Re: Ménées d'Août
Publié : mar. 02 nov. 2010 16:50
30 AOÛT
Mémoire des saints patriarches de Constantinople
Alexandre, Jean et Paul le Jeune.
VÊPRES
Lucernaire, t. 6
L'insatiable Hérode célébrant * l'anniversaire de sa naissance, * le serment que l'impudique danseuse fit valoir fut accompli; * et la tête du Précurseur * tranchée par le maître du festin * fut offerte aux convives sur un plat. * Détestable banquet plein de crime et d'impiété! * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Après avoir dansé, * l'initiée du Diable malfaisant * s'adjugea pour salaire ta tête, Précurseur. * Détestable festin plein de sang! * Plût au ciel que tu n'eusses juré, * fils du mensonge, Hérode, violateur de la Loi; * et même ayant juré, pourquoi tenir ce serment? * Mieux eût valu te dédire et atteindre la vie * plutôt qu'en l'observant * de couper la tête du Précurseur. * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Hérode, il ne fallait pas * condamner à mort l'accusateur * qui dénonçait en l'adultère l'aiguillon du désir * et l'amour inspiré par le démon; * après ton serment pour une danse il ne fallait * livrer sa précieuse tête à cette femme impie. * Comment as-tu osé commettre un tel forfait? * Comment l'impudique danseuse n'a pas été consumée * par le feu divin, lorsqu'elle la porta sur un plat * au milieu des convives de ce festin? * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
t. 1
Bienheureux Alexandre, * pasteur de l'Eglise et défenseur de la vraie foi, * tu renversas la jactance d'Arius * par tes prières ferventes au Rédempteur de l'univers; * intercède à présent * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
Vénérable Jean, * tu méprisas la corruption charnelle; * par la tempérance et la confession de la foi, * par tes veilles de toute la nuit, * tu fus un ange ici-bas, * un homme du ciel. * Intercède auprès du Christ * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
Ayant suivi clairement * les enseignements de saint Paul, * vénérable Père, * tu t'élevas avec lui rapidement jusqu'au troisième ciel * par la hauteur de tes vertus * et là tu entendis * les paroles ineffables et divines de l'Esprit; * bienheureux Paul, inébranlable colonne de la foi, * intercède sans cesse pour notre salut.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau Hérodiade est possédée, * de nouveau son esprit est troublé; * ô danse perfide et perfidie de la boisson! * Le Baptiste eut la tête tranchée * et la tête d'Hérode fut troublée. * Seigneur, par les prières du Précurseur * accorde la paix à nos âmes.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.
Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Anniversaire criminel, * impudique banquet, * ce qu'Hérode a célébré en ce jour: * séduit par la lascivité féminine, * aiguillonné par son désir sacrilège de volupté, * il fit couper la tête du Précurseur, * mais il ne put retrancher * la langue du Prophète qui avait dénoncé le trouble de sa raison. * Il a versé un sang innocent * pour cacher son infâme péché, * mais il ne put couvrir la voix qui invitait le monde à se repentir. * Et si le meurtre l'a réjoui, * pour nous, c'est de tout cœur que nous fêtons * la bienheureuse immolation du Baptiste Jean; * car il précéda la Vie aux Enfers * pour annoncer à ceux qui gisaient * dans l'ombre de la mort et l'obscurité * le Soleil levant venu d'en haut, * le Christ notre Dieu, * le seul dont la tendresse est infinie.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, * Mère de Dieu et Vierge bénie, * afin que nous puissions te glorifier * comme l'espérance de nos âmes.
Tropaire, t. 2
La mémoire du Juste s'accompagne d'éloges, * mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur; * vraiment tu t'es montré en effet * le plus grand de tous les Prophètes; * aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux * celui qu'ils avaient annoncé; * ayant lutté sur terre pour le vrai, * tu annonças jusqu'aux Enfers, plein de joie, * le Dieu manifesté dans la chair, * qui enlève le péché du monde * et nous accorde la grâce du salut.
t. 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n'éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon de l'Octoèque, puis le canon du Précurseur (t. 4) Avec l'accrostiche: Je chante le Précurseur, objet du témoignage divin, et celui des Saints (t. 8).
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Qui pourrait célébrer dignement * le flambeau resplendissant, * le prédicateur universel, * l'apôtre divin, le serviteur du Christ, * le Précurseur du Seigneur, objet du témoignage divin?
Le divin chef des chœurs incorporels * vint jusqu'au temple saint de Dieu, * portant bonne nouvelle au vieillard: * Tu engendreras, dit-il, * le Précurseur du Seigneur.
Les entrailles jadis stériles qui portaient * en leur vieillesse le Précurseur, * excellent prophète dès le sein maternel, * merveille! s'inclinèrent devant le Christ * porté dans le sein de la Mère de Dieu.
Ô Vierge, l'archistratège divin, * divine Epouse, te déclara: * Va vite à la maison d'Elisabeth * et, la trouvant enceinte, tu reconnaîtras * l'ineffable enfantement que je t'annonce maintenant.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Comme lumière au triple feu s'est levée * la mémoire glorieuse des Pères en ce jour: * ses délices nous font exulter dans la foi.
