30 mars
Publié : mer. 23 janv. 2008 10:59
30 MARS
Mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Sans cesse, vénérable Père, saint Jean, / tu chantas à pleine voix les louanges de Dieu, / méditant ses paroles inspirées / pour les faire fructifier sagement; / et, devenu riche de la grâce d'en-haut, / tu méritas la béatitude sans fin.
Par les flots de tes larmes, illustre Père, saint Jean, / ton âme fut purifiée / et par tes veilles de toute la nuit / tu as trouvé grâce auprès de Dieu, / tu es monté vers son amour, / Père bienheureux, vers le charme de sa beauté; / et maintenant tu en jouis, dans l'allégresse sans fin.
Sur les ailes de l'esprit, vénérable Père, saint Jean, / vers Dieu tu es monté par la foi, / abandonnant le désordre de ce monde agité; / prenant ta croix, tu as suivi le Christ, / maîtrisant sous le frein de l'ascèse les élans de ton corps / par la force qui émane du saint Esprit.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout coeur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et ter- rible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de l'éternelle félicité.
Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, / ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur corruptible condition / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?
Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père, saint Jean, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
MATINES
Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: L'échelle des vertus, ce fut toi, Bienheureux, et dans les théotokia: Clément.
Ode 1, t. 1
«Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Ayant sagement renoncé aux choses d'ici-bas, / tu as reçu en échange, bienheureux Jean, / celles d'en-haut; c'est pourquoi tu nous apprends / que la fuite du monde, c'est l'intimité avec Dieu.
Par ton ardeur ayant fait cesser le mal de la faim, / tu arrêtas le prince des passions / avec le lasso de tes combats et tu reçus / la récompense des impassibles, la couronne donnée par Dieu.
Ayant conçu des sentiments angéliques, / tu rompis avec le monde en t'éloignant / des choses terrestres et corruptibles, Sage-en-Dieu; / c'est pourquoi tu mènes la vie incorruptible dans les parvis célestes.
Ayant composé pour les obéissants, / bienheureux Père Jean, un long traité, / tu les as hissés par tes enseignements / depuis la terre jusqu'en l'immortelle longévité.
L'Église enseigne ton enfantement, / virginale et divine Epouse, selon la vraie foi / en paroles et par des actes sacrés, / puisqu'elle se prosterne devant les traits de ton Fils.
Ode 2
«Voyez et contemplez: je suis le même Dieu / qui de la servitude tira le peuple d'Israël / en donnant l'ordre à Moïse / de le guider dans le désert, / et c'est par la force de mon bras / que ce peuple fut sauvé. »
Ayant purifié complètement / dans le bain du repentir / ton vêtement baptismal terni par le péché, / tu déclaras, bienheureux Jean, / que la pénitence est vraiment / un second baptême sacré.
Avec le souvenir de la mort / comme avec un glaive tu fis périr / cette mort qu'est le péché / et tu fus comblé de charismes divins; / aussi par des paroles immortelles guides-tu / tous les hommes vers l'immortalité.
Dans les flots de la componction, / cette source de joie, / ayant lavé ton âme de toute impureté, / tu retrouvas la beauté originelle; / à tous tu enseignas le don des pleurs / plutôt que de pleurer dans la mort.
Vierge Mère de Dieu, / tu as enfanté le Verbe sans commencement / qu'avant les siècles le Père a engendré / comme Fils coéternel et consubstantiel; / devant ses deux naissances me prosternant, / je vénère les traits de sa chair.
Ode 3
«La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Église, / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »
L'absence de colère fut pour toi / comme un agréable encens, pour éloigner / du fond de ton âme la mauvaise odeur de l'emportement; / admirable Père, désormais / demande au Rédempteur / de nous remettre nos péchés.
Au feu de la charité chrétienne ayant brûlé / l'esprit de rancune, Bienheureux, / tu rayonnas d’amour fraternel / et montras à tout fidèle clairement / la voie qui mène droit vers le salut: / l'absence de ressentiment.
