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Publié : mar. 11 mars 2008 15:10
par Monique
Jeudi : Saint Vêpres


Stichères du Lucernaire
Ton 2 - L'assemblée des Juifs se réunit - pour livrer à Pilate le Créateur de l'univers - Ô les iniques, ô les infidèles - ils mettent en jugement Celui qui vient juger les vivants et les morts - Ils préparent la Passion de Celui qui guérit les passions - Seigneur patient, grand est ton amour. Gloire à Toi. (bis)

Judas l'impie qui pendant la Cène - Seigneur avait mis avec Toi sa main dans le plat - a tendu les mains en son iniquité pour recevoir de l'argent - Lui qui comptait le prix de la myrrhe - ne craignit pas de Te vendre, l'Inestimable - Lui qui avait donné ses pieds à laver - il embrassa le Maître dans sa ruse pour Le livrer aux iniques - Rejeté du chœur des Apôtres, il jeta les trente pièces d'argent - Et il ne vit pas ta Résurrection le troisième jour - Par elle, aie pitié de nous. (bis)

Judas le traître, le Menteur _ dans sa ruse par un baiser livra le Sauveur, le Seigneur - Comme un esclave, il vendit aux iniques le Maître de l'univers - Et comme une brebis pour l'immolation le le suivit l'Agneau de Dieu - le Fils du Père, en son grand amour. (bis)

Judas le serviteur et le menteur - le disciple et le malin - l'ami et le diable, s'est révélé par ses œuvres - Il suivait le Maître et méditait la trahison - Il se disait en lui même, Je Le livrerai - Et j'aurai pour moi l'argent rassemblé - Il cherchait à vendre la myrrhe et à prendre Jésus dans sa ruse - Il donna le baiser, il livra le Christ - Et comme une brebis pour l'immolation, le suivit le seul Miséricordieux qui aime l'homme. (bis)

L'Agneau qu'annonçait Isaïe vient de Lui même à l'immolation - Il donne aux coups son dos et aux gifles ses joues - Il ne détourne pas son visage de la honte des crachats - Il se laisse condamner à une mort infamante - Lui qui est hors du péché accepte tout - pour donner à tous la Résurrection des morts.

Gloire... Et maintenant...

Judas est vraiment de cette engeance de vipères - de ceux qui mangèrent la manne dans le désert - Et murmurèrent contre Celui qui les nourrissait - La nourriture était encore dans leur bouche, et les ingrats parlaient contre Dieu - Et lui l'impie portait à sa bouche le pain céleste et se préparait à trahir le Sauveur - Ô la pensée insatiable et l'audace inhumaine - Il vendait Celui qui le nourrissait. Il livrait à la mort le Maître qu'il embrassait - L'inique était bien leur fils. Il hérita avec eux de la perdition - Délivre d'une telle inhumanité nos âmes, Seigneur incomparable en ta patience.


Petite Entrée avec l'Evangile


Prokimenon
Ton 1: Délivre moi, Seigneur - de l'homme de malice.
V. : Ils méditent l'injustice dans leur cœur…


Lecture de l'Exode (19, 10-19)
Le Seigneur dit à Moise : Va vers le peuple. Sanctifie le aujourd'hui et demain. Qu'ils lavent leurs vêtements.
Qu'ils soient prêts pour le troisième jour. Car le troisième jour, le Seigneur descendra aux yeux de tout le peuple sur la montagne du Sinaï.
Tu fixeras au peuple des limites tout autour et tu diras : Gardez vous de gravir la montagne et d'en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne sera mis à mort.
On ne portera pas la main sur lui. On le lapidera. On le percera de flèches. Bête ou homme, il ne vivra pas. Mais quand sonnera la trompette, ils graviront la montagne.
Moïse descendit de la montagne vers le peuple. Il sanctifia le peuple. Et ils lavèrent leurs vêtements.
Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour. N'approchez pas la femme.
Le troisième jour à l'aube, il y eut des tonnerres, des éclairs et une grande nuée sur la montagne. La trompette sonna. Et tout le peuple qui était dans le camp eut peur.
Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu. Et ils demeurèrent au bas de la montagne.
La montagne du Sinaï était entourée de fumée.
Car le Seigneur y était descendu au milieu du feu. La fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise. Et toute la montagne tremblait.
Alors la trompette sonna de plus en plus fort. Moïse parlait et Dieu lui répondait dans le tonnerre.


Prokimenon
Ton 7 : Dieu, délivre moi de mes ennemis - protège moi de ceux qui se lèvent contre moi.
V. : Délivre moi de ceux qui font l'injustice…


Lecture de Job (38, 1-21. 42, 1-5)
Le Seigneur répondit à Job du milieu de la tempête. Il dit : Qui est celui qui Me voile son dessein, qui garde ses paroles dans son cœur, et pense Me les cacher ?
Ceins tes reins comme un homme. Je t'interrogerai, et tu M'instruiras.
Où étais tu, quand Je fondai la terre ? Dis le, si tu as l'intelligence.
Qui en a fixé les mesures ? Le sais tu ? Qui a tendu sur elle le cordeau ?
Sur quoi reposent ses socles ? Qui a posé la pierre angulaire, quand chantaient de joie les étoiles du matin et exultaient tous les fils de Dieu ?
Qui a fermé la mer avec des portes, quand elle sortit du sein maternel, quand Je fis de la nuée son vêtement et des brumes son voile,
quand le lui imposai des bornes, quand Je lui mis des verrous et des portes,
quand Je lui dis : Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas plus loin, ici s'arrêtera le soulèvement de tes flots ?
Depuis que tu existes, as tu commandé au matin ? As tu montré son lieu à l'aurore,
pour qu'elle saisisse les ailes de la terre, et qu'elle en secoue les méchants ?
Est-ce toi qui as pris l'argile, qui as formé un vivant, qui l'a mis sur la terre et l'a fait parler ?
Est-ce toi qui as enlevé aux méchants la lumière, qui as brisé le bras des orgueilleux ?
Es tu allé jusqu'aux sources de la mer ? As tu marché sur le fond de l'abîme ?
As tu découvert les portes de la mort ? As tu vu où commence l'ombre de la mort ?
As tu embrassé l'étendue de la terre ? Parle, si tu sais tout cela.
Où est le chemin qui mène à la demeure de la lumière ? Et les ténèbres, où est leur lieu ?
Peux tu les conduire à leur frontière, Connais tu les voies qui mènent à leur maison ?
Le sais tu ? Etais tu né alors ? Le nombre de tes jours est il si grand ?
Job répondit au Seigneur. Il dit :
Je sais que Tu peux tout, que rien ne T'est impossible.
Qui est celui qui Te voile son dessein, qui se garde de parler et qui se cache de Toi ?
Qui me dira ce que j'ignore, les grandes merveilles que je ne sais pas ?
Ecoute moi, Seigneur, et je parlerai. Je T'interrogerai aussi, et Tu m'instruiras.
Mon oreille avait entendu parler de Toi. Mais maintenant mon œil T'a vu.


Lecture de la Prophétie d'Isaïe (50, 4-11)
Le Seigneur me donnera la langue des disciples, afin que je soutienne par la parole ceux qui sont épuisés. Il éveillera, dans les matins, Il éveillera mon oreille, pour que j'écoute comme les disciples.
Le Seigneur ouvrira mon oreille. Je ne me suis pas opposé. Je n'ai pas reculé.
J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui me déchiraient. Je n'ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux crachats.
Le Seigneur me secourra. Et je n'ai pas été troublé. J'ai fait de ma face un caillou. Je sais que je ne serai pas confondu.
Celui qui me justifiera est proche. Qui disputera contre moi ? Comparaissons ensemble. Qui me jugera ? Qu'il s'avance vers moi.
Voici, le Seigneur me secourra. Qui me condamnera ? Voici, ils s'useront comme un vêtement. La teigne les dévorera.
Celui qui parmi vous craint le Seigneur, qu'il écoute la voix de son serviteur. Celui qui marche dans les ténèbres et n'a pas la lumière, qu'il se confie dans le nom du Seigneur et se repose en son Dieu.
Voici, vous tous qui allumez le feu et vous entourez de flammes, allez dans le brasier de votre feu et dans les flammes de votre incendie. C'est par ma main que vous arriveront ces choses. Vous vous coucherez dans la douleur.


Petite Litanie

Trisagion

Prokimenon
Ton 7 : Les princes se sont assemblés - contre le Seigneur et contre son Christ.
V. : Pourquoi s'agitent les nations ? Pourquoi les peuples méditent-ils la vanité ?


Lecture de la Première Epître de saint Paul aux Corinthiens (11, 23-32)

Frères, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, dans la nuit où Il fut livré, prit du pain, rendit grâce, le rompit et dit : Prenez, mangez, ceci est mon Corps, qui est rompu pour vous. Faites ceci en mémoire de Moi. De même, après le repas, Il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de Moi. Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'Il vienne. C'est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement, aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve lui même. Et qu'alors il mange le pain et boive la coupe. Car celui qui mange et boit sans discerner le Corps du Seigneur, mange et boit sa condamnation. C'est pourquoi il y a parmi vous nombre de malades et d'infirmes, et plusieurs sont morts. Si nous nous discernions nous mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin de n'être pas condamnés avec le monde.


Alleluia
Ton 6 : Bienheureux celui qui a le souci du pauvre et de l'indigent. Au jour du malheur le Seigneur le délivrera.
V. : Mes ennemis médisent de moi. Quand mourra-t-il ? Quand périra son nom ?
V. : Celui qui mange mon pain a levé le talon contre moi.


Evangile selon saint Matthieu (26, 1 - 27, 2)

Suite de la divine liturgie de saint Basile.

Au lieu du chant des Chérubins, du chant de communion et de "Nous avons vu la vraie lumière..." :

Tropaire
Ton 6 - A ta Cène mystique, Fils de Dieu - aujourd'hui reçois moi - Je ne dirai pas ton mystère à tes ennemis - Je ne Te donnerai pas le baiser de Judas -Mais comme le larron, je Te confesse – Souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu viendras dans ton Royaume.

Congé du Jeudi Saint (aux matines)

Publié : mar. 11 mars 2008 15:34
par Monique
Jeudi Saint Le Lavement des Pieds


Stichères
Ton 1 - Christ Dieu qui d'un linge T'es revêtu - qui as lavé les pieds des disciples - purifie la pensée de notre âme - couvre nous des liens de l'Esprit – pour accomplir tes commandements, pour célébrer ta bonté.

Ton 2 - Fidèles qui allons recevoir l'immense bienfait - approchons pieusement du vase précieux - non pour laver la souillure de la chair, mais pour sanctifier mystiquement les âmes - Car le Christ notre Sauveur, qui regarde la terre et la fait trembler - s'incline Lui-même et touche les pieds d'argile - nous donnant de vaincre sûrement toute puissance contraire - Rendons Lui grâce et disons Lui - Toi qui nous as montré dans l'humilité - la voie la meilleure pour nous élever - sauve nous, Dieu bon, dans ton amour de l'homme.

Pierre ne voulait pas que les mains saintes - qui créèrent Adam lui lavent les pieds - Mais quand il entendit : Si Je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec Moi - il fut pris de grande peur et Te dit : Seigneur - lave moi non seulement les pieds, mais les mains et la tête - Ô les grands dons du Maître - Il fait communier ses disciples à sa grâce - Il leur promet qu'ils auront part à la gloire ineffable - Il leur dit qu'avec eux au calice mystique - Il boira le vin nouveau dans le Royaume des cieux - De lui, rends nous dignes, en ta compassion et ton amour de l'homme.

Ton 8 - Aujourd'hui, l'Inaccessible en son Etre - a fait œuvre de serviteur - Lui qui entoure le ciel de nuées s'est revêtu d'un linge - Lui qui ouvrit la mer Rouge a versé l'eau dans le vase - Il a plié les genoux, Il a lavé les pieds des disciples - Il les a essuyés du linge dont Il était revêtu - Mais quand Il lava les pieds des disciples, Il leur dit - Vous êtes purs, mais pas tous - signifiant celui qui Le trahissait.

Mieux eut valu pour toi, Judas - que Tu ne fus pas conçu dans le sein de ta mère - Mieux eut valu pour toi que tu ne fus pas né - traître qui te détachas du Fils de Dieu - Par toi fut rompue l'assemblée des disciples du Christ - et le larron crucifié vendange les fruits de la vraie Vigne - Par toi fut brisée la clôture - et les iniques détruisent le temple qui ne fut pas fait de main d'homme - Tu as considéré pour son prix la myrrhe de la pécheresse - Comment n'as tu pas tremblé de livrer aux mains des iniques le sang du Juste ? - Mieux eut valu pour toi que tu ne fus pas né - traître qui te détachas du Fils de Dieu.

Pris par le sommeil diabolique, Judas s'est endormi dans la mort - C'est le temps de veiller, c'est le temps d'être vigilant - Que gémisse le cœur, que pleurent les paupières, que veille le chant - Grande est la force de la croix. Le Christ est aux portes. - La Pâque immolée est venue - Gloire à Toi, Seigneur, gloire a Toi.

Publié : mar. 11 mars 2008 15:43
par Monique
Vendredi Saint

Matines de la Passion et lecture des douze Evangiles.


Selon l'usage en vigueur dans les paroisses, cet office est célébré le Jeudi Saint au soir.


Après l'Hexapsalme

Alleluia
Ton 8
V. : Au milieu de la nuit, mon esprit veille sur Toi, ô Dieu, parce que lumière sont tes préceptes sur la terre.
V. : Apprenez la justice, habitants de la terre.
V. : Mon ressentiment saisira un peuple indocile, et maintenant le feu dévore mes ennemis.
V. : Ajoute leur des malheurs, Seigneur, ajoute leur des malheurs, aux glorieux de la terre.


Tropaire
Ton 8 - Quand les glorieux disciples recevaient la lumière - leurs pieds lavés durant la Cène - Judas l'impie se couvrait de ténèbres - malade de son amour de l'argent - et aux juges iniques il Te livra, juste Juge - Vois, toi qui aimes l'argent, l'avare qui pour lui s'est pendu - Fuis l'âme insatiable qui osa cela contre le Maître - Toi qui es bon pour tous, Seigneur, gloire à Toi.

Gloire…

Quand les glorieux disciples recevaient la lumière…

Et maintenant…

Quand les glorieux disciples recevaient la lumière…


Durant le chant de l'Alleluia et du tropaire, les portes Royales s'ouvrent, et le saint Evangile est porté au milieu de l'église. Encensement de l'Evangile, du sanctuaire, de l'iconostase, de l'église entière et des fidèles.

Après le chant du tropaire, petite litanie et ecphonèse :
Car à Toi est la force, à Toi le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint Esprit…


Lecture du 1er Evangile de la Passion (Jean 13,31 - 18,1)


Avant et après chaque Evangile, le chœur chante : Gloire à ta patience, Seigneur, gloire à Toi.

Petit encensement (de l'Evangile, de l'iconostase et des fidèles) durant les antiennes, après les cinq premiers Evangiles.


lère Antienne Ton 8 - Les princes des peuples se sont rassemblés - contre le Seigneur et contre son Christ.

Ils profèrent contre moi des paroles d'iniquité Seigneur, Seigneur, ne m'abandonne pas.

Purifions nos sens, offrons les au Christ - sacrifions Lui nos âmes, par amour de Lui - N'étouffons pas sous les soucis de la vie, comme Judas - Mais prions en nos cœurs - Notre Père qui es aux cieux, délivre nous du mal.

Gloire… Et maintenant…

Vierge tu as enfanté, Vierge tu es demeurée - Mère inépousée, Marie, Mère de Dieu - Prie le Christ notre Dieu de nous sauver.


2ème Antienne
Ton 6 - Judas courut dire aux scribes iniques - Que voulez vous me donner, et je vous Le livrerai ? - Au milieu d'eux qui s'accordaient pour Te prendre - Tu étais Toi même invisiblement - Toi qui connais les cœurs, garde nos âmes.

Servons Dieu avec amour, comme Marie pendant le repas - Et n'aimons pas l'argent, comme Judas - afin d'être toujours avec le Christ, notre Dieu.

Gloire… Et maintenant…

Vierge inexplicablement tu as enfanté Dieu qui aime l'homme - Ne cesse pas de Le prier - pour qu'Il sauve des dangers ceux qui se réfugient auprès de Toi.


3ème Antienne
Ton 2 - Pour la Résurrection de Lazare, Seigneur qui aimes l'homme - les enfants des Hébreux Te chantèrent : Hosanna - Mais Judas l'inique n'a pas voulu comprendre.

Pendant ta Cène, Christ Dieu - Tu prédisais à tes disciples - l'un de vous Me trahira - Mais Judas l'inique n'a pas voulu comprendre.

A Jean qui Te demandait - Seigneur, qui est celui qui Te trahira ? - Tu as par le pain montré le traître - Mais Judas l'inique n'a pas voulu comprendre .

Christ, lavant les pieds à tes disciples - Tu leur disais : Faites ce que vous me voyez faire - Mais Judas l'inique n'a pas voulu comprendre.

Notre Dieu, Tu disais à tes disciples - veillez et priez pour ne pas entrer en tentation - Mais Judas l'inique n'a pas voulu comprendre.

Gloire… Et maintenant…

Mère de Dieu, sauve des périls tes serviteurs - Tous nous nous réfugions après Dieu auprès de toi - rempart indestructible qui nous protèges.

Petite litanie et ecphonèse : Car à Toi appartiennent toute gloire, honneur et adoration, Père, Fils et Saint Esprit…


Cathisme
Ton 7 - Pendant la Cène, Tu nourrissais les disciples - Tu connaissais que Judas cherchait à Te trahir - Tu le dénonçais. Tu le savais incorrigible - Mais Tu voulais révéler à tous que Tu Te livrais de Toi-même - afin de reprendre le monde à l'étranger - Dieu patient, gloire à Toi.


Lecture du 2ème Evangile de la Passion (Jean 18, 1-28)


4ème Antienne
Ton 5 - Aujourd'hui Judas abandonne le Maître et accueille le diable - Aveuglé par la passion de l'amour de l'argent - il tombe dans les ténèbres, hors de la lumière - Comment pourrait-il voir, lui qui a vendu la lampe pour trente pièces d'argent ? - Mais sur nous s'est levé Celui qui a souffert pour le monde - Disons Lui : Toi qui as souffert et donné aux hommes ta compassion, gloire à Toi.

Aujourd'hui Judas contrefait l'amour de Dieu et se sépare de la grâce - Il était disciple, il devient traître - sous son affection, il cache la malice - Il préfère follement trente deniers à l'amour du Maître - et se fait le guide de l'assemblée inique - Mais nous qui avons le salut dans le Christ, glorifions Le.

Ton 1 Acquérons l'amour fraternel, comme des frères en Christ - Ne soyons pas insensibles à ceux qui sont près de nous - afin de n'être pas condamnés comme le serviteur que l'argent rendit impitoyable - et de ne pas nous repentir inutilement, comme Judas.

Gloire… Et maintenant…

On a dit de toi partout des choses glorieuses - Car tu as enfanté dans la chair le Créateur de l'univers - Marie toute célébrée, Vierge Mère de Dieu.


5ème Antienne
Ton 6 - Le disciple marchanda le Maître - Pour trente pièces d'argent, il vendit le Seigneur - Par un baiser trompeur, il Le livra aux iniques, pour la mort.

Aujourd'hui le Créateur du ciel et de la terre dit à ses disciples - L'heure approche. Judas vient, qui Me livre - Que nul ne Me renie, Me voyant sur la croix entre deux larrons - Car Je souffre comme un homme - Mais en Dieu qui aime l'homme, Je sauve ceux qui croient en Moi.

Gloire… Et maintenant…

Vierge qui dans les derniers temps ineffablement as conçu et enfanté ton propre Créateur - sauve ceux qui t'exaltent.


6ème Antienne
Ton 7 - Aujourd'hui Judas veille pour livrer le Seigneur - le Sauveur du monde qui est avant les siècles - qui avec cinq pains nourrit la multitude - Aujourd'hui l'inique renie Celui qui l'enseignait - Il était disciple, il a livré le Maître - Il a vendu pour de l'argent Celui qui de manne a rassasié l'homme.

Aujourd'hui les Juifs ont cloué sur la croix le Seigneur - qui ouvrit la mer par la verge et les conduisit dans le désert - Aujourd'hui, ils ont percé de la lance le côté - de Celui qui pour eux frappa de plaies l'Egypte - Ils ont abreuvé de fiel Celui qui sur eux - avait fait pleuvoir la nourriture de la manne.

Seigneur, parvenu à ta Passion volontaire, Tu disais à tes disciples - Si vous ne pouvez même pas veiller une heure avec Moi - pourquoi Me promettiez vous de mourir pour Moi ? - Considérez que Judas ne dort pas, mais cherche à Me livrer aux iniques - Levez vous, priez. Que nul ne Me renie, Me voyant sur la croix - Dieu patient gloire Toi.

Gloire… Et maintenant…

Réjouis toi, Mère de Dieu qui as porté dans ton sein Celui que les cieux ne peuvent contenir - Réjouis toi, Vierge, prédication des Prophètes - Par toi la lumière de l'Emmanuel a brillé sur nous - Réjouis toi, Mère du Christ.

Petite litanie et ecphonèse : Car béni et glorifié est ton Nom vénérable et magnifique, du Père, du Fils et du Saint Esprit…


Cathisme
Ton 7 - Qui a fait de toi, Judas, le traître du Sauveur ? - Qui t'a séparé du chœur des Apôtres ? - Qui t'a privé de la grâce des guérisons ? - Qui t'a écarté de ceux qui avec toi mangeaient à la table ? - Quand Il lava les pieds des autres, a-t-Il dédaigné les tiens ? - Que de biens as-tu oubliés. Ton ingratitude est révélée - Mais sa patience incomparable est annoncée, et son grand amour.


Lecture du 3ème Evangile de la Passion (Matthieu 26, 57-75)


7ème Antienne
Ton 8 - Aux iniques venus Te prendre - Seigneur en ta patience Tu disais - Quand vous frapperiez le Pasteur et disperseriez les douze brebis mes disciples - Je pourrais appeler plus de douze légions d'anges. Mais Je fais patience - afin que s'accomplissent les mystères et les secrets que Je vous ai révélés par mes prophètes - Seigneur, gloire à Toi.

Pierre Te renia trois fois - Mais il comprit aussitôt ce que Tu lui avais dit - et Te porta les larmes du repentir - Dieu pardonne moi et sauve moi.

Gloire… Et maintenant…

Célébrons la Vierge Sainte, la Porte salutaire le Paradis des délices, la Nuée de la lumière éternelle - Disons lui : Réjouis toi.


8ème Antienne
Ton 2 - Dites nous, iniques : Qu'avez vous entendu de notre Sauveur ? - N'a-t-Il pas expliqué la Loi et les enseignements des Prophètes ? - Comment donc avez vous cherché à livrer à Pilate Dieu, le Verbe de Dieu - le Rédempteur de nos âmes ?

Qu'Il soit crucifié, criaient ceux qui avaient toujours joui de tes grâces - Les meurtriers des justes demandaient le malfaiteur au lieu de leur bienfaiteur - Mais Tu ne dis rien, Christ. Tu supportais leur audace - voulant souffrir et nous sauver, dans ton amour de l'homme.

Gloire… Et maintenant…

Nous ne pouvons parler à cause du nombre de nos fautes - Mais Vierge Mère de Dieu, prie Celui qui est né de toi - Car la prière de la Mère peut beaucoup pour gagner la grâce du Maître - Vierge pure, n'écarte pas ce que demandent les pécheurs - Car Il est compatissant et peut nous sauver - Lui qui a voulu souffrir pour nous.


9ème Antienne
Ton 3 - Ils donnèrent trente pièces d'argent - le prix de Celui qu'ils estimèrent d'entre les fils d'Israël - Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation - L'esprit est prompt, mais la chair est faible. Veillez.

Pour nourriture, ils M'ont donné du fiel - Pour ma soif, ils M'ont abreuvé de vinaigre - Mais Toi, Seigneur, ressuscite Moi - Et rends leur ce qui leur est dû.

Gloire… Et maintenant…

D'entre les nations, nous te célébrons, Vierge toute pure - Tu nous as enfanté le Christ, notre Dieu qui par toi délivra les hommes de la malédiction.


Petite litanie et ecphonèse : Car Tu es notre Dieu et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit…


Cathisme
Ton 8 - Comment Judas qui était alors ton disciple a-t-il pu méditer de Te trahir ? - L'injuste, le rusé, dans sa malice partagea ton repas - Et il alla dire aux prêtres : Que me donnerez vous, et je vous Le livrerai - Celui qui a détruit la loi et profané le sabbat - Seigneur patient, gloire à Toi.


Lecture du 4ème Evangile de la Passion (Jean 18,28 - 19,16)


10ème Antienne
Ton 6 - Celui qui se revêt de lumière comme d'un manteau - Etait nu quand Il fut jugé - giflé sur la joue par les mains qu'Il avait créées - Le peuple inique cloua sur la croix le Seigneur de la gloire - Alors le voile du temple se déchira - Et le soleil se couvrit de ténèbres, ne supportant pas de voir blasphémé Dieu que révère l'univers. Adorons Le.

