Histoire d'une déchirure

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Odysseus
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Histoire d'une déchirure

Message par Odysseus »

]L'Empire de Charlemagne fut divisé en 3 par le traité de Verdun en 843 (la Francie, la Lotharingie, la Germanie)
Puis, vers l'an mille, les Arabes se montrèrent pressants en Espagne, les Vikings firent des incursions jusqu'en 911 (traité de Sainte Claire sur Epte). La puissante autorité du pouvoir carolingien n'était plus qu'un souvenir. Aussi, désormais, les titulaires des hautes charges ecclésiastiques étaient nommés par le pouvoir laÏc. En conséquence, la simonie et le nicolaïsme étaient très répandus en Occident.

La Lotharingie comprenait le pays des Burgondes ou "pays bourguignon" situé à la croisée des routes entre le nord et le sud de l'Europe, ainsi que des routes de l'est et de l'ouest (grâce aux fleuves Rhone, Rhin, Loire, Marne Moselle) et entretenait des abbayes et des monastères nombreux. C'est là que prit naissance la réforme grégorienne. A la base de la Rédorme grégorienne : une idée : soumettre tous les clercs au pape, afin de pouvoir réformer leurs mœurs. De là découlait la Reconquète de l'Espagne sur les musulmans, la chrétienté restauré et le règne universel de la papauté.

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Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg (Eguisheim (?), 21 juin 1002 – Rome, 19 avril 1054), fut couronné pape le 12 février 1049 sous le nom de Léon IX. Sa famille se rattache par sa mère, aux Carolingiens de Francie occidentale et par son père aux rois de Germanie. Il a été élevé dans l'esprit de la réforme monastique.
Ses familiers et collaborateurs sont principalement issus, comme lui, du pays bourguignon comme Hughes Candide, Humbert de Moyenmoutier et Humbert de Silva Candida, qui fut légat du pape à Constantinople.

A Humbert de Silva Candida, les maîtres de la Sicile (les Normands) ont refusé le siège d' archevêque de Sicile. Car, en Sicile, l'influence de Constantinople est grande, et le césaro-papisme que prêche Humbert déplait aux Siciliens attachés à Constantinople.

En 1054, pour obtenir l'aide du pape contre les Normands qui menacaient ses possessions en Italie du Sud, l'empereur Constantin Monomaque fit appel au pape en lui proposant l'union.

Mais le Patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire, quant à lui, s'inquiétait des téméraires réformes des monastères bourguignons. Ces réformes adoptaient le "Fiiioque" et ignoraient le pain normal (i.e. avec levain), qui symbolisait le Saint Esprit pour la communion des fidèles. Peut-être Michel Cérulaire s'inquiéta des barrières posées devant le Saint Esprit par l'Eglise d'Occident ? Qu'allait donc devenir celle-ci ? PLus de Saint Esprit dans les constitutions ! Certes, les braves gens seront toujours les braves gens, mais le vaisseau de la chrétienté occidentale n'allait-il pas devenir à terme un vaisseau fantôme ?

Humbert de Silva Candida, venu à Constantinople pour négocier l'union, demanda tout de go à l'empereur de déposer Michel Cérulaire, Patriarche de Constantinople. Michel Cérulaire s'emporta. Et voilà le schisme..

En 1095, débutèrent les croisades sur les terres de Constantinople..… Et, en 1204, ne pouvant résister contre deux ennemis simultanné (le Croisé et le Turc Seldjoukide) Constantinople fut mis à sac et pillé,

Mais sa chute n' intervint que deux siècles plus tard : en 1453..

a+

Odysseus

Sources : orthodoxwiki, wikipedia, "Histoire d'une déchirure"/Archimandrite Placide Deseille.
Dernière modification par Odysseus le dim. 27 sept. 2015 21:01, modifié 3 fois.
Zachée
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Re: Histoire d'une déchirure

Message par Zachée »

Bojour,
Sauf erreur de ma part Humbert de Moyenmoutiers 'du nom de son moastère) et Humbert de Silva Candida (nom de lignée) sont deux noms pour une seule personne.
Cordialement.
Zachée.
Odysseus
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Re: Histoire d'une déchirure

Message par Odysseus »


Vous avez raison : Humbert était un moine du monastère de Moyenmoutier (situé dans les Vosges près de la Bourgogne) et il fut ultérieurement fait évêque de Silva Candida. Humbert de Moyenmoutier s'appelait donc aussi Humbert de Silva Candida. Juste.