Du ciel tu as reçu le don / de la vie ascétique; c'est pourquoi / tu fermas les lèvres des médisants / par tes sages enseignements / qui nous guident sur le chemin des vertus: / puissions-nous être dignes de le trouver!
Le Prophète a chanté jadis / que tu enfanterais dans la virginité / l'Intemporel soumis au temps, / ineffablement l'Un de la Trinité, le Christ notre Dieu; / prie-le donc, ô Vierge immaculée / de faire grâce aux chantres de ton nom.
Cathisme, t. 4
Ayant solidement fixé les vertus / comme degrés vers le ciel, / tu montas, dans la piété, / vers l'immensité de la contemplation; / toi qui mis au pilori les embûches des démons, / tu gardes tous les hommes de leurs méfaits; / Jean Climaque, échelle des vertus, / intercède auprès du Christ, / vénérable Père, pour le salut du genre humain.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.
Ode 4
«Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Par le jeûne ayant freiné les impulsions de la langue, Père saint, / dans le calme tu menas ta vie; / car, ayant perçu la bonne odeur du feu divin, / tu as fui le bavardage, cette fumée du péché, / pour servir Dieu en toute pureté.
Ayant comblé ton âme de suave sincérité, / du mensonge tu as fui l'amère volupté; / puis à l'ascèse divine ayant asservi / ceux que tenaient en servitude les démons, / tu fus un infaillible guide pour les moines, saint Jean.
Ayant serré la sangle de l'ascèse solidement, / tu mis fin au relâchement de l'acédie; / toi qui fis périr sous la lance de ton ardeur, / Père saint, la force de l'inertie, / par tes prières obtiens-nous la grâce de Dieu.
Bienheureux le peuple jugé digne d'honorer, / Vierge pure, ton enfantement divin / selon la doctrine orthodoxe fidèlement / et par des actes conformes à la vérité, / lorsqu'il représente en images l'incarnation de ton Fils.
Ode 5
Tu es le buisson que Moïse vit
«Entouré par la nuit et les ténèbres du péché, / j'invoque ta miséricorde, Sauveur: / fais lever sur moi l'aurore du repentir, / avant que ne m'atteigne la mortobscure, / ô Christ, ma lumière et ma vie. »
Au festin de la tempérance ayant reçu ton esprit, / tu n'as pas adonné tes lèvres aux nourritures du plaisir, / mais tu pendis les passions au nœud coulant de la faim / et tu couvris de honte les démons: / qui réprime la gourmandise met à mort les voluptés.
Détestant la débauche, tu aimas la pureté; / et, dans la lumière de la fidèle confession, / tu échappas aux ténèbres des passions; / car celui qui veut purifier son corps et son esprit / triomphera de ce que dissimule l'obscurité.
D'esprit, d'âme et de corps servant la Trinité, / tu rejetas l'avarice, qui est idolâtrie, / te privant du nécessaire et pratiquant la charité; / ainsi tu devins un ami de la pauvreté, / en véritable ami de Dieu.
Ayant rejeté le fardeau de la matière loin de toi, / tu t'envolas vers les cieux immatériels / sur les ailes de la pauvreté; / en sa présence avec les Anges désormais, / demande au Christ pour nos âmes le pardon.
Ils nous ont pris en haine et furent maudits, / ceux qui n'ont pas voulu se prosterner / devant ton Image et celle de ton Fils, / Mère toujours-vierge, car ils n'ont pas suivi / les enseignements divins que les Pères tenaient du ciel.
Ode 6
«Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Par la force de la sobriété et l'exercice de l'oraison, / de ton âme courageusement / tu chassas l'indolence des passions / et devins tout à fait sobre, Père saint.
Par ta prière qui ne dormait pas / ayant soumis l'hostile ami du sommeil, / tu devins un pasteur vigilant / pour le troupeau du Christ et le flambeau des Docteurs.
