Père DENIS GUILLAUME

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Irène
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Message par Irène »

Nectari
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Message par Nectari »

Mémoire éternelle !
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Ce qui me fait encore plus pleurer, père Denis, c'est que vous nous ayez quittés à peine plus de quatre mois avant la publication du livre qui vous est dédié ainsi qu'à Jean-Louis Palierne.

"Il y a un temps pour tout, il y a un moment pour chaque chose sous les cieux: Il y a un temps pour naître, et un temps pour mourir..." (Eccl 3.1-2)
Stephanopoulos
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Message par Stephanopoulos »

Mémoire éternelle!
Stephanopoulos
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Le monastère de Lectoure vient de publier, en supplément à sa célèbre revue Foi transmise et sainte Tradition - à mon avis la seule publication orthodoxe en langue française qui tienne la route - , un recueil de trois homélies que le révérend archimandrite Denis avait eu le temps de prononcer entre son installation au monastère et son décès: homélies pour le quatrième dimanche du grand Carême (de saint Jean Climaque), pour le deuxième dimanche de Pâques (dimanche de saint Thomas) et pour le sixième dimanche de Pâques (dimanche de l'Aveugle né), prononcé trois semaines avant sont trépas.
Glicherie
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Message par Glicherie »

Qu'en pensez-vous ?
Diffusé ce jour par la Métropole Grecque, lu sur Orthodoxie.com:
Communiqué de la Métropole grec-orthodoxe de France, à propos de l’archimandrite Denis Guillaume
La Métropole grec-orthodoxe de France a diffusé le communiqué suivant à propos de l'archimandrite Denis Guillaume:

Après le décès de l’archimandrite Denis Guillaume, survenu le 21 juin 2008, divers contrevérités et mensonges ont circulé, parfois sciemment entretenus, notamment quant aux conditions matérielles dans lesquelles se sont déroulés les derniers mois de sa vie sur terre. S’il n’est pas question de salir la mémoire de ce prêtre, il n’y a pas lieu non plus de voir travestir la vérité, pas plus qu’il ne serait acceptable de se servir de ces contrevérités pour masquer des comportements à la limite du frauduleux.

Les conditions d’existence du père Denis Guillaume, sur le plan financier comme sur le plan ecclésial, n’ont jamais eu, et à aucun moment, ce caractère dramatique qu’il a voulu faire croire lui-même et que d’autres ont colporté après lui, dans sa situation de recteur de la paroisse Saint-Antoine de Nîmes. Cette paroisse a été fondée et aménagée avant son ordination à la prêtrise, et a vu son patronage augmenté de la mention « de la pêche miraculeuse », à son initiative, sans qu’on puisse parler de nouvelle fondation. Sa santé se dégradant, ne pouvant plus assumer son ministère, il a été remplacé dans ses fonctions. Ce remplacement a eu lieu avec son plein accord, exprimé verbalement au cours d’une conversation téléphonique avec le vicaire général. Il s’est effectué selon l’usage et les conditions normales et avec la pleine autorité et le plein droit de l’évêque diocésain. Le père Denis n’a donc jamais fait l’objet d’une quelconque mesure vexatoire, et en aucune manière, pas plus qu’il n’a été particulièrement délaissé ou abandonné sur le plan humain par son évêque ou l’administration diocésaine, ce rôle de soutien affectif et humain revenant autant aux paroissiens dont il a la charge, soit dit en passant. Il est à craindre que le père Denis, connu pour son caractère difficile, ait eu une nette tendance à faire le vide autour de lui dès les premières années de sa prêtrise. Cela pourrait expliquer l’impression d’isolement dont il aurait souffert.

Sur le plan financier, la situation n’était pas non plus aussi dramatique qu’il l’a laissé clairement entendre dans une fameuse circulaire diffusée sur Internet et par d’autres biais. Après présentation par lui-même de ses besoins financiers, une aide mensuelle supplémentaire lui a été octroyée de bonne foi par la métropole, aide s’ajoutant aux revenus tirés de sa paroisse ainsi qu’à ceux de la vente de ses livres.

