saints orthodoxes d'Espagne

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Claude le Liseur
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saints orthodoxes d'Espagne

Message par Claude le Liseur »

En réponse tardive à une demande d'Axel, je signale que le prêtre André Philips, de l'Eglise russe hors frontières en Grande-Bretagne, a publié sur son site www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/hp.htm une liste des saints orthodoxes d'Espagne.

Laisser défiler l'écran d'accueil jusqu'à la rubrique située dans la marge de gauche Orthodox Europe. Cliquer sous Orthodox Spain.

Le père Philips a vécu en France, parle français, et il y a deux offices en français publiés sur son site (sous Orthodox France et sous Orthodox Switzerland).
eliazar
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Message par eliazar »

Le P. André Philips rappelle (en introduction à cette liste des Saints Orthodoxes d’Espagne) une précision d’autant plus intéressante qu’elle n'est pas toujours mentionnée dans les analyses historiques courantes du Filioque :

« A première vue, la Péninsule Ibérique ne semblerait pas être une région spécialement ouverte au Christianisme Orthodoxe. D’une part, on peut dire que l’Espagne est le pays où le filioque a été introduit dans le Credo – au Concile de Tolède de 589. Et d’autre part, l’Espagne est en particulier le pays de l’Inquisition, du fanatisme Catholique Romain. Nous pensons que de telles accusations sont très injustes et ignorent la Tradition Orthodoxe Hispanique, telle qu’elle est représentée par ses Saints.

« En premier, il faut dire que le filioque, qui peut avoir été introduit à Tolède à la fin du sixième siècle ( d’aucuns disent que les Actes du concile ont été falsifiés après coup) n’était pas du tout le filioque ultérieurement inséré dans le Credo et d’abord défendu au Moyen-Age par Anselme de Canterbury à la fin du onzième siècle.

« Le filioque qui aurait fait son apparition à Tolède avait pour but de contrer les affirmations ariennes : que le Christ n’était pas vraiment le Fils de Dieu. Le sens du filioque espagnol était que puisque, d’après lui, le Saint Esprit ne procède pas éternellement ou essentiellement (ce qui serait absurde), mais par (« through », à travers) le Fils en une mission temporaire, le Fils est de ce fait clairement le Fils de Dieu et non un simple homme comme le prétendaient les Ariens.

« Ainsi le filioque, s’il est bien réel, était une expression de la Vérité Orthodoxe. Il n’était pas dirigé contre l’enseignement de l’Église sur le Saint Esprit et la Sainte Trinité, mais contre l’Arianisme.
De plus, ce filioque (s’il est réel) a été introduit par un saint qui a longtemps figuré dans les Synaxaires Orthodoxes d’Orient, saint Léandre de Séville, et a été défendu en 650 par un autre saint oriental champion de l’orthodoxie, saint Maxime le Confesseur, dans sa célèbre lettre au Prêtre Marinus.

« Ce que nous regrettons est que ce filioque anti-arien, local et temporaire, ait été déformé ailleurs et plus tard par la politique du pouvoir en un instrument utlisé pour séparer les Chrétiens de l’Europe Occidentale de l’Église Orthodoxe. Cela n’était ni l’intention ni le fait de saint Léandre : il est clair que ce n’est pas le filioque espagnol qui a séparé l’Europe occidentale de l’Église Orthodoxe. » ... / ...
Jean Béziat
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Espagne

Message par Jean Béziat »

Le concile de Tolède 589 ayant été falsifié, ce n'est pas à saint Léandre qu'incombe la responsabilité de son introduction. Je suspecterais plutôt son frère Isidore. Le concile de 675, par contre, était probablement filioquiste (sauf à supposer que la totalité des Actes ait été falsifiés, ce que je ne peux prouver). Maxime n'était pas filioquiste, mais a très bien montré que les Latins n'avaient pas compris le sens du mot procession employé par le 2e Concile Oecuménique: là où le concile entendait "procession éternelle de l'Esprit hors du Père", les Romains comprenaient "envoi dans le monde par le Fils".
Rome a toujours penché pour le monde...
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Jean
Antoine
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Message par Antoine »

Si cela est plausible parce que nous faisons confiance à Maxime il est en tout cas certain que par la suite la procession a bien été défendue par les latins comme procession éternelle de l'Esprit hors du Père et du Fils et non pas seulement dans le sens de l'Economie. Sinon il n'y aurait jamais eu de schisme. Les réfutations de Saint Photios sont claires et les traités apodictiques de Saint Grégoire Palamas aussi.

Et chez Augustin la théorie des relations ne concerne pas l'Economie.
Jean Béziat
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filioque

Message par Jean Béziat »

Je suis entièrement d'accord avec ce que dit Antoine. Quand a-t-on "franchi le Rubicon" en Occident ? Il semblerait que ce soit Théodulfe qui, le premier ait repris Augustin dans le sens de la procession éternelle : Spiritus sanctus a Patre et Filio non factus, nec creatus, nec genitus, sed procedens (Explication du Symbole Quicumque), vers 800. Mais un Isidore, si grand admirateur d'Augustin, différait-il de lui sur ce point ? J'en doute. Quant à Rome même, après une longue résistance, elle céda aux coups de boutoir des Germains en 1014, sans qu'on sache exactement comment on y concevait la procession (envoi temporel ou procession éternelle), et à coup sûr en 1274 au Concile de Lyon, où on parla de la procession hors du Père et du Fils comme d'un seul principe (!)
En Christ
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Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Comme l'Hispanidad est maintenant très présente sur ce forum, voici un livre dont j'espère qu'il aura un écho jusqu'en Argentine et au Chili.

