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30 mars

Publié : mer. 23 janv. 2008 10:59
par Monique
30 MARS

Mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Sans cesse, vénérable Père, saint Jean, / tu chantas à pleine voix les louanges de Dieu, / méditant ses paroles inspirées / pour les faire fructifier sagement; / et, devenu riche de la grâce d'en-haut, / tu méritas la béatitude sans fin.

Par les flots de tes larmes, illustre Père, saint Jean, / ton âme fut purifiée / et par tes veilles de toute la nuit / tu as trouvé grâce auprès de Dieu, / tu es monté vers son amour, / Père bienheureux, vers le charme de sa beauté; / et maintenant tu en jouis, dans l'allégresse sans fin.

Sur les ailes de l'esprit, vénérable Père, saint Jean, / vers Dieu tu es monté par la foi, / abandonnant le désordre de ce monde agité; / prenant ta croix, tu as suivi le Christ, / maîtrisant sous le frein de l'ascèse les élans de ton corps / par la force qui émane du saint Esprit.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout coeur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et ter- rible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de l'éternelle félicité.

Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, / ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur corruptible condition / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?


Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père, saint Jean, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.



MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: L'échelle des vertus, ce fut toi, Bienheureux, et dans les théotokia: Clément.

Ode 1, t. 1
«Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »

Ayant sagement renoncé aux choses d'ici-bas, / tu as reçu en échange, bienheureux Jean, / celles d'en-haut; c'est pourquoi tu nous apprends / que la fuite du monde, c'est l'intimité avec Dieu.

Par ton ardeur ayant fait cesser le mal de la faim, / tu arrêtas le prince des passions / avec le lasso de tes combats et tu reçus / la récompense des impassibles, la couronne donnée par Dieu.

Ayant conçu des sentiments angéliques, / tu rompis avec le monde en t'éloignant / des choses terrestres et corruptibles, Sage-en-Dieu; / c'est pourquoi tu mènes la vie incorruptible dans les parvis célestes.

Ayant composé pour les obéissants, / bienheureux Père Jean, un long traité, / tu les as hissés par tes enseignements / depuis la terre jusqu'en l'immortelle longévité.

L'Église enseigne ton enfantement, / virginale et divine Epouse, selon la vraie foi / en paroles et par des actes sacrés, / puisqu'elle se prosterne devant les traits de ton Fils.


Ode 2
«Voyez et contemplez: je suis le même Dieu / qui de la servitude tira le peuple d'Israël / en donnant l'ordre à Moïse / de le guider dans le désert, / et c'est par la force de mon bras / que ce peuple fut sauvé. »

Ayant purifié complètement / dans le bain du repentir / ton vêtement baptismal terni par le péché, / tu déclaras, bienheureux Jean, / que la pénitence est vraiment / un second baptême sacré.

Avec le souvenir de la mort / comme avec un glaive tu fis périr / cette mort qu'est le péché / et tu fus comblé de charismes divins; / aussi par des paroles immortelles guides-tu / tous les hommes vers l'immortalité.

Dans les flots de la componction, / cette source de joie, / ayant lavé ton âme de toute impureté, / tu retrouvas la beauté originelle; / à tous tu enseignas le don des pleurs / plutôt que de pleurer dans la mort.

Vierge Mère de Dieu, / tu as enfanté le Verbe sans commencement / qu'avant les siècles le Père a engendré / comme Fils coéternel et consubstantiel; / devant ses deux naissances me prosternant, / je vénère les traits de sa chair.


Ode 3
«La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Église, / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »

L'absence de colère fut pour toi / comme un agréable encens, pour éloigner / du fond de ton âme la mauvaise odeur de l'emportement; / admirable Père, désormais / demande au Rédempteur / de nous remettre nos péchés.

Au feu de la charité chrétienne ayant brûlé / l'esprit de rancune, Bienheureux, / tu rayonnas d’amour fraternel / et montras à tout fidèle clairement / la voie qui mène droit vers le salut: / l'absence de ressentiment.

Du ciel tu as reçu le don / de la vie ascétique; c'est pourquoi / tu fermas les lèvres des médisants / par tes sages enseignements / qui nous guident sur le chemin des vertus: / puissions-nous être dignes de le trouver!