Nous sommes au regret de faire savoir qu’au moment de son départ de Nîmes, la paroisse dont il avait la charge et dont il contrôlait entièrement les finances, a été purement et simplement spoliée de tous ses biens (objet de culte, icône, autel, etc.), et de ses réserves financières. Les livres de comptes ont également tous disparu. Il est donc impossible de tirer au clair la réalité de sa situation financière, l’absence de toute comptabilité ne pouvant pas ne pas susciter de sérieux doutes. Par ailleurs, les paroissiens de Nîmes savent bien qu'il n'est pas le seul à avoir "assumé sur ses propres deniers les frais d’aménagement du local alloué par l’Eglise catholique", sans parler du fait que confondre ses comptes privés avec ceux de la paroisse allait à l’encontre des règles élémentaires d’une saine gestion financière.

Le père Denis a pu, en outre, acheter un appartement à son nom, occupé maintenant par une personne étrangère à la paroisse et à la métropole, sans qu'il soit possible de déterminer avec quels fonds cet achat a pu se faire. L'existence de cet appartement ne peut que renforcer les doutes très sérieux sur la véracité de sa détresse financière et sur la transparence de sa gestion.

L’archimandrite Denis Guillaume a rendu de réels services à l’Église, notamment durant son appartenance à l’Église catholique, laquelle, tout en lui assurant un salaire, a financé entièrement ses parutions par le biais de la Diaconie apostolique du Vatican, par les éditions de Chevetogne et par les éditions bénédictines de Parme, ce qui lui a permis une qualité de présentation qu’aucune structure orthodoxe ne pouvait s’offrir jusqu’alors. Les éditeurs lui ont réservé des conditions exceptionnelles avec une marge de 50%, au titre de traducteur. Cette période est restée la plus féconde et la plus respectable dans son parcours, notamment par son travail de traduction de l’office byzantin. Seules les dernières parutions, concernant des textes écrits de sa main, de bien moindre qualité, n’ont pas été financées par ses éditeurs catholiques. Elles ont fait l’objet de souscriptions, avec une diffusion limitée. Il est donc entièrement faux de parler de publications à compte d’auteur.

Le bon sens, comme le souci de fidélité à l’Esprit de vérité, obligent à tempérer sérieusement les propos tenus et entretenus à son sujet, parfois de bonne foi, parfois dans des buts inavouables où à des fins polémiques.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Estomaquant communiqué, surtout près de huit mois après la mort de l'archimandrite Denis (Guillaume).

A quoi cela sert-il de rappeler qu'il avait un caractère difficile et qu'il n'avait pas que des amis dans sa paroisse? J'ai connu une paroissienne de Nîmes qui lui reprochait d'avoir été uniate trop longtemps - ce qui, on en conviendra, n'est guère motif à pendaison. Quel prêtre n'a que des amis dans sa paroisse?

Le passage que je trouve le plus riche de menaces pour nous tous, c'est celui-ci:
Seules les dernières parutions, concernant des textes écrits de sa main, de bien moindre qualité, n’ont pas été financées par ses éditeurs catholiques. Elles ont fait l’objet de souscriptions, avec une diffusion limitée.
Or, ces publications "de bien moindre qualité" sont les offices composés par Mgr Denis en l'honneur des saints orthodoxes d'Occident. Je me demande si on ne veut pas nous faire comprendre que l'on voit désormais d'un mauvais oeil la vénération des saints orthodoxes originaires de nos contrées. Ira-t-on jusqu'à interdire le livre du professeur Pipérakis Η ΕΝ ΟΡΘΟΔΟΞΙΑ ΗΝΩΜΕΝΗ ΕΥΡΩΠΗ ?

Je n'aime pas non plus l'arrière-goût de francophobie que laisse ce texte: ce qui a été traduit du grec était "respectable", ce qui a été composé en français est "de bien moindre qualité".

