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Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 11:28
par Claude le Liseur
L'année dernière, la Cour européenne des droits de l'Homme (mais visiblement, pas des droits de l'enfant) et la "justice" britannique avaient réussi à tuer le petit Charlie Gard avant qu'il reçoive la nationalité américaine que le Congrès des Etats-Unis était disposé à lui octroyer.

Cette année, les mêmes autorités ont fait encore plus fort: le petit Alfie Evans a été condamné à mort et un dernier recours des parents rejeté alors que l'enfant avait déjà reçu la nationalité italienne.

En effet, lundi matin, 23 avril, le gouvernement italien a octroyé en extrême urgence la nationalité italienne à l'enfant afin de permettre son transfert à l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù de Rome. Italiani, brava gente!

La "justice" britannique a refusé de tenir compte de la décision italienne - malgré l'intervention de l'ambassadeur d'Italie près la cour de Saint-James - et s'est déclaré exclusivement compétente.

C'est donc un citoyen italien qui est séquestré et qui va mourir dans les prochaines heures à l'hôpital de Liverpool. Si ce n'est pas de l'impérialisme, ça!

Alfie a d'ores et déjà été débranché. Mais, alors que les médecins prévoyaient qu'il mourrait en 3 minutes sans assistance respiratoire, il a déjà vécu 9 heures.

Ah, quel problème pour la néo-médecine utilitariste, ces enfants qui ne veulent pas mourir. C'est comme les fœtus handicapés qui sont avortés au 9e mois, puisque la plupart des pays autorisent l'avortement thérapeutique jusqu'à la veille de l'accouchement ; ces avortements se terminent souvent par la naissance d'un bébé bien vivant qu'on laisse mourir de faim et de soif.

Je me pose des questions. Si Alfie s'obstine à vivre, on va quand même lui refuser toute assistance ? Combien de temps jusqu'à ce qu'on soit sûr qu'il n'ait aucune chance d'en réchapper?

Et si j'étais procureur en Italie, j'aurais une forte envie d'ouvrir une instruction préliminaire pour non-assistance à personne en danger, voire meurtre, commis à Liverpool sur la personne d'un ressortissant italien.

Comme il est significatif que ceux qui ont réclamé l'abolition de la peine de mort pour les criminels n'ont pas les mêmes scrupules s'agissant des enfants.

Tant qu'Alfie lutte, nous luttons avec lui!

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 11:41
par Claude le Liseur
Le décret accordant la nationalité italienne à Alfie Evans a été signé hier matin par le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano et le ministre de l'Intérieur Marco Minniti https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/0 ... o/4310491/.

Minniti est un ancien communiste; décidément, en Italie, tout est différent d'ailleurs. Je n'imagine pas un ex-communiste d'un quelconque pays francophone se battre pour la survie d'un enfant de 23 mois.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 11:48
par Marie l'iconographe
Prions pour ce petit.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 14:56
par Claude le Liseur
Une remarquable mise au point sur un site catholique romain http://reinformation.tv/sursis-alfie-ev ... s-83521-2/
Mise à jour du 24 avril à 02h19
Tom, le père d’Alfie, a annoncé que l’assistance respiratoire de son fils lui a été enlevée à 21h17. « Il perd ses couleurs et ses doigts deviennent progressivement bleus ». Les partisans d’Alfie ont essayé de rentrer dans l’hôpital mais les forces de police (on n’ose dire de l’ordre) les en ont empêchés. L’impuissance de la police et de la justice, un mythe dirigé exclusivement contre les forces saines de la société.

La rédaction, RITV


Le petit Alfie Evans, 23 mois, devait être précipité vers la mort ce lundi 23 avril, fête de la saint Georges qui est le saint patron de l’Angleterre. Mais il a gagné un sursis. Son exécution a été retardée. Son père Tom vient de déclarer dans une vidéo en direct sur Facebook, puis devant la foule de manifestants massée devant son hôpital, qu’Alfie vient de se voir attribuer la nationalité italienne ; l’ambassadeur d’Italie au Royaume-Uni veut entrer en discussions et au besoin aller devant les juridictions britanniques pour obtenir le transfert d’Alfie vers Rome, où la clinique vaticane du Bambino Gesu est prête à l’accueillir pour voir s’il est possible de diagnostiquer son mal, et de le soigner. Les parents d’Alfie, ils l’ont dit et répété, ne veulent pas d’acharnement thérapeutique pour leur fils. Ils veulent qu’il soit accompagné le mieux possible ; qu’il vive entouré d’amour, et qu’il meure, si cela est inévitable, paisiblement, au terme du temps qui lui sera donné et d’une mort naturelle. Dans sa dernière apparition publique en date, Tom Evans a indiqué que l’Italie poursuivra quiconque débranchera son fils. Et il a interpellé la reine Elizabeth : « Quand avez-vous légalisé l’euthanasie ? »

Un mot, avant toute chose, de Tom Evans. Comme sa compagne, il est d’une famille nombreuse et catholique. Une famille simple, de neuf enfants : le jeune homme a quitté l’école à 16 ans pour devenir plâtrier, et il a commencé tôt à fréquenter Kate James, dans un contexte où le mariage est devenu rare, perçu comme un luxe pour les nantis. Cela dit, il n’a pas oublié sa foi. Lorsqu’Alfie a commencé à présenter des signes de maladie grave, il l’a aussitôt fait baptiser. Et aujourd’hui, les mots qui reviennent le plus souvent dans les messages d’» Alfie’s Army » – l’armée d’Alfie – sont ceux relatifs à la prière. Des milliers et des milliers d’abonnés à la page Facebook officielle du petit « guerrier » qui s’accroche à la vie ne s’encombrent pas de fausse pudeur et se tournent d’abord et publiquement vers Dieu. Comme Tom, d’ailleurs.


Un sursis pour Alfie Evans, alors que l’Italie se mobilise

Est-ce un miracle s’il n’est pas mort lundi ? Des centaines de supporters d’Alfie ont inlassablement manifesté leur solidarité avec l’enfant et ses parents aux abords de l’hôpital Alder Hey. Il faut dire que le pape François a accepté de recevoir Tom Evans la semaine dernière et l’a encouragé, le félicitant de tout faire pour défendre la vie de son fils. Depuis lors, la presse italienne se passionne pour le petit garçon et ses parents courage : lundi matin, la directrice de l’hôpital pédiatrique Bambino Gesu, Mariella Enoc s’est même rendue à Alder Hey. Elle n’a pu y rencontrer que les parents d’Alfie ; pour le reste, a-t-elle raconté dans une interview par téléphone, elle a été parquée dans une salle d’attente et s’est heurtée à des portes closes. Si elle n’est pas allée jusqu’à dire qu’on est en train de vouloir accomplir une euthanasie d’Etat – mais on perçoit sa gêne devant cette question –, elle a pu tout de même constater, et elle l’a dit, que les parents d’Alfie ne bénéficient d’aucun accompagnement. Elle les a trouvé agités, dans la confusion, en colère alors qu’ils s’attendaient à voir leur enfant débranché très peu de temps après.

