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Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:37
par Monique
1er OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Ananie, l'un des Soixante-dix;
et de notre vénérable Père Romain le Mélode.

Ce même jour nous fêtons la
Protection de la très-sainte Mère de Dieu.

(office à la page 17)


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Lorsque Saul s'approcha de toi, * demandant la divine purification, * lui que les ténèbres avaient saisi tout d'abord * et qui, par volonté supérieure, perdit la vue * en recevant le rayon divin, * alors, en sage pontife, bienheureux Ananie, * par le baptême tu conféras la dignité de fils adoptif * à celui qui, par la suite, conduisit à la filiation divine le monde entier; * avec lui nous te disons bienheureux, * saint Apôtre du Christ * qui intercèdes pour notre salut.
Merveilleusement initié aux mystères divins, * plus fort que le tonnerre tu as fait retentir, * Bienheureux, la divine parole du salut * et des sépulcres du paganisme réveillas les dormants: * ils rejetèrent la mort qui habite parmi les morts * et repousse en Enfer ses captifs, * dont tu fis les honorables porteurs de celui par qui le Meurtrier fut mis à mort, * Jésus, le Maître et le Sauveur de nos âmes.
Comme interprète lumineux de Dieu, * comme témoin choisi des souffrances du Christ, * cohéritier partageant avec lui * l'ineffable gloire devant se révéler, * toi qui es uni au Maître de l'univers * et jouis constamment des clartés * jaillissant de la lumière sans déclin, * délivre, par tes prières, des noirs dangers * les fidèles qui célèbrent en ce jour, * vénérable Ananie, * ta lumineuse festivité.
t. 1
Le poète musicien, * la lyre de l'Esprit saint, * la cigale chanteuse, le hautbois des cantiques divins, * nous prépare un festin de mélodies, * dont se réjouissent les croyants.
Le luminaire resplendissant, * la cithare au joli son, * l'instrument des clairs oracles de l'Esprit, * chante distinctement pour apprendre à l'univers * à glorifier par des hymnes incessantes l'unique lumière de la divinité trine.
Devant le Maître de l'univers, * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, * fais mémoire de nous qui célébrons * ta brillante et joyeuse festivité, * afin qu'il nous délivre des périls et des épreuves, bienheureux Père Romain.
Gloire au Père...
C'est le Vase d'élection, * l'immense réservoir de l'Esprit, * l'apôtre Paul que tu as illuminé, * saint Apôtre qui par Dieu fus révélé * comme ayant vu le Verbe de tes yeux, * comme initié à ses miracles divins, * comme apôtre avant les disciples envoyé, * comme fidèle économe du nouveau Testament. * A l'instar de ton Maître, le Christ, * tu as versé ton propre sang * et le confessas dans tes souffrances de martyr, * saint pontife du Christ, Ananie. * Au terme du chemin * ayant gardé sans faille la foi, * en compagnie des serviteurs angéliques * au plus haut des cieux tu demeures, intercédant * pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Insondable océan * de la miséricorde, aie pitié * de moi qui suis un gouffre d'impureté, * efface en moi toute souillure des passions * grâce aux larmes du repentir * et fais-moi briller par la divine componction; * avec elle donne-moi la véritable humilité * et la contrition du cœur, pour mon salut.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, * voyant sur la croix son Agneau * sans forme et sans grâce, s'écria * dans ses larmes: Hélas! ô mon Fils, * où est passée ta beauté, * où est ta belle apparence, doux Enfant, * et ton charme resplendissant, * ô mon Fils bien-aimé?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
t.4
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
En victorieux martyr, * saint apôtre Ananie, * les pierres t'ont couronné comme fleurs, * et tu versas ton sang de bon gré * pour celui qui dans sa chair a souffert pour nous; * c'est pourquoi la cité de Damas * tire gloire de ta sainte fête en ce jour; * avec elle toute la terre te glorifie, * proclamant tes prodigieuses merveilles et disant: * Intercède auprès de notre Dieu * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.
Gloire au Père, t. 6
Vénérable Père Romain, * tu es devenu principe de bien et cause de salut; * en composant tes hymnes angéliques, en effet, * tu as prouvé la sainteté de ta vie. * Prie donc le Christ notre Dieu * d'épargner à tes chantres les épreuves et les dangers.
Maintenant... Théotokion
Tu es ma défense, ma protection, * toute-pure Mère de Dieu; * c'est toi que j'ai pour secours * dans l'affliction, l'angoisse, la maladie, * et je te glorifie, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, * te voyant suspendu sur la croix, * dans ses larmes te cria: * Ô mon Fils et mon Dieu, * ô mon Enfant bien-aimé, * comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Ananie, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * vénérable Romain, avec les Anges dans le ciel.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui de l'Apôtre (t. 8), œuvre du moine Jean, portant comme acrostiche (excepté dans les théotokia): Puisse me glorifier la gloire d'Ananie! et celui du Mélode (t. 6).

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Ouvrons la bouche, fidèles, pour louer * tous ensemble, au jour de sa mémoire, * d'une voix claire le pontife Ananie, * et chantons avec lui pour notre Dieu.
L'illustre Ananie * mène à l'Epoux divin comme épouse immaculée * l'Eglise locale du Christ; * avec elle chantons pour notre Dieu.
En disciple plus ancien, Ananie, * tu rends la vue au nouvel adepte, * le persécuteur de jadis, * et tu entonnes: Chantons pour notre Dieu.
Les chœurs des Anges et des mortels * sans cesse te chantent, ô Mère inépousée, * car dans tes bras tu as porté * comme un enfant le Créateur de l'univers.
t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Du ciel envoie sur nous, * par tes prières, saint Romain, * les clartés lumineuses * nous permettant de célébrer * par des cantiques divins * ta mémoire sacrée.
Dès ta jeunesse ayant consacré * au Christ tout ton être, * tu l'as suivi, saint Romain, * recevant depuis le ciel * en ton esprit les rayons * de sa fulgurante clarté.
Resplendissant de la beauté * du créateur universel, l'Esprit saint, * tel un astre éblouissant * de l'éclat des vertus, * saint Romain, tu t'es montré * aux confins de l'univers.
De toi, Mère de Dieu, * ineffablement est sorti * en ces ultimes temps * le Verbe divin, coéternel: * il a sauvé le premier homme * jadis tombé dans la corruption.

Ode 3, t. 8
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Obéissant aux ordres de ton Maître, * tu devins, saint Apôtre, son grand-prêtre * et par le martyre une victime sacrée.
Par tes prières auprès de Dieu * rends favorable le Rédempteur * envers tes chantres, saint apôtre Ananie.
Le Seigneur apparu dans l'ineffable clarté * retint le fauve lancé contre toi * en le privant de la vue.
En toi nous possédons, nous les chrétiens, * en tout temps notre refuge et rempart: * Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.
t. 6
«Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Ton esprit est devenu, * sage Romain, la demeure * de la sainte Trinité * en recevant pieusement * la connaissance de la vérité * pour répandre les enseignements divins.
Elle a fait sourdre des flots abondants, * ta langue vénérable * chantant les mystères divins * et célébrant clairement * l'ineffable naissance du Christ * qui s'est incarné de la Vierge pour nous.
Voici qu'en abondance tu nourris * de sages enseignements * et de cantiques charmants * nos esprits et nos cœurs, * les comblant de divine douceur, * vénérable Romain.
Toutes les armées célestes, * ô Vierge, tu les surpasses, * car en ton sein tu as conçu * leur Créateur, le Fils de Dieu, * et malgré l'enfantement * tu conserves ta virginité.

Cathisme, t. 1
Tu communias aux souffrances du Christ, * saint Apôtre qui as vu le Verbe de tes yeux; * car, en buvant le calice de sa Passion, * tu as fini tes jours dans le sang. * Toi qui sièges avec lui et possèdes l'héritage des cieux, * implore l'Ami des hommes pour la paix du monde.
Gloire au Père, t. 5
Le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit, * tu enseignas au monde qu'il leur est consubstantiel * et de la sorte illuminas en vérité les croyants; * ayant mis fin aux funestes bavardages des hérésies, * en présence du Seigneur tu intercèdes pour nous * qui te chantons, admirable Romain.
Maintenant... Théotokion
Le Seigneur Dieu qui a pris chair en ton sein * pour nous les hommes corrompus par le péché, * ardemment supplie-le de nous prendre en pitié, * de détourner sa colère et son courroux * de ceux qui vénèrent et célèbrent avec foi * les merveilles de ta grâce et ton pouvoir souverain.
Stavrothéotokion
Te voyant suspendu sur la croix * au milieu des larrons, * ta Mère, ô Christ, le cœur brisé, s'écria: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment souffres-tu sur la croix la peine des malfaiteurs, * toi qui es sans péché? * Mais tu veux rendre la vie * au genre humain, dans ton immense bonté.

Ode 4, t. 8
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Instruit par toi, ô Christ, * en victorieux athlète l'illustre Ananie * a triomphé de la mort * et reçu de toi sa récompense de vainqueur.
Illustre Ananie, * tu fus le disciple du Verbe persécuté * et pour le persécuteur * tu fus un maître enseignant la piété.
Toi qui te cachais, le Seigneur t'envoya * en présence de Saul privé de la vue, * Ananie, et fit de toi * le médiateur de sa guérison.
Le Dieu que tu as enfanté, * Vierge pure, supplie-le * de délivrer de tout malheur * les fidèles qui chantent pour toi.
t. 6
«Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
Tu es devenu, Romain, * la demeure du saint Esprit, * la bouche enflammée * chantant les cantiques divins * et charmant les âmes * des fidèles te célébrant.
Tu fus comme une lyre céleste, * une cithare attirant * vers elle tout esprit, * par tes cantiques sacrés * et tes charmantes mélodies.
La grâce de l'Esprit créateur * inspira ton âme sainte et l'habita, * Père digne de toute louange, * et fit de toi son instrument, * son interprète divin.
Le serpent a versé son venin * dans les oreilles de la prime aïeule, * mais la Vierge pure l'a balayé * lorsqu'à la voix de l'Archange * elle a conçu et mis au monde le Christ.

