un abandon qui me perturbe...dans ma vie un temps de chien..

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sabrinat60
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un abandon qui me perturbe...dans ma vie un temps de chien..

Message par sabrinat60 »

Voila.
J'explique ma situation en esperant des reponses orthodoxes. Hier dans la matinée, mon papa tres enervé à abandonné mes deux petits chiens dans une ville assez lointaine. J'ai pleuré toute la journée et la nuit. Aujourd'hui, j'en ai parlé avec lui, et pris de remords nous sommes allés à l'endroit ou il les a laissé. On a cherché dans toute la ville sans rien retrouver, pas de trace de mes chiens. Mon pere est rentré attristé moi desesperee. En plus de la douleur pour la perte de mes animaux s'ajoute celle de mon père que j'ai fait culpabiliser. Il regrette maintenant et est très triste aux larmes. Je sais pas si c'est bête (jeu de mots assez mal placé), mais j'ai demandé à Dieu de s'occuper d'eux, petits qu'ils sont et je les ai confié à la sainte vierge. Je sais que Dieu pourvoit aux besoins de ses creatures mais je n'arrete pas de pleurer et de me dire qu'ils doivent souffrir. Peut etre une personne est elle passée et s'en est occupée, le probleme c'est que je ne sais pas. Et ça me perturbe. Je sais que ce n'est pas un forum "psycho" mais comment me détacher de cette preoccupation? cela veut sûrement dire que je n'ai pas assez confiance dans le seigneur, sûrement. Après tout cela, je me rends compte que la vie est tellement superficielle, que ce monde s'y attacher ne sert à rien, que tout est banal. Pour cela, la colère est mauvaise et inutile, elle ne fait que faire des stupidités que l'on regrette par la suite mais que l'on ne peut réparer.
Glicherie
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Message par Glicherie »

Priez d'avantage, avec confiance, afin de retrouver la Paix.
Vous pouvez aller trouver un prêtre et lui dire ce que vous ressentez, votre peine, et demander sa bénédiction ou vous confesser (parlez de vos souffrances, votre peine) pour retrouver la sérénité et la confiance en Dieu.
Pardonnez à votre père, et faites lui savoir, afin que lui aussi se sente mieux.
Courage.
sabrinat60
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Message par sabrinat60 »

Merci pour vos conseils.
eliazar
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un abandon qui me perturbe

Message par eliazar »

Glicherie a bien sûr raison.

Notre attachement à un animal n'est en aucune façon à dédaigner. Dieu a placé l'homme sur terre pour aider l'ensemble de la création (animaux, végétaux et minéraux en font évidemment partie) à parvenir à sa perfection - "comme un bon jardinier" - et les plus proches de nous (qui sommes des mammifères, à ceci près que nous avons été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu) sont par bien des aspects les animaux.

Ils le sentent et nous sont très facilement attachés, parfois plus que des humains, pourtant nos frères, mais qui n'ont pas ce sentiment de dépendance et en quelque sorte d'admiration que l'animal éprouve pour nous, humains. C'est pour cela que nous devons tout particulièrement les aimer, les soigner, les éduquer : ils en ont le besoin, mais aussi le désir. Comme dans le cas des petits enfants (toute proportion gardée).

Sur les plans inférieur de la nature animale (corporel, émotionnel, affectif), nous ressentons une véritable proximité avec eux - quand nous n'avons pas fermé nous-mêmes la porte par notre mauvais comportement, évidemment, ou notre inattention.

Cela comporte un danger spirituel subtil, que nous ne percevons pas toujours bien nettement : nous ressentons vivement leur admiration, leur amour, et nous risquons vite d'en tirer une satisfaction d'amour-propre. C'est souvent le cas des très jeunes, qui ne se sentent pas assez chouchoutés par leurs proches, qui regrettent le temps de la petite enfance où ils étaient "le centre du monde" pour leurs parents, et qui s'attachent démesurément à un chien, un chat, un cobaye, etc... L'orgueil d'être "indispensable", et donc d'être "supérieur", succède alors assez vite à ce besoin d'être aimé en même temps qu'admiré ... et "servi aveuglément". Le futur égoîsme n'est pas loin, c'est la porte ouverte à une forme de "machisme".

Mais cette remarque, purement d'ordre "psychique" élémentaire, n'ôte rien à notre devoir d'être leurs amis et de veiller à leurs besoins réels (pas de "chouchoutage", mais d'attention et d'éducation). Dans ce sens, la perturbation de Sabrina est sur la limite entre son devoir bien compris et un risque d'excès. Le recours à la prière est en effet indispensable pour ne pas franchir les limites, et aussi le recours au conseil d'un plus sage que soi - et en ce sens le prêtre est vraiment indiqué, car il a reçu les grâces d'état nécessaires, en même temps que sa mission sacerdotale et paroissiale.

