PSYCHOLOGIE de L’ŒCUMÉNISME selon Makcim

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Makcim
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PSYCHOLOGIE de L’ŒCUMÉNISME selon Makcim

Message par Makcim »

Puisque d’aucuns pensent devoir commencer à ébaucher une psychologie de l’anti œcuménisme, je me suis dit que l’on pouvait peut-être commencer le même travail en sens inverse, voilà pour quoi je propose cette analyse « psychosociologique » de l’œcuménisme. Désolé si vous trouvez cela un peu long...

Quoiqu’il en déplaise à certains le sens des mots, bien que toujours à déterminer en fonction de leur contexte, produisent des effets inévitables qu’il faut bien expliciter ou remettre en perspective si l’on veut communiquer un minimum.

Les croyants, du moins les Chrétiens surtout, ont beaucoup de mal à assumer des mots comme Vérité ou Orthodoxie. Il s’agit bien des Chrétiens car ni les Juifs ni les Musulmans, autoproclamés comme tels, ne doutent un instant qu’ils sont dans le seul Vrai qui puisse exister.


Il est évident que le mot vérité ne peut se définir que par distinction avec ce qu’on appelle l’erreur, l’illusion ou le mensonge.
Il est évident que le mot orthodoxie ne peut se définir que par distinction avec ce qui n’est pas vrai, pas authentique, pas droit, pas juste, pas correct, pas adéquat, pas conforme, pas réglé, pas réglementé, pas historique etc. donc ce qui n’est pas reconnu comme tel c'est-à-dire schismatique, hétérodoxe, hérétique, apostat etc. etc.

De nos jours où la connaissance scientifique comme le contact avec les hommes de toute la planète avec leur culture, leur religion, leurs mœurs se sont accrus, il est bien difficile d’assumer ses croyances, sa vision du monde et ses pratiques religieuses comme étant les seules justes à être au service de la Vérité…
Ainsi le relativisme est-il naturellement de mise,

et il devient distance par rapport à soi et aux autres
jusqu’à devenir éventuellement et tout simplement de l’indifférence par rapport à une quelconque recherche de la vérité,
ou bien il se retourne en autodénigrement et en survalorisation des autres,
ou bien encore il se transforme en syncrétismes divers et variés
ou bien il cherche à égaliser tout selon l’optique et le format d’un seul
ou bien enfin il est suivi de la recherche d’une unité transcendant les différences.

Cette recherche d’une unité transcendante a donné l’œcuménisme au sens strictement chrétien ou au sens élargi qui s’exprime surtout, dans le système de représentation généralisé, par toutes sortes de colloques, réunions, discours, déclarations, et rituels suivis de publications qui veulent prouver qu’il y a égalité entre tous, aux yeux de tous : des plus hautes sphères éclairées et illimitées dites représentatives jusqu’au bas peuple considéré avec condescendance voire indignation comme croupissant dans les bas-fonds étroits de l’obscurantisme.

Il existe néanmoins, loin des consensualistes confusionnistes de surface, souvent carriéristes opportunistes accomplis de la scène internationale, des chercheurs spirituels authentiques qui, faisant quelque concession au point de vue orientalisant, estiment qu’en restant fidèles à leur propre chemin, ils peuvent malgré tout considérer sans jugement d’autres chemins proches ou éloignés sur les flancs de la montagne qui est gravie par tous, estimant que plus on s’élève plus on se rapproche. Ceux-ci continuent de cheminer en silence, dans la solitude, à l’écart des agitations spectaculaires de masse, confiants en l’Esprit qui souffle où Il veut ou bien quelquefois acceptent de rencontrer de temps à autre d’autres « chercheurs spirituels » d’autres voies pour guetter à leur écoute attentive et respectueuse d’éventuels universaux qui caractérisent l’être humain , animal religieux depuis toujours en tout lieu. Ceux-ci se gardent bien de légiférer, d’organiser ou dogmatiser pour composer de force un ensemble unifié et encore plus de changer la tradition de leur propre cheminement en quoi que ce soit.

