27 décembre
Publié : jeu. 06 déc. 2007 11:01
27 DÉCEMBRE
Mémoire du saint protomartyr et archidiacre Etienne;
et de notre vénérable Père et confesseur Théodore le Marqué,
frère de Théophane l'Hymnographe.
VEPRES
Lucernaire, t. 4
Le cœur illuminé * par la grâce de l'Esprit, * Etienne, tu avais comme l'aspect d'un Ange * par l'éclat intérieur conféré à ton corps * et révélant la splendeur de ton âme à qui te voyait; * tu obtins par elle la lumineuse vision, * lorsque les cieux s'ouvrirent par miracle pour toi, * premier des Martyrs et leur fierté.
La grêle de pierres devint pour toi les degrés * de l'escalier qui mène à la route du ciel; * les gravissant, tu as vu le Seigneur, se tenant à la droite du Père, * de sa droite vivifiante tendre vers toi * la couronne conforme à ton nom; * tu te tiens près de lui en athlète victorieux, * toi le sommet des Martyrs.
Resplendissant par tes miracles, tes prodiges, ton enseignement, * tu as fait pâlir l'assemblée des impies; * entraîné par eux et frappé de pierres, * tu prias pour le pardon des meurtriers, * imitant la parole de ton Sauveur; * alors, tu remis ton esprit * entre ses mains, admirable Etienne.
*
A tes blessures d'expatrié * s'ajoutèrent celles de l'exil * par malveillance de celui qui usurpait le trône impérial, * bouleversait les coutumes de la foi * et renversait l'image sacrée du Sauveur; * mais tu l'as confondu, * par grâce de Dieu, serviteur vénérable du Christ.
Ni les angoisses ni la prison, * ni les ténèbres sans clarté, * ni les blessures ni les coups n'ont pu te séparer de l'amour du Christ, * ni la pénible et longue maladie, * ni la privation de nourriture, Théodore, chantre de Dieu; * imperturbable, tu souffris tant, * prévoyant pour tes peines la récompense d'en haut.
Le juste Arbitre des combats * pour tes peines, ton affliction, * te donna le repos et la joie, * pour ta mise à l'ombre, sa clarté * et pour ce qui fut écrit sur ton visage t'inscrivit au livre de vie; * et tu pris rang dans l'assemblée des premiers-nés * au plus haut des cieux * et tu as rejoint le chœur en fête des Anges, plein de joie.
Gloire au Père, t. 2
Vers le Roi de l'univers, * vers le Maître enfanté sur terre, * Etienne s'avance resplendissant, * orné, non de pierres au grand prix, * mais des vermeilles broderies * de son propre sang. * Amis des Martyrs, approchez, * formons un bouquet de cantiques sacrés * et, la tête couronnée de fleurs, * dans nos hymnes chantons: * Toi dont l'âme a resplendi * de sagesse et de grâce, Protomartyr du Christ notre Dieu, * demande-lui en notre faveur * la paix et la grâce du salut.
Maintenant ...
Etrange merveille, * celle qui s'accomplit en ce jour: * une Vierge met au monde sans dommage pour sa virginité; * le Verbe se fait chair et n'est point séparé de son Père, * les Anges avec les Bergers le glorifient * et nous-mêmes, nous chantons avec eux: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre.
Apostiches, t. 1
Celui dont le Père fait surgir la clarté avant les siècles, * celui qui est toujours dans le sein du Père comme Fils, * celui qui en ces temps, les derniers, * fait de sa Mère un trône en siégeant sur ses bras, * celui devant qui se prosternent maintenant * les Anges, les Mages et les Bergers, * venez, chantons-le.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Nous rassemblant à Bethléem, * fidèles, contemplons * le Créateur de l'univers * dans la crèche où le voici reposant; * voyons aussi les Mages de Chaldée * lui offrir leur triple don comme au Roi et au Dieu * qui passera pour nous trois jours dans la mort.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Quand la Vierge t'enfanta dans la grotte, * les armées des Anges étaient présentes et s'écriaient: * Gloire à toi au plus haut des cieux, * Dieu naissant dans la forme du serviteur * après avoir recréé * le monde dans le sein * de la Vierge inépousée.
Gloire au Père, t. 6
Toi, le premier des Témoins * et des Diacres, Etienne bienheureux, * le plus bel ornement des Martyrs, * la gloire des Justes, la fierté des croyants, * devant le trône du Christ, ce Roi de l'univers, * demande pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée * le pardon de leurs fautes et le royaume des cieux.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel * dansent et jubilent en ce jour, * tandis qu'exulte l'entière création * à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, * car le mensonge des idoles a pris fin, * pour que règne le Christ dans les siècles.
Tropaire, t. 4
Sur ton front tu reçus le diadème royal * à cause des souffrances supportées * pour le Christ notre Dieu, * premier à combattre parmi les Martyrs; * tu confondis l'assemblée des impies, * à la droite du Père tu vis le Sauveur. * Sans cesse prie-le pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * sage Père Théodore, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.
MATINES
Après la lecture du Psautier:
Cathisme I, t. 1
Toi qui sièges au plus haut des cieux * sur un trône flamboyant * avec ton Père sans commencement * et ton Esprit divin, * tu as voulu être enfanté dans la chair * de la Vierge inépousée, Jésus; * c'est pourquoi l'étoile t'a révélé * aux Mages venus de l'Orient. * Gloire à ton excellent dessein, * gloire à ta manifestation, * gloire à ton extrême condescendance envers nous.
Cathisme II, t. 4
Possédant en son cœur * la mystérieuse source de l'Esprit, * le premier Témoin du Christ * confondit en vérité l'arrogance du sanhédrin; * il lui montra le Fils de Dieu * né de la semence de David; * et l'illustre Martyr était rempli * de sagesse et de grâce, l'Ecriture le dit. * Par tes prières sauve ceux qui t'honorent, trois fois bienheureux.
Celui que nul espace ne contient, * comment peut-il être contenu dans le sein? * et celui qui repose dans le sein paternel, * comment une Mère le tient dans ses bras? * Lui seul le sait, il l'a voulu, * tel a été son bon plaisir. * Lui qui est l'Incorporel, * il s'est incarné librement; * et Celui qui est pour nous * est devenu ce qu'il n'était; * sans sortir de sa nature, il prend part * à notre condition humaine. * Dans son désir de compléter * par notre humanité le monde d'en-haut, * le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.