La Bourgogne et ses marches ont d'ailleurs produit au cours des IX, X et XI ième siècle un nombre significatif d'individus tout dévoués au papisme, si l'on songe que l'ordre de Cluny (Bourgogne) comptait plus de 10.000 moines au XI ième siècle.

La Bourgogne avait pris en main la cause du papisme. Favoriser les lignages, instaurer la trêve de Dieu, promouvoir la chevalerie. C'était, au départ, servir une noble cause, tant la simonie et le nicolaïsme étaient répandus en Occident.
Cette cause lui convenait naturellement, car sa position géographique la met tout naturellement en relation avec Rome (il suffit de descendre le Rhône) et lui permet de diffuser idées, hommes et matériels dans toute la Francie et la Germanie par le moyen de la Loire et du Rhin, Il y a une sorte d'alliance obligée entre Rome et la Bourgogne. C'est pourquoi à la suite des Eduens (les premiers habitants de la Bourgogne), qui avaient appelé César à se mêler des affaires gauloises, les Bourguignons voudront imposer l'ordre romain sur tout le monde habité.

C'est Saint Bernard de Clairvaux (un Bourguignon) qui rédigea en 1140 les constitutions des Pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon i.e. les Templiers. Cette force militaire était couverte par les forces de l'esprit qui compta donc (à son apogée) plus de 10.000 moines.

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La première croisade (1095).

Mais censé rétablir la chrétienté en Europe, l' Ordre ne mit que la division dans le monde chrétien. Division qui dure encore. Si les Templiers purent rétablir la chrétienté au Portugal, la Reconquête de l'Espagne s'éternisa. Et pire : les Templiers mirent à sac Constantinople en 1204. L'Ordre rapporta de la Ville des reliques insignes et pilla les monuments des plus prestigieux (le quadrige de l'hippodrome de Constantinople se trouve ainsi sur le portail de la basilique Saint Marc à Venise.). L'Ordre devint immensément riche et il se fit les banquiers des rois en Europe.

Humbert de Moyenmoutier avait (sûrement) bien compris ce dessein.

Moins d'un siècle plus tard, après la perte définitive de la Terre sainte par les Templiers consécutive au siège de Saint-Jean-d'Acre par les mamelouks en 1291, l'Ordre fut l'objet d'une lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Finalement, il fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312 après un procès en hérésie.

Terminons en rappelant que ce n'est qu'après la défaite définitive de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, devant les troupes royales emmenées par Louis XI devant Metz, (en 1477) et la fin du Temple que les rois de France purent enfin être les maîtres dans leur Etat.


a+

Odysseus.




Après l'Histoire de cette déchirure , voyons-en maintenant les causes :
Dernière modification par Odysseus le dim. 27 sept. 2015 21:12, modifié 5 fois.
Odysseus
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Les causes d'une déchirure ....

Message par Odysseus »

Rome et Athènes ont été dans l'Antiquité deux cités rivales. Ces deux cités représentaient, dans l'Antiquité, deux univers totalement différents.
Athènes avait dans l'Italie du Sud et en Sicile de nombreuses cités alliées, en raison peut-être d'une émigration en provenance peut-être de l'Attique ou du Péloponnèse. Rome qui prétendait dominer toute l'Italie (ainsi que toute la Méditerranée) était donc en conflit avec Athènes. Une question de domination en somme...

Cette longue rivalité joua sans nul doute en arrière plan un rôle non négligeable dans la cause de la déchirure en question.

Les premiers chrétiens dans l'Empire romain sous Néron et ses successeurs refusaient d'accomplir les gestes de la religion païenne qui garantissait aux yeux des Romains de ce temps l'unité et la cohésion de l'Empire. Pourquoi ? Sans doute ces gestes cautionnaient-ils ou signifaient-ils une fidélité sans faille aux ennemis de la religion chrétienne. Les chrétiens étaient, de ce fait, en butte, aux persécutions.

La conversion de l'Empereur Constantin (édit de Milan 313 ap.J.C.) amenèrent un retournement complet de la situation. Le christianisme allait devenir dès le IV ième siècle le principe de cohésion de l'Empire. Du temps de Constantin, les réticences restaient pourtant nombreuses à Rome, c'est pourquoi Constantin s'en alla refonder en 324 sur le Bosphore la Ville qui reçut alors le nom de Constantinople. L'opposition entre Rome et Constantinople persistant : à la mort de l' Empereur Théodose en 395, l'Empire fut séparé de facto en 2 parties.