Le disciple renia. Mais le larron appela - Souviens Toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Gloire… Et maintenant…

Donne au monde la paix, Seigneur - qui de la Vierge as bien voulu porter la chair pour tes serviteurs - afin que nous Te glorifiions d'une même voix, Dieu qui aimes l'homme.


11ème Antienne
Ton 6 - Pour le bien que Tu avais fait, Christ, à la race des Hébreux - ils Te condamnèrent à être crucifié - Ils T'abreuvèrent de vinaigre et de fiel - Mais donne leur, Seigneur, selon leurs œuvres - car ils n'ont pas compris ta descente parmi nous.

Te trahir, Christ, ne suffit pas aux enfants des Hébreux - Ils secouaient la tête, T'outrageaient et se moquaient - Mais donne leur, Seigneur, selon leurs œuvres - Car ils se sont en vain révoltés contre Toi.

Ni la terre qui trembla, ni les pierres qui éclatèrent - ni le voile du temple, ni la résurrection des morts - rien ne put convaincre les Hébreux - Mais donne leur, Seigneur, selon leurs œuvres - Car ils se sont en vain révoltés contre Toi.

Gloire… Et maintenant…

Nous avons connu Dieu incarné en toi - Vierge Mère de Dieu, seule pure, seule bénie - Ne cessant de te célébrer, nous t'exaltons.


12ème Antienne
Ton 8 - Le Seigneur dit aux Juifs : Mon peuple, que T'ai-Je fait ? - En quoi T'ai-Je troublé ? - J'ai guéri tes aveugles, J'ai purifié tes lépreux - J'ai relevé l'homme qui gisait sur sa couche - Mon peuple, que T'ai-Je fait, et que M'as-tu rendu ? - Au lieu de la manne, le fiel - Au lieu de l'eau, le vinaigre - Au lieu de M'aimer, vous M'avez cloué sur la croix - Je ne vous supporte plus. J'appellerai à Moi les nations - Elles Me glorifieront avec le Père et l'Esprit - Et Je leur donnerai la vie éternelle.

Aujourd'hui le voile du Temple se déchire - pour dénoncer les iniques - et le soleil cache ses rayons, voyant le Maître crucifié.

Législateurs d'Israël, Juifs et Pharisiens, le chœur des Apôtres vous dit - Voici le Temple que vous avez détruit - Voici l'Agneau que vous avez crucifié, que vous avez mis au tombeau - mais de son propre pouvoir, Il est ressuscité - Juifs, ne vous y trompez pas - Il est Celui qui vous a sauvés dans la mer et vous a nourris dans le désert - Il est la vie, la lumière et la paix du monde.

Gloire… Et maintenant…

Réjouis toi, Porte du Roi de la Gloire - que seul a passée le Très Haut - Puis Il l'a gardée scellée pour le salut de nos âmes.


Petite litanie et ecphonèse : Que la puissance de ton Royaume soit bénie et glorifiée, Père, Fils et Saint Esprit…


Cathisme
Ton 8 - Dieu, quand Tu fus mené devant Caïphe - Juge, quand Tu fus livré à Pilate - les Puissances célestes tremblèrent de peur - Alors Tu fus élevé sur la croix entre deux larrons - Toi qui es hors du péché, Tu fus compté parmi les iniques, pour sauver l'homme - Seigneur qui souffres le mal, gloire à Toi.


Lecture du 5ème Evangile de la Passion (Matthieu 27, 3-32 )


13ème Antienne
Ton 6 - L'assemblée des Juifs à Pilate demanda de Te crucifier, Seigneur - Ils ne trouvèrent pas de faute en Toi, mais ils délivrèrent Barabbas le coupable - Ils Te condamnèrent, le Juste, et prirent sur eux le meurtre - Mais donne leur, Seigneur, ce qui leur est dû - Car ils se sont en vain révoltés contre Toi.

Celui devant qui tremble et frémit l'univers - Celui que célèbrent toutes les nations - le Christ, la puissance de Dieu, la sagesse de Dieu - Les prêtres le giflèrent et Lui donnèrent du fiel - Mais Il voulut tout souffrir pour nous délivrer de nos iniquités - par son propre sang, dans l'amour de l'homme.

Gloire… Et maintenant…

Mère de Dieu qui par la parole qui dépasse la raison -as enfanté ton propre Créateur - prie Le de sauver nos âmes .


14ème Antienne
Ton 8 - Seigneur qui pris pour partir avec Toi le larron - dont les mains étaient souillées de sang - compte nous avec lui dans ta bonté et ton amour de l'homme.

Sur la croix le larron dit peu de mots - Mais sa foi était grande. En un instant il fut sauvé - Il ouvrit le premier les portes du Paradis et il entra - Toi qui as reçu son repentir, Seigneur, gloire à Toi.

Gloire… Et maintenant…

Réjouis toi, qui as reçu de l'Ange la Joie du monde - Réjouis toi, qui as enfanté ton Créateur et ton Seigneur - Réjouis toi, qui fus digne d'être la Mère du Christ notre Dieu.


15ème Antienne
Ton 6 - Aujourd'hui est suspendu à l'Arbre de la Croix Celui qui a suspendu la terre sur les eaux (ter) - Il est couronné d'épines, Lui le Roi des Anges - Il est revêtu de fausse pourpre, Lui qui revêt le ciel de nuées - Il est giflé, Lui qui dans le Jourdain a délivré Adam - Il est cloué, Lui l'Epoux de l'Eglise - Il est percé de la lance, Lui le Fils de la Vierge - Christ, nous nous prosternons devant ta Passion (ter) - Révèle nous ta glorieuse Résurrection.

Ne célébrons pas la fête comme les Juifs - Car le Christ Dieu, notre Pâque, s'est immolé pour nous - Mais purifions nous de toute souillure - et prions Le du fond du cœur - Lève Toi, Seigneur, sauve nous, dans ton amour de l'homme.

Ta croix, Seigneur, est la vie et la Résurrection pour ton peuple - Confiés en elle, nous Te célébrons, notre Dieu crucifié - Aie pitié de nous.

Gloire… Et maintenant…

Christ, Te voyant suspendu à la croix, celle qui T'a conçu implorait - Quel est ce mystère étrange que je vois, mon Fils ? - Comment meurs Tu sur l'Arbre de la croix - cloué dans la chair, Toi qui donnes la vie ?


Petite litanie et ecphonèse : Car béni est ton Nom très saint, et glorifié est ton Règne, Père, Fils et Saint Esprit…


Cathisme
Ton 4 - Tu nous as rachetés de la malédiction de la Loi par ton sang précieux - Cloué à la croix et percé par la lance - Tu as donné aux hommes la source de l'immortalité - Notre Sauveur, gloire à Toi.


Lecture du 6ème Evangile de la Passion (Marc 15, 16-32)


Pendant les Béatitudes, grand encensement de toute l'église :

Dans ton Royaume, souviens Toi de nous, Seigneur, quand Tu viendras dans ton Royaume.
Bienheureux les pauvres en esprit. Car le Royaume des cieux est à eux.
Bienheureux les affligés. Car ils seront consolés.
Bienheureux les doux. Car ils hériteront de la terre.


Ton 4 - Du Paradis par l'Arbre fut éloigné Adam - Et dans le Paradis par l'Arbre de la croix entra le larron - L'un en mangeant le fruit transgressa l'ordre du Créateur - L'autre, crucifié avec Toi, confessa le Dieu caché - Souviens Toi de nous, Sauveur, dans ton Royaume.

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Car ils seront rassasiés.

Les iniques achetèrent au disciple Celui qui avait fondé la Loi - Ils Le menèrent comme un transgresseur devant le tribunal de Pilate, en criant : Crucifie Le - Lui qui leur avait donné la manne dans le désert - Mais nous, imitant le juste larron, appelons dans la foi - Souviens Toi de nous, Sauveur, dans ton Royaume.

Bienheureux les miséricordieux. Car ils obtiendront miséricorde.

L'assemblée des meurtriers de Dieu - le peuple injuste des Juifs, criait furieusement à Pilate - Crucifie Le, crucifie le Christ, l'innocent - Et ils demandèrent que fut libéré Barabbas - Mais nous, appelons avec le larron reconnaissant - Souviens Toi de nous, Sauveur, dans ton Royaume

Bienheureux les cœurs purs. Car ils verront Dieu.

Christ, ton côté qui porte la vie - comme la source qui coulait de l'Eden - arrose ton Eglise tel un Paradis spirituel - et comme en quatre fleuves se divise en quatre Evangiles - irriguant le monde, réjouissant la création - et enseignant fidèlement aux nations à adorer ton Royaume.

Bienheureux les artisans de paix. Car ils seront appelés fils de Dieu.

Tu fus crucifié pour m'accorder le pardon - Tu fus percé au côté pour verser sur moi les sources de la vie - Tu fus cloué pour que je puisse Te dire dans la foi - devant la profondeur de tes souffrances et la hauteur de ta puissance, - Christ qui donnes la vie - Gloire à ta croix, Christ, et à ta Passion.

Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. Car le Royaume des cieux est à eux.

Christ, toute la création, Te voyant crucifié, trembla - Les fondements de la terre furent ébranlés sous la peur de ta puissance - Les luminaires se cachèrent . Le voile du Temple se déchira - Les montagnes frémirent, les pierres éclatèrent - Et le larron fidèle T'appelle avec nous : Sauveur, souviens Toi.

Bienheureux serez vous lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de Moi.

La sentence qui nous condamne, Seigneur, Tu l'as déchirée sur la croix - Compté parmi les morts, Tu as lié le tyran - Tu nous as tous délivrés des liens de la mort par ta Résurrection - qui nous illumine, Seigneur qui aimes l'homme, et nous T'appelons - Souviens Toi de nous, Sauveur, dans ton Royaume.

Gloire…

Fidèles, puissions nous glorifier dignement d'un même cœur - le Père, le Fils et l'Esprit Saint - l'Unité de la Divinité en trois Personnes, sans confusion - simple, indivisible, inaccessible - par qui nous sommes délivrés du feu de la damnation.

Et maintenant…

Christ, ta Mère qui sans semence et vraiment Vierge T'enfanta dans la chair - et resta Vierge après l'enfantement - nous lui demandons d'intercéder auprès de Toi, Dieu d'amour - pour que Tu accordes le pardon des fautes à ceux qui appellent - Souviens Toi de nous, Sauveur, dans ton Royaume.


Petite litanie et ecphonèse : Car c'est Toi que louent toutes les Puissances célestes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit…


Prokimenon
Ton 4 : Ils se sont partagé mes vêtements. Et ils ont tiré au sort mon manteau.
V. : Dieu, mon Dieu, entends moi. Pourquoi m'as Tu abandonné ?


Lecture du 7ème Evangile de la Passion (Matthieu 27, 33-54)


Psaume 50


Lecture du 8ème Evangile de la Passion (Luc 23, 32-49)

Après le 8ème Evangile, le clergé rentre dans le sanctuaire.


Triode. Poème de Cosmas.
5ème Ode
Hirmos
Ton 6 - Je me lève à l'aube vers Toi qui sans changer - T'es dépouillé Toi-même en ta miséricorde pour celui qui était tombé - et jusqu'à la Passion, impassiblement T'es abaissé, Verbe de Dieu - Donne moi la paix, dans ton amour de l'homme.

Leurs pieds lavés, et purifiés par la communion au mystère divin - maintenant tes serviteurs, Christ, s'en vont de Sion - vers la grande montagne des Oliviers - Te célébrant, Dieu qui aimes l'homme.

Tu disais : Veillez, mes amis, à n'être pas troublés - Car maintenant l'heure approche - où Je serai pris et tué par les mains des iniques - Tous, vous serez dispersés, vous M'abandonnerez - Mais Je vous rassemblerai pour M'annoncer, Dieu qui aime l'homme.

Katavasia : Je me lève à l'aube vers Toi…


Kondakion °
Ton 8 - Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous - Marie le voyait sur la croix et disait - Quand bien même Tu supportes la croix - Tu es mon Fils et mon Dieu.

Ikos - Comme la brebis regardant son agneau mené à l'immolation, Marie suivait, épuisée, avec les autres femmes, et disait : Où vas Tu, mon Enfant ? Pour qui prends Tu ce chemin rapide ? Y a-t-il d'autres noces à Cana ? Y vas Tu maintenant pour leur faire du vin avec l'eau ? Irai-je avec Toi, mon Enfant, ou T'attendrai-je ? Donne moi une parole, Verbe, ne me quitte pas sans parler, Toi qui m'as gardée pure - Car Tu es mon Fils et mon Dieu.

Synaxaire
Le grand Vendredi Saint, nous célébrons la sainte, terrible et salutaire Passion du Seigneur notre Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ, les crachats, les coups, les gifles, les injures, les rires, le manteau de pourpre, le roseau, l'éponge, le vinaigre, les clous, la lance, et surtout la croix et la mort qu'Il a voulu souffrir pour nous, et la confession sur la croix du larron reconnaissant crucifié avec Lui.
Tu es le Dieu vivant, et Tu es mort sur l'Arbre de la croix. Ô mort dépouillé et Verbe du Dieu vivant.
Le larron ouvrit les portes fermées de l'Eden, il avait pris pour clef : Souviens Toi de moi.
Par ta surnaturelle et infinie miséricorde pour nous, Christ-Dieu, aie pitié de nous. Amen.


8ème Ode
Hirmos
Ton 6 - Les divins Enfants refusèrent la stèle du mal dressée contre Dieu - L'assemblée inique murmure et délibère vainement contre le Christ - Elle médite de tuer Celui qui tient la vie dans sa main - et que bénit toute la création, le glorifiant dans les siècles.

Christ, Tu disais : Disciples, chassez maintenant le sommeil de vos paupières - Veillez dans la prière, afin de ne pas succomber à la tentation, et surtout Simon - Car le plus fort est soumis à la plus grande épreuve - Pierre, connais en Moi Celui que bénit toute la création, Me glorifiant dans les siècles.

Pierre dit : Maître, je ne permettrai jamais à mes lèvres une parole souillée - Je mourrai avec Toi, reconnaissant, quand bien même tous Te renieraient - Ce n'est pas la chair ni le sang, c'est ton Père qui T'a révélé à moi - Toi que bénit toute la création, Te glorifiant dans les siècles.

Le Seigneur dit : Tu n'as pas sondé toute la profondeur de la sagesse et de la connaissance divines - Homme, tu n'as pas compris l'abîme de mes jugements - Tu es chair. Ne te glorifie pas. Car tu Me renieras trois fois - Moi que bénit toute la création, Me glorifiant dans tous les siècles.

Le Seigneur dit : Simon Pierre, tu refuses de croire ce qui t'est dit - Bientôt te frappera de peur la servante qui va s'approcher de toi - Mais pleurant amèrement tu trouveras le pardon - En Moi que bénit toute la création, Me glorifiant dans les siècles .

Louons, bénissons et adorons le Seigneur…

Katavasia: Les divins Enfants refusèrent la stèle…


9ème Ode
Hirmos
Ton 6 - Toi plus vénérable que les Chérubins - et plus glorieuse incomparablement que les Séraphins - Toi qui sans tache enfantas Dieu le Verbe - Toi véritablement Mère de Dieu, nous t'exaltons.

La troupe de malheur, tes ennemis - l'assemblée des malins meurtriers de Dieu - vint sur Toi, Christ, T'entraîna comme un homme injuste - Toi le Créateur de l'univers, que nous exaltons.

Les impies qui ne connaissent pas la Loi - qui étudient en vain les paroles des Prophètes - T'entraînèrent comme une brebis pour T'immoler injustement - Toi le Maître de l'univers, que nous exaltons.

Les prêtres et les scribes ont livré la Vie aux nations - Ils L'ont menée à la mort en frappant dans leur malice jalouse - Celui qui par nature donne la vie, et que nous exaltons

Une meute de chiens T'entoura, Seigneur - Te frappant sur la joue, T'interrogeant - ils témoignaient contre Toi faussement - Mais Tu supportais tout, pour tous nous sauver.

Katavasia: Toi plus vénérable que les Chérubins…


Petite litanie

Exapostilaire
Ton 3 - Seigneur, au larron le jour même - Tu as donné d'entrer dans le Paradis - Par l'Arbre de la croix, illumine moi et sauve moi. (ter)


Lecture du 9ème Evangile de la Passion (Jean 19, 25-37)


Stichères des Laudes
Ton 3 - Mon fils premier né Israël a fait deux choses mauvaises - Il M'a abandonné, la Source de l'eau de la Vie - Et il a creusé pour lui un puits brisé - Il M'a crucifié sur l'Arbre de la croix - Et il a demandé Barabbas, il l'a délivré - Devant cela le ciel a frémi, le soleil a caché ses rayons - Mais toi Israël, tu n'as pas eu honte - Tu M'as livré à la mort - Pardonne leur, Père Saint, car ils ne savent pas ce qu'ils font. (bis)

Tous les membres de ta chair sainte - ont supporté l'infamie pour nous - la tête, les épines. Le visage, les crachats - Les joues, les gifles. La bouche, la bile mêlée de vinaigre - Les oreilles, les blasphèmes impies - Le dos, la flagellation. Et la main, le roseau - Tout ton corps fut étendu sur la croix - Les pieds ont souffert les clous. Et le côté, la lance - Toi qui as subi pour nous la Passion et nous as délivrés des passions - Toi qui es descendu vers nous par amour de l'homme et nous as élevés - Sauveur Tout Puissant, aie pitié de nous.

Te voyant crucifié, Christ, toute la création trembla - Les fondements de la terre se renversèrent de peur devant ta puissance - Car aujourd'hui Tu as été élevé, la race des Hébreux s'est perdue - le voile du Temple s'est fendu en deux - les sépulcres se sont ouverts, et les morts sont ressuscités des tombeaux - Un centurion voyant le miracle frémit - Et ta Mère implorait : Comment ne pas me lamenter, ne pas frapper mon sein - quand je Te vois dépouillé, suspendu à l'Arbre de la croix comme un condamné ? Crucifié, enseveli, ressuscité des morts, Seigneur, gloire à Toi.

Ton 6 Gloire…

Ils ont enlevé mes vêtements - ils M'ont couvert d'un manteau de pourpre - ils ont mis sur ma tête une couronne d'épines - et ils M'ont donné dans la main droite un roseau - pour que Je les brise, comme les vases du potier.

Et maintenant…

J'ai livré mon dos à la flagellation - Je n'ai pas détourné mon visage des crachats - Je suis allé devant le tribunal de Pilate - et J'ai souffert la croix, pour le salut du monde.


Lecture du 10ème Evangile de la Passion (Marc 15, 42-47)


Lecteur : C'est a Toi que convient la gloire, Seigneur notre Dieu, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit…

Doxologie

Litanie de demande et ecphonèses ordinaires.


Lecture du 11ème Evangile de la Passion (Jean 19, 38-42)


Apostiches
Ton 1 - Toute la création se renversa de peur - Te voyant, Christ, suspendu à la croix - Le soleil s'obscurcit, les fondements de la terre tremblèrent - l'univers souffrait avec son Créateur - Toi qui as voulu souffrir pour nous, Seigneur, gloire à Toi.

V. Ils se sont partagé mes vêtements. Ils ont tiré au sort mon manteau.

Ton 2 - Pourquoi se révolte dans sa vanité - le peuple impie et transgresseur ? - Pourquoi a-t-il condamné à mort la vie de l'univers ? - Grand miracle, le Créateur du monde est livré aux mains des iniques - Il est élevé sur l'Arbre de la croix dans son amour de l'homme - afin de délivrer les captifs de l'enfer qui appellent - Seigneur patient, gloire à Toi.

V. Pour nourriture ils M'ont donné du fiel. Et pour ma soif, ils M'ont abreuvé de vinaigre.

Aujourd'hui la Vierge pure Te voyant - Verbe, suspendu à la croix - a souffert amèrement dans son cœur de Mère - elle implore, douloureuse, du fond de l'âme - Le visage et les cheveux défaits, elle se frappe le sein et gémit - Hélas, Enfant divin. Hélas, Lumière du monde - Pourquoi Te caches Tu à mes yeux, Agneau de Dieu ? - Et les ordres des Anges tremblent et disent - Seigneur incompréhensible, gloire à Toi.

V. Dieu avant les siècles est notre Roi. Il a fondé le salut au milieu de la terre.

Te voyant suspendu à l'Arbre de la croix - Christ, Dieu Créateur de l'univers - celle qui T'enfanta sans semence implorait amèrement - Mon Fils, où est allée la beauté de ta forme ? - Je ne supporte pas de Te voir crucifié injustement - Mais relève Toi bientôt - Que je voie ta Résurrection des morts le troisième jour.

Ton 8 Gloire…

Seigneur, quand Tu es monté sur la croix - la création fut dans la crainte et le tremblement - Mais Tu as empêché la terre d'engloutir ceux qui Te crucifiaient - Tu as ordonné à l'enfer de renvoyer ses captifs - pour que renaissent les mortels - Juge des vivants et des morts, Tu es venu donner la vie, et non la mort - Dieu qui aimes l'homme, gloire à Toi.

Et maintenant…

Déjà est prise la décision des juges iniques - Jésus est jugé. Il est condamné à la croix - La création souffre de voir le Seigneur crucifié - Mais Tu souffres pour moi dans la nature du corps - Seigneur bon, gloire à Toi.


Lecture du 12ème Evangile de la Passion (Matthieu 27, 62-66 )


Lecteur : Il est bon de confesser le Seigneur… Trisagion. Notre Père.


Apolytikion
Ton 4 - Tu nous as rachetés de la malédiction de la Loi par ton sang précieux - Cloué à la croix et percé par la lance - Tu as donné aux hommes la source de l'immortalité - Notre Sauveur, gloire à Toi.


Litanie

Congé : Celui qui supporta, pour le salut du monde, les crachats, les coups et les soufflets, la croix et la mort, le Christ, notre vrai Dieu…

Prime n'est pas lue à la fin de cet office de matines, mais inaugure l'office des Heures Royales, qui est célébré le Vendredi Saint au matin.

Publié : mar. 11 mars 2008 16:36
par Monique
Vendredi Saint : Les Heures Royales


Prime

Poème de Cyrille d'Alexandrie

Psaume 5 Entends ma parole, Seigneur. Discerne ma plainte.

Psaume 2 Pourquoi les nations s'agitent et les peuples méditent la vanité?

Psaume 20 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as Tu abandonné…

Gloire… Et maintenant... Alleluia… (3 fois)

Ton 1 Gloire…
Christ, quand Tu fus crucifié - la tyrannie fut détruite - la puissance de l'ennemi fut renversée - Car ce n'est pas un homme ni un ange - c'est Toi même, Seigneur, qui nous as sauvés. Gloire à Toi.

Et maintenant…

Comment t'appellerons nous, ô toi qui as reçu la grâce ? - Ciel ? car de toi s'est levé le soleil de justice - Paradis ? car tu as porté la fleur de l'incorruptibilité - Vierge ? car tu es demeurée toute pure - Mère ? car tu as porté dans tes bras le Fils, le Dieu de l'univers - Prie Le de sauver nos âmes.

Stichères
Ton 8 - Aujourd'hui le voile du Temple se déchire - pour dénoncer les iniques - et le soleil cache ses rayons - voyant le Maître crucifié. (bis)

V. Pourquoi s'agitent les nations ? Pourquoi les peuples méditent la vanité ?

Tu fus mené comme une brebis à l'immolation, Christ notre Roi - et cloué sur la Croix comme un agneau innocent par les hommes iniques - pour nos péchés, en Ton Amour de l'homme.

V. Les rois de la terre se soulèvent et les princes se rassemblent contre le Seigneur et contre son Christ.

Tu fus mené comme une brebis à l'immolation, Christ notre Roi - et cloué sur la Croix comme un agneau innocent par les hommes iniques - pour nos péchés, en Ton Amour de l'homme.

Gloire…

Aux iniques venus Te prendre - Seigneur en Ta patience Tu disais - Quand vous frapperiez le Pasteur et disperseriez les douze brebis mes disciples - Je pourrais appeler plus de douze légions d'anges. Mais Je fais patience - afin que s'accomplissent les mystères et les secrets que Je vous ai révélés par mes prophètes - Seigneur, gloire à Toi.

Et maintenant…

Aux iniques venus Te prendre…


Prokimenon
Ton 4: Il sort, il parle dehors - Ensemble contre moi murmurent tous ceux qui me méprisent .
V. : Bienheureux celui qui a souci du pauvre et de l'indigent .


Lecture de la Prophétie de Zacharie (11, 10-13)
Ainsi parle le Seigneur : Je prendrai ma houlette - la beauté - et Je la briserai, pour rompre l'alliance que J'avais conclue avec tous les peuples.
Elle sera rompue ce jour là. Et les misérables qui d'entre le troupeau me gardent, sauront que c'est là une parole du Seigneur.
Je leur ai dit : Si cela est bon à vos yeux, donnez moi mon salaire. Sinon, laissez. Et ils m'ont pesé pour salaire trente sicles d'argent .
Et le Seigneur me dit : Jette le au potier, ce beau prix auquel ils m'ont estimé. Je pris les trente sicles d'argent, et je les jetai dans la maison du Seigneur pour le potier.