Il est aussi intéressant de lire en filigrane la condamnation du retour du père Denis dans le sein de l'Eglise orthodoxe.

Peut-être certains ont-ils jugé qu'il fallait édifier un autel aux théories prônées et défendues par feu le professeur Olivier Clément en s'en prenant, par-delà la mort, à la partie la plus féconde de l'oeuvre de feu l'archimandrite Denis Guillaume?
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

L’archimandrite Denis Guillaume a rendu de réels services à l’Église, notamment durant son appartenance à l’Église catholique, laquelle, tout en lui assurant un salaire, a financé entièrement ses parutions par le biais de la Diaconie apostolique du Vatican, par les éditions de Chevetogne et par les éditions bénédictines de Parme, ce qui lui a permis une qualité de présentation qu’aucune structure orthodoxe ne pouvait s’offrir jusqu’alors. Les éditeurs lui ont réservé des conditions exceptionnelles avec une marge de 50%, au titre de traducteur.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mélange de francophobie militante et d'admiration éperdue pour le catholicisme romain peut aboutir à une très curieuse présentation des choses.

Le Vatican a peut-être subventionné le travail d'édition du RP Denis à une époque, fait sur lequel je ne peux pas me prononcer, faute d'information.
Mais cela ne justifie pas pour autant d'inventer une "Diaconie apostolique du Vatican" qui n'a jamais existé, jusqu'à preuve du contraire.

La Diaconie apostolique était le nom de la maison d'édition que le RP Denis, alors encore uniate et archidiacre de Jean-Paul II, avait créée pour éditer ses propres livres, en hommage à la Diaconie apostolique (Αποστολική Διακονία) de l'Eglise de Grèce, qui est une grande maison d'édition orthodoxe dépendant du saint Synode d'Athènes, et en référence à sa propre situation, comme cela est rapporté dans la biographie de l'archimandrite Denis:
Les traductions françaises de l'office byzantin, vêpres et matines des fêtes majeures et mineures de toute l'année liturgique orthodoxe ont paru, à Rome, puis à Parme, aux éditions de la « Diaconie Apostolique ». Ce titre s'autorise du fait que le père Denis, alors archidiacre du patriarche d'Antioche, a servi comme diacre de l'évangile grec lors de l'inauguration du ministère pastoral du pape Jean-Paul I, qui l'a considéré comme « son diacre orthodoxe » (donc diacre « apostolique » puisqu'au service du « Domus apostolicus » de Rome).
(source: http://www.pagesorthodoxes.net/liturgie ... llaume.htm )

(Précisons qu'au départ, le RP Denis avait été publié aux éditions du Collège grec [=uniate] de Rome.)

En son temps, le docteur Larchet avait aussi rappelé que la "Diaconie apostolique", loin d'être cette "Diaconie apostolique du Vatican" dont se gargarise le communiqué cité plus haut, se limitait en fait à la seule personne de l'archidiacre Denis:
Bon nombre de ses traductions furent éditées par la « Diaconie apostolique », une institution dont beaucoup ignorent qu’elle fut sa création et qu’il en fut le seul membre, le nom de celle-ci venant du fait qu’il était «diacre» du siège «apostolique» de Rome.
(Source: http://www.orthodoxie.com/2008/09/recension-in-me.html )

N'importe quelle recherche sur Internet, soit en français ("Diaconie apostolique"), soit en italien ("Diaconia apostolica"), ne donne de référence qu'aux publications de l'archimandrite Denis ou à la maison d'édition de l'Eglise orthodoxe autocéphale de Grèce, et nulle référence à une "diaconie apostolique du Vatican".

Comme le communiqué semble plaquer sur l'Italie des réalités propres à la Grèce, on signalera au passage que la maison d'édition du Vatican s'appelle Tipografia vaticana et qu'elle existe depuis 1587!