Psaume 50.
Premier canon de la fête, puis les canons des Saints: canon du Protomartyr (t. 5), œuvre de Jean 1e Moine, et canon de saint Théodore (t. 4), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Frère, j'ai composé pour toi ces beaux éloges.
Ode l, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël, * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Venez, formons une couronne de nos chants * en l'honneur d'Etienne le premier martyr * de l'Eglise du Christ, * et nous-mêmes, couronnés par sa grâce, * chantons l'hymne de victoire.
De son Maître portant les doux pensers * et l'humilité qui élève par amour, * Etienne mérita d'être choisi * parmi les Diacres comme le premier * et s'est montré le protecteur des veuves.
Pour seconder les Apôtres du Christ, * tu fus appelé, comme tu le méritais; * ayant servi en fidèle Diacre, * Etienne, couronné déjà de nom, * tu es allé rejoindre le Christ par ton sang.
Toi-même pour les hommes, ô Christ, * ayant assumé de la Vierge l'humanité, * tu fus couvert de langes comme enfant; * couvert de pierres, ton Protomartyr * se dépouilla de l'enveloppe de son corps.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Voyant sur ton visage l'inscription, * les Chérubins s'éloignèrent de l'arbre de vie * et leur flamboyante épée * a tourné le dos dignement, * très-sage Théodore!
Le titre du Christ notre Roi * fut gravé en chef de la Croix; * mais ton titre, Bienheureux, * fut marqué sur ton front * en caractères étincelants.
Le Seigneur fut élevé en croix, * une lance lui perça le côté; * toi, étendu sur le chevalet, * tu souffris les pointes de feu * comme un bélier marqué, toi qu'une onction avait scellé.
Orné d'une sagesse aux multiples dons, * Père Théodore, tu t'opposas brillamment * à celui qui promouvait la pire des hérésies * et par la patience de tes actions * tu foulas aux pieds sa pensée.
Très-sainte Génitrice de Dieu, tu as servi * de demeure à la Sagesse qui dépasse tout savoir, * salut de tout fidèle et seule digne de nos chants, * car tu enfantas pour nous * l'universelle et divine rédemption.
Ode 3, t. 5
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Selon les règles, soldat du Christ, * Etienne, ayant mené le combat * contre les meurtriers de Dieu, * revêtu de sa force invincible, * tu triomphas de l'erreur et du blasphème des impies.
Enflammé par le zèle de l'amour du Christ, * ayant quitté son vêtement pour le combat, * plein de foi, rempli de l'Esprit saint, * le Protomartyr a confirmé pour tous * l'enseignement divin des pêcheurs de Galilée.
Révélateur de la vie de Dieu soustraite à nos regards * et comme oublieux de la vie présente, * le premier Martyr a montré clairement en acte * la triomphante vérité * pour laquelle il a choisi de mourir.
Pour nous le Maître de la vie * par condescendance s'introduit dans la grotte; * quant à Etienne, ce prince des Martyrs, * il quitte l'argile de notre humanité, * poussé par l'amour du Seigneur.
t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
N'ayant rien à opposer, vénérable Père, à tes enseignements, * c'est vers les supplices que se tourna * celui qui était plein de cruauté barbare.
Tu supportas vaillamment * les fouets sur le dos et la poitrine * et sur ta tête les soufflets * en ton amour pour le Christ.
Dans la sagesse de ton esprit * et l'ardeur de tes pensées * tu as confondu l'impie Léon * par tes enseignements sacrés.
Par ta patience qu'on ne put briser * et ton endurance dans le malheur * tu tranchas la furieuse sangsue * avec le glaive de l'Esprit.
Comme l'arche à Bethléem * ô Mère de Dieu, * David t'a vue de ses yeux prophétiques * porteuse de l'enfant divin.
Etendu sur une planche, tu fus marqué, * Théodore, pour t'être prosterné * devant l'image du Christ * et de la Mère de Dieu, * par la cruauté du Thrace et sa barbare effronterie.
Dès ta jeunesse ayant servi le Seigneur * et dans l'ascèse, Bienheureux, * tendu vers lui d'un ferme désir, * c'est dans le sang des Martyrs * que tu reçus nouvelle splendeur.
Comme un soleil resplendissant, * Père théophore, tu t'élanças de l'Orient, * émettant les rayons de ta confession * dans la noblesse de tes sentiments * et ta courageuse opposition.
Béni soit le Verbe Dieu * qui vient à Bethléem en son amour, * Toute-sainte, de tes entrailles inépousées; * implore-le maintenant * de sauver ceux qui se réfugient vers toi.
Ode 5, t. 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »
Comme un Ange il a resplendi, * Christ ami des hommes, ton Protomartyr, * plus haut que les voûtes célestes, * et fut rempli d'ineffable gloire.
Invincible fut la fermeté * du premier Martyr en son zèle divin, * car il s'opposa vaillamment jusqu'au sang * aux meurtriers de notre Dieu.
De sa bouche annonçant Dieu, le Protomartyr * lança une grêle de paroles sur les meurtriers, * mais sous la grêle de pierres qu’ils lui jetaient, * il a reçu la couronne des vainqueurs.
Celui qui est venu de la Mère inépousée, * le premier Martyr a pu le contempler * se tenant avec gloire dans les cieux * près du Père en l'immuable divinité.
t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Demeurant à l'étranger, * en plus de tes souffrances d'expatrié * tu supportas encore celles de l'exil * et, plein de courage, les cruelles prisons.
A présent tu exultes en vérité, * ayant reçu couronne de vainqueur, * en ce jour de joie et de clarté, * la fête du divin Protomartyr.
La foi que tu suivais dès l'enfance, * tu en gardas les principes jusqu'à la fin, * demeurant immuable en cela, * invincible Théodore.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * nous possédons en toi, Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.
Ode 6, t. 5
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »
Etienne, l'illustre prince des Martyrs, * ayant franchi dans la grâce * les limites de l'ordre naturel, * se trouve éclairé par la gloire de Dieu.