Ayant purifié le regard de ton esprit / et servant le Christ sans t'adonner au sommeil, / tu contemplas d'avance la splendeur divine / de la vie bienheureuse et ses délices sans fin.
Sur le roulis de l'incroyance aux flots amers, / les impies sont chavirés de constater / que les orthodoxes pieusement / baisent ton Image, ô Vierge immaculée.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.
Kondakion, t. 1
Toi qui nous offres comme impérissables fruits / les enseignements de ton livre, Père saint, / tu adoucis les cœurs des fidèles s'en approchant / avec sobriété, bienheureux Jean; / il est vraiment l'échelle conduisant / de terre vers l'immortelle gloire des cieux / les âmes de ceux qui te vénèrent fidèlement.
Synaxaire
Le 30 Mars, mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
Ayant solidement sur l'échelle, Climaque,
disposé tes vertus comme autant de degrés,
tu gagnas, en montant, l'état paradisiaque.
Le trente, de ce monde, Jean, tu émigrais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Sous le glaive de ta noble ardeur / ayant abattu le spectre de la vile peur, / tu résistas, au point de t'en faire redouter, / à tous les esprits impurs, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Pour suivre la loi du Christ divinement, / tu foulas aux pieds la vaine gloire bien nommée, / supportant fermement les peines de l'ascèse / pour le seul Dieu qui voit dans le secret / et donne les récompenses au grand jour.
Ayant engagé le combat / contre les phalanges des ennemis invisibles, / tu en triomphas en humble de cœur, / vulnérant l'ennemi superbe et fanfaron / par tes pensées d'humilité.
Vénérant l'union des natures en ton incarnation, / je me prosterne, comme il convient à la divinité, / devant les traits de ton humanité; / car, étant le Dieu d'avant les siècles, de la Vierge tu t'incarnas / sans confondre les natures, mais en possédant la perfection respective.
Ode 8
«Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans les siècles »
Par la simplicité de tes mœurs / ayant fait cesser totalement la dissimulation / et comme une importune l'ayant chassée, / tu as mérité de demeurer, / pour la douceur avec laquelle tu vécus, / sur la terre des humbles, saint Jean.
Pour modèle tu nous as donné / la divine humilité, / mère et gardienne de toutes les vertus; / car en sage constructeur / tu as fixé solidement / la base de la divine montée.
A la grâce de l'Esprit / manifestement tu communias / et nous comblas tous de la divine clarté, / nous enseignant par tes discours / et nous montrant par tes actions / la faculté de bien discerner.
Aveugles, ne vous méprenez pas: / je ne dessine point la divinité, / puisqu'elle est invisible, sans forme et sans contours, / mais je dépeins l'image de la chair / pour me prosterner devant le modèle et glorifier / avec foi la Vierge qui l'enfanta.
Ode 9
«La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
Comme un ange étant monté vers l'immatériel, / tu as saisi l'immensité de la contemplation; / et recevant la grâce de l'Esprit divin / par ta prière continue, / tu méritas de voir clairement / par avance les biens à venir.
Ayant consumé toute préoccupation matérielle / par la flamme de l'oraison, / tu parus tout flamboyant, / vénérable Père Jean; / et dans l'extase de la contemplation, / tu devins tout autre, merveilleuse aliénation!
Par ton ascèse ayant mis à mort les passions, / vénérable Père, tu montas vers la perfection / de l'impassible condition; / intercède auprès du Christ désormais / pour la paix du monde entier / et le salut de nos âmes te vénérant.
Ayant pris force en la foi / et t'élevant sur les ailes de la charité, / tu gravis l'échelle des vertus / et progressas dans l'amour du Christ; / en cela consiste, en effet, / l'accomplissement de tout désir.
La merveille de ton enfantement, / Vierge pure, nous la baisons / sur les images de nos parois; / ce n'est pas l'œuvre ou la forme que nous vénérons, / mais confessant ce qu'elles représentent véritablement, / nous y trouvons en plénitude la vraie foi.
