Publié : lun. 09 juin 2008 20:51
Suite de l'interview, juste avant le passage que j'ai traduit sur le lien entre théologie sacramentelle et relations diplomatiques avec la Hongrie.
Texte:
Parintele Visarion Alexa, de la Radio Romania Actualitati:
- Am rugamintea sa ne spuneti, va rog, daca puteti, cu ce v-ati impartasit cand ati facut gestul acesta, IPS Voastra?
- M-am impartasit cu ceea ce aveau confratii de acolo pregatit in potir. N-am cerut altceva. Nu atat Impartasania m-am dus sa o primesc de acolo, ci am voit sa demonstrez un gest de comuniune, nimic altceva. Oamenii au apreciat ca atare acest gest.
- Ce considerati Inaltpresfintia Voastra ca se afla in potirul, de pe altarul de acolo?
- Din punctul lor de vedere…
- Nu, nu, din punctul Inaltpreasfintiei Voastre de vedere… Ei stim ce cred, ce credeti Inaltpresfintia Voastra?
- Din punctul nostru de vedere daca imi permiteti sa spun teologic… Din punct de vedere teologic, intre Preotia, Tainele, Liturghia confratilor nu numai greco-catolici, (ci) si romano-catolici, noi recunoastem Taina Euharistica pe care o au si ei. N-am negat-o. A fost totdeauna privita aceasta o unitate de pareri, in ceea ce priveste romano-catolicii si greco-catolicii. Si, daca imi permiteti, as aduce aminte de un document care a fost adoptat inainte cu mai multi ani - e adevarat, prin intermediul Consiliului Ecumenic al Bisericilor - care se numea „Botez, Euharistie si Preotie” si din punct de vedere teologic si ecumenic, noi am recunoscut aceste taine ale confratilor nostri. Asta este din ce stiu eu, din punct de vedere teologic.
Ma traduction:
Père Visarion Alexa, de Radio Roumanie Actualités
- J'ai cette demande que vous nous disiez, s'il vous plaît, si vous pouvez, avec quoi vous avez communié quand vous avez fait ce geste, votre Éminence?
-J'ai communié à ce que mes confrères de là-bas avaient préparé dans le calice. Je n'ai rien demandé d'autre. Ce n'est pas tant la communion qui m'a conduit à la recevoir là-bas, que le fait que j'ai voulu démontrer un geste de communion, rien d'autre. Les gens ont apprécié ce geste comme démonstration.
-Votre Éminence, que considérez-vous qu'il y avait dans le calice sur l'autel là-bas?
-De leur point de vue…
-Non, non, du point de vue de votre Éminence… Eux, ils savent ce qu'ils croient, vous, que croyez-vous, votre Éminence?
-De notre point de vue, si vous me permettez de parler d'une manière théologique… Du point de vue théologique, entre le sacerdoce, les sacrements, la liturgie des confrères non seulement gréco-catholiques, mais aussi catholiques de rit latin, nous reconnaissons le sacrement de l'Eucharistie qu'ils ont eux aussi. Nous ne l'avons pas nié. Il y a toujours eu à cet égard une unité d'opinion, en ce qui concerne les catholiques de rit latin et les gréco-catholiques. Et, si vous me permettez, je voudrais vous rappeler un document qui a été adopté il y a de nombreuses années – il est vrai, par l'intermédiaire du Conseil œcuménique des Églises (NdT: World Council of Churches), qui s'appelle "Baptême, eucharistie et ministère", et, du point de vue théologique et œcuménique, nous avons reconnu ces sacrements de nos confrères. Voici ce que je sais, quant à moi, du point de vue théologique.
Mon commentaire:
J'arrête là les commentaires, c'est trop grandiose. On atteint le dernier degré de la sécularisation. Ce clergé prépotent qui ne cesse de dénoncer le "sécularisme militant" (qu'il a pourtant bien servi dans le passé) est en réalité plus sécularisé que ne le sera jamais un athée militant de chez nous et il est désacralisateur au plus haut degré. La communion au corps et au sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, le mystère redoutable, la Cène mystique, devient un moyen de démontrer la fraternité! Si c'est sur ces bases-là que se fait l'union entre certaines Églises orthodoxes locales et la Papauté, il vaut mieux, en effet, se faire musulman!
J'ai particulièrement apprécié la référence au World Council of Churches, dont l'Église catholique romaine n'est même pas membre, et que deux Églises orthodoxes locales (Bulgarie et Géorgie) ont quitté avec fracas.