Devenu un excellent imitateur, * ô Christ et Seigneur, de ta vénérable Passion, * c'est par des bénédictions * qu'Etienne répond aux meurtriers.
De toute œuvre criminelle garde-nous, * ô Christ, et rends dignes en ton amour * de l'héritage du Protomartyr * les fidèles qui chantent pour toi.
Ta naissance fut le premier fruit, * ô Christ et Seigneur, du salut de l'univers * et le fondement * de la divine confession des Martyrs.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Après la lutte encore couvert de sueur, * tu t'es présenté devant l'Arbitre des combats, * celui qui par son juste jugement * guide l'entière création, * bienheureux Théodore porteur-de-Dieu.
Rien ne put te séparer de l'amour du Christ, * ni les peines infligées à ton corps, * ni la menace de condamnation à mort, * ni tes dons inutilisés, * Théodore bienheureux.
Etant fils de la lumière et du jour, * plein de clarté tu es allé * vers la lumière de Dieu * dans la croissance du jour * et le déclin de la nuit.
Au milieu des épines t'ayant trouvée, * toi seule comme lis de toute pureté, * comme fleur en la vallée, * Génitrice de Dieu, le Verbe, ton Epoux, * s'avance au sortir de ton sein.
Kondakion, t. 3
Hier, le Maître est descendu chez nous à travers la chair, * aujourd'hui c'est de la chair que prend congé le serviteur; * hier en effet le Roi est né selon la chair; * mais aujourd'hui son familier * pour lui est lapidé jusqu'à la mort, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.
Ikos
Comme un astre resplendissant * le Protomartyr Etienne en ce jour a mêlé * sa lumière à celle de la Naissance du Christ, * illuminant de son éclat les confins de l'univers; * du sanhédrin il a flétri la sombre impiété, * réfutant les membres du Conseil par ses sages discours, * lorsque, parcourant les Ecritures sacrées, * il cherchait à leur faire admettre que Jésus, * né de la Vierge, est lui-même Fils de Dieu; * et il confondit leur sacrilège perversité, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.
Synaxaire
Le 27 Décembre, mémoire du saint apôtre, protomartyr et archidiacre Etienne, l'un des sept Diacres.
Je veux te ceindre, en guise de pierres précieuses,
d'une couronne de paroles élogieuses,
Etienne que la Mort de pierre a couronné.
Le vingt-septième jour le ciel lui fut donné.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.
Théodore, partant pour son dernier voyage,
put se vanter d'avoir le plus grand tatouage!
Par leurs saintes prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 5
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comme de fleurs belles et variées, * orné de pierres, Etienne, tu t'offris * au Christ qui donne la vie, * lui chantant: Seigneur, tu es béni.
Acharnée fut l'opposition de Saul * qui maltraita d'abord les serviteurs du Christ, * mais par la suite il conduisit les nations * au Christ pour les siècles.
Grinçant des dents, les impies * s'emparèrent cruellement, comme fauves ravisseurs, * d'Etienne qui chantait divinement: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Etienne, ravi par l'Esprit saint, * tu as contemplé ineffablement le Fils * en compagnie du Père et tu chantais * à la Trinité: Seigneur, tu es béni.
A toi qui te levas de la Vierge pure * comme divin Roi, Etienne offrit sa vie, * te chantant divinement: * Dieu de nos Pètes, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Brûlant de zèle pour la vraie foi * tu pourfendis courageusement * l'erreur de l'hérésie impure, ce fléau, * t'écriant: Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Dieu le Verbe t'a donné * la parole d'un sage, la parole d'un docteur, * pour enseigner les dogmes de la foi, * et la parole de connaissance, à toi qui t'écriais: * Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Surgi du Levant comme un soleil, * tu répandis sur terre la lumière de la foi, * éclairant la vénération de l'image du Christ, * Théodore, par tes enseignements.
Ornée de gloire et de splendeur * dans ton éclat virginal, étant la Mère de Dieu, * tu enfantas en un corps, * puis tu enveloppas de langes * celui qui entoure la terre de nuées.
Ode 8, t. 5
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exalte-le dans tous les siècles. »
Venez, illuminés * mystiquement par la gloire d'Etienne, * chantons au Dieu qui s'incarna pour nous: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ se montre à toi * dans la gloire de son Père et t'annonce clairement * la récompense du combat; et toi de chanter: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Pour toi qui triomphas * de l'erreur impie, Etienne, fut tressée * la couronne du martyre; aussi ru chantais: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
La naissance du Sauveur * et la mémoire du Protomartyr * forment un chœur pour nous; c'est pourquoi * nous louons sans cesse le Seigneur * et l'exaltons dans tous les siècles.
Toi qui enfantes ineffablement le Seigneur * à la parole de Dieu, * demeurant vierge après l'enfantement, * nous tous, les œuvres du Seigneur, nous te bénissons * et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Avec l'assurance d'un lion * ton âme inflexible n'a pas craint * le promoteur de l'hérésie, * Léon, cet éponyme de la fureur; * l'ayant terrifié, tu crias au peuple dans la joie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Doué d'un caractère courageux, * Bienheureux, tu parvins, * par la tempérance, à ton désir, en acquérant * un esprit comblé de sagesse, et tu réglas * tes pensées sur la justice, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le cours impétueux de l'hérésie, * vénérable Père, tu l'asséchas * par tes dispositions et sages déclarations, * faisant échouer les intrigues des impies * et t'écriant: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur.
Ce même Dieu qui au commencement * façonna la nature des humains * l'a revêtue en ce jour dans ton sein pur, * Toute-sainte, en naissant à Bethléem conformément aux prophéties; * aussi, Vierge Marie, divine Epouse, nous te bénissons.
Ode 9, t. 5
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom le Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Etienne, tu surpasses * toute louange codifiée; * à vrai dire, tout discours * est inférieur à ta victoire, * car nul esprit humain ne peut * te tresser de ses éloges * une couronne digne de toi.
Bienheureuse, Etienne, * la parole que tu prononças: * Christ mon Maître, disais-tu, * n'impute pas aux meurtriers leur ignorance, * mais comme Dieu et Créateur * accueille mon esprit * comme un sacrifice d'agréable odeur.