Si l’on appelle cette position œcuméniste alors je veux bien y adhérer mais à l’exclusion de toute autre. Non pas par « crispation identitaire » mais en sachant que chaque voie spirituelle, – pour adopter un langage universaliste – a sa propre structure, son propre fonctionnement, sa propre progression, ses propres références, en bref sa propre cohérence et qu’il serait néfaste et contreproductif d’y changer quoi que ce soit.
Voilà pourquoi je m’associe à tous ceux qui veulent que l’Orthodoxie demeure fidèlement l’Orthodoxie même s’ils sont aux yeux des bienpensants dominants des indécrottables, des archaïques, des crispés, des sectaires, des forcenés, des faibles d’esprit, de pitoyables incultes, des impérialistes sans respect, des hommes des cavernes, des esprits bornés, des handicapés de la communication, des brutes dangereuses en puissance qui ne connaissent pas la communication sans violence…et j’en passe.

Et bien que cherchant moi-même la substantifique moelle de l’Orthodoxie, je sais à quel point il est bon qu’une « religion » comme l’Orthodoxie conserve ce qui apparaît comme non essentiel au yeux des Importants car le cheminement de chacun lui est propre et il est plus que probable qu’à tel moment il ait besoin de tel aspect de sa religion qui ne lui sera pas ou plus nécessaire à tel autre. Il est nécessaire que tous les âges, tous les tempéraments, puissent évoluer dans un espace où chacun trouvera la nourriture dont il a besoin à telle étape de son chemin. Que ce soit dans une journée ou dans une vie il est bon que la « religion », pour employer une métaphore bien chrétienne orthodoxe, offre des repas légers ou consistants selon les faims variables de ses fidèles. Vous ne ferez pas forcément avaler un cassoulet bien roboratif à quelqu’un qui vient de se réveiller, il lui faudra certainement quelque chose de plus léger, il n’empêche que le plat plus consistant sera nécessaire à un autre moment. J’ai choisi la métaphore de l’alimentation mais on pourrait prendre celle des soins médicaux. Tous les médicaments doivent être à disposition pour être utilisés le moment voulu et il n’y a rien à écarter, mettre au rebut ou jeter en pensant qu’un moment donné devient automatiquement une phase irréversible d’une évolution rectiligne. Garder de tout en réserve n’est pas forcément faire preuve de conservatisme, c’est simplement savoir par expérience qu’on peut avoir besoin de tout.


Les Chrétiens contemporains, surtout européens peut-être, ont horreur du conflit. Ils ne veulent pas heurter la sensibilité de l’autre, ils veulent pour l’autre le respect et l’autonomie quel qu’en soit le prix, ils ne veulent surtout pas contrarier l’autre, ils veulent l’épanouissement de l’autre, sa libre-expression, comme les parents modernes ont horreur du conflit avec leurs enfants, c’est la même configuration d’esprit. Ils craignent d’être considérés comme dominants, abusifs, comme autoritaires, étouffants, comme normatifs, intolérants. Bref ils veulent tout faire pour être aimés !
Pour cela ils pratiquent ce qu’on appelle la Tolérance (dont certains disaient naguère qu’il y a des maisons pour ça…) qui ne ressemble que de loin à la Courtoisie et qui n’a rien à voir avec l’Amour. Il s’agit d’une disposition d’esprit qui se veut certes fraternelle, égalitariste et libératrice.
Pourtant à y regarder de près qui est-ce qui confesse, professe, milite pour cette tolérance ?
Ceux qui se sentent forts et qui du haut de leur supériorité reconnue universellement mais vécue de façon culpabilisée veulent prouver, au moins par leur discours, que les autres sont à égalité avec eux et qu’ils ne veulent que leur bien. Il n’empêche : la tolérance est l’apanage de ceux qui se sentent et sont effectivement nantis, de ceux qui ont réellement le pouvoir. Cependant ceux-ci ne se rendent pas compte que la tolérance ne pouvait être inventée que par eux, à la place qu’ils ont, avec leur histoire et dans le rapport hiérarchique mondial effectif qui est celui qu’ils ont eux-mêmes établis.
En fait c’est la même pensée qui est à l’œuvre chez les bien pensants, ceux que l’on appelait naguère la « gauche-caviar » et maintenant les « bobos » qui vivent confortablement à l’abri des besoins et des conflits basiques de cohabitation des quartiers populaires. Tous ces gens bien intentionnés désirent que l’ « on » – c’est à dire l’état, les organisations diverses, avec les impôts de tous, mais surtout pas eux directement, sauf éventuellement dans des mises en scènes soigneusement médiatisées d’une durée supportable – s’occupe d’ « eux ». Cela part de bonnes intentions. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions…
Tout cela n’est pas très nouveau sous le soleil, dans l’Evangile il y a de nombreuses histoires de cette sorte de Pharisiens qui font de beaux discours et auxquels Jésus conseille de nettoyer premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Matthieu 23:26
Il y a quelque chose de la même pensée qui est à l’œuvre chez les parents se voulant « compréhensifs » et « préoccupés » du bien être, de la protection et du respect de l’autonomie de leurs enfants. Ils ne voient plus ou pas qu’en renonçant à s’affirmer eux-mêmes dans leur identité propre en laquelle ils ne croient plus, c'est-à-dire en refusant d’exercer l’autorité, ils font ce qu’ils sont censés redouter le plus c'est-à-dire qu’ils risquent d’exercer un pouvoir abusif sur leurs enfants qu’ils voient en réalité comme faibles tout en proclamant qu’ils désirent qu’ils aient la même force qu’eux pensent être. En réalité par leur « tolérance » et leur bienveillante générosité, ils les maintiennent insidieusement par leur assistance et leur protectionnisme dans une dépendance réelle et dans cette faiblesse programmée en voulant les mettre à l’abri de tout et en écoutant leurs moindres variations de désir ou d’opinion. Ce refus d’assumer sa propre identité de parents et donc d’imposer des repères ou des normes sous le prétexte du respect de l’autre, en l’occurrence l’enfant, pourrait bien être tout simplement non pas une noble bienveillance égalitariste mais plutôt une façon de vivre et d’être en relation confortable à l’abri des conflits éprouvants (mais inévitables dans n’importe quelle confrontation avec un autre). Cette apparente noble bonne volonté iréniste semble plutôt être un égoïsme bien organisé.

Toute cette attitude bienveillante pour ne pas employer le néologisme de « benevolantisme » est devenue la mentalité dominante contemporaine, et au vrai il n’est pas étonnant qu’un domaine comme le comportement des parents puisse être utilisé facilement comme métaphore du comportement des bobos ou des hiérarques ecclésiastiques puisqu’il y a là identité comportementale.
Le problème est que ceux qui se sentant en position dominante (trop à leurs propres yeux) ne respectent, ni ne revendiquent, ni ne défendent, ni ne font respecter leurs valeurs et leurs repères, pour laisser généreusement de l’espace à l’autre, ne se rendent pas compte qu’ainsi ils ne donnent pas à l’autre supposé égal ce dont il a besoin réellement pour se situer, se borner, se distinguer en connaissance de cause et que dans cette confusion généralisée qu’ils maintiennent et alimentent au nom du plus noble idéal, ils incitent l’autre à en surajouter dans la différenciation jusqu’au mépris intégral et violent de ce qui n’est pas lui et qui ne mérite que provocation , mépris, voire disparition
Makcim
tanios
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Message par tanios »

Concernant ce sujet il y a une lettre du moine Paisios l'Athonite (1924-1994) datant de 1969 qui est intéressante. Je l'ai traduite de l'anglais à partir de la revue "Orthodox Heritage" du mois de mai-juin 2008.
T.





Lettre privée de Paisios l’Athonite concernant l’œcuménisme

La Sainte Montagne
Le 23 janvier 1969


Révérend Père Haralambos

Considérant la grande agitation qui a lieu dans notre Eglise à cause des différents groupes qui oeuvrent pour l’union [des églises] ainsi que les échanges entre le Patriarche Œcuménique et le Pape, je suis profondément attristé en tant qu’enfant de l’Eglise. Aussi j’ai pensé qu’il serait bon qu’en plus de mes prières j’écrive ces quelques mots qui viennent au pauvre moine que je suis afin qu’ils servent à recoudre les différentes parties du vêtement de notre Mère [l’Eglise]. Je sais que vous ferez preuve d’amour et que vous allez les partager avec vos amis religieux. Merci.

Tout d’abord je demande pardon à chacun pour l’audace que je fais en écrivant ces mots car je ne suis ni un saint ni un théologien. Je souhaite que chacun comprenne que ce que j’écris est l’expression de ma profonde tristesse qui résulte de l’attitude infortunée montrant un amour pour le monde de la part de notre père le Patriarche Athénagoras.

Il semble qu’il aime une autre femme moderne qui s’appelle l’église du pape, parce que notre Mère Orthodoxe ne l’impressionne plus du tout car Elle est tellement modeste.
Cet amour de la part de Constantinople provoque de grandes impressions parmi les orthodoxes de nos jours, qui vivent dans un environnement où l’amour est dénué de sens et qui sont éparpillés dans des villes partout dans notre monde. De plus cet amour est conforme à l’esprit de notre temps : la famille perdra sa signification divine avec cette sorte d’amour dont le but est la désintégration et non l’union.

C’est avec un tel amour mondain que notre Patriarche nous prend vers Rome. Pourtant il devrait nous aimer en premier, nous ses enfants, ainsi que notre Mère l’Eglise ; hélas il a envoyé son amour très loin. Le résultat, il est vrai, fait plaisir à ses enfants séculiers qui aiment le monde ( qui ont cet amour mondain ) mais il nous a complètement scandalisés à nous qui sommes les enfants de l’Orthodoxie, jeunes ou vieux, et qui avons la crainte de Dieu.

Je dois avouer avec une grande tristesse que parmi tous les unionistes [oecuménistes] que j’ai rencontrés, je n’ai jamais vu un seul qui avait une goutte de spiritualité. Cependant ils savent parler d’amour et d’union alors qu’ils ne sont pas eux-mêmes unis à Dieu car ils ne L’ont pas aimé.

C’est avec tendresse que je supplie tous les frères unionistes : puisque l’union des églises est une affaire spirituelle et que nous avons besoin d’un amour spirituel, laissons cette question à ceux qui ont un très grand amour de Dieu et qui sont de véritables théologiens comme les Pères de l’Eglise, qui ne sont pas des légalistes mais qui continuent à se donner en service pour l’Eglise (au lieu d’acheter de grands cierges) et qui sont allumés par le feu de Dieu au lieu de l’être par le briquet du sacristain…




Nous devons reconnaître qu’il n’ y a pas que des lois naturelles mais qu’il y a également des lois spirituelles. Par conséquent la colère à venir de Dieu ne pourra être évitée par une réunion de pêcheurs (et alors nous recevrons une colère double) mais par la repentance et l’adhésion aux commandements de Dieu.

C’est pourquoi nous devrions savoir que notre Eglise Orthodoxe n’a même pas un seul défaut. Les insuffisances apparentes proviennent du fait que nous n’avons pas suffisamment d’hiérarques et de pasteurs ayant une solide base patristique. « Les élus sont peu nombreux ». Cela ne doit pas nous troubler. L’Eglise est l’Eglise du Christ et Il la dirige. L’Eglise n’est pas un bâtiment de pierres, de sable et de ciment qui peut être détruit mais l’Eglise est le Christ Lui-même. « Et tout homme qui tombera sur cette pierre sera brisé ; celui sur qui elle tombera elle les pulvérisera » (Mathieu, 21 :44-45).

Lorsqu’ il le faudra, Notre Seigneur suscitera un Marc d’Ephèse ou un Grégoire Palamas, pour rassembler nos frères scandalisés, confesser la foi Orthodoxe, renforcer la Tradition et combler de joie notre Mère l’Eglise.

Dans le passé, de nombreux fidèles, moines ou laïcs, se sont détachés de l’Eglise à cause des unionistes. A mon avis chaque fois que des gens se séparent de l’Eglise à cause des fautes du Patriarche ils ne font pas bien du tout. C’est du dedans, tout près de notre Mère l’Eglise, qu’il est du devoir et de l’obligation de chaque membre de lutter à sa façon. Cesser de commémorer le Patriarche, se séparer et créer sa propre église et de continuer à parler de façon blessante du Patriarche dénote un manque de sens.

Si pour cette (ou autre) déviation du Patriarche nous nous séparons de l’église et que nous fassions nos propres églises – que Dieu nous en préserve- nous dépasserons les Protestants ! Il est plus facile de se séparer que de se réunir à nouveau.

Malheureusement nous avons beaucoup « d’églises » créées par des groupes importants ou même par une seule personne. Il se peut que chacun fasse son église dans son skite (je parle de choses qui arrivent dans la Sainte Montagne) et se figure ainsi qu’il a crée son église indépendante.

Si les unionistes [oecuménistes] donnent à l’église sa première blessure, les groupes que je viens de mentionner lui donnent la seconde.

Prions afin que Dieu nous éclaire, y compris le Patriarche Athénagoras, afin que que l’union entre ces « églises » se fasse en premier, que la tranquillité revienne parmi les fidèles qui ont été scandalisés, que la paix et l’amour fraternel règnent entre tous les membres des Eglises Orthodoxes ; ensuite nous penserons à l’union avec les autres « confessions » si et seulement si elles désirent sincèrement embrasser la foi Orthodoxe.

Je dois ajouter qu’il y a un troisième groupe dans notre Eglise. Il s’agit des frères qui sont Ses enfants fidèles mais qui n’ont pas d’entente spirituelle entre eux. Ils passent leur temps à se critiquer les uns les autres et ce n’est pas pour le bon combat. Ils se surveillent mutuellement [au lieu de se surveiller] et font des critiques violentes à ce que les uns ou les autres disent ou écrivent…



Beaucoup de mal en résulte car ils se font mutuellement tort. Cela sème l’incroyance dans le cœur des faibles car le comportement de ces personnes les scandalise.

Malheureusement parmi nous il y en a qui font des réclamations insensées envers d’autres. Nous voulons qu’ils conforment leur caractère spirituel au notre. En d’autres termes, si quelqu’un n’est pas en harmonie avec notre caractère, ou bien s’il est un peu doux avec nous, ou même s’il est un peu tranchant, nous concluons immédiatement qu’il n’est pas une personne spirituelle. Or nous sommes tous nécessaires dans l’Eglise : tous les Pères, les doux comme les austères ont offert leur service à l’Eglise. C’est comme les herbes, elles peuvent être douces ou amères et dans tous les cas elles font du bien à notre corps. Il en est de même pour le Corps de l’Eglise. Tous sont nécessaires. Chacun complète la caractère spirituel de l’autre et tous nous sommes liés entre nous afin de supporter non seulement nos différences de caractères mais également nos faiblesses humaines.

A nouveau je vous demande pardon d’avoir écrit avec audace. Je ne suis qu’un pauvre moine et mon travail est de lutter à la mesure de mes moyens afin de me libérer du vieil homme et d’aider les autres dans l’Eglise avec l’aide de Dieu par la prière.

C’est parce que ces nouvelles qui fendent le cœur concernant notre Sainte Orthodoxie sont parvenues à mon ermitage m’ont grandement attristé que j’ai écrit ce que je ressens.

Prions afin que Dieu nous accorde Sa grâce et que chacun puisse contribuer à sa façon à la gloire de notre Eglise.

Avec mes respects pour tous.
Le moine Paisios.

Traduit de l’anglais à partir de la revue « Orthodox Heritage » Vol. 06 Mai-Juin 2008.
Makcim
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Message par Makcim »

Mille mercis Tanios pour ce texte dont je ne connaissais qu'une partie.
Tout y est dit avec autant de réelle compassion pour les hommes que d'amour de la vérité.
Il est tout de même frappant que, jamais, ceux qui sont devenus des saints n'ont mis en doute la Sainte Tradition tout en étant parfaitement lucides sur les hommes d'église....
On pourrait se demander, comme il me semble l'a fait Antoine dans un précédent commentaire, s'il n'y a pas une certaine "tradition" du patriarcat de Constantinople à périodiquement trahir l'Orthodoxie...
Makcim
Jean-Mi
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Message par Jean-Mi »

merci Makcim pour ce bel exposé et Tanios pour le rappel fort du p. Paissios de bienheureuse mémoire. Ce dernier texte devrait être de lecture obligatoire dans toutes les paroisses, et signé par tout candidat à l'épiscopat avec déposition automatisée s'il venait à faire le contraire. On s'épargnerait bien des soucis..

En tout cas, voir ici la version Hilarion de Vienne :
http://orthodoxeurope.org/#19-2-531

on se demande vraiment ce qu'un évêque Orthodoxe aurait à faire dans une conférence d'Anglicans qui sont plus soucieux de savoir si un évêque transsexuel zoophile a le droit de devenir archevêque s'il se marrie avec une pasteur unitariste que de cesser de péter les plombs et se tourner enfin vers le Christ et Son Église.
Personnellement, je ne vois qu'une réponse, celle de saint Sophrone de Jérusalem, qui parlait de ces hiérarques qui apostasieraient tout en restant bien ancrés dans l'appareil administratif de l'Église. Il n'y a que ça pour expliquer le comportement dangereux, la psychologie oecuméniste.
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

Le problème, c'est qu'un évêque ne sait faire que ça, il n'a pas de métier dans les mains, donc si on le dégomme, c'est la catastrophe existentielle. Pas d'autre solution que le monastère pour ne pas crever de faim. Ah, ce ne serait pas la même vie...

Pourquoi est-ce que ça me rappelle le sort des hommes politiques ? ;-D
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
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