Lecture de l'Epître de Paul aux Galates (6, 14-18)
Frères, que jamais je ne me glorifie, sinon dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. Car la circoncision n'est rien ni l'incirconcision. Ce qui est quelque chose, c'est d'être une créature nouvelle. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l'Israël de Dieu. Que personne désormais ne me fasse de la peine. Car je porte dans mon corps les marques de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.


Evangile selon Saint Matthieu (27, 1-56)

Dirige mes pas selon Ta parole. Qu'aucune injustice ne me domine. Délivre moi du mensonge des hommes, et je garderai Ton ordre. Révèle Ta face à Ton serviteur, et enseigne moi Tes commandements. Que ma bouche soit pleine de Ta louange, Seigneur. Que je célèbre Ta gloire, et tout le jour Ta grandeur.

Trisagion

Kondakion
Ton 8 - Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous - Marie Le voyait sur la Croix et disait - Quand bien Tu supportes la Croix - Tu es mon Fils et mon Dieu.

Prière de Prime
Christ, la vraie Lumière qui éclaire et sanctifie tout homme qui vient dans le monde, que se révèle sur nous la Lumière de Ta face, afin que nous voyions en Elle la Lumière inaccessible. Et dirige nos pas vers l'accomplissement de tes ordres, par l'intercession de Ta Mère toute blanche et de tous Tes saints. Amen

Publié : mar. 11 mars 2008 16:50
par Monique
Vendredi Saint : Tierce


Psaume 34: Seigneur, juge ceux qui me jugent. Combats ceux qui me combattent.

Psaume 108: Dieu de ma louange, ne Te tais pas…

Psaume 50
Gloire… Et maintenant… Alléluia (3)

Tropaire
Ton 6 Gloire…
Les Juifs T'ont condamné à mort, Seigneur, la Vie de l'univers - Eux qui par la verge avaient marché dans la mer Rouge, ils T'ont cloué sur la Croix - Eux qui furent nourris du miel des rochers, ils T'ont offert le fiel - Mais Tu as voulu souffrir, pour nous délivrer de la servitude de l'ennemi - Christ Dieu, gloire à Toi.

Et maintenant…

Mère de Dieu, tu es la vraie vigne qui porta le fruit de la Vie - Nous te prions, Souveraine intercède avec les apôtres et tous les saints - pour qu'Il ait pitié de nos âmes.


Stichères
Ton 8 - Pierre ton ami, ton prochain - par crainte des Juifs T'avait renié Seigneur - Mais se lamentant il disait : Souviens Toi de mes larmes - Car j'avais dit que je garderai la foi et je ne l'ai pas gardée - Reçois aussi notre repentir. Aie pitié de nous. (bis)

V. Entends mes paroles, Seigneur, écoute mon appel.

Avant Ta Croix précieuse, Seigneur - quand les soldats T'outrageaient - les puissances des cieux étaient frappés de crainte - Tu avais une couronne de blasphèmes, Toi qui as couvert la terre de fleurs - et Tu portais un manteau de dérision, Toi qui as entouré le firmament de nuées - Mais par Ta providence Tu révélais Ta miséricorde - Christ le grand Amour, gloire à Toi.

V. Entends la voix de ma prière, mon Roi et mon Dieu.

Avant Ta Croix précieuse, Seigneur…

Ton 5 Gloire…
Seigneur, mené à la Croix, Tu disais : Pour quelle œuvre, Juifs, voulez vous Me crucifier ? - Parce que J'ai relevé vos paralytiques ? - Parce que J'ai ressuscité les morts comme d'un sommeil ? - Parce que J'ai guéri celle qui perdait son sang ? - Parce que J'ai eu compassion de la Cananéenne ? - Pour quelle œuvre, Juifs, voulez-vous Me tuer ? - Mais iniques, vous verrez le Christ en Celui que vous percez maintenant.

Et maintenant...

Seigneur, mené à la Croix, Tu disais…


Prokimenon
Ton 4 : Je suis voué à la chute - Mon tourment est toujours devant moi.
V. : Seigneur, ne me juge pas dans Ta colère ne me châtie pas dans Ton ardeur.


Lecture de la Prophétie d'Isaie (50, 4-11)
Le Seigneur me donnera la langue des disciples afin que je soutienne par la parole ceux qui sont épuisés. Il éveillera, dans les matins, Il éveillera mon oreille, pour que j'écoute comme les disciples.
Le Seigneur ouvrira mon oreille. Je ne me suis pas opposé. Je n'ai pas reculé.
J'ai livré mon dos à ceux qui Me frappaient et mes joues à ceux qui me déchiraient. Je n'ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux crachats.
Le Seigneur me secourra. Et je n'ai pas été troublé. J'ai fait de ma face un caillou. Je sais que je ne serai pas confondu.
Celui qui me justifiera est proche. Qui disputera contre moi ? Comparaissons ensemble, qui me jugera ? Qu'il s'avance vers moi.
Voici, le Seigneur me secourra. Qui me condamnera ? Voici, ils s'useront comme un vêtement. La teigne les dévorera.
Celui qui parmi vous craint le Seigneur, qu'il écoute la voix de son serviteur. Celui qui marche dans les ténèbres et n'a pas la lumière, qu'il se confie dans le Nom du Seigneur et se repose en son Dieu.
Voici, vous tous qui allumez le feu et vous entourez de flammes, allez dans le brasier de votre feu et dans les flammes de votre incendie C'est par ma main que vous arriveront ces choses. Vous vous coucherez dans la douleur.


Lecture de l'Epître de Paul aux Romains (5, 6-10)
Frères, lorsque nous étions encore sans force, le Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un homme juste. Peut-être osera-t-on mourir pour un homme de bien. Mais la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs est mort pour nous. Combien plus maintenant que nous sommes justifiés dans Son sang, serons nous par Lui sauvés de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés serons nous sauvés par Sa Vie.


Evangile selon saint Marc (15, 16-41)

Béni soit le Seigneur Dieu, béni soit le Seigneur de jour en jour. Mène nous sur la bonne voie, Dieu de notre salut, Dieu qui sauve.

Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous - Marie Le voyait sur la Croix et disait : Quand bien Tu supportes la Croix Tu es mon Fils et mon Dieu.

Prière de Tierce
Maître, Dieu Père qui domines l'univers, Seigneur Fils unique Jésus Christ et Esprit Saint, unique Divinité, unique Puissance, aie pitié de moi le pécheur et dans les jugements que Tu connais, sauve moi ton serviteur indigne. Car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amen

Publié : mar. 11 mars 2008 16:52
par Monique
Vendredi: Sexte


Psaume 53: Dieu, en Ton Nom sauve moi, en Ta puissance juge moi.

Psaume 139: Seigneur, délivre moi des hommes de malice, protège moi des hommes de violence

Psaume 90

Gloire… Et maintenant… Alleluia. (3 fois)

Tropaire
Ton 2 Gloire…
Tu as porté le salut au milieu de la terre, Christ, Dieu - Tu as étendu sur la Croix Tes mains saintes - pour rassembler toutes les nations qui Te disent - Seigneur, gloire à Toi.

Et maintenant…

Nous n'avons pas ta liberté, à cause du nombre de nos fautes - Mais supplie Celui qui es né de toi, Vierge Mère de Dieu - Car la prière de la Mère peut beaucoup sur la bienveillance du Maître - Toute vénérable, reçois les prières des pécheurs - Car Il est compatissant et peut sauver, Lui qui a bien voulu souffrir pour nous.


Stichères
Ton 8 - Le Seigneur dit aux Juifs : Mon peuple, que t'ai-Je fait ? - En quoi t'ai-Je troublé ? - J'ai guéri tes aveugles, J'ai purifié tes lépreux - J'ai relevé l'homme qui gisait sur sa couche - Mon peuple, que t'ai-Je fait et que M'as tu rendu ? - Au lieu de la manne, le fiel - Au lieu de l'eau, le vinaigre - Au lieu de M'aimer, vous M'avez cloué sur la Croix - Je ne vous supporte plus. J'appellerai à Moi les nations - Elles Me glorifieront avec le Père et l'Esprit - Et Je leur donnerai la vie éternelle. (bis )

V. Pour ma nourriture, Ils M'ont donné du fiel. Et pour ma soif, ils M'ont abreuvé de vinaigre.

Législateurs d'Israël, Juifs et Pharisiens, le chœur des Apôtres vous dit - Voici le Temple que vous avez détruit - Voici l'Agneau que vous avez crucifié, que vous avez mis au tombeau - mais de son propre pouvoir Il est ressuscité - Juifs, ne vous y trompez pas - Il est Celui qui vous a sauvés dans la mer et vous a nourris dans le désert - Il est la vie, la lumière et la paix du monde.

V. Sauve moi, Dieu. Car les eaux sont montées jusqu'à mon âme.

Législateurs d'Israël, Juifs et Pharisiens…

Ton 5 Gloire

Venez, peuples qui portez le Christ - voyons ce qu'avec les prêtres iniques - contre notre Sauveur a décidé Judas le traître - Aujourd'hui ils ont déclaré passible de mort le Verbe immortel - Ils L'ont livré à Pilate. Ils L'ont crucifié sur le lieu du crâne - Souffrant cela, notre Sauveur disait - Père, pardonne leur ce péché - Que les nations connaissent Ma résurrection des morts.

Et maintenant…

Venez, peuples qui portez le Christ…


Prokimenon
Ton 4 : Seigneur, notre Seigneur - que Ton Nom est merveilleux sur toute le terre
V. : Car Ta grandeur s'élève au dessus des cieux…


Lecture de la Prophétie d'Isaïe (52, 13-54, I)
Ainsi parle le Seigneur : Voici, mon serviteur accomplira son œuvre. Il montera, il s'élèvera, il grandira infiniment.
De même que beaucoup furent bouleversés devant lui, tant il avait perdu son visage et sa forme d'enfant de l'homme,
de même il suscitera des nations nombreuses. Devant lui des rois fermeront leur bouche. Car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté. Ils apprendront ce qu'ils n'avaient pas entendu.
Qui croira ce que nous avons entendu ? Le bras du Seigneur, à qui sera-t-il révélé ?
Il se lèvera devant lui comme une tendre plante, comme une racine, de la terre aride. Il n'aura ni beauté, ni splendeur pour que nous le regardions, ni apparence pour que nous le désirions.
Il sera méprisé, abandonné des hommes, homme de douleur, connu de la souffrance. Comme celui devant qui on se voile la face, il sera méprisé, et nous ne le regarderons pas.
Pourtant il porte nos souffrances, il se charge de nos tourments. Et nous, nous penserons qu'il est châtié, frappé de Dieu, humilié.
Mais il est meurtri pour nos fautes, il est brisé pour nos injustices. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui. Et nous sommes guéris par ses plaies.
Nous sommes tous errants comme des brebis, allant chacun sur son chemin, et le Seigneur fait retomber sur lui l'injustice de nous tous.
Accablé, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche. Comme l'agneau mené à l'immolation, comme la brebis silencieuse devant ceux qui la tondent, il n'ouvre pas la bouche.
Par l'arrestation, par le jugement, il est enlevé. Et dans sa génération, qui dira qu'il est retranché de la terre des vivants et frappé pour les fautes de mon peuple ?
Ils lui donneront une tombe avec les coupables, et un sépulcre avec le riche, bien qu'il n'eut rien fait d'injuste et n'eut pas le mensonge en sa bouche.
Mais le Seigneur veut le briser par la souffrance. Quand il aura offert sa vie en expiation, il verra sa semence, il prolongera ses jours, et la volonté du Seigneur, par sa main, s'accomplira.
Après la peine de son âme, il verra, il sera comblé. Dans sa connaissance le juste mon serviteur justifiera des multitudes. Il se chargera de leurs injustices.
Aussi, Je lui donnerai les multitudes, et il partagera la dépouille avec les puissants, parce qu'il a livré son âme à la mort, qu'il fut compté parmi les pécheurs, qu'il a porté la faute de beaucoup, et qu'il a intercédé pour les coupables.
Exulte, stérile qui n'enfantais pas. Chante et rayonne de joie, toi qui n'as pas eu de douleurs. Car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l'épouse.


Lecture de l'Epître aux Hébreux (2, 11-18)
Frères, celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, quand il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères. Je te célébrerai au milieu de l'assemblée. Et encore : Je me confierai en lui. Et encore : Nous voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Dès lors donc que les enfants avaient part au sang et à la chair, il y participa également Lui-même, afin d'anéantir par la mort celui qui a la puissance de la mort, c'est à dire le diable, et de délivrer tous ceux qui par crainte de la mort étaient retenus toute leur vie dans la servitude. Car assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais à la semence d'Abraham. Il a donc dû se faire semblable en tout à ses frères, afin d'être un grand prêtre compatissant et fidèle dans le service de Dieu, pour expier les péchés du peuple. Car éprouvé lui-même, il a souffert. Et il peut venir en aide à ceux qui sont éprouvés.


Lecture de l'Evangile selon saint Luc (23, 32-49)

Que nous préviennent Tes compassions, Seigneur, car nous sommes au comble de la misère. Secours nous, Dieu, notre Sauveur, pour la gloire de Ton Nom. Seigneur, délivre nous et pardonne nos péchés, à cause de Ton Nom.


Trisagion

Kondakion
Ton 8 - Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous - Marie le voyait sur la Croix et disait - Quand bien même Tu supportes la Croix - Tu es mon Fils et mon Dieu.


Prière de Sexte
Dieu et Seigneur des Puissances, Créateur de l'univers, qui dans le cœur de Ton Amour incomparable as envoyé Ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour le salut de notre race, qui par Sa Croix précieuse a déchiré le livre de nos péchés, et qui a triomphé en elle des principes et des pouvoirs des ténèbres, Maître qui aimes l'homme, reçois de nous les pécheurs ces actions de grâce et ces supplications . Délivre nous de toute faute funeste et ténébreuse, et de tous les ennemis visibles et invisibles qui cherchent à nous nuire. Cloue nos chairs par ta crainte et n'incline pas nos cœurs à des paroles ou des pensées de malice mais blesse nos âmes du désir de Toi, afin que regardant toujours vers Toi, conduits par la lumière qui vient de Toi, et contemplant en Toi la lumière inaccessible et éternelle, continuellement nous Te confessions et Te rendions grâce, à Toi le Père qui n'as pas de commencement, à ton Fils unique et à ton Esprit tout Saint et Bon qui donne la vie, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen

Publié : mar. 11 mars 2008 16:55
par Monique
Vendredi Saint: None


Psaumes 68, 69 et 85

Fais pour moi un signe de bonté. Ceux qui me méprisent verront et seront confondus. Car c'est Toi, Seigneur, qui me secours et me consoles.

Gloire… Et maintenant… Alléluia… (3 fois)


Tropaire
Ton 8 Gloire…

Le larron, voyant le Maître de la vie suspendu à la Croix, disait - Si Celui qui est crucifié avec nous n'était pas Dieu incarné - ni le soleil ne cacherait ses rayons, ni la terre ne tremblerait - Toi qui tiens l'univers, souviens Toi de moi, Seigneur, dans Ton Royaume.

Et maintenant…

Toi qui pour nous es né de la Vierge - et as supporté la crucifixion en Ta bonté - Toi qui par la mort as dépouillé la mort et révélé en Dieu la Résurrection - n'abandonne pas ceux que Tu as formé de Ta main - Montre leur Ton Amour de l'homme, Compatissant - Reçois celle qui T'a enfanté, la Mère de Dieu qui intercède pour nous - et sauve, notre Sauveur, le peuple désespéré.


Stichères
Ton 7 - Il était terrible de voir - le Créateur du ciel et de la terre suspendu à la Croix - le soleil s'obscurcir, le jour se changer en nuit - et la terre renvoyer de leurs tombeaux les corps des morts - Avec eux nous T'adorons. Sauve nous. (bis)

V. Ils se sont partagé mes vêtements. Et ils ont tiré au sort mon manteau.

Ton 2 - Quand les iniques Te clouèrent à la Croix, Seigneur de la gloire - Tu leur dis : En quoi vous ai-Je affligés ? - Ou en quoi vous ai-Je irrités ? - Avant Moi, qui vous a délivrés de la tourmente ? - Et maintenant, que Me rendez- vous le mal au lieu du bien ? Au lieu de la colonne de feu vous Me clouez à la Croix - Au lieu de la nuée, vous Me creusez un tombeau - Au lieu de la manne, vous M'offrez du fiel - Au lieu de l'eau, vous M'abreuvez de vinaigre - J'appelle donc les nations, et elles Me glorifieront - avec le Père et le Saint Esprit.

V. Pour Ma nourriture ils M'ont donné du fiel. Et pour Ma soif ils M'ont abreuvé de vinaigre.

Quand les iniques Te clouèrent…

Ton 6 Gloire… Et maintenant…

Aujourd'hui est suspendu à l'arbre de la Croix - Celui qui a suspendu la terre sur les eaux. - Il est couronné d'épines, Lui le Roi des Anges - Il est revêtu de fausse pourpre, Lui qui revêt le ciel de nuées - Il est giflé, Lui qui dans le Jourdain a délivré Adam - Il est cloué, Lui l'Epoux de l'Eglise - Il est percé de la lance, Lui le Fils de la Vierge - Christ, nous nous prosternons devant Ta Passion (3 fois) - Révèle nous Ta glorieuse Résurrection.


Prokimenon
Ton 6 : Le fou dit en son cœur - Il n'y a pas de Dieu.
V.: Il n'est pas d'homme qui fasse le bien, pas même un.


Lecture de la Prophétie de Jérémie (II, 18-23, 12, 1-5, 9-11, 14-15)
Le Seigneur me l'a révélé. Je l'ai su. Alors Tu m'as fait voir leurs œuvres.
J'étais comme un agneau paisible qu'on mène à l'immolation. J'ignorais les mauvais desseins qu'ils méditaient contre moi : Détruisons l'arbre avec son fruit, retranchons le de la terre des vivants. Qu'on ne se souvienne plus de son nom.
Mais le Seigneur des Puissances est un juste juge qui sonde les reins et le cœur. Je verrai le châtiment qu'ils recevront de Toi.
C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur contre les hommes d'Anathoth, qui en veulent à ma vie et qui disent : Ne prophétise pas au nom du Seigneur, ou tu mourras de notre main.
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur des Puissances : Voici, Je vais les châtier. Leurs jeunes gens mourront par l'épée. Leurs fils et leurs filles mourront de faim.
Aucun d'eux n'échappera. Car Je ferai venir le malheur sur les hommes d'Anathoth, l'année où le les châtierai.
Tu es juste, Seigneur, quand je me plains devant Toi. Puis-je Te dire où est la justice ? Pourquoi la voie des méchants réussit-elle ? Pourquoi les traîtres vivent ils tranquilles ?
Tu les plantes, ils s'enracinent, ils croissent, ils portent du fruit. Tu es près de leurs bouches, mais loin de leurs cœurs.
Mais, Seigneur, Tu me connais, Tu me vois. Tu sondes mon cœur. Il est avec Toi. Enlève les comme un troupeau qu'on va immoler. Prépare les pour le jour du carnage.
Jusques à quand la terre sera-t-elle dans le deuil et l'herbe de tous les champs sera-t-elle desséchée ? Sous la méchanceté de ses habitants les bêtes et les oiseaux périssent. Car ils disent : Il ne verra pas notre avenir.
Si tu cours avec ceux qui marchent et s'ils s'épuisent, comment pourras tu lutter avec les chevaux ?
Allez, rassemblez tous les animaux des champs. Faites les venir pour qu'ils mangent.
Beaucoup de bergers ont ravagé ma vigne. Ils ont dévasté mon champ. Ils ont fait du champ de mes délices un désert désolé.
Sur toutes le collines du désert arrivent les destructeurs.
Ainsi parle le Seigneur sur tous les voisins méchants qui ont touché à l'héritage que j'ai donné à mon peuple Israël : Voici, Je les arracherai à leurs pays, et J'enlèverai du milieu d'eux la maison de Juda.
Quand Je les aurai enlevés, Je reviendrai. J'aurai pitié d'eux, et Je les ramènerai, chacun dans son héritage, chacun dans son pays.


Lecture de l'Epître aux Hébreux (10, 19-31)
Frères, dès lors que nous avons la liberté d'entrer dans le Sanctuaire par le sang de Jésus, par cette voie nouvelle et vivante qu'Il a ouverte pour nous à travers le voile - c'est à dire sa chair - et un grand prêtre à la tête de la maison de Dieu, approchons d'un cœur vrai dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une conscience mauvaise, et le corps lavé d'une eau pure. Gardons indéfectible la confession de l'espérance, car Celui qui a promis est fidèle. Veillez les uns sur les autres, pour vous exhorter à la charité et aux œuvres bonnes. N'abandonnez pas votre assemblée, comme quelques uns ont coutume de le faire. Mais encouragez vous, et d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il n'y a plus maintenant de sacrifice pour les péchés, mais la terrible attente du jugement, et l'ardeur du feu qui doit dévorer les rebelles. Celui qui a transgressé la loi de Moïse meurt sans pitié sur la déposition de deux ou trois témoins. De quel pire châtiment pensez vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance dans lequel Il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce ? Car nous connaissons Celui qui a dit : A Moi la vengeance. A Moi la rétribution. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. Il est terrible de tomber dans les mains du Dieu vivant.


Lecture de l'Evangile selon saint Jean (19,23-37)

Ne nous livre pas, à cause de Ton Nom Saint. Ne disperse pas Ton alliance. Et ne retire pas de nous Ta compassion, à cause d'Abraham Ton aimé, d'Isaac Ton serviteur et d'Israël Ton saint.


Trisagion

Kondakion
Ton 8 - Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous - Marie le voyait sur la Croix et disait : Quand bien Tu supportes la Croix - Tu es mon Fils et mon Dieu.

Prière de None
Maître, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, qui as supporté nos fautes en Ta patience et nous as conduits jusqu'à cette heure où, suspendu à l'arbre de la Croix qui donne la Vie, Tu as ouvert l'entrée du Paradis au larron reconnaissant et Tu as vaincu la mort par la mort, pardonne nous les pécheurs, tes serviteurs indignes. Car nous avons péché, nous sommes tombés dans l'iniquité, nous ne sommes pas dignes de lever nos yeux et de regarder la hauteur du ciel. Car nous avons délaissé la voie de la justice et nous avons marché selon les volontés de nos cœurs. Mais nous supplions Ton incomparable bonté, épargne nous Seigneur, dans l'abondance de ton Amour. Et sauve nous par Ton Saint Nom. Car nos jours ont fui dans la vanité. Enlève nous de la main de l'adversaire, pardonne nous nos péchés, détruis le souci de notre chair, afin que dépouillés du vieil homme, nous revêtions le nouveau et vivions en Toi notre Maître, qui veilles sur nous. Suivant aussi Tes commandements, puissions nous parvenir au repos éternel, où est la demeure de tous ceux qui sont dans la joie. Car Tu es la vraie joie et la réjouissance de ceux qui T'aiment, ô Christ notre Dieu, et nous Te rendons gloire, à Toi et à Ton Père qui n'a pas de commencement, et à Ton Esprit tout Saint et bon qui donne la vie, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.


Fin de l'office des Typiques comme suit :

Les Béatitudes

Gloire… Et maintenant…
Souviens Toi, Seigneur…
Le chœur céleste…
Gloire…
Le chœur des saints anges…
Et maintenant…
Je crois en Un seul Dieu…
Oublie, remets…
Notre Père…
Kondakion Venez, célébrons tous Celui qui fut crucifié pour nous…
Kyrie Eleison (40 fois)
Très Sainte Trinité…

Que le Nom du Seigneur soit glorifié… (3 fois)

Gloire… Et maintenant…

Je bénirai le Seigneur en tous temps…


Congé

Publié : mar. 11 mars 2008 16:59
par Monique
Vendredi Saint: Vêpres


Psaumes du Lucernaire

6 Stichères
Ton 1 - Toute la création se renversa de peur - Te voyant, Christ suspendu à la Croix - Le soleil s'obscurcit, les fondements de la terre tremblèrent - L'univers souffrait avec son Créateur - Toi qui as voulu souffrir pour nous, Seigneur, gloire à Toi. (bis)

Ton 2 - Pourquoi se révolte dans sa vanité - le peuple impie et transgresseur - Pourquoi a-t-il condamné à mort la vie de l'univers ? Grand miracle, Le Créateur du monde est livré aux mains des iniques - Il est élevé sur l'Arbre de la Croix dans son Amour de l'homme - afin de délivrer les captifs de l'enfer qui appellent - Seigneur patient, gloire à Toi.

Ton 2 - Aujourd'hui la Vierge pure Te voyant - Verbe suspendu à la Croix - a souffert amèrement dans son cœur de mère - Elle implore douloureuse du fond de l'âme - le visage et les cheveux défaits, elle se frappe le sein et gémit - Hélas, Enfant divin. Hélas, Lumière du monde - Pourquoi Te caches Tu à mes yeux, Agneau de Dieu ? - Et les ordres des anges tremblent et disent - Seigneur incompréhensible, gloire à Toi.

Te voyant suspendu à l'arbre de la Croix - Christ Dieu Créateur de l'univers - celle qui T'enfanta sans semence implorait amèrement - Mon Fils, où est allée la beauté de ta forme ? - Je ne supporte pas de Te voir crucifié injustement - Mais relève Toi bientôt - Que je voie Ta Résurrection des morts le troisième jour.

Ton 6 - Aujourd'hui le Maître de la création est mené devant Pilate - le Créateur de l'univers est livré à la Croix - conduit, comme un agneau, par sa propre volonté - Il est cloué, Il est percé au côté - Il est abreuvé par une éponge, Lui qui a fait pleuvoir la manne - Il est frappé sur les joues, Lui le Rédempteur du monde - Il est injurié par ses propres serviteurs, Lui le Créateur de l'univers - O l'Amour du Maître priant Son Père pour ceux qui Le crucifiaient - Pardonne leur ce péché - Car les iniques ne savent pas ce qu'ils font injustement.

Ton 6 Gloire…

Ô comment l'assemblée inique a condamné à mort le Roi de la création - en ne respectant pas Ses bienfaits, qu'Il leur rappelait - Mon peuple que t'ai-Je fait ? - N'ai-Je pas empli la Judée de miracles ? - N'ai-Je pas ressuscité les morts par la seule parole ? - N'ai-Je pas guéri toute infirmité et toute maladie ? Que M'avez vous rendu ? Pourquoi m'oubliez vous ? - Au lieu de guérisons, vous me couvrez de plaies - Au lieu de la vie, vous me tuez - Vous suspendez à l'arbre de la Croix comme un malfaiteur Celui qui vous comblait de bien - comme un transgresseur de la Loi, Celui qui vous avait donné la Loi - comme un condamné Celui qui est le Roi de l'univers - Seigneur patient, gloire à Toi.

Et maintenant…

Ton 6 - Un mystère terrible et paradoxal se révèle et s'accomplit aujourd'hui - L'Inaccessible se laisse prendre - Il est lié, Lui qui a délié Adam de la malédiction - Il est sondé injustement, Lui qui sonde les reins et les cœurs - Il est enfermé dans une prison, Lui qui à enfermé l'abîme - Il est mené devant Pilate, Lui devant qui les Puissances des cieux vont en tremblant - Il est giflé par la main de la créature, Lui le Créateur - Il est condamné à la Croix, Lui qui juge les vivants et les morts - Il est enfermé dans un tombeau, Lui qui détruit l'enfer - Toi qui supportes tout en Ta compassion et qui nous sauves de la malédiction, Seigneur patient, gloire à Toi.


Petite Entrée de l'Evangile

Lumière Joyeuse

Prokimenon
Ton 4 : Ils se sont partagé mes vêtements - ils ont tiré au sort mon manteau.
V. : Mon Dieu, mon Dieu, entends moi. Pourquoi m'as Tu abandonné?


Lecture du livre de l'Exode (33, 11-23)
Le Seigneur parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp. Mais son serviteur le jeune Josué fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente.
Moïse dit au Seigneur : Voici, Tu me dis : Fais monter ce peuple. Mais Tu ne me fais pas savoir qui Tu enverras avec moi. Pourtant Tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à Mes yeux.
Maintenant, si j'ai trouvé grâce à Tes yeux, révèle moi Tes voies. Je Te connaîtrai et je trouverai encore grâce à Tes yeux. Considère que cette nation est Ton peuple.
Le Seigneur dit : J'irai moi-même, et Je te donnerai le repos.
Moïse lui dit : Si Tu ne viens pas Toi-même, ne nous fais pas remonter d'ici.
Comment savoir que j'ai trouvé grâce à Tes yeux, moi et Ton peuple ? Ne sera-ce pas quand Tu iras avec nous, quand nous serons séparés moi et Ton peuple de tous les peuples qui sont sur la face de la terre ?
Le Seigneur dit à Moïse : Je ferai ce que Tume demandes. Car tu as trouvé grâce à Mes yeux. Et Je te connais par ton nom.
Moïse dit : Fais moi voir Ta gloire.
Le Seigneur répondit : le ferai passer devant toi toute Ma beauté. Je proclamerai devant toi le Nom du Seigneur. Je fais grâce à qui Je fais grâce et miséricorde à qui Je fais miséricorde.
Il dit : Tu ne pourras pas voir Ma face. Car l'homme ne peut Me voir et vivre.
Le Seigneur dit : Voici un lieu près de Moi. Tu te tiendras sur le rocher.
Quand Ma gloire passera, Je te mettrai dans le creux du rocher, et Je te couvrirai de Ma main jusqu'à ce que Je sois passé.
Puis J'enlèverai Ma main et tu Me verras par derrière. Mais Ma face, on ne la verra pas.


Prokimenon
Ton 4: Seigneur, juge ceux qui me jugent - combats ceux qui me combattent.
V. : Prends armure et bouclier, et lève Toi pour me secourir.


Lecture du Livre de Job (42, 12-17)
Le Seigneur bénit les derniers temps de Job plus encore que les premiers.
Il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.
Il eut sept fils et trois filles.
Il appela la première Colombe, la seconde Cinname, et la troisième Corne d'abondance.
Il ne se trouvait pas d'aussi belles femmes que les filles de Job sur toute la terre.
Leur père leur donna leur héritage avec leurs frères.
Après cela Job vécut cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération.
Job mourut vieux et comblé de jours.



Lecture de la Prophétie d'Isaïe (52, 13-54,1)
Ainsi parle le Seigneur : Voici, mon serviteur accomplira son œuvre. Il montera, il s'élèvera, il grandira infiniment.
De même que beaucoup furent bouleversés devant Lui, tant Il avait perdu son visage et sa forme d'enfant de l'homme,
de même il suscitera des nations nombreuses.
Devant lui des rois fermeront leur bouche. Car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté. Ils apprendront ce qu'ils n'avaient pas entendu.
Qui croira ce que nous avons entendu ? Le bras du Seigneur, a qui sera-t-il révélé ?
Il se lèvera devant lui comme une tendre plante, comme une racine, de la terre aride. Il n'aura ni beauté, ni splendeur pour que nous le regardions, ni apparence pour que nous le désirions.
Il sera méprisé, abandonné des hommes, homme de douleur, connu de la souffrance. Comme celui devant qui on se voile la face, il sera méprisé, et nous ne le regarderons pas.
Pourtant il porte nos souffrances, il se charge de nos tourments. Et nous, nous penserons qu'il est châtié, frappé de Dieu et humilié.
Mais il est meurtri pour nos fautes, il est brisé pour nos injustices. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui. Et nous sommes guéris par ses plaies.
Nous sommes tous errants comme des brebis, allant chacun son chemin, et le Seigneur fait retomber sur lui l'injustice de nous tous.
Accablé, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche. Comme l'agneau mené à l'immolation, comme la brebis silencieuse devant ceux qui la tondent, il n'ouvre pas la bouche.
Par l'arrestation, par le jugement, il est enlevé. Et dans sa génération, qui dira qu'il est retranché de la terre des vivants et frappé pour les fautes de son peuple ?
Ils lui donneront une tombe avec les coupables et un sépulcre avec le riche, bien qu'il n'eut rien fait d'injuste et n'eut pas le mensonge en sa bouche.
Mais le Seigneur veut le briser par la souffrance. Quand il aura offert sa vie en expiation, il verra sa semence, il prolongera ses jours, et la volonté du Seigneur par sa main s'accomplira
Après la peine de son âme, il verra, il sera comblé. Dans sa connaissance le juste mon serviteur justifiera des multitudes. Il se chargera de leurs injustices.
Aussi, Je lui donnerai les multitudes, et il partagera la dépouille avec les puissants, parce qu'il a livré son âme à la mort, qu'il fut compté parmi les pécheurs, qu'il a porté la faute de beaucoup et qu'il a intercédé pour les coupables.
Exulte, stérile qui n'enfantais pas. Chante et rayonne de joie, toi qui n'as pas eu de douleurs. Car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l'épouse.


Prokimenon
Ton 6 : Ils m'ont mis dans une fosse profonde - dans les ténèbres, dans l'ombre de la mort.
V.: Seigneur Dieu de mon salut, le jour et la nuit j'ai appelé devant toi.


Lecture de la Première Epître de saint Paul aux Corinthiens (1, 18 - 2, 2)
Frères, le langage de la Croix est une folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est une puissance de Dieu. Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-T-Il pas rendu folle la sagesse du monde ? Puisqu'en effet le monde par sa sagesse n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent le miracle et les Grecs cherchent la sagesse. Mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés, il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui ne sont pas, pour réduire à rien celles qui sont, afin qu'aucune chair ne se glorifie devant Dieu. Car c'est par Lui que vous êtes dans le Christ Jésus, lequel de par Dieu est devenu pour nous sagesse, justice, sanctification, rédemption, afin comme il est écrit, que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Pour moi, frères, quand je suis allé chez vous, ce n'est pas en me prévalant du langage ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai voulu savoir parmi vous que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.


Alléluia
Ton 5 : Sauve moi, Dieu - Les eaux sont venues jusqu'à mon âme.
V. : Pour nourriture ils m'ont donné du fiel. Et pour ma soif ils m'ont abreuvé de vinaigre.
V. : Que leurs yeux se couvrent de ténèbres, pour ne pas voir.


Evangile selon Saint Matthieu (27, 1-38 ; Lc, 23, 39-43 ; Mt 27, 39-54 ; Jn 19, 31-37 ; Mt 27, 55-61).

Après l'Evangile, les portes royales se ferment.

Disons tous…

Daigne, Seigneur…

Accomplissons notre prière vespérale…

Apostiches
Ton 2 - Quand l'Arimathéen Te descendit mort de la croix, Toi la vie de l'univers - Christ, il Te couvrit de myrrhe et T'entoura d'un linceul - En son désir, de son cœur et de ses lèvres il embrassait ton corps très pur - La crainte l'accablait, mais il se réjouissait de Te dire - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

V. Le Seigneur est entré dans son règne. Il s'est revêtu de splendeur.

Quand, Rédempteur de l'univers, Tu fus déposé pour tous dans le tombeau nouveau - l'enfer joué fut terrifié de Te voir - Ses verrous rompus et ses portes brisées - les sépulcres s'ouvrirent et les morts ressuscitèrent - Alors Adam rendit grâce et se réjouit de Te dire - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

V. Il a fondé l'univers, qui ne fléchira pas.

Quand Tu voulus être enfermé en ta chair dans le tombeau - Toi qui demeurais hors de toute limite - infini dans la nature de la Divinité, Christ Tu as ouvert les demeures de la mort - Tu as dépouillé les royaumes de l'enfer - Alors Tu as donné à ce Sabbat la bénédiction, la gloire divines et ta splendeur.

V. A ta maison revient la sainteté, Seigneur, pour la durée des jours.

Quand les Puissances des cieux Te virent - Christ, calomnié, accusé de mensonge par les iniques - quand elles virent la pierre du sépulcre scellée par les mains qui avaient percé ton côté très pur - elles tremblèrent devant ton ineffable patience - Mais elles se réjouissaient de notre salut et Te disaient - Gloire à ta descente parmi nous, Dieu qui aimes l'homme.

Ton 5 Gloire… Et maintenant…

Durant cette dernière stichère, les portes royales s'ouvrent pour le triple encensement de l'autel sur lequel est déposé l'épitaphion.

Toi qui es revêtu de la lumière comme d'un manteau - Joseph avec Nicodème Te descendit de la croix - Te voyant mort, dépouillé, sans sépulture, il compatit et douloureux disait : Hélas, très doux Jésus - Quand il T'a vu suspendu à la croix le soleil s'est entouré de ténèbres - la terre a tremblé de peur, le voile du temple s'est déchiré - Maintenant je Te vois souffrir de Toi-même la mort pour moi - Comment T'ensevelirai-je, mon Dieu ? - Comment Te roulerai-je dans un linceul ? - Avec quelles mains toucherai-je ton corps très pur ? - Que chanterai-je, Compatissant, pour ton exode ?- J'exalte ta Passion, je célèbre ta sépulture et ta Résurrection - proclamant : Seigneur, gloire à Toi.

Maintenant, ô Maître… Trisagion… Notre Père…

Apolytikia
Ton 2 - Le noble Joseph descendit - de l'arbre de la croix ton corps sacré - l'entoura d'un linceul pur - le couvrit de parfums - et l'ensevelit dans un sépulcre neuf.

Gloire… Et maintenant…

Aux femmes porteuses de myrrhe - l'Ange dit, qui était près du tombeau - la myrrhe convient aux mortels - Mais le Christ est étranger à la corruption.

Pendant le chant du "Noble Joseph", le clergé fait une triple métanie devant l'autel. Les prêtres concélébrant ou des laïcs soulèvent le saint épitaphion, tandis que celui qui préside la célébration, revêtu de tous ses ornements liturgiques et tenant l'Evangile se place sous l'épitaphion. Celui-ci est porté en procession par la porte du nord autour du saint autel par la droite, et est déposé au milieu de l'église sur la table qui lui est préparée. Après que l'Evangile eut été posé sur l'épitaphion, celui-ci est encensé par le clergé, tandis que le chœur termine le second tropaire : "Aux femmes porteuses de myrrhe… "

Le diacre : Sagesse !

Le chœur : Père, donne ta bénédiction.

Le prêtre : Que nous bénisse Celui qui est béni, le Christ notre Dieu…

Le chœur : Amen

Le prêtre : Très Sainte Mère de Dieu, sauve nous.

Le chœur : Toi plus vénérable que les Chérubins…

Le prêtre : Gloire à Toi, ô Christ notre Dieu…

Le chœur : Gloire au Père…

Le prêtre : Congé : Celui qui pour nous, hommes, et pour notre salut a volontairement accepté selon la chair la terrible Passion, la Croix vivifiante et la sépulture, le Christ, notre vrai Dieu…

Publié : mer. 12 mars 2008 9:59
par Monique
SEMAINE SAINTE

Samedi Saint Matines


Après l'hexapsalme, grande litanie (prononcée par le diacre devant l'épitaphion)

Le Seigneur est Dieu... et versets.

Tropaires
Ton 2 - Le noble Joseph descendit - de l'arbre de la croix ton corps sacré - l'entoura d'un linceul pur - le couvrit de parfums - et l'ensevelit dans un sépulcre neuf.

Gloire… Quand Tu es descendu vers la mort, Vie immortelle - Tu as détruit l'enfer par l'éclair de la Divinité - et quand Tu ressuscitas les morts des tombeaux - Toutes les Puissances des cieux proclamaient - Christ qui donnes la vie, notre Dieu, gloire à Toi.

Et maintenant... Aux femmes porteuses de myrrhe - l'Ange dit, qui était près du tombeau - la myrrhe convient aux mortels - Mais le Christ est étranger à la corruption.

Pendant le chant des tropaires, les portes royales s'ouvrent et le clergé sort vers l'épitaphion. Encensement de celui-ci et de l'église entière.


Les Louanges
1ère stance
Ton 5 Tu es béni, Seigneur, enseigne moi tes commandements.

Ps 118 V.1 Bienheureux les purs qui vont sur la voie, qui marchent dans la loi du Seigneur.

La Vie, dans le tombeau Tu fus déposé - Christ, les ordres des Anges s'émerveillaient - glorifiant ta descente parmi nous

V.2 Bienheureux ceux qui gardent son témoignage, qui Le cherchent de tout leur cœur.

La Vie, comment es-Tu mort ? - Comment demeures-Tu dans le tombeau ? - Tu détruis le Royaume de la mort - et Tu ressuscites les morts de l'enfer.

V.3 Ils ne font pas l'injustice. Mais ils marchent dans Ses voies.

Nous T'exaltons, Jésus, Roi - nous vénérons ta sépulture et tes souffrances - Par elles, Tu nous as sauvés de la corruption.

V.4 Tu as donné tes ordres, pour qu'on les observe entièrement.

Toi qui as mesuré la terre, Jésus Roi de l'univers - Tu demeures aujourd'hui dans un étroit tombeau - De leurs sépulcres, Tu ressuscites les morts.

V.5 Que soient droites mes voies, pour que je garde tes commandements.

Jésus mon Christ, Roi de l'univers - qu'es-Tu venu chercher parmi ceux qui sont en enfer ? - Ne viens-Tu pas délivrer la race des mortels ?

V.6 Je ne serai pas confondu, quand je veillerai sur tes préceptes.

Le Maître de l'univers est mort - Il est déposé dans un sépulcre neuf - Lui qui dépouillé des morts les tombeaux.

V.7 Je Te confesserai dans la droiture de mon cœur, quand j'aurai appris les lois de ta justice.

La Vie, dans le tombeau Tu fus déposé - Christ, Tu as détruit la mort par la mort - et Tu as donné au monde la vie.

V.8 Je garderai tes commandements. Ne m'abandonne pas entièrement.

Avec les malfaiteurs, comme un malfaiteur Tu fus compté - Christ, Tu nous justifies tous - de la malfaisance du serpent ancien qui nous trompa.

V.9 Comment le jeune homme rendra-t-il pur son chemin ? En gardant ta parole.

Il était beau entre tous les mortels - Mais Il est comme un mort qui n'a pas de forme - Lui qui à la nature du monde a donné sa beauté.

V.10 De tout mon cœur je Te cherche. Ne me laisse pas errer loin de tes préceptes.

Comment l'enfer supportera-t-il ton avènement, Sauveur - sans être aussitôt brisé, enténébré, aveuglé par le flamboiement de l'éclair de ta lumière ?

V.11 Dans mon cœur j'ai caché tes paroles, pour ne pas pécher contre Toi.

Jésus, douce lumière de mon salut - comment T'es-Tu caché dans les ténèbres du tombeau - Ô l'indicible, l'ineffable patience.

V.12 Tu es béni, Seigneur. Enseigne moi tes commandements.

Les intelligences du ciel, les ordres des anges - Christ, ne peuvent comprendre le mystère - de ton indicible, ton ineffable ensevelissement.

V.13 De mes lèvres, j'annonce tous les jugements de ta bouche.

Ô l'étrange miracle. Ô l'événement nouveau - Celui qui m'a donné le souffle est emporté sans souffle - enseveli par les mains de Joseph.

V.14 Sur la voie de ton témoignage, je me réjouis plus qu'en toute richesse.

Christ, Tu es descendu dans le tombeau - mais Tu n'es jamais sorti du sein du Père - Ô chose étrange et merveilleuse.

V.15 Je méditerai tes ordres, je regarderai tes chemins.

Vrai Roi du ciel et de la terre - même enfermé dans un étroit tombeau - Jésus, Tu fus reconnu par toute la création.

V 16 Tes commandements font mes délices. Je n'oublierai pas tes paroles.

Christ, Créateur, quand Tu fus déposé dans le tombeau - se renversèrent les fondements de l'enfer - et s'ouvrirent les sépulcres des mortels.

V.17 Comble de biens ton serviteur. Donne moi de vivre, et je garderai ta parole.

Celui qui tient la terre dans sa main - est maintenant mort en sa chair, enfermé sous la terre - mais Il délivre les morts de la prison de l'enfer.

V.18 Ouvre mes yeux et je contemplerai les merveilles de ta loi.

Ma vie, mon Sauveur, Tu es remonté de la corruption - Mort, Tu es allé parmi les morts - et Tu as rompu les verrous de l'enfer.

V.19 Je suis un étranger sur la terre. Ne me cache pas tes ordres.

Le chandelier de la lumière, la chair de Dieu - est maintenant cachée sous la terre comme sous le boisseau - Elle chasse les ténèbres de l'enfer.

V.20 Mon âme est consumée par le désir de tes jugements en tout temps.

La multitude des intelligences du ciel - vient avec Joseph et Nicodème T'enfermer dans un étroit tombeau - Toi que rien ne peut contenir.

V.21 Tu châties les orgueilleux, les maudits qui s'égarent loin de tes ordres.

Tu as voulu mourir, et déposé sous la terre - Source de la vie, mon Jésus - Tu m'as rendu la vie - qu'avait tuée en moi l'amère transgression.

V.22 Enlève de moi l'outrage et le mépris, car je garde tes témoignages.

Toute la création fut transformée par ta Passion - Verbe, l'univers souffrait avec Toi - Car il savaitque tout est en Toi.

V.23 Quand les princes siègent et parlent contre moi, ton serviteur médite tes commandements.

Recevant dans son sein la Pierre de la vie - l'enfer qui dévore tout a rendu les morts - qu'il avaitengloutis depuis l'origine des siècles.

V.24 Tes témoignages font mes délices. Ils me conseillent.

Tu fus déposé dans un sépulcre neuf - Christ, Tu as renouvelé la nature des mortels - En Dieu Tu es ressuscité des morts.

V.25 Mon âme est attachée à la poussière. Fais moi vivre selon ta parole.

Tu es descendu sur la terre pour sauver Adam - Mais Tu ne l'as pas trouvé dans la terre - Maître, Tu es allé le chercher enfer.

V.26 Je confesse mes voies et Tu me réponds. Enseigne moi tes commandements.

Verbe, toute la terre trembla de peur - et l'astre de lumière cacha ses rayons - quand ta grande lumière fut ensevelie sous la terre.

V.27 Révèle moi la voie de tes jugements. Et je méditerai tes merveilles.

Tu as voulu mourir comme un homme, Sauveur - mais en Dieu Tu as ressuscité les mortels - des sépulcres et du gouffre des péchés.

V.28 Mon âme pleure de tristesse. Relève moi selon ta parole.

La Vierge pure maternellement se lamente - elle pleure sur Toi, ô Jésus - disant : comment T'ensevelirai-je, mon Fils ?

V.29 Eloigne de moi la voie du mensonge, et donne moi la grâce de ta loi.

Comme le grain de blé enfoui dans le sein de la terre - Tu as porté d'abondance l'épi - en ressuscitant de leur mort les enfants d'Adam.

V.30 J'ai choisi la voie de la vérité. Je n'ai pas oublié tes jugements.

Tu T'es caché sous la terre comme maintenant le soleil - Tu T'es couvert de la nuit de la mort - mais lève Toi, Sauveur, dans la plus haute lumière.

V.31 Je m'attache à tes témoignages, Seigneur. Ne me confonds pas.

Comme la lune voile le disque du soleil - le tombeau T'a caché maintenant - Ta chair est disparue dans la mort.

V.32 J'ai couru sur la voie de tes ordres. Car Tu dilates mon cœur.

La vie, le Christ, a goûté la mort - Il a délivré de la mort les mortels - A tous maintenant, Il donne la vie.

V.33 Enseigne moi, Seigneur, la voie de tes jugements, et je la suivrai toujours.

La jalousie autrefois fit mourir Adam - Mais par ta mort Tu le ramènes à la vie - Sauveur, Tu es dans la chair le nouvel Adam

V.34 Instruis moi et je garderai ta loi, je l'observerai de tout mon cœur.

Les ordres des Anges Te voyant étendu mort pour nous - étaient frappés de crainte, Sauveur - et se couvraient de leurs ailes.

V.35 Conduis moi sur le chemin de tes ordres. Car je l'aime.

Verbe, Joseph Te descendit mort de la croix - Il Te dépose maintenant dans un sépulcre - Mais ressuscite et sauve nous tous. Car Tu es Dieu.

V.36 Incline mon cœur vers tes témoignages et non vers l'avidité.

Sauveur, Tu es la joie des anges - Mais maintenant Tu leur as donné la tristesse - Car ils Te voient mort sans souffle dans la chair.

V. 37 Détourne mes yeux de voir la vanité, et fais moi vivre dans ta voie.

Elevé sur l'arbre de la croix - Tu as élevé avec Toi les mortels vivants - Et enseveli sous la terre - Tu as ressuscité ceux qui sous elle étaient couchés.

V 38 Confirme ta parole à ton serviteur, afin qu'il Te révère.

Sauveur comme un lion - Tu T'es endormi dans la chair - Mort Tu es ressuscité comme un enfant - Tu as déposé la vieillesse de la chair.

V.39 Délivre moi de l'outrage que je redoute. Car tes jugements ne sont que bonté.

Ton côté fut percé - Toi qui avais pris le côté d'Adam - d'où Tu avais formé Eve - Tu as ouvert les sources de la purification.

V.40 Voici, j'ai désiré tes ordres. Fais moi vivre dans ta justice.

Autrefois l'Agneau était sacrifié en secret - Mais Toi immolé sous le ciel et résigné - Sauveur Tu as purifié toute la création.

V.41 Que viennent sur moi ton amour, Seigneur, et ton
salut selon tes paroles.

Qui dira ce mystère terrible et nouveau ? - Aujourd'hui Celui qui domine la création - reçoit la Passion et meurt pour nous.

V.42 Je répondrai à celui qui m'outrage. Car je me confie en ta parole.

Comment voyons nous mort Celui qui donne la vie ? - Disaient les anges frappés de peur - Comment Dieu est-Il enfermé dans un tombeau ?

V.43 N'enlève pas de ma bouche la parole de vérité. Car j'espère en tes jugements.

De ton côté percé par la lance, Sauveur - Tu répands la vie sur la mère des vivants - qui m'avait chassé de la vie - et avec elle Tu me rends la vie.

V.44 Je garderai toujours ta loi, dans les siècles et pour l'éternité.

Etendu sur l'Arbre de la croix Tu as rassemblé les mortels - Ton côté percé d'où coule la vie - Jésus sur tous Tu répands le pardon.

V.45 Je marcherai au large. Car je cherche tes ordres.

Le noble Joseph Te revêt, Sauveur, - en tremblant Il T'ensevelit comme un mort gravement - Mais il s'effraie de voir ton terrible vêtement.

V.46 Je parlerai de tes témoignages devant les rois, et je n'aurai pas honte

Tu as voulu descendre sous la terre comme un mortel - Jésus Tu ramènes de la terre vers les cieux - tous ceux qui des cieux étaient tombés.

V.47 Tes ordres font mes délices. Je les ai beaucoup aimés.

Tu paraissais mort, mais Tu vis en Dieu - Jésus Tu ramènes de la terre vers les cieux - tous ceux qui des cieux étaient tombés.

V.48a Je lève mes mains vers tes ordres que j'aime.

Tu paraissais mort, mais Tu vis en Dieu - Aux mortels dans la mort Tu as rendu la vie - à mon meurtrier Tu as donné la mort.

V.48b Et je médite tes commandements.

Ô cette joie, ô la grande réjouissance - dont Tu as comblé ceux qui étaient en enfer - en portant la lumière dans les profondeurs des ténèbres.

V.49 Souviens Toi de tes paroles à ton serviteur. Par elles Tu m'as donné l'espérance.

Je vénère ta Passion, je célèbre ta sépulture - J'exalte ta force, Dieu qui aime l'homme - Elles m'ont délivré des passions corruptrices.

V. 50 Telle est ma consolation dans mon malheur : ta parole me fait vivre.

Contre Toi, Christ, l'épée a brillé - Mais l'épée du puissant s'est émoussée - Et l'épée de l'Eden s'est retournée.

V. 51 Les orgueilleux m'ont tant maltraité. Mais je n'ai pas délaissé ta loi.

La brebis voyant l'Agneau immolé - recevait elle même les outrages et gémissait - avec elle entraînant à pleurer le troupeau.

V.52 Je me souviens de tes jugements, Seigneur, depuis l'origine des siècles. Et je suis consolé.

Tu fus enseveli dans le tombeau - Eu es descendu en enfer - Mais, Sauveur, Tu as vidé les tombeaux - Christ, Tu as dépouillé l'enfer.

V. 53 Je me consume de voir les méchants qui abandonnent ta loi.

Tu as voulu descendre sous la terre, Sauveur - Aux mortels dans la mort Tu as rendu la vie - Tu les as ramenés dans la gloire du Père.

V. 54 Tes commandements sont mes chants, dans la maison où je demeure.

L'Un de la Trinité, dans la chair - a souffert pour nous une mort infamante - Frémit le soleil et tremble la terre.

V. 55 La nuit je me souviens de ton nom, Seigneur, et je garde ta loi.

Venus comme d'une source amère - les enfants de la tribu de Juda - ont descendu dans une fosse Jésus - qui les avait nourris de la manne.

V. 56 C'est là ce qui est à moi : je garde tes commandements.

Le Juge est jugé, mené devant le juge Pilate - et condamné à une mort inique - sur l'arbre de la croix.

V. 57 Ma part, Seigneur, je l'ai dit, c'est de garder tes paroles.

Israël orgueilleux, peuple meurtrier - qu'as tu fait en libérant Barrabas - et en livrant le Sauveur à la croix ?

V. 58 De tout mon cœur j'implore ta face. Aie pitié de moi selon ta parole.

Toi qui par ta main as formé Adam de la terre - pour lui Tu as pris la nature de l'homme - et Tu as voulu être crucifié.

V. 59 Je réfléchis à ma voie. Et je ramène mes pas vers tes témoignages.

Verbe, Tu as obéi à ton Père - Tu es descendu jusqu'au terrible enfer - et Tu as ressuscité la race des mortels.

V.60 Je me hâte et ne tarde pas, afin de garder tes ordres.

Hélas, lumière du monde. Hélas, ma lumière, Jésus mon bien aimé - disait la Vierge, pleurant et gémissant.

V.61 Les pièges des méchants m'entourent. Je n'oublie pas ta loi.

Peuple jaloux, meurtrier, cruel - sois confondu devant les linceuls - et ce suaire du Christ ressuscité.

V.62 Au milieu de la nuit je me lève, afin de Te louer pour les jugements de ta justice.

Viens, disciple impur, meurtrier, montre moi - par quelle malice tu as trahi le Christ.

V.63 Je suis l'ami de tous ceux qui Te révèrent et observent tes ordres.

Tu simulais l'amour de l'homme - fou et aveugle, perdu, implacable - qui à prix d'argent as vendu la Myrrhe.

V.64 Seigneur, la terre est pleine de ton amour. Enseigne moi tes commandements.

Quel prix te fut donné de la Myrrhe céleste ? - Qu'as-tu reçu en échange du Très Précieux ? - Tu as trouvé la rage, Satan maudit.

V. 65 Tu combles de biens ton serviteur, Seigneur, selon ta parole.

Si tu aimais les pauvres et regrettais la myrrhe - qui fut répandue pour le pardon d'une âme - Comment as tu vendu à prix d'or l'Aube de la lumière ?

V.66 Enseigne moi le bon sens et la connaissance. Car je crois à tes ordres.

Ô Dieu et Verbe, ô ma joie - comment supporterai-je ta sépulture de trois jours ? - Maintenant se brise mon cœur de mère.

V.67 Avant d'être humilié, je m'égarais. Maintenant je garde ta parole.

Qui me donnera de l'eau et les sources des larmes - disait la Vierge, l'Epouse de Dieu - pour que je pleure mon doux Jésus ?

V.68 Tu es bon. Tu fais le bien. Enseigne moi tes commandements.

Ô montagnes et vallées, multitude des hommes, pleurez - Toutes choses au monde, gémissez avec moi, la Mère de votre Dieu.

V.69 Les orgueilleux me couvrent de mensonges. Mais de tout mon cœur je garde tes ordres.

Quand Te verrai-je, Sauveur, la lumière intemporelle - la joie et la réjouissance de mon cœur ? - Disait douloureuse la Vierge.

V.70 Leur cœur a caillé comme le lait. Mais je me réjouis de ta loi.

Sauveur, comme la pierre taillée - Tu as souffert d'être coupé - mais comme la source de la vie - Tu as répandu des fleuves d'eau vive.

V.71 Il m'est bon d'être humilié, afin d'apprendre tes commandements.

Irrigués comme de la source unique - par le double fleuve qui coule de ton côté - nous portons le fruit de la vie immortelle.

V.72 Mieux vaut pour moi la loi de ta bouche, que beaucoup d'or et d'argent.

Verbe, Tu as voulu qu'on Te voie mort dans le tombeau - mais Tu vis et Tu relèves les mortels, comme Tu l'as prédit - mon Sauveur, par ta Résurrection.

Gloire… Nous Te célébrons, Verbe, Dieu de l'univers - avec le Père et ton Esprit Saint - et nous glorifions ta divine sépulture.

Et maintenant... Nous te disons bienheureuse, Mère de Dieu très pure et nous vénérons dans la foi l'ensevelissement - de ton Fils notre Dieu pendant trois jours.

La Vie, dans le tombeau Tu fus déposé - Christ, les ordres des Anges s'émerveillaient - glorifiant ta descente parmi nous.

Petite litanie, ecphonèse : Car béni est ton Nom et glorifié ton Royaume, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Pendant la petite litanie, encensement de l'épitaphion, de l'iconostase et du peuple.


2ème stance
Ton 5 - Il est digne de T'exalter, Toi qui donnes la vie - qui as étendu les mains sur la croix - qui as brisé la puissance de l'ennemi.

V. 73 Tes mains m'ont créé et m'ont formé. Instruis moi, et j'apprendrai tes ordres.

Il est digne de T'exalter, Créateur de l'univers - Délivrés de la corruption par tes souffrances - nous avons l'impassibilité.

V. 74 Ceux qui Te révèrent me verront et se réjouiront. Car je me suis confié en ta parole.

Sauveur, la terre a tremblé, le soleil s'est caché - quand la Lumière qui n'a pas de soir - Christ, Tu T'es couché en ton corps dans le tombeau.

V. 75 Seigneur, je sais que tes jugements sont justes. C'est par fidélité que Tu m'as humilié.

Christ, Tu T'es endormi dans le tombeau - du sommeil qui donne la vie - et Tu as réveillé du lourd sommeil du péché la race des hommes.

V. 76 Que ton amour soit ma consolation, comme Tu l'as dit à ton serviteur.

Seule entre les femmes, je T'ai enfanté sans douleur - Mais maintenant devant ta Passion - Je souffre des douleurs insupportables, disait la Vierge.

V. 77 Que vienne sur moi ta compassion et je vivrai. Je me réjouirai dans ta loi.

Sauveur, les Séraphins tremblent de Te voir en haut, inséparablement uni au Père - et en bas étendu mort sur la terre.

V. 78 Que soient confondus les orgueilleux qui m'accablent de mensonge. Je méditerai tes ordres.

Le voile du temple se déchire à ta crucifixion - et les luminaires cachent la lumière - Verbe, Soleil, quand Tu T'es caché sous la terre.

V. 79 Que se tournent vers moi ceux qui Te révèrent, et qui connaissent tes témoignages.

Celui qui d'un seul signe au commencement - a tracé le cercle de la terre - est descendu sans souffle sous la terre comme un mortel - A cette vue, tremble, ciel.

V. 80 Que mon cœur soit pur devant tes commandements, pour que je ne sois pas confondu.

Toi qui as formé l'homme de ta main - Tu es descendu sous la terre - pour relever de leur chute par ta force toute puissante - les multitudes des mortels.

V. 81 Mon âme se consume pour ton salut. J'espère en ta parole.

Venez, chantons au Christ mort la plainte sacrée - comme jadis les femmes qui portaient la myrrhe - afin d'entendre avec elles la salutation.

V. 82 Mes yeux se consument pour tes paroles. Je dis : Quand me consoleras-Tu ?

Verbe, Tu es vraiment la myrrhe inépuisable et les femmes T'apportaient la myrrhe comme à un mort - mais Tu es le Vivant.

V. 83 Je suis devenu comme une outre dans la fumée. Mais je n'oublie pas tes commandements.

Enseveli, Tu as brisé les royaumes de l'enfer - Tu as détruit la mort par la mort - et délivré de la corruption les enfants de la terre.

V. 84 Quel sera le nombre des jours de ton serviteur ? Quand feras Tu justice de ceux qui me persécutent ?

La Sagesse de Dieu qui répand les eaux de la vie pénétra le tombeau et rendit la vie - à ceux qui étaient dans les profondeurs inaccessibles de l'enfer.

V. 85 Les orgueilleux creusent des fosses devant moi. Ils ne font rien selon ta loi.

Pour renouveler la nature brisée des mortels - j'ai voulu souffrir la mort dans ma chair - Mère, dans les larmes ne t'afflige pas.

V. 86 Tous tes ordres sont vérité. On me persécute sous le mensonge, viens à mon secours.

Tu es descendu sous la terre, Aube lumineuse de la justice - Tu as ressuscité les morts comme d'un sommeil - Et Tu as chassé toutes les ténèbres de l'enfer.

V. 87 On m'a presque anéanti sur la terre. Mais je n'abandonne pas tes ordres.

Le grain de vie féconde à la double nature - est semé aujourd'hui sous les larmes dans le sein de la terre - Mais quand Il aura levé, Il donnera au monde la joie.

V. 88 Fais moi vivre selon ton amour. Et je garderai les témoignages de ta bouche.

Adam eut peur, quand Dieu marcha dans le paradis - Mais il se réjouit, quand Dieu descendit en enfer - Il était tombé. Maintenant il est relevé.

V.89 Pour l'éternité, Seigneur, ta parole demeure dans les cieux.

Christ, celle qui T'avait enfanté - Te versa des libations de larmes - quand ta chair fut déposée dans le tombeau - Elle dit : Mon Enfant, ressuscite, comme Tu l'as prédit.

V.90 De génération en génération dure ta fidélité. Tu as fondé la terre et elle demeure.

Joseph en sa piété Te cachant dans le tombeau neuf - Te chante en larmes, Sauveur - les hymnes divines de l'exode.

V.91 Par tes jugements, tout subsiste à ce jour. Car toute chose est ta servante.

Verbe, ta Mère Te voyant sur la croix percé par les clous - est frappée en son âme par les flèches de la douleur amère.

V.92 Si ta loi n'était pas mes délices, j'aurais déjà péri dans ma misère.

La Mère Te voyant, douceur de l'univers - boire le breuvage amer - baigne son visage de ses larmes.

V.93 Je n'oublierai jamais tes commandements. Car en eux Tu me fais vivre.

Je suis meurtrie cruellement et mon cœur se déchire - Verbe, quand je vois ton injuste immolation - disait dans les larmes la toute Pure.

V.94 Je suis à Toi, sauve moi. Car je cherche tes commandements.

Comment fermerai-je, Verbe, ton doux regard et tes lèvres - Comment T'ensevelirai-je comme un mort ? - disait en tremblant Joseph.

V.95 Les méchants me cherchent pour me perdre. J'apprends tes témoignages.

Joseph et Nicodème chantent maintenant - au Christ mort les hymnes sur le tombeau - Mais avec eux chantent les Séraphins.

V.96 J'ai vu la fin de toute perfection. Tes ordres sont infinis.

Tu Te couches sous la terre, Sauveur, Soleil de la Justice - et la lune qui T'a enfanté se voile de tristesse - Car elle est privée de ta vue.

V.97 Que j'aime ta loi. Tout le jour je la médite.

L'enfer trembla Te voyant, Sauveur qui donnes la vie - le dépouiller de sa richesse - et ressusciter les morts depuis l'origine des siècles.

V.98 Tes ordres me rendent plus sage que les ennemis. Car ils sont toujours en moi.

Après la nuit, Verbe, le soleil rayonne de lumière - Puisse-Tu Toi aussi, ressuscité après la mort - passer la porte et flamboyer.

V.99 Je suis plus savant que mes maîtres. Car tes témoignages sont ma méditation.

La terre Te reçut, Créateur - Elle T'enferma dans son sein - et elle tremble de peur - Mais son tremblement réveille les morts.

V.100 J'ai plus d'intelligence que les vieillards. Car je garde tes ordres.

Nicodème et le noble Joseph par leur geste nouveau Christ, - T'enveloppent maintenant de parfums - Ils disent : tremble, toute la terre.

V.101 De tous les chemins du mal j'écarte mon pied, pour garder ta parole.

Tu T'es couché, Créateur de la lumière - et la lumière du soleil s'est couchée avec Toi - la création tremblante proclame en Toi le fondateur de l'univers.

V.102 De tes jugements je ne me détourne pas. Car Tu m'enseignes.

Une pierre taillée couvre la pierre angulaire - Un homme mort cache maintenant dans le tombeau le Dieu mort - Tremble, terre.

V.103 Que tes paroles sont douces à ma gorge, plus que le miel à ma bouche.

Vois le disciple que Tu aimais, avec ta Mère - Enfant, donne leur la douceur d'une parole - disait en larmes la Vierge pure.

V.104 Par tes ordres j'ai l'intelligence, et je méprise tous les chemins du mensonge.

Verbe qui donnes la vie - étendu sur la croix Tu n'as pas détruit les Juifs - Mais Tu as ressuscité leurs morts.

V.105 Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur mon chemin.

Pendant ta Passion, Verbe - Tu n'avais plus ni beauté, ni forme - Mais ressuscité, débordant de lumière - Tu as rendu aux mortels la beauté des aubes divines.

V.106 Je jure et je le tiendrai, d'observer les jugements de ta justice.

Aube de la lumière qui n'a pas de soir - Tu T'es couché sur la terre, dans la chair - Mais le soleil ne supportant pas de le voir - s'est couvert de ténèbres au milieu du jour.

V.107 Je suis tant humilié, Seigneur, fais moi vivre selon ta parole.

Le soleil et la lune couverts de ténèbres, Sauveur étaient comme des serviteurs fidèles - qui s'entouraient de vêtements noirs.

V.108 Reçois les offrandes de ma bouche, Seigneur. Apprends moi tes jugements.

Le centurion, bien que Tu fusses mort - a reconnu Dieu en Toi - En T'endormant maintenant, Verbe de Dieu - de ton côté Tu donnes au monde la vie.

V.109 Mon âme est toujours dans ma main. Je n'oublie pas ta loi.

Adam s'endormit, mais de son côté fit sortir la mort - En T'endormant maintenant, Verbe de Dieu - de ton côté Tu donnes au monde la vie.

V.110 Les méchants me tendent un piège. Je ne m'écarte pas de tes ordres.

Tu T'es endormi pour un peu de temps - et Tu as rendu la vie aux morts - En ressuscitant, Dieu bon, Tu as relevé - ceux qui dormaient depuis l'origine des siècles.

V.111 Tes témoignages sont mon héritage pour l'éternité. Car ils sont la joie de mon cœur.

Tu es venu de la terre, mais Vigne qui répands la vie T- u nous as versé le vin du salut - Je glorifie la Passion et la croix.

V.112 Incline mon cceur à accomplir tes commandements. La fin est dans l'éternité.

Comment les princes des ordres angéliques - Te voyant, Sauveur, condamné, nu, ensanglanté - ont ils supporté l'audace de ceux qui Te crucifiaient ?

V.113 Je méprise les cœurs doubles. Et j'aime ta loi.

Race pillarde et fourbe, tu as vu se relever le Temple - Pourquoi as tu condamné le Christ ?

V.114 Tu es mon refuge et mon bouclier. J'espère en ta parole.

Tu as vêtu d'un manteau de dérision Celui qui ordonne l'univers - qui a semé d'astres le ciel et paré la terre de merveilleuse beauté.

V.115 Eloignez vous de moi, vous qui faites le mal. J'observerai les ordres de mon Dieu.

Comme le pélican, ton côté percé - Verbe, Tu as rendu la vie à tes enfants morts - en répandant sur eux les sources de la création.

V.116 Restaure moi selon ta parole et je vivrai. Je ne serai pas confondu dans mon espérance.

Josué jadis arrêta le soleil pour briser les étrangers - Mais Toi en le cachant - Tu as renversé le prince des ténèbres.

V.117 Secours moi et je serai sauvé. Je garderai toujours tes commandements.

Sans quitter le sein paternel, Compatissant - Tu as voulu devenir un homme mortel - Christ, Tu es descendu en enfer.

V.118 Tu renverses tous ceux qui sortent de tes commandements. Car leurs ruses sont des mensonges.

Il fut élevé sur la croix, Lui qui a suspendu la terre sur les eaux - Et maintenant sans souffle, Il s'incline vers elle - qui ne peut le supporter et tremble.

V.119 Tu enlèves comme de l'écume tous les méchants de la terre. J'aime tes témoignages.

Hélas, mon Fils, implore la Vierge - Tu es le Roi que j'espérais - Mais je Te vois maintenant condamné sur la croix.

V.120 Ma chair tremble devant Toi. Je crains tes jugements.

C'est là ce que Gabriel m'avait annoncé quand il vint vers moi et dit - que le Royaume de Jésus mon Fils est éternel.

V.121 Je fais les œuvres du jugement et de la justice. Ne m'abandonne pas à ceux qui m'oppriment.

Hélas, la prophétie de Siméon est accomplie - Ton glaive a traversé mon cœur, Emmanuel.

V.122 Garde ton serviteur dans le bien. Que ne m'oppriment pas les orgueilleux.

Soyez confondus, ô Juifs - devant les morts qu'a ressuscités Celui qui donne la vie - et que vous avez tué en votre jalousie.

V.123 Mes yeux se consument pour ton salut, pour la parole de ta justice.

Le soleil trembla de Te voir, Lumière invisible - mon Christ, caché sans souffle dans le tombeau - et il couvrit de ténèbres sa lumière.

V.124 Fais à ton serviteur selon ton amour. Enseigne moi tes comman-dements.

Verbe, ta Mère toute pure pleurait amèrement - quand elle Te vit dans le tombeau - Dieu ineffable qui n'a pas de commencement.

V.125 Je suis ton serviteur. Instruis moi et je connaîtrai tes témoignages.

Ta Mère toute pure Te voyant mourir - Christ, implorait amèrement - Ma Vie, ne tarde pas au milieu des morts.

V.126 Il est temps que le Seigneur agisse. On transgresse ta loi.

Le terrible enfer trembla de Te voir - Soleil immortel de la gloire - et se hâta de rendre les captifs.

V.127 Aussi j'aime tes ordres plus que l'or et la topaze.

Grand et terrible est ce qui se révèle maintenant, Sauveur - Le Créateur de la vie veut souffrir la mort - Il veut à tous rendre la vie.

V.128 Aussi je marche droit en tous tes ordres, je méprise les chemins du mensonge.

Ton côté percé et tes mains clouées - Maître, Tu as guéri de ton côté la plaie - et l'impuissance des mains des ancêtres.

V.129 Tes témoignages sont merveilleux. Aussi mon âme les observe.

Chacun dans sa maison pleurait jadis le fils de Rachel - Maintenant sur le Fils de la Vierge - le chœur des disciples se lamente avec la Mère.

V.130 La révélation de tes paroles illumine, elle instruit les simples.

De leurs mains ils ont giflé la joue du Christ - qui a créé l'homme de sa main - et brisé les mâchoires de la Bête.

V.131 J'ouvre la bouche et j'aspire. Je désire tes ordres.

Tous les fidèles délivrés de la mort par Ta sépulture - Christ, nous célébrons maintenant dans les hymnes - ta crucifixion et ton ensevelissement divins.

Gloire… Dieu qui n'as pas de commencement - Verbe et Esprit dans la même éternité - tiens le sceptre des rois contre les adversaires, en ta bonté.

Et maintenant... Vierge pure, toute blanche, qui as enfanté la vie - arrête les scandales de l'Eglise - et donne lui la paix en ta bonté.

Le chœur : Il est digne de T'exalter, Toi qui donnes la vie - qui as étendu les mains sur la croix - qui as brisé la puissance de l'ennemi.


Petite litanie et petit encensement


Ecphonèse : Car Tu es Saint notre Dieu, qui reposes sur le trône de gloire des Chérubins, et nous Te rendons gloire, ainsi qu'à ton Père qui est au delà du commencement, et à ton Esprit tout Saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.


3ème stance
Ton 3 - Toutes les générations apportent leur hymne - à ton sépulcre, mon Christ.

V.132 Regarde vers moi, aie pitié de moi, comme Tu fais pour ceux qui aiment ton nom.

L'Arimathéen Te descendit de l'Arbre de la croix - et T'ensevelit dans le tombeau.

V.133 Dirige mes pas dans tes paroles. Ne laisse pas l'injustice dominer sur moi.

Les porteuses de myrrhe vinrent de tout leur cœur - t'offrir les parfums, mon Christ.

V.134 Rachète moi de l'oppression de l'homme. Et je garderai tes ordres.

Venez toute la création offrir - les hymnes de l'exode au Créateur.

V.135 Illumine ta face sur ton serviteur. Enseigne moi tes commandements.

Avec les porteuses de myrrhe - de tout notre cœur couvrons de parfums comme un mort le Vivant.

V.136 Mes yeux ruissellent de larmes, parce qu'on ne garde pas ta loi.

Joseph trois fois bienheureux, ensevelis - le corps du Christ qui donne la vie.

V.137 Tu es juste, Seigneur, et droits sont tes jugements.

Ceux qu'Il avait nourris de la manne - ont levé le talon contre leur bienfaiteur.

V.138 Tu fondes tes témoignages sur la justice et sur l'entière vérité.

Ceux qu'Il avait nourris de la manne - ont donné à leur Sauveur du fiel et du vinaigre.

V.139 Mon zèle me consume. Car mes adversaires oublient tes paroles.

Ô la folie des meurtriers des prophètes - Ils ont tué le Christ.

V.140 Ta parole est totalement éprouvée, et ton serviteur l'aime.

Comme un serviteur insensé - l'initié a trahi l'abîme de la sagesse.

V.141 Je suis petit et méprisé. Je n'oublie pas tes commandements.

Judas le menteur a vendu le Rédempteur - et s'est lui même enfermé.

V.142 Ta justice est la justice éternelle. Et ta loi est la vérité.

Selon Salomon la bouche des Hébreux iniques est un gouffre profond.

V.143 La tourmente et l'affliction m'atteignent. Mais tes ordres font mes délices.

Les chemins tortueux des Hébreux iniques - sont creusés de fosses et de pièges.

V.144 Tes témoignages sont la justice éternelle. Instruis moi et je vivrai.

Joseph et Nicodème ensevelirent - comme un mort le Créateur.

V.145 J'appelle de tout mon cœur. Seigneur réponds moi. Je garderai tes commandements.

Sauveur qui donne la vie - gloire à ton pouvoir qui a détruit l'enfer.

V.146 Je T'appelle. Sauve moi. Je garderai tes témoignages.

Verbe, Te voyant couché - la toute Pure pleurait comme une mère.

V.147 Je devance l'aurore et j'implore - j'espère en ta parole.

Ô mon doux printemps, mon très doux Enfant - Où s'en est allée ta beauté ?

V.148 Mes yeux devancent les veilles de la nuit, pour méditer ta parole.

Verbe, ta Mère toute pure - se lamente sur ta mort.

V.149 Entends ma voix dans ton amour, Seigneur. Fais moi vivre dans tes jugements.

Les femmes viennent avec la myrrhe - embaumer le Christ, la Myrrhe divine.

V.150 Ils approchent, ceux qui poursuivent l'infamie. Ils s'éloignent de ta loi.

Tu as détruit la mort par la mort - mon Dieu en ta puissance divine.

V.151 Mais Tu es proche, Seigneur. Tous tes ordres sont vérité.

Le menteur s'est égaré - Mais l'homme trompé est délivré par ta sagesse, mon Dieu.

V.152 De tout temps je sais tes témoignages. Tu les as fondés pour l'éternité.

Vers la profondeur de l'enfer est descendu le traître - dans le puits de la perdition.

V.153 Vois ma misère, délivre moi. Car je n'oublie pas ta loi,

Fosses et pièges sont le chemin - du trois fois misérable, de Judas l'insensé.

V.154 Défends moi, rachète moi, et fais moi vivre dans ta parole.

Ceux qui T'ont crucifié périront tous - Verbe, Fils de Dieu, Maître de l'univers.

V.155 Le salut est loin des méchants. Car ils ne cherchent pas tes commandements.

Les hommes de sang périront tous - dans le puits de la perdition.

V.156 Tes compassions sont grandes, Seigneur. Fais moi vivre selon tes jugements.

Fils de Dieu, Roi de l'univers - mon Dieu, mon Créateur - comment as Tu accepté la Passion ?

V.157 Nombreux sont mes persécuteurs et mes ennemis. Mais je ne sors pas de tes témoignages.

La Génisse implorait, voyant son enfant - suspendu à l'arbre de la croix.

V.158 Je vois les traîtres, et ils me désolent. Ils ne gardent pas ta parole.

Joseph et Nicodème ensevelirent - le Corps qui porte la vie.

V.159 Vois que j'aime tes ordres, Seigneur. Fais moi vivre selon ton amour.

Le cœur percé, versant des larmes brûlantes la Vierge appelait.

V.160 Le fondement de ta parole est la vérité. Tous tes justes jugements sont éternels.

Ô lumière de mes yeux, mon très doux Enfant - Comment est Tu recouvert maintenant par le tombeau ?

V.161 Les princes me persécutent injustement. Mais mon cœur ne craint que ta parole.

Je souffre cette Passion pour délivrer Adam et Eve - Mère, ne pleure pas.

V.162 Je me réjouis de ta parole, comme d'avoir trouvé un grand butin.

Je glorifie, mon Fils, l'extrême miséricorde - pour laquelle Tu souffres cette Passion.

V.163 Je méprise le mensonge. Je l'abhorre. J'aime ta loi.

Tu as bu du vinaigre et du fiel, Compatissant - pour nous délivrer d'avoir mangé le fruit.

V.164 Sept fois le jour je Te célèbre pour tes justes jugements.

Tu es cloué à la croix - Toi qui avais couvert ton peuple d'une colonne de nuée.

V.165 Il est une grande paix pour ceux qui aiment ta loi. Pour eux rien n'est scandale.

Les porteuses de myrrhe, Sauveur, - vinrent au sépulcre T'offrir les parfums.

V.166 J'espère en ton salut, Seigneur Je suis tes ordres.

Ressuscite, Compatissant - et relève nous des gouffres de l'enfer.

V.167 Mon âme garde tes témoignages. Je les aime entièrement.

Ressuscite, Toi qui donnes la vie - implore la Mère qui T'enfanta.

V.168 Je garde tes ordres et tes témoignages. Car toute ma voie est devant Toi.

Vite, ressuscite, Verbe - dissipe la tristesse de la Vierge qui T'enfanta.

V.169 Que mon appel aille devant ta face, Seigneur, instruis moi selon ta parole.

Te voyant mort les Puissances Célestes - furent frappées de crainte.

V.170 Que ma prière parvienne devant ta face. Délivre moi selon ta parole.

A ceux qui révèrent ta Passion dans le désir et la crainte - accorde le pardon des fautes.

V.171 Que mes lèvres répandent ta louange. Car Tu m'enseignes tes commandements.

Ô vision étrange et terrible, Verbe de Dieu - Comment Te couvre la terre ?

V.172 Que ma langue annonce ta parole. Car tes ordres sont justes.

Joseph est parti, qui jadis Te portait - Maintenant un autre T'ensevelit.

V.173 Que ta main vienne à mon secours. Car j'ai choisi tes ordres.

Ta Mère toute pure Te pleure et se lamente - mon Sauveur entré dans la mort.

V.174 Je désire ton salut, Seigneur, je me réjouis de ta loi.

Les Intelligences tremblèrent - devant l'étrange et terrible ensevelissement du Créateur de l'univers.

V.175 Que mon âme vive et qu'elle Te loue. Que ton jugement vienne à mon secours.

Les porteuses de myrrhe vinrent à l'aube - Elles répandirent les parfums sur le tombeau.

V.176 J'erre comme une brebis perdue. Cherche ton serviteur. Car je n'oublie pas tes ordres.

Donne la paix à l'Eglise - et le salut à ton peuple, par ta résurrection.

Gloire… Trinité, mon Dieu, Père, Fils et Esprit, aie pitié du monde.

Et maintenant... Vierge, rends dignes tes serviteurs - de voir la résurrection de ton Fils.


Eulogétaires de la Résurrection et grand encensement.

Ton 5: Tu es béni, Seigneur - enseigne moi tes commandements.

Le peuple des Anges admira de Te voir, compté parmi les morts, renverser la force de la mort - ressusciter Adam avec Toi - et libérer tous les hommes de l'enfer.

Tu es béni, Seigneur - enseigne moi tes commandements.

Pourquoi, disciples, en votre compassion mêlez vous les parfums aux larmes ? - L'Ange flamboyant dans le tombeau disait aux porteuses de myrrhe - Voyez le sépulcre et comprenez - Le Sauveur est ressuscité du tombeau.

Tu es béni, Seigneur - enseigne moi tes commandements.

A l'aube, les porteuses de myrrhe coururent éplorées à ton sépulcre - Mais l'Ange se leva devant elles et dit - Le temps des larmes est fini. Ne pleurez plus. - Annoncez aux apôtres la résurrection.

Tu es béni, Seigneur - enseigne moi tes commandements.

Les femmes porteuses de myrrhe, Sauveur - vinrent avec les parfums à ton sépulcre - Elles entendirent l'Ange leur dire clairement - Que cherchez vous parmi les morts le Vivant ? - Car en Dieu Il est ressuscité du tombeau.

Gloire... Adorons le Père et son Fils et le Saint Esprit, la Trinité Sainte en Un seul Etre - avec les Séraphins qui proclament - Tu es Saint, Saint, Saint, Seigneur.

Et maintenant... En enfantant Celui qui donne la vie - Vierge tu as délivré Adam des péchés - Tu as rendu à Eve la joie au lieu de la tristesse - Il a ramené vers la vie celui qui l'avait perdue - Lui qui de toi S'est incarné, Dieu et Homme.

Alléluia, Alléluia, Alléluia - Gloire à Toi, Dieu, gloire à Toi. (ter)


Petite litanie
Ecphonèse : Car Tu es le Roi de la paix, Christ notre Dieu, et nous Te rendons gloire, ainsi qu'à Ton Père qui n'a pas de commencement et à ton Esprit tout Saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le clergé rentre au sanctuaire

Cathisme
Ton 1 - A Pilate Joseph demanda ton corps sacré - Il le couvrit d'un linceul pur et de parfums divins - Il le déposa dans un sépulcre neuf - Et les femmes porteuses de myrrhe dans l'aube appelèrent - Révèle nous, Christ, comme Tu l'as prédit, la résurrection

Gloire... et maintenant… Les chœurs des Anges admiraient de voir - déposé comme un mort dans un tombeau l'Immortel qui est dans le sein du Père - et qu'entourent les ordres célestes qui avec les morts en enfer - glorifient en Lui le Créateur et le Seigneur.


Psaume 50


Canon. Poème de Marc. Hirmoi de Cassia.
1ère Ode
Hirmos
Ton 6 - Les enfants de ceux qui furent sauvés ont enfoui sous la terre - Celui qui autrefois sous les vagues de la mer - avait englouti le tyran qui les poursuivait - Mais nous comme les filles d'Israël nous chantons au Seigneur - Car Il S'est glorifié.

Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi.

Seigneur mon Dieu je Te chanterai l'hymne de l'exode sur le tombeau - Par ton ensevelissement Tu m'as ouvert les portes de la vie - et par ta mort Tu as détruit la mort et l'enfer.

Les Puissances célestes et infernales - Te voyant en haut sur le Trône et en bas dans le tombeau tremblaient devant ta mort - Car au delà de l'entendement -Tu venais de mourir, Créateur de la vie.

Pour emplir l'univers de ta gloire - Tu es descendu dans les profondeurs de la terre - où Tu as vu le fondement de mon être en Adam - Mais enseveli, Tu me renouvelles qui suis corrompu, Dieu qui aimes l'homme.

Katavasia: Les enfants de ceux qui furent sauvés…


3ème ode
Hirmos
La création Te voyant suspendu au Golgotha - Toi qui as suspendu la terre sur les eaux - fut prise d'une grande peur et dit - Il n'est de saint que Toi, Seigneur.

Tu avais montré les signes de ton ensevelissement en multipliant les visions - Mais maintenant, Tu révèles en Dieu Homme tes secrets - à ceux qui sont en enfer et qui disent - Il n'est de saint que Toi, Seigneur.

Tu as étendu les mains, Sauveur - Tu as uni ce qui était autrefois séparé - en revêtant le linceul et le tombeau - et Tu as délivré les captifs qui Te disent - Il n'est de Saint que Toi, Seigneur.

Tu as voulu être enfermé dans un sépulcre scellé Toi que rien ne peut contenir - et Tu as par tes œuvres divines - révélé ta puissance à ceux qui chantent - Il n'est de Saint que Toi, Seigneur qui aimes l'homme.

Katavasia: La création Te voyant suspendu au Golgotha…


Petite litanie


Cathisme
Ton 1 - Les soldats qui gardaient ton sépulcre, Sauveur - furent frappés de mort par l'éclair de l'Ange - qui apparut aux femmes et leur annonça la Résurrection - Nous Te glorifions, Toi qui as détruit la corruption - Nous T'adorons, Toi qui es ressuscité du tombeau, notre seul Dieu.

Gloire... et maintenant… Les soldats qui gardaient ton sépulcre...


4ème ode
Hirmos
Ton 6 - Prévoyant ton dépouillement divin sur la croix - Abbakoum hors de lui-même proclamait - Tu as brisé la force des puissants - Dieu bon, en allant vers ceux qui étaient en enfer - dans ta toute puissance.

Tu as sanctifié aujourd'hui le septième jour - que Tu as béni en Te reposant de tes œuvres - Car Tu créas l'univers, mon Sauveur - et Tu le renouvelles par le sabbat et la réconciliation.

Par ta puissance plus forte Tu as vaincu - Ton âme s'est séparée de la chair - Elle a déchiré les liens de la mort et de l'enfer - Verbe, en ton pouvoir.

L'enfer Te rencontrant, Verbe, fut rempli d'amertume - Il voyait un mortel déifié - percé de plaies et tout puissant - Il resta sans voix devant la forme terrible.

Katavasia: Prévoyant ton dépouillement divin sur la croix…


5ème ode
Hirmos
Ton 5 - Christ, quand Tu nous eus donné en ta compassion la révélation de Dieu - Isaïe vit la lumière qui n'a pas de soir - Il se leva de la nuit et annonça - Les morts ressusciteront - Ceux qui sont dans les tombeaux se réveilleront - et tous ceux qui sont sur la terre se réjouiront.

Tu renouvelles, Créateur, les enfants de la terre - en Te faisant Toi-même poussière - Mais Verbe, le linceul et le tombeau révèlent ton mystère - Car le noble Conseiller fait la volonté de Celui qui T'engendra - et qui dans sa grandeur me renouvelle en Toi.

Par la mort Tu transformes le mortel - et par l'ensevelissement le corruptible - en Dieu Tu rends immortel et incorruptible celui que Tu incarnes - Car ta chair n'a pas vu la corruption - ni ton âme étrangère à la chute ne fut laissée en enfer.

Venu de la Vierge, mon Créateur, et devenu Adam - le côté percé Tu as reformé Eve - Tu T'es endormi surnaturellement du sommeil qui donne la vie - Du sommeil de la corruption Tu as éveillé la vie dans ta toute puissance.

Katavasia: Christ, quand Tu nous eus donné en ta compassion…


6ème ode
Hirmos
Ton 6 - Jonas fut enfermé, mais ne resta pas dans le cœur du monstre - Il figurait Celui qui souffrit et fut livré au tombeau - et sortit de la Bête comme de la demeure des Noces - en annonçant à la garde - vous qui gardez des vanités et des mensonges - pour eux vous avez abandonné l'amour.

Verbe, Tu fus enlevé - mais non séparé de la chair que Tu avais prise - Si ton temple fut détruit durant le temps de la Passion - ta chair et ta Divinité étaient toujours une même Personne - Car dans l'une et l'autre Tu es le Fils, le Verbe de Dieu, Dieu et Homme.

La faute d'Adam tua l'homme, mais non Dieu - Car si l'être terrestre de ta chair eut à souffrir - la Divinité demeura impassible - Tu as transformé en incorruptibilité ce qui en Toi était corruptible - Tu as révélé la source de la vie incorruptible, par ta Résurrection.

L'enfer domine la race des mortels - mais son règne n'est pas éternel - Car déposé dans le tombeau, Tout Puissant - Tu as brisé les verrous de la mort - par ta main qui est au commencement de la vie - et Tu as annoncé la vraie délivrance - à ceux qui dormaient là-bas depuis l'origine des siècles - Sauveur devenu le premier né des morts.

Katavasia: Jonas fut enfermé mais ne resta pas dans le cœur du monstre…


Petite litanie


Kondakion
Ton 6 - Celui qui a fermé l'abîme est mort - Enveloppé de myrrhe et d'un linceul - l'Immortel comme un mortel est déposé dans le sépulcre - Mais les femmes sont venues pour L'embaumer - pleurant amèrement et disant - Ce sabbat entre tous est béni - Car le Christ endormi ressuscitera le troisième jour.

Ikos - Celui qui contient l'univers fut élevé sur la croix, et toute la création pleure de le voir nu, suspendu à l'Arbre. Le soleil cacha ses rayons et les astres retirèrent leur lumière. La terre trembla de peur. La mer s'enfuit. Les pierres éclatèrent. De nombreux sépulcres s'ouvrirent. Et les corps des hommes saints se relevèrent. En bas l'enfer implore. Et les Juifs songent à calomnier la résurrection du Christ. Mais les femmes proclament - Ce sabbat entre tous est béni - Car le Christ endormi ressuscitera le troisième jour.

Synaxaire
Le grand Samedi Saint nous célébrons l'ensevelissement du Corps de Dieu et la descente en enfer de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, par lesquels Il rappela de la corruption notre race et la transporta dans la vie éternelle.
Garde, en vain tu surveilles le sépulcre car le tombeau ne pourra pas enfermer Celui qui est en soi la vie
Par ta descente ineffable, Christ notre Dieu, aie pitié de nous, Amen.


7ème ode
Hirmos
Ton 6 - Indicible miracle - Celui qui dans la fournaise délivra de la flamme les saints enfants - est déposé mort et sans souffle dans le tombeau - pour le salut de ceux qui chantent Dieu Rédempteur, Tu es béni.

L'enfer est meurtri, recevant dans son cœur - Celui qui fut percé au côté par la lance - et il est consumé par la force du feu divin - pour le salut de ceux qui chantent - Dieu Rédempteur, Tu es béni.

Bienheureux tombeau - Recevant en lui comme endormi le Créateur - il fut le trésor divin de la vie - pour le salut de ceux qui chantent - Dieu Rédempteur, Tu es béni.

La Vie de l'univers accepte d'être déposée - selon la loi des morts dans le tombeau - et d'en faire la source de la résurrection - pour le salut de ceux qui chantent - Dieu Rédempteur, Tu es béni.

En enfer, dans le tombeau et dans l'Eden - une et indivisible était la Divinité du Christ - avec le Père et l'Esprit - pour le salut de ceux qui chantent - Dieu Rédempteur, Tu es béni.

Katavasia: Indicible miracle…


8ème ode
Hirmos
Ton 6 - Ciel, frémis de peur - Tremblez, fondements de la terre - Voici, Celui qui demeure au plus haut des cieux - est compté parmi les morts et recueilli dans un étroit tombeau - Enfants bénissez Le, prêtres, célébrez Le - peuples, exaltez Le dans tous les siècles.

Le temple sacré est détruit - Mais Il va relever avec Lui la maison tombée - Deuxième Adam qui demeures au plus haut des cieux - Tu es descendu pour le premier Adam jusqu'au fond de l'enfer - Enfants bénissez, prêtres célébrez - peuples exaltez dans tous les siècles.

L'audace des disciples est tombée - Mais Joseph d'Arimathie eut le courage - voyant mort et nu le Dieu de l'univers - de Le demander et de L'ensevelir en proclamant - Enfants bénissez, prêtres célébrez - peuples exaltez dans tous les siècles.

Ô les miracles nouveaux - Ô la bonté, Ô l'ineffable patience - Celui qui demeure au plus haut des cieux se laisse sceller sous la terre - Dieu est calomnié comme un menteur - Enfants, bénissez Le, Prêtres, célébrez Le - peuples exaltez Le dans tous les siècles.

Louons, bénissons et adorons le Seigneur…

Katavasia: Ciel frémis de peur...


9ème ode
Hirmos
Ton 6 - Ne pleure pas, ma Mère, de voir dans le tombeau - le Fils que tu as conçu sans semence - Car Je ressusciterai, Je serai glorifié - et J'élèverai dans la gloire en Dieu - ceux qui dans la foi et le désir t'exaltent.

A ta naissance merveilleuse - j'échappai aux douleurs - Il me fut donné surnaturellement d'être bienheureuse - mon Fils qui n'as pas de commencement - Mais maintenant, mon Dieu, Te voyant mort, sans souffle - je suis cruellement déchirée par le glaive de la tristesse - Mais ressuscite, et je serai exaltée.

La terre Me recouvre, Mère, car Je le veux - Mais tremblent les gardes des portes de l'enfer - de Me voir porter le vêtement ensanglanté de la vengeance - Car en Dieu sur la croix, J'ai renversé les ennemis - Je ressusciterai et Je t'exalterai.

Que la création exulte - Que tous les enfants de la terre se réjouissent - Car l'ennemi, l'enfer, est dépouillé - Que viennent les femmes à ma rencontre avec la myrrhe - Je délivrerai Adam et Eve et tous les hommes - et Je ressusciterai le troisième jour.

Katavasia: Ne pleure pas, ma Mère…


Petite litanie

Exapostilaire
Ton 2 Saint est le Seigneur - notre Dieu. (ter)


Stichères des Laudes
Ton 2 - ujourd'hui le tombeau enferme - Celui qui tient dans sa main la création - Une pierre couvre Celui qui a couvert de beauté les cieux - La vie est endormie, l'enfer tremble - et Adam est délivré de ses liens - Gloire à ta providence par laquelle accomplissant le repos éternel - Tu nous as donné ta toute sainte Résurrection d'entre les morts.

Quelle est cette vision ? Quel est ce repos ? - Le Roi des siècles accomplissant la providence par la Passion - repose dans un tombeau et nous donne un nouveau Sabbat - Appelons Le. Ressuscite, Dieu, pour juger la terre - Car Tu règnes dans les siècles. Infini est ton grand amour.

Venez voir notre Vie gisant dans le sépulcre - pour rendre la vie à ceux qui sont dans les tombeaux - Venez aujourd'hui, voyant endormi l'enfant de Juda - et disons Lui comme le prophète - Tu T'es couché pour dormir comme un lion - Roi, qui T'éveillera ? - Mais de Toi-même ressuscite - Tu T'es donné pour nous Seigneur, gloire à Toi.

Ton 6 - Joseph demanda le corps de Jésus - et Le déposa dans son sépulcre neuf - Car Il devait venir du tombeau comme du lieu des Noces - Toi qui as brisé le pouvoir de la mort - et ouvert aux hommes les portes du Paradis, gloire à Toi.

Ton 6 - Gloire… Le grand Moïse prophétisa mystérieusement ce jour en disant : - et Dieu bénit le septième jour - Car c'est ici le Sabbat béni - C'est ici le jour du repos - En lui le Fils de Dieu s'est reposé de toutes ses œuvres - Il a tout accompli par la mort - Il a célébré le Sabbat dans sa chair - Et revenant à ce qui était, par la Résurrection - Il nous a donné la vie éternelle, en sa bonté et son amour de l'homme.

Ton 2 - Et maintenant… Tu es bénie au dessus de tout, Vierge, Mère de Dieu - Car par Celui qui en toi S'est incarné, l'enfer a été pris - Adam rappelé, la malédiction détruite - Eve délivrée, la mort anéantie - et nous, nous avons reçu la vie, et nous chantons - Béni est le Christ notre Dieu qui a voulu qu'il en soit ainsi. Gloire à Toi.

Pendant le chant de la dernière stichère "Tu es bénie au dessus de tout…" le clergé sort du sanctuaire par les portes royales (celui qui préside est revêtu de tous ses ornements liturgiques, les autres prêtres sont revêtus de la chasuble) et se tient devant l'épitaphion jusqu'à la fin des matines. Grande doxologie, pendant laquelle se fait le triple encensement de l'épitaphion. Pendant le Trisagion, le clergé fait trois métanies. Celui qui préside porte l'Evangile sur sa tête, au dessous de l'épitaphion porté par le clergé ou des laïcs. La procession tourne autour de l'église et se place devant les portes royales. Celui qui préside proclame : "Sagesse, soyons attentifs". Le chœur chante le tropaire "Le noble Joseph", tandis que l'épitaphion est déposé avec l'Evangile au milieu de l'église et encensé trois fois.

Tropaire
Ton 7 - Le noble Joseph descendit - de l'Arbre de la croix ton corps sacré - l'entoura d'un linceul pur - le couvrit de parfums - et l'ensevelit dans un sépulcre neuf.

Le lecteur :
Tropaire de la Prophétie. Ton 2.
Le chœur :
Christ qui tiens les limites du monde - Tu as accepté d'être enfermé dans un tombeau - pour délivrer l'humanité de la chute de l'enfer - Tu as vaincu la mort et nous as rendu la vie en Dieu immortel.


Prokimenon
Ton 4: Ressuscite, Seigneur - Viens a notre secours et délivre nous à cause de ton Nom.
V. : Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, et nos pères nous l'ont annoncé.


Lecture de la Prophétie d'Ezéchiel. (37, 1-14)
La main du Seigneur fut sur moi. Le Seigneur m'emporta en esprit. Et Il me déposa au milieu de la vallée. Et la vallée était pleine d'ossements.
Il me fit passer parmi eux et tourner autour. Et voici, ils étaient fort nombreux sur la face de la vallée. Et ils étaient complètement desséchés.
Il me dit : Fils de l'homme, ces ossements vivront ils ? Je répondis : Seigneur, Tu le sais.
Il me dit : Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur.
Ainsi parle le Seigneur à ces ossements : Voici, je vais faire entrer en vous l'esprit et vous vivrez.
Je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous l'esprit. Vous vivrez et vous saurez que Je suis le Seigneur.
Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre. Quand je prophétisai, il y eut une rumeur. Voici, il y eut un tremblement. Et les os s'approchèrent les uns des autres.
Je regardai, et voici : Il leur vint des nerfs, il leur poussa de la chair. Et la peau les couvrit par dessus. Mais l'esprit n'était pas en eux.
Il me dit : Prophétise à l'esprit, prophétise, fils de l'homme. Tu diras à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur : Esprit, viens des quatre vents. Souffle sur ces morts. Et qu'ils vivent.
Je prophétisai, comme Il m'en avait donné l'ordre. L'esprit entra en eux, Ils reprirent vie et se dressèrent sur leurs pieds. Leur assemblée était immense.
Il me dit : Fils de l'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus.
Prophétise donc. Tu leur diras : ainsi parle le Seigneur : Voici, J'ouvrirai vos tombeaux. Je vous ferai remonter de vos sépulcres, mon peuple, et Je vous ramènerai sur la terre d'Israël.
Et vous saurez que Je suis le Seigneur, lorsque J'ouvrirai vos tombeaux et que Je vous ferai remonter de vos sépulcres, mon peuple.
Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez. Je vous rétablirai dans votre pays. Et vous saurez que Je suis le Seigneur. J'ai dit et Je ferai, dit le Seigneur.


Prokimenon
Ton 7: Ressuscite, Seigneur mon Dieu - Que se lève ta main, n'oublie pas tes pauvres à jamais.
V. : Je Te célébrerai, Seigneur, de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles.


Lecture de la Première Epître de Saint Paul aux Corinthiens (5, 6-8 et Galates 3, 13-14)
Frères, un peu de levain fait lever toute la pâte. Purifiez vous du vieux levain, afin d'être une pâte nouvelle, dès lors que vous êtes sans levain. Car le Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de vice et de malice, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. Car le Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, en devenant pour nous malédiction (Il est écrit en effet : maudit est tout homme suspendu au bois), afin qu'aille aux païens dans le Christ Jésus la bénédiction d'Abraham, et que nous recevions par la foi la promesse de l'Esprit.


Alléluia.
Ton 5 : Que Dieu ressuscite. Que ses ennemis soient dispersés et que fuient devant son visage tous ceux qui Le haïssent.
V.: Qu'il disparaissent comme se dissipe la fumée, comme fond la cire devant le feu.
V. : Ainsi se perdront les pécheurs devant la face de Dieu, et les justes seront dans l'allégresse.


Evangile selon Saint Matthieu (27, 62-66)


Litanie instante : "Disons tous..."
Accomplissons notre prière...

Congé: Celui qui pour nous, hommes, et pour notre salut a volontairement accepté selon la chair la terrible Passion, la Croix vivifiante et la sépulture, le Christ, notre vrai Dieu…

Publié : mer. 12 mars 2008 10:07
par Monique
Samedi Saint Vêpres


Psaumes du Lucernaire
8 stichères
Ton 1 - Reçois nos prières vespérales, Seigneur Saint - Et accorde nous le pardon des péchés - Car Toi seul as révélé dans le monde la Résurrection.

Peuples, formez le cercle autour de Sion. Entourez la - et rendez gloire en elle à Celui qui est ressuscité des morts - Car Il est notre Dieu qui nous a délivrés de nos iniquités.

Venez, peuples, célébrons et adorons le Christ - glorifiant sa Résurrection des morts - Car Il est notre Dieu qui a délivré le monde de l'erreur de l'ennemi.

Par ta Passion, Christ, nous avons éte libérés des passions - et par ta Résurrection, nous avons été délivrés de la corruption - Seigneur, gloire à Toi.

Ton 8 - Aujourd'hui l'enfer se lamente et dit - Mieux eut valu que je ne reçoive pas Celui qui est né de Marie - Car en venant à moi Il a détruit mon pouvoir - Il a brisé les portes d'airain - Il a ressuscite en Dieu les âmes que je retenais - Seigneur, gloire à ta Croix et à ta Résurrection. (bis)

Aujourd'hui l'enfer se lamente et dit - Mon pouvoir est détruit - J'ai reçu un mort semblable à tous ceux qui meurent - Mais je ne peux pas le retenir - je perds avec Lui ceux sur lesquels je régnais - J'avais les morts depuis l'origine des siècles - Mais Lui les relève tous - Seigneur, gloire à ta croix et à ta Résurrection.

Aujourd'hui l'enfer se lamente et dit - Mon pouvoir est englouti - Le Pasteur a été crucifié - et Il a ressuscité Adam - Je suis privé de ceux sur lesquels je régnais - et ceux que de force j'avais engloutis, je les ai tous rendus - Le Crucifié a vidé les tombeaux - La puissance de la mort est épuisée - Seigneur, gloire à ta Croix et à ta Résurrection.

Ton 6 Gloire… Le grand Moïse prophétisa mystérieusement ce jour en disant - Et Dieu bénit le septième jour - Car c'est ici le Sabbat béni - C'est ici le jour du repos - En lui le Fils de Dieu S'est reposé de toutes ses œuvres - Il a tout accompli par la mort - Il a célébré le Sabbat dans sa chair - et revenant à ce qui était, par la Résurrection - Il nous a donné la vie éternelle, en sa bonté et son amour de l'homme.

Ton 1 Et maintenant… Célébrons la gloire du monde entier - qui fut ensemencée d'entre les hommes et enfanta le Maître, la Porte céleste, Marie la Vierge - le chant des anges et la beauté des fidèles - Car elle s'est révélée le ciel et le temple de la Divinité - Elle a renversé le mur de la haine, elle a rétabli la paix - et elle a ouvert le Royaume - Elle est l'ancre de notre foi - et le Seigneur né d'elle combat pour nous - Courage, donc, courage, peuple de Dieu - Car Lui même combattra les ennemis, en sa toute puissance.


Petite Entrée avec l'Evangile,

Pas de prokimenon


1ère Lecture
Lecture de la Genèse (1, 1-13)

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
La terre était informe et vide, Les ténèbres étaient sur la face de l'abîme. Et l'Esprit de Dieu planait sur la face des eaux,
Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne. Et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière jour. Et Il appela les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin. Jour un.
Dieu dit : Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux. Qu'il y ait un espace entre les eaux et les eaux.
Dieu fit le firmament, Il sépara les eaux qui sont au dessous du firmament et les eaux qui sont au dessus du firmament. Et ce fut ainsi.
Dieu appela le firmament ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin. Deuxième jour.
Dieu dit : Que les eaux qui sont sous le ciel s'assemblent en un seul lieu, et que paraisse le sec. Et ce fut ainsi.
Dieu appela terre le sec, et Il appela mer l'assemblée des eaux. Et Dieu vit que c'était bon.
Dieu dit : Que la terre féconde la plante, l'herbe qui porte la semence et l'arbre à fruits qui fait un fruit selon son espèce, dont la semence est en lui sur la terre Et ce fut ainsi.
La terre féconda la plante, l'herbe qui porte sa semence selon son espèce, et l'arbre qui fait un fruit dont la semence est en lui selon son espèce. Et Dieu vit que c'était bon.
Il y eut un soir et il y eut un matin. Troisième jour.


2ème Lecture
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (60, 1-16)

Resplendis, resplendis, Jérusalem. Car ta lumière arrive. La gloire du Seigneur a brillé sur toi.
Voici, les ténèbres couvriront la terre, et l'obscurité les peuples. Mais sur toi se lèvera le Seigneur, sur toi se révélera sa gloire.
Les nations iront à ta lumière, et les rois à la clarté de ton rayonnement.
Lève les yeux autour de toi et regarde : Tous se rassemblent et viennent vers toi. Tes fils viendront de loin. A leur côté tes filles seront élevées.
Alors tu verras, tu rayonneras de joie. Emu et vaste sera ton cœur. Car le trésor de la mer se tournera vers toi, les richesses des nations viendront à toi.
Tu seras couverte d'une multitude de chameaux, des petits de Madian et d'Epha. Tous, ils viendront de Saba. Ils porteront l'or et l'encens. Ils annonceront les louanges du Seigneur.
Tous les troupeaux de Quédar se rassembleront en toi. Les béliers de Nébajoth te serviront. Ils monteront vers mon autel et seront reçus. Et je glorifierai la maison de ma gloire.
Qui sont ceux là qui volent comme une nuée, comme des colombes vers leur refuge ?
Car les îles espéreront en moi, et les navires de Tarsis seront les premiers à ramener de loin tes fils avec leur argent et leur or, pour le nom du Seigneur ton Dieu, pour le Saint d'Israël, car Il t'aura glorifiée.
Les fils de l'étranger rebâtiront tes murs et leurs rois te serviront. Car dans ma colère Je t'ai frappée. Mais dans ma miséricorde, J'ai compassion de toi.
Tes portes seront toujours ouvertes. Ni la nuit ni le jour elles ne seront fermées, pour qu'entrent en toi la richesse des nations et les rois qui les mènent.
Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront. Ces nations seront détruites.
La gloire du Liban, le cyprès, l'orme et le buis viendront vers toi, pour orner le lieu de mon sanctuaire.
Je glorifierai le lieu où reposent mes pieds.
Les fils de ceux qui t'humiliaient viendront s'incliner devant toi. Tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds. Ils t'appelleront ville du Seigneur, Sion du Saint d'Israël.
Alors que tu étais abandonnée, méprisée, que nul ne passait plus, je ferai de toi la gloire éternelle, la joie de génération en génération.
Tu te nourriras du lait des nations. Tu te nourriras au sein des rois. Et tu sauras que Je suis le Seigneur, ton Créateur et ton Rédempteur, le Dieu d'Israël.


3ème Lecture
Lecture de l'Exode (12, 1-11)

Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron dans le pays d'Egypte :
Ce mois sera pour vous le premier des mois. Il sera pour vous le premier des mois de l'année.
Parlez à toute l'assemblée d'Israël et dites : Le dixième jour de ce mois, prenez chacun un agneau par famille, un agneau par maison.
Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin, selon le nombre d'âmes. Vous compterez pour l'agneau d'après ce que chacun peu manger.
Ce sera un agneau parfait, mâle, âgé d'un an. Vous le prendrez parmi les brebis, ou parmi les chèvres.
Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois. Et toute l'assemblée du peuple d'Israël l'immolera entre les deux soirs.
On prendra de son sang et on en mettra sur les deux montants et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera.
Cette nuit là on mangera la chair rôtie au feu. En la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous ne la mangerez pas crue ou cuite dans l'eau, mais rôtie au feu, avec la tête, les membres et l'intérieur.
Vous n'en laisserez rien jusqu'au matin. Vous ne briserez pas ses os. Et ce qui restera au matin, vous le brûlerez dans le feu.
Vous la mangerez ainsi : les reins ceints, les chaussures aux pieds et le bâton à la main. Vous la mangerez en toute hâte : C'est la Pâque du Seigneur.


4ème Lecture
Lecture de la Prophétie de Jonas (I ,1-4,11 )

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï. Il lui dit :
Lève toi, va à Ninive la grande ville, et annonce en elle que sa malice est montée jusqu'à Moi.
Et Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Il descendit à Joppé et il trouva un navire qui allait à Tarsis. Il paya le prix du voyage et s'embarqua pour aller avec eux à Tarsis, loin de la face du Seigneur.
Mais le Seigneur fit souffler sur la mer un vent violent. Il y eut sur la mer une grande tempête. Et le navire menaçait de se briser.
Les marins eurent peur. Ils invoquèrent chacun leur Dieu. Ils jetèrent à la mer les choses qui étaient dans le navire, afin de le rendre plus léger. Cependant Jonas était descendu au fond du bateau. Il s'était couché et dormait.
Le pilote s'approcha de lui et lui dit : Pourquoi dors-tu ? Lève toi. Invoque ton Dieu. Peut être Dieu pensera-t-Il à nous. Et nous ne périrons pas.
Et ils se dirent l'un à l'autre : Venez, tirons au sort. Et nous saurons de qui nous vient ce mal. Ils tirèrent au sort. Et le sort tomba sur Jonas.
Alors ils lui demandèrent : Dis nous qui nous attire ce mal ? Que fais-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ?
Il leur répondit : Je suis Hébreu et je révère le Seigneur, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre.
Ces hommes eurent très peur, et ils lui dirent : Pourquoi as tu fait cela ? Ils savaient qu'il fuyait loin de la face du Seigneur. Car il le leur avait dit.
Ils lui dirent : Que te ferons nous, pour que la mer se calme devant nous ? Car la mer se soulevait. Et la tempête était de plus en plus forte.
Il leur répondit : Prenez moi et jetez moi dans la mer. Et la mer se calmera devant vous. Car c'est à cause de moi, je le sais, que cette grande tempête est sur vous.
Les hommes ramaient pour gagner la terre. Mais ils ne le pouvaient pas. Car la mer se soulevait et se déchaînait contre eux.
Alors ils invoquèrent le Seigneur et dirent : Seigneur, puissions nous ne pas périr à cause de la vie de cet homme. Ne nous charge pas du sang innocent. Car c'est Toi, Seigneur, qui as fait ce que Tu as voulu.
Ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer. Et la mer se calma de sa fureur.
Les hommes furent saisis d'une grande crainte du Seigneur. Ils offrirent un sacrifice au Seigneur. Et ils firent des vœux.
Le Seigneur fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits.
Du ventre du poisson, Jonas pria le Seigneur son Dieu.
Il dit : Du fond de ma détresse j'ai invoqué le Seigneur et Il m'a répondu. Du sein de l'enfer j'ai appelé. Et Tu as entendu ma voix.
Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le cœur de la mer, et les flots m'entouraient. Toutes tes vagues, toutes tes ondes ont passé sur moi.
Je disais : Je suis chassé loin de tes yeux. Verrai-je encore ton Temple saint ?
Les eaux me couvraient jusqu'à l'âme. L'abîme m'enveloppait, L'algue encerclait ma tête.
J'étais descendu jusqu'aux racines des montagnes. Les verrous de la terre m'enfermaient pour toujours. Mais Tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Seigneur mon Dieu,
Quand mon âme s'épuisait en moi, je me suis souvenu du Seigneur. Et ma prière est allée jusqu'à Toi dans ton Temple saint.
Ceux qui servent de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde.
Je T'offrirai des sacrifices en chantant la louange, J'accomplirai mon vœu. Le salut vient du Seigneur.
Le Seigneur parla au poisson. Et le poisson vomit Jonas sur la terre.
La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas. Il dit :
Lève toi. Va à Ninive la grande ville et annonce lui ce que Je te dirai.
Jonas se leva et alla à Ninive, comme lui avait dit le Seigneur. Or Ninive était une grande ville devant Dieu. Il fallait trois jours de marche pour la traverser.
Jonas entra dans la ville. Il fit une journée de marche et prêcha. Il disait : Encore quarante jours et Ninive sera détruite.
Les hommes de Ninive crurent en Dieu. Ils publièrent un jeûne. Il se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits.
La chose parvint au roi de Ninive. Il se leva de son trône, il ôta son manteau, il se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre.
Et il fit proclamer dans Ninive l'ordre du roi et de ses grands. Il dit : Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent de rien, qu'ils ne mangent pas, qu'ils ne boivent pas d'eau.
Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs. Qu'ils appellent Dieu de toute leur force. Que chacun revienne de sa voie mauvaise et de la violence qui est dans ses mains.
Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, s'Il ne renoncera pas à l'ardeur de sa colère ? Et nous ne périrons pas.
Dieu vit ce qu'ils faisaient pour revenir de leur voie mauvaise. Et Dieu se repentit du mal qu'Il avait résolu de leur faire et leur avait annoncé. Il ne le fit pas.
Jonas en fut affligé et il s'irrita.
Il pria le Seigneur. Il dit : Seigneur, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays ? C'est pour cela que j'avais d'abord fui à Tarsis. Car je savais que Tu es Dieu compatissant, miséricordieux, plein d'amour, et qui Te repens du mal.
Maintenant, Seigneur, prends mon âme. Car mieux vaut pour moi la mort que la vie.
Le Seigneur répondit : Fais tu bien de t'irriter ?
Jonas sortit de la ville. Et il s'assit à l'orient de la ville. Il se fit là une hutte et se mit dessous à l'ombre, pour voir ce qui arriverait dans la ville.
Le Seigneur Dieu fit croître un ricin, qui s'éleva au dessus de Jonas, pour donner de l'ombre sur sa tête, et le délivrer de son mal. Jonas se réjouit du ricin. Il en eut une grande joie.
Mais le lendemain à l'aube, Dieu fit venir un ver qui piqua le ricin et le ricin sécha.
Quand le soleil se leva, Dieu fit souffler un vent chaud d'orient. Le soleil frappa sur la tête de Jonas, qui fut accablé. Il demanda la mort et dit : Mieux vaut pour moi la mort que la vie.
Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de t'irriter pour le ricin ? Il répondit : Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort.
Le Seigneur dit : Tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait croître, qui est né en une nuit et qui a péri en une nuit.
Et Moi, Je n'aurais pas pitié de Ninive la grande ville, où il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et une multitude d'animaux ?


5ème Lecture
Lecture de Josué (5, l0-16)

Les enfants d'Israël campèrent à Guigal, et ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, le soir, dans la plaine de Jéricho.
Le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du blé de la terre, du pain sans levain et du grain rôti, ce même jour.
La manne cessa le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé de la terre. Les enfants d'Israël n'eurent plus la manne. Ils mangèrent des fruits de la terre de Canaan cette année-là.
Josué était près de Jéricho. Il leva les yeux et regarda. Voici, un homme était debout devant lui, son épée nue à la main. Il alla vers lui et lui dit : Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ?
Il répondit : Non. Je suis le prince des forces du Seigneur. Je viens maintenant. Josué tomba la face contre terre. Il l'adora et lui dit : Que dit mon Seigneur à son serviteur ?
Le prince des forces du Seigneur dit à Josué : Ote tes chaussures de tes pieds. Car le lieu où tu te trouves est saint. Et Josué fit ainsi.


6ème Lecture
Lecture de l'Exode (13, 20 - 15, 19)

Les enfants d'Israël partirent de Succoth et campèrent à Etham au bord de la mer.
Le Seigneur allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer. Ils marchaient ainsi jour et nuit.
La colonne de nuée ne manquait jamais d'être devant le peuple durant le jour, ni la colonne de feu durant la nuit.
Le Seigneur parla a Moïse. Il dit :
Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils reviennent et qu'ils campent devant Pi-Hahiroth entre Migdol et la mer, face à Baal-Tsephon. Vous camperez vis à vis de ce lieu, au bord de la mer.
Pharaon dira : Les enfants d'Israël sont égarés sur la terre. Le désert s'est refermé sur eux.
J'endurcirai le cœur de Pharaon et il les poursuivra. Mais Je serai glorifié en Pharaon et dans toute son armée. Les égyptiens sauront que je suis le Seigneur. Et les enfants d'Israël firent ainsi.
On annonça au roi d'Egypte que le peuple avait fui. Alors le cœur de Pharaon et de ses serviteurs changea à l'égard du peuple. Ils dirent : Qu'avons nous fait en laissant partir Israël, qui ne nous servira plus ?
Et Pharaon attela son char et prit son peuple avec lui.
Il prit six cents chars choisis et tous les chars de l'Egypte. Et les princes montaient les chars.
Le Seigneur endurcit le cœur de Pharaon, roi d'Egypte. Et Pharaon poursuivit les enfants d'Israël. Les enfants d'Israël étaient sortis la main levée.
Les Egyptiens les poursuivirent. Et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée les atteignirent campés au bord de la mer, à Pi-Hahiroth, en face de Baal-Tsephon.
Pharaon approchait. Les enfants d'Israël levèrent les yeux. Et voici, les Egyptiens étaient en marche derrière eux. Les enfants d'Israël eurent très peur, et crièrent vers le Seigneur.
Ils dirent à Moïse : N'y avait-il pas de sépulcres en Egypte, pour que tu nous aies menés mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d'E gypte ?
N'est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte : Laisse nous servir les Egyptiens ? Car mieux vaut pour nous servir les Egyptiens que de mourir dans le désert.
Moïse répondit au peuple : N'ayez pas peur. Tenez ferme. Et vous verrez ce que le Seigneur va faire pour vous sauver en ce jour. Car les Egyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez jamais plus.
Le Seigneur combattra pour vous. Mais vous, gardez le silence,
Le Seigneur dit à Moïse : Pourquoi M'appelles tu ? Parle aux enfants d'Israël. Et qu'ils marchent.
Toi, lève ton bâton. Etends ta main sur la mer. Ouvre la mer en deux. Et les enfants d'Israël iront à pied sec au milieu de la mer.
Moi, Je vais endurcir le cœur des Egyptiens. Ils entreront après eux. Et Je serai glorifié en Pharaon et dans toute son armée, dans ses chars et ses cavaliers.
Et les Egyptiens sauront que Je suis le Seigneur, quand J'aurais été glorifié en Pharaon, dans ses chars et ses cavaliers.
L'Ange de Dieu qui allait devant le camp d'Israël partit et alla derrière eux. Et la colonne de nuée qui était devant eux partit et se tint aussi derrière eux.
Elle vint se mettre entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël. D'un côté la nuée était les ténèbres, de l'autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n'approchèrent pas l'un de l'autre durant toute la nuit.
Moïse étendit sa main sur la mer. Le Seigneur refoula la mer sous le vent d'orient qui souffla fort toute la nuit. Il mit la mer à sec et les eaux s'ouvrirent.
Les enfants d'Israël entrèrent à pied sec au milieu de la mer. Et les eaux étaient comme un mur à leur droite et à leur gauche.
Les Egyptiens les poursuivirent. Et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu de la mer.
A la veille du matin le Seigneur, de la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Egyptiens.
Il enraya les roues de leurs chars. Et leurs chars n'avancèrent plus qu'avec peine. Les Egyptiens dirent : Fuyons devant Israël. Car le Seigneur combat pour eux contre les Egyptiens.
Le Seigneur dit à Moïse : Etends ta main sur la mer. Et les eaux reviendront sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers.
Moïse étendit sa main sur la mer. A l'aube la mer revint sur elle-même. Les Egyptiens s'enfuirent à son approche. Mais le Seigneur renversa les Egyptiens au milieu de la mer.
Les eaux revinrent et recouvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de Pharaon, qui était entrée dans la mer après les enfants d'Israël. Et pas un seul n'échappa.
Mais les enfants d'Israël marchèrent à pied sec au milieu de la mer. Et les eaux étaient comme un mur à leur droite et à leur gauche.
En ce jour, le Seigneur délivra Israël de la main des Egyptiens. Et Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer.
Israël vit la force de la main que le Seigneur avait levée contre les Egyptiens. Le peuple craignit le Seigneur. Il crut dans le Seigneur et en Moise son serviteur,

Alors Moïse et les enfants d'Israël chantèrent au Seigneur. Ils dirent :

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Il a jeté dans la mer cheval et cavalier,

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Le Seigneur est ma force et mon chant. Il m'a conduit au salut. Il est mon Dieu et je le célébrerai. Il est le Dieu de mon père et je L'exalterai.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Le Seigneur a combattu. Le Seigneur est son nom.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Il a jeté dans la mer les chars de Pharaon et sa puissance. L'élite de ses princes est engloutie dans la mer Rouge.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

L'abîme les a couverts. Ils sont descendus dans les profondeurs comme une pierre.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Ta droite, Seigneur, s'est glorifiée dans la force. Ta droite, Seigneur, a écrasé l'ennemi.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Sous l'immensité de ta gloire, Tu as renverse ceux qui montaient contre Toi. Tu as envoyé ton ardeur. Elle les a consumés comme la paille. Au souffle de ta face, les eaux se sont rassemblées,

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

les flots se sont dressés comme un mur, les vagues se sont figées au cœur de la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

L'ennemi disait : Je poursuivrai, j'atteindrai, je partagerai la dépouille, mon âme sera comblée, je tirerai l'épée, ma main les détruira.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Tu as envoyé ton souffle, la mer les a couverts. Ils se sont enfoncés comme du plomb dans la profondeur des eaux.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Qui est comme Toi parmi les dieux, Seigneur ? Qui comme Toi est grand en sainteté, terrible dans la gloire, et fait des miracles ?

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis. Tu conduis dans ton amour ce peuple que Tu as délivré.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Tu le diriges dans ta force vers ta demeure sainte. Les peuples l'apprennent et ils se troublent. La peur a pris ceux qui habitent la Philistie.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Déjà les princes d'Edom s'effraient. Les béliers de Moab tremblent. Et défaillent tous ceux qui habitent Canaan.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

La terreur et l'angoisse tombent sur eux. Sous la force de ton bras, ils se tairont comme la pierre,

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

jusqu'à ce que soit passé ton peuple, Seigneur, jusqu' à ce que soit passé ce peuple que Tu as acquis.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Tu les mèneras et les planteras sur la montagne de ton héritage, au lieu dont Tu as fait ton repos, Seigneur, au sanctuaire, Seigneur, que tes mains ont fondé.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Le Seigneur régnera dans les siècles des siècles. Car les chevaux de Pharaon avec ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Et le Seigneur a ramené les eaux de la mer sur eux. Mais les enfants d'Israël ont marché sur la terre ferme au milieu de la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Gloire... Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Et maintenant... Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.

Je chanterai au Seigneur, car Il s'est glorifié.



7ème Lecture
Lecture de la Prophétie de Sophonie (3, 8-15)

Ainsi parle le Seigneur : Attendez-Moi, au jour où Je Me lèverai pour témoigner.
Car alors Je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu'ils invoquent tous le nom du Seigneur, et qu'ils Le servent tous dans un même but.
D'au delà des fleuves de l'Ethiopie, mes adorateurs, la fille des dispersés, M'apporteront des offrandes.
En ce jour là, tu n'auras plus à rougir de toutes les œuvres par lesquelles tu as péché contre Moi. Car alors J'ôterai du milieu de toi les divertissements de ta suffisance. Tu ne t'enorgueilliras plus sur ma montagne sainte.
Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et pauvre. Le reste d'Israël aura son refuge dans le nom du Seigneur.
Ils ne commettront pas d'injustice, ils ne diront pas de mensonge. Il ne se trouvera pas dans leur bouche de langue trompeuse. Mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les troublera.
Célèbre, fille de Sion. Chante de joie, Israël. Exulte, réjouis-toi de tout ton cœur, fille de Jérusalem.
Le Seigneur a levé ton châtiment. Il a éloigné ton ennemi. Le Roi d'Israël, le Seigneur, est au milieu de toi. Tu ne craindras plus le mal.