Ode 5, t. 8
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
L'inépuisable Source te montra * au milieu de la tempête comme un havre divin * et l'inaccessible Clarté * qui s'est plu à reposer * en toi comme en un juste disciple, bienheureux Ananie, * au milieu des ténèbres fit resplendir ton éclat.
Celui qui voit dans le secret * et connaît toute chose avant qu'elle ne soit * dans ta cachette te révéla le soleil caché, * le persécuteur de jadis * en peu de temps devenu le champion * de la vérité qu'il avait malmenée.
Elle dépasse l'entendement, * ton insondable économie: * à cause d'elle, Sauveur, en effet * la redoutable mort n'inspire plus d'effroi * et pour toi se laisse immoler avec joie * Ananie, le pontife et martyr victorieux.
Comme celle qui a conçu * le Seigneur et l'Auteur de la création, * toutes les générations * te disent bienheureuse, * Vierge pure, et les Anges incorporels * te glorifient comme la Mère de Dieu.
t. 6
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
T'ayant trouvé, saint Romain, * comme un sanctuaire majestueux * et comme un vase très-pur, * la grâce du Paraclet * fit de toi son temple resplendissant, * sa demeure pleine de clarté.
Ton âme fut illuminée * et de connaissance divine fut rempli ton esprit * par celle qui enfanta véritablement * le Fils de Dieu incarné, * la Toujours-vierge * qui de nuit t'apparaissait.
Grâce à tes œuvres sacrées, * Père digne de nos chants, * tu es devenu pour nous tous * un aliment très-doux * réjouissant, illuminant notre esprit * et nous enseignant la connaissance du salut.
Vierge pure ayant enfanté la Clarté, * l'éternelle Parole du Père, * par ta lumineuse intercession * éclaire mon esprit * et chasse les ténèbres de mon âme, * Souveraine immaculée.

Ode 6, t. 8
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Ayant appris à servir le Dieu vivant * et rejeté les multiples erreurs des insensés, * tu enseignas, saint Ananie, * l'unique adoration * de la Divinité en trois personnes.
En tes mains tu as reçu * le gouvernail de l'Eglise, * toi le disciple de ce timonier qu'est le Christ * et comme une barque divine, saint apôtre Ananie, * l'as dirigée sous le souffle de l'Esprit.
Maître qui agis sans détour, * à ton illustre disciple tu ordonnas * d'aller en la rue Droite pour découvrir * le Vase de ton choix le plus juste * qui se trouvait en oraison.
Comme une arche vivante, * c'est l'Auteur de la Loi que tu contins * et, comme un temple saint, * tu as reçu le Dieu saint qui se fit homme, * Toute-pure, pour nous combler de ses bienfaits.
t. 6
«Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Comblé de clarté * et parvenu au sommet des vertus divines, * tu méprisas les biens terrestres * et devins un flambeau de piété, * une colonne montant vers le ciel.
Ayant fait dépérir les appétits de la chair, * tu as orné ton âme * des clairs rayons de la pureté * et couronné ta charmante beauté * par la splendeur de tes vertus.
Méprisant les jouissances d'un moment, * les délices éphémères, vaines et corrompues, * dans le temple de la Toute-pure assidûment, * admirable Père, tu sanctifias * ton âme, ton corps et ton esprit.
Prévoyant de loin, ô Christ, * ta future incarnation virginale, * sur terre ta naissance immaculée, * tous les Prophètes divins * d'avance l'ont annoncée clairement.

Kondakion, t. 2
Toi qui viens à notre aide par tes ferventes intercessions * et qui exauces nos demandes promptement, * reçois notre prière, Ananie, * et supplie de nous prendre en pitié * le Christ, qui seul est glorifié au milieu de tous les Saints.

Ikos
Sauveur, par l'illumination de ta clarté * dissipe les ténèbres et l'aveuglement de mon cœur; * donne-moi la parole pour louer purement * les vertus lumineuses et les exploits de l'Apôtre bienheureux; * tu es la source de la sagesse, que tu nous donnes en ton immense bonté: * éclaire donc ma langue et reçois mon antienne, Seigneur * qui seul es glorifié au milieu de tous les Saints.

Synaxaire
Le 1er Octobre, mémoire du saint apôtre Ananie.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Romain, l'auteur des Kondakia.
Au Verbe Dieu Romain chantait déjà louanges.
Il le chante à présent, mais dans le chœur des Anges.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 8
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Que le troupeau élu de Dieu * fasse retentir l'éclat du cor * pour célébrer les combats du pontife Ananie, * en disant au Christ, suprême pasteur: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Que la sainte Eglise te glorifie * comme disciple et saint pontife, Ananie, * et comme témoin de la divine Passion, * en s'écriant à l'adresse du Christ: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Se cachant, non par crainte de la mort, * mais par amour de son troupeau, * lorsqu'il vit le Loup apprivoisé comme un agneau, * Ananie s'écria: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Du sein de la Vierge tu es apparu * revêtu de notre chair pour notre salut, * et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, * dans l'action de grâce nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 6
«Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens * ne craignaient point le feu où ils furent jetés, * mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, * et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
De la divine Mère et Vierge Marie * tu as reçu l' enseignement, le savoir * et l'inspiration te permettant de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le message de tes paroles a rempli l'univers * et préparé les hommes à chanter * au Christ d'agréable façon: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Sur le monde tu resplendis, saint Romain, * comme un brillant soleil, comme une torche illuminant * les fidèles qui s'écrient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
D'âge en âge, comme tu l'as prédit, * tous les hommes te disent bienheureuse, sainte Mère de Dieu, * et dans la foi te glorifient en s'écriant: * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8, t. 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Comme une langue étrangère * parut au glorieux Ananie * l'ineffable changement grâce auquel * le dévastateur du troupeau * passait de la violence ravisseuse au pouvoir pastoral; * c'est pourquoi il s'écria en exultant: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, chantez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Qu'en ce jour se réjouisse, * qu'exulte en esprit ta cité * bienheureuse et pleine de renom * pour avoir obtenu ta protection, * illustre Apôtre, et s'écrie * en action de grâce au Rédempteur: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, chantez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Obéissant à l'ordre vivifiant, * vénérable Ananie, tu prêchas * à Saul la puissance illuminatrice de celui qu'il avait vu, * et tu mis fin à son aveuglement * en imposant tes mains bienfaisantes * pour ôter ses écailles, ses écailles de dragon, * et dire à haute voix: * Exaltez le Christ dans les siècles.
Toi qui sauves dans le péril, * Dame toute-sainte, et protèges avec ardeur * tous ceux que frappe l'affliction, * dans ta compassion sauve-moi, * après ma chute relève-moi, * avant la fin tends-moi la main pour me secourir * et que la nuit de la mort ne me prenne sommeillant, * afin que je puisse dignement te glorifier dans les siècles.
t. 6
«Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens * affrontèrent la mort et du roi le Babylone méprisèrent l'ordre insensé; * tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, * ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant renoncé aux charmes de ce monde, saint Romain, * à sa gloire et ses délices, tu t'envolas * sur les ailes de ton âme vers les chœurs d'en-haut, * leurs gloires, leurs splendeurs, les ineffables beautés, * les demeures célestes et la lumière divine en chantant: * Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Enflammé d'amour divin, * en ton cœur tu disposas des degrés * et dans un corps tu menas la vie des incorporels: * imitant les Anges, tu t'épris en ce monde de leurs chants, * t'écriant avec foi, saint Romain: * Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Par la sublimité de tes divines et suaves poésies * tu charmes, Bienheureux, l'esprit de tous les hommes; * tu les réjouis à ta riche table et clairement * les illumines et leur enseignes à proclamer: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Me prenant à l'hameçon de l'égalité avec Dieu, * le meurtrier des hommes, le serpent tortueux, * en captif m'arracha aux délices du Paradis; * mais le Maître qui par nature est Fils de Dieu, * ayant pris chair de la Vierge Marie, * est venu me hisser vers le ciel en me divinisant; * nous l'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9, t. 8
«Mère de Dieu et Vierge inépousée * qui as conçu, sans qu'on puisse l'expliquer, * par ta parole le vrai Dieu, * plus haut que les Puissances immaculées * par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Glorieux Apôtre, tu dissipas * les ténèbres de l'ignorance et fis briller * sur Damas la lumière de la Trinité; * en père aimant, en tendre pasteur, * garde-la dans la vraie foi.
Célébrant cette annuelle festivité, * venez, l'âme rayonnante de vertus, * chantons les mérites resplendissants * d'Ananie, l'adorateur * et le héraut de la divine Trinité.
Surhumaine condition * que la tienne, bienheureux Ananie: * en disciple tu as aimé le Christ, * en pasteur tu reposes auprès de lui, * avec lui tu es glorifié comme athlète vainqueur, * splendidement paré de couronnes, en martyr.
Vierge pure, immaculée, toi la source du Parfum, * demande au Fils né de toi * d'accorder à ceux qui aiment le Christ * la victoire et le pardon de leurs péchés; * tu es celle, en effet, que sans cesse nous magnifions.
t. 6
«Toute langue hésite à prononcer tes louanges * et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, * mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi * et l'élan de notre amour qui monte vers toi, * car tu es la protectrice du peuple chrétien: * nous te magnifions. »
Illustre Père, te voilà réuni * aux chœurs suprêmes des Anges incorporels * là où se trouvent l'inexprimable joie * et la jouissance sans fin, * là où se trouvent l'allégresse, la divine clarté * et l'ineffable gloire, Bienheureux.
Avec les justes tu demeures en l'intime gloire de Dieu, * tu en vois le charme, l'ineffable splendeur; * tu contemples les délices sans fin, * les célestes beautés, seules dignes d'être aimées, * et des Patriarches tu vois les chœurs, * illustre Père, saint Romain.
Par tes prières délivre de tout danger * et de tout mal dont nous afflige l'ennemi * les fidèles célébrant ta mémoire porteuse de clarté * et rends-nous dignes, Bienheureux, * d'obtenir la gloire des cieux * et le royaume d'en-haut.
Paré de l'incomparable beauté * dont te fait resplendir la sainte Trinité, * plein de joie tu te tiens, Bienheureux, * près du trône de ton divin Créateur, * là où la fête résonne en cris joyeux, * illustre Romain, sage-en-Dieu.
Par la chute du premier homme créé jadis, * Vierge Mère de Dieu, le genre humain * est devenu captif du péché, * asservi à ses passions, * mais celui qui est né de toi, le Dieu de suprême bonté, * en la tendresse de son cœur, l'a rappelé au Paradis.