Les divisions étaient donc nombreuses dans l'Empire romain d'Occident aussi les moutons de l'Empire romain d'Occident étaient gardés par des chiens de moins en moins nombreux. Les gens de griffes et de crocs en eurent vent. Ce furent les grandes invasions. En 382 et en 418 les Wisigoths s'installèrent sur le territoire de l'Empire, principalement en Espagne et en Aquitaine. Les Francs s'établirent en Gaule et les Ostrogoths en Italie vers la même époque. Les Vandales traversèrent le Rhin en 406 et allèrent s'établir en Afrique du Nord.

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Les Wisigoths d'Espagne et les Ostrogoths d'Italie et de Gaule transalpine étaient devenus ariens. C'est à dire qu'ils professaient une religion chrétienne qui niait la divinité du Christ. Ils obtenaient ainsi la bienveillance des ennemis du christianisme fort nombreux dans l'Empire romain d'Occident. Ainsi pouvaient-il imposer leur pouvoir et (sans doute) aussi tondre d'importance tous ces moutons romains d'Italie, de Gaule transalpine et d'Espagne...

Cette situation perdura jusqu' à l'avènement de Justinien, Empereur de Constantinople, qui régna de 527 à 565. Justinien voulut mettre fin à l'hérésie arienne qui régnait en Espagne, Aquitaine, Gaule Transalpine, Italie et Afrique du Nord et rétablir l'unité de l'Empire.

Il fut prêt d'y réussir et de prendre le contrôle de l'Italie, de l'Espagne et de la Gaule, s'il n'était apparu une nouvelle doctrine : le catholicisme. Cette doctrine non-orthodoxe permit de garder Ostrogoths d'Italie, de Gaule transalpine et Wisigoths d'Espagne et d'Aquitaine dans l'orbite de Rome. Rome était donc sauvée.

Mais quelle était donc cette nouvelle doctrine ?




Préalable :
Dernière modification par Odysseus le lun. 28 sept. 2015 21:01, modifié 2 fois.
Odysseus
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L' Occident, ses moeurs et sa mentalité ...

Message par Odysseus »


À l’origine, quand naquit l’idée chrétienne, elle s’exprima d’abord en hébreu et/ou en araméen (la langue des apôtres et du Chist) ; ensuite et tout de suite, en grec, dans la langue des dialecticiens et des philosophes ; finalement et très tard, en latin, dans la langue des jurisconsultes et des hommes d’État ; de là les stades successifs du dogme.

Écrits en grec tous les textes évangéliques et apostoliques, écrites en grec toutes les spéculations métaphysiques 1 qui en furent le commentaire, ne parvinrent aux Latins occidentaux que par des traductions. Or, en métaphysique, le latin traduisait mal le grec 2 ; les mots et les idées lui manquaient ; ce que disait l’Orient, l’Occident ne le comprenait qu’à demi ; il l’accepta sans disputer et l’enregistra de confiance 3. Car l' Occident, société d'esprit militaire fondée principalement sur le travail (et l'obéïssance) n'est pas l'Orient qui travaille seulement après avoir d'abord spéculé, commenté, discuté etc ...

À son tour enfin, au IVe siècle, quand, après Théodose, l'Occident se détacha de l’Orient, il intervint, et il intervint avec sa langue, c’est-à-dire avec la provision d’idées et de mots que sa culture lui fournissait ; lui aussi, il avait ses instruments de précision, non pas ceux de Platon et d’Aristote, mais d’autres, aussi spéciaux, forgés par Ulpien, Gaïus et vingt générations de juristes, par l’invention originale et le travail immémorial du génie romain.

« Dire le droit », imposer aux hommes des règles de conduite, voilà en abrégé toute l’œuvre pratique du peuple romain ; i.e. Dire la loi du plus fort, et, étant donné l'ignorance des uns et la position des autres, la tempérer et en écrire un droit acceptable par tous. formuler ce droit et en coordonner les règles, voilà en abrégé toute son œuvre scientifique, et chez lui, au IIIe, au IVe, au Ve siècle, dans la décadence des autres études, la science du droit était encore en pleine pousse et vigueur 1.