Photagogikon du ton occurrent.
Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé
Mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Sans cesse, vénérable Père, saint Jean, / tu chantas à pleine voix les louanges de Dieu, / méditant ses paroles inspirées / pour les faire fructifier sagement; / et, devenu riche de la grâce d'en-haut, / tu méritas la béatitude sans fin.
Par les flots de tes larmes, illustre Père, saint Jean, / ton âme fut purifiée / et par tes veilles de toute la nuit / tu as trouvé grâce auprès de Dieu, / tu es monté vers son amour, / Père bienheureux, vers le charme de sa beauté; / et maintenant tu en jouis, dans l'allégresse sans fin.
Sur les ailes de l'esprit, vénérable Père, saint Jean, / vers Dieu tu es monté par la foi, / abandonnant le désordre de ce monde agité; / prenant ta croix, tu as suivi le Christ, / maîtrisant sous le frein de l'ascèse les élans de ton corps / par la force qui émane du saint Esprit.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout coeur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et ter- rible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de l'éternelle félicité.
Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, / ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur corruptible condition / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?
Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père, saint Jean, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
MATINES
Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: L'échelle des vertus, ce fut toi, Bienheureux, et dans les théotokia: Clément.
Ode 1, t. 1
«Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Ayant sagement renoncé aux choses d'ici-bas, / tu as reçu en échange, bienheureux Jean, / celles d'en-haut; c'est pourquoi tu nous apprends / que la fuite du monde, c'est l'intimité avec Dieu.
Par ton ardeur ayant fait cesser le mal de la faim, / tu arrêtas le prince des passions / avec le lasso de tes combats et tu reçus / la récompense des impassibles, la couronne donnée par Dieu.
Ayant conçu des sentiments angéliques, / tu rompis avec le monde en t'éloignant / des choses terrestres et corruptibles, Sage-en-Dieu; / c'est pourquoi tu mènes la vie incorruptible dans les parvis célestes.
Ayant composé pour les obéissants, / bienheureux Père Jean, un long traité, / tu les as hissés par tes enseignements / depuis la terre jusqu'en l'immortelle longévité.
L'Église enseigne ton enfantement, / virginale et divine Epouse, selon la vraie foi / en paroles et par des actes sacrés, / puisqu'elle se prosterne devant les traits de ton Fils.
Ode 2
«Voyez et contemplez: je suis le même Dieu / qui de la servitude tira le peuple d'Israël / en donnant l'ordre à Moïse / de le guider dans le désert, / et c'est par la force de mon bras / que ce peuple fut sauvé. »
Ayant purifié complètement / dans le bain du repentir / ton vêtement baptismal terni par le péché, / tu déclaras, bienheureux Jean, / que la pénitence est vraiment / un second baptême sacré.
Avec le souvenir de la mort / comme avec un glaive tu fis périr / cette mort qu'est le péché / et tu fus comblé de charismes divins; / aussi par des paroles immortelles guides-tu / tous les hommes vers l'immortalité.
Dans les flots de la componction, / cette source de joie, / ayant lavé ton âme de toute impureté, / tu retrouvas la beauté originelle; / à tous tu enseignas le don des pleurs / plutôt que de pleurer dans la mort.
Vierge Mère de Dieu, / tu as enfanté le Verbe sans commencement / qu'avant les siècles le Père a engendré / comme Fils coéternel et consubstantiel; / devant ses deux naissances me prosternant, / je vénère les traits de sa chair.
Ode 3
«La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Église, / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »
L'absence de colère fut pour toi / comme un agréable encens, pour éloigner / du fond de ton âme la mauvaise odeur de l'emportement; / admirable Père, désormais / demande au Rédempteur / de nous remettre nos péchés.
Au feu de la charité chrétienne ayant brûlé / l'esprit de rancune, Bienheureux, / tu rayonnas d’amour fraternel / et montras à tout fidèle clairement / la voie qui mène droit vers le salut: / l'absence de ressentiment.