Tom Evans diffusait alors une vidéo où il montrait que les forces de l’ordre, y compris des policiers en uniforme mais aussi des représentants du personnel étaient omniprésents et pistaient ses moindres déplacements dans les couloirs de l’hôpital. Il a aussi raconté comment lui et sa femme ont dû dormir par terre pour passer ce qui s’annonçait comme leur dernière nuit auprès de leur fils, l’hôpital ayant refusé de leur procurer des lits.


C’est une exécution à part entière, proclame Tom Evans

L’enfant présente des troubles cérébraux qui ont commencé à se manifester quelque mois après sa naissance, époque à laquelle les médecins l’avaient qualifié de « paresseux » parce qu’il se développait moins vite que les enfants de son âge. Il est en réalité atteint d’une maladie cérébrale qui n’a jamais été diagnostiquée. Cela fait des mois qu’il est retenu en soins intensifs à l’hôpital pour enfants d’Alder Hey à Liverpool en Angleterre. Cela fait désormais environ neuf mois que le corps médical cherche à le faire mourir en faisant cesser sa ventilation artificielle. C’était sans compter avec l’incroyable esprit de résistance de ses jeunes parents : Tom Evans, 21 ans, et Kate James, 20 ans. Comme Viviane et Pierre Lambert, ils ont dû faire face à des obstacles aussi systématiques que barbares – jusqu’à la publication d’un électroencéphalogramme d’Alfie, couvert par le secret médical, par un ex-infirmier d’Alder Hey qui l’accompagna des mots : « Alfie mérite de mourir. »

Tom Evans et sa compagne ont tout essayé. De procédure en procédure devant la justice britannique, ils n’ont essuyé que des refus, le dernier recours devant la cour suprême ayant débouché sur un ordre judiciaire de retrait du ventilateur d’Alfie : les médecins avaient raison, les médecins savaient mieux, Tom et Kate avaient tort de vouloir faire souffrir leur enfant en refusant que sa vie cesse, un gardien avait même été nommé devant la justice pour représenter les intérêts d’Alfie face à ceux de ses parents. Un recours de dernière minute devant la Cour européenne des droits de l’homme lundi n’a pas eu davantage d’effets : les juges se sont contentés de le balayer comme irrecevable.

Ce qui a changé, au cours de cette journée terrible, du 23 avril, c’est l’annonce de la citoyenneté italienne d’Alfie et l’intervention officielle de l’Italie pour faire sortir l’enfant du pays en application des traités internationaux. Avec la promesse de poursuivre pour meurtre quiconque participera au débranchement de son ventilateur, des médecins soignants jusqu’au ministre de la santé, Jeremy Hunt…


Alfie Evans, citoyen de l’Italie, désormais suivi par le consulat

Le pire, c’est que l’hôpital ne veut laisser aucune chance à Alfie. Il est possible que celui-ci puisse respirer de manière autonome. Mais le protocole de sa mise à mort est clair : il doit recevoir une perfusion avec du midazolam, un puissant sédatif, et du fentanyl, un antidouleur de choc qui a notamment pour effet de déprimer la respiration. Avec cela, aucun espoir qu’Alfie s’en sorte.

En attendant, ce lundi, le garçonnet était particulièrement éveillé et réactif, comme l’a montré une vidéo prise et diffusée par Tom Evans. C’est cet enfant, qui ne souffre pas, qu’on veut éliminer. Cet enfant qui est pris en otage par le pouvoir médical, judiciaire et politique, symbole d’un monde où la culture de mort maçonnique se transforme lentement mais sûrement en dictature mondiale de la culture de mort…

Il ne faut pas s’y tromper en effet. L’histoire d’Alfie Evans (après celle, achevée dans l’ambiguïté, de Charlie Gard) rejoint celle de Vincent Lambert, et celle de Terri Schiavo aux Etats-Unis dont les parents ont été confrontés à un semblable scénario médico-légal cauchemardesque, et celle de Marcelo Diez en Argentine, que ses soignants ne voulaient pas voir poussé vers la mort…

Dans le cas d’Alfie, la mobilisation a d’abord été celle des petits et des sans grade, des sans dents méprisés par les élites et les loges, des gens des classes laborieuses qui ont une forte identité locale et qui entendent se serrer les coudes face aux menées des puissants. Tout un peuple qui s’est levé, comme Chesterton l’avait d’ailleurs rêvé :


But we are the people of England; and we have not spoken yet.
Smile at us, pay us, pass us. But do not quite forget.

(Mais nous sommes ceux d’Angleterre, ceux qui n’avons encore rien dit / Riez-vous de nous, payez-nous, ignorez-nous. Mais prenez garde de nous oublier.)

Cette poussée en direction d’une étatisation de l’euthanasie se perçoit aux quatre coins du monde. Derrière son ricanement, elle porte toujours la marque de la cruauté, du mensonge, du refus de la vie et du mépris de la famille. Est-il nécessaire de vous faire un dessin ?


Jeanne Smits

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 14:57
par Claude le Liseur
Marie l'iconographe a écrit : mar. 24 avr. 2018 11:48 Prions pour ce petit.
Oui, vous avez raison, prions pour ce petit et pour ses parents dans l'affliction.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mar. 24 avr. 2018 15:05
par Irène
Je suis totalement bouleversée, et, en effet, il ne reste que la prière.
Merci Claude le Liseur, d'alerter et de permettre que de nombreuses prières s'élèvent pour Alfie.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : jeu. 26 avr. 2018 12:00
par Claude le Liseur
Où l'on apprend, comme par hasard, que le juge Anthony Paul Hayden, qui a ordonné la mort d'Alfie Evans, est un activiste LGBT. Evidemment, dans les milieux qu'il fréquente, on ne risque pas trop d'avoir des enfants, ni de comprendre ce que c'est que l'amour filial (avis, au passage, aux électeurs de Monsieur Macron, qui ne pourront pas dire qu'on ne les avait pas prévenus).

http://reinformation.tv/alfie-evans-jug ... s-83594-2/
Le juge Anthony Paul Hayden qui a rendu plusieurs décisions de mort dans l’affaire Alfie Evans fait partie d’une association judiciaire pro-LGBT, et il est également le coauteur d’un manuel juridique sur les enfants des couples de même sexe. L’histoire ne dit pas s’il est également franc-maçon, mais il est à l’évidence l’homme de la situation, le magistrat qu’il fallait pour aider la culture de mort à faire sa mue en dictature de la culture de mort.

En tant que membre du BLAGG (Bar Lesbian and Gay Group : groupe lesbien et gay du barreau), Anthony Paul Hayden fait partie de ces juristes qui soutiennent les « lesbiennes, hommes gays, bisexuels et personnes transgenres à tous les niveaux » des professions judiciaires. BLAGG s’est ainsi réjoui de sa nomination en tant que juge de la Haute Cour de Manchester en 2013, avec une spécialisation dans les affaires familiales. Le 23 novembre 2016, le juge Hayden prenait la parole aux côtés des responsables de cette association pour une soirée de « réseautage » à laquelle étaient invités les « membres LGBT » et autres professionnels du barreau.