Et si, à l'âge de la pierre gravée, le droit romain s'écrivait avec une concision extrème : S.P.Q.R. (Senatus Populusque Romanus),


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avec l'invention du parchemin puis du papier, l' expression du droit romain multiplia les phrases, les livres et les idées, et ne réussit qu'à lui faire perdre sa concision. ..... Tout le papier romain reflète-t-il autre chose que l' obscure clarté de la formule originelle : SPQR. ?


a+

Odysseus

PS : texte repris du livre cinquième de l'ouvrage "Les origines de la France contemporaine"/Hyppolite Taine.
Odysseus
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A la base, Augustin ! Un penseur tout à fait extraordinaire

Message par Odysseus »

Saint Augustin, théoricien de l'Occident chrétien.

Saint Augustin naquit le 13 novembre 354 à Thagaste (actuelle Souk Abras en Algérie). Né de sainte Monique qui était une relation d'Ambroise de Milan, il se convertit au christianisme qu'assez tard en 386 après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Il quitte alors sa vie de débauché. Rapidement, il devient évêque d'Hippone. Trois de ses livres sont particulièrement connus : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité.
Saint Augustin est le principal penseur du christianisme occidental.

Incontestablement novatrice, la doctrine augustinienne reçut en Occident un accueil enthousiaste et bon nombre de théologiens occidentaux étudiaient et étudient encore les écrits de cet auteur enthousiaste qui s'exprimait si parfaitement en latin et qui connaissait mal le grec. D'ailleurs, les auteurs orientaux n'ont été connus en Occident que de très peu de gens.

Si, effectivement, Saint Augustin est considéré comme un Père de l’Église du Premier Millénaire, cependant, les Orientaux considèrent que ses écrits, bien qu' extraordinaires, doivent être bien compris et sont, sur certains points, à examiner avec attention.

Ainsi le « Filioque » qui obscurcit la personne du Saint Esprit.

Pareillement, la question de la radicale soumission à la grâce divine qui peut effectivement se comprendre si l'on songe que saint Augustin avait été tiré de ses excès quant à la prostitution par saint Ambroise.

Saint Augustin est également considéré comme un homme-clé dans la formation de l'égo occidental (toujours actif et en action)....


C'est donc Saint Augustin que les théologiens latins considérèrent pour échapper à leur satellisation par Constantinople...

a+

Odyssseus.


D'après la brochure "L'Eglise orthodoxe et l'Occident"/ Archimandrite Placide Deseille. Monastère Saint Antoine le Grand.
Dernière modification par Odysseus le ven. 02 oct. 2015 15:09, modifié 2 fois.
Odysseus
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Le drôle de jeu des oiseaux romains et leur silence.

Message par Odysseus »



Ainsi donc depuis l'an 427/450 les Wisigoths occupaient l'Espagne et les Ostrogoths l'Italie.
Justinien qui faisait construire Sainte Sophie, la merveille de la Chrétienté, leur faisait voir toutes l' erreur de la doctrine arienne et leur en montrait sans doute aussi toutes les conséquences.

Souvenons-nous que sainte Sophie, qui pouvait accueillir tout ce qui comptait dans Constantinople, est bâtie sur une embase rigoureusement et strictement carrée, dont la rigueur de son embase est tempérée par une grande coupole disposée en son centre et en très grande hauteur – (la justice divine est très supérieure à la justice des hommes) - . A l'intérieur de Sainte Sophie, un iconostase. Bref, un édifice dont la signification immédiate désigne la Justice (humaine ou divine) et qui, par là écarte et rejette toute loi (de domination).

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La doctrine arienne qu'avait adopté les Ostrogoths et les Wisigoths niait la divinité du Christ et par là effaçait la nécessité même du divin. Celà permettait aux maîtres Ostrogoths et aux maîtres wisigoths de dominer l'Italie et l'Espagne sans scrupules et sans se soucier des moyens (plus ou moins crapuleux).
Sur les conseils des théologiens romains, qui ne tenait pas à les voir tomber dans l'orbite de Constantinople, Ils adoptèrent donc cette doctrine nouvelle : le catholicisme. Sur la foi d' un membre du clergé (peut-être s'appelait-il Colin Maillard ?) qui vint leur dire à peu près ceci :

« Conservez-donc votre loi de domination : servez-vous donc à votre guise, mais de grâce, laissez-nous étendre aux yeux des populations un rideau , sur lequel nous peindrons divers motifs de la religiosité chrétienne. A vous et vos familiers le consistant, le pesant et le lendemain, à vos populations la religiosité et l' incertain. Et à nous la mise en œuvre du rideau. ».