Pour ceux qui lisent l'italien: http://www.vaticanstate.va/tipografia/h ... language=1

Ce n'est pas parce que la très louable, très honorable et souvent citée sur ce forum maison d'édition de l'Eglise de Grèce s'appelle Αποστολική Διακονία que tout maison d'édition dépendant d'une hiérarchie religieuse doit aussi s'appeler Diaconie apostolique...

Reste à savoir quel est l'intérêt d'attaquer non seulement la personne, mais même l'oeuvre, de l'archimandrite Denis Guillaume près de huit mois après sa mort.
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

J'ai rarement lu un texte aussi fielleux en dehors de la politique.

Que nous dit-on exactement ? Que l'archimandrite Denis Guillaume était un vieux ronchon incapable d'aimer et d'être aimé, qu'on le soupçonne de vol et d'escroquerie :
au moment de son départ de Nîmes, la paroisse dont il avait la charge et dont il contrôlait entièrement les finances, a été purement et simplement spoliée de tous ses biens (objet de culte, icône, autel, etc.), et de ses réserves financières. Les livres de comptes ont également tous disparu. Il est donc impossible de tirer au clair la réalité de sa situation financière, l’absence de toute comptabilité ne pouvant pas ne pas susciter de sérieux doutes.
Mais une accusation aussi grave devrait être étayée par autre chose que des doutes !

Après quoi, on nous explique à demi-mots qu'il aurait mieux fait de rester catholique puisque le Vatican, lui, a des finances !
L’archimandrite Denis Guillaume a rendu de réels services à l’Église, notamment durant son appartenance à l’Église catholique, laquelle, tout en lui assurant un salaire, a financé entièrement ses parutions par le biais de la Diaconie apostolique du Vatican, par les éditions de Chevetogne et par les éditions bénédictines de Parme, ce qui lui a permis une qualité de présentation qu’aucune structure orthodoxe ne pouvait s’offrir jusqu’alors.
Merci à Claude d'avoir relevé l'inexistence de la soi-disant "Diaconie apostolique du Vatican". Notons aussi la jalousie subreptice... et pourquoi donc une "structure orthodoxe", quoi que veuillent dire ces termes, ne pourrait-elle pas "s'offrir" une édition de qualité en français ? Parce que le Saint Synode d'ici ou d'ailleurs n'a pas de sous ou parce qu'il le refuse ?

Mais je ne comprends pas tout, en particulier pourquoi ses traductions auraient été "de réels services" si l'on invite les francophones, au travers de son exemple, à rester cathos...

Je partage l'inquiétude de Claude :
Claude le Liseur a écrit :Or, ces publications "de bien moindre qualité" sont les offices composés par Mgr Denis en l'honneur des saints orthodoxes d'Occident. Je me demande si on ne veut pas nous faire comprendre que l'on voit désormais d'un mauvais oeil la vénération des saints orthodoxes originaires de nos contrées.
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Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Ce qui est quand même ahurissant, c'est que c'est sans doute la première fois qu'un diocèse orthodoxe éprouve le besoin de publier un communiqué pour porter atteinte à la mémoire d'un de ses prêtres, surtout huit mois après sa mort. Et la charité chrétienne là-dedans? Quel admirable contre-témoignage!

C'est à coup sûr la première fois que je vois diffuser sur Internet un communiqué émanant d'une autorité ecclésiastique orthodoxe sans que soit indiqué ni la date, ni le lieu, ni le nom du signataire. Si je n'avais pas une entière confiance dans les administrateurs du site orthodoxie.com, je croirais presque à un canular.

Evidemment, on pourrait écrire des dizaines et des dizaines de messages à propos des erreurs du communiqué ou des dizaines et des dizaines d'analyses à propos de l'idéologie qui sous-tend ledit communiqué. C'est aussi la première fois que j'assiste à une telle proclamation de francophobie venant d'un milieu d'origine grecque. (La francophobie n'avait en principe pas cours en Grèce et à Chypre.)