Je lis dans le numéro double 168-169 du Feuillet Saint Jean Cassien, bulletin hebdomadaire d'informations de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (Limours, 13-26 juin 2004), page 8, la nouvelle suivante:

"VIENT DE PARAÎTRE

VIES DES SAINTS ESPAGNOLS

par Georges Emmanuel Piperakis
Professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université d'Athènes

Publication bilingue, grecque et espagnole, éditée et diffusée par l'Apostoliki Diakonia (Eglise grecque), le livre réunit - c'est une première - les vies de quatorze saints qui ont vécu, qui ont enseigné et ont souffert en Espagne. Il contient également onze icônes, ainsi que quelques textes liturgiques, rassemblés par Mademoiselle Piperaki-Kavaya.

Dimensions: 12x20, 120 pages
Prix: 6 euros

APOSTOLIKI DIAKONIA
Iasiou 1
Athènes 115 21

Grèce"


Je me permets de signaler ici que le professeur Piperakis est aussi l'auteur d'un opuscule bilingue grec-anglais publié par la Diaconie apostolique en 1997, Synaxaire des martyrs orthodoxes chinois, 39 pages, ainsi que d'un livre sur les saints orthodoxes de l'Europe occidentale, I en Orthodhoxia inomeni Evropi (L'Europe unie dans l'Orthodoxie), Editions Eptalfos, Athènes 1997.

Comme l'évêque Christophore (Kommodhatos) de Telmissos avait publié en 1985 à Athènes un livre sur les saints orthodoxes des Îles Britanniques, Oi aghioi ton Vrettanikon Nison, je ne peux que déplorer le fait que des pays comme la France, la Belgique et la Suisse ne bénéficient pas de l'intérêt qui s'est porté sur les saints britanniques et espagnols. Personne, à ma connaissance, n'ai traduit en grec (ni en français!) l'étude sur les saints orthodoxes des pays francophones que le hiéromoine Séraphin Rose avait publiée en introduction à son édition anglaise de la Vita Patrum de saint Grégoire de Tours. (Malheureusement, je ne possède pas d'exemplaire de cette oeuvre du père Séraphin.) A mon avis, il est tristement significatif que la seule étude d'ensemble sur les saints orthodoxes de nos pays ait été écrite en anglais par un Californien (il est vrai d'origine française, parfaitement francophone et admirateur des Pères du Jura).
eliazar
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Message par eliazar »

Claude a écrit : "Personne, à ma connaissance, n'ai traduit en grec (ni en français!) l'étude sur les saints orthodoxes des pays francophones que le hiéromoine Séraphin Rose avait publiée en introduction à son édition anglaise de la Vita Patrum de saint Grégoire de Tours."

Je me permets de faire un pressant appel à quiconque pourrait me procurer cet ouvrage du P. Seraphim Rose .

Ou bien sûr me le prêter ! je pourrais volontiers me charger d’en faire la traduction, puisque par ailleurs je travaille, sur le Site de notre Forum, à un Synaxaire consacré aux mêmes saints.

Le travail accompli par le P. Seraphim Rose ne pourrait qu’enrichir ce modeste labeur – et rendrait en tout cas bien des services à ceux qui souhaitent retrouver « notre héritage » à travers les saints qui ont arrosé de leur sang les terres qui forment l’espace francophone européen actuel..

Eliazar
< mariovincent@wanadoo.fr >
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

lecteur Claude a écrit :Comme l'Hispanidad est maintenant très présente sur ce forum, voici un livre dont j'espère qu'il aura un écho jusqu'en Argentine et au Chili.

Je lis dans le numéro double 168-169 du Feuillet Saint Jean Cassien, bulletin hebdomadaire d'informations de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (Limours, 13-26 juin 2004), page 8, la nouvelle suivante:

"VIENT DE PARAÎTRE

VIES DES SAINTS ESPAGNOLS

par Georges Emmanuel Piperakis
Professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université d'Athènes

Publication bilingue, grecque et espagnole, éditée et diffusée par l'Apostoliki Diakonia (Eglise grecque), le livre réunit - c'est une première - les vies de quatorze saints qui ont vécu, qui ont enseigné et ont souffert en Espagne. Il contient également onze icônes, ainsi que quelques textes liturgiques, rassemblés par Mademoiselle Piperaki-Kavaya.

Dimensions: 12x20, 120 pages
Prix: 6 euros

APOSTOLIKI DIAKONIA
Iasiou 1
Athènes 115 21

Grèce"


Je me permets de signaler ici que le professeur Piperakis est aussi l'auteur d'un opuscule bilingue grec-anglais publié par la Diaconie apostolique en 1997, Synaxaire des martyrs orthodoxes chinois, 39 pages, ainsi que d'un livre sur les saints orthodoxes de l'Europe occidentale, I en Orthodhoxia inomeni Evropi (L'Europe unie dans l'Orthodoxie), Editions Eptalfos, Athènes 1997.

Comme l'évêque Christophore (Kommodhatos) de Telmissos avait publié en 1985 à Athènes un livre sur les saints orthodoxes des Îles Britanniques, Oi aghioi ton Vrettanikon Nison, je ne peux que déplorer le fait que des pays comme la France, la Belgique et la Suisse ne bénéficient pas de l'intérêt qui s'est porté sur les saints britanniques et espagnols. Personne, à ma connaissance, n'ai traduit en grec (ni en français!) l'étude sur les saints orthodoxes des pays francophones que le hiéromoine Séraphin Rose avait publiée en introduction à son édition anglaise de la Vita Patrum de saint Grégoire de Tours. (Malheureusement, je ne possède pas d'exemplaire de cette oeuvre du père Séraphin.) A mon avis, il est tristement significatif que la seule étude d'ensemble sur les saints orthodoxes de nos pays ait été écrite en anglais par un Californien (il est vrai d'origine française, parfaitement francophone et admirateur des Pères du Jura).