Exapostilaire, t. 2
Toi qui étais déjà depuis longtemps * le disciple du Christ, Ananie, * au disciple nouveau, le divin Paul, * tu as permis de recouvrer la vue; * c'est pourquoi nous t'acclamons avec lui * comme pontife et comme apôtre divin, * témoin véritable, prédicateur et martyr * qui intercèdes avec ardeur pour le monde entier.
Gloire au Père... Maintenant...
En des cantiques divinement inspirés, * bienheureux et très-sage Père Romain, * tu illustras l'ineffable économie du Christ notre Dieu * et couronnas de tes hymnes tous les Saints; * avec eux tu chantas joyeusement * la pure Vierge et véritable Mère de Dieu; * avec elle souviens-toi de nous tous, * toi qui te tiens en présence de la sainte Trinité.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Disciple du Sauveur, pontife glorieux, * gloire des Martyrs, Ananie, * flambeau resplendissant et protecteur de Damas, * sans cesse intercède pour que soit délivré * de tout péril ton troupeau * et qu'à nos âmes soit donné par tes prières le salut.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, * loin de mon pauvre cœur chasse-les, * en ta bonté, Vierge tout-immaculée; * et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, * le perfide serpent, le funeste dragon, * donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, * mystère étrange et nouveau! * disait la Vierge en voyant sur la croix, * suspendu au milieu des larrons, * celui qu'elle. avait enfanté sans douleurs * et, gémissant, elle pleurait en disant: * Hélas! ô mon Enfant bien-aimé, * comment ce peuple cruel * dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:41
par Monique
Protection de notre très-sainte Dame
la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie



PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 1
L'unique Dieu reposant * sur les trônes d'en-haut * offrit une vision surpassant les choses d'ici-bas * à son serviteur tendant les mains en prière saintement, * notre Dame, et t'implorant * pour le peuple de la cité; * couvre-nous aussi maintenant du voile de ta pitié. (2 fois)
De ton saint voile, Immaculée, * couvre la cité qui justement t'honore et glorifie, * protège-la de l'invasion des ennemis, * de la famine, des tremblements de terre et de la guerre civile, * divine Epouse inépousée, * secours et protection du genre humain.
Vivante demeure du Christ, * rempart et puissante protection des croyants, * par toi est sauvée, divine Mère, ta cité; * par toi ceux qui te louent sans cesse triomphent des impies, * car tu les couvres du voile de ta pitié.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Tous ensemble, amis de la fête, venez, * chantons la très sainte Vierge, car en ce jour * les Anges fêtent avec les Saints * la vénérable Protection de la Mère de Dieu * et nous invitent, nous les terrestres, à chanter * à sa louange, d'une voix incessante: * Réjouis-toi, admirable ornement de l'Eglise, * merveilleuse protection du monde entier, * réjouis-toi, auxiliatrice des fidèles dans les combats * et sauvegarde des combattants, * réjouis-toi, notre secours et protection: * le peuple chrétien te dit sans cesse bienheureuse.

Apostiches, t. 2
Gloire à Dieu dans les cieux * et sur terre jubilation, * car au milieu de tous les Saints, * dans l'église, pour nous tous * intercède la Reine immaculée.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Fidèles, venez * dans la sainte église: * c'est là qu'en effet * de son voile la Mère de Dieu * couvre le peuple et le protège de toute hostilité.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Très-pure Mère de Dieu, * souviens-toi de nous tous, * n'oublie pas tes serviteurs, * mais intercède pour nous, * les fidèles qui sans cesse te chantons.
Gloire au Père... Maintenant, t. 3
Venez, tous les amis de la fête, * célébrons la vénérable protection de la Mère de Dieu, * car elle tend, dans sa miséricorde, les mains vers son Fils * et sous son voile saint le monde se trouve protégé. * C'est pourquoi, de bouche et de cœur, * par des hymnes et des cantiques spirituels * nous célébrons avec tous ceux qui accourent cette brillante festivité.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres,



GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 1
Pure Mère de Dieu, * tu es la protectrice des affligés, leur prompt secours, * le salut du monde et son ferme soutien, * l'océan de miséricorde, la source de la divine sagesse, l'universelle protection; * nous les fidèles, nous te chantons, * célébrant par d'ineffables louanges ton voile resplendissant: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * qui au monde par toi donne la grâce du salut. (2 fois)
L'admirable Isaïe a prophétisé, * disant: Aux derniers jours * resplendira la montagne du Seigneur, * au sommet des montagnes se dressera sa maison; * en toi, notre Dame, nous voyons * la prophétie vraiment réalisée, * car les montagnes et les collines sont ornées * des églises dédiées à tes fêtes, avec leurs titres si nombreux. * C'est pourquoi nous te chantons: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * qui au monde par toi donne la grâce du salut.
De tout fidèle tu es le merveilleux ornement: * tu es l'accomplissement véritable des prophéties, * la gloire des Apôtres, la parure des Martyrs, * le joyau de la virginité, l'admirable protection du monde entier; * du voile de ta pitié * couvre, notre Dame, tout le peuple chantant: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * qui au monde par toi donne la grâce du salut.
t. 4
En toi, divine Mère, nous reconnaissons * le Paradis planté par Dieu * et possédant en son milieu l'arbre de vie * abreuvé par l'Esprit saint, * toi qui enfantes le Créateur * nourrissant du pain de vie tous les croyants. * Avec le Précurseur prie-le pour nous, * et de ton vénérable voile couvre le peuple fidèle pour le protéger de tout malheur. (2 fois)
Le ciel et la terre sont sanctifiés, * l'Eglise resplendit, * tous les peuples jubilent de joie: * voici qu'en effet la Mère de Dieu * avec l'armée des Anges, le Précurseur, le Théologien, * les Prophètes et les Apôtres invisiblement descendue, * supplie le Christ de prendre en pitié * le peuple chrétien glorifiant la fête de son Voile protecteur.
Comme beauté de Jacob * et comme échelle des cieux * par laquelle sur terre le Seigneur descendit, * les images de jadis * ont d'avance manifesté, * divine Mère, ta gloire et ton honneur; * et comme celle qui enfante le Dieu de tous * bienheureuse te disent les Anges au plus haut des cieux * et sur terre les hommes, car en faveur du monde entier * tu intercèdes, couvrant de ta pitié * ceux qui célèbrent ta vénérable festivité.
Gloire au Père... Maintenant, t. 8
Avec nous les hiérarchies célestes, * formant un même chœur en esprit, * se réjouissent de voir la Souveraine royale de tous * glorifiée de tant de noms par les croyants; * joie aussi pour les esprits des justes, spectateurs d'une telle vision: * l'Orante qui dans les airs étend ses mains immaculées, * implorant pour le monde la paix * et pour nos âmes la grâce du salut.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(28, 10-17)
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe: voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Vraiment le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de Dieu, c'est ici la porte du ciel!

Lecture de la prophétie d'Ezéchiel
(43,27 - 44,4)
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince s'assiéra pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.

Lecture des Proverbes
(9, 1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: «Que le simple passe par ici!» Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence!» Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.

Litie, t. 3
Vierge toute-pure, c'est aujourd'hui * la fête lumineuse de ta vénérable Protection. * Plus que soleil tu resplendis sur les croyants * qui d'un cœur pur te reconnaissent comme véritable Mère de Dieu * et chantent pour ton Fils: Ô Christ notre Dieu, * par les prières de la Toujours-vierge qui sans souillure t'enfanta, * ne livre pas ton héritage à l'ennemi qui nous combat, * mais en ta miséricorde procure à nos âmes la paix et le salut.
t. 4
Les peuples devenus l'héritage de ton Fils * ne trouvent pas les mots pour chanter, * Souveraine toute-pure, la louange qu'ils désirent t'adresser, * car tu ne cesses de protéger tous les croyants, * tu les couvres de ton saint voile, en intercédant * pour le salut de tous ceux * qui te vénèrent avec foi comme pure et véritable Mère de Dieu.
t. 2
Fidèles, réunis en ce jour, * disons bienheureuse la Reine de tous, * la Vierge pure, immaculée, * la Mère du Christ notre Dieu. * Sans cesse en prière elle tend les mains vers son Fils; * c'est ainsi que l'admirable André l'a vue dans les airs, * couvrant de son vénérable voile le peuple de la cité; * chantons-lui donc pieusement: * Réjouis-toi, secours et protection * et salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant...
Purifiant nos cœurs et nos esprits, * avec les Anges, nous aussi, * célébrons cette fête dans la joie, * entonnant le psaume que David a chanté * pour la jeune Epouse du Roi de tous, * le Christ notre Dieu: * Lève-toi, Seigneur, disait-il, * vers le lieu de ton repos, * toi et l'arche de ta sainteté. * Comme un charmant palais, en effet, * tu l'as ornée, Seigneur, et l'as donnée * en héritage à ta cité, * pour l'entourer, la protéger, * la délivrer des ennemis, * dans ta puissance et grâce aux prières qu'elle fait monter vers toi.