Pontife Alexandre, tu as brisé * les remparts fortifiés de l'hérésie, * dans ta pieuse franchise confessant la Trinité.
Portant le même nom que saint Paul, * Pontife digne de nos chants, * tu fus aussi l'image divine de ses vertus.
Dans l'Ecriture divine, Père Jean, * ta langue illustrant notre foi * fut montrée d'avance comme un roseau de l'Esprit saint.
Chantons le Seigneur qui a voulu * de la Vierge, sans semence, prendre chair * pour notre salut et notre rédemption.
Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Naissant de la Stérile, saint Jean * délia la langue de son père; * car il fut vraiment l'harmonieuse voix * du Verbe qu'il bénissait en disant: * Toi seul, Seigneur, tu es saint.
Sans t'arrêter aux choses d'ici-bas, * tu courus au désert et l'habitas comme, cité, * fortifié par l'Esprit saint, * glorieux Prophète, et comme celle d'Elie * immatérielle fut la vie que tu menas.
Pour échapper aux troubles de la vie, * comme un oiseau tu t'éloignas * vers le désert pour ton repos; * et là tu fus rafraîchi par le Seigneur * qui te sauva de la tempête et de l'affliction.
A la maison d'Elisabeth * se rendit la Vierge portant dans son sein * le Verbe Dieu sans commencement; * et le Précurseur, dans leur embrassement, * aussitôt le reconnut et dès le sein l'adora.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Sur les bons pâturages tu as mené, * pontife Alexandre, le troupeau du Seigneur; * aussi il te glorifie dans les siècles.
De ta langue, bienheureux Jean, * tu fis jaillir les eaux du salut, * pour tes brebis, les enseignements de la foi.
En toi, bienheureux Paul, nous vénérons * celui qui par son nom et par sa vie * parut comme l'image du Vase d'élection.
En toi nous possédons en tout temps, * nous les chrétiens, notre refuge et rempart: * Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.
Kondakion, t. 8
Enflammés par l'amour du Christ, Pontifes glorieux, * comme joug vous avez pris sa précieuse Croix * et, vous étant montrés les imitateurs de sa vie, * à sa divine gloire vous participez, * admirable Alexandre, vénérable Jean, illustre Paul; * devant son trône où maintenant vous vous tenez, * sans cesse priez-le pour que nos âmes soient sauvées.
Cathisme t. 1
Fidèles, vénérons d'un cœur pur * le Précurseur du Christ notre Dieu, * le Baptiste et Prophète du Seigneur, * l'illustre prédicateur et le docteur du repentir, * le Témoin véridique du Sauveur * qui, dénonçant la folie d'Hérode, eut la tête coupée.
t. 4
Le triple chandelier des Pères a brillé * pour éclairer l'ensemble des croyants * qu'ils ont menés vers la connaissance de Dieu * en dissipant toute sombre hérésie * par leur sagesse, leurs enseignements * et la grande franchise avec laquelle ont parlé * Alexandre, Jean et Paul, ces pontifes glorieux.
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant surnaturellement enfanté dans la chair * le Christ notre Dieu, * avec Jean le Précurseur implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.
Ode 4, t. 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Racines et miel des champs * furent tes mets de choix * avec les sauterelles, bienheureux Précurseur; * et ton habit en poils de chameau * te vêtait mieux que la pourpre des rois.
Celui qui par son verbe créa l'univers, * à tous tu l'annonças en moissonneur: * c'est celui, disais-tu, Bienheureux, * qui tient en main la pelle à vanner, * c'est le Juste qui sépare la bale du froment.
Tu n'as point donné de sommeil à tes yeux * ni à tes paupières de répit * dans la chair, tel un incorporel, * Bienheureux, que tu ne te sois édifié * toi-même en temple de l'Esprit.
En toi l'oracle d'Habacuc, * Vierge sainte, s'est réalisé, * car de toi, montagne ombragée, * dans la chair Dieu est venu * délivrer de toute erreur les mortels.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Alexandre, tu rejetas dans l'infamie * celui qui trahit le Christ comme Judas * et qui mérita * l'héritage de sa malédiction.
Tel un olivier florissant * te dressant dans le temple de Dieu, * comme fruits mûrs, pontife Jean, * tu lui offris la multitude des croyants.
Sur les ailes de l'humilité * tu échappas aux pièges de l'ennemi; * aussi, vénérable Paul, tu fus exalté * et devins un citoyen des cieux.
Chantons la Vierge immaculée * qui demeure vierge après l'enfantement * et met au monde le Christ notre Dieu * pour sauver le monde de son égarement.
Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Revêtu de force par l'Esprit divin, * tu crias à tous les assistants, * glorieux Prophète: Repentez-vous, * voici que maintenant * à la racine des arbres se trouve la cognée * pour couper ceux qui ne portent pas de fruit * et pour émonder les arbres florissants.
