"Silence", un grand film chrétien
Publié : mar. 14 févr. 2017 10:52
Je ne peux que vous recommander d'aller voir, comme je l'ai fait, le dernier film de Martin Scorsese, Silence, d'après le roman de Shūsaku Endō, lui-même inspiré du cas du RP Cristóvão Ferreira SJ, sur lequel la meilleure étude historique, celle du RP Hubert Cieslik SJ, à l'origine publiée dans les Monumenta Nipponica, est aujourd'hui disponible en ligne (ici: http://pweb.cc.sophia.ac.jp/britto/xavi ... rreira.pdf ).
Les grandes lignes de l'histoire sont simples: au moment le plus sanglant de la persécution des chrétiens par le shogunat Tokugawa, à peu près deux ans après l'échec de la révolte des "samouraïs du Christ" à Shimabara, deux jeunes jésuites de Macao apprennent la rumeur de l'apostasie de leur ancien confesseur, le RP Ferreira, et décident d'aller découvrir la vérité au Japon. Ils vont rencontrer les crypto-chrétiens de l'île de Gotō et ne tarderont pas à être confrontés à une persécution d'une ampleur rarement atteinte, à un système totalitaire redoutable et à un inquisiteur bouddhiste ayant le charme du diable. A la base de ce très beau film de 2 heures 40 où l'on ne s'ennuie pas une seconde, une terrible question à laquelle devront faire face les deux jésuites : si vous êtes prêts à mourir pour votre foi, êtes-vous prêts à ce que d'autres meurent à cause de votre choix ?
Précipitez-vous d'aller voir le film de Scorsese, car il n'y a pratiquement aucun espoir, à vue humaine, que nous ayons de nouveau, dans un avenir prévisible, un film dont le sujet est aussi profondément chrétien. Chacun de vous sera sans doute touché par ce film comme je l'ai été. N'oubliez pas que l'argument du film (la persécution, le martyre et l'apostasie) ne concerne pas que le Japon de la période d'Edo : la même histoire aurait pu se dérouler au temps de Dèce et de Dioclétien, en France sous la Ire République ou en Union soviétique sous Lénine et Staline, et elle n'est pas sans rappeler les biographies de nombreux néo-martyrs du temps de la turcocratie ottomane qui apostasièrent avant de se réconcilier avec le Christ et de choisir le martyre. Elle pourrait se dérouler aujourd'hui en Arabie séoudite ou en Corée du Nord. Il s'agit vraiment de thèmes fondamentaux de l'expérience chrétienne ; en voyant ce film qui se passe au Japon en 1640, je pensais aux lapsi de l'Afrique du Nord de 250.
Je vous le répète : nous ne verrons sans doute plus sur nos écrans de film abordant des points aussi cruciaux de la vie chrétienne. Je ne peux donc que vous conseiller à tous de profiter de ce cadeau de l'Amérique encore un peu chrétienne à l'Europe occidentale en voie d'apostasie et d'islamisation rapides.
Les grandes lignes de l'histoire sont simples: au moment le plus sanglant de la persécution des chrétiens par le shogunat Tokugawa, à peu près deux ans après l'échec de la révolte des "samouraïs du Christ" à Shimabara, deux jeunes jésuites de Macao apprennent la rumeur de l'apostasie de leur ancien confesseur, le RP Ferreira, et décident d'aller découvrir la vérité au Japon. Ils vont rencontrer les crypto-chrétiens de l'île de Gotō et ne tarderont pas à être confrontés à une persécution d'une ampleur rarement atteinte, à un système totalitaire redoutable et à un inquisiteur bouddhiste ayant le charme du diable. A la base de ce très beau film de 2 heures 40 où l'on ne s'ennuie pas une seconde, une terrible question à laquelle devront faire face les deux jésuites : si vous êtes prêts à mourir pour votre foi, êtes-vous prêts à ce que d'autres meurent à cause de votre choix ?
Précipitez-vous d'aller voir le film de Scorsese, car il n'y a pratiquement aucun espoir, à vue humaine, que nous ayons de nouveau, dans un avenir prévisible, un film dont le sujet est aussi profondément chrétien. Chacun de vous sera sans doute touché par ce film comme je l'ai été. N'oubliez pas que l'argument du film (la persécution, le martyre et l'apostasie) ne concerne pas que le Japon de la période d'Edo : la même histoire aurait pu se dérouler au temps de Dèce et de Dioclétien, en France sous la Ire République ou en Union soviétique sous Lénine et Staline, et elle n'est pas sans rappeler les biographies de nombreux néo-martyrs du temps de la turcocratie ottomane qui apostasièrent avant de se réconcilier avec le Christ et de choisir le martyre. Elle pourrait se dérouler aujourd'hui en Arabie séoudite ou en Corée du Nord. Il s'agit vraiment de thèmes fondamentaux de l'expérience chrétienne ; en voyant ce film qui se passe au Japon en 1640, je pensais aux lapsi de l'Afrique du Nord de 250.
Je vous le répète : nous ne verrons sans doute plus sur nos écrans de film abordant des points aussi cruciaux de la vie chrétienne. Je ne peux donc que vous conseiller à tous de profiter de ce cadeau de l'Amérique encore un peu chrétienne à l'Europe occidentale en voie d'apostasie et d'islamisation rapides.