8ème Lecture
Lecture des Rois (I. 17, 8-24 )

Alors la parole du Seigneur fut adressée à Elie. Il lui dit :
Lève toi. Va à Sarepta de Sidon. Tu demeureras là. Voici, J'ordonnerai là bas à une femme veuve de te nourrir.
Il se leva. Et il alla à Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait du bois. Il l'appela et dit : Va, je te prie, me chercher un peu d'eau dans un vase, pour que je boive.
Elle alla en chercher. Il l'appela encore et dit : Apporte moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main.
Elle répondit : Le Seigneur ton Dieu est vivant. Je n'ai pas de pain cuit. Je n'ai qu'une poignée de farine dans la jarre et un peu d'huile dans la cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois. Je m'en vais préparer cela pour moi et pour mon fils. Nous mangerons et nous mourrons.
Elie lui dit : Ne crains pas. Va, fais comme tu as dit. Seulement prépare moi d'abord avec cela une petite galette, et tu me l'apporteras. Tu en feras ensuite une pour toi et pour ton fils.
Car ainsi parle le Seigneur Dieu d'Israël : La farine dans la jarre ne manquera pas, l'huile dans la cruche ne diminuera pas, jusqu'au jour où le Seigneur enverra la pluie sur la face de la terre.
Elle alla et fit comme Elie avait dit. Et ils eurent toujours à manger, lui, elle et sa maison.
La farine dans la jarre ne manqua pas, l'huile dans la cruche ne diminua pas, comme le Seigneur l'avait dit par la bouche d'Elie.
Après ces choses, le fils de la maîtresse de maison tomba malade et sa maladie fut si violente qu'il ne resta pas en lui le moindre souffle.
Alors la femme dit à Elie : Qu'y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu vers moi pour rappeler ma faute et faire mourir mon fils ?
Il lui répondit : Donne moi ton fils. Il le prit du sein de la femme. Il le monta dans la chambre haute où il demeurait. Et il le coucha sur son lit.
Puis il appela le Seigneur. Il dit : Seigneur mon Dieu, je Te prie, fais revenir en lui l'âme de cet enfant.
Le Seigneur entendit la voix d'Elie. L'âme de l'enfant revint en lui. Et il fut rendu à la vie.
Elie prit l'enfant. Il le descendit de la chambre haute dans la maison. Et il le donna à sa mère. Elie dit : Vois, ton fils est vivant.
Et la femme dit à Elie : Je sais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur dans ta bouche est vérité.


9ème lecture
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (61, 10 - 61, 5)

Qu'exulte mon âme dans le Seigneur. Car Il m'a donné le vêtement du salut. Il m'a couvert du manteau de la justice, comme l'épouse s'orne du diadème, comme l'épouse met sa parure.
Car de même que la terre fait éclore son germe, de même que le jardin fait germer ses semences, de même le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.
Pour Sion je ne me tairai pas, pour Jérusalem je ne me reposerai pas, jusqu'à ce que sa justice se lève comme l'aurore, et que son salut brûle comme un flambeau.
Les nations verront ta justice et tous les rois ta gloire. On t'appellera d'un nom nouveau, qu'énoncera la bouche du Seigneur.
Tu seras la couronne de la gloire dans la main du Seigneur, le diadème du Royaume dans la main de ton Dieu.
On ne te nommera plus Délaissée, et ta terre, on ne la nommera plus Dévastée. On t'appellera Ma Volonté en Elle, et ta terre, Epousée. Car la volonté du Seigneur sera en toi, et ta terre aura un époux.
Comme le jeune homme épouse la vierge, celui qui t'a élevée t'épousera. Comme l'époux se réjouit de l'épouse, ton Dieu se réjouira de toi.


10ème lecture
Lecture de la Genèse (22, 1-18 )

Puis il arriva que Dieu éprouva Abraham. Il lui dit : Abraham. Il dit : Me voici.
Il dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac. Va au pays de Moria. Et là, offre le en holocauste sur une des montagnes que Je te dirai.
Abraham se leva à l'aube, il sella son âne, et il prit avec lui deux serviteurs et Isaac son fils. Il fendit le bois de l'holocauste et partit pour le lieu que Dieu lui avait dit.
Le troisième jour, Abraham leva les yeux, et il vit le lieu de loin.
Abraham dit à ses serviteurs : Demeurez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là, nous adorerons et nous reviendrons vers vous.
Abraham prit le bois de l'holocauste et le chargea sur Isaac son fils. Il prit dans sa main le feu et le couteau. Et tous deux ensemble ils s'en allèrent.
Ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Abraham y bâtit un autel et prépara le bois. Il lia Isaac son fils et il le mit sur l'autel, par dessus le bois.
Abraham étendit la main et prit le couteau pour immoler son fils.
Mais l'Ange du Seigneur l'appela des cieux. Il dit : Abraham. Il dit : Me voici.
Il dit : Ne porte pas ta main sur l'enfant. Ne lui fais rien. Car Je sais maintenant que tu crains Dieu. Tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique.
Abraham leva les yeux et il vit derrière lui un bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
Abraham appela ce lieu : Le Seigneur pourvoira. Et l'on dit aujourd'hui : Sur la montagne, le Seigneur pourvoira.
L'Ange du Seigneur appela des cieux Abraham une seconde fois.
Il dit : Je le jure par moi-même, parole du Seigneur, parce que tu as fait cette chose, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique,
Je te bénirai, Je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable sur le rivage de la mer. Ta semence possédera la porte de ses ennemis.
Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence, parce que tu as obéi à Ma voix.


11ème lecture
Lecture de la Prophétie d'Isaie (61, 1-10 )

L'Esprit du Seigneur est sur moi. Car le Seigneur m'a consacré. Il m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, guérir les cœurs brisés, annoncer aux captifs la liberté, aux prisonniers la délivrance,
annoncer l'année de grâce du Seigneur, le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui étaient dans le deuil,
pour porter et donner aux affligés de Sion le diadème au lieu de la cendre, l'huile de la joie au lieu du vêtement de deuil, la louange au lieu du désespoir.
Et ils seront appelés térébinthes de la justice, plantation du Seigneur qui sera glorifiée.
Ils rebâtiront les ruines anciennes, ils relèveront les demeures détruites autrefois, ils renouvelleront les villes dévastées, les lieux ravagés d'âge en âge.
Les étrangers viendront paître vos troupeaux. Leurs fils cultiveront vos champs et vos vignes.
Mais vous, vous serez appelés prêtres du Seigneur. Ils vous nommeront les serviteurs de notre Dieu. Vous mangerez la richesse des nations. Vous porterez leur gloire.
Au lieu de votre honte vous aurez le double. Au lieu de la confusion, ils se réjouiront de leur part. Ils hériteront le double sur leur terre. Ils auront en eux la joie éternelle.
Car Moi le Seigneur, J'aime le jugement, je déteste le vol et l'injustice. Je leur donnerai leur récompense dans la vérité Je conclurai avec eux une alliance éternelle .
Leur semence sera connue parmi les nations et leur fruit au milieu des peuples. Tous ceux gui les verront sauront qu'ils sont la semence bénie du Seigneur.
Ils se réjouiront dans le Seigneur.


12ème lecture
Lecture des Rois (Il. 4, 8-37 )

Un jour Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme noble. Elle l'invita à manger. Et chaque fois qu'il passait, il se rendait là pour manger.
Elle dit à son époux : Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.
Faisons lui une petite chambre haute, et nous y mettrons pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il s'y retire quand il viendra chez nous.
Et le jour où Elisée revint, il se retira dans la chambre haute et s'y coucha.
Il dit à Guéhazi son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela. Et elle vint devant lui.
Elisée dit à Guéhazi : Dis lui : Voici, tu t'es donné tout ce souci pour nous. Que peut-on faire pour toi ? Faut il parler pour toi au roi ou au chef de l'armée ? Elle répondit : Je demeure au milieu de mon peuple.
Il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Elle n'a pas de fils. Et son époux est vieux.
Il dit : Appelle la. Guéhazi l'appela. Et elle vint à la porte.
Il dit : A cette époque, l'an prochain, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante.
Or la femme conçut et elle enfanta un fils, à la même époque l'année suivante, comme Elisée le lui avait dit.
L'enfant grandit. Un jour il alla trouver son père auprès des moissonneurs
Il dit à son père : Ma tête, ma tête. Le père dit à son serviteur de le porter à sa mère.
Le serviteur l'emporta et le mena à sa mère. Elle le garda sur ses genoux jusqu'à midi, et il mourut .
Elle monta, le coucha sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui et sortit.
Elle appela son époux et dit : Envoie moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses. Je cours chez l'homme de Dieu et je reviens.
Il dit : Pourquoi vas-tu vers lui aujourd'hui ? Ce n'est ni la nouvelle lune, ni le sabbat. Elle répondit : Paix à toi.
Elle fit seller l'ânesse et dit à son serviteur : Mène moi et va. Ne m'arrête pas en route sans que je te le dise.
Elle partit et alla vers l'homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L'homme de Dieu la vit de loin. Il dit à son serviteur Guéhazi : Voici cette Sunamite.
Maintenant cours à sa rencontre et dis lui : Paix à toi. Paix à ton époux. Paix à ton enfant. Elle répondit : Paix.
Elle alla vers l'homme de Dieu sur la montagne et embrassa ses pieds. Guéhazi s'approcha pour la repousser.
Mais l'homme de Dieu dit : Laisse la. Car son âme est dans l'amertume. Le Seigneur me l'a caché. Il ne me l'a pas fait connaître.
Elle dit : Ai je demandé un fils à mon Seigneur ? N'ai je pas dit : Ne me trompe pas ?
Elisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends ton bâton dans ta main et va. Si tu rencontres quelqu'un, tu ne le salueras pas. Et si quelqu'un te salue, tu ne lui répondras pas. Tu mettras ton bâton sur la face de l'enfant.
La mère de l'enfant dit : Le Seigneur est vivant et ton âme est vivante. Je ne te quitterai pas. Il se leva et la suivit.
Guéhazi les avait devancés et il avait mis le bâton sur la face de l'enfant. Mais il n'y eut ni voix, ni attention. Il revint au devant d'Elisée et lui rapporta la chose. Il dit : L'enfant ne s'est pas réveillé.
Lorsqu'Elisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit.
Elisée entra, il ferma la porte sur eux deux et pria le Seigneur.
Il monta, il se pencha sur l'enfant, il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa.
Elisée s'éloigna. Il alla ici et là dans la maison. Puis il remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois et il ouvrit les yeux.
Elisée appela Guéhazi Il dit : appelle cette Sunamite.
Guéhazi l'appela. Et elle vint vers Elisée. Il dit : prends ton fils.
Elle entra. Elle tomba à ses pieds et se prosterna contre terre. Puis elle prit son fils et sortit.


13ème lecture
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (63, 11 - 64, 4)

Ainsi parle le Seigneur : Où est Celui qui les fit monter de la mer, avec le berger et son troupeau ? Où est Celui qui mit en lui son Esprit Saint,
qui à la droite de Moïse leva le bras de sa gloire et fendit les eaux devant eux pour se faire un nom éternel,
qui les dirigea dans l'abîme comme le cheval dans ledésert, et ils ne sont pas tombés ?
Comme la bête qui descend dans la plaine, l'Esprit du Seigneur les a conduits au repos. Ainsi Tu as mené ton peuple, pour Te faire un nom de gloire.
Regarde le ciel et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta gloire. Où sont ton ardeur et ta puissance ? Pourquoi retiens-Tu l'affection de ton cœur et ta compassion ?
Car Tu es notre Père. Abraham nous ignore et Israël ne nous reconnaît pas. C'est Toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur. Tel est ton nom depuis l'origine des siècles.
Pourquoi, Seigneur, nous laisses-Tu errer loin de tes voies ? Pourquoi laisses-Tu notre cœur s'endurcir contre ta crainte ? Reviens, pour l'amour de tes serviteurs et des tribus de ton héritage.
Peu de temps ton peuple saint a possédé la terre. Les ennemis ont souillé ton sanctuaire.
Nous sommes depuis longtemps ceux que Tu ne diriges plus. Nous ne portons plus ton nom. Si Tu ouvrais les cieux, si Tu descendais, devant Toi s'épancheraient les montagnes.
Comme le feu enflamme le bois, comme le feu fait bouillir l'eau, pour révéler ton nom à tes ennemis, pour que les nations tremblent devant ta face,
quand Tu feras les prodiges que nous n'attendrons pas, Tu descendras, devant Toi s'épancheront les montagnes.
Depuis l'origine des siècles, jamais on n'a entendu ni appris, jamais l'œil n'a vu qu'un autre Dieu que Toi ait agi pour ceux qui se confient en Lui.
Tu viens au devant de ceux qui se réjouissent de faire ce qui est juste et se souviennent de tes voies.


14ème lecture
Lecture de la Prophétie de Jérémie (31, 31-34 )

Ainsi parle le Seigneur : Voici, les jours viennent où Je ferai avec la Maison d'Israël et la Maison de Juda une alliance nouvelle,
non comme l'alliance que Je fis avec leurs pères, le jour ou Je les pris par la main pour les faire sortit du pays d'Egypte. Mais ils ont transgressé mon alliance. Pourtant J'étais leur Maître, dit le Seigneur.
Voici l'alliance que Je ferai avec la Maison d'Israël après ces jours, dit le Seigneur. Je mettrai ma loi au dedans d'eux. Je l'écrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
Nul n'enseignera plus son prochain, nul n'enseignera plus son frère en disant : Connaissez le Seigneur. Car tous Me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit le Seigneur. Car Je pardonnerai leur faute, et Je ne me souviendrai plus de leur péché.


15ème lecture
Lecture de la Prophétie de Daniel (3, 1-90)

Le roi Nabuchodonosor fit une statue d'or, haute de soixante coudées et large de six. Il l'éleva dans la plaine de Doura, dans la province de Babylone.
Le roi Nabuchodonosor fit appeler les préfets, les généraux, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges et toutes les autorités de la province, pour qu'ils se rendent à l'inauguration de la statue qu'avait élevée le roi Nabuchodonosor.
Alors les préfets, les généraux, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges et toutes les autorités de la province s'assemblèrent pour l'inauguration de la statue qu'avait élevée le roi Nabuchodonosor. Ils se tinrent devant la statue qu'avait élevée Nabuchodonosor.
Et le héraut proclama : Nations et peuples, hommes de toutes langues, voici ce qui vous est ordonné :
A l'instant où vous entendrez sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi Nabuchodonosor.
Mais ceux qui ne se prosterneront pas et n'adoreront pas seront aussitôt jetés dans le feu de la fournaise ardente.
Et quand les peuples entendirent sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, les nations et les peuples, les hommes de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d'or qu'avait élevée le roi Nabuchodonosor.
Alors les Chaldéens vinrent accuser les Juifs.
Ils dirent au roi Nabuchodonosor : Ô roi, vis éternellement. Ô roi, tu as donné l'ordre que tout homme qui entendrait sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, devait se prosterner et adorer la statue d'or,
et que tout homme qui ne se prosternerait pas et n'adorerait pas serait jeté dans le feu de la fournaise ardente .
Or il y a des Juifs à qui tu as remis les affaires de la province de Babylone, Sédrach, Misach et Abdénago. Ils n'ont pas obéi à ton ordre, ô roi. Ils ne servent pas tes dieux et ils n'adorent pas la statue d'or que tu as élevée .
Alors Nabuchodonosor, irrité et furieux, ordonna qu'on amenât Sédrach, Misach et Abdénago. Et ils furent menés devant le roi.
Nabuchodonosor leur dit : Est il vrai, Sédrach, Misach et Abdénago, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n'adorez pas la statue d'or que j'ai élevée ?
Maintenant êtes vous prêts, quand vous entendrez sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, à vous prosterner et à adorer la statue que j'ai faite ? Mais si vous n'adorez pas, vous serez à l'instant même jetés dans le feu de la fournaise ardente. Et quel est le Dieu qui vous délivrera de ma main ?
Sédrach, Misach et Abdénago répondirent au roi Nabuchodonosor : Nous n'avons pas besoin de te répondre. Notre Dieu que nous servons est dans les cieux. Il peut nous délivrer du feu de la fournaise ardente, et Il nous délivrera de ta main, ô roi.
Et même s'Il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée.
Alors Nabuchodonosor fut empli de colère. Il changea de visage en regardant Sédrach, Misach et Abdénago. Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus,
et à des hommes forts de lier Sédrach, Misach et Abdénago, et de les jeter dans le feu de la fournaise ardente.
Ils furent donc liés avec leurs manteaux, leurs tuniques et tous leurs vêtements, et jetés dans le feu de la fournaise ardente.
L'ordre du roi était sévère. La fournaise avait été chauffée sept fois plus. La flamme du feu brûla les hommes qui jetèrent Sédrach, Misach et Abdénago.
Et les trois, Sédrach, Misach et Abdénago, tombèrent liés au milieu du feu de la fournaise ardente.
Mais ils marchèrent au milieu de la flamme, louant Dieu et bénissant le Seigneur.
Et Azarias se leva avec eux et priait. Il ouvrit la bouche au milieu du feu et dit :
Tu es béni, Seigneur Dieu de nos Pères, et ton nom est loué et glorifié dans les siècles.
Car Tu es juste en tout ce que lu nous as fait. Toutes tes œuvres sont vraies, et droites tes voies, et véridiques tes jugements.
Tu as rendu des jugements de vérité en tout ce que Tu as fait venir sur nous et sur la ville sainte de nos Pères, Jérusalem. En vérité et en justice, Tu as tout fait venir à cause de nos fautes.
Nous avons péché et nous sommes tombés dans l'injustice en nous éloignant de Toi. Nous avons péché en tout. Nous n'avons pas écouté tes commandements. Nous n'avons ni gardé ni fait ce que Tu nous avais ordonné pour notre bien.
Tout ce que Tu nous as fait, tout ce que Tu as fait venir sur nous, Tu l'as fait par un jugement véridique. Tu nous as livrés aux mains d'ennemis iniques, d'odieux apostats, et à un roi injuste, le plus mauvais de toute la terre.
Maintenant il ne nous appartient pas d'ouvrir la bouche. La confusion et l'opprobre couvrent tes serviteurs et ceux qui T'adorent.
Ne nous livre pas à jamais, à cause de ton saint nom. N'abolis pas ton alliance, ne nous enlève pas ton amour, à cause d'Abraham ton aimé, d'Isaac ton serviteur et d'Israël ton saint,
à qui Tu as promis de multiplier leur semence comme les étoiles du ciel et comme le sable sur le rivage de la mer.
Car, Seigneur, nous sommes devenus plus petits que toutes les nations, nous sommes humiliés par toute la terre, à cause de nos fautes.
Il n'y a plus en ce temps ni prince ni prophète ni holocauste ni sacrifice, ni oblation ni encens, ni lieu pour Te porter des fruits et trouver ton amour.
Mais l'âme brisée et l'esprit humilié, puissions nous être reçus.
Que notre sacrifice, comme les holocaustes des béliers et des taureaux et des myriades d'agneaux, soit accueilli aujourd'hui et soit parfait devant Toi. Car ils ne seront pas confondus, ceux qui se confient en Toi.
Maintenant de tout notre cœur nous Te suivons, nous Te révérons, nous recherchons ta face. Ne nous confonds pas.
Mais fais avec nous selon ta douceur et selon l'abondance de ton amour.
Délivre nous par tes merveilles et donne, Seigneur, gloire à ton nom.
Qu'ils soient renversés, ceux qui font du mal à tes serviteurs. Qu'ils soient confondus loin de toute leur puissance, et que leur force soit brisée.
Qu'ils sachent que Tu es le Seigneur, le seul Dieu dans la gloire sur tout l'univers.
Et les serviteurs du roi qui avaient jeté les enfants dans la fournaise ne cessaient de la chauffer avec du naphte, de la poix, de l'étoupe et des sarments.
La flamme s'élevait à quarante neuf coudées au dessus de la fournaise.
Elle s'étendit et brûla ceux des Chaldéens qu'elle trouva autour de la fournaise.
Mais l'Ange du Seigneur était descendu avec ceux qui entouraient Azarias dans la fournaise, et il écartait de la fournaise la flamme du feu.
Il envoya au milieu de la fournaise comme un souffle de rosée, et le feu ne les toucha pas, ne leur causa ni douleur, ni inquiétude.
Alors les trois enfants, comme d'une seule bouche, célébrèrent, bénirent et glorifièrent Dieu dans la fournaise, disant :
Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos Pères, célébré et exalté dans les siècles.
Et béni est le saint nom de ta gloire, célébré et exalté dans les siècles.
Tu es béni dans le temple de ta sainte gloire, célébré et exalté dans les siècles.
Tu es béni, Toi qui vois les abîmes et trônes sur les Chérubins, célébré et exalté dans les siècles.
Tu es béni dans le firmament du ciel, célébré et exalté dans les siècles.

On se lève et on chante, après chaque verset :


Ton 6 : Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Hymne des Trois Enfants

Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Célébrez Le et exaltez Le dans tous les siècles.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Anges du Seigneur, cieux du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Toutes les eaux au dessus des cieux, toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Soleil et lune, astres du ciel, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Pluies et rosées, tous les vents, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Feu et ardeur, froid et chaleur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Rosées et grêle, gel et glaces, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Givres et neiges, éclairs et nuages, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Lumière et ténèbres, nuits et jours, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Terre, montagnes et collines, et toutes les plantes en elle, bénissez le Seigneur .

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Sources, mers et fleuves, monstres et tout ce qui va dans les eaux, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Oiseaux du ciel, bêtes et tous les fauves, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Fils des hommes et Israël, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Prêtres du Seigneur, serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur,

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Esprits et âmes des justes, bienheureux et humbles de cœur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Apôtres, prophètes et martyrs du Seigneur, bénissez le Seigneur

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Bénissons le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Et maintenant…

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Louons, bénissons et adorons le Seigneur…

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.



Petite litanie

Au lieu du Trisagion : Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ, Alléluia (3 fois)


Prokimenon
Ton 5: Que toute la terre T'adore - et Te chante, qu'elle chante ton nom, ô Très Haut.
V.: Acclamez le Seigneur, toute la terre, chantez son nom.


Lecture de l'Epître de saint Paul aux Romains.(6, 3-11)
Frères, nous tous qui avons été baptisés en Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec Lui par le baptême dans la mort afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi marchions dans la nouveauté de la vie. Car si nous sommes devenus un même être avec Lui parce qu'Il est mort comme nous, nous le serons aussi parce que nous ressusciterons comme Lui. Sachons le : notre vieil homme a été crucifié avec Lui, pour que fût détruit ce corps de péché, afin que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort est libre du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus. La mort n'a plus pouvoir sur Lui. Car Sa mort fut la mort au péché, une fois pour toutes. Et sa vie est la vie en Dieu. Ainsi vous-mêmes, regardez vous comme morts au péché, et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur.


Au lieu de l'Alléluia
Ton 7 : Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.
V. : Dieu est dans l'assemblée des dieux. Il juge au milieu des dieux.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

V.: Jusques à quand jugerez vous dans le mensonge ? Jusques à quand défendrez vous les méchants ?

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

V.: Rendez justice au pauvre et à l'orphelin. Justifiez l'humble et le malheureux.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

V.: Libérez le pauvre et l'humble. Délivrez les de la main des méchants.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

V.: Il n'ont pas connu, ils n'ont pas compris. Ils vont dans les ténèbres. Tous les fondements de la terre seront renversés.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

V.: J'ai dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très Haut. Mais vous mourez comme des hommes et vous tombez comme l'un des princes.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.


Au début de ce chant, les portes royales se ferment, et le clergé revêt les vêtements blancs, puis les portes s'ouvrent pour l'Evangile qui est lu par le diacre devant l'épitaphion.


Evangile selon saint Matthieu (28, 1-20


Divine liturgie de saint Basile

Au lieu du chant des Chérubins
Tropaire
Ton 5 - Que toute chair mortelle se taise - Qu'elle demeure dans la crainte et le tremblement - Qu'elle ne pense en elle à rien de terrestre - Car le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs - vient se faire immoler et se donner en nourriture aux fidèles - Les chœurs des Anges Le précèdent - avec toutes les Principautés et les Puissances - les Chérubins aux yeux nombreux et les Séraphins aux six ailes - qui se voilent la face et chantent l'hymne - Alléluia, Alléluia, Alléluia.


Communion : Ton 4 Comme celui qui dormait, le Seigneur s'est éveillé. Il est ressuscité et Il nous a sauvés. Alléluia.


Congé de la liturgie : Celui qui est ressuscité d'entre les morts, le Christ notre vrai Dieu…

Bénédiction et partage du pain et du vin

Lecture continue du livre des Actes des Apôtres, jusqu'à la Vigile Pascale.