Comme trompette du Seigneur * faisant retentir ta langue, Précurseur, * tu criais à tous les assistants: * Moi, je vous baptise maintenant dans l'eau; * mais après moi un autre, plus puissant, * viendra vous baptiser * dans le feu et dans l'Esprit.
Le divin Prophète proclamait: * Le Seigneur viendra; * devant sa face est envoyé * un Ange préparant ses voies; * il sauvera le peuple désobéissant; * puisse-t-il le transformer * en un saint héritage de Dieu!
Dès que le Précurseur * porté dans le sein maternel * reconnut son redoutable Créateur * dans le sein virginal, * illuminé par l'Esprit saint, * il tressaillit à l'intérieur * et se renversa pour l'adorer.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Ornant de ta présence vénérée * le trône où Métrophane te précéda, * Alexandre, tu brillas plus que le trône, * parmi les Pontifes par tes divins enseignements.
Parmi les pasteurs, Bienheureux, * tu excellas d'admirable façon; * au concile de Nicée * parmi les Pères te distingua ton éclat.
La grâce de tes paroles, saint Jean, * affermit l'Eglise dans la foi * et nous avons en toi * une colonne de l'orthodoxie.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, * vierge même après l'enfantement: * pour le monde tu fis naître en vérité * dans la chair le Verbe divin.
Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Un peuple pervers s'approchait de toi * et pour t'éprouver te disait: C'est toi le Seigneur; * mais tu leur répondais: Je ne le suis pas; * un autre est avant moi, celui qui vient après moi.
Par nature je suis mortel, mais celui qui vient après moi * est incorruptible, intemporel; * c'est l'Auteur de l'entière création, * de ses chaussures je ne puis délier la courroie.
Courtisanes, publicains et débauchés * accoururent en te voyant et furent baptisés, * Prophète illustre, par toi qui leur montrais * le chemin qui mène au Christ.
Délivre de tout malheur, * divine Epouse, tes serviteurs * qui se réfugient sous ton invincible protection, * sauve-les de l'éternel et redoutable châtiment.
t. 8
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Avec courage combattant pour l'Eglise du Christ, * sous les traits de ta prière tu fis périr, * Père saint, l'éponyme de la fureur belliqueuse.
Tel un noble sarment de la Vigne de vie, * bienheureux Jean, tu as produit * en abondance du fruit pour ton Maître.
Vénérable Paul, tu refusas * de guider la cité reine qui rejetait injustement * la vénération des images sacrées.
Toi qui seule enfantas par la parole * la Parole de Dieu dans la chair, * sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.
Kondakion, t. 5
L'illustre décollation du Précurseur * fut un acte dans l'œuvre de salut, * puisqu'aux Enfers il annonça la venue du Sauveur. * Qu'Hérodiade gémisse à présent * qui réclama ce meurtre impie, * car ce n'est pas la loi de Dieu * ni la vie éternelle qu'elle aima, * mais les illusions qui ne durent qu'un moment.
Synaxaire
Le 30 Août, mémoire des saints patriarches de Constantinople Alexandre, Jean et Paul le Jeune.
De la chair Alexandre ayant rompu la corde
reçoit le lot divin que l'Eternel accorde:
La face de l'Eglise, exprimant l'affliction,
de l'archevêque Jean pleure la privation.
Et Paul, abandonnant les voies de cette vie,
a trouvé le repos où le Christ nous convie.
Le trente, les voici devant la Trinité
pour chanter en trio toute l'éternité.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Avec force t'opposant * au roi Hérode, illustre Précurseur, * tu le repris en t'écriant: * Il ne t'est pas permis d'avoir * l'épouse de ton frère, c'est défendu; * et celui-ci, mécontent, * te fit décapiter.
Comme Prophète glorieux * avant même de venir au jour * ayant reconnu le Seigneur, * tu le montras à tous * comme l'Agneau de Dieu * et tu les menas vers la foi pour chanter: * Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Avant ta fin bienheureuse, * illustre Précurseur, * tu envoyas tes disciples vers le Christ lui demander: * Es-tu, Seigneur, celui qui vient * pour nous sauver, ou devons-nous * attendre un autre Sauveur?
Aux disciples le Christ a répondu: * Allez dire à Jean: Voici, * les morts sont ressuscités, * les sourds entendent clairement, * les lépreux sont purifiés * et les boiteux * se mettent à courir comme cerfs.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Illustre pontife Alexandre, * tu fus le prêtre, l'initié * de la céleste et divine Trinité, * en toute pureté l'adorant et chantant sans cesse: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Christ fit de toi, bienheureux Jean, * une source de miracles, un trésor d'enseignements, * d'où jaillit richement la divine connaissance * pour ceux qui chantent: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux Pontife qui menas * à l'imitation de saint Paul * une vie conforme aux Anges et à ton nom, * Dieu te donna l'inépuisable trésor de la parole pour chanter: * Béni soit le Christ dans les siècles.