Apostiches, t. 2
Toi qui surpasses tous les êtres de la terre et des cieux, * étant plus glorieuse que les Chérubins * et la plus vénérable parmi toute la création, * le Christ t'a donnée au peuple chrétien * comme secours et puissante protection * pour défendre et sauver les pécheurs accourant près de toi. * C'est pourquoi nous te chantons, * notre Dame, refuge de tous, * et brillamment nous célébrons * ta vénérable fête, en priant le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.
t. 5
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille
Peuples, chantons joyeusement * l'hymne de David pour l'Epouse immaculée, * pour la Mère du Christ notre roi et notre Dieu: * «A ta droite se tient la Reine, Seigneur, * revêtue de brocarts * et parée de fins joyaux», * celle qu'entre les femmes il a choisie, * l'ayant fait exceller par-dessus tous * et dont il a voulu naître, en raison de son amour, * l'unique bénie, qu'à son peuple il a donnée pour l'aider, le soutenir * et protéger de tout mal ses fidèles serviteurs.
t. 7
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Sainte montagne, tu es plus haute et glorieuse * que la montagne du Sinaï, ô Mère de Dieu; * celle-ci fut incapable de soutenir * la descente de la divine gloire en ombres et en images * sans prendre feu, parmi le fracas du tonnerre et les éclairs; * mais toi, sans être consumée, c'est le feu divin, tout entier, * le Verbe de Dieu qu'en ton sein tu portas * sur l'ordre de celui qui porte l'univers en sa main; * par le crédit que tu possèdes, comme une mère, auprès de lui, * notre Dame, viens en aide aux fidèles célébrant ta vénérable festivité; * n'oublie pas de les visiter, en ta miséricorde, * car tu as reçu de Dieu le pouvoir de régir * et de protéger le troupeau de tes serviteurs, le peuple chrétien.
Gloire au Père... Maintenant, t. 2
Comme un diadème éblouissant, * toute-pure Mère de Dieu, * l'Eglise du Christ * porte ton Voile sacré; * en ce jour elle éclate de joie, * en ce mystère, notre Dame, elle exulte et s'écrie: * Réjouis-toi, précieux ornement, * couronne de la gloire de Dieu, * sa plénitude, notre joie éternelle, * réjouis-toi, protectrice de ceux * qui accourent vers toi, * leur havre de paix, notre ancre de salut.

Tropaire t. 4
En ce jour nous célébrons ta fête lumineuse, ô Mère de Dieu, * nous les fidèles protégés par ta venue * et, contemplant ta vénérable icône, avec tendresse nous disons: * couvre-nous de ta sainte protection * et délivre-nous de tout mal, * priant ton Fils, le Christ notre Dieu, * d'accorder à nos âmes le salut.




MATINES

Cathisme I, t. 3
Toi qu'entourent les divins reflets des armées angéliques * et qui es vénérée avec les chœurs des prophètes et des apôtres, * Mère de Dieu, visite-nous, tes serviteurs, * et prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.

Cathisme II, t. 6
Aux faibles tu donnes force en vérité, * très-pure Mère de Dieu; * c'est pourquoi les humbles grâce à toi sont exaltés hautement; * pour tous les hommes tu es la protection, la médiatrice auprès de Dieu.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Vierge toute-sainte, * vénérant ta divine protection, * car saint André t'a vue dans les airs * intercéder pour nous auprès du Christ notre Dieu.
Versets 1: Qui demeure à l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Dieu du ciel. 2: Il te couvrira de ses ailes, tu trouveras sous son pennage un abri. 3: Garde-moi comme la prunelle de l'œil, à l'ombre de tes ailes protège-moi. 4: A l'ombre de tes ailes les fils des hommes ont un abri. 5: Et je dis: qui me donnera des ailes de colombe, que je m'envole et trouve mon repos. 6: Car en toi mon âme pose son espoir, et j'espère à l'ombre de tes ailes. 7: De longs jours je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon salut.
Gloire au Père... Maintenant... Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 4
Plus précieux que l'arche de jadis, * ton saint voile possède en vérité * un éclat spirituel, immatériel, * qui surpasse celui de l'or et de l'argent; * déployé par tes mains pures, immaculées, * il sauvegarde les fidèles célébrant tous ensemble et de tout cœur, * notre Dame, la splendide fête de ta Protection.

Anavathmi, la l'antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de la Mère de Dieu... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 8
Avec nous les hiérarchies célestes, * formant un même chœur en esprit, * se réjouissent de voir la royale Souveraine de tous * glorifiée de tant de noms par les croyants; * joie aussi pour les esprits des justes, spectateurs d'une telle vision, * celle de l'Orante qui dans les airs étend ses mains immaculées, * implorant pour le monde la paix * et pour nos âmes la grâce du salut.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Avec les chœurs des Anges saints, * des Prophètes et des Apôtres, en ce jour * avec grande gloire, ô Mère de Dieu, * présente dans l'église, tu pries pour les chrétiens, * que tu délivres de toute affliction * en les couvrant de ta miséricorde.
Moïse t'a désignée comme tabernacle et verge d'Aaron, * car tu as fait fleurir le Christ, l'arbre de vie; * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, * Vierge Reine, tu pries pour nous qui te vénérons, * afin qu'il nous délivre de tout mal * et que nous puissions glorifier la fête de ta Protection.
Devant l'arche ne danse plus comme jadis * David réunissant les chœurs, * mais c'est avec les chœurs des Saints que devant toi * ceux qui accourent vers ton église maintenant * se prosternent et te demandent de prier * pour le peuple qui t'honore, afin que dignement * nous puissions, en cette fête, glorifier ta Protection.
C'est toi que chantent les chœurs des Anges, ô Mère de Dieu; * les Patriarches et les Pontifes te glorifient; * devant toi ils accourent en l'assemblée; * avec eux saint André t'a vu jadis * implorer Dieu pour nous pécheurs et le prier * d'avoir pitié du peuple qui glorifie ta Protection.
Catavasie: l'hirmos. Et ainsi à la fin de chaque ode.

Ode 3
«Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Toi la terre sans labours, * tu as fait croître l'épi divin; * réjouis-toi, table vivante ayant porté le pain de vie, * notre Dame, réjouis-toi, * intarissable source de l'eau vive.
Nous tes serviteurs qui nous tenons avec foi * dans ton église, nous comptons sur ta pitié: * notre Dame, visite notre pauvreté * et garde-nous de tout mal, * protégeant de ton saint voile le peuple chrétien.
De multiples noms d'avance t'ont désignée, * ô Vierge, les Prophètes qui maintenant * te servent avec les Anges; en leur compagnie * prie Dieu pour nous, afin que dans la joie * nous puissions tous fêter brillamment le saint jour de ta Protection.
Gédéon t'a préfigurée comme toison, * puisque sur toi comme rosée * est descendu le Christ notre Dieu: * prie-le de nous donner victoire sur l'ennemi * comme jadis sur Madian, * pour que ta sainte fête soit ainsi glorifiée.
De ton voile qui resplendit * plus que les rayons du soleil * tu éclaires l'Eglise et le peuple chrétien * et tu dissipes les ténèbres de nos péchés * par ta visite, divine Mère qui pour nous * intercèdes auprès de ton Fils et ton Dieu.

Cathisme, t. 5
Ardente, invincible protectrice, ô Mère de Dieu, * espérance fondée, sur laquelle on peut compter, * rempart, refuge et protection de qui accourt auprès de toi, * Vierge pure, avec les Anges prie ton Fils et ton Dieu * d'accorder au monde la paix et la grâce du salut.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par l'éclat des cantiques nous te chantons, * Vierge toute- digne de nos chants: * Réjouis-toi, fertile montagne fécondée par l'Esprit, * réjouis-toi, chandelier, * urne portant la manne pour charmer * de sa douceur tous les hommes pieux.
Plus que l'arche d'Aaron, * tout entière Dieu t'a sanctifiée, * divine Mère, par le saint Esprit; * il a donné aux Anges l'ordre de te servir; * avec eux prie pour le peuple chrétien * qui célèbre ta fête vénérée.
Dans ton église, ô Mère de Dieu, * viens avec gloire maintenant * avec l'assemblée de tous les Saints, * comme autrefois te vit saint André * resplendissante dans les airs * et priant pour les chrétiens; * accorde-nous ta miséricorde.
Contre les hostiles ennemis, * Souveraine, affermis, * comme David en présence de Goliath, * les fidèles te glorifiant, * afin que dans l'allégresse nous te chantions: * réjouis-toi, voile saint, * protectrice de notre cité.
Notre Dame, je m'incline devant toi * et me prosterne avec foi, * dans l'action de grâces te disant: * réjouis-toi, Vierge comblée de grâce par Dieu, * notre rempart, notre protection, * auxiliatrice de ceux qu'éprouve le malheur; * sauve-nous qui accourons vers toi: * car sur toi repose notre espoir.

Ode 5
«L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Salomon t'a désignée jadis * comme la litière, la couche du céleste Roi * escortée par les Séraphins, * divine Mère, comme il fut dit de toi; * c'est pourquoi nous te prions maintenant, * sainte Mère de Dieu: * protège-nous de tout malheur.
L'élite des Anges et les Prophètes saints * avec les Apôtres, ô Mère de Dieu, * te servent, pleins de respect, * voyant que tu intercèdes pour le monde entier; * exauçant ta prière, le Seigneur * sauve le peuple qui espère en toi.
Le grand prophète Isaïe * prophétisa que virginalement * tu devais enfanter notre Dieu; * tu es donc la plus sainte de tous, * ô Marie, puisqu'en ton sein et dans tes bras * tu portas Dieu: prie-le pour nous * qui, à l'ombre de ta protection, * te glorifions avec foi.
Volant sur les ailes de l'esprit, * les Saints en chœur s'avancent mystiquement, * Mère de Dieu, pour te servir, * car ils te voient sur la nuée légère glorieusement * intercéder auprès du Christ Sauveur * pour qu'il donne la victoire aux chrétiens * en écrasant nos ennemis.