La récompense de tes peines, * tu t'en ceignis la tête en recevant * de la droite du Tout-puissant * la couronne de victoire; * maintenant que tu te tiens près du grand Roi * dans la gloire et la grâce, Bienheureux, * fais que tes chantres aient leur part de salut.
De l'existence temporelle * voici qu'il a reçu commencement, * naissant de la Vierge dans la chair, * le Fils intemporel issu du Père; * tandis qu'Etienne, imitateur du Christ, * hérite maintenant par sa mort * les prémices de la vie éternelle.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Pénétré d'amour divin, tu supportas * plus facilement la durée des persécutions * et, triomphant du cruel persécuteur, * tu as reçu, Père saint, * la couronne des combats.
Tu as trouvé le trésor des cieux * et la demeure qui ne change pas: * plus d'expatriation, d'exil ou de déplacements; * à présent tu goûtes les délices du Paradis, * ayant trouvé la joie éternelle.
Présentant cette hymne au Maître, Bienheureux, * implore-le sans cesse * pour ma faiblesse, notre vie commune, notre fraternité, * afin qu'ensemble ayant vécu * ensemble nous soyons divinisés.
Toi qui en ce jour as enfanté * d'une façon qui dépasse l'esprit et la raison, * ô Vierge, à Bethléem le Verbe Dieu * et l'entouras de langes, en vérité * comme servante de Dieu et divine Mère nous te magnifions.
Exapostilaire (t. 3)
Etienne s'est offert en vivante offrande, * prenant congé de la chair, * à toi le Roi descendu chez nous par la chair * et le Dieu tout-puissant * pour lequel il a mené en toute gloire son combat.
(t. 2)
Celui qui, rempli de la grâce de Dieu * et de sa puissance, faisait des miracles en vérité * réfuta l'assemblée des meurtriers de notre Dieu * tramant de vains complots; * parlant de Dieu, à haute voix Etienne déclara: * A la droite du Père se tient Jésus, je le vois. * Lapidé, il monta vers lui, portant couronne dans les cieux.
Le Verbe partageant avec le Père et l'Esprit * l'éternité, la nature, la royauté, * est mis au monde à présent comme enfant * par la Vierge à Bethléem; * Etienne le Protomartyr, l'ayant clairement annoncé * comme Dieu et Sauveur, * exultant, se laisse lapider * de la main des criminels * et, portant couronne, monte vers lui dans la gloire des cieux.
Laudes, t. 1
Fidèles, tressons pour le premier combattant * avec des fleurs spirituelles sa couronne de vainqueur; * des Martyrs, en effet, il prépara le chemin * et s'écria dans l'allégresse: Voici, * je vois les cieux ouverts * et le Fils de Dieu se tenant * à la droite du Père invisible.
t. 2
Tu t'es revêtu de sainteté, * Etienne, bienheureux compagnon des Anges dans le ciel, * archidiacre et protomartyr; * implore et prie pour nous * le Seigneur et Sauveur, le seul sans péché.
Parmi les Diacres le premier, * tu fus aussi le premier des Martyrs, * Etienne bienheureux; * tu es la route que suivirent les Saints * et tu menas de nombreux Martyrs au Seigneur; * aussi, le ciel s'ouvrit devant toi * et Dieu lui-même t'apparut. * Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
Vénérons comme il se doit * le noble serviteur du Christ Jésus, * Etienne, l'archidiacre et le protomartyr; * car, se tenant au milieu des impies * à la droite du Père il a vu le Fils de Dieu.
t. 4
Glorieux Etienne, citoyen du ciel, * bienheureux serviteur du Christ, * intercède pour nos âmes.
Etienne, splendides prémices des Martyrs, * rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, * opérant parmi le peuple * des miracles et des prodiges étonnants, * fut lapidé par d'injustes mains; * mais comme un Ange il resplendit * et voit ta gloire, Christ incarné pour nous, * à la droite du Tout-puissant; * et par l'Esprit de grâce il est reçu dans les cieux; * c'est pourquoi, demeurant avec les chœurs des Anges, auprès de toi, * Seigneur, il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, * fierté des Apôtres, gloire des Justes et porte des Martyrs, * tu vis les cieux s'ouvrir devant toi sur le stade * et, se tenant à la droite du Père invisible, * tu contemplas le Fils de Dieu; * aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, * dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient et tu disais: * Seigneur, ne leur compte pas ce péché! * Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour * le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: * l'Invisible se laisse voir, * l'Incorporel s'incarne dans un corps; * le Verbe prend l'épaisseur de la chair, * Celui qui est devient ce qu'il n'était, * la Vierge enfante le Créateur du genre humain * dans la grotte comme enfant nouveau-né; * la crèche est l'image du trône des cieux, * les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. * Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, * les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, * et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée * la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.
Apostiches, t. 1
Voyant qu'elle portait dans ses mains * son propre Créateur, la Toute-sainte s'écria: * Fils bien-aimé, comment te vois-je tel un enfant * sans pouvoir saisir ta condescendance infinie? * Je célèbre ta majesté, * je me prosterne devant la tendresse de ton cœur, * puisque pour sauver le monde tu es venu parmi nous.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Réjouis-toi, ô Mère qui me vois * reposer comme un enfant dans tes bras: * je suis venu effacer toute peine qu'Adam * a soufferte en suivant le conseil du serpent perfide * lorsqu'il goûta au fruit de l'arbre défendu * et fut privé des délices du Paradis * et dès lors fut soumis à la poussière du tombeau.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Toi qui précèdes toute perfection, * je te vois comme enfant dans la crèche reposant * et ne puis saisir ce mystère de profondeur ineffable, * disait la jeune Vierge à l'adresse de son Fils; * comment, dépassant la nature et ses lois, * suis-je restée vierge même après l'enfantement? * Quelle louange t'offrir, et comment te glorifier?
Gloire au Père, t. 8
Réjouis-toi dans le Seigneur, Etienne couronné, * imitateur de ton Maître Jésus, * car tu fus aussi le premier des Témoins * du Christ notre Roi; * et l'erreur des impies, * par ton martyre tu en as triomphé; * auprès du Seigneur intercède pour nous.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: * les natures sont renouvelées * et Dieu se fait homme; * il demeure ce qu'il était, * et il assume ce qu'il n'était pas * sans subir ni mélange ni division.
Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.
Mémoire du saint protomartyr et archidiacre Etienne;
et de notre vénérable Père et confesseur Théodore le Marqué,
frère de Théophane l'Hymnographe.
VEPRES
Lucernaire, t. 4
Le cœur illuminé * par la grâce de l'Esprit, * Etienne, tu avais comme l'aspect d'un Ange * par l'éclat intérieur conféré à ton corps * et révélant la splendeur de ton âme à qui te voyait; * tu obtins par elle la lumineuse vision, * lorsque les cieux s'ouvrirent par miracle pour toi, * premier des Martyrs et leur fierté.
La grêle de pierres devint pour toi les degrés * de l'escalier qui mène à la route du ciel; * les gravissant, tu as vu le Seigneur, se tenant à la droite du Père, * de sa droite vivifiante tendre vers toi * la couronne conforme à ton nom; * tu te tiens près de lui en athlète victorieux, * toi le sommet des Martyrs.
Resplendissant par tes miracles, tes prodiges, ton enseignement, * tu as fait pâlir l'assemblée des impies; * entraîné par eux et frappé de pierres, * tu prias pour le pardon des meurtriers, * imitant la parole de ton Sauveur; * alors, tu remis ton esprit * entre ses mains, admirable Etienne.
*
A tes blessures d'expatrié * s'ajoutèrent celles de l'exil * par malveillance de celui qui usurpait le trône impérial, * bouleversait les coutumes de la foi * et renversait l'image sacrée du Sauveur; * mais tu l'as confondu, * par grâce de Dieu, serviteur vénérable du Christ.
Ni les angoisses ni la prison, * ni les ténèbres sans clarté, * ni les blessures ni les coups n'ont pu te séparer de l'amour du Christ, * ni la pénible et longue maladie, * ni la privation de nourriture, Théodore, chantre de Dieu; * imperturbable, tu souffris tant, * prévoyant pour tes peines la récompense d'en haut.
Le juste Arbitre des combats * pour tes peines, ton affliction, * te donna le repos et la joie, * pour ta mise à l'ombre, sa clarté * et pour ce qui fut écrit sur ton visage t'inscrivit au livre de vie; * et tu pris rang dans l'assemblée des premiers-nés * au plus haut des cieux * et tu as rejoint le chœur en fête des Anges, plein de joie.
Gloire au Père, t. 2
Vers le Roi de l'univers, * vers le Maître enfanté sur terre, * Etienne s'avance resplendissant, * orné, non de pierres au grand prix, * mais des vermeilles broderies * de son propre sang. * Amis des Martyrs, approchez, * formons un bouquet de cantiques sacrés * et, la tête couronnée de fleurs, * dans nos hymnes chantons: * Toi dont l'âme a resplendi * de sagesse et de grâce, Protomartyr du Christ notre Dieu, * demande-lui en notre faveur * la paix et la grâce du salut.
Maintenant ...
Etrange merveille, * celle qui s'accomplit en ce jour: * une Vierge met au monde sans dommage pour sa virginité; * le Verbe se fait chair et n'est point séparé de son Père, * les Anges avec les Bergers le glorifient * et nous-mêmes, nous chantons avec eux: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre.
Apostiches, t. 1
Celui dont le Père fait surgir la clarté avant les siècles, * celui qui est toujours dans le sein du Père comme Fils, * celui qui en ces temps, les derniers, * fait de sa Mère un trône en siégeant sur ses bras, * celui devant qui se prosternent maintenant * les Anges, les Mages et les Bergers, * venez, chantons-le.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Nous rassemblant à Bethléem, * fidèles, contemplons * le Créateur de l'univers * dans la crèche où le voici reposant; * voyons aussi les Mages de Chaldée * lui offrir leur triple don comme au Roi et au Dieu * qui passera pour nous trois jours dans la mort.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Quand la Vierge t'enfanta dans la grotte, * les armées des Anges étaient présentes et s'écriaient: * Gloire à toi au plus haut des cieux, * Dieu naissant dans la forme du serviteur * après avoir recréé * le monde dans le sein * de la Vierge inépousée.
Gloire au Père, t. 6
Toi, le premier des Témoins * et des Diacres, Etienne bienheureux, * le plus bel ornement des Martyrs, * la gloire des Justes, la fierté des croyants, * devant le trône du Christ, ce Roi de l'univers, * demande pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée * le pardon de leurs fautes et le royaume des cieux.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel * dansent et jubilent en ce jour, * tandis qu'exulte l'entière création * à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, * car le mensonge des idoles a pris fin, * pour que règne le Christ dans les siècles.
Tropaire, t. 4
Sur ton front tu reçus le diadème royal * à cause des souffrances supportées * pour le Christ notre Dieu, * premier à combattre parmi les Martyrs; * tu confondis l'assemblée des impies, * à la droite du Père tu vis le Sauveur. * Sans cesse prie-le pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * sage Père Théodore, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.
MATINES
Après la lecture du Psautier:
Cathisme I, t. 1
Toi qui sièges au plus haut des cieux * sur un trône flamboyant * avec ton Père sans commencement * et ton Esprit divin, * tu as voulu être enfanté dans la chair * de la Vierge inépousée, Jésus; * c'est pourquoi l'étoile t'a révélé * aux Mages venus de l'Orient. * Gloire à ton excellent dessein, * gloire à ta manifestation, * gloire à ton extrême condescendance envers nous.
Cathisme II, t. 4
Possédant en son cœur * la mystérieuse source de l'Esprit, * le premier Témoin du Christ * confondit en vérité l'arrogance du sanhédrin; * il lui montra le Fils de Dieu * né de la semence de David; * et l'illustre Martyr était rempli * de sagesse et de grâce, l'Ecriture le dit. * Par tes prières sauve ceux qui t'honorent, trois fois bienheureux.
Celui que nul espace ne contient, * comment peut-il être contenu dans le sein? * et celui qui repose dans le sein paternel, * comment une Mère le tient dans ses bras? * Lui seul le sait, il l'a voulu, * tel a été son bon plaisir. * Lui qui est l'Incorporel, * il s'est incarné librement; * et Celui qui est pour nous * est devenu ce qu'il n'était; * sans sortir de sa nature, il prend part * à notre condition humaine. * Dans son désir de compléter * par notre humanité le monde d'en-haut, * le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.