Texte:
Parintele Visarion Alexa, de la Radio Romania Actualitati:
- Am rugamintea sa ne spuneti, va rog, daca puteti, cu ce v-ati impartasit cand ati facut gestul acesta, IPS Voastra?
- M-am impartasit cu ceea ce aveau confratii de acolo pregatit in potir. N-am cerut altceva. Nu atat Impartasania m-am dus sa o primesc de acolo, ci am voit sa demonstrez un gest de comuniune, nimic altceva. Oamenii au apreciat ca atare acest gest.
- Ce considerati Inaltpresfintia Voastra ca se afla in potirul, de pe altarul de acolo?
- Din punctul lor de vedere…
- Nu, nu, din punctul Inaltpreasfintiei Voastre de vedere… Ei stim ce cred, ce credeti Inaltpresfintia Voastra?
- Din punctul nostru de vedere daca imi permiteti sa spun teologic… Din punct de vedere teologic, intre Preotia, Tainele, Liturghia confratilor nu numai greco-catolici, (ci) si romano-catolici, noi recunoastem Taina Euharistica pe care o au si ei. N-am negat-o. A fost totdeauna privita aceasta o unitate de pareri, in ceea ce priveste romano-catolicii si greco-catolicii. Si, daca imi permiteti, as aduce aminte de un document care a fost adoptat inainte cu mai multi ani - e adevarat, prin intermediul Consiliului Ecumenic al Bisericilor - care se numea „Botez, Euharistie si Preotie” si din punct de vedere teologic si ecumenic, noi am recunoscut aceste taine ale confratilor nostri. Asta este din ce stiu eu, din punct de vedere teologic.
Ma traduction:
Père Visarion Alexa, de Radio Roumanie Actualités
- J'ai cette demande que vous nous disiez, s'il vous plaît, si vous pouvez, avec quoi vous avez communié quand vous avez fait ce geste, votre Éminence?
-J'ai communié à ce que mes confrères de là-bas avaient préparé dans le calice. Je n'ai rien demandé d'autre. Ce n'est pas tant la communion qui m'a conduit à la recevoir là-bas, que le fait que j'ai voulu démontrer un geste de communion, rien d'autre. Les gens ont apprécié ce geste comme démonstration.
-Votre Éminence, que considérez-vous qu'il y avait dans le calice sur l'autel là-bas?
-De leur point de vue…
-Non, non, du point de vue de votre Éminence… Eux, ils savent ce qu'ils croient, vous, que croyez-vous, votre Éminence?
-De notre point de vue, si vous me permettez de parler d'une manière théologique… Du point de vue théologique, entre le sacerdoce, les sacrements, la liturgie des confrères non seulement gréco-catholiques, mais aussi catholiques de rit latin, nous reconnaissons le sacrement de l'Eucharistie qu'ils ont eux aussi. Nous ne l'avons pas nié. Il y a toujours eu à cet égard une unité d'opinion, en ce qui concerne les catholiques de rit latin et les gréco-catholiques. Et, si vous me permettez, je voudrais vous rappeler un document qui a été adopté il y a de nombreuses années – il est vrai, par l'intermédiaire du Conseil œcuménique des Églises (NdT: World Council of Churches), qui s'appelle "Baptême, eucharistie et ministère", et, du point de vue théologique et œcuménique, nous avons reconnu ces sacrements de nos confrères. Voici ce que je sais, quant à moi, du point de vue théologique.
Mon commentaire:
J'arrête là les commentaires, c'est trop grandiose. On atteint le dernier degré de la sécularisation. Ce clergé prépotent qui ne cesse de dénoncer le "sécularisme militant" (qu'il a pourtant bien servi dans le passé) est en réalité plus sécularisé que ne le sera jamais un athée militant de chez nous et il est désacralisateur au plus haut degré. La communion au corps et au sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, le mystère redoutable, la Cène mystique, devient un moyen de démontrer la fraternité! Si c'est sur ces bases-là que se fait l'union entre certaines Églises orthodoxes locales et la Papauté, il vaut mieux, en effet, se faire musulman!
J'ai particulièrement apprécié la référence au World Council of Churches, dont l'Église catholique romaine n'est même pas membre, et que deux Églises orthodoxes locales (Bulgarie et Géorgie) ont quitté avec fracas.