Ode 6
«Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Les vénérables prêtres se tenant * dans ton église avec le peuple des croyants * attendent ta miséricorde, ô Mère de Dieu: * en allégresse change notre affliction, * toi qui as enfanté la joie * qui efface les péchés du monde.
La terre entière t'offre des présents * comme à la Reine, Mère de Dieu; * rois et princes se prosternent devant toi * et tous les peuples sont dans la joie, * à l'abri de tout mal grâce à tes prières.
D'avance Daniel t'a désignée * comme la montagne élevée, puisque de toi * sans semence est né le Christ * qui écrase le démon et son égarement * pour remplir la terre entière de sa foi: * Mère de Dieu, prie-le pour nous * qui célébrons la fête de ta sainte Protection.
Nous t'adressons la salutation angélique: * réjouis-toi, divin trône sur lequel * Ezéchiel a vu le Seigneur * sous les traits d'un homme, porté par les Chérubins; * avec eux, divine Mère, prie-le pour nous, * afin qu'il sauve nos âmes.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se tient dans l'église invisiblement * avec les chœurs des Saints priant pour nous notre Dieu; * les Anges et les Pontifes se prosternent, * les Apôtres et les Prophètes exultent de joie, * car la divine Mère pour nous * intercède auprès du Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Venez, peuples, savourons ses miracles étonnants: * par elle Adam fut libéré de la corruption; * c'est elle l'arche non faite par Noé, * mais construite par Dieu; * si Moïse fut incapable jadis * de voir Dieu dans le buisson ardent, * à présent toute la terre reconnaît * en celui qu'elle a fait naître le Fils de Dieu; * c'est pourquoi nous la glorifions, car la divine Mère pour nous * intercède auprès du Dieu d'avant les siècles.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Le mystère auquel avaient accès * de nombreux prophètes demeura celé * pour les Anges célestes servant Dieu, * mais à présent nous connaissons tous, * Vierge bénie, ta divine maternité * et nous avons recours à ton aide et protection.
Montagne fécondée par l'Esprit, * Habacuc t'a contemplée distillant * pour les fidèles la douce guérison: * Vierge Mère de Dieu; guéris-nous * qui chantons à l'adresse de ton Fils: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Celui qui inclina les cieux * fit sa demeure en toi et maintenant, * Vierge bénie, pure Mère de Dieu, * il agrée ton intercession, * exauçant ta demande, celui que de tout cœur * tu pries pour nous qui espérons en toi.
Christ, notre Dieu créateur et sauveur, * de ta Mère agrée l'intercession, * la prière qu'elle t'adresse pour nous pécheurs, * afin que nous puissions te chanter joyeusement: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers * qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Notre Dame, avec les chœurs des Anges, * les Prophètes vénérables et glorieux, * avec les Apôtres coryphées, * les Pontifes et les saints Martyrs, * implore Dieu pour nous pécheurs * qui célébrons avec les peuples de Russie * la fête de ta Protection.
Renverse les orgueilleux, les vaniteux, * et des injustes princes brise les complots; * ceux qui cherchent la guerre, détruis-les, * noble souveraine, ô Mère de Dieu; * relève le front des chrétiens * pour que nous célébrions ta fête, Vierge pure, en chantant; * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
De nos lèvres nous t'offrons le chant * et de toute notre âme fidèlement * devant toi nous nous prosternons, * dans la flamme dont nos cœurs sont embrasés; * très-pure Mère de Dieu, * aie pitié de nous qui te prions * et qui chantons le Seigneur, * l'exaltant dans tous les siècles.
Sous le poids de mes nombreux péchés, * je ne puis énoncer comme il convient, * divine Mère, les louanges de ta Protection, * mais de tes merveilles viens orner * ta sainte fête, ô Mère de Dieu, * afin que tous dans la joie * nous puissions chanter le Seigneur * et l'exalter dans tous les siècles.

Ode 9
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Toi qui sièges avec le Père, suprême Roi * et qui es chanté par les Séraphins, * agrée l'intercession que t'adresse ta Mère * pour nous pécheurs, et purifie-nous de nos péchés; * sauve ton peuple, multiplie les croyants, * donne-leur santé du corps et victoire sur l'ennemi, * par les prières de celle qui t'enfanta.
Nous t'adressons la salutation angélique, * Vierge élue de Dieu: réjouis-toi * par qui Adam fut ramené au Paradis, * réjouis-toi, dont le seul nom chasse les démons, * réjouis-toi, espérance des chrétiens, * sanctification de nos âmes et gardienne des croyants.
En tes prières souviens-toi de nous, * Vierge souveraine et Mère de Dieu, * pour que le nombre croissant de nos péchés * ne nous fasse pas périr; * protège-nous de tout mal et de toute adversité: * en toi nous espérons et, célébrant * ta sainte fête, nous te magnifions.
De Dieu, comme sa Mère, tu as reçu ce don: * guérir les maux de tout chrétien, * nous délivrer de tout malheur, * mettre en fuite les péchés, * sauver de la prison et de tout danger; * notre Dame, ne nous dédaigne pas, * car tu sais de quoi nous avons besoin: * la santé du corps et pour nos âmes le salut.

Exapostilaire, t. 3
Dame toute-sainte, virginale Mère de Dieu, * couvre-nous de ton voile merveilleux, * protège ton peuple de tout mal, * toi que l'admirable André vit en prière dans l'église des Blachernes ; * notre Dame, envoie sur nous la grâce du salut.

Laudes, t. 8
Devant toi, notre Dame, nous inclinant, * humblement prosternés, nous te prions * et te disons: réjouis-toi, Souveraine bénie, * Vierge parée de tant de noms, * préfigurée par les prophètes noblement; * sur toi le Christ est descendu comme rosée sur la toison, * sans connaître le mariage tu as enfanté notre Dieu, * Vierge pure, et dans tes bras * tu as porté le Seigneur et Créateur de l'univers; * auprès de lui intercède pour nous * les fidèles célébrant ta vénérable Protection. (2 fois)
Les Anges te chantent, Vierge Mère de Dieu, * les Patriarches et les Pontifes te louent, * les saints Apôtres te servent, divine Mère, avec respect, * tandis que pour le monde tu pries * le Sauveur de tous, le Christ notre Dieu: * demande-lui la délivrance et le salut * pour les fidèles célébrant ta vénérable Protection.
Tout entière, le Seigneur notre Dieu, * divine Mère, par l'Esprit saint * t'a sanctifiée plus que l'arche d'Aaron; * et de ton voile resplendissant * plus que les rayons du soleil * tu illumines l'église et les croyants, * tu chasses les ténèbres de nos péchés * et délivres de tout mal * les fidèles célébrant ta vénérable Protection.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Si l'admirable André t'a vue dans les airs * avec les Archanges nombreux, * les Apôtres, les Prophètes et la multitude des Martyrs * prier pour le peuple ton Fils et notre Dieu, * notre Dame, et le couvrir * de ton voile vénérable et protecteur, * ne manque pas non plus maintenant * de sauver l'héritage choisi de ton Fils * célébrant ta vénérable fête en ce jour, * Vierge très-pure et toute-digne de nos chants.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé. A la Liturgie, Prokimenon, Epître, Alleluia, Evangile et chant de communion: comme au 21 Novembre.

Si la fête de la Protection de la très-sainte Mère de Dieu tombe un jour de semaine et que l'on veuille célébrer en même temps l'apôtre Ananie et le vénérable Romain:
Petites Vêpres: de la fête. Aux Grandes Vêpres, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 4 stichères de la fête, 3 de l'Apôtre et 3 de Romain. Gloire au Père: de l'Apôtre. Maintenant: de la fête. Apostiches de la fête, Gloire au Père: du Vénérable, Maintenant: de la fête. S'il y a artoclasie, tropaire de la fête, 3 fois. Si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire de l'Apôtre, Gloire: du Vénérable, Maintenant: de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, puis de l'Apôtre,
Gloire au Père: de Romain, Maintenant: de la fête. Après la lecture du Psautier, cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête. Après le psaume 50, stichère de la fête. Canon de la fête (6 avec l'hirmos), de l'Apôtre (4) et du Vénérable (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion et cathisme de l'Apôtre, Gloire au Père: cathisme du Vénérable, Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion de la fête. Après la 9e ode, exapostilaire de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: exapostilaire du Vénérable, qui est en même temps un théotokion. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de l'Apôtre, Gloire: du Vénérable, Maintenant: de la fête. Litanies et Congé. A Prime et à Sexte, tropaire de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: théotokion des Heures. A Tierce et à None, tropaire de la fête, Gloire au Père: du Vénérable, Maintenant: théotokion des Heures. A toutes les Heures on dit le kondakion de la fête.
Si la fête de la Protection de la très-sainte Mère de Dieu tombe un dimanche et qu'on veuille célébrer en même temps l'apôtre Ananie.
Le samedi soir aux Petites Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères du dimanche, Gloire... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et les apostiches de la fête (ceux des grandes vêpres) avec leurs versets. Gloire... Maintenant: de la fête (petites vêpres). Tropaire du dimanche, Gloire... Maintenant: de la fête. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 4 stichères du dimanche, 3 de la fête et 3 de l'apôtre Ananie. Gloire au Père: de la fête, Maintenant: dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et les 3 lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre. Maintenant: de la fête. S'il y a artoclasie, tropaire de la fête, 3 fois. Si l'on ne fait pas la Vigile, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. Après la lecture du Psautier, cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, tropaires de la Résurrection et le reste de l'office dominical. Canon de la Résurrection (4), de la fête (6) et de l'Apôtre (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion de la fête et de l'Apôtre, cathisme de l'Apôtre, Gloire... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion du dimanche. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête (y compris le doxastikon) avec les versets de la fête (voir aux apostiches de vêpres). Gloire au Père: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. A Prime et à Sexte, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: théotokion des Heures; Kondakion de la fête. A Tierce et à None, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: théotokion des Heures; Kondakion du dimanche.
Si le Supérieur le désire, on chante l'office de saint Romain aux Complies

