on trouve un message concernant l’anti-œcuménisme intitulé : The Psychology of Rejection
J’ai d’abord essayé de répondre sur le blog de + Séraphim (dont j’apprécie la connaissance du Japon qui m’est cher ainsi que la sensibilité artistique sans apprécier ses positions ecclésiologiques) mais n’étant pas dans la liste de ses amis je n’ai pas pu y déposer ma réponse il m’a semblé en cette saison de renégâteries (excusez le néologisme) que cela pouvait susciter quelques réflexions de votre part.
La psychologie de l’antioecuméniste selon Mgr Séraphin (de Sendaï à la retraite)
http://seraphimsigrist.livejournal.com/687506.html
On voudra bien me pardonner les erreurs ou maladresses de traduction et me corriger si je me suis trompé ou ai mal interprété.The Psychology of Antiecumenism
Why do people reject unity and prefer division? Quick thoughts:
1)In one aspect it is the tendency of the analytic as opposed
to the synthetic personality.
2)in another it is the human achievement of sense of self as
over against the other,the inner shadow externalized on the other etc
3)in still another modality, it is spiritual agoraphobia, fear
of what is not contained and defined...is not within the
small house one has built.
4)So it is seen that,in-as-far as ecumenism goes,
the opposition is not just some excitement of a few nuts
with computers who ought to 'get a life', but it is rooted
in the deep psyche of every person and we will find reflections
of rejection even,or in other ways perhaps no less, in ourselves.
5)So that the task of ecumenism becomes also grounded in
a spiritual and psychological practice and ascesis
(inner work or asceticism).
6)We understand the Lord's prayer "that they all may be one..."
as referring first to wholeness of persons who then out of
wholeness will not reject the others.
Voilà ce que j'avais répondu en commentaire :« Pourquoi les gens rejettent-ils l’unité et préfèrent-ils la division ? – Pensées en vitesse :
1. d’un côté c’est la tendance d’une personnalité analytique plutôt que synthétique.
2. d’un autre c’est la réalisation de soi en tant qu’opposé à l’autre, la projection de soi sur l’autre etc.
3. sur un autre plan c’est de l’agoraphobie spirituelle, la peur de ce qui n’est pas contenu et défini… de ce qui n’est pas dans la petite maison que l’on a construite…
4. on peut constater que d’aussi loin que l’œcuménisme se développe existe une opposition à l’œcuménisme qui ne peut pas être vue seulement comme l’excitation de quelques fêlés avec des ordinateurs qui voudraient se donner une raison de vivre mais cela prend racine dans la psyché profonde de toute personne et nous trouverons sans doute des pensées de rejet, même et selon d’autres modes et peut-être pas moins, en nous-mêmes.
5. que la tâche de l’œcuménisme doit se fonder sur une pratique et une ascèse psychologiques et spirituelles (travail intérieur ou ascétisme)
6. Nous comprenons la prière du Seigneur "que tous soient un ..."
comme se référant d'abord à l’unité des personnes qui en étant hors de l’unité ensuite ne rejetteront pas les autres
A quoi servent ces interprétations psychologiques bon marché ?
Voulez-vous des sujets d’enquête supplémentaires ? Tiens en voici quelques uns :
En voulez-vous par exemple sur le clergé ?
Pourquoi vraiment devient-on ecclésiastique ? – Tendance à l’évitement de la réalité ? Désir de trouver une tribune permanente gratuite et un public docile pour exprimer ses idées ? Déséquilibre du corps et de l’esprit ? etc.
Pourquoi vraiment garde-t-on le célibat ? – Peur du sexe opposé ? Homosexualité refoulée ? Peur des enfants ? etc.
Quel est l’avantage apporté pour la sanctification de devenir évêque ? – Une façon de faire carrière comme une autre ? Carrière spirituelle ou mondaine ? Goût du pouvoir ? Ego démesuré ? etc.
Il me serait facile de fournir encore beaucoup de réponses comme celles-ci aussi stéréotypées qu’irrespectueuses des convictions affichées des gens concernés ?
Je ferai juste remarquer que choisir de rester orthodoxe quand on est né d’origine russe, grecque, roumaine ou serbe c’est peut-être seulement du conformisme ou de la flemme intellectuelle ou spirituelle. Est-ce rester fidèle à l'héritage familial ou se montrer un conservateur impénitent ? C'est de l'ouverture ça ? Ouais tout le monde il est beau et gentil, mais chacun chez soi !
Je dirai également que choisir l’orthodoxie, dans n’importe quel domaine c’est par définition distinguer ce qui n’est pas orthodoxe et choisir l’exclusion. L’étiquette même implique cela.
Choisir d’être protestant c’est choisir de protester non ? Et de s’exclure, ou bien encore une fois c’est peut-être seulement du conformisme familial ou régional. Est-ce vraiment de la tolérance ?
Si vous voulez une « bonne » étiquette soyez « catholiques » par exemple, ça c’est pacifique, universaliste, inclusif pas exclusif et donc quittez rapidement l'Orthodoxie !
Vous êtes d’anciens catholiques ? Pourquoi ne l’êtes-vous pas restés mon Dieu ? Pourquoi avoir choisi de vous exclure de la communion romaine universaliste et avoir choisi l’exclusion de toutes les autres avec cette nouvelle appartenance ?
Vous n'avez pas choisi le rejet des autres, d'accord, mais quoi alors ? Quelle drôle d'idée de quitter ce que l'on trouve aussi appréciable et respectable que ce vers quoi l'on va ? C'est juste de la curiosité ? Une fantaisie ?
Le seul véritable œcuménisme, s’il faut à tout prix qu’il y en ait un, est spirituel. Il est dans la confiance en l’autre, n’importe quel autre, dans le respect intégral de l’autre, quelle que soit sa religion quelle que soit sa confession et il est dans la confiance en l’infinie miséricorde divine pour chaque être vivant, chaque homme. Il n’est pas dans les spectacles soigneusement et bruyamment médiatisés, il n’est pas dans les beaux discours oecuméniquement corrects et dans les images des diplomates professionnels en soutane. Pas dans la communion volontariste simulée ! Il est dans l’amour sincère du prochain qu’il soit pharisien, samaritain ou… athée !