Et donc ils peignirent sur le rideau la très catholique nécessité du « Filioque » (générant l'ignorance et l'indifférence), la nécessité de se soumettre à Rome, prouvée par Saint Augustin, ainsi que diverses choses pour assurer la domination absolue d' un clergé papiste pour peu qu'il soit peu scrupuleux. C'est ainsi qu'il y a en pays papiste, deux sortes de catholiques : ceux qui sont près de l'autel et ceux qui sont près de la sortie et/ou de l'entrée. Les uns sont placés devant le rideau comme de simples marchandises, et les autres ont leurs intérêts placés derrière. Nuance importante.

Peut-être exagèré-je ? Mais qui me détrompera ?

Mais après tout peut-on jeter la pierre au système papiste ? Régenter les populations si actives de l'Occident avec plus ou moins de dureté, Exploiter l'ignorance et la bêtise, comme la naïveté et la crédulité : ce sont là l'histoire et les moeurs de tout l'Occident. La religion de la Rome antique était fondée sur une grande crédulité et les peuples gaulois avaient peur en permanence que le ciel ne leur tombe sur la tête.

A+

Odysseus.
Odysseus
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Philosophie ...

Message par Odysseus »

S'il faut tirer une philosophie de cette Histoire, ce serait probablement que les dirigeants de l'Occident n'ont pas changé depuis -36.000 ans,
époques où furent tracées les dessins pariétaux de la grotte Chauvet..

Et le plus significatif d'entre eux, celui qui résume tout est celui-ci :

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a+

Odysseus
Odysseus
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Une conséquence importante pour les Slaves

Message par Odysseus »



L'hérésie du Filioque apparut (orthodoxwiki) pour la première fois lors d'un synode en Perse en 410 ap.J.C.. En 587, la formule fut utilisée lors d'un synode à Tolède afin que les wisigoths, qui désiraient quitter l'arianisme, ne tombent point dans l'orbite de Constantinople.

En l'an 800 Charlemagne, Empereur de l'Empire romain d' Occident, est favorable à l'hétérodoxie du Filioque. Après des échanges avec Constantinople et le pape Léon III, Charlemagne entérine l'hétérodoxie du Filioque en 806/807. Le pape Léon III refuse l'hétérodoxie et fait graver sur une plaque d'argent dans Rome la formule orthodoxe du Credo.

Domination, domination ! N'est-ce pas toi le Maître de toute l' agitation des hommes ? Les Carolingiens avaient fait un rève finalement très commun : dominer la planète par le moyen de l'hétérodoxie : ils avaient des projets qui concernaient les Slaves ...Comme l'écrit si bien J-Gabriel :

La controverse du Filioque ne fut pas un conflit entre les patriarcats de l’Ancienne Rome et de la Nouvelle Rome, mais entre les Francs et tous les Romains de l’Orient et de l’Occident. S’il est vrai que les Romains d’Occident combattirent les définitions du Septième Concile, relatif aux icônes, en revanche, ils ne soutinrent jamais la doctrine ni l’addition au Credo du Filioque.


L'Eglise latine (qui était probablement adossée à l' Etat carolingien) vers les années 860-880 tomba dans la querelle du Filioque au sujet de l'évangélisation des Slaves. En effet, en 862, Rastislav, prince de Grande-Moravie était vassal de Louis le Germanique, roi de Francie orientale. Mais la vassalité à la Francie orientale pesait sans doute à Rastislav. Aussi envoya-t-il une ambassade à Michel III, Empereur de Byzance, pour s'informer exactement de la foi chrétienne. Photius, Patriarche de Constantinople, envoya alors Constantin et Méthode (probablement) pour répondre aux interrogations que soulevait Ratislav.; Mais, arrivés en Grande-Moravie, ceux-ci entrèrent en compétition avec un clergé de Francie orientale déjà sur place.

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Hercule refoulant le monstre marin ....(poterie athénienne classique, ~580 av.J.C.) : une belle image de Photius, Constantin et Méthode ....

En 864, les Byzantins obtinrent également la conversion au christianisme (- sa vraie version : l' orthodoxie -) de Boris, khan des Bulgares,

Les Latins ont longtemps décrit Photius comme le principal responsable du schisme du IXe siècle. Les travaux de l'historien et ecclésiastique catholique François Dvornik ont sur ce point rendu justice au patriarche, qui se réconcilia avec le pape Jean VIII. C'était une des personnalités les plus marquantes de l'époque byzantine.

a+

Odysseus.
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