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:46
par Monique
2 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Cyprien
et de sainte Justine, vierge et martyre.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par l'onction sacerdotale et par ton sang de martyr * tu t'es approché de Dieu parfaitement, * Cyprien vraiment digne de nos chants; * de l'éloquence tu incarnas la splendeur * et de notre nature tu fus la fleur, * acropole de la sagesse et balance montrant la justesse des enseignements, * harmonieuse droiture des canons * et magnificence des Eglises de Dieu.
Montrant la couronne réservée aux martyrs * et le renom des combattants, * aux fidèles tu donnas le courage d'affronter * avec noblesse les multiples châtiments, * les chaînes, la prison, le dépouillement, * les tortures, le froid pénétrant, * les coups de fouet, puis la mort, pour finir, * vénérable martyr Cyprien.
Aux enchantements du démon * ayant opposé les cantiques de l'Esprit * et le signe victorieux de la Croix, * tu conservas, Justine, ta candeur virginale * et t'offris au Christ en victime des plus sacrées, * Martyre invincible; c'est pourquoi * tu obtins la couronne des vainqueurs, * dans la splendeur des vierges et des martyrs.
Gloire au Père, t. 2
Bienheureux Cyprien, * tu as vraiment délaissé l'enseignement de l'erreur * et la gnose des faux-dieux, * pour revêtir la croix du Christ, * cette armure de salut; * tu as rejeté les livres de magie, * déposé le vieil homme et, par ta connaissance de Dieu, * en toi fit sa demeure la Trinité consubstantielle. * Avec les Anges supplie- la, * saint Pontife, intercède pour notre salut.
Maintenant... Théotokion
Joie de tous les opprimés, * protectrice de qui souffre injustement, * nourricière des affamés, * consolation des étrangers, * bâton des aveugles et soutien des chétifs, * secours et protection des affligés, * auxiliatrice des orphelins, * tu es la Mère du Dieu très-haut; * Vierge pure, nous t'en prions, * hâte-toi de sauver tes serviteurs.
Stavrothéotokion
La virginale Mère, te voyant, * Seigneur, étendu sur le bois de la croix, * fondit en larmes et s'écria: * Jésus, très-doux Enfant, * inaccessible Clarté * du Père qui précède tout commencement, * pourquoi m'abandonner et m'esseuler? * Hâte-toi, sois glorifié, * afin que de ta gloire puissent hériter * ceux qui glorifient ta divine Passion.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Acclamons Cyprien, * ce flambeau divinement allumé, * qui fut un autre Paul par ses œuvres et ses discours; * avec les Anges il exulte de joie, * ayant reçu du seul Dieu * la couronne d'immortalité; * auprès de lui désormais * il intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
De refuge assuré, * de forteresse, de donjon, * d'inexpugnable rempart, * nous n'en possédons point d'autre que toi, * Vierge toute-pure, et vers toi * nous cherchons refuge en te criant: * Viens à notre aide, sinon, * notre Dame, nous périssons! * A tous, montre-nous * ta grâce, la gloire de ton pouvoir * et la grandeur de ta miséricorde envers nous.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée * vit son Agneau de plein gré * conduit en mortel vers l'immolation, * dans ses larmes elle dit: * Ô Christ, tu vas donc me priver, * moi ta mère, de son Enfant! * Pourquoi fais-tu cela, Rédempteur de l'univers? * Ami des hommes, je chante cependant * et glorifie ton ineffable et suprême bonté.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation; * c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; * Cyprien, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque et ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Je chante, Cyprien, ta grâce si brillante.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui demeures maintenant * avec les chœurs surnaturels, * regarde vers nous depuis le ciel * et sauvegarde par ton intercession * ceux qui te chantent fidèlement.
Tout d'abord cruellement emprisonné * dans les ténèbres de l'ignorance et brûlant * d'intempérance dans les funestes passions de la chair, * tu as trouvé d'un seul coup, * Bienheureux, ta merveilleuse conversion.
Toi qui siégeais d'abord * sur la chaire de perdition, * siégeant avec les prêtres, tu glorifias le Christ, * car tu fus manifestement transformé * par la divine grâce du Très-Haut.
Tu demeuras vierge après l'enfantement, * car c'est Dieu lui-même que tu enfantas, * le Créateur de l'univers, lorsqu'il s'est manifesté * d'étrange, d'insolite façon, dans un corps, * virginale Mère, Génitrice de Dieu.

Ode 3
«Ton Eglise, Ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »
Comme Paul, convertissant * le désir de ton âme vers le Christ, * très-sage Cyprien, * tu es devenu son disciple.
Au lieu de la tunique des passions * le Christ t'a donné pour son repas nuptial * l'ornement de gloire, le vêtement * de la seconde naissance.
Ayant excellé auparavant * dans l'ascèse, illustre Cyprien, * par la suite tu es devenu * un stoïque Témoin de la vérité.
Hautement nous vénérons en toi, * nous les fidèles, la divine Mère, en vérité, * car tu as enfanté, * Vierge toute-pure, le Dieu incarné.

Cathisme, t. 8
Elevé dans le paganisme, tu fus, comme Paul, * appelé depuis le ciel et guidé par la Croix * vers la lumière du véritable savoir; * enflammé de désir pour la vénérable vierge, tu t'es uni * par elle au Créateur de l'univers; * ayant triomphé de l'impuissant ennemi, * avec elle tu fus digne du chœur des Martyrs. * Intercède, saint Cyprien, auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Ayant glissé sous le poids de mes pensées perverses, * je me suis enfoncé dans le gouffre du péché * et, gémissant, je te crie du fond de mon cœur: * Toute-pure, fais pour moi des merveilles d'amour, * me découvrant l'océan sans borne de ta pitié * et l'immense trésor de ta compassion; * donne-moi la conversion, l'amendement de ma vie, * afin qu'avec amour je puisse m'écrier: * Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * versant d'amères larmes l'Agnelle s'écria: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché! * C'est pourquoi nous lui crions, dans notre foi: * Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Revenu de l'antique aberration, * tu as vaincu l'égarement du démon * et triomphé de toute erreur funeste; * alors, dans l'allégresse tu chantas: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Avec force te dominant * et priant avec ardeur * la pure Vierge qui de grâces fut comblée, * Justine, tu échappas * aux pièges et aux filets de l'ennemi.
Affermie par la foi en ton Epoux, * entourée par la puissance de la Croix, * inaccessible tu demeuras * aux démons, car tu chantais: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Celui qui est libre par nature, notre Dieu, * prenant forme d'esclave, s'est appauvri * grâce au trésor de sa bonté, * en sa personne recevant de toi, * Mère toujours-vierge, mon entière humanité.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Possédant comme protection * la pure Mère de Dieu, * Justine, sans souillure tu gardas * ta bienheureuse virginité.
En Justine vénérons * la vivante, la charmante image de Dieu, * la secrète beauté, * la virginale offrande.
La pure, l'authentique épouse du Christ, * pour avoir ajouté * au combat de l'ascèse celui des martyrs, * a reçu double couronne à bon droit.
Ni l'esprit des anges ni l'esprit humain * n'est capable d'expliquer * la merveille ineffable et sans précédent * de ton enfantement, ô Vierge immaculée.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Jusqu'au plus bas tu avais descendu * l'abîme du mal, * mais vers le sommet de la vertu * tu remontas, merveilleusement transformé * par le baptême divin.
Cyprien, tu fus d'abord * un serviteur des démons, * mais par la suite tu devins * un disciple du Christ, * en suivant avec amour le désir suprême.
Au Seigneur tu as mené * de nombreux martyrs et leur montras * la plus belle affaire, celle d'acheter * avec un peu de sang * le royaume des cieux.
Brise les chaînes de mes péchés, * divine Epouse qui nous délivras * de la loi du péché * par celle de la vie * en enfantant l'Auteur de la Loi.

Kondakion, t. 8
Comme pontife vénérable et courageux martyr * l'univers te célèbre dignement, illustre Cyprien, * et glorifie par des hymnes ta mémoire sacrée, * sans cesse demandant que soit accordée grâce à toi * la rémission de leurs fautes à ceux qui chantent: Alléluia.

Ikos
Vénérons le saint pontife comme sage pasteur et docteur, * car sur les épines de l'erreur * comme agréable rose il a fleuri * et répandu sur nous tous, les croyants, * la bonne odeur des miracles et des guérisons; * c'est pourquoi nous chantons avec David: Alléluia.

Synaxaire
Le 2 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Cyprien et de sainte Justine, vierge et martyre.
Il enrage, Satan,
car son ami d'antan
connaît avec Justine le tranchant du glaive.
Vers le ciel, exultant, le deux,
saint Cyprien avec elle s'élève.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Elevé à l'épiscopat, * tu devins le modèle de la hiérarchie * et t'en montras l'image en t'écriant: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
C'est vraiment la vivifiante droite du Très-Haut * qui opéra ton changement, * Père Cyprien, et fit de toi * un sage prédicateur psalmodiant: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux Père qui as mis au pilori * les artifices de l'ennemi, * contre lui tu t'es montré * une arme invincible pour nous qui chantons: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Les célestes chœurs * et toute l'assemblée du ciel, * Mère de Dieu, célèbrent ton Fils en lui chantant: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Réjouis-toi, Jérusalem, * soyez en fête, vous qui aimez Sion: * celui qui règne pour les siècles, * le Seigneur des puissances, est venu; * qu'en sa présence s'incline l'univers * et que la terre chante devant lui: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Illustre Père, sagement * tu as méprisé la sagesse des païens, * mais le message divin des Apôtres, * celui qu'entonna le saint Esprit * et qui fut clairement énoncé en langue de feu, * tu l'as proclamé en chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vers les hautes demeures des cieux * joyeusement tu es monté, * t'approchant du Christ par ton sang * comme victime sans défaut, * comme sacrifice vivant, agréable à Dieu * et agréé de lui, toi qui chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vaincues par la grâce qui demeure en toi, * Cyprien, sont repoussées * les phalanges des démons * et sont chassées les maladies; * et nous les fidèles, comblés * de la divine lumière, nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Avec les puissances angéliques, Vierge immaculée, * se réjouissent de ton enfantement * les fidèles proclamant * que tu es la Génitrice, la Mère de Dieu, * toi qui as enfanté le Rédempteur, * le Maître pour lequel nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Par grâce divine penche-toi du haut du ciel * sur nous les fidèles te chantant * et de ta bienveillance entoure-nous * par tes prières, Cyprien, * nous accordant la paix et le salut, * comme pontife divin.
Tes cendres sont pour tes amis * un fleuve d'abondantes guérisons: * car de saintes femmes ont recueilli * tes restes comme un divin trésor caché * qu'elles se sont empressées de révéler * pour que nous puissions tous en profiter.
Dirige notre marche vers le Christ * par la pratique des vertus, * par une vie qui plaise à Dieu * et la parfaite purification; * et procure-nous le calme divin, * saint Pontife, en ta grande compassion.
La faiblesse de notre âme, fortifie-la * par ta puissance, ô Mère de Dieu; * brise le pouvoir des ennemis * qui assaillent tes serviteurs, * Toute-sainte qui pour le monde as fait surgir * le Soleil de justice, sans qu'on puisse l'expliquer.

Exapostilaire, t. 3
Celui qui tout d'abord fut au service du mal * et que par la suite une vénérable vierge a converti, * le sublime pontife Cyprien, * d'un même chœur disons-le bienheureux et chantons-lui: * par ton intercession rends-nous favorable le Seigneur de l'univers.
Toute-pure qui as conçu l'ineffable Joie, * fais-nous participer à l'allégresse des cieux, * nous tous, ô virginale Epouse de Dieu, * force et protection des fidèles s'écriant: * Divine Génitrice, n'oublie pas tes serviteurs, ô Marie.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Celui qui tout d'abord cultivait le mal avec soin * par la suite devint * pour l'Eglise un authentique docteur; * celui qui servait les idoles des païens * est devenu pontife en notre foi, * une vierge vénérable l'ayant rendu chaste, d'intempérant qu'il était. * Par les prières de tous les deux, Seigneur, accorde-nous le salut.
Maintenant... Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour * tu prodigues envers moi, * ton indigne serviteur, avec tant de clarté? * Comment exposerai-je ta bonté * et le fait que vraiment * tu me diriges de multiples façons? * Maintenant encore et toujours protège-moi * et délivre-moi de tout mal, * ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, * et les souffrances volontaires de ta Passion, * ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, * ô mon Enfant bien-aimé, * comment souffres-tu d'injustes plaies, * toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels * et délivrant de leur condition corruptible * tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:49
par Monique
3 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Denys l'Aréopagite.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Sagement le divin Paul te prit, par son discours, * à l'hameçon de la grâce et fit de toi * le pontife et le voyant des ineffables secrets, * lorsqu'il te vit, comme vase d'élection; * intercède avec lui, * divin prédicateur, saint Denys, * pour le salut de qui te chante avec amour.
Ayant rendu, Père Denys, * par la vertu ton esprit * égal aux Anges en dignité, * tu as décrit en tes livres sacrés * le bon ordre surnaturel * de la Hiérarchie, selon laquelle tu as réglé * l'ensemble de l'Eglise, à l'instar de l'ordre régnant dans le ciel.
En ami de la sagesse, au plus haut point, * autant qu'il est possible, devenu, * bienheureux Denys, semblable à Dieu, * mystiquement tu expliquas les noms divins, * initié que tu étais, * par union avec Dieu, aux mystères surpassant l'entendement, * auxquels tu initias les confins de l'univers.
Gloire au Père, t. 2
Venez, fidèles, célébrons d'un même chœur * l'annuelle mémoire des divins pontifes * Denys et Cyprien; * le premier, délaissant les philosophes stoïciens * pour l'enseignement du "Vase d'élection", * s'ouvrit à la connaissance des mystères qu'on ne peut exprimer; * l'autre, illuminé en son esprit * par Justine, cette vierge de toute beauté, * échappa aux artifices du démon; * ayant détruit par le feu * tous ses livres de magie, * c'est de l'Evangile qu'il devint le héraut. * C'est pourquoi nous les pécheurs, * glorifiant celui qui les a glorifiés, * nous chantons au Sauveur: * Toi qui de gloire couronnas * tes Martyrs victorieux, * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Maintenant... Théotokion
Toute la création te crie: Réjouis-toi, * très-sainte Vierge, sceptre de David, * qui fis croître le raisin mystique; * réjouis-toi, porte du ciel * et buisson non consumé, * réjouis-toi, universelle clarté; * allégresse de tous * et gloire des Apôtres, réjouis-toi, * secours et protection de tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée * vit conduire à l'immolation son Agneau, * elle éclata en larmes et, dans l'amertume, s'écria: * Hélas, très-doux Enfant, * telle est la récompense d'un peuple ingrat * qui a joui jadis de tes bienfaits si nombreux! * Comment supporterai-je ma douleur, * puisque c'est de plein gré que tu souffres tout cela?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Abîme insondable du savoir céleste, * c'est ainsi que nous voulons te nommer, * Témoin du Christ, resplendissant de clarté; * et comme un ferme défenseur, un champion de l'Eglise nous te chantons; * car, brillant de la plus pure illumination, * tu méritas, en compagnie des armées célestes, * de revêtir le manteau de lumière, le Christ, * et de resplendir sous l'éclat de l'Esprit divin; * et nous qui par le monde célébrons * ta mémoire festive, Denys, * nous glorifions avec foi le Seigneur qui lui-même t'a glorifié.
Maintenant... Théotokion
Par ta divine intercession * délivre-moi de toute affliction, * de tout malheur et funeste danger, * ainsi que des occasions de chute provenant * d'hommes pervers et me haïssant, * et des démons qui chaque jour * cherchent la perte de celui * qui t'a choisie comme protectrice, ô Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta virginale Mère, Seigneur, * se lamenta et tristement s'écria; * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Tropaire, t. 4
Maître en douceur, sobre en tout * et de noble conscience, comme prêtre, revêtu, * au Vase d'élection tu as puisé * les ineffables vérités; * tu as gardé la foi et, comme lui, * mené ta course à bonne fin; * pontife et martyr, saint Denys, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je célèbre l'auteur d'un sage enseignement.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
En disciple de saint Paul, * le spectateur des mystères du ciel, * tu fus toi-même, saint Denys, * un céleste initié, un divin prédicateur.
Toi qu'illumine la grâce de Dieu, * éclaire l'âme de qui te chante, Bienheureux, * pour que nous comprenions, * saint Denys, ta doctrine divinement inspirée.
Dans la pureté de ton âme et de ton esprit, * tu fus digne de saisir tout l'éclat * des armées célestes, saint Denys, * et de voir le déploiement de leurs chœurs.
Tu es la chambre lumineuse où s'accomplit * l'ineffable incarnation du Créateur universel; * car c'est de toi, ô Mère de Dieu, * qu'il est issu en revêtant notre chair.

Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Ayant percé la voûte des cieux, * vénérable Père, tu exposas clairement * l'ordre des êtres surnaturels, * leur déploiement et leur splendeur, * en tes sublimes discours et très-sages explications.
Comblé par la vision suprême, * illustre Père, tu élaboras * l'entière explication des noms divins, * étant par grâce, Bienheureux, * le théologien de la sainte Trinité.
Mort aux choses du temps présent * et avec force t'exerçant * à l'amour de Dieu et de la sagesse, tu devins, * Père vénérable, le divin instrument * des grâces vivifiantes qui dépassent l'entendement.
Par œuvre de l'Esprit créateur, * ô Vierge, tu as porté comme fruit * un corps pour le Maître universel; * dans ce corps il a porté le péché du monde à sa condamnation, * puis il en fit sourdre la vie éternelle.

Cathisme, t. 8
Etant l’image parfaite du Vase d'élection, * avec l'aide de l'Esprit tu as enseigné les mystères divins; * éclairé par la grâce de la divine illumination, * tu as montré la hiérarchie des Anges bien clairement; * au monde ayant légué tes enseignements divins, * tu en as fait une lumière pour tout l'univers. * Saint pontife Denys, prie le Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, * nuée du Soleil mystique et lampe dorée de la divine clarté, * illumine, je t'en prie, de ton impassible éclat * mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; * de toute souillure purifie mon cœur dans les flots de ta compassion * et les larmes du repentir, en priant le Christ notre Dieu * de m'accorder la rémission de mes péchés, * moi qui me prosterne avec foi devant ta divine maternité.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * versant des larmes amères l'Agnelle s'écria; * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché! * C'est pourquoi nous lui crions, dans notre foi: * Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Tu as réglé l'harmonieuse disposition des Eglises; * en elles tu as dépeint clairement, * vénérable Père, sous des formes sacrées * les Puissances invisibles des cieux * à travers lesquelles reçoit * initiation et illumination * toute la sainte assemblée des croyants.
Père divinement inspiré, * les flots de ta théologie * arrosent abondamment * les prairies mystiques et verdoyantes * plantées sur les véritables enseignements, * car de l'unique Dieu tu as prêché * qu'il est Unité de substance et, par ses personnes, Trinité.
Sagement tu enseignas, * saint Pontife, le ferme désir * de la hiérarchie angélique, * l'amour de Dieu et l'inflexible aspiration * vers l'insaisissable et divine hauteur * aux fidèles s'écriant: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Pour tous ceux qui te chantent * ton Fils, ô Vierge, est devenu * celui qui accomplit le sacrifice du salut, * le guide, l'illuminateur, * la justice, la rédemption; * aussi comme divine Mère en toute vérité * nous les fidèles d'un même cœur te glorifions.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Comme un son venu du ciel, * le message de tes discours fulmina * le verbe de la grâce aux oreilles des sans-Dieu; * et des brillantes splendeurs * de tes divins enseignements * il éclaira les cœurs des fidèles.
Tu fus semblable à ce marchand * en quête de perles précieuses, Bienheureux; * ayant trouvé la seule perle qui fût vraiment de grand prix * et rempli d'admiration * pour son divin rayonnement, * saint Pontife, tu rendis grâces au Seigneur.
En vrai philosophe, tu aimas * la source de la sagesse, Père saint, * et t'adonnant au charme de son amour, * tu es devenu abondant et fais jaillir * comme fleuves les ondes divines sans tarir, * Pontife divinement inspiré.
Etant pleine de grâce, ô Mère de Dieu, * tu as reçu dans ton sein * la splendeur bienfaisante * qui par sa seule volonté a créé l'univers * et qui fait resplendir en nous * la lumière de la foi et la divine bonté.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
En philosophe rigoureux, tu as trouvé * les dons de la sagesse et nous léguas, * en théologien divinement inspiré, * tes enseignements orthodoxes; * et nous fidèles qui en jouissons, nous te disons bienheureux.
Doué d'une intelligence conforme à Dieu, * tu inclinas l'oreille sagement * pour écouter le divin mystagogue, saint Denys, * et par lui fus initié * à la sagesse qui surpasse l'univers.
Admirable fut ta vie, * et ta parole, plus encor ; * brillante fut ta langue, et ta bouche, inspirée, * et ton esprit, bienheureux Père Denys, * l'image exacte de l'intelligence de Dieu.
Avec foi nous t'adressons * l'angélique salutation: * Réjouis- toi, par qui le Créateur de toute vie * ineffablement s'est fait homme pour nous * et, par amour, a vécu parmi nous.