Du sein de la Vierge tu es apparu * revêtu de notre chair pour notre salut, * et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, * dans l'action de grâces nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Tu fus le Prophète de la loi, * celle de l'Ancien et du Nouveau, * de tous les Prophètes le plus grand, * car tu n'as pas été, illustre Jean, * un roseau qu'agitent les vents, * mais inébranlable, tu chantais: * Bénissez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Rendu furieux par l'aiguillon du plaisir, * Hérode, voyant danser * la fille d'Hérodiade sans pudeur, * hélas, lui dit avec serment: * Fût-ce la moitié de mon royaume, je te donnerai * ce que tu demanderas; et celle-ci * réclama la tête du Précurseur.
La prison, c'était pour Jean, * tandis qu'Hérode jouissait du festin; * alors la fille dévergondée * plut par sa danse et reçut * la sainte et précieuse tête du Précurseur * qu'elle s'empressa de porter * à sa mère en cadeau de grand prix.
Ô Vierge, délivre les croyants * de tout malheur les menaçant, * des tremblements de terre, des invasions * et de l'éternel châtiment; * après Dieu, ô Vierge, c'est toi * que nous les chrétiens, nous possédons * comme trésor de salut.
t. 8
« Celui qui est né du Père avant les siècles, * celui qui d'une Mère a pris chair ces derniers temps, * prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Par la force de ta prière, Alexandre, * faisant périr l'impie Arius, * tu châtias cet arrogant * qui répandit ses entrailles comme Judas.
L'ennemi de Dieu qui déchira la tunique du Christ, * tombant comme le traître, fut déchiré par le milieu; * en enfer maintenant après la mort qu'il mérita, * il pleure sur le sort réservé aux impies.
Par tes jeûnes tu semblas privé de chair, * par tes veilles, peu s'en fallut, privé de sang * et par tes enseignements, * bienheureux Jean, une source du Paradis.
Ton enfantement que nul ne peut expliquer, * quel chœur de mortels ne le chantera? * Avant comme pendant l'enfantement, ô Marie, * tu restes vierge et pour les siècles bénie.
Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel * célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
L'infamie de la boisson et du festin * et une danse délurée charmèrent le scélérat, * excitant sa sensualité criminelle; * au point qu'à la bacchante il donna * comme salaire la tête du Précurseur * que le monde entier ne saurait compenser. Mystère étonnant!
Comment le cruel Hérode n'a pas craint * le Juge qui voit tout? Mais en son âme perfidement * il nourrissait le dessein de tuer le Précurseur * dont les reproches importunaient sa folie; * cherchant l'occasion favorable et l'ayant trouvée, * il ordonna que le Juste fût décapité.
Ayant quitté la terre où tu vécus ta vie angélique, * tu es entré comme un Ange dans le Saint des saints, * illustre et sage Précurseur de notre Dieu; * de qui te chante souviens-toi là-haut, * demande pour nous le pardon de nos péchés, * accorde-nous la paix et la grâce du salut.
Longanime Seigneur et Fils de Dieu, * par les prières de ton Précurseur, * l'intercession de celle qui t'enfanta * et de tous les Saints, dans ta grande compassion * sauve tes serviteurs et du haut du ciel, * Ami des hommes, accorde la victoire aux croyants.
t. 8
« Mère de Dieu et Vierge inépousée * qui as conçu sans qu'on puisse l'expliquer * par ta parole le vrai Dieu, * plus haut que les Puissances immaculées * par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Ton saint disciple vraiment loyal * qui suivit tes paroles porteuses de vie, * ton archevêque Alexandre, Seigneur, * si sage, vénérable, si plein de douceur, * à juste titre maintenant nous le disons bienheureux.
Dans ton amour des ineffables mystères tu parvins * au plus haut degré d'initiation, * sommet de béatitude, Père Jean, * initiateur des mystères, prédicateur de la doctrine sacrée, * illustre adorateur de la sainte Trinité.
Père saint, innocent, immaculé, * Pasteur vénérable, prédicateur de la foi * et docteur de l'orthodoxie, * nous tous à juste titre, saint Paul, * d'une même voix nous te disons bienheureux.
Vierge pure, immaculée, toi la source du Parfum, * demande au Fils né de toi * d'accorder à ceux qui aiment le Christ * la victoire et le pardon de leurs péchés; * tu es celle en effet que sans cesse nous magnifions.
Exapostilaire (t. 2)
Hérode l'impie a fait couper * la tête sacrée du divin Précurseur, * ne souffrant pas ses reproches, l'insensé; * terrible audace, en vérité! * Qu'il pleure, ce misérable, son injuste forfait! * Pour nous, vénérant sa précieuse tête à présent, * nous chantons, comme il est juste, le Baptiste du Christ.
Quand bien même tout être rationnel est impuissant * à dire tes éloges, pure Mère de Dieu, * car tu surpasses toute créature en vérité, * que du moins notre effort ne soit pas repoussé! * Reçois donc l'insuffisance de mon chant * comme l'obole de la Veuve jadis * fut agréée de tout cœur par ton Fils.
Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Précurseur du Sauveur, si Hérode te fit périr, * toi qui prêchais la vérité, * la lumineuse lampe de ta bouche, du moins, * sur les hôtes de l'Enfer apporta * la splendide clarté de la foi. * Prie le Christ pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Mémoire des saints patriarches de Constantinople
Alexandre, Jean et Paul le Jeune.