Je reviens sur ce message d'il y a deux ans et demi pour signaler que j'ai pu me procurer l'ouvrage du professeur Georges Emmanuel Piperakis (ancien professeur de microbiologie à la faculté de médecine de l'Université d'Athènes), heureuse initiative missionnaire de l'Eglise de Grèce en direction de l'Hispanidad, car on peut maintenant le commander sans difficultés depuis le monde entier sur le site Internet de la Diaconie apostolique de l'Eglise de Grèce.

Page sur laquelle on peut commander le livre au prix de 6 euros:

http://www.apostoliki-diakonia.gr/books ... election=7

La version grecque (66 pages sous le titre Ισπανικό Ορθόδοξο Συναξάρι) et la version castillane (52 pages sous le titre Santoral Ortodoxo Español) sont publiées l'une à la suite de l'autre dans le livre, et suivies d'une table des matières qui porte la pagination à 120 pages.

On y trouvera les vies de saintes Polyxène et Xanthippe, de sainte Eulalie de Barcelone, du saint empereur Théodose le Grand (Espagnol et empereur à Constantinople), du saint martyr Vincent de Saragosse, de saint Damase, pape et patriarche de Rome, de saint Ossios de Cordoue (dont le nom a été illustré, ces dernières décennies, par ce modèle de moine qu'a été l'archimandrite Ossios [de Reval] de l'Eglise russe hors frontières en Suisse), de saint Pacien de Barcelone, de saint Léandre de Séville, de saint Isidore de Séville, du saint prince et martyr wisigoth Herménégild, de saint Euloge de Cordoue et des autres martyrs de Cordoue et de saint Etienne de Niverta près de Cadix, ainsi que les reproductions d'icônes peintes par Adamandia Piperaki-Kavagia et représentant tous les saints évoqués, sauf saint Pacien.

(Signalons au passage que Damase était originaire de Guimaraes dans l'actuel Portugal et qu'il a été quelque peu annexé à l'Espagne dans le cadre de cette publication.)

Ce livre contient aussi un doxasticon des saints d'Espagne, en grec et en castillan, ainsi que les neumes pour chanter ce doxasticon en grec (cette mélodie est l'oeuvre de Georges Remoundos, chantre de la célèbre église de Kapnikaréa à Athènes, qui fut l'une des premières églises décorées de fresques du divin Photios Kontoglou).

Ce livre est plus précisément édité par le bureau des missions étrangères de la diaconie apostolique de l'Eglise de Grèce, qui soutient des missions non seulement en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est, mais aussi en Amérique centrale. Il ne faut donc pas s'étonner que cet utile petit ouvrage ait été publié à l'occasion de la consécration de l'église Saint-Nicolas à La Havane (Cuba).

Par ailleurs, en écho à mon message du 21 juin 2004, j'ai déjà eu l'occasion de signaler que l'étude du hiéromoine Séraphin (Rose) sur les saints des Gaules avait été traduite en roumain dans l'édition roumaine de la Vita Patrum. Mais toujours aucune traduction française en vue.
Nectari
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Message par Nectari »

Après de lire le texte du P. Andrew Philips sur les saints orthodoxes Hispaniques (le terme espagnols c’est plus récent, et pour l’époque que ont parle le pays c’est encore orthodoxe), on à quelques précisions à faire :

Eulalie de Barcelone, c’est un dédoublement d’Eulalie de Mérida, porté à terme pour l’évêque franc Frodori, placé à Barcelone pour l’archevêque de Narbonne. Cette évêque c’est opposé aux prêtes et moines qui suivent encore la Liturgie hispanique dans le diocèse, (l’expression liturgie mossàrab, c’est pour qui sont sous le domaine musulman, et c’est aussi tardif, mais la Liturgie qu’ils suivent c’est encore l’Hispanique, spécifiquement la Tradition B, c’est à dire, de la Bétique, d’Isidore de Sevilla). Il est nécessaire de ne pas oublier que Mèrida à l’époque est aux mans des musulmans, on parle du VIII siècle. La Passio d’Eulalie de Barcelona c’est du VIII siècle.

C’est suffisant, pour affirmer l’inexistence d’Eulalie de Barcelona, de voir l’absence d’Eulalie de Barcelona et de Saragosse, au Peristephanon Liber de Prudence. Si les Eulalie de Barcelona et Saragosse ont souffert martyre, lui, bien sûr, aujourd’hui nous avons un Hymne dédié a Eulalie.

La translation des reliques d‘Eulalie de Barcelona c’est daté a l’année 878, le témoin : Martyrologie de Florus, recension ET, codex de Clermont, Bolonia, Etternach et Toul (Voir Quentin, H. Martyrologes du Moyen Âge. Paris. 1908). Le codex dit :

«In hispaniis, civitate Barcinone, natale sanctae Eulalie virginis et martyris, quae passa est tempore Diocletiani imperatoris, quae passa est tempore Diocletiani imperatoris, sub praefecto Hispaniarum Datiano, quando sub eodem tyranno et apud eandem Barcinonemsanctum Cucufatem et apud gerundam sanctum Felicem, gloriosas constat martyrii accepisse coronas. Scriptum in Passione sanctae Leocadie ». C’est donc, un texte base sur la Passio de St. Leocadie.