Le Prophète a chanté jadis / que tu enfanterais dans la virginité / l'Intemporel soumis au temps, / ineffablement l'Un de la Trinité, le Christ notre Dieu; / prie-le donc, ô Vierge immaculée / de faire grâce aux chantres de ton nom.


Cathisme, t. 4
Ayant solidement fixé les vertus / comme degrés vers le ciel, / tu montas, dans la piété, / vers l'immensité de la contemplation; / toi qui mis au pilori les embûches des démons, / tu gardes tous les hommes de leurs méfaits; / Jean Climaque, échelle des vertus, / intercède auprès du Christ, / vénérable Père, pour le salut du genre humain.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.


Ode 4
«Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »

Par le jeûne ayant freiné les impulsions de la langue, Père saint, / dans le calme tu menas ta vie; / car, ayant perçu la bonne odeur du feu divin, / tu as fui le bavardage, cette fumée du péché, / pour servir Dieu en toute pureté.

Ayant comblé ton âme de suave sincérité, / du mensonge tu as fui l'amère volupté; / puis à l'ascèse divine ayant asservi / ceux que tenaient en servitude les démons, / tu fus un infaillible guide pour les moines, saint Jean.

Ayant serré la sangle de l'ascèse solidement, / tu mis fin au relâchement de l'acédie; / toi qui fis périr sous la lance de ton ardeur, / Père saint, la force de l'inertie, / par tes prières obtiens-nous la grâce de Dieu.

Bienheureux le peuple jugé digne d'honorer, / Vierge pure, ton enfantement divin / selon la doctrine orthodoxe fidèlement / et par des actes conformes à la vérité, / lorsqu'il représente en images l'incarnation de ton Fils.


Ode 5
Tu es le buisson que Moïse vit
«Entouré par la nuit et les ténèbres du péché, / j'invoque ta miséricorde, Sauveur: / fais lever sur moi l'aurore du repentir, / avant que ne m'atteigne la mortobscure, / ô Christ, ma lumière et ma vie. »

Au festin de la tempérance ayant reçu ton esprit, / tu n'as pas adonné tes lèvres aux nourritures du plaisir, / mais tu pendis les passions au nœud coulant de la faim / et tu couvris de honte les démons: / qui réprime la gourmandise met à mort les voluptés.

Détestant la débauche, tu aimas la pureté; / et, dans la lumière de la fidèle confession, / tu échappas aux ténèbres des passions; / car celui qui veut purifier son corps et son esprit / triomphera de ce que dissimule l'obscurité.

D'esprit, d'âme et de corps servant la Trinité, / tu rejetas l'avarice, qui est idolâtrie, / te privant du nécessaire et pratiquant la charité; / ainsi tu devins un ami de la pauvreté, / en véritable ami de Dieu.

Ayant rejeté le fardeau de la matière loin de toi, / tu t'envolas vers les cieux immatériels / sur les ailes de la pauvreté; / en sa présence avec les Anges désormais, / demande au Christ pour nos âmes le pardon.

Ils nous ont pris en haine et furent maudits, / ceux qui n'ont pas voulu se prosterner / devant ton Image et celle de ton Fils, / Mère toujours-vierge, car ils n'ont pas suivi / les enseignements divins que les Pères tenaient du ciel.


Ode 6
«Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »

Par la force de la sobriété et l'exercice de l'oraison, / de ton âme courageusement / tu chassas l'indolence des passions / et devins tout à fait sobre, Père saint.

Par ta prière qui ne dormait pas / ayant soumis l'hostile ami du sommeil, / tu devins un pasteur vigilant / pour le troupeau du Christ et le flambeau des Docteurs.

Ayant purifié le regard de ton esprit / et servant le Christ sans t'adonner au sommeil, / tu contemplas d'avance la splendeur divine / de la vie bienheureuse et ses délices sans fin.

Sur le roulis de l'incroyance aux flots amers, / les impies sont chavirés de constater / que les orthodoxes pieusement / baisent ton Image, ô Vierge immaculée.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
Toi qui nous offres comme impérissables fruits / les enseignements de ton livre, Père saint, / tu adoucis les cœurs des fidèles s'en approchant / avec sobriété, bienheureux Jean; / il est vraiment l'échelle conduisant / de terre vers l'immortelle gloire des cieux / les âmes de ceux qui te vénèrent fidèlement.

