Jacques le frêre du Seigneur

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Axel
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Jacques le frêre du Seigneur

Message par Axel »

On sait que l'Eglise romaine donne au mot frêre le sens de cousin dans le cas de la parenté de Notre Seigneur Jésus Christ.
Cependant j'ai été surpris de constater que l'Eglise orthodoxe prend le mot frêre au sens littéral.
L'Eglise donne même des indications précises:
Joseph était un voeuf de 80 ans lorsqu'il fut marié à la Toute Sainte.
Par son premier marriage, Joseph engendra 4 fils: Judas, Osias, Simon et Jacques que les Saints Evangiles mentionnent comme les frêres de Notre Seigneur Jésus.
D'où vient cette tradition?
Comment se fait t'il que l'interprétation catholique diffère tant du donné orthodoxe alors que les deux Eglises ont le premier millénaire en commun?
eliazar
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Saint Jacques le frère du Seigneur

Message par eliazar »

Extraits du Livre des Menées pour Octobre,
dans l’édition du P. Denis (Guillaume)

MÉMOIRE DU SAINT HIÉROMARTYR ET APÔTRE JACQUES, FRÈRE DU SEIGNEUR, PREMIER ÉVÊQUE DE JÉRUSALEM

23 OCTOBRE - AUX VÊPRES

LUCERNAIRE, TON 4 :
Venez, les sages-en-Dieu * vénérons saintement * la mémoire de Jacques, le frère du Seigneur : * ayant pris de tout cœur le joug du Christ *il devint le héraut du Royaume et prêcha l’Évangile de sa bonté * puis il reçut en dépôt* son ineffable économie. * Par ses mérites, Dieu tout-puissant, accorde-nous le pardon. (2 fois)

… / … Prévoyant de loin ta sainte vie * l’Ami des hommes, le Christ * te prit pour frère, et dans sa prescience, te désigna * comme pontife sacré * et suprême pasteur de Jérusalem * pour célébrer les ineffables mystères qu’Il t’enseigna. * Supplie-le donc, à présent * de sauver nos âmes. (2 fois)

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

Avec le sang du témoignage tu ornas * ton vêtement sacerdotal * saint Apôtre, Pontife et Martyr ; * près du pinacle du Temple tu rêchais * que le Verbe Dieu est le créateur de l’univers : * alors les Juifs t’en précipitèrent, et tu gagnas les célestes parvis. * Frère du Seigneur, saint Jacques, prie le Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Toute mon espérance, je la mets en toi * ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard * mais empresse-toi dans ta bonté * de me délivrer promptement * des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.

APOSTICHES, TON 8 :
… / … Seigneur, lorsque la tête de l’Apôtre fut broyée par le bois * il s’est offert à Toi, l’arbre de vie au Paradis * et, délivré de l’éphémère, il jubile pour toujours ; * accorde, par ses prières, à tes Églises la paix.
… / …

TROPAIRE, TON 4 :
En disciple du Seigneur * tu as reçu l’Évangile du Christ ; * tu as acquis le prestige des Martyrs * et comme frère de Dieu tu lui parles librement : * comme pontife, tu es capable d’intercéder ; * prie donc le Christ notre Dieu * d’accorder à nos âmes le salut.

23 OCTOBRE - AUX MATINES

… / … CATHISME 2 :
Disciple du Verbe, prédicateur de vérité * comme flèche tu fus envoyé * illuminer, sain Apôtre, ceux qui gisaient dans les ténèbres du mal ; * de terre dissipant le brouillard des sans-Dieu * tu as fait de tous des croyants * des fils de la lumière et du jour, * saint Jacques, apôtre du Christ et frère de Dieu, * toi qui a vu le Seigneur de tes yeux.


Nous tous, ô Vierge immaculée, * qui avons mis en toi un espoir * dont nous n’aurons pas à rougir, * toi notre protectrice, délivre-nous * de toutes sortes de tentations, * des périls, des funestes malheurs, * priant ton Fils en compagnie de son apôtre divin : * et sauve les fidèles qui chantent pour toi.