La Passio de St. Leocadie, du la fin du s. VI ou principes de VII s. dit : « Primum namque Galliam, ut lupus cruentus intravit [Datianus] : ibique exsatiatus sanguine martyrium ac cadavera crapulatus, ructans, Spaniam ingressus est : Felicem, Cucufatem, Eulaliam et alios…Profectusque ab elbora, emeretensem (Mérida) ingreditur civitatem… multosque, sanctorum crudelitersanguine fuso… Inter quos Eulaliam… »

Le P. Moretus dans son étude sur les deux Eulalie, dit : « On remarquera tout de suite que l’auteur de la Passio (de St. Leocadie) ne spécifie pas qu’il parle d’Eulalie de Barcelone; come, un peu plus loin, il raconte le martyre d’Eulalie de Merida, on peu présumer qu’il s’agissait déjà d’elle dans l’énumération de martyrs qui précède » (voir : Moretus H. Les Saintes Eulalies, Revue de Questions historiques, 89 (1911) 85-119).

La même chose à dire pour Eulalie de Saragosse.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Nectari a écrit :Après de lire le texte du P. Andrew Philips sur les saints orthodoxes Hispaniques (le terme espagnols c’est plus récent, et pour l’époque que ont parle le pays c’est encore orthodoxe), on à quelques précisions à faire :

Eulalie de Barcelone, c’est un dédoublement d’Eulalie de Mérida, porté à terme pour l’évêque franc Frodori, placé à Barcelone pour l’archevêque de Narbonne. Cette évêque c’est opposé aux prêtes et moines qui suivent encore la Liturgie hispanique dans le diocèse, (l’expression liturgie mossàrab, c’est pour qui sont sous le domaine musulman, et c’est aussi tardif, mais la Liturgie qu’ils suivent c’est encore l’Hispanique, spécifiquement la Tradition B, c’est à dire, de la Bétique, d’Isidore de Sevilla). Il est nécessaire de ne pas oublier que Mèrida à l’époque est aux mans des musulmans, on parle du VIII siècle. La Passio d’Eulalie de Barcelona c’est du VIII siècle.

C’est suffisant, pour affirmer l’inexistence d’Eulalie de Barcelona, de voir l’absence d’Eulalie de Barcelona et de Saragosse, au Peristephanon Liber de Prudence. Si les Eulalie de Barcelona et Saragosse ont souffert martyre, lui, bien sûr, aujourd’hui nous avons un Hymne dédié a Eulalie.

La translation des reliques d‘Eulalie de Barcelona c’est daté a l’année 878, le témoin : Martyrologie de Florus, recension ET, codex de Clermont, Bolonia, Etternach et Toul (Voir Quentin, H. Martyrologes du Moyen Âge. Paris. 1908). Le codex dit :

«In hispaniis, civitate Barcinone, natale sanctae Eulalie virginis et martyris, quae passa est tempore Diocletiani imperatoris, quae passa est tempore Diocletiani imperatoris, sub praefecto Hispaniarum Datiano, quando sub eodem tyranno et apud eandem Barcinonemsanctum Cucufatem et apud gerundam sanctum Felicem, gloriosas constat martyrii accepisse coronas. Scriptum in Passione sanctae Leocadie ». C’est donc, un texte base sur la Passio de St. Leocadie.

La Passio de St. Leocadie, du la fin du s. VI ou principes de VII s. dit : « Primum namque Galliam, ut lupus cruentus intravit [Datianus] : ibique exsatiatus sanguine martyrium ac cadavera crapulatus, ructans, Spaniam ingressus est : Felicem, Cucufatem, Eulaliam et alios…Profectusque ab elbora, emeretensem (Mérida) ingreditur civitatem… multosque, sanctorum crudelitersanguine fuso… Inter quos Eulaliam… »

Le P. Moretus dans son étude sur les deux Eulalie, dit : « On remarquera tout de suite que l’auteur de la Passio (de St. Leocadie) ne spécifie pas qu’il parle d’Eulalie de Barcelone; come, un peu plus loin, il raconte le martyre d’Eulalie de Merida, on peu présumer qu’il s’agissait déjà d’elle dans l’énumération de martyrs qui précède » (voir : Moretus H. Les Saintes Eulalies, Revue de Questions historiques, 89 (1911) 85-119).

La même chose à dire pour Eulalie de Saragosse.

Mon cher Nectari,

Je vous remercie de votre message, vous félicite de l'excellente qualité de votre français et suis fier que nous recevions des renforts en provenance de Catalogne du Sud. C'est encore pour moi une occasion de rappeler que nous nous réjouirions d'avoir sur ce forum plus d'inscrits en provenance des autres pays latins. Je sais que ce forum orthodoxe francophone est lu au Portugal et en Italie et je déplore que nous n'ayons eu jusqu'à présent qu'un seul intervenant italien, par exemple.

(Pour ma part, je serais encore plus enchanté d'avoir des participants allemands, mais je ne me fais pas d'illusions, vu l'état de l'enseignement du français en RFA. En bon Suisse, je m'afflige de l'absence de participants alémaniques et tessinois, mais bon, on ne peut pas tout avoir...)

Quand j'ai eu à rédiger la rubrique calendrier des saints du présent forum, je me suis basé sur les synaxaires en usage dans les différentes Eglises locales, et j'ai donc noté trois mémoires d'une sainte martyre Eulalie:

- Sainte Eulalie de Barcelone à la date du 12 février, selon l'usage grec viewtopic.php?t=439 ;

- Sainte Eulalie de Barcelone à la date du 22 août, selon l'usage slave viewtopic.php?t=823 ;

- Sainte Eulalie de Mérida en Estrémadure à la date du 10 décembre viewtopic.php?t=1087 .

Quand j'ai rédigé cette rubrique, j'ai essayé d'avoir un regard critique, en particulier sur les martyrologes latins. Je vous remercie de m'avoir aidé, grâce à votre message, à préparer une édition encore plus critique de ce synaxaire. Je déduis de vos observations que je pourrai, dans cette nouvelle version, supprimer les mémoires du 12 février et du 22 août et ne conserver que la mémoire de sainte Eulalie de Mérida du 10 décembre.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir exercer le même regard critique sur tout ce que j'ai pu rassembler comme données sur les saints de la péninsule ibérique et d'ailleurs dans la rubrique "calendrier des saints".