VÊPRES
Lucernaire, t. 6
L'insatiable Hérode célébrant * l'anniversaire de sa naissance, * le serment que l'impudique danseuse fit valoir fut accompli; * et la tête du Précurseur * tranchée par le maître du festin * fut offerte aux convives sur un plat. * Détestable banquet plein de crime et d'impiété! * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Après avoir dansé, * l'initiée du Diable malfaisant * s'adjugea pour salaire ta tête, Précurseur. * Détestable festin plein de sang! * Plût au ciel que tu n'eusses juré, * fils du mensonge, Hérode, violateur de la Loi; * et même ayant juré, pourquoi tenir ce serment? * Mieux eût valu te dédire et atteindre la vie * plutôt qu'en l'observant * de couper la tête du Précurseur. * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Hérode, il ne fallait pas * condamner à mort l'accusateur * qui dénonçait en l'adultère l'aiguillon du désir * et l'amour inspiré par le démon; * après ton serment pour une danse il ne fallait * livrer sa précieuse tête à cette femme impie. * Comment as-tu osé commettre un tel forfait? * Comment l'impudique danseuse n'a pas été consumée * par le feu divin, lorsqu'elle la porta sur un plat * au milieu des convives de ce festin? * Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant * à juste titre comme le plus grand, * nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
t. 1
Bienheureux Alexandre, * pasteur de l'Eglise et défenseur de la vraie foi, * tu renversas la jactance d'Arius * par tes prières ferventes au Rédempteur de l'univers; * intercède à présent * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
Vénérable Jean, * tu méprisas la corruption charnelle; * par la tempérance et la confession de la foi, * par tes veilles de toute la nuit, * tu fus un ange ici-bas, * un homme du ciel. * Intercède auprès du Christ * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
Ayant suivi clairement * les enseignements de saint Paul, * vénérable Père, * tu t'élevas avec lui rapidement jusqu'au troisième ciel * par la hauteur de tes vertus * et là tu entendis * les paroles ineffables et divines de l'Esprit; * bienheureux Paul, inébranlable colonne de la foi, * intercède sans cesse pour notre salut.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau Hérodiade est possédée, * de nouveau son esprit est troublé; * ô danse perfide et perfidie de la boisson! * Le Baptiste eut la tête tranchée * et la tête d'Hérode fut troublée. * Seigneur, par les prières du Précurseur * accorde la paix à nos âmes.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.
Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Anniversaire criminel, * impudique banquet, * ce qu'Hérode a célébré en ce jour: * séduit par la lascivité féminine, * aiguillonné par son désir sacrilège de volupté, * il fit couper la tête du Précurseur, * mais il ne put retrancher * la langue du Prophète qui avait dénoncé le trouble de sa raison. * Il a versé un sang innocent * pour cacher son infâme péché, * mais il ne put couvrir la voix qui invitait le monde à se repentir. * Et si le meurtre l'a réjoui, * pour nous, c'est de tout cœur que nous fêtons * la bienheureuse immolation du Baptiste Jean; * car il précéda la Vie aux Enfers * pour annoncer à ceux qui gisaient * dans l'ombre de la mort et l'obscurité * le Soleil levant venu d'en haut, * le Christ notre Dieu, * le seul dont la tendresse est infinie.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, * Mère de Dieu et Vierge bénie, * afin que nous puissions te glorifier * comme l'espérance de nos âmes.
Tropaire, t. 2
La mémoire du Juste s'accompagne d'éloges, * mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur; * vraiment tu t'es montré en effet * le plus grand de tous les Prophètes; * aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux * celui qu'ils avaient annoncé; * ayant lutté sur terre pour le vrai, * tu annonças jusqu'aux Enfers, plein de joie, * le Dieu manifesté dans la chair, * qui enlève le péché du monde * et nous accorde la grâce du salut.
t. 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n'éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon de l'Octoèque, puis le canon du Précurseur (t. 4) Avec l'accrostiche: Je chante le Précurseur, objet du témoignage divin, et celui des Saints (t. 8).
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Qui pourrait célébrer dignement * le flambeau resplendissant, * le prédicateur universel, * l'apôtre divin, le serviteur du Christ, * le Précurseur du Seigneur, objet du témoignage divin?
Le divin chef des chœurs incorporels * vint jusqu'au temple saint de Dieu, * portant bonne nouvelle au vieillard: * Tu engendreras, dit-il, * le Précurseur du Seigneur.
Les entrailles jadis stériles qui portaient * en leur vieillesse le Précurseur, * excellent prophète dès le sein maternel, * merveille! s'inclinèrent devant le Christ * porté dans le sein de la Mère de Dieu.
Ô Vierge, l'archistratège divin, * divine Epouse, te déclara: * Va vite à la maison d'Elisabeth * et, la trouvant enceinte, tu reconnaîtras * l'ineffable enfantement que je t'annonce maintenant.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Comme lumière au triple feu s'est levée * la mémoire glorieuse des Pères en ce jour: * ses délices nous font exulter dans la foi.
Pontife Alexandre, tu as brisé * les remparts fortifiés de l'hérésie, * dans ta pieuse franchise confessant la Trinité.
Portant le même nom que saint Paul, * Pontife digne de nos chants, * tu fus aussi l'image divine de ses vertus.
Dans l'Ecriture divine, Père Jean, * ta langue illustrant notre foi * fut montrée d'avance comme un roseau de l'Esprit saint.
Chantons le Seigneur qui a voulu * de la Vierge, sans semence, prendre chair * pour notre salut et notre rédemption.
Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Naissant de la Stérile, saint Jean * délia la langue de son père; * car il fut vraiment l'harmonieuse voix * du Verbe qu'il bénissait en disant: * Toi seul, Seigneur, tu es saint.
Sans t'arrêter aux choses d'ici-bas, * tu courus au désert et l'habitas comme, cité, * fortifié par l'Esprit saint, * glorieux Prophète, et comme celle d'Elie * immatérielle fut la vie que tu menas.
Pour échapper aux troubles de la vie, * comme un oiseau tu t'éloignas * vers le désert pour ton repos; * et là tu fus rafraîchi par le Seigneur * qui te sauva de la tempête et de l'affliction.
A la maison d'Elisabeth * se rendit la Vierge portant dans son sein * le Verbe Dieu sans commencement; * et le Précurseur, dans leur embrassement, * aussitôt le reconnut et dès le sein l'adora.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Sur les bons pâturages tu as mené, * pontife Alexandre, le troupeau du Seigneur; * aussi il te glorifie dans les siècles.
De ta langue, bienheureux Jean, * tu fis jaillir les eaux du salut, * pour tes brebis, les enseignements de la foi.
En toi, bienheureux Paul, nous vénérons * celui qui par son nom et par sa vie * parut comme l'image du Vase d'élection.
En toi nous possédons en tout temps, * nous les chrétiens, notre refuge et rempart: * Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.
Kondakion, t. 8
Enflammés par l'amour du Christ, Pontifes glorieux, * comme joug vous avez pris sa précieuse Croix * et, vous étant montrés les imitateurs de sa vie, * à sa divine gloire vous participez, * admirable Alexandre, vénérable Jean, illustre Paul; * devant son trône où maintenant vous vous tenez, * sans cesse priez-le pour que nos âmes soient sauvées.
Cathisme t. 1
Fidèles, vénérons d'un cœur pur * le Précurseur du Christ notre Dieu, * le Baptiste et Prophète du Seigneur, * l'illustre prédicateur et le docteur du repentir, * le Témoin véridique du Sauveur * qui, dénonçant la folie d'Hérode, eut la tête coupée.
t. 4
Le triple chandelier des Pères a brillé * pour éclairer l'ensemble des croyants * qu'ils ont menés vers la connaissance de Dieu * en dissipant toute sombre hérésie * par leur sagesse, leurs enseignements * et la grande franchise avec laquelle ont parlé * Alexandre, Jean et Paul, ces pontifes glorieux.
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant surnaturellement enfanté dans la chair * le Christ notre Dieu, * avec Jean le Précurseur implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.
Ode 4, t. 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Racines et miel des champs * furent tes mets de choix * avec les sauterelles, bienheureux Précurseur; * et ton habit en poils de chameau * te vêtait mieux que la pourpre des rois.
Celui qui par son verbe créa l'univers, * à tous tu l'annonças en moissonneur: * c'est celui, disais-tu, Bienheureux, * qui tient en main la pelle à vanner, * c'est le Juste qui sépare la bale du froment.
Tu n'as point donné de sommeil à tes yeux * ni à tes paupières de répit * dans la chair, tel un incorporel, * Bienheureux, que tu ne te sois édifié * toi-même en temple de l'Esprit.
En toi l'oracle d'Habacuc, * Vierge sainte, s'est réalisé, * car de toi, montagne ombragée, * dans la chair Dieu est venu * délivrer de toute erreur les mortels.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Alexandre, tu rejetas dans l'infamie * celui qui trahit le Christ comme Judas * et qui mérita * l'héritage de sa malédiction.
Tel un olivier florissant * te dressant dans le temple de Dieu, * comme fruits mûrs, pontife Jean, * tu lui offris la multitude des croyants.
Sur les ailes de l'humilité * tu échappas aux pièges de l'ennemi; * aussi, vénérable Paul, tu fus exalté * et devins un citoyen des cieux.
Chantons la Vierge immaculée * qui demeure vierge après l'enfantement * et met au monde le Christ notre Dieu * pour sauver le monde de son égarement.
Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Revêtu de force par l'Esprit divin, * tu crias à tous les assistants, * glorieux Prophète: Repentez-vous, * voici que maintenant * à la racine des arbres se trouve la cognée * pour couper ceux qui ne portent pas de fruit * et pour émonder les arbres florissants.
Comme trompette du Seigneur * faisant retentir ta langue, Précurseur, * tu criais à tous les assistants: * Moi, je vous baptise maintenant dans l'eau; * mais après moi un autre, plus puissant, * viendra vous baptiser * dans le feu et dans l'Esprit.
Le divin Prophète proclamait: * Le Seigneur viendra; * devant sa face est envoyé * un Ange préparant ses voies; * il sauvera le peuple désobéissant; * puisse-t-il le transformer * en un saint héritage de Dieu!
Dès que le Précurseur * porté dans le sein maternel * reconnut son redoutable Créateur * dans le sein virginal, * illuminé par l'Esprit saint, * il tressaillit à l'intérieur * et se renversa pour l'adorer.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Ornant de ta présence vénérée * le trône où Métrophane te précéda, * Alexandre, tu brillas plus que le trône, * parmi les Pontifes par tes divins enseignements.
Parmi les pasteurs, Bienheureux, * tu excellas d'admirable façon; * au concile de Nicée * parmi les Pères te distingua ton éclat.
La grâce de tes paroles, saint Jean, * affermit l'Eglise dans la foi * et nous avons en toi * une colonne de l'orthodoxie.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, * vierge même après l'enfantement: * pour le monde tu fis naître en vérité * dans la chair le Verbe divin.
Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Un peuple pervers s'approchait de toi * et pour t'éprouver te disait: C'est toi le Seigneur; * mais tu leur répondais: Je ne le suis pas; * un autre est avant moi, celui qui vient après moi.
Par nature je suis mortel, mais celui qui vient après moi * est incorruptible, intemporel; * c'est l'Auteur de l'entière création, * de ses chaussures je ne puis délier la courroie.
Courtisanes, publicains et débauchés * accoururent en te voyant et furent baptisés, * Prophète illustre, par toi qui leur montrais * le chemin qui mène au Christ.
Délivre de tout malheur, * divine Epouse, tes serviteurs * qui se réfugient sous ton invincible protection, * sauve-les de l'éternel et redoutable châtiment.
t. 8
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Avec courage combattant pour l'Eglise du Christ, * sous les traits de ta prière tu fis périr, * Père saint, l'éponyme de la fureur belliqueuse.
Tel un noble sarment de la Vigne de vie, * bienheureux Jean, tu as produit * en abondance du fruit pour ton Maître.
Vénérable Paul, tu refusas * de guider la cité reine qui rejetait injustement * la vénération des images sacrées.
Toi qui seule enfantas par la parole * la Parole de Dieu dans la chair, * sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.
Kondakion, t. 5
L'illustre décollation du Précurseur * fut un acte dans l'œuvre de salut, * puisqu'aux Enfers il annonça la venue du Sauveur. * Qu'Hérodiade gémisse à présent * qui réclama ce meurtre impie, * car ce n'est pas la loi de Dieu * ni la vie éternelle qu'elle aima, * mais les illusions qui ne durent qu'un moment.
Synaxaire
Le 30 Août, mémoire des saints patriarches de Constantinople Alexandre, Jean et Paul le Jeune.
De la chair Alexandre ayant rompu la corde
reçoit le lot divin que l'Eternel accorde:
La face de l'Eglise, exprimant l'affliction,
de l'archevêque Jean pleure la privation.
Et Paul, abandonnant les voies de cette vie,
a trouvé le repos où le Christ nous convie.
Le trente, les voici devant la Trinité
pour chanter en trio toute l'éternité.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Avec force t'opposant * au roi Hérode, illustre Précurseur, * tu le repris en t'écriant: * Il ne t'est pas permis d'avoir * l'épouse de ton frère, c'est défendu; * et celui-ci, mécontent, * te fit décapiter.
Comme Prophète glorieux * avant même de venir au jour * ayant reconnu le Seigneur, * tu le montras à tous * comme l'Agneau de Dieu * et tu les menas vers la foi pour chanter: * Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Avant ta fin bienheureuse, * illustre Précurseur, * tu envoyas tes disciples vers le Christ lui demander: * Es-tu, Seigneur, celui qui vient * pour nous sauver, ou devons-nous * attendre un autre Sauveur?
Aux disciples le Christ a répondu: * Allez dire à Jean: Voici, * les morts sont ressuscités, * les sourds entendent clairement, * les lépreux sont purifiés * et les boiteux * se mettent à courir comme cerfs.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Illustre pontife Alexandre, * tu fus le prêtre, l'initié * de la céleste et divine Trinité, * en toute pureté l'adorant et chantant sans cesse: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Christ fit de toi, bienheureux Jean, * une source de miracles, un trésor d'enseignements, * d'où jaillit richement la divine connaissance * pour ceux qui chantent: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux Pontife qui menas * à l'imitation de saint Paul * une vie conforme aux Anges et à ton nom, * Dieu te donna l'inépuisable trésor de la parole pour chanter: * Béni soit le Christ dans les siècles.