Synaxaire
Le 30 Mars, mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
Ayant solidement sur l'échelle, Climaque,
disposé tes vertus comme autant de degrés,
tu gagnas, en montant, l'état paradisiaque.
Le trente, de ce monde, Jean, tu émigrais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Sous le glaive de ta noble ardeur / ayant abattu le spectre de la vile peur, / tu résistas, au point de t'en faire redouter, / à tous les esprits impurs, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.

Pour suivre la loi du Christ divinement, / tu foulas aux pieds la vaine gloire bien nommée, / supportant fermement les peines de l'ascèse / pour le seul Dieu qui voit dans le secret / et donne les récompenses au grand jour.

Ayant engagé le combat / contre les phalanges des ennemis invisibles, / tu en triomphas en humble de cœur, / vulnérant l'ennemi superbe et fanfaron / par tes pensées d'humilité.

Vénérant l'union des natures en ton incarnation, / je me prosterne, comme il convient à la divinité, / devant les traits de ton humanité; / car, étant le Dieu d'avant les siècles, de la Vierge tu t'incarnas / sans confondre les natures, mais en possédant la perfection respective.


Ode 8
«Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans les siècles »

Par la simplicité de tes mœurs / ayant fait cesser totalement la dissimulation / et comme une importune l'ayant chassée, / tu as mérité de demeurer, / pour la douceur avec laquelle tu vécus, / sur la terre des humbles, saint Jean.

Pour modèle tu nous as donné / la divine humilité, / mère et gardienne de toutes les vertus; / car en sage constructeur / tu as fixé solidement / la base de la divine montée.

A la grâce de l'Esprit / manifestement tu communias / et nous comblas tous de la divine clarté, / nous enseignant par tes discours / et nous montrant par tes actions / la faculté de bien discerner.

Aveugles, ne vous méprenez pas: / je ne dessine point la divinité, / puisqu'elle est invisible, sans forme et sans contours, / mais je dépeins l'image de la chair / pour me prosterner devant le modèle et glorifier / avec foi la Vierge qui l'enfanta.


Ode 9
«La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »

Comme un ange étant monté vers l'immatériel, / tu as saisi l'immensité de la contemplation; / et recevant la grâce de l'Esprit divin / par ta prière continue, / tu méritas de voir clairement / par avance les biens à venir.

Ayant consumé toute préoccupation matérielle / par la flamme de l'oraison, / tu parus tout flamboyant, / vénérable Père Jean; / et dans l'extase de la contemplation, / tu devins tout autre, merveilleuse aliénation!

Par ton ascèse ayant mis à mort les passions, / vénérable Père, tu montas vers la perfection / de l'impassible condition; / intercède auprès du Christ désormais / pour la paix du monde entier / et le salut de nos âmes te vénérant.

Ayant pris force en la foi / et t'élevant sur les ailes de la charité, / tu gravis l'échelle des vertus / et progressas dans l'amour du Christ; / en cela consiste, en effet, / l'accomplissement de tout désir.

La merveille de ton enfantement, / Vierge pure, nous la baisons / sur les images de nos parois; / ce n'est pas l'œuvre ou la forme que nous vénérons, / mais confessant ce qu'elles représentent véritablement, / nous y trouvons en plénitude la vraie foi.


Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé

31 mars

Publié : mer. 23 janv. 2008 11:03
par Monique
31 MARS

Mémoire du saint hiéromartyr et thaumaturge
Hypatios, évêque de Gangres.




VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père divinement sage, Hypatios, / élevé dans la tempérance noblement, / tu as grandi jusqu'au sommet des vertus, / tendu vers la plus secrète contemplation / et du Christ reflétant la beauté; / en ton âme et ton cœur illuminé par ses rayons, / sur tous les hommes tu répandis / la clarté de tes miracles resplendissants.

Père par excellence, Hypatios, / rayonnant la clarté de la vraie foi, / tu éclairas les âmes des fidèles t'approchant / et tu obscurcis les pupilles d'Arius / en l'excommuniant de l'Église du Christ; / c'est pourquoi nous tous qui t'avons comme flambeau, / nous célébrons en ce jour / ta sainte mémoire et te disons bienheureux.

Père vénérable, Hypatios, / en ton cœur portant le Christ, / ce divin Roi dont tu prêchas clairement / qu'il est consubstantiel au Père, tu fis briller / les rayons de tes miracles, illuminant / toute la terre que parcourt le soleil; / tu fis périr le serpent et par tes prières fis jaillir / une source d'eaux chaudes pour la guérison de nos maux.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, fierté universelle, / réjouis-toi, montagne ombragée, / notre refuge et le temple du Seigneur; / réjouis-toi, lampe d'or, / gloire des orthodoxes, réjouis-toi, / sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; / réjouis-toi, Paradis, / table sainte, réjouis-toi, / tabernacle divin et ciboire doré, / espérance de tous les chrétiens.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit / étendu sur la croix, ô Jésus, / la terre trembla et les rochers se fendirent, / les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, / les Puissances des cieux furent toutes saisies de terreur / et la Vierge, te voyant sur la croix, / s'écria, Seigneur: Hélas! quelle vision frappe mes yeux!


Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Hypatios, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.


MATINES

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Eclairé par la lumière de la Trinité, / dès l'enfance, Pontife saint, tu fus nourri / par le lait vivifiant de la foi / et resplendis de l'éclat des vertus.

Paré de grâce et de bon sens, / par le jeûne et les peines tu mis un frein, / bienheureux Père, aux appétits de la chair / et ton âme, tu l'ornas de vertus.

Brillant par ta vie lumineuse comme un soleil, / Pontife sacré, tu fis resplendir / l'entière Église du Christ / sous les rayons de tes miracles, Père saint.

Voici, les prophéties te concernant / se sont accomplies en vérité; / car, sans semence l'ayant conçu, / tu as mis au monde le Verbe, pure Génitrice de Dieu.


Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »

Tu fus un arbre de vie / arrosé par les Ecritures, Père saint, / et l'ennemi d'Eve ne s'approche pas de ton fruit.

Tu fermas les bouches impies, / faisant taire leurs chants, comme le Prophète le dit, / par tes humbles prières à l'adresse du Christ.

Le délire des femmes se brisa / devant ta source de sagesse, car tu rendais / aux insensés, par miracle, le bon sens.

Tu fus un temple de l'Esprit, / un modèle de prière, Hypatios, / gloire des Pontifes et fierté des Martyrs.

Affranchie des lois concernant les mères, tu enfantas, / Vierge sainte, le Rédempteur; / car en toi se renouvellent la nature et ses lois.


Cathisme, t. 4
Faisant prévaloir les enseignements de la foi, / tu prêchas le Verbe coéternel au Père et consubstantiel; / et selon la foi véritable ayant mené ton troupeau, / tu couvris de honte la doctrine hérétique d'Arius; / maintenant que tu es passé vers le Christ, intercède pour nous tous.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; / c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui, / pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

L'abondante illumination de l'Esprit / ayant choisi ton âme pour logis / fit de toi une colonne lumineuse, Père saint, / pour éclairer le monde de tes divins enseignements.

Par la sérénité de tes discours / tu fis cesser l'hiver des faux-dieux / et par la victoire de ton humilité / tu as flétri l'insolence des impies.

Vénérable Père, tu fus vraiment / un pur miroir de la divine Trinité, / car il te plut de réfléchir / en toute pureté la connaissance de notre Dieu.

Qu'il est redoutable et merveilleux, / le mystère de ta pure maternité, / car tu as enfanté ton propre Créateur / en dépassant la nature, Vierge tout-immaculée.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Vénérable Père, convoitant / les eaux du repos divin / et désirant la beauté du Jardin immatériel, / c'est dans les lieux pleins de fleurs / que tu cherchais ton repos, / y reconnaissant les demeures de l'au-delà.

A l'immatérielle contemplation / t'exerçant, bienheureux Père, ainsi qu'à l'action, / comme d'un fardeau tu allégeas / ton âme des soucis matériels / et, parcourant les déserts comme prairie, / tu y puisas la riche grâce de l'Esprit.