Du ciel tu as reçu le don / de la vie ascétique; c'est pourquoi / tu fermas les lèvres des médisants / par tes sages enseignements / qui nous guident sur le chemin des vertus: / puissions-nous être dignes de le trouver!
Le Prophète a chanté jadis / que tu enfanterais dans la virginité / l'Intemporel soumis au temps, / ineffablement l'Un de la Trinité, le Christ notre Dieu; / prie-le donc, ô Vierge immaculée / de faire grâce aux chantres de ton nom.
Cathisme, t. 4
Ayant solidement fixé les vertus / comme degrés vers le ciel, / tu montas, dans la piété, / vers l'immensité de la contemplation; / toi qui mis au pilori les embûches des démons, / tu gardes tous les hommes de leurs méfaits; / Jean Climaque, échelle des vertus, / intercède auprès du Christ, / vénérable Père, pour le salut du genre humain.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.
Ode 4
«Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Par le jeûne ayant freiné les impulsions de la langue, Père saint, / dans le calme tu menas ta vie; / car, ayant perçu la bonne odeur du feu divin, / tu as fui le bavardage, cette fumée du péché, / pour servir Dieu en toute pureté.
Ayant comblé ton âme de suave sincérité, / du mensonge tu as fui l'amère volupté; / puis à l'ascèse divine ayant asservi / ceux que tenaient en servitude les démons, / tu fus un infaillible guide pour les moines, saint Jean.
Ayant serré la sangle de l'ascèse solidement, / tu mis fin au relâchement de l'acédie; / toi qui fis périr sous la lance de ton ardeur, / Père saint, la force de l'inertie, / par tes prières obtiens-nous la grâce de Dieu.
Bienheureux le peuple jugé digne d'honorer, / Vierge pure, ton enfantement divin / selon la doctrine orthodoxe fidèlement / et par des actes conformes à la vérité, / lorsqu'il représente en images l'incarnation de ton Fils.
Ode 5
Tu es le buisson que Moïse vit
«Entouré par la nuit et les ténèbres du péché, / j'invoque ta miséricorde, Sauveur: / fais lever sur moi l'aurore du repentir, / avant que ne m'atteigne la mortobscure, / ô Christ, ma lumière et ma vie. »
Au festin de la tempérance ayant reçu ton esprit, / tu n'as pas adonné tes lèvres aux nourritures du plaisir, / mais tu pendis les passions au nœud coulant de la faim / et tu couvris de honte les démons: / qui réprime la gourmandise met à mort les voluptés.
Détestant la débauche, tu aimas la pureté; / et, dans la lumière de la fidèle confession, / tu échappas aux ténèbres des passions; / car celui qui veut purifier son corps et son esprit / triomphera de ce que dissimule l'obscurité.
D'esprit, d'âme et de corps servant la Trinité, / tu rejetas l'avarice, qui est idolâtrie, / te privant du nécessaire et pratiquant la charité; / ainsi tu devins un ami de la pauvreté, / en véritable ami de Dieu.
Ayant rejeté le fardeau de la matière loin de toi, / tu t'envolas vers les cieux immatériels / sur les ailes de la pauvreté; / en sa présence avec les Anges désormais, / demande au Christ pour nos âmes le pardon.
Ils nous ont pris en haine et furent maudits, / ceux qui n'ont pas voulu se prosterner / devant ton Image et celle de ton Fils, / Mère toujours-vierge, car ils n'ont pas suivi / les enseignements divins que les Pères tenaient du ciel.
Ode 6
«Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Par la force de la sobriété et l'exercice de l'oraison, / de ton âme courageusement / tu chassas l'indolence des passions / et devins tout à fait sobre, Père saint.
Par ta prière qui ne dormait pas / ayant soumis l'hostile ami du sommeil, / tu devins un pasteur vigilant / pour le troupeau du Christ et le flambeau des Docteurs.