Psaume 50.
Premier canon de la fête, puis les canons des Saints: canon du Protomartyr (t. 5), œuvre de Jean 1e Moine, et canon de saint Théodore (t. 4), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Frère, j'ai composé pour toi ces beaux éloges.
Ode l, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël, * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Venez, formons une couronne de nos chants * en l'honneur d'Etienne le premier martyr * de l'Eglise du Christ, * et nous-mêmes, couronnés par sa grâce, * chantons l'hymne de victoire.
De son Maître portant les doux pensers * et l'humilité qui élève par amour, * Etienne mérita d'être choisi * parmi les Diacres comme le premier * et s'est montré le protecteur des veuves.
Pour seconder les Apôtres du Christ, * tu fus appelé, comme tu le méritais; * ayant servi en fidèle Diacre, * Etienne, couronné déjà de nom, * tu es allé rejoindre le Christ par ton sang.
Toi-même pour les hommes, ô Christ, * ayant assumé de la Vierge l'humanité, * tu fus couvert de langes comme enfant; * couvert de pierres, ton Protomartyr * se dépouilla de l'enveloppe de son corps.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Voyant sur ton visage l'inscription, * les Chérubins s'éloignèrent de l'arbre de vie * et leur flamboyante épée * a tourné le dos dignement, * très-sage Théodore!
Le titre du Christ notre Roi * fut gravé en chef de la Croix; * mais ton titre, Bienheureux, * fut marqué sur ton front * en caractères étincelants.
Le Seigneur fut élevé en croix, * une lance lui perça le côté; * toi, étendu sur le chevalet, * tu souffris les pointes de feu * comme un bélier marqué, toi qu'une onction avait scellé.
Orné d'une sagesse aux multiples dons, * Père Théodore, tu t'opposas brillamment * à celui qui promouvait la pire des hérésies * et par la patience de tes actions * tu foulas aux pieds sa pensée.
Très-sainte Génitrice de Dieu, tu as servi * de demeure à la Sagesse qui dépasse tout savoir, * salut de tout fidèle et seule digne de nos chants, * car tu enfantas pour nous * l'universelle et divine rédemption.
Ode 3, t. 5
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Selon les règles, soldat du Christ, * Etienne, ayant mené le combat * contre les meurtriers de Dieu, * revêtu de sa force invincible, * tu triomphas de l'erreur et du blasphème des impies.
Enflammé par le zèle de l'amour du Christ, * ayant quitté son vêtement pour le combat, * plein de foi, rempli de l'Esprit saint, * le Protomartyr a confirmé pour tous * l'enseignement divin des pêcheurs de Galilée.
Révélateur de la vie de Dieu soustraite à nos regards * et comme oublieux de la vie présente, * le premier Martyr a montré clairement en acte * la triomphante vérité * pour laquelle il a choisi de mourir.
Pour nous le Maître de la vie * par condescendance s'introduit dans la grotte; * quant à Etienne, ce prince des Martyrs, * il quitte l'argile de notre humanité, * poussé par l'amour du Seigneur.
t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
N'ayant rien à opposer, vénérable Père, à tes enseignements, * c'est vers les supplices que se tourna * celui qui était plein de cruauté barbare.
Tu supportas vaillamment * les fouets sur le dos et la poitrine * et sur ta tête les soufflets * en ton amour pour le Christ.
Dans la sagesse de ton esprit * et l'ardeur de tes pensées * tu as confondu l'impie Léon * par tes enseignements sacrés.
Par ta patience qu'on ne put briser * et ton endurance dans le malheur * tu tranchas la furieuse sangsue * avec le glaive de l'Esprit.
Comme l'arche à Bethléem * ô Mère de Dieu, * David t'a vue de ses yeux prophétiques * porteuse de l'enfant divin.
Etendu sur une planche, tu fus marqué, * Théodore, pour t'être prosterné * devant l'image du Christ * et de la Mère de Dieu, * par la cruauté du Thrace et sa barbare effronterie.
Dès ta jeunesse ayant servi le Seigneur * et dans l'ascèse, Bienheureux, * tendu vers lui d'un ferme désir, * c'est dans le sang des Martyrs * que tu reçus nouvelle splendeur.
Comme un soleil resplendissant, * Père théophore, tu t'élanças de l'Orient, * émettant les rayons de ta confession * dans la noblesse de tes sentiments * et ta courageuse opposition.
Béni soit le Verbe Dieu * qui vient à Bethléem en son amour, * Toute-sainte, de tes entrailles inépousées; * implore-le maintenant * de sauver ceux qui se réfugient vers toi.
Ode 5, t. 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »
Comme un Ange il a resplendi, * Christ ami des hommes, ton Protomartyr, * plus haut que les voûtes célestes, * et fut rempli d'ineffable gloire.
Invincible fut la fermeté * du premier Martyr en son zèle divin, * car il s'opposa vaillamment jusqu'au sang * aux meurtriers de notre Dieu.
De sa bouche annonçant Dieu, le Protomartyr * lança une grêle de paroles sur les meurtriers, * mais sous la grêle de pierres qu’ils lui jetaient, * il a reçu la couronne des vainqueurs.
Celui qui est venu de la Mère inépousée, * le premier Martyr a pu le contempler * se tenant avec gloire dans les cieux * près du Père en l'immuable divinité.
t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Demeurant à l'étranger, * en plus de tes souffrances d'expatrié * tu supportas encore celles de l'exil * et, plein de courage, les cruelles prisons.
A présent tu exultes en vérité, * ayant reçu couronne de vainqueur, * en ce jour de joie et de clarté, * la fête du divin Protomartyr.
La foi que tu suivais dès l'enfance, * tu en gardas les principes jusqu'à la fin, * demeurant immuable en cela, * invincible Théodore.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * nous possédons en toi, Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.
Ode 6, t. 5
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »
Etienne, l'illustre prince des Martyrs, * ayant franchi dans la grâce * les limites de l'ordre naturel, * se trouve éclairé par la gloire de Dieu.
Devenu un excellent imitateur, * ô Christ et Seigneur, de ta vénérable Passion, * c'est par des bénédictions * qu'Etienne répond aux meurtriers.
De toute œuvre criminelle garde-nous, * ô Christ, et rends dignes en ton amour * de l'héritage du Protomartyr * les fidèles qui chantent pour toi.
Ta naissance fut le premier fruit, * ô Christ et Seigneur, du salut de l'univers * et le fondement * de la divine confession des Martyrs.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Après la lutte encore couvert de sueur, * tu t'es présenté devant l'Arbitre des combats, * celui qui par son juste jugement * guide l'entière création, * bienheureux Théodore porteur-de-Dieu.
Rien ne put te séparer de l'amour du Christ, * ni les peines infligées à ton corps, * ni la menace de condamnation à mort, * ni tes dons inutilisés, * Théodore bienheureux.
Etant fils de la lumière et du jour, * plein de clarté tu es allé * vers la lumière de Dieu * dans la croissance du jour * et le déclin de la nuit.
Au milieu des épines t'ayant trouvée, * toi seule comme lis de toute pureté, * comme fleur en la vallée, * Génitrice de Dieu, le Verbe, ton Epoux, * s'avance au sortir de ton sein.
Kondakion, t. 3
Hier, le Maître est descendu chez nous à travers la chair, * aujourd'hui c'est de la chair que prend congé le serviteur; * hier en effet le Roi est né selon la chair; * mais aujourd'hui son familier * pour lui est lapidé jusqu'à la mort, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.
Ikos
Comme un astre resplendissant * le Protomartyr Etienne en ce jour a mêlé * sa lumière à celle de la Naissance du Christ, * illuminant de son éclat les confins de l'univers; * du sanhédrin il a flétri la sombre impiété, * réfutant les membres du Conseil par ses sages discours, * lorsque, parcourant les Ecritures sacrées, * il cherchait à leur faire admettre que Jésus, * né de la Vierge, est lui-même Fils de Dieu; * et il confondit leur sacrilège perversité, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.
Synaxaire
Le 27 Décembre, mémoire du saint apôtre, protomartyr et archidiacre Etienne, l'un des sept Diacres.
Je veux te ceindre, en guise de pierres précieuses,
d'une couronne de paroles élogieuses,
Etienne que la Mort de pierre a couronné.
Le vingt-septième jour le ciel lui fut donné.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.
Théodore, partant pour son dernier voyage,
put se vanter d'avoir le plus grand tatouage!
Par leurs saintes prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 5
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comme de fleurs belles et variées, * orné de pierres, Etienne, tu t'offris * au Christ qui donne la vie, * lui chantant: Seigneur, tu es béni.
Acharnée fut l'opposition de Saul * qui maltraita d'abord les serviteurs du Christ, * mais par la suite il conduisit les nations * au Christ pour les siècles.
Grinçant des dents, les impies * s'emparèrent cruellement, comme fauves ravisseurs, * d'Etienne qui chantait divinement: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Etienne, ravi par l'Esprit saint, * tu as contemplé ineffablement le Fils * en compagnie du Père et tu chantais * à la Trinité: Seigneur, tu es béni.
A toi qui te levas de la Vierge pure * comme divin Roi, Etienne offrit sa vie, * te chantant divinement: * Dieu de nos Pètes, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Brûlant de zèle pour la vraie foi * tu pourfendis courageusement * l'erreur de l'hérésie impure, ce fléau, * t'écriant: Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Dieu le Verbe t'a donné * la parole d'un sage, la parole d'un docteur, * pour enseigner les dogmes de la foi, * et la parole de connaissance, à toi qui t'écriais: * Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Surgi du Levant comme un soleil, * tu répandis sur terre la lumière de la foi, * éclairant la vénération de l'image du Christ, * Théodore, par tes enseignements.
Ornée de gloire et de splendeur * dans ton éclat virginal, étant la Mère de Dieu, * tu enfantas en un corps, * puis tu enveloppas de langes * celui qui entoure la terre de nuées.
Ode 8, t. 5
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exalte-le dans tous les siècles. »
Venez, illuminés * mystiquement par la gloire d'Etienne, * chantons au Dieu qui s'incarna pour nous: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ se montre à toi * dans la gloire de son Père et t'annonce clairement * la récompense du combat; et toi de chanter: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Pour toi qui triomphas * de l'erreur impie, Etienne, fut tressée * la couronne du martyre; aussi ru chantais: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
La naissance du Sauveur * et la mémoire du Protomartyr * forment un chœur pour nous; c'est pourquoi * nous louons sans cesse le Seigneur * et l'exaltons dans tous les siècles.
Toi qui enfantes ineffablement le Seigneur * à la parole de Dieu, * demeurant vierge après l'enfantement, * nous tous, les œuvres du Seigneur, nous te bénissons * et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Avec l'assurance d'un lion * ton âme inflexible n'a pas craint * le promoteur de l'hérésie, * Léon, cet éponyme de la fureur; * l'ayant terrifié, tu crias au peuple dans la joie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Doué d'un caractère courageux, * Bienheureux, tu parvins, * par la tempérance, à ton désir, en acquérant * un esprit comblé de sagesse, et tu réglas * tes pensées sur la justice, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le cours impétueux de l'hérésie, * vénérable Père, tu l'asséchas * par tes dispositions et sages déclarations, * faisant échouer les intrigues des impies * et t'écriant: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur.
Ce même Dieu qui au commencement * façonna la nature des humains * l'a revêtue en ce jour dans ton sein pur, * Toute-sainte, en naissant à Bethléem conformément aux prophéties; * aussi, Vierge Marie, divine Epouse, nous te bénissons.
Ode 9, t. 5
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom le Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Etienne, tu surpasses * toute louange codifiée; * à vrai dire, tout discours * est inférieur à ta victoire, * car nul esprit humain ne peut * te tresser de ses éloges * une couronne digne de toi.
Bienheureuse, Etienne, * la parole que tu prononças: * Christ mon Maître, disais-tu, * n'impute pas aux meurtriers leur ignorance, * mais comme Dieu et Créateur * accueille mon esprit * comme un sacrifice d'agréable odeur.
La récompense de tes peines, * tu t'en ceignis la tête en recevant * de la droite du Tout-puissant * la couronne de victoire; * maintenant que tu te tiens près du grand Roi * dans la gloire et la grâce, Bienheureux, * fais que tes chantres aient leur part de salut.
De l'existence temporelle * voici qu'il a reçu commencement, * naissant de la Vierge dans la chair, * le Fils intemporel issu du Père; * tandis qu'Etienne, imitateur du Christ, * hérite maintenant par sa mort * les prémices de la vie éternelle.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Pénétré d'amour divin, tu supportas * plus facilement la durée des persécutions * et, triomphant du cruel persécuteur, * tu as reçu, Père saint, * la couronne des combats.
Tu as trouvé le trésor des cieux * et la demeure qui ne change pas: * plus d'expatriation, d'exil ou de déplacements; * à présent tu goûtes les délices du Paradis, * ayant trouvé la joie éternelle.
Présentant cette hymne au Maître, Bienheureux, * implore-le sans cesse * pour ma faiblesse, notre vie commune, notre fraternité, * afin qu'ensemble ayant vécu * ensemble nous soyons divinisés.
Toi qui en ce jour as enfanté * d'une façon qui dépasse l'esprit et la raison, * ô Vierge, à Bethléem le Verbe Dieu * et l'entouras de langes, en vérité * comme servante de Dieu et divine Mère nous te magnifions.
Exapostilaire (t. 3)
Etienne s'est offert en vivante offrande, * prenant congé de la chair, * à toi le Roi descendu chez nous par la chair * et le Dieu tout-puissant * pour lequel il a mené en toute gloire son combat.
(t. 2)
Celui qui, rempli de la grâce de Dieu * et de sa puissance, faisait des miracles en vérité * réfuta l'assemblée des meurtriers de notre Dieu * tramant de vains complots; * parlant de Dieu, à haute voix Etienne déclara: * A la droite du Père se tient Jésus, je le vois. * Lapidé, il monta vers lui, portant couronne dans les cieux.
Le Verbe partageant avec le Père et l'Esprit * l'éternité, la nature, la royauté, * est mis au monde à présent comme enfant * par la Vierge à Bethléem; * Etienne le Protomartyr, l'ayant clairement annoncé * comme Dieu et Sauveur, * exultant, se laisse lapider * de la main des criminels * et, portant couronne, monte vers lui dans la gloire des cieux.
Laudes, t. 1
Fidèles, tressons pour le premier combattant * avec des fleurs spirituelles sa couronne de vainqueur; * des Martyrs, en effet, il prépara le chemin * et s'écria dans l'allégresse: Voici, * je vois les cieux ouverts * et le Fils de Dieu se tenant * à la droite du Père invisible.
t. 2
Tu t'es revêtu de sainteté, * Etienne, bienheureux compagnon des Anges dans le ciel, * archidiacre et protomartyr; * implore et prie pour nous * le Seigneur et Sauveur, le seul sans péché.
Parmi les Diacres le premier, * tu fus aussi le premier des Martyrs, * Etienne bienheureux; * tu es la route que suivirent les Saints * et tu menas de nombreux Martyrs au Seigneur; * aussi, le ciel s'ouvrit devant toi * et Dieu lui-même t'apparut. * Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
Vénérons comme il se doit * le noble serviteur du Christ Jésus, * Etienne, l'archidiacre et le protomartyr; * car, se tenant au milieu des impies * à la droite du Père il a vu le Fils de Dieu.
t. 4
Glorieux Etienne, citoyen du ciel, * bienheureux serviteur du Christ, * intercède pour nos âmes.
Etienne, splendides prémices des Martyrs, * rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, * opérant parmi le peuple * des miracles et des prodiges étonnants, * fut lapidé par d'injustes mains; * mais comme un Ange il resplendit * et voit ta gloire, Christ incarné pour nous, * à la droite du Tout-puissant; * et par l'Esprit de grâce il est reçu dans les cieux; * c'est pourquoi, demeurant avec les chœurs des Anges, auprès de toi, * Seigneur, il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, * fierté des Apôtres, gloire des Justes et porte des Martyrs, * tu vis les cieux s'ouvrir devant toi sur le stade * et, se tenant à la droite du Père invisible, * tu contemplas le Fils de Dieu; * aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, * dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient et tu disais: * Seigneur, ne leur compte pas ce péché! * Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour * le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: * l'Invisible se laisse voir, * l'Incorporel s'incarne dans un corps; * le Verbe prend l'épaisseur de la chair, * Celui qui est devient ce qu'il n'était, * la Vierge enfante le Créateur du genre humain * dans la grotte comme enfant nouveau-né; * la crèche est l'image du trône des cieux, * les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. * Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, * les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, * et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée * la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.
Apostiches, t. 1
Voyant qu'elle portait dans ses mains * son propre Créateur, la Toute-sainte s'écria: * Fils bien-aimé, comment te vois-je tel un enfant * sans pouvoir saisir ta condescendance infinie? * Je célèbre ta majesté, * je me prosterne devant la tendresse de ton cœur, * puisque pour sauver le monde tu es venu parmi nous.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Réjouis-toi, ô Mère qui me vois * reposer comme un enfant dans tes bras: * je suis venu effacer toute peine qu'Adam * a soufferte en suivant le conseil du serpent perfide * lorsqu'il goûta au fruit de l'arbre défendu * et fut privé des délices du Paradis * et dès lors fut soumis à la poussière du tombeau.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Toi qui précèdes toute perfection, * je te vois comme enfant dans la crèche reposant * et ne puis saisir ce mystère de profondeur ineffable, * disait la jeune Vierge à l'adresse de son Fils; * comment, dépassant la nature et ses lois, * suis-je restée vierge même après l'enfantement? * Quelle louange t'offrir, et comment te glorifier?
Gloire au Père, t. 8
Réjouis-toi dans le Seigneur, Etienne couronné, * imitateur de ton Maître Jésus, * car tu fus aussi le premier des Témoins * du Christ notre Roi; * et l'erreur des impies, * par ton martyre tu en as triomphé; * auprès du Seigneur intercède pour nous.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: * les natures sont renouvelées * et Dieu se fait homme; * il demeure ce qu'il était, * et il assume ce qu'il n'était pas * sans subir ni mélange ni division.
Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.