Du sein de la Vierge tu es apparu * revêtu de notre chair pour notre salut, * et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, * dans l'action de grâces nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Tu fus le Prophète de la loi, * celle de l'Ancien et du Nouveau, * de tous les Prophètes le plus grand, * car tu n'as pas été, illustre Jean, * un roseau qu'agitent les vents, * mais inébranlable, tu chantais: * Bénissez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Rendu furieux par l'aiguillon du plaisir, * Hérode, voyant danser * la fille d'Hérodiade sans pudeur, * hélas, lui dit avec serment: * Fût-ce la moitié de mon royaume, je te donnerai * ce que tu demanderas; et celle-ci * réclama la tête du Précurseur.
La prison, c'était pour Jean, * tandis qu'Hérode jouissait du festin; * alors la fille dévergondée * plut par sa danse et reçut * la sainte et précieuse tête du Précurseur * qu'elle s'empressa de porter * à sa mère en cadeau de grand prix.
Ô Vierge, délivre les croyants * de tout malheur les menaçant, * des tremblements de terre, des invasions * et de l'éternel châtiment; * après Dieu, ô Vierge, c'est toi * que nous les chrétiens, nous possédons * comme trésor de salut.
t. 8
« Celui qui est né du Père avant les siècles, * celui qui d'une Mère a pris chair ces derniers temps, * prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Par la force de ta prière, Alexandre, * faisant périr l'impie Arius, * tu châtias cet arrogant * qui répandit ses entrailles comme Judas.
L'ennemi de Dieu qui déchira la tunique du Christ, * tombant comme le traître, fut déchiré par le milieu; * en enfer maintenant après la mort qu'il mérita, * il pleure sur le sort réservé aux impies.
Par tes jeûnes tu semblas privé de chair, * par tes veilles, peu s'en fallut, privé de sang * et par tes enseignements, * bienheureux Jean, une source du Paradis.
Ton enfantement que nul ne peut expliquer, * quel chœur de mortels ne le chantera? * Avant comme pendant l'enfantement, ô Marie, * tu restes vierge et pour les siècles bénie.
Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel * célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
L'infamie de la boisson et du festin * et une danse délurée charmèrent le scélérat, * excitant sa sensualité criminelle; * au point qu'à la bacchante il donna * comme salaire la tête du Précurseur * que le monde entier ne saurait compenser. Mystère étonnant!
Comment le cruel Hérode n'a pas craint * le Juge qui voit tout? Mais en son âme perfidement * il nourrissait le dessein de tuer le Précurseur * dont les reproches importunaient sa folie; * cherchant l'occasion favorable et l'ayant trouvée, * il ordonna que le Juste fût décapité.
Ayant quitté la terre où tu vécus ta vie angélique, * tu es entré comme un Ange dans le Saint des saints, * illustre et sage Précurseur de notre Dieu; * de qui te chante souviens-toi là-haut, * demande pour nous le pardon de nos péchés, * accorde-nous la paix et la grâce du salut.
Longanime Seigneur et Fils de Dieu, * par les prières de ton Précurseur, * l'intercession de celle qui t'enfanta * et de tous les Saints, dans ta grande compassion * sauve tes serviteurs et du haut du ciel, * Ami des hommes, accorde la victoire aux croyants.
t. 8
« Mère de Dieu et Vierge inépousée * qui as conçu sans qu'on puisse l'expliquer * par ta parole le vrai Dieu, * plus haut que les Puissances immaculées * par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Ton saint disciple vraiment loyal * qui suivit tes paroles porteuses de vie, * ton archevêque Alexandre, Seigneur, * si sage, vénérable, si plein de douceur, * à juste titre maintenant nous le disons bienheureux.
Dans ton amour des ineffables mystères tu parvins * au plus haut degré d'initiation, * sommet de béatitude, Père Jean, * initiateur des mystères, prédicateur de la doctrine sacrée, * illustre adorateur de la sainte Trinité.
Père saint, innocent, immaculé, * Pasteur vénérable, prédicateur de la foi * et docteur de l'orthodoxie, * nous tous à juste titre, saint Paul, * d'une même voix nous te disons bienheureux.
Vierge pure, immaculée, toi la source du Parfum, * demande au Fils né de toi * d'accorder à ceux qui aiment le Christ * la victoire et le pardon de leurs péchés; * tu es celle en effet que sans cesse nous magnifions.
Exapostilaire (t. 2)
Hérode l'impie a fait couper * la tête sacrée du divin Précurseur, * ne souffrant pas ses reproches, l'insensé; * terrible audace, en vérité! * Qu'il pleure, ce misérable, son injuste forfait! * Pour nous, vénérant sa précieuse tête à présent, * nous chantons, comme il est juste, le Baptiste du Christ.
Quand bien même tout être rationnel est impuissant * à dire tes éloges, pure Mère de Dieu, * car tu surpasses toute créature en vérité, * que du moins notre effort ne soit pas repoussé! * Reçois donc l'insuffisance de mon chant * comme l'obole de la Veuve jadis * fut agréée de tout cœur par ton Fils.
Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Précurseur du Sauveur, si Hérode te fit périr, * toi qui prêchais la vérité, * la lumineuse lampe de ta bouche, du moins, * sur les hôtes de l'Enfer apporta * la splendide clarté de la foi. * Prie le Christ pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.