Avec les cas médicaux relatifs aux adultes vulnérables, ce sont les cas impliquant des enfants – particulièrement sur le plan des libertés civiles – qui l’intéressent au plus haut point.


Le juge Anthony Paul Hayden qui a décrété la mort d’Alfie Evans est un activiste pro-gay

Après une carrière d’avocat – style ténor du barreau – et sa nomination par la reine comme haut magistrat, il a été fait chevalier par Sa Majesté comme le précise une note officielle du Premier ministre datée du 8 octobre 2013.

Dans le livre qu’il a cosigné avec quatre autres auteurs, le juge Anthony Paul Hayden s’intéresse à tous les aspects de l’homoparentalité, avec des conseils spécifiques, notamment pour ceux qui veulent avoir recours à une mère porteuse (la GPA) rémunérée, pratique interdite au Royaume-Uni où la gestation pour autrui est autorisée dans la mesure où elle est gratuite seulement. On trouve ainsi toutes sortes d’indications sur la manière de réaliser une GPA commerciale à l’étranger : chose possible si on arrive à démontrer qu’on a défrayé l’intéressée des dépenses encourues (ou le manque à gagner professionnel ?).

Le même livre s’attarde sur l’idée de la disparition de la « vieille présomption » selon laquelle le parent biologique est automatiquement le parent légal.

Bref, une approche totalement révolutionnaire visant à faire exploser le modèle familial traditionnel ; d’ailleurs le juge Hayden évoque dans la préface de l’ouvrage « le concept en perpétuelle évolution de la famille ». « Nous faisons plus attention à notre manière de parler aujourd’hui », ajoute-t-il, faisant référence à la série de lois de non-discrimination adoptée au Royaume-Uni : « Elles fournissent le cadre d’une société beaucoup plus juste pour l’avenir où les options pour les enfants seront étendues, en les maintenant au centre du processus légal. » C’est un livre qui n’aurait pas pu être écrit il y a 20 ou même 10 ans, note un chroniqueur. En effet…

On comprend mieux l’irritation du juge lorsque l’avocat de Tom Evans, Paul Diamond, évoquait mardi des questions de « civilisation » pour réclamer le droit des parents de prendre les décisions médicales pour leurs enfants.


Un juge pour le lobby LGBT

Pour ce qui est de la possible franc-maçonnerie du juge, on se bornera à la conjecture. Depuis 2009, au Royaume-Uni, les juges n’ont plus l’obligation de déclarer s’ils font partie de cette société secrète. C’est la date à laquelle le Secrétaire à la justice d’alors, Jack Straw, mettait fin à une règle qu’il avait lui-même introduite 11 ans plus tôt en tant que ministre de l’Intérieur obligeant les membres « de sociétés secrètes comme la franc-maçonnerie » à se manifester, parce que cette appartenance pouvait faire naître des soupçons quant à leur impartialité et leur objectivité.

C’est sous la pression de l’United Grand Lodge of England que Jack Straw est revenu sur cette exigence en 2009, après que ladite loge eut menacé d’engager des poursuites à la faveur d’une récente décision de la Cour européenne des droits de l’homme. C’est en 2007 que la CEDH avait donné raison à des maçons italiens voulant faire connaître que l’obligation pour un fonctionnaire de déclarer son appartenance à la franc-maçonnerie portait atteinte à son droit à la libre association et constituait une discrimination.

Justifiant sa décision de 2009, Jack Straw affirmait qu’une enquête avait révélé qu’on n’avait trouvé aucun élément indiquant qu’il y eût des « irrégularités ou des fautes professionnelles » liées à l’appartenance d’un juge à la franc-maçonnerie et que le maintien de la règle serait « disproportionné ».

De toute façon il est aujourd’hui possible, comme le montre le cas du juge Hayden, d’être magistrat et d’afficher ses préférences pour la défense de l’idéologie LGBT et de la redéfinition (ou plutôt, la dénaturation) de la famille.


Retrait de l’alimentation à une personne en état de conscience minimale

En novembre 2017, signale Claire Chretien de LifeSiteNews, le juge Hayden a rendu une décision ordonnant que l’alimentation et l’hydratation d’une femme de 72 ans en état de conscience minimale à la suite d’une rupture d’anévrisme due à une chute soient retirées, parce qu’elle aurait trouvé sa situation « non seulement intolérable mais humiliante ». En cette occurrence, l’hôpital voulait continuer de la nourrir par le biais d’une sonde nasogastrique qu’elle avait arrachée une cinquantaine de fois ; sa fille était favorable à l’arrêt de l’alimentation pour la faire mourir et le juge a retenu un courriel de la dame, envoyé en 2013, où elle évoquait son désir de ne pas vivre si elle se trouvait gravement handicapée.

Pour la petite histoire, le juge Hayden a reçu entre 2005 et 2006, alors qu’il était encore avocat, l’équivalent de près de 350.000 euros bruts au titre de l’aide juridictionnelle pour des affaires concernant des enfants, faisant ainsi partie des 10 avocats ayant sur cet exercice perçu les plus fortes sommes sur les deniers publics.

Commentaire : en Italie, la loi, introduite suite au scandale de la loge P2, qui interdit aux magistrats d'appartenir à la franc-maçonnerie, est à ma connaissance toujours en vigueur.

Source en anglais avec une magnifique photo du livre du juge Hayden à la gloire de l'"homparentalité": https://www.lifesitenews.com/news/judge ... y-activist

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : ven. 27 avr. 2018 17:07
par Claude le Liseur
Il m'en coûte de devoir citer Valeurs actuelles, mais pour une fois qu'ils ont fait un résumé correct d'une situation...

https://www.valeursactuelles.com/monde/ ... ique-95169

Alfie Evans, la dérive totalitaire d'un Etat euthanasique par Bastien Lejeune

A
lfie Evans a 23 mois. Ce petit enfant britannique, atteint d’une maladie neurologique dégénérative, est en soins depuis décembre 2016 à l’hôpital Alder Hey de Liverpool, où les médecins n’ont pas réussi à établir un diagnostic définitif sur sa maladie. Incapable de le guérir, l’équipe médicale, bénéficiant de l’appui indéfectible des justices anglaise et européenne ainsi que de celui des forces de l'ordre, a décidé de mettre fin à sa vie, contre l’avis de ses parents qui se battent ensemble pour que leur enfant puisse être soigné dans un hôpital dédié.

Leur calvaire a débuté en début de semaine. Depuis la naissance d’Alfie, Tom Evans et Kate James sont engagés dans un marathon judiciaire pour la vie de leur fils, qui tourne systématiquement en leur défaveur. Le lundi 23 avril, considérant le bébé condamné par une maladie incurable (alors même que cette maladie n’a précisément pas été diagnostiquée), et estimant son existence « inhumaine », l’équipe médicale d’Alder Hey décide de débrancher son assistance respiratoire, pronostiquant une mort très rapide. Mais contre toute attente, Alfie ne meurt pas. 20 heures plus tard, son assistance respiratoire est réinstallée. Son père y voit la preuve que son état de santé est « significativement meilleur » que ce qu’affirmaient sans aucune réserve les médecins… « Je n'abandonne pas car Alfie respire, il ne souffre pas, dit-il alors que son fils est encore débranché. [...] Etant donné qu'il est resté en vie pendant neuf heures de manière complètement inattendue, je pense qu'il aura besoin d'assistance dans les prochaines heures. Je pense qu'on devrait lui accorder cela ».

Pour contrer cette obstination euthanasique, les parents reçoivent plusieurs soutiens de poids. Celui du sénateur américain Ted Cruz, ancien rival de Donald Trump lors de la primaire républicaine, du président polonais Andrzej Duda, du président du Parlement européen, Antonio Tajani, mais surtout celui du pape François, qui appelle plusieurs fois à ce que « la souffrance de ses parents soit entendue et leur souhait d’accéder à de nouvelles possibilités de traitement soit exaucé ». Le gouvernement italien se joint au souverain pontife et offre une alternative à la mort d’Alfie : l’hôpital du Bambino Gésu, qui dépend du Saint-Siège, explique être prêt à accueillir l’enfant pour des soins palliatifs, et les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères annoncent lui avoir donné la nationalité italienne. Alors que l’exécutif britannique reste désespérément muet sur ce sujet, un avion sanitaire fourni par l’armée italienne se tient prêt à Liverpool pour le transfert, et la directrice de l’hôpital romain fait même le déplacement à la demande de François. « Personne ne veut faire d’acharnement thérapeutique mais un accompagnement plus serein pourrait être fait » plaide-t-elle.

Insuffisant pour entamer la détermination de ceux qui ont décidé qu’il était dans le « meilleur intérêt » de l’enfant de mourir. Le mardi 24, la justice doit décider si Alfie peut être transféré en Italie. Le juge Anthony Paul Hayden, connu par ailleurs pour faire partie d’une association judiciaire pro LGBT et auteur d’un manuel juridique sur les enfants des couples homosexuels, tranche. Après trois heures d’audience, il estime que l’on vient de connaitre « le dernier chapitre de l’affaire de cet extraordinaire petit garçon ».

Cet entêtement est incompréhensible. La première fois que le juge Hayden avait pris cette décision, il se fondait sur les affirmations des médecins qui prévoyaient la mort d’Alfie quelques minutes après l’arrêt de sa ventilation. Mais entre temps, le bébé a prouvé sa volonté de survivre, respirant difficilement, se battant désespérément contre la mort, sans machines, alors même que l’hôpital avait parallèlement cessé de le nourrir. Dans sa toute puissance, Hayden a estimé que le déplacement à Rome était « erroné et sans objet ». Le 20 février, il avait déjà noté dans son jugement que le père avait perdu son discernement car il s’était « entiché » (besotted) de son petit garçon, et qu’il se laissait aller à de « ridicules sottises émotives ».

Le lendemain, mercredi 25 avril, la Haute cour de Londres donne raison à ce juge en appel. Les trois juges, après cinq heures de délibéré, estiment qu’il n’y a « aucun fondement pour affirmer que le juge Hayden avait tort ». Comme devant chaque tribunal (Haute Cour, Cour d'appel et Cour suprême), les parents sont spoliés de leur droit à décider du sort de leur enfant. Obligés d’accepter la sentence de la Cour européenne des droits de l’homme qui affirme « qu'aucune violation des droits de l'Homme n’a été constatée ». Contraints d’assister, alors que tous leurs recours sont épuisés, à la mise à mort de leur bébé.

Car contrairement à ce que laisse entendre une large partie de la presse britannique, du corps médical et de la justice anglaise, il ne s’agit pas de « débrancher » Alfie. Il est vivant, parvient à respirer sans appareils et se bat contre la mort. Mais le système médical et juridique anglais (comme celui de la France, d’ailleurs) a opéré un glissement en assimilant ce qui relève du soin, auquel chaque patient a droit, et ce qui relève du traitement, que l’on peut arrêter quand ce n’est plus efficace. Dans le cas d’Alfie, arrêter le traitement revient donc à arrêter ses « soins », à savoir le nourrir et l’hydrater ! « La priorité absolue de l'hôpital est de veiller à ce qu'Alfie reçoive les soins nécessaires au maintien de son bien-être, de sa dignité et de sa vie privée » expliquaient les médecins. L’euthanasie devient un soin comme un autre.

L’idéologie qui guide le bras du juge Hayden veut que la culture de mort soit supérieure à la culture de vie. Pour lui, Alfie doit mourir, car il est préférable de mourir plutôt que vivre en homme imparfait. Cette perfection qu’il confond avec la « dignité ». Au moment de décider, la première fois, de supprimer les soins intensifs apportés au petit garçon, Hayden s’était justifié en évoquant la « futilité » de sa vie, alors qu’il ne communiquera « très probablement » plus jamais avec sa famille. Peut-être Tom et Kate auraient-ils souhaité s’accrocher à ce « probablement », et peut-être savent-ils aussi tout simplement qu’un enfant handicapé est aimable lui-aussi... Pour répondre à l’avocat qui plaidait en évoquant des « normes de civilisation », il lui répondait ne pas souhaiter faire de la cour une « plateforme pour des platitudes et des phrases choc ». Cette prédominance de la mort sur la vie est d’autant plus acceptée par la société qu’elle est relayée par les médias dominants. Ainsi The Times balaye le combat des parents : « Le vrai soutien pour ces gens serait de leur faire comprendre que la justice et les médecins ne sont pas contre eux mais avec eux ».

Le corps médical britannique n’est cependant pas unanime dans cette affaire. Alors que la survie d’Alfie dans la nuit de lundi à mardi a prouvé que le diagnostic initial de mort « très rapide » était totalement erroné, les médecins qui réclament la fin des traitements ont expliqué, dès le lendemain, à la barre devant le juge Hayden, ne pas avoir été surpris… Le mensonge ne passe pas. Dans un communiqué, les médecins de la Medical Ethics Alliance protestent contre l’attitude de leurs confrères : « Les actions de ce type ont mis l’hôpital Alder Hey sous le feu des projecteurs mondiaux et par ricochet, discrédite l'ensemble de notre profession. La tyrannie médicale doit prendre fin. Le pauvre Alfie ne doit pas être tué de cette manière. Nous demandons que les autorités permettent à Alfie de rejoindre Rome en toute sécurité ».

Car si Alfie est condamné, ce n’est pas uniquement par la volonté d’un juge et de la dictature médicale, mais aussi par la complicité d’un Etat qui ne se contente pas de fermer les yeux. Depuis lundi soir, les parents du petit bonhomme sont surveillés par les forces de l’ordre. Escortés en permanence, fouillés avant d’entrer dans la chambre de leur enfant, gardée par dix policiers en uniforme armés de tasers. La police de Merseyside a publié un communiqué dans lequel elle menace ceux qui s’en prendraient sur les réseaux sociaux aux juges ou au personnel soignant : « Vos messages sont surveillés, et les comportements menaçants feront l’objet d’une enquête ».

