Concile: une question pratique et préalable
Publié : lun. 01 févr. 2016 12:39
Comme on le sait, la synaxe des primats des Eglises orthodoxes locales s'est tenue à Chambésy, dans le canton de Genève, en Suisse, à la fin du mois de janvier 2016.
A propos de la liturgie concélébrée par les primats le 24 janvier, disons que ce qui aurait pu être un grand moment d'unité orthodoxe a été en partie gâché par l'esprit bien genevois que certains membres du public (je n'ose dire fidèles dans ce cas...) ont apporté avec eux dans une cathédrale Saint-Paul-Apôtre-des-Nations qui s'était trouvée très bien jusque-là de leur absence.
Des documents ont été adoptés par les primats pour être soumis à la réflexion d'un concile (ce même concile à la préparation duquel feu le métropolite Damascène Papandreou avait travaillé une bonne vingtaine d'années avant son accident).
Ces documents ont été publiés en traduction française par le site orthodoxie.com le 30 janvier http://orthodoxie.com/documents-approuv ... vier-2016/ .
Ces traductions françaises semblent avoir été publiées le 28 janvier 2016 sur le site Internet du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Surprise, alors que ce site est multilingue (russe, anglais, italien, français, grec et espagnol - il n'y a curieusement pas de version allemande), les documents adoptés par les primats réunis à Chambésy ne sont disponibles qu'en français, en grec et en russe.
Je n'ai rien trouvé qui indique quelle est la version originale (grecque ? russe ? un texte anglais, qui, pour des raisons qui m'échappent, n'aurait pas été publié sur le site du patriarcat de Moscou ?) ni qui a assumé la responsabilité de la traduction.
Certes, à propos des langues, je trouve dans le règlement adopté pour le concile une disposition cocasse, puisque l'article 9 alinéa 1 prévoit que les langues officielles du concile seront l'anglais, le français, le grec et le russe et que l'arabe sera en plus langue de travail. Je m'étonne autant de la présence du français (que personne n'utilisera) que de l'absence du roumain, du serbe, du bulgare et du géorgien. On comprend d'avance que tout se fera en anglais et que les autres langues seront des langues de traduction (là encore, je comprends que l'on veuille tenir compte du poids numérique de l'Orthodoxie russe et de la tradition de publier les décisions conciliaires en grec, mais quelle est la justification d'une traduction en français ?). On dirait une volonté d'imiter le système onusien, le grec prenant ici la place du chinois et l'espagnol passant à la trappe (là encore, pourquoi?).
Mais cet étrange article 9 alinéa 1 du règlement d'organisation et de fonctionnement du concile ne répond pas pour autant à la question: quelle est la langue d'origine des documents publiés par le département des relations extérieures du patriarcat de Moscou? La traduction française a-t-elle une quelconque valeur officielle? Je souhaiterais en effet avoir accès au texte original plutôt que de partir de la traduction pour pouvoir comprendre les résultats des travaux des primats.
Si une âme charitable a réussi à trouver le texte original, qu'elle n'hésite pas à l'indiquer ici.
A propos de la liturgie concélébrée par les primats le 24 janvier, disons que ce qui aurait pu être un grand moment d'unité orthodoxe a été en partie gâché par l'esprit bien genevois que certains membres du public (je n'ose dire fidèles dans ce cas...) ont apporté avec eux dans une cathédrale Saint-Paul-Apôtre-des-Nations qui s'était trouvée très bien jusque-là de leur absence.
Des documents ont été adoptés par les primats pour être soumis à la réflexion d'un concile (ce même concile à la préparation duquel feu le métropolite Damascène Papandreou avait travaillé une bonne vingtaine d'années avant son accident).
Ces documents ont été publiés en traduction française par le site orthodoxie.com le 30 janvier http://orthodoxie.com/documents-approuv ... vier-2016/ .
Ces traductions françaises semblent avoir été publiées le 28 janvier 2016 sur le site Internet du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Surprise, alors que ce site est multilingue (russe, anglais, italien, français, grec et espagnol - il n'y a curieusement pas de version allemande), les documents adoptés par les primats réunis à Chambésy ne sont disponibles qu'en français, en grec et en russe.
Je n'ai rien trouvé qui indique quelle est la version originale (grecque ? russe ? un texte anglais, qui, pour des raisons qui m'échappent, n'aurait pas été publié sur le site du patriarcat de Moscou ?) ni qui a assumé la responsabilité de la traduction.
Certes, à propos des langues, je trouve dans le règlement adopté pour le concile une disposition cocasse, puisque l'article 9 alinéa 1 prévoit que les langues officielles du concile seront l'anglais, le français, le grec et le russe et que l'arabe sera en plus langue de travail. Je m'étonne autant de la présence du français (que personne n'utilisera) que de l'absence du roumain, du serbe, du bulgare et du géorgien. On comprend d'avance que tout se fera en anglais et que les autres langues seront des langues de traduction (là encore, je comprends que l'on veuille tenir compte du poids numérique de l'Orthodoxie russe et de la tradition de publier les décisions conciliaires en grec, mais quelle est la justification d'une traduction en français ?). On dirait une volonté d'imiter le système onusien, le grec prenant ici la place du chinois et l'espagnol passant à la trappe (là encore, pourquoi?).
Mais cet étrange article 9 alinéa 1 du règlement d'organisation et de fonctionnement du concile ne répond pas pour autant à la question: quelle est la langue d'origine des documents publiés par le département des relations extérieures du patriarcat de Moscou? La traduction française a-t-elle une quelconque valeur officielle? Je souhaiterais en effet avoir accès au texte original plutôt que de partir de la traduction pour pouvoir comprendre les résultats des travaux des primats.
Si une âme charitable a réussi à trouver le texte original, qu'elle n'hésite pas à l'indiquer ici.