Sainte Eulalie a une importance particulière pour les francophones, pour une raison purement culturelle, et non religieuse. En effet, si le premier texte conservé en français (il s'agit quand même plus de dialecte messin que de français à proprement parler) est le Serment de Strasbourg prononcé en 842 par les soldats de Louis le Germanique, la première oeuvre littéraire en français (encore qu'il s'agisse là aussi plus de dialecte picard que de français à proprement parler) est le Cantilène de Sainte Eulalie composé peu après la translation des reliques en 878, et qui commence par le célébrissime vers "Buona pulcelle fut Eulalia". Vous pouvez trouver le texte du Cantilène, avec en regard son actualisation en français contemporain, sur le site de l'Université Laval de Québec (Canada) http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francopho ... ulalie.htm .
Vous remarquerez que, dans le Cantilène de sainte Eulalie, rien n'indique que l'action se passe à Barcelone plutôt qu'à Mérida.

Il est vrai que, à cette époque, Mérida se trouvait sous la domination des musulmans tandis que Barcelone était la ville la plus méridionale du royaume de France. (Et ce à une époque où Lyon, Marseille et Besançon, comme la Suisse actuelle, faisaient partie du royaume perdu, mais jamais oublié, de Bourgogne!) Il y avait donc probablement plus d'impact jusque dans la lointaine Valenciennes où fut rédigée le Cantilène si on associait le souvenir de cette sainte martyre à Barcelone plutôt qu'à Mérida.

Si mes souvenirs sont bons, le comté de Barcelone a rompu le lien d'allégeance avec la couronne de France en 987 ou peu avant, parce que les derniers Carolingiens avaient été incapables d'honorer le lien féodal et de se porter au secours de Barcelone au moment d'un des assauts les plus meurtriers de l'Islam. Et c'est en 987 que le mandat du ciel, que les Carolingiens étaient incapables d'assumer, passa à l'illustre maison des Capétiens, qui allait connaître huit siècles de gloire et une fin tragique, mais lumineuse selon des critères qui ne sont pas ceux de ce monde, et qui n'est pas sans rappeler celle des Romanov.

Mais au moins l'incurie des Carolingiens permit-elle à la Catalogne de prendre son indépendance et de connaitre ce qui allait être une prodigieuse histoire.

Je vous serais d'ailleurs très reconnaissant si vous pouviez nous donner quelques explications sur la disparition de l'Orthodoxie en Catalogne, si elle s'est faite plus vite qu'en France ou en Suisse ou au contraire si elle a été plus tardive, quel rôle ont joué les abbés de Cluny, jusqu'à quelle époque la liturgie hispanique a pu se maintenir avant d'être remplacée par le rit faussement dit romain et en fait carolingien, etc.

Merci d'avance pour toute contribution.
Nectari
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Message par Nectari »

Merci au Lecteur Claude, mais mon français c’est beaucoup mauvais. Sur la question que vous avez posé respect de la date que à fini la présence de l’orthodoxie en Hispània, on reviendra à la prochaine fois, avec les commentaires sûr l’inclusion de Beato de Liébana, aussi présent au Calendrier du P. Andrew Philips, parmi les saints. La question de la fin de l’orthodoxie en Hispania incombe au Filioque et à l’accusation d’hérésie adoptioniste fait à l’Église Hispanique (On n’aime pas l’expression Église Hispano-mossàrab ou mossàrab).

La question de l’hérésie adoptioniste, je crois, c’est placé sous le titre « The Restoration of Orthodoxy », tout à fait, à mon avis, un titre que n’est pas très réussi. Il n’y à pas d’orthodoxes et orthodoxie sous la domination des empereurs païens?

Pour le moment on va à revenir sur le Calendrier des saints Hispaniques rédigée pour le P. Andrew Philips, en référence a Hermenegild.

Au mois d’Avril il place: Hermenegild, Martyr, 586.

C’est le fils de Leovigild. Hermenegild est converti à l’orthodoxie par Leandre de Sevilla. Mais Hermenegild, qui à le control, pour délégation de son père Leovigild de la Betica, au sud du royaume goth, se révolte contre de Leovigild. Déposé Hermenegild pour son père, c’est exilé a Valencia. Après est tué pour un émissaire de son père.

La révolte d’Hermenegild, avec l’appui des hispano-romans, c’est le motif de sa mort, pas sa foi. Lui c’est orthodoxe et mariée avec une orthodoxe. Son père ne fa pas rien, pour cette aspect, pour son mariage, mariage, pour autre part politique, son épouse c’est du royaume franc, mais il est assassiné pour sa révolte. C’est la forme d’agir des goths.

Isidor de Sevilla n’est pas d’accord avec l’aide donné par son frère, Leandre évêque de Sevilla, à Hermenegild; et Joan de Bíclara, évêque de Girona, c’est de la même opinion. Les deux sont très durs sur cette question. Arrière de son exposé c’est place la conviction que l’orthodoxie na pas de se confronter avec la pouvoir civil.

Joan de Bíclara c’est exilé pour Leovigild ou envoyé pour sa famille à étudier a Constantinoble (la plus probable c’est la dernière), il est là pendant sept années, il connaît bien les difficultés de l’Eglise à Constantinople avec Justinien, et Leovigild au niveau politique, Joan de Bíclara à bien compris, c’est un petit Justinien. Leovigild il veut unir tout le royaume, conquérir le nord- ouest sous le pouvoir des sueus et la côte de Cartagena a mains des byzantins.

On na pas d’oublié que après de marié son fils Hermenegild avec « filiam Sisiuerti regis francorum », Leovigild « in urbem Toletanam sinodum episcoporum secte arriane congregat », alors on dit a ce synode arrien que n’est pas nécessaire de baptisé à nouveau les orthodoxes qui désirent d’entré dans l’église arriane « sed tantummodo per manus impositionem et communionis preceptione ablui ». Ce synode arrien proclame une nouvelle formulation: « Gloriam Patri per Filium in Spiritu Sancto ». C’est une proclamation semi-arrien, mais pas orthodoxe. Il faut tromper les orthodoxes pour unir les deus peuples a touts les niveaux !

Leovigild veut unifier le royaume au niveau du territoire, mais aussi à niveau religieux, dans l’église arrien, bien sûr. Hermenegild avec le soutien de quelques hispano-romans de la Betica, mais ne pas de la Tarraconense, place une position politique, pas religieuse, d’avant son père et roi. Il faut ne pas oublier ça. La voie choisie pour Hermenegild et les hispano-romans n’est pas la prière, mais la force.

Joan de Bíclara, dans son Chronicon, il y a pour but montré le caractère négative de tout genre de force désagrégeant et le roll fondamental du pouvoir central, aussi au plan religieux, mais avec une véritable séparation d’Eglise et État.

Pour connaître l’opinion d’Isidore de Sevilla et Joan de Bíclara sur la révolte d’Hermenegild, voir :

Victoris Tunnunensis. Chronicon cuim reliquiis ex Consularibus Caesaravgustanis et Iohannis Biclarensis Chronicon. Edidit: Cardelle de Hartmann, Carmen. Tvrnholti. Brepols. 2001. (spécialement pages: 70-74).

Juan de Bíclaro, obispo de Gerona. Su vida y su obra. Introd. Texto crítico y comentarios. Campos, Julio SCH. Estudios Medievales, 32. Madrid. CSIC. 1960.

Isidor de Sevilla. Chronicon. P.L. Migne.

Finalement dire que on à écoute encore aujourd’hui « Gloriam Patri per Filium in Spiritu Sancto », à la bénédiction à table pour l’abbé d’un monastère bénédictin de la Catalonia, et cet abbé connaît très bien que au réfectoire il y à deux orthodoxes.
Nectari
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Message par Nectari »

Lecteur Claude a écrit.

“Je vous serais reconnaissant de bien vouloir exercer le même regard critique sur tout ce que j'ai pu rassembler comme données sur les saints de la péninsule ibérique et d'ailleurs dans la rubrique "calendrier des saints".”

Je vous demande pardon pour avoir oublié de vous dire que vous avez des sources en français, par exemple:

Férotin, Marius. Liber Ordinum en usage dans l’Église Wisigothique et mozarabe d’Espagne du cinquième au (sic) onzième siècle. Paris. Librairie de Firmin-Didot. 1904.

Ce texte, par exemple, selon M Férotin, à “un calendrier appelé d’ordinaire dans les manuscrits mozarabes Martyrumlegium”, c’est le manuscrit de Silos codex B.

Vous aurais aussi autres quatre calendriers édités pour M Férotin. Il y a encore de plusieurs mss avec calendriers, par exemple deux sont de Ripoll. Un des deux n’a pas aucun saint de l’église Hispanique, c’est nécessaire de faire disparaitre toute trace de l’Église Hispanique! A l’autre calendrier touts les saints, hispaniques et non hispaniques, sont mélangés.

C’est nécessaire de savoir, come explique M. Férotin:”... que pendant la période de soixante jours qui va de 23 février au 24 d’avril au cours de laquelle tombe le carême, on ne rencontre qu’une solemnité: celle des saints Emeterius et Celidonius, les deux célèbres martyres de Calahorra. On sait que les fêtes des saints furent longtemps interdites pendant les semaines de pénitence qui précèdent la fête de Pâques., on se relâcha de cette observance liturgique, qui avait le mérite de laisser au carême sa physionomie propre et toute son austère sévérité”.

Les calendriers sans saints du 23 février jusqu’à 24 d’avril peut être qu’ils expriment une meilleure antiquité.
Nectari
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Message par Nectari »

Pour répondre au Lecteur Claude sur la fin de l’orthodoxie à Hispània on va à suivre le commentaire de quelques saints « espagnols », cette fois a propos du saint « Beato de Liébana ». Je vous demande de vous armer de patience et pardon pour mon mauvais français.

Je dis a l’antérieur communication que on à de parler du Filioque et de l’accusation d’ « adoptionisme » a la Liturgie Hispanique, pour comprendre que c’est passé avec l’Eglise Hispanique, mais il faut ajouter tout le contexte historique de l’Orient à l’Occident.

Quelqu’un à écrit que les actes Concile de Toledo du 589 ayant été falsifié. C’est pour moi la première nouvelle à ce sujet. Quelles sont les sources pour cette affirmation? Je ne suis pas une autorité sur l’histoire, mais on à fait, pas beaucoup, de la recherche sur l’histoire et la liturgie de l’Eglise Hispanique, et jamais vu quelqu’un qui dit que ses actes ayant été falsifié. Pour bien connaître les textes des conciles et synodes hispaniques voir l’édition de: Vives, José. Concilios visigóticos e hispano-romanos. Barcelona. 1963.

J’ai trouvé un texte de Gregorio d’Elvira, c’est le livre De Fide, à un mss. du VIII siècle, édité aujourd’hui, avec l’inclusion du Filioque, mais le plus ancien texte de Gregorio d’Elvira du De Fide n’à pas le Filioque. Malgré tout, les éditeurs du mss. du VIII siècle, on fait de cette mss. le drapeau de l’ancienneté du Filioque.

L’histoire des goths dans Hispània, à son début avec Athaulf qui tien sa capital a Narbona, il mort assassiné a Barcelona le 415. Son successeur, Walia, après l’échec de passer à l’Afrique, resta a Hispània et les goths devinent federati de l’empire. Constantinople à plus loin des barbares ariens qui on tué, l’empereur arienne Valent, à Adrianòpolis le 9 d’août du 378.

Le goth Théodoric II pendant son campagne pour Braga, Astorga et Palència c’est dédié à la profanation des églises. Euric (476-484) à une attitude violente avec les orthodoxe, il c’est dédié à l’extinction de la hiérarchie ecclésiastique, exiler les évêques, et avec la force, empêcher l’élection de ses successeurs, fermer des églises et à empêcher la pratique religieuse des orthodoxes. Avec Agile, au tour de l’année 549, on retourna aux profanations des églises, et au même temps les goths sont entrées dans un période d’instabilité politique caractéristique de sa conception de l’état. Et à la fin, Atanagild, pour enforcir le royaume, appelle les byzantins à l’aider.

Les problèmes des goths sont les byzantins, places déjà à la Catagenèse et les francs au nord. La nécessité d’unifier les deux peuples, ne pas oublier que les goths son une minorité, c’est très claire.

Il faut ne pas oublier que Leovigild a célébré un synode qui à fait la proclamation de la formule semi-arienne : « Gloriam Patri per Filium in Spiritu Sancto ». Et non plus, l’oubli de l’empire et de l’Eglise à l’Orient sur les problèmes des chrétiens orthodoxes d’Hispània.

C’est le concile de Toledo du 589, le concile de la conversion des goths a l’orthodoxie. Des évêques, prêtres, diacons... fideles et le même roi Recaredo touts jusqu’à jour encore ariens. Une conversion qui ce place pour la tête de l’état, c’est toujours une vrai conversion ? Après de Constantin, tout l’empire c’est orthodoxe ? Où, plus exacte, avec Teodosius, tout l’empire c’est orthodoxe ?

Les évêques hispaniques on le problème de catequiser les goths ariens, et à premier place la nécessité de réaffirmer la Trinité, Un Dieu, Trois Personnes ; ils ont de réaffirmer que le Saint Esprit c’est une de les Trois Personnes de la Trinité.

La célébration du III Concile de Toledo du 589, au niveau de l’Église c’est après du V Concile Œcuménique (Constantinople 553).

Les actes des conciles de l’Eglise Hispanique, n’ont pas indication du terme “adoptioniste”. À le III Concile de Toledo, Recared dans l’acte de foi c’est present le Symbol de Nicea-Constantinople, avev le “Filioque”: “... et in Spiritum Sanctum dominum et vivificatorem ex Patre et Filio procedentem, cum Patre et Filio adorandum et glorificandum...”. Et après continue son acte de foi avec les textes du IV Concile Oecumenique.

Ça c’est le milieu religieux et politique du Filioque. Par ma part, on se rallié à c’est qu’on dit les dernières jours les moins du Mont Athos a propos du Filioque.

Pour être sélective, il faut dire qu’à la Tarraconaise après le concile de Toledo du 589, avec la présence de Joan de Bíclara, évêque de Girona, à célébrer un synode qui place la nécessité de sacrer à nouveau les évêques ariens entrées dans l’orthodoxie. L’évêque arien de Barcelona, n’est pas présent à ce synode. C’est l’unique notice sur la validation des ordres sacrés des évêques ariens arrivé à nous. Joan de Bíclara c’est goth, pas hispano-roman.

Et finalement, le concile du 589, c’est le concile de Leandre de Sevilla, c’est lui qui à la présidence. Le concile d’Isidore de Sevilla c’est le suivant, dédié spécialement à des questions liturgiques.

Maintenant, l’empire, sous Justinien, et avant avec les autres empereurs, on oublié l’Hispània, on laissé les citoyens romans dans les mains des barbares goths, des hérétiques ariens. La « symphonie » de Justinien, c’est uniquement pour les évêques hispaniques le model à porter a son pays. C’est la même compréhension de Leovigild, mais au style goth. C’est son fils Recaredo qui accepte la « symphonie », a la manière des romans: en paix.

Malgré tout, l’échec de cette model, au niveau d’état et à niveau ecclésiale, est très clair, au niveau d’état byzantin et a niveau d’état Hispanique. La présence de l’Eglise Hispanique dans les affaires d’état: les impôts ont s’approbation aux conciles, le privilège du roi de nommé les évêques, la conception de l’état des goths, une conversion à l’orthodoxie porté par le roi et après la hiérarchie, deux peuples encore divisés, pas unis… Les hispaniques, et les goths, sous la domination arabe, encore son orgueilleux de son origine, de sa genelogie, roman ou goth, pas com « hispanovisigoths ».

La foi ne les pas unie, la compréhension de Prudence sur l’unité des peuples en la foi, come l’explique à Contra Símmac, II, 590-598, n’est pas present dans les peuples qui sont dans l’Hispània.

Ça c’est come ça. Les deux premiers comtes, Guifré et Miró, reconnus par une part de l’historiographie come les racines de la nationalité catalane, sont des fils d’une famille gothique originaire d’Arrià de Conflent (aujourd’hui Ria de Conflent), qui donne pendant deux générations des fideles administrateurs aux carolingiens. Mais, c’est nécessaire de rappeler vôtre attention sur le nom Arrià, puis la toponymie latine nous dit que le nom du lieu de cette famille, pour finir –à, nous donne: de l’Arianus o d’Arius. Toute une déclaration de sa foi !

Il est nécessaire d’ajouter que l’origine de c’est comtes avec sa dépendance des francs, explique pourquoi a la Catalogne il y à des comtes et ne pas des rois come à Asturies, Galicia, Aragon. Ils ne sont pas parmi les familles que se dispute le trône du royaume.

J’ai n’aime pas la royauté, des goths ou des rois castillans ou de l’Aragon, ou, si vous voulez les comtes catalans et les dynasties ou maisons royales. Il faut de relire l’entretien de Dieu, du Verbe de Dieu, avec Samuel, quant le peuple d’Israel rejetaient ses fils come juges et demandent d’avoir un roi come les autres peuples.

Après l’an 711, le pouvoir, l’ecclésiale aussi, c’est passé de les mains des goths refugies aux Pyrénées, aux montagnes d’Asturies ou sous la protection de Charlemagne a l’Aquitain ou la Septimanie, ou directement à Aix-la-Chapelle. Dans cette contexte à d’être étudié l’aide de Charlemagne à l’Eglise d’Asturies pour ce briser de son Primat Elipand, archevêque de Toledo.

C’est à partir des textes de Feliu, évêque de la Seu d’Urgell, que c’est issue l’accusation d’ « adoptionisme » à l’Eglise Hispanique. Sur cette affaire on va à dire, pour être bref, seulement deux choses :

Pour la liturgie voir : Brou, Louis. Estudios sobre la Litúrgia Mozàrabe. Pag. 3. Publicaciones del Instituto Provincial de Investigaciones y Estudios toledanos. Diputación Provincial. 1965.

Cet auteur, moine bénédictine, montre la fausseté des accusations d’adoptionisme faites à la Liturgie Hispanique. Et plus encore, il affirme la présence des mots suspectes: “habia sido incorporado textualmente desde hacía tiempo en nuestro antiguo Gelasiano, en los gelasianos del s. VIII, en el misal de Stowe.... » Et après écrie que le Sacramentaire de Léon pape, et le sacramentaire gélasien, ont une expression avec plus compromise, “névralgique” dit le texte castillan de Dom Brou: “unitum sibi hominem nostrae substantiae in gloriae tuae dextera colocavit” dans le Comunicantes de la Fête de l’Ascension, expression que parvienne directement des semons de S. Léon, pape, come à montré Callewaert. Uniquement à Rome, un siècle et demi après de S. Léon à été remanié avec délicatesse par Grégoire le Grand.

Après il dit sur un passage de la missa hispana , la nº 5 et La prière 702 de l’Oracional Visigotique publié par J. Vives, qu’il faut la remanié aussi, mais immédiatement ajoute: “Pero San Leon empleaba también en sus sermones las misma expresiones suavizadas que se encuentran en la Litúrgia de España, como assumptus homo, susceptus homo, integrum hominem suscipere, naturam humanam suscipere”. Et avec surprise ajoute, que certes expressions sont aussi présents: “Estas expresiones y otras que nada tienen que ver España como el Rotulus de Ravenna i sobre todo el Missale Gothicum, también en un fragmento palimpsesto emparentado con el Missale Gothicum... además el misal romano actual (le texte de Dom Brou c’est de l’an 1949) y esto, a partir del sacramentario de Adriano... en las colectas de la Anunciación y el Domingo de Ramos (contiene) expresiones muy pròximas a las del Rotulus de Ravenna. En fin, el mismo pontifical romano nos da expresiones de éste género”.

Le grand problème d’Elipand, dit Dom Brou, c’est que lui à désiré d’échapper de la juridiction du Charlemagne. L’Archiprêtre Thomas Hopko, à écrit: “En l’an 800, le jour de Noël, Charlemagne fut couronné empereur par le pape de Rome. Déjà avant 792 ce nouveau souverain avait envoyé ses Livres carolins au pape Adrien I. Si Charlemagne attaqua l’Eglise Orientale c’est parce que c’était pour lui le seul moyen de discréditer l’empereur d’Orient et de pouvoir être reconnu lui-même comme empereur unique de la chrétienté... dans son projet d’un nouveau Saint Empire Romain... le pape de Rome Léon III s’opposa en 808 aux accusations portées par Charlemagne à l’encontre de l’Orient. Il fit enchâsser dans les portes de Saint-Pierre gravé sur des tablettes d’argent, le Credo sans filioque”.

L’autre problème d’Elipand c’est l’évêque de Rome, toujours prêt a grandir sa diocèse, son primatie, Dans sa controverse sur l’adoptionisme il à écrit a un envoyé de l’évêque de Rome : « Nos uero e contrario non de sola Roma Dominum Petro dixisse credimus : « Tu es Petrvs », iscilet firmitas fidei, et super hanc petarm edificabo eclesiam meam, set de universali eclesia catholica per uniuersum orbem terrarum in pace difussa, de qua ipse Dominus testatur dicens : «Ueniet ab oriente et ab occidente et recumbent cum Abraham, Isaac et Iacob in regno celorum»… ». Voir: Gil, Ioannes. Corpus Scriptorum Mvzarabicorum I. Epistola <m> Igetio Eretico Directa. Madrid. Consejo Superior de Investigaciones Científicas. 1973.

Dans ce contexte on trouve le moine Beato de Liébana, fidèle serviteur d’Alcuin du York. Son œuvre plus connu c’est le Commentaire à l’Apocalypse de Jean. C’est un texte basé sur la mélange de textes de beaucoup d’auteurs, reliées les unes à les autres, mais le texte principal, le cordon ombilicale, la théologie de Beato c’est la du donatiste Tricounis, pour tant hérétique. J’ai ne le trouvé, à Beato, jamais a un calendrier avant ou après les àrabes.

Pour finir, l’Eglise de la Tarraconaise commence à disparaître avec la présence du goth Witiza, plus connu pour Benoit d’Aniana, c’est lui et ces moines bénédictines, avec les évêques francs places a les diocèses de notre pays, qui portent a terme les travaux de démolir nôtre Eglise.

Pardon pour mon mauvais français.

Nectari
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