Terrifiante époque, où l’Etat déploie tous ses relais médicaux, judiciaires et même policiers pour décider de la mort d’un enfant contre l’avis de ses parents, sains et bien portants. Rupture inouïe pour une civilisation chrétienne qui s’est construite sur la défense du plus faible et la prééminence évidente de la cellule familiale. Le juge Hayden ne peut l’ignorer : ce sont bien nos « normes de civilisations » qui sont en jeu dans le lit de cet enfant. Par sa détermination, il contribue à dessiner un avenir inquiétant dans lequel la vie appartient en dernier ressort à l’Etat, qui la tient en très faible considération. Dans ce contexte, les parents d'Alfie, comme en France ceux de Vincent Lambert, sont engagés dans une lutte inégale. Leurs enfants sont les victimes de démiurges totalitaires.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : ven. 27 avr. 2018 17:31
par Claude le Liseur
Le petit Alfie a aussi eu un soutien de poids dont on a peu parlé, mais qui n'a pas manqué de se faire insulter par le juge Hayden: le professeur Nikolaus Haas, responsable de l'enseignement de la cardiologie pédiatrique à l'université de Munich. Soit dit en passant, il n'y avait pas que l'hôpital pédiatrique de Rome, mais aussi ceux de Gênes en Ligurie et de Munich en Bavière qui étaient prêts à accueillir le petit Alfie et qui se sont heurtés à la suffisance (typique du lobby LGBT qui a asservi un par un les peuples d'Europe occidentale) du juge Hayden.

Voici l'interview que le professeur Haas a donné à Die Welt le 26 avril 2018 : https://www.welt.de/vermischtes/article ... Hause.html

Il a souligné que la République fédérale d'Allemagne n'en était pas encore à prendre le chemin de la même barbarie que celle dont le Royaume-Uni a fait preuve à propos d'Alfie Evans (et, j'ajoute, de Charlie Gard).

Il raconte que les "gentils" médecins chers de l'hôpital de Liverpool, gardiens de la grandeur de l'Empire britannique et de sa morgue, ont refusé que les parents d'Alfie puissent faire examiner leur fils par un pelé, galeux, de médecin allemand, le docteur Matthias Hübner, et qu'ils ont refusé de lui parler quand il est venu en tant que tiers de confiance de la famille :
Das Krankenhaus sagte ganz offen, wir wollen nicht, dass sich ein anderer Arzt das Kind anschaut. Daraufhin hat die Familie gesagt, wir bringen den Herrn Hübner als Freund mit. So war es dann auch. Er hat sich als Arzt vorgestellt, das dortige Team lehnte es aber ab, mit ihm zu sprechen. Daraufhin hat er das Kind untersucht und Einsicht in die medizinischen Dokumente genommen, die den Eltern selbst vorliegen.
Il est bien connu que Munich est une ville totalement sous-développée par rapport à Liverpool...

Le professeur Haas nous apprend que non seulement l'Italie, mais aussi l'Allemagne et la Pologne, étaient prêts à accueillir l'enfant:
Auch wir hatten in Absprache mit Alfies Team ein fertiges Konzept, um ihn nach München zu holen. Dort sollte er vorübergehend versorgt werden. Danach war angedacht, ihn zur weiteren Betreuung in ein Pflegeheim in Polen zu schicken. Aber dann hat die Liverpooler Klinik Nein gesagt und geklagt. Die Emotionen schlugen hoch. Sogar der Papst hat sich ja eingebracht, Alfie wurde die italienische Staatsbürgerschaft angeboten. Vergeblich. Und nun sagt ein Richter nach Beendigung der Beatmung: Ihr dürft nach Hause, aber das Land nicht verlassen, um das Kind anderswo behandeln zu lassen, auf eigene Kosten? Das ist doch irre!
Le journal lui demande comment les choses se seraient passées en Allemagne, et Haas donne une réponse sans ambiguïté aucune:
Das ist eindeutig: Wenn Sie ein Kind haben, das medizinisch austherapiert ist, dann muss man sich um diese Patienten ja weiterhin kümmern. Wir sagen, diese Patienten sollen nicht auf der Intensivstation liegen, sondern optimal gepflegt werden. Etwa in einer Einrichtung oder zu Hause, je nachdem, wie die Eltern das wünschen beziehungsweise können.
Ma traduction:

C'est clair: quand vous avez un enfant, qui est sous thérapie médicale, alors on doit continuer à s'occuper de ces patients. [Il passe du singulier au pluriel, NdT.] Nous ne disons pas que ces patients doivent rester aux soins intensifs, mais qu'il faut prendre soin d'eux d'une manière optimale. Ou dans une institution, ou à la maison, selon ce que les parents veulent, ou peuvent.

Au passage, le professeur Haas s'était fait insulter par le juge Hayden il y a quelques jours pour avoir simplement dit: "En Allemagne, l'Histoire nous a appris qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire à un patient handicapé"...

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : ven. 27 avr. 2018 18:10
par Claude le Liseur
Il y a autre chose que Valeurs actuelles ne dit pas, et ne peut pas dire à cause de son positionnement de journal du petit-bourgeois français postchiraquien qui vote depuis 40 ans pour se faire tondre tout en croyant qu'il est très malin.

Alfie Evans est avant tout le fils d'un plâtrier. Si son père était membre du lobby LGBT, ou franc-maçon de loge (et pas vrai maçon du bâtiment), ou lord, ou milliardaire, ou député conservateur, il est évident que le juge Hayden n'aurait pas rendu les mêmes décisions, ou en tout cas qu'elles n'auraient pas été approuvées par la juridiction d'appel, ou en tout cas que la Cour- européenne- des -droits -du -criminel-mais-pas-de-l'enfant aurait constaté une violation des droits de l'Homme.

Il y a en Grande-Bretagne un système de classe écrasant, un mépris pour les petites gens, qui imprègne tout le système de bas en haut, et qui, à ce degré, est inimaginable sur le continent. Inimaginable en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse, en Espagne, en tout cas.
Que toute la société, police et justice comprise, fonctionne sur la base d'une telle morgue, c'est un fait stupéfiant, qui m'avait été expliqué,à l'époque déjà lointaine où j'étais stagiaire à Londres (et où ce système de classe me dégoûtait chaque jour un peu plus), par un collègue flamand, qui défendait la thèse qu'ayant perdu son empire colonial, la classe dominante anglaise s'était mise à en reproduire le mode de fonctionnement sur son propre sol.
Je vois aujourd'hui la pertinence de cette thèse. Le prolo Tom Evans, père d'Alfie, est traité par le juge Hayden, incarnation de la classe supérieure jusqu'au point d'être militant LGBT (ce qui, en Europe occidentale, est à l'heure actuelle le marqueur de l'appartenance au groupe dominant; encore que Hayden ne soit finalement qu'un Kim Philby ou un Guy Burgess déguisé avec une ridicule perruque de juge anglais plutôt que jouant à l'espion, ce qui prouve que ce marqueur-là d'appartenance joue depuis très longtemps en Angleterre), en native, en indigène des colonies (étant rappelé, là aussi, que le système colonial britannique établissait une totale séparation des races totalement incompréhensible pour les Français ou les Portugais). La séparation totale des races est remplacée par la séparation totale des castes, mais le système reste le même.

Evidemment, le petit-bourgeois français lecteur de Valeurs actuelles' s' imagine lointainement apparenté à la classe supérieure anglaise plutôt qu'au prolo Tom Evans, donc son cher journal ne va pas lui parler de cet aspect des choses.
Pourtant, pour être assimilé à cette classe supérieure anglaise, il ne suffit pas d'appartenir à la bourgeoisie. Il faut quelque chose de plus. La morgue, l'arrogance, la conviction que la vie des autres ne vaut rien, le cynisme total et effronté, le sentiment de supériorité sans limite, l'abolition de toute éthique, et surtout, surtout, le pas que le petit-bourgeois français lecteur de Valeurs actuelles ne peut pas encore faire: l'apostasie, le reniement du christianisme.
(Cette apostasie n'empêche aucunement, bien entendu, de participer aux simagrées de l'Eglise anglicane, à ces cérémonies aussi ridicules et anachroniques que la perruque du juge Hayden où des évêques "sans dogmes" - puisque l'Eglise d'Angleterre se vante de ne pas en avoir - couronnent des souverains sans pouvoirs; ceci permet de rester entre gens de bonne compagnie, et le Christ, dangereux agitateur de Judée, est prié de rester à la porte).

Il y a encore 100 ou 120 ans, le système de caste anglais trouvait deux tempéraments dans le racisme à l'égard du reste du monde qui aurait conduit le juge Hayden de l'époque à tout de même considérer qu'un prolo de Liverpool valait mieux qu'un maharadja indien (mais la classe supérieure a changé d'orientation sur ce point) et dans le pouvoir résiduel de la famille royale, qui pouvait encore intervenir en faveur des faibles et des petits. Qui ne se souvient, dans le film Elephant Man de David Lynch, de la scène où la princesse Alexandra (épouse du futur Edouard VII) intervient en faveur de l'hospitalisation de John Merrick, précisément parce qu'il était un des plus malheureux et des plus disgraciés de ses sujets? Il y a malheureusement bien longtemps que la famille royale, pour rester en place, a dû renoncer à ce genre d'interventions.

Il n'y a pas d'autre explications à la tranquillité invraisemblable avec laquelle les tribunaux anglais, dans les affaires Charlie Gard et Alfie Evans, peuvent insulter et humilier les Etats-Unis d'Amérique, l'Italie, la Pologne, l'Allemagne, le président Trump, le vice-président Pence, le sénateur Cruz, le pape François, le président Duda, le président du Conseil Gentiloni, le ministre Alferoni, le ministre Minniti, la ministre Pinnoti (qui a mis l'avion médicalisé à disposition), le professeur Haas, la professoressa Enoc (directrice de l'hôpital pédiatrique de Rome à qui on n'a pas donné l'autorisation de voir Alfie), le professeur Hirano, le docteur Hübner, et j'en passe et des meilleures. La même tranquillité invraisemblable avec laquelle, dans un autre registre, le Premier ministre Theresa May ne cesse de provoquer, insulter et humilier la Russie. Cette classe supérieure anglaise n'existe que par son mépris et sa morgue à l'égard de tout ce qui n'est pas elle.

Maintenant que tout espoir terrestre est perdu pour ce petit enfant immolé par ladite caste, il ne me reste plus qu'à espérer qu'il y ait une justice en ce monde et que l'Allemagne, l'Italie et la Pologne s'en souviennent au moment de finaliser les négociations du Brexit. Il ne me reste plus qu'à prier pour qu'un jour, un procureur italien ait le courage d'inculper tous ceux qui auront séquestré et fait mourir le citoyen italien Alfie Evans, et que de ce jour, le juge Hayden et ses semblables, sous le coup d'un mandat arrêt international, se voient contraints de renoncer à exporter leur morgue de membres de la classe supérieure anglaise aux Baléares ou à Budapest.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : ven. 27 avr. 2018 22:52
par Irène
Merci infiniment Claude pour tout ce travail d’information et de traduction.
Je suis, comme tant d’autres, révoltée par le traitement inhumain infligé au petit Alfie et à ses parents. C’est d’une cruauté inimaginable.
La révolte a été importante avant que l’on musèle le papa d’Alfie et il faut espérer - perdre l’espoir est la dernière chose à faire - que les autorités auront quand même été surprises du retentissement de cette affaire et que cette situation ne se renouvellera jamais et que des changements légaux interviendront.
Je continue de prier.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : dim. 29 avr. 2018 23:00
par Claude le Liseur
Le courageux petit guerrier Alfie est mort dans la nuit du 27 au 28 avril 2018 à 2 heures 30 heure de Greenwich, 3 heures 30 heure de l'Europe centrale.

Priez pour lui et pour ses parents.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : lun. 30 avr. 2018 8:37
par Marie l'iconographe
Oui, prions pour eux.

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : lun. 30 avr. 2018 9:01
par Irène
Le Petit Alfie s’est battu pendant plusieurs jours, après qu’on lui ait débranché le respirateur.
Que ses souffrances et celles de ses parents ne soient pas inutiles pour l’avenir.
Prions

Re: Adieu Bébé Charlie

Publié : mer. 02 mai 2018 14:06
par Claude le Liseur
Très bon résumé de l'affaire par Jeanne Smits sur Réinformation.tv en reliant l'exécution d'Alfie Evans à la problématique de l'avortement et de l'eugénisme d'Etat. Croit-on que si, dans les pays européens, de 90 à 100% des parents qui découvrent que l'enfant qu'ils attendent est porteur de trisomie 21 décident de mettre fin à la grossesse alors que, dans l'immense majorité des cas, ils aiment cet enfant, ce n'est pas l'effet d'une pression sociale ? (Le seul homme politique qui, à ma connaissance, ait essayé de lutter contre cette pression sociale et d'exiger que la société montre un signe concret de solidarité envers les parents qui choisissaient de garder leur enfant était un socialiste suisse, Roberto Zanetti, dont le nom mérite au moins une fois d'être mentionné sur un site qui n'est pas destiné à un public helvète.) Et s'il est évident qu'aucun père, aucune mère, ne consent de gaieté de cœur à une interruption thérapeutique de grossesse, je me demande quel pourcentage des interruptions volontaires de grossesse sont vraiment volontaires, et combien sont dues à la pression sociale ou familiale...


https://reinformation.tv/alfie-evans-to ... s-83754-2/
Alfie Evans est mort vendredi des suites d’une terrible maladie, mais aussi par le refus de juges, de médecins et de l’ensemble de la puissance de l’Etat britannique d’accéder aux demandes de son propre père qui au nom de son autorité parentale réclamait de pouvoir le changer d’hôpital, de l’emmener là où on était prêt à approfondir son diagnostic, et de lui assurer certains soins qui auraient facilité son maintien en vie. Ou, au pire, de le ramener chez lui pour qu’il meure entourée des siens, et non dans une chambre d’hôpital gardée par des policiers. Peut-être le nouveau diagnostic réclamé eût-il été plus noir que ce qu’auraient voulu ses parents, Tom Evans et Kate James. Mais cela est en réalité sans objet. Ce qui compte, c’est le traitement totalitaire qui leur a été réservé, le mépris total de leur volonté. Comme si, au nom du totalitarisme mondial, il fallait que la petite victime, Alfie Evans, fût sacrifiée à la révolte contre Dieu que représente fondamentalement cette affaire.

Soulignons d’emblée que le petit Alfie, 23 mois, souffrait d’une maladie neuro-dégénérative non « étiquetée » : on ne savait pas, ou on ne s’était pas donné la peine à l’hôpital Alder Hey de Liverpool, en Angleterre, de déterminer la nature exacte de son mal. Pour autant que l’on puisse en juger – me dit une spécialiste des soins palliatifs connue pour son combat pour le respect de la vie jusqu’au bout – Alfie avait besoin d’un respirateur artificiel pour compenser son incapacité croissante à respirer de manière autonome du fait des lésions croissantes qui affectaient son cerveau. Celui-ci commandait semble-t-il de plus en plus mal les fonctions vitales et sans cette ventilation extérieure l’enfant ne pouvait survivre longtemps, sans aucun espoir – semble-t-il toujours, faute d’avoir accès au dossier médical – de voir sa situation s’améliorer.


Alfie Evans, victime du totalitarisme mondial

Sur ce dernier point, le père d’Alfie, Tom Evans, n’était au demeurant pas d’accord, puisqu’il estimait qu’avec un diagnostic plus précis et d’autres traitements, il y avait un réel espoir pour son fils. Issue d’une famille working class (de cette classe laborieuse pour laquelle un mépris bien ancré n’a pas franchement disparu de la société britannique), Tom a quitté l’école à 16 ans pour devenir plâtrier. Mais tout montre qu’il est d’une intelligence et d’une volonté remarquables. Même le juge qui a prononcé l’arrêt de mort d’Alfie a salué la compétence avec laquelle Tom Evans a écumé la littérature médicale pour venir au secours de son fils. Il ne faut donc pas balayer cet espoir d’un revers de main, comme cela a été fait par la justice et les services socialisés de la santé en Angleterre au nom des « intérêts bien compris » de l’enfant (nous reviendrons sur cette phrase dans un article ultérieur).

Dans le cas de patients ayant subi une telle dégénérescence cérébrale, dont les fonctions vitales principales ne peuvent être soutenues et maintenues que par une machine, et dont le sort naturel serait de mourir du fait de leur maladie, la mise en place et le maintien d’une respiration artificielle ne s’impose pas absolument et il peut bien s’agir alors d’un de ces « soins extraordinaires » (pour reprendre les notions classiques mises en avant par Pie XII) que l’on peut raisonnablement arrêter. Reste cependant le fait que les soins extraordinaires, s’ils ne sont pas dus systématiquement, n’ont pas non plus à être retirés systématiquement, ce qui a été en quelque sorte le cas ici contre la volonté de l’ensemble des proches du petit garçon.

Et il est certain qu’Alfie, intubé, ne souffrait pas pour autant : il ne s’agissait pas en lui retirant son assistance de le soulager d’une douleur insupportable et sans espoir.


Ce totalitarisme mondial qui nie les droits des parents et des familles

Une fois le respirateur retiré, Alfie a continué de respirer naturellement, difficilement du fait de sa condition, mais en s’éteignant peu à peu, comme cela se passe dans ces situations lorsqu’on laisse faire la nature. De manière paisible ? Nous le saurons peut-être un jour : la presse anglaise vient de révéler que les pauvres parents du petit garçon ont essayé de le ranimer et de lui faire du bouche-à-bouche pendant une dizaine de minutes avant son décès. Puis ils se sont écroulés, épuisés, dormant à ses côtés. L’histoire ne dit pas s’il a reçu les soins palliatifs, les médicaments qui pouvaient lui éviter la sensation d’étouffement lors sa fin de vie sans pour autant abréger celle-ci. On sait que Tom en Kate ont dû se battre pour obtenir qu’Alfie reçoive de l’oxygène pour le soulager et un peu de nourriture…

On sait en revanche que l’ordre judiciaire de « débranchement » d’Alfie était assorti d’une injonction de lui injecter des produits sédatifs et analgésiques dont l’effet est de déprimer la fonction respiratoire, ce qui aurait objectivement hâté sa mort, constituant dans les faits une euthanasie à part entière. C’est la pratique qui est imposée aujourd’hui en France par la loi Leonetti-Claeys (en son article trois) qui prévoit une sédation continue et profonde jusqu’au décès au mépris de la pratique des soins palliatifs orientés vers un maintien de la conscience et le soulagement de souffrances présentes. En France, il faut le dire clairement, le petit Alfie n’aurait pas vécu bien longtemps : sous le régime actuel et comme cela se constate de manière de plus en plus courante, les patients se trouvant dans son état, qu’ils soient adultes ou enfants, reçoivent une telle sédation et meurent au plus tard dans les 24 ou 48 heures.

Dans quelle mesure Tom Evans s’est-il battu pour que cette sédation ne soit pas administrée à son fils, à la fois pour éviter que sa mise à mort ne compromette ses éventuelles chances de survie et pour lui assurer le cas échéant la grâce d’une mort naturelle, peut-être le saurons-nous un jour. Pour l’heure, il suffit de constater que la sédation terminale faisait partie intégrante du plan initial.


La révolte contre Dieu à la racine du refus de la vie d’Alfie

Pourquoi parler de totalitarisme mondial à propos d’Alfie ? Tout simplement parce que sa mort, décidée par l’autorité publique, et non sa mort naturelle acceptée ou accueillie comme inévitable par ses parents – ce qui n’eût pas été un crime, comme nous l’avons vu – est venue signifier de manière particulièrement violente et manifeste à la face du monde que dans ces cas particulièrement dramatiques, l’Etat – ou les organismes d’Etat que sont l’hôpital public ou le pouvoir judiciaire – est prêt à spolier les droits des proches lorsqu’il aura décidé qu’une vie est inutile, non productive, trop coûteuse à maintenir. Bien sûr, et en tout cas pour le moment, cela se fait sous les apparences d’une bienveillance altruiste.

