Voilà une question sur laquelle je voudrais vos avis éclairés:
Que fait un prêtre à la disparition de son évêque, peut-il exercer son ministère en attendant la nomination d'un nouveau hierarque, ou doit il s'interrompre, ou se rattacher en attendant à un autre évêque pour pouvoir canoniquement exercer son ministère ?
Autrement dit, peut-il validement y avoir des prêtres sans rattachement à des évêques ?
Et si non, quel est l'état du prêtre sans évêque: suspendu, non-valide, ...?
Merci de vos lumières.
du sacerdoce et de l'épiscopat
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essai de réponse sans prétention
Contrairement aux cathos, l'orthodoxie n'a pas besoin de tout codifier strictement, elle peut compter sur le sens ecclésial de ses membres et sur leur bon sens.
Donc un évêque n'est plus là.
Le prêtre n'est pas prêtre en soi il est prêtre en lien avec l'église a laquelle préside l'évêque, et il est prêtre pour une communauté.
L'évêque n'est plus là, mais l'église demeure, elle a ses procédures pour pourvoir dans des délais décents aux besoins du peuple.
En attendant, le prêtre continue de célébrer sur l'antimension de l'évêque qui n'est plus.
L'évêque nouvellement désigné, sauf avis contraire de sa part, le prêtre continuera à oeuvrer en communion avec le nouvel évêque.
Voilà mon point de vue, mais peutêtre ai-je tors de rompre le silence devant une telle question !
Donc un évêque n'est plus là.
Le prêtre n'est pas prêtre en soi il est prêtre en lien avec l'église a laquelle préside l'évêque, et il est prêtre pour une communauté.
L'évêque n'est plus là, mais l'église demeure, elle a ses procédures pour pourvoir dans des délais décents aux besoins du peuple.
En attendant, le prêtre continue de célébrer sur l'antimension de l'évêque qui n'est plus.
L'évêque nouvellement désigné, sauf avis contraire de sa part, le prêtre continuera à oeuvrer en communion avec le nouvel évêque.
Voilà mon point de vue, mais peutêtre ai-je tors de rompre le silence devant une telle question !
en-arké-o-logos
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- Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02
D'après une coutume si générale qu'elle semble aller de soi pour les Orthodoxes, à la mort de l'évêque, le prêtre continue de célébrer jusqu'à ce qu'un nouvel évêque se voie confier l'administration de ce même diocèse par le même synode. En pratique cela veut dire que le prêtre continue de célébrer sur l'antimansion que l'évêque précédent a signé, jusqu'à ce que le nouvel évêque signe un nouvel antimansion. Il faudrait alors détruire l'ancien.
Dans la pratique, surtout dans les émigrations (que l'on appelle à tort les "diasporas") et aussi en raison d'un certain nombre de schismes et de vagabondages, une certaine confusion semble régner.
Jamais un prêtre ne devrait célébrer sans l'autorisation de l'évêque qu'il mantionne à la Grande Entrée, que celui-ci soit vivant ou défunt non encore remplacé.
Dans la pratique, surtout dans les émigrations (que l'on appelle à tort les "diasporas") et aussi en raison d'un certain nombre de schismes et de vagabondages, une certaine confusion semble régner.
Jamais un prêtre ne devrait célébrer sans l'autorisation de l'évêque qu'il mantionne à la Grande Entrée, que celui-ci soit vivant ou défunt non encore remplacé.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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Cela pourrait être un bel usage d'arrêter les célébrations quand le diocèse est en deuil ! mais il faudrait pas pousser jusqu'à ne pas célébrer les funérailles !
Oui, les antimension sont devant être détruites, je me souviens d'un nouvel évêque pas très content de voir que l'on ne lui en demandait pas...
Oui, les antimension sont devant être détruites, je me souviens d'un nouvel évêque pas très content de voir que l'on ne lui en demandait pas...
en-arké-o-logos
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- Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02
Je ne vois vraiment pas en quoi
C'est selon ce principe qu'un certain nombre de prêtres latins "défroqués" ont longtemps défrayé l'histoire (p. ex. Talleyrand) et la petite histoire et même la littérature (p. ex. chez Balzac ou Bernanos).
Ce n'est pas la conception orthodoxe du sacerdoce.
Je me souviens d'un prêtre orthodoxe qui n'avait pas d'affectation bien claire (première erreur, imputable à sa hiérarchie) et qui disait : « j'ai pu trouver un antimansion d'un évêque défunt (deuxième erreur), je peux donc célébrer, je vais fonder une paroisse. »
Ce serait transformer la vénération que nous devons au charisme épiscopal en un véritable "culte de la personnalité".paraclésis a écrit :Cela pourrait être un bel usage d'arrêter les célébrations quand le diocèse est en deuil !
Preuve évidente de l'absurdité de la phrase précédente. Le bon sens de l'Église atrouvé la solution :Mais il faudrait pas pousser jusqu'à ne pas célébrer les funérailles !
Je crois que dans l'émigration (dite : "la diaspora") un certain nombre de prêtres, même issus de pays de tradition orthodoxe, ont tendance à faire leur la théorie latine (c'est-à-dire "catholique) du sacerdoce conçu comme un "caractère" ineffaçable, propriété personnelle de celui qui en a bénéficié.Oui, les antimension sont devant être détruites, je me souviens d'un nouvel évêque pas très content de voir que l'on ne lui en demandait pas...
C'est selon ce principe qu'un certain nombre de prêtres latins "défroqués" ont longtemps défrayé l'histoire (p. ex. Talleyrand) et la petite histoire et même la littérature (p. ex. chez Balzac ou Bernanos).
Ce n'est pas la conception orthodoxe du sacerdoce.
Je me souviens d'un prêtre orthodoxe qui n'avait pas d'affectation bien claire (première erreur, imputable à sa hiérarchie) et qui disait : « j'ai pu trouver un antimansion d'un évêque défunt (deuxième erreur), je peux donc célébrer, je vais fonder une paroisse. »
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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Ma proposition a pu vous paraître inadéquate, j'espérais seulement que cela haterait les nomminations, je supporte mal d'être entre 2 évêques en cas de décés.
je supporte encore plus tristement, de voir une cascade de nommination qui déplace les évêques comme des pions et qui me rappelle la valse permanente des sous-préfets dans une île que j'aime beaucoup.
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