Mais il faut toujours se rappeler que le devoir et la responsabilité de l'homme ne s'appliquent pas seulement aux animaux qui lui témoignent de l'affection, de l'obéissance, et de l'admiration - mais à toute la création. Même les règnes végétal et minéral, qui eux, sont apparemment muets.

Ils régissent pourtant très visiblement, quand on sait les observer avec soin. On connaît les expériences faites sur de "simples" légumes, dans des potagers où on leur fait entendre de la musique de bonne qualité, et sans excès sonores intempestifs : ils poussent mieux, plus vite, se développent de manière plus parfaite - comme si une sorte de symbiose affective les unissait à celui qui leur a accordé une telle attention "personnelle".

Il n'y a là aucune "sensiblerie", aucun "délire". L'action amicale, "paternelle", de homme est "attendue" aussi par les végétaux, et par les minéraux; mais dans la grande majorité, il n'y pense pas. Et trop souvent, il agit au contraire comme une brute désinvolte et arrogante envers les autres règnes : le résultat n'est pas seulement néfaste à la plante, à la pierre, etc. qu'il a brutalisée, blessée, tuée parfois - mais aussi à son propre progrès spirituel. L'homme qui arrache sans raison une fleur, en la cassant n'importe comment et en blessant toute la plante - celui-là régresse dans sa sensibilité et son amour "des autres" (des autres espèces, en l'occurence). Alors qu'il se croit "bon"parce qu'il s'attache à des animaux qui le flattent, il ne se gêne pas pour briser une pierre, un rocher, blesser un arbre en lui plantant un clou, ou un couteau, cueillir des dizaines de fleurs pendant une promenade, et les abandonner ensuite comme un vandale, n'importe où : parce que cela ne l'amuse plus.

Toute élévation de la sensibilité d'un chrétien, particulièrement dès l'âge enfantin et adolescent - même s'il faut bien comprendre que ce n'est encore (dans ce domaine animal, végétal, minéral) que le b-a-ba de la vie spirituelle : au simple niveau de la compassion affective, psychique la plus primaire - est tout de même un présupposé indispensable à la progression de sa perception du cosmos créé par Dieu, et donc à sa future "montée spirituelle. Celui qui n'aime pas ce qu'il voit, ou perçoit, au niveau des êtres inférieurs (dans les "petites choses"), comment aimera-t-il Celui qu'il ne voit pas, et Qui les a créés avec amour ?

Reste ensuite à remettre bien ses idées en place, et veiller à situer ses affections dans un ordre hiérarchique convenable : emmener son chien dans l'église, le faire asseoir à côté de soi pendant les offices, et même lui donner du pain bénit à la fin de la Sainte Liturgie (comme je l'ai vu faire) n'est pas "aimer son fidèle compagnon" : c'est refuser de respecter les choses saintes. C'est mépriser les "dons". Il y a un passage célèbre de l'évangile... à propos des miettes que les petits chiens mangent sous la table, parce que les enfants de la maison les ont négligées. Il est à double tranchant, comme souvent dans les Écritures.

Après ces quelques réflexions à propos d'un sujet rarement abordé ici, je voudrais dire à Sabrina que je souhaite que ses petits protégés soient retrouvés en bonne santé, et que son père et elle-même retrouvent leur paix intérieure, et que leur peine soit consolée. Nous avons tous un grand méconnu qui nous suit pas à pas dans notre vie intérieure comme extérieure : notre ange gardien. Je vois là une belle occasion de lui demander de l'aide... tant de gens lui en demandent... pour retrouver un porte-monnaie !

Excusez mon long bavardage.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
sabrinat60
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Message par sabrinat60 »

Vous avez raison. Je me sens "indispensable" mais dans le sens où ces êtres sont faibles. C'est une experience qui m'a fait comprendre à quel point il faut aimer toute la creation de Dieu, et que face à notre impuissance c'est la Toute Puissance du Seigneur qu'il faut invoquer. C'est peut etre aussi parce que je suis faible d'esprit en ce moment, j'ai l'impression de ressentir la souffrance des autres, je souffre avec eux, et peut etre que mes petits chiens ont été recueillis mais je ressentais leur souffrance je me mettais à leur place disons, pareil pour mon pere. Grace à Dieu nous allons mieux, j'ai confiance dans le Seigneur et quand une pensée de tristesse me vient à l'esprit j'essaie de la chasser en me disant que Dieu sait mieux que moi, pourquoi chercher l'insondable et continuer dans mon orgueil. Ca me rappelle la Bible, si nous à nos enfants nous savons donner de bonnes choses combien le Pere sait s'occuper de ses creatures, Gloire à Dieu.
J'en parlerai au pretre tout de meme, pour écouter ses precieux conseils.
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