Mais les masques tombent. Il en va ainsi de l’avortement et de l’euthanasie qui au cours de ces dernières décennies ont permis l’élimination d’un certain nombre de « vies futiles » par la volonté même, disait-on, des parents, des proches, ou des patients eux-mêmes : ainsi la responsabilité du crime était supposée laissée à la mère de l’enfant porteur d’une malformation génétique ou au cancéreux qui ne supportait plus sa douleur. Cela permettait d’échapper à l’accusation d’eugénisme d’Etat ou de suppression des plus faibles par la collectivité.

Cette étape est désormais franchie, avec une candeur effrayante : du côté de l’avortement, ce sont tous les efforts déployés pour dépister les non conformes dans le cadre des services sanitaires nationaux, avec en outre la forte pression sociale et médicale pour ne pas faire naître des handicapés. Du côté de l’euthanasie, c’est l’affaire Alfie (il y en a eu d’autres avant lui au Royaume-Uni), l’affaire Vincent Lambert, et bien d’autres cas semblables dans le monde qui souvent font beaucoup moins de bruit parce que les proches des patients ne se révoltent pas.


Alfie Evans, baptisé et confirmé

Il me semble qu’il n’est pas indifférent que le petit Alfie soit né de père catholique (sa mère Kate est baptisée elle aussi, mais semble-t-il au sein d’une Eglise protestante). Voilà un couple bien dans l’air du temps. Ils se fréquentent depuis un bon moment déjà sans être mariés lorsque Kate, probablement encore mineure à l’époque, apprend qu’elle est enceinte de son petit ami, 18 ans à peine. Folle de joie (à ce que raconte une de ses amies de toujours) elle apporte le résultat du test de grossesse. Ce qui dans notre monde d’aujourd’hui ce serait neuf fois sur dix soldé par un avortement est accueilli comme un événement heureux. Tous deux issus de familles très nombreuses, Tom et Kate reçoivent l’entier soutien des leurs : c’est un nouveau petit cousin qui arrive, tout le monde est dans la joie et on trouve de quoi loger et accueillir l’enfant. Ils sont aux antipodes de la nouvelle (et fausse) moralité qui refuse de considérer tout nouvel être humain comme un bien en soi, et la vie comme un don inestimable dont l’homme n’est pas maître.

Cela fait sans aucun doute partie des raisons pour lesquelles Tom et Kate ont encouru la haine de « l’établissement ». Ils n’étaient pas seulement les petits, les sans-grades qu’il fallait briser, ils sont dans leur être même un signe de contradiction. Et le message est d’autant plus clair qu’il est adressé à des croyants convaincus : » Votre enfant ne vous appartient pas, nous n’avons que faire de vos croyances et de vos droits. Il est à l’Etat. Vous ne décidez pour lui que pour autant que vous respectez son diktat. »

C’est exactement la même chose qui se met en place de plus en plus visiblement dans le domaine de l’éducation des enfants, que ce soit à travers les écoles d’Etat, la surveillance de celles qui ne le sont pas et la mise en place de programmes obligatoires d’endoctrinement dans les domaines de l’éducation sexuelle, de l’idéologie du genre ou de la lutte contre le changement climatique.


La victime sacrifiée par la négation de son humanité

Il faut dire en outre que le petit Alfie était un « client » idéal. Décrit par la presse comme étant en état « semi-végétatif » (c’est-à-dire ayant au moins un minimum de conscience), on a aussi entendu dire qu’il était en état de « mort cérébrale ». C’est cette dernière description qui a été favorisée par l’hôpital, le juge et les médecins dans la mesure où ils ont soutenu qu’Alfie n’avait aucune perception du monde extérieur. Ses parents étaient d’un avis contraire, tout comme leurs proches et l’incroyable « Alfie’s Army » qui regardaient les vidéos du petit et observaient ses mouvements, ses mimiques, et ce qui ressemblait fort à des réactions délibérées de sa part. Comme les parents de Vincent Lambert, ils ont toujours affirmé qu’ils percevaient des communications de la part de leur enfant. Mais dans notre triste XXIe siècle, cela est aussi niés par les médecins.

Mais pas tous. Des médecins étrangers ont estimé qu’il y avait encore quelque chose à faire pour Alfie – et pas seulement à la clinique du Bambino Gesù qui était prête à l’accueillir. Le Dr Izabela Pałgan, pédiatre et spécialiste en oncologie à Bydgoszcz en Pologne, a ainsi publiquement déclaré, quelques jours avant le décès d’Alfie, qu’au moment où était prise la décision de le débrancher il n’était certainement pas « mourant ». Sur l’échelle des comas pédiatriques de Glasgow, elle l’évaluait à huit ou neuf points : « Ce n’est pas un cas de mort cérébrale. L’enfant réagit à la voix de son père et ouvre régulièrement les yeux ; il serre également régulièrement la bouche lorsqu’on lui donne une tétine, et ainsi, il fait preuve de réactions. »

Mais quoi qu’il en soit de la mort cérébrale ou non, l’affaire Alfie a souligné de manière douloureuse à quel point la médecine moderne a réduit la définition de la vie humaine à celle d’une vie supposée consciente : lorsque son cerveau est abîmé, l’homme ne vaut plus rien, et on pourrait en disposer à sa guise, sa vie n’étant plus qu’une apparence – encombrante qui plus est.

Pour ce qui est de l’âme, on n’en parle plus. La mort n’est plus le moment où l’âme quitte le corps, lorsque toutes les fonctions vitales étant arrêtées, le corps se transforme si manifestement en cadavre. On l’a définie autrement pour mieux pouvoir la provoquer si on le juge opportun.

Dans le cas d’Alfie, c’est manifeste, on considérait sa vie sans valeur et tout au plus tolérait-on l’agitation provoquée par ses parents en insistant lourdement sur l’idée que de toute façon, leur garçon n’avait aucune conscience de ce que Tom et Kate faisaient pour lui.

Enfant baptisé lorsque sa santé a commencé à se détériorer, Alfie a été confirmé quelque jours avant sa mort par les soins d’un prêtre venu au secours de cette petite famille en pleine tourmente : le prêtre a depuis été rappelé à Londres par la hiérarchie catholique anglaise (dont il faudra reparler aussi à l’occasion) et devrait être sanctionné en étant envoyé dans un pays de mission. Mais lui, justement, a pris soin de cette petite âme innocente et au-delà, des âmes de ses parents.

Et depuis la mort d’Alfie, sa page Facebook foisonne de rappels que son âme est immortelle, de références à Dieu, au Bon Pasteur. Mgr Luigi Negri lui a rendu « les honneurs de la guerre » dans une vidéo bouleversante. Dieu a fait son retour dans la société, au moins chez les gens simples, de manière spectaculaire grâce à Alfie. Alfie, petit saint au ciel, qui n’a pas eu le temps de faire le mal et qui a reçu la marque du baptême et celle du Saint-Esprit…

Face à un acharnement véritablement infernal pour obtenir sa mort et nier les droits de ceux qui lui ont donné la vie charnelle, il porte un message.

Un message dont nous reparlerons, tant est crucial ce point de basculement dans le Meilleur des mondes, et cette inversion de la morale et de l’éthique qui caractérise nos sociétés qui se sont dressées contre Dieu.