Il y a tout de même une erreur factuelle qu'il me faut d'ores et déjà relever. En effet, que d'éventuels lecteurs russes, serbes ou roumains qui éprouveraient de la Schadenfreude à l'idée de voir une autorité ecclésiale orthodoxe condamner les offices composés en français par feu l'archimandrite Denis en l'honneur des saints orthodoxes d'Europe occidentale ne se réjouissent pas si vite. Relevons cette erreur factuelle du communiqué:
Seules les dernières parutions, concernant des textes écrits de sa main, de bien moindre qualité, n’ont pas été financées par ses éditeurs catholiques. Elles ont fait l’objet de souscriptions, avec une diffusion limitée. Il est donc entièrement faux de parler de publications à compte d’auteur.
Après nous avoir inventé une "Diaconie apostolique du Vatican" qui n'a jamais existé, le communiqué prétend maintenant rayer de la surface de la terre les offices grecs, russes, serbes et roumains que le père Denis avait traduits dans ces "dernières parutions". En effet, contrairement à ce que prétend le communiqué, tout ce que le père Denis a édité sous le nom de "Samizdat" (qui n'est autre que "auto-édition" en russe) après avoir abandonné l'usage du nom "Diaconie apostolique" contenait plus d'offices traduits des offices en usage dans les Eglises orthodoxes locales que d'offices composés directement par Mgr Denis Guillaume.
S'il le faut vraiment pour rétablir une vérité fort malmenée par le communiqué, je peux prendre n'importe lequel des volumes du Supplément aux Ménées et faire le total des pages des offices traduits par rapport au total des pages des offices composés par l'archimandrite. Mais, évidemment, cela suppose d'avoir eu en main les ouvrages que l'on démolit et que l'on juge "de bien moindre qualité".
Dans les volumes des Ménées, qui étaient publiés sous la marque Diaconie apostolique, le RP Denis avait traduit les offices grecs les plus anciens; il ne s'agissait pratiquement que de saints jusqu'à la période iconoclaste. Dans le Supplément, il a non seulement composé des offices à des saints orthodoxes d'Europe occidentale qui n'avaient pas encore leur office (contrairement à saint Benoît de Nursie ou saint Léon de Rome, par exemple), mais traduit les offices russes et serbes et commencé la traduction des offices roumains.
Là où l'ethnocentrisme se mord la queue, c'est que les saints grecs postérieurs au IXe siècle n'avaient pas été négligés dans les publications de "bien moindre qualité" que Mgr Denis fit sous la marque "Samizdat". C'est dans les publications de cette dernière période que l'on trouve, par exemple, les offices à saint Syméon le Nouveau Théologien ou saint Bessarion de Larissa. Une de ses dernières publications contenait la traduction de l'office à saint Nicolas Planas, une des grandes figures ascétiques de la Grèce contemporaine, mort à Athènes en 1932.
Il me semble aussi que sa toute dernière publication fut un recueil d'acathistes traduit du roumain.
Il est donc fallacieux d'affirmer que ses dernières publications ne comprenaient que des "textes écrits de sa main". Ceux-ci restaient minoritaires par rapport aux traductions des offices en usage dans les Eglises orthodoxes locales. En voulant s'attaquer à la vénération des saints orthodoxes de l'Europe occidentale, le communiqué s'en prend aussi, avec maladresse, à la vénération des saints slaves, roumains, et même grecs du dernier millénaire écoulé.

Il est possible que la détresse matérielle de feu Mgr Denis Guillaume ait été exagérée. Malheureusement, si c'était le cas, ce n'est pas en insultant sa personne, en vouant son oeuvre aux gémonies et en condamnant sans nuances l'Orthodoxie de langue française que l'on arrivera à rétablir la vérité. Au contraire, une telle entreprise de démolition d'un prêtre défunt, de sa personne, de son oeuvre et de sa nation ne peut que renforcer l'impression négative et va donc à l'encontre du but officiellement poursuivi, tout en ne donnant guère une bonne impression du christianisme vis-à-vis du monde extérieur.
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

Merci, Claude, de rétablir les choses.