Ayant purifié le regard de ton esprit / et servant le Christ sans t'adonner au sommeil, / tu contemplas d'avance la splendeur divine / de la vie bienheureuse et ses délices sans fin.
Sur le roulis de l'incroyance aux flots amers, / les impies sont chavirés de constater / que les orthodoxes pieusement / baisent ton Image, ô Vierge immaculée.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.
Kondakion, t. 1
Toi qui nous offres comme impérissables fruits / les enseignements de ton livre, Père saint, / tu adoucis les cœurs des fidèles s'en approchant / avec sobriété, bienheureux Jean; / il est vraiment l'échelle conduisant / de terre vers l'immortelle gloire des cieux / les âmes de ceux qui te vénèrent fidèlement.
Synaxaire
Le 30 Mars, mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
Ayant solidement sur l'échelle, Climaque,
disposé tes vertus comme autant de degrés,
tu gagnas, en montant, l'état paradisiaque.
Le trente, de ce monde, Jean, tu émigrais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Sous le glaive de ta noble ardeur / ayant abattu le spectre de la vile peur, / tu résistas, au point de t'en faire redouter, / à tous les esprits impurs, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Pour suivre la loi du Christ divinement, / tu foulas aux pieds la vaine gloire bien nommée, / supportant fermement les peines de l'ascèse / pour le seul Dieu qui voit dans le secret / et donne les récompenses au grand jour.
Ayant engagé le combat / contre les phalanges des ennemis invisibles, / tu en triomphas en humble de cœur, / vulnérant l'ennemi superbe et fanfaron / par tes pensées d'humilité.
Vénérant l'union des natures en ton incarnation, / je me prosterne, comme il convient à la divinité, / devant les traits de ton humanité; / car, étant le Dieu d'avant les siècles, de la Vierge tu t'incarnas / sans confondre les natures, mais en possédant la perfection respective.
Ode 8
«Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans les siècles »
Par la simplicité de tes mœurs / ayant fait cesser totalement la dissimulation / et comme une importune l'ayant chassée, / tu as mérité de demeurer, / pour la douceur avec laquelle tu vécus, / sur la terre des humbles, saint Jean.
Pour modèle tu nous as donné / la divine humilité, / mère et gardienne de toutes les vertus; / car en sage constructeur / tu as fixé solidement / la base de la divine montée.
A la grâce de l'Esprit / manifestement tu communias / et nous comblas tous de la divine clarté, / nous enseignant par tes discours / et nous montrant par tes actions / la faculté de bien discerner.
Aveugles, ne vous méprenez pas: / je ne dessine point la divinité, / puisqu'elle est invisible, sans forme et sans contours, / mais je dépeins l'image de la chair / pour me prosterner devant le modèle et glorifier / avec foi la Vierge qui l'enfanta.
Ode 9
«La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
Comme un ange étant monté vers l'immatériel, / tu as saisi l'immensité de la contemplation; / et recevant la grâce de l'Esprit divin / par ta prière continue, / tu méritas de voir clairement / par avance les biens à venir.
Ayant consumé toute préoccupation matérielle / par la flamme de l'oraison, / tu parus tout flamboyant, / vénérable Père Jean; / et dans l'extase de la contemplation, / tu devins tout autre, merveilleuse aliénation!
Par ton ascèse ayant mis à mort les passions, / vénérable Père, tu montas vers la perfection / de l'impassible condition; / intercède auprès du Christ désormais / pour la paix du monde entier / et le salut de nos âmes te vénérant.
Ayant pris force en la foi / et t'élevant sur les ailes de la charité, / tu gravis l'échelle des vertus / et progressas dans l'amour du Christ; / en cela consiste, en effet, / l'accomplissement de tout désir.
La merveille de ton enfantement, / Vierge pure, nous la baisons / sur les images de nos parois; / ce n'est pas l'œuvre ou la forme que nous vénérons, / mais confessant ce qu'elles représentent véritablement, / nous y trouvons en plénitude la vraie foi.
Photagogikon du ton occurrent.
Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé