Eglise orthodoxe russe à l'étranger (ERHF)

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katya1965
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Eglise orthodoxe russe à l'étranger (ERHF)

Message par katya1965 »

J'aimerais bien partager ma vision d'un évènement crucial de l'histoire récente de l'ERHF, Eglise orthodoxe russe hors frontières, ou Eglise orthodoxe russe à l'étranger, ou encore ROCOR – Russian Orthodox Church Outside Russia, en anglais.

Après la chute du Byzantium et sa conquête par l'Empire ottoman, c'est la Russie qui a pris sa place dans le monde chrétien. Le plus grand pays chrétien gouverné par un souverain orthodoxe était le protecteur de l'église et du peuple chrétiens. Pourtant l'héritage spirituel et intellectuel de ce deuxième Byzantium est peu connu, ce qui est regrettable, car cet héritage est extrêmement riche et n'est moins précieux, pour un chrétien orthodoxe, que celui du premier.

Il reste à savoir où on peut chercher ces connaissances. Quelle église aujourd'hui peut parler au nom de l'église de l'Empire chrétien orthodoxe russe d'autrefois ? Il est logique de tourner les regards vers la ERHF. C'est l'église russe qui ne s'est pas accommodée au pouvoir antichrétien, ni en Russie bolchevique ni en émigration. C'est cette église qui a gardé la tradition et la foi pures et intactes. Hormis des émigrés russes, elle a attiré des centaines de nouveaux fidèles partout dans le monde.

En 2001, comme dit l'histoire officielle, Métropolite Vitaly, le Premier Hiérarque de l'ERHF, a pris la retraite. Les élections d'un nouveau Premier Hiérarque ont eu lieu, et la "politique" de l'ERHF a radicalement changé. Si radicalement, que Métropolite Vitaly est revenu sur sa décision et a déclaré qu'il reprend ses fonctions du Premier Hiérarque.

Ces évènements ont produit une confusion et ont résulté en une division des fidèles.

Je cite ci-dessous des paragraphes du statut de l'ERHF importants pour répondre à la question sur la légitimité de ce changement du pouvoir dans l'église en 2001.

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Par. 26. Les décisions du Synode des Évêques, dès leur signature, entrent en vigueur et ne sont pas sujettes à révision, sauf dans le cas où des données seront présentées qui changent l'essence même de l'affaire.

Par. 27. Le Président du Synode exerce la plus haute surveillance sur le bon déroulement des affaires de la Chancellerie du Synode et de ses institutions subsidiaires et sur l'exécution opportune et précise des décisions adoptées.

Par. 33. L'Église orthodoxe russe hors de Russie est dirigée par le premier hiérarque au rang de métropolite, qui est élu par le Conseil des évêques parmi les membres existants de son épiscopat à vie ; Le Premier Hiérarque est le président du Conseil et du Synode des évêques.

Par. 38. Le Premier Hiérarque exerce le droit de protestation dans les cas où il admet que les décisions prises par le Synode des Évêques ne correspondent pas au bien et à l'utilité de l'Église. Il motive sa protestation par écrit et invite le Synode à reconsidérer le cas. Dans le cas où le Synode réitère sa décision précédente, le Premier Hiérarque peut suspendre sa mise en œuvre, convoquer un Conseil ou contester par écrit l'avis de tous les membres du Conseil, dont dépend la décision finale sur la question.

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A partir de ces points, on peut voir notamment : 1) au par. 33, le premier hiérarque est élu à vie, il le reste donc jusqu'à sa mort et toute action pour le destituer est illégale ; 2) le premier hiérarque est le président du synode et atteste ses décisions, et donc les décisions du synode de 2001, adoptées après qu'il l'a quitté, n'ont pas force ; 3) par le par. 38 le Premier Hiérarque peut suspendre les décisions du synode.
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