J'ai toute confiance également dans les administrateurs d'orthodoxie.com mais leur bonne foi peut aussi être surprise. Ce n'est sans doute pas un canular mais un pamphlet, oui.
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J-Gabriel
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Le Bon Samaritain

Message par J-Gabriel »

Claude le Liseur a écrit :Estomaquant communiqué, surtout près de huit mois après la mort de l'archimandrite Denis (Guillaume).
C’est peut-être un semblant de réponse des évêques grecques suite à votre demande du 18 janvier dans un autre fil:
Claude le Liseur a écrit :...notons que notre infatigable traducteur et mélode, feu l'archimandrite Denis Guillaume - dont j'attends toujours que l'Assemblée des évêques orthodoxes de France déplore le rappel à Dieu dans un communiqué, ne fût-ce que d'une phrase, et ce alors que sept mois, jour pour jour, se sont écoulés depuis son décès - avait reproduit une péricope en kalderash, un des dialectes tsiganes de Roumanie, dans son Évangéliaire polyglotte de Pâques (Samizdat, Nîmes 1999, p. 105).

Dans le fil « Première liturgie en langue tsigane »
Non bien sûr je plaisante. Il faudrait connaitre quelles sont les perspectives de la métropole grec en publiant un communiqué pareil, et surtout, en un mot, de quoi on condamne l’archimandrite Denis Guillaume ?

Ce n’est qu’à travers les commentaires de ce forum que j’ai pu connaître le père Denis Guillaume, et dont je retiens surtout les 2 suivants:
il nous a fait parvenir deux fois plus que le montant qu'il avait reçu....ayant spécifié que ce n'était pas une erreur. merci Père ! Du pseudo: Ploscaru Mihaela
J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de rencontrer Père Denys dans sa petite paroisse de Nîmes. J'ai à chaque fois été accueilli avec beaucoup d'amour et d'attention. Du pseudo: christian
C’est un communiqué qui, suite aux éclaircissements de Claude le liseur et Anne-Geneviève, est indigne de la part de ceux qui se prétendent chrétien.
Je garde et garderai une image du père Denis (Guillaume) comme un serviteur de Dieu.

Mémoire éternelle !

Et un apophtegme pour la route:
Un frère dit à l’un des Anciens: « Il y a deux frères, dont l’un ne quitte pas sa cellule où il prie, jeûne six jours de suite et se livre à toutes sortes de mortifications, tandis que l’autre soigne les malades. Lequel mène la vie la plus agréable à Dieu? » L’Ancien répondit : « Même si le frère qui jeûne six jours de suite devait se pendre par la nez, il n’égalerait pas celui qui soigne les malades. »
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Message par Anne Geneviève »

Non seulement ce communiqué intervient 8 mois après le décès de l'archimandrite Denis mais surtout cela faisait combien de temps qu'il ne desservait plus la paroisse de Nîmes ?

Ce qu'on lui reproche le plus, sans le dire, est-ce d'avoir rejoint le monastère de Lectoure et le patriarcat de Serbie ?

http://www.monasteresaintgeny.fr/

Sans oublier qu'un premier monastère sous le patronage de saint Geny avait été créé en 980...
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=12506452
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lectoure

Traduire, soit, mais renouer jusque dans sa vie quotidienne avec la vieille orthodoxie de ce sol de France en voie de résurgence, est-ce pardonnable par des oecuménistes ?
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A Claude le Liseur

Message par J-Gabriel »

Dans votre post du 13 Fév 2009 16:40 vous écrivez notamment ceci:
Claude le Liseur a écrit :...Mgr Denis...
Je ne comprends pas l'abréviation "Mgr" c'est "Monseigneur", non ?
J-Gabriel
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reproche ?

Message par J-Gabriel »

Anne Geneviève a écrit :Ce qu'on lui reproche le plus, sans le dire, est-ce d'avoir rejoint le monastère de Lectoure et le patriarcat de Serbie ?
Les auteurs du communiqué se vengent parce que le Père Denis (Guillaume) aurait changé de paroisse ?
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