Ayant fait croître le troupeau / sur l'herbage de tes divins enseignements, / bienheureux Père, tu fondas / de vénérables enclos / où tu fis entrer les brebis spirituelles / pour les sauver des fauves que sont les hérésies.

Tu fus la seule vierge, Immaculée, / qui sans connaître d'homme enfanta; / l'ayant conçu, tu as nourri de lait / le Verbe du Père sans commencement, / étonnante merveille, en conservant la virginité: / les lois de la nature sont renouvelées par toi!


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Hiéromartyr Hypatios, / comme tu franchissais un fleuve de nuit, / celui-ci alluma des torrents de clarté / pour t'indiquer le chemin / et de ton âme révéler la splendeur.

Opérant un prodige par toi, / la Source de vie, le Christ notre Dieu, / par tes prières, Hypatios, a changé l'eau / en un trésor de guérisons / et l'adoucit par miracle, d'amère qu'elle était.

Tu fus l'artisan de miracles prodigieux; / ayant reçu de Dieu le pouvoir des guérisons, / tu devins une source, Hypatios, / répandant en abondance / sur tous les hommes les flots du salut.

Arrache-moi aux périls / et sauve-moi de tout malheur / par tes prières, Vierge immaculée; / car tu es l'inexpugnable forteresse, / le havre, le refuge, l'indestructible rempart.


Synaxaire
Le 31 Mars, Passion du saint hiéromartyr Hypatios, évêque de Gangres.
Se servant d'une pierre comme d'un martel,
une femme, Hypatios, t'assène un coup mortel.
La tête fracassée, de cette vie trépasse
en mars, le trente et un, le saint pontife Hypace.
Par ses saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Devenu par grâce du Christ / l'auteur de miracles prodigieux, / tu as illuminé le monde par ta parole et ton action, / enseignant aux fidèles à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Celui qui suffoquait dans l'abîme d'incrédulité, / procurant aux pécheurs le nœud coulant du désespoir, / éteignit la flamme du repentir / pour les infâmes passions, / mais, l'ayant rallumée pour les fidèles, tu consumas Novatien.

Chantons la divine Génitrice immaculée, / la protectrice qui nous permet / de fouler aux pieds les menaces de l'ennemi, / la Mère du Verbe, et disons-lui: / Bénie es-tu, qui dans la chair enfantes Dieu.


Ode 8
«Le Roi des cieux / que chantent les armées célestes, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

Toi qui offrais à la divine Trinité, / bienheureux Père, des sacrifices purs et non sanglants, / tu devins, en témoignant, une victime pour le Seigneur.

Avec zèle ayant teint de ton sang, / Père théophore, ton saint ornement, / tu reçus double couronne, Pontife et Martyr.

En disciple du Christ, imitant sa compassion, / en mourant tu priais, saint Martyr, / pour que tes meurtriers puissent trouver le salut.

Ineffablement tu as conçu le Verbe en ton sein / et demeuras vierge après l'avoir enfanté: / tous tes mystères dépassent la nature, Génitrice de Dieu!


Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Etant l'image de Moïse par les vertus, / par ton miracle tu le surpassas, dans la force de la vraie foi, / car avec courage ayant frappé de ton bâton le serpent, / de la chambre du trésor impérial tu le retiras comme à l'hameçon / et comme instrument du mal tu le détruisis par le feu.

Sous une grêle de pierres enfoui pour le Christ par les meurtriers, / tu étouffas sous les flots de ton sang / la doctrine impie de Novatien, / sage Père Hypatios, en proclamant / que par la pénitence est offert aux pécheurs le pardon de leurs péchés.

En notre faveur ne cesse pas d'intercéder, / illustre pontife et martyr Hypatios, / en présence du Maître et Créateur de l'univers, / pour qu'il sauve des épreuves et de l'affliction / les fidèles célébrant ta mémoire en des cantiques divins.

Créateur né de la Vierge, / renverse l'audace et l'orgueil des ennemis / ainsi que les complots des mal-pensants; / rends inébranlable l'assemblée des fidèles et relève leur front, / affermis notre foi, pour que nous puissions tous te magnifier.


Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.