… / … ODES 1 ET 3 … / …

CATHISME, TON 1 :
Apôtre du Christ, qui l’as vu de tes yeux, * bienheureux Jacques, frère et témoin de notre Dieu, * délivre de l’emprise du péché, * par tes prières, les fidèles célébrant ta mémoire sacrée, * toi qui jouis du ciel par la puissance de l’Esprit.

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, t. 8

Saint apôtre Jacques, parent de Jésus par la chair, * tu as reçu grande grâce auprès de lui, * transmis à tous la sage connaissance et l’illumination, * extirpé jusqu’à la recine l’erreur des faux-dieux ; * c’est pourquoi les princes des ténèbres, dans leur égarement, * t’ont fait périr injustement, toi qui prêchais le Sauveur. * Intercède, nous t’en prions, auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Virginale Épouse du Créateur, * ô Mère sans tache du divin Sauveur, * demeure du Très-Haut toute digne de nos chants, * empresse-toi de venir me délivrer, * moi qui suis devenu l’habitacle de la honte et du péché * et par mes pensées le jouet du Démon ; * fais briller ma demeure de la clarté des vertus ; * chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions * et rends-moi digne de la clarté du ciel * en m’éclairant de ta lumière sans déclin.

… / … ODES 4, 5 ET 6 … / …

KONDAKION, TON 4 :
Le Fils unique du Père, le Verbe notre Dieu, * en ces derniers jours descendu jusqu’à nous, * saint Jacques, a fait de toi le premier * pasteur et docteur de Jérusalem, * le fidèle dispensateur des mystères spirituels, * saint Apôtre - c’est pourquoi * tous ensemble nous voulons te vénérer.

IKOS :
Le fils de Joseph, le premier évêque de Jérusalem, * Jacques, le frère du Seigneur qu’il a vu de ses yeux, * par des hymnes de louange nous le chantons, * nous écriant avec foi : * accorde-nous ce don parfait * qui vient du Père des lumières ; * délivre-nous des afflictions nous menaçant * pour la multitude de nos péchés ; * car nos ennemis ont levé contre nous le talon, * voici que nous encerclent les fils d’Ismaël ; * vite, brise leur arc, * bienheureux Apôtre et Pontife sacré, * afin que tous ensemble nous puissions te vénérer.

LECTURE DU SYNAXAIRE … ODES 7, 8 ET 9 … EXAPOSTILAIRE, TON 2…

LAUDES, TON 1 :
… / … Lorsque sur terre descendit le Seigneur, * tu fus son frère selon la chair, * son disciple, l’oculaire témoin * des mystères où notre Dieu s’est révélé ; * tu as fui en Égypte avec lui, * avec Joseph et la Mère de Jésus : * intercède avec eux pour notre salut.

L’apostolique assemblée * t’a choisi pour célébrer * le premier dans la sainte Sion * le Christ, notre divin bienfaiteur, * saint Jacques, toi qui fus * le frère adoptif de sa naissance selon la chair * et le compagnon qui marcha sur ses pas.

Gloire au Père… (Illuminé par le feu…)
Maintenant… (Toi qui agrées les prières des pécheurs… )
GRANDE DOXOLOGIE … TROPAIRE… LITANIES …ET CONGÉ
Elisabeth
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Message par Elisabeth »

Les deux interprétations ont ceci en commun qu’elles cherchent à défendre la virginité perpétuelle de la Mère de Dieu(avant, pendant et après la nativité du Christ).
L’interprétation catholique de « frère » comme « cousin » (laquelle il me semble ne fait pas l’unanimité chez les exégètes catholiques actuellement) provient en ligne directe de st Jérôme dans son traité « contre Helvidius », que je n’ai pas et ne peut donc malheureusement pas citer.
L’interprétation de l’Eglise orthodoxe et les indications précises dont vous parlez proviennent quant à elles tout simplement du protévangile de Jacques, qui relate également la naissance et l’enfance de Marie, de même que sa présentation au temple que nous venons de fêter. Et comme je ne l’ai pas non plus, je serais bien en peine pour vous le citer…
Sur ce délicat sujet, voir « le monde de la Bible » de ce mois-ci, qui titre « Marie et la famille de Jésus ». Il s’agit bien sûr de vulgarisation et il n’est pas vraiment question de théologie, mais la revue fournit quand même des bonnes pistes pour ceux qui voudraient approfondir.
eliazar
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Jacques le frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem

Message par eliazar »

Le proto-évangile dont parle Éliasabeth, dit « de Jacques », n’a pas été inclus dans la collection des livres canoniques par l’Église. C’est comme çà. Mais les données qu’il contient, touchant la relation du Premier évêque de Jérusalem à Jésus - comme « frère adoptif de sa naissance selon la chair » - nous ont bien été confirmées par la Liturgie. Elles sont donc vérifiées; par la Tradition.

C’est pour cela que je me suis permis de rappeler à Axel les passages les plus évidents de la sainte commémoration liturgique du frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem. Je ne les ai pas commentés : ils se suffisent à eux-mêmes, et quiconque les prie avec son cœur les reconnaîtra spirituellement pour vrais. Tout le reste n’est que littérature…

L’obsession du « document irréfutable » qui sévit en force depuis le XIXème siècle, sous la poussée du protestantisme, est tout à fait étrangère à l’Église Orthodoxe. « Tout se règlera sur la parole de deux ou trois » : l'essentiel de notre Foi ne nous est parvenu que par la confiance du peuple chrétien envers la petite poignée de ses premiers apôtres – et c’est la raison pour laquelle Jésus a déclaré bienheureux « ceux qui n’auront pas vu et qui croiront ».

Le reste est affaire de spécialistes, et source de continuelles remises en question : d’une décade l’autre, un nouveau docte spécialiste vient démolir ce que le précédent avait affirmé ; tout cela n’a absolument aucune utilité pour la foi. Ce sont amusettes pour notre curiosité – et pertes de temps pour notre vie intérieure. Il est triste de voir de plus en plus d’orthodoxes suivre comme des moutons de Panurge le grand nombre des papistes qui court à perdre haleine dans ces sentiers de division – sentiers qui divergent à l’infini et sont tracés par le seul Ennemi des hommes.

C’est la perpétuelle continuation de la tentation du serpent rusé de la Genèse. Contre cette gourmandise mortelle de la science du bien et du mal, le Christ lui-même nous a si clairement mis en garde !

« Demeurons dans la Joie ; et prions sans cesse » ( 1 Thess 5, 16-17) …
… « si nous voulons échapper à ce qui doit arriver » ! (Luc 21, 36)

Éliazar

PS – Je n’oublierai jamais le savant prêtre et professeur de théologie papiste qui ne pouvait plus me répondre, à propos de la Transfiguration de Jésus sur le mont Thabor, et de la présence à ses côtés de Moïse et d’Élie : « Mais comment voulez-vous que je vous réponde ? Je n’y étais pas ! »… Hélas, combien se perdront avec ces fariboles savantes !

Car la sainte lumière du Thabor elle-même ne nous est connue que par la parole de trois hommes saints : les évangélistes Matthieu, Marc, et Luc. Et eux-mêmes (qui n’y étaient pas) ont fait confiance, pour nous l’attester, à trois autres hommes saints : Pierre, Jacques et Jean, qui nennous en ont rien dit.
La question qui ouvre les portes de l'enfer, en ce terrible Temps de la Grande Apostasie (dans lequel nous sommes hélas entrés jusqu’à la poitrine, comme dans une eau fangeuse) c’est celle-ci, justement : voulons-nous devenir savants, ou entrer dans le Royaume ?
J-Gabriel
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Expression "frère du Seigneur"

Message par J-Gabriel »

Quiconque s’est rendu en Orient , ou plus près en Ex-Yougoslavie, aura pu remarquer que les personnes entendent ce mot de frère dans un sens large et appellent leur cousins ainsi que les proches amis "brat" (frère). Aussi les spécialistes de langue sémitiques remarquent qu’en araméen aha, en hébreu ah signifient à la fois frère, demi-frère, cousin, voir même proche parent.
D'ailleurs on voit dans l’AT, Abraham dire à son neveu Loth: "nous sommes frères", et plus loin dans le 1er livres des Chroniques, les fils de Kis sont qualifiés de "frères" des filles d’Eléazar, alors qu’ils sont en fait, leurs cousins germains (23, 21-22).

Et voilà, chers frères, un argument à qui veut vous semer le doute:

"Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère:  « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui." Jean 19, 26-27

Si la Mère de Dieu avait d’autres enfants, comment, Jésus mourant sur la Croix, confierait-il sa mère à son disciple Jean ?
J-Gabriel
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Une question

Message par J-Gabriel »

Quelque chose me turlupine:
eliazar a écrit :MÉMOIRE DU SAINT HIÉROMARTYR ET APÔTRE JACQUES, FRÈRE DU SEIGNEUR, PREMIER ÉVÊQUE DE JÉRUSALEM
Est-on sûr qu'il s'agisse du même saint Jacques ?


Si je prends le livre du père Meyendorff "L'EGLISE ORTHODOXE, hier et aujourd'hui" au chapitre 1:
Le collège des Douze cesse d'exister: Hérode "fit périr par le glaive Jacques, frères de Jean" (Actes XII, 2) et personne ne songea à compléter par une élection nouvelle le nombre symbolique des Apôtres, comme on l'avait fait pour remplacer Judas.
Donc il s'agit de Jacques le majeur fils de Zébédée


Sur le site http://www.maison-russie.fr/invites/ico ... frere.html il est noté ceci:
SAINT JACQUES
frère de notre Seigneur
et 1er Evêque de Jérusalem
5 novembre/23 octobre
..........
C'est lui qui écrivit également la Lettre qui porte son nom dans le canon des Ecritures.
..........
C'est lui aussi qui a rédigé la Divine Liturgie conservée sous son nom, source de toutes les Liturgies de l'Eglise Orthodoxe (note 2:Dans certaines Eglises et Monastères, on célèbre aujourd'hui l'antique Liturgie de St-Jacques)
........
note 1: Il faut distinguer St Jacques, fils d'Alphée (9 oct.) Apôtre et frère de l'Evangéliste St Matthieu; St Jacques le frère du Seigneur, commémoré aujourd'hui et le dimanche qui suit la Nativité; et Jacques, fils de Zébédée et frère de St Jean le Théologien (30 avril)
Il nous reste Jacques "le mineur" fils d’Alphée, lui faisait partie des Douze, mais comme la plupart d'entre eux, le sort nous reste inconnu.
Et ce n'est pas le 1er évêque car dans épitre aux Galate (1, 18-19) st-Paul dit ceci: " Ensuite, après trois ans, je montai à Jérusalem rendre visite à Céphas et demeurai auprès de lui quinze jours; je n'ai pas vu d'autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur"

Donc ce n'est pas un des Douze qui fût évêque de Jérusalem.

Je vous invite à la réflexion.
Catherinaga
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Message par Catherinaga »

Une explication de "Jacques frère du Seigneur" est proposée par Grégoire de Nysse dans Le Christ Pascal :

Dans l'Ecriture [...], en vertu de l'économie, pour que le divin enfantement fût caché et qu'il ne fut pas découvert par les Juifs meurtriers, au moment même où elle devait être conduite dans la chambre nuptiale, la Vierge se trouva enceinte de par l'Esprit Saint . Parce qu'il était son mari, Joseph fut appelé aussi père de Jésus. De la même façon, comme Joseph le charpentier avait deux enfants, José et Jacques, déjà âgés de quelques années, nés d'un premier lit, d'une mère maintenant défunte, la ère de Dieu fut considérée comme leur mère et ainsi appelée. Et, lorsqu'ils blasphémaient contre le Sauveur, les Juifs disaient : 'N'est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères Jacques, José, Simon et Jude ?"
C'est pour cette raison que Jean, parlant du Seigneur à sa manière et selon la vérité elle-même, a nommé celle qui s'était tenue près de la croix, mère de Jésus. Quant aux autres évangélistes, qui se sont surtout attachés à l'économie, ils l'ont appelée, selon cette économie, mère de Jacques et de José (c'étaient les premiers fils de Joseph, les plus connus).
Le texte prouve clairement que selon cette économie et l'idée que l'on se faisait d'elle, Marie pouvait assister sans danger à la Passion du Sauveur. Car si la foule avait cru voir en elle la Vierge, les Juifs ennemis l'auraient tuée. Or on peut la trouver, chez les évangélistes (cf Mc et Lc), mère d'un seul des enfants de Joseph, appelée Marie mère de Jacques, Marie mère de José. Marc, lui, a dit qu'elle était la mère de Jacques le petit et de José. Il y avait en effet un autre Jacques, fils d'Alphée, "grand" parce qu'il avait été compté au nombre des douze apôtres, contrairement au petit.
Le Christ pascal, Migne, p 97.
J-Gabriel
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sur le message de Catherinaga

Message par J-Gabriel »

C'est un très beau texte et très instructif sur la "vaine gloire".
Cependant je ne suis pas convaincu par la conclusion et je débat uniquement avec ce qui est en gras :
Le texte prouve clairement que selon cette économie et l'idée que l'on se faisait d'elle, Marie pouvait assister sans danger à la Passion du Sauveur. Car si la foule avait cru voir en elle la Vierge, les Juifs ennemis l'auraient tuée. Or on peut la trouver, chez les évangélistes (cf Mc et Lc), mère d'un seul des enfants de Joseph, appelée Marie mère de Jacques, Marie mère de José. Marc, lui, a dit qu'elle était la mère de Jacques le petit et de José. Il y avait en effet un autre Jacques, fils d'Alphée, "grand" parce qu'il avait été compté au nombre des douze apôtres, contrairement au petit.
A mon avis c'est Jacques fils de Zébédée qui est appelé "le majeur" ceci pour le différencier parmi les 12 apôtres, de Jacques fils d'Alphée dit "le mineur", tandis que Jacques "frère du Seigneur" est plutôt appelé "le Juste".

L'Eglise Orthodoxe distingue ces 3 St.Jacques et les fêtent séparément (voir message du 25 Jan 2009 23:30), alors que, me semble t-il, dans d'autres groupes chrétiens, chez les kto notamment, on identifie Jacques "le Mineur" et Apôtre à Jacques "le Juste" et première évêque.
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

On identifiait serait plus exact. Aujourd'hui, tous les historiens universitaires, chrétiens ou non, distinguent les trois hommes.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
J-Gabriel
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Message par J-Gabriel »

Merci, Anne Geneviève, pour cette précision et c'est de plus une bonne nouvelle. Par contre l'église catholique-romaine fête que 2 Jacques (ceux qu'intéresse cette rubrique).

J'ai essayé de faire des recherches cette après-midi sur des sites kto pour voir leur calendrier , mais je les maîtrise mal, je suis tombé sur des truc papal de 2006 et je me suis finalement replié sur wikipédia que je n'apprécie pas trop. J'ai pu trouver ceci :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ ... atholiques : on remarque que deux Jacques : le Majeur et le Mineur.

Par contre cette article, munis d'une belle icône, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_le_Juste me semble correspondre à tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent sur le sujet.
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