Kondakion, t. 8
Toi qui as franchi les portes célestes en esprit * comme disciple de l'Apôtre qui fut ravi jusqu'au troisième ciel, * tu as acquis la science parfaite des mystères ineffables, saint Denys, * et tu as illuminé ceux qui dormaient * dans les ténèbres de l'ignorance; c'est pourquoi nous te chantons: * réjouis-toi, Père célébré par tout l'univers.

Ikos
Lui qui fut un Ange parmi les hommes pour ses vertus, * le sublime Denys, comme sur les ailes de l'esprit, * fut initié à la parfaite connaissance du ciel; * aussi, comme un Ange nous le vénérons en lui chantant:
Réjouis-toi, qui as connu le Christ grâce à Paul, * réjouis-toi, qui dirigeas les multitudes vers le Christ, * réjouis-toi, qui détruisis les temples des faux-dieux, * réjouis-toi, scrutateur du plan connu de Dieu.
Réjouis-toi, trésor de mystères, livre gravé divinement, * réjouis-toi, tableau divin et céleste miroir, * réjouis-toi, car tu as vu la Passion du Seigneur, * réjouis-toi, car pour lui tu acceptas de tout cœur l'immolation.
Réjouis-toi, source faisant jaillir la rémission, * réjouis-toi, qui goutte à goutte fis disparaître l'erreur, * réjouis-toi, infaillible chemin du salut, * réjouis-toi, clôture interdisant l'accès aux impies.
Réjouis-toi, Père célébré par tout l'univers.

Synaxaire
Le 3 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Denys l'Aréopagite.
On te coupe la tête, et voici la merveille:
la tête entre les mains, tu chemines, Denys.
Le trois, portant ton chef, une action sans pareille,
tu cours, décapité, puis à ton Chef t'unis.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Comme pluie du ciel en une terre assoiffée, * ainsi dans les cœurs des fidèles * qui les chérissent encore, tes enseignements * produisent leur fruit * et leur apprennent à s'écrier inlassablement: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Avec une intelligence guidée par Dieu * tu as décrit les Esprits incorporels; * et, sous l'inspiration * de leur louange divine, Bienheureux, * tu enseignas à l'Eglise à chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu fus pour l'Esprit saint * un agréable séjour: * en vrai prophète proclamant * ce qu'il t'inspirait, te révélait, * dans l'allégresse tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Voici qu'est accompli maintenant * l'oracle du prophète Isaïe, * car, ô Vierge, dans ton sein * tu as porté le Verbe de Dieu * et mis au monde le donneur de vie auquel nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, * mais lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Devenu limpide, tel un miroir, * et, par la vertu, ayant rendu ton esprit * capable d'accueillir les purs reflets, * au moment où tu reçus, * bienheureux Denys, les rayons * de l'ineffable splendeur, * tu t'écrias: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La grâce fut répandue * sur tes lèvres abondamment; * et tes divins enseignements, * tu ne t'es pas contenté de nous les donner, * mais tu en as merveilleusement exposé, * expliqué, éclairci le sens, * pour nous les fidèles chantant: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Grâce à toi, saint Denys, * encore plus fameuse est devenue * l'illustre métropole d'Athènes, qui t'offrit * au Christ, roi de tous, * comme prémices sacrées, * toi qui chantais sans cesse: Jeunes gens, bénissez, * et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Toute-pure Mère de Dieu, * efface les blessures de mon âme, * les cicatrices du péché; * car le Fils né de toi * a le pouvoir de libérer facilement * de leurs liens indissolubles * ceux qui sont captifs dans les chaînes du péché, * lui, le seul bienfaiteur, l'unique source de vie.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Ayant mérité de voir les saints Apôtres, * tu partageas leurs souffrances et leur gloire, Denys; * avec eux tu es allé voir, en sa dormition, * le corps de celle qui fit jaillir notre vie, * l'unique et vénérable Mère de Dieu, qu'à juste titre nous glorifions.
En héritage tu as reçu le royaume divin des cieux * comme pontife loyal et comme athlète invincible, * toi qui mêlas ton sang de martyr * à l'onction du sacerdoce et justement * méritas double couronne, saint Denys.
Grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * intercède sans cesse, pontife Denys, * pour que des épreuves soient délivrés * ceux qui te chantent comme initié aux ineffables visions * et comme initiant au mystère de la divine bonté.
Fais que la sainte Eglise soit victorieuse des hérésies, * elle que le Christ, ton Enfant, * Pleine de grâce, a rachetée au prix de son sang; * Souveraine, sauve-nous * de tout péril et de l'emprise du mal.

Exapostilaire, t. 2
Disciple de saint Paul, l'illustre coryphée, * de lui, bienheureux Denys, tu reçus * l'initiation à la science des vérités secrètes, * si bien qu'il fit de toi pour l'Eglise un flambeau, * te désignant comme évêque d'Athènes, la pieuse cité: * dans l'orthodoxie garde-la par tes prières, saint Denys.
A ta sainte Dormition, Vierge tout-immaculée, * avec les Apôtres furent présents * Denys, Hiérothée et le divin Timothée, * honorant ta mémoire par une hymne, chacun; * avec eux toute langue de mortel à présent * te chante comme Mère de Dieu et protectrice du monde entier.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Tu excellas comme pontife et martyr * et fus un fidèle Pasteur, * vénérable Père qui as bu le calice du Christ; * toi qui fus en toute chose agréable à notre Dieu * et demeures dans la lumière à présent, * en compagnie des Serviteurs célestes, * intercède auprès de lui en faveur de nous tous.
Maintenant... Théotokion
Bien loin de ma pauvre âme veuille chasser * la paresse, la négligence, l'acédie, * l'ignorance, la débauche, l'impudeur, * la contestation, la désobéissance aux volontés du saint Esprit * et, de plus, toute sorte d'avidité, * toute inadvertance et tout manque de gratitude, de compassion, * je t'en prie, notre Dame, et sauve- moi.
Stavrothéotokion
Ô Verbe du Père, éternel comme lui * et siégeant avec l'Esprit, * comment as-tu daigné, ô mon Fils, sur le bois * étendre tes mains immaculées * et te soumettre ici-bas, * dans ta bonté suprême, à semblable pauvreté? * disait la Toute-pure près de toi, sous la croix.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:51
par Monique
4 OCTOBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints
Hiérothée, évêque d'Athènes.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
L'amour du Christ, en sa divine clarté, * fit resplendir ton âme et briller * d'une douce lumière ton esprit; * quant aux voluptés des sens, il les brûla comme un feu * pour faire de toi le vénérable séjour de la splendeur céleste.
La sublimité de tes discours, * l'harmonieuse ligne, le plan rigoureux * de tes sages dissertations, Hiérothée, * se révèlent le fruit de ton savoir minutieux: * tes lecteurs y trouvent sagesse et clarté.
Le plus clair de tes écrits * concernant les révélations divines * et la merveille de tes enseignements, Hiérothée, * furent exposés aux fidèles par l'illustre Denys; * avec lui procure à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge toute-digne de nos chants, * Moïse vit ton mystère de ses yeux de voyant: * c'est le buisson qui brûlait sans être consumé, * car le feu de la divinité n'a pas brûlé ton chaste sein. * Aussi nous te prions, * toi la Mère de Dieu, * d'accorder au monde la paix.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Tropaire, t. 4
Maître en douceur, sobre en tout * et de noble conscience, comme prêtre, revêtu, * au Vase d'élection tu as puisé * les ineffables vérités; * tu as gardé la foi et, comme lui, * mené ta course à bonne fin; * pontife et martyr Hiérothée, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'honore, Bienheureux, ton illustre mémoire.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Ayant eu pour maître saint Paul, * ce mystagogue divinement inspiré * qui traversa le ciel et prit le monde en ses filets, * tu fus initié à la suprême contemplation.
La langue de saint Paul, * clairement dirigée par l'Esprit * et proclamant les mystères de Dieu, * te captiva, Bienheureux, et fit de toi un divin prédicateur.
Poussé par le désir spirituel * et méditant les divines paroles, * tu consacras au Maître de l'univers * de saintes études sur les choses de Dieu.
Vierge pure, tabernacle divin * de la lumière sans fin, * de toute souillure du péché, * notre Dame, purifie-moi.

Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Comme orateur sacré * et prédicateur de la foi * tous ensemble nous te vénérons, * dans l'allégresse réunis, * et te disons bienheureux, Hiérothée.
Avec force et décision, avec amour de Dieu, * tendu vers le bienfaiteur de l'univers, * tu fis rayonner ton esprit * et resplendir ton âme, * Bienheureux, des splendeurs de l'au-delà.
Tu justifias le nom que tu portais, * car tu fus une offrande * sacrée, divine et sanctifiée * pour le Tout-puissant, le Créateur des siècles, * toi la parure du temple des cieux.
Celui qui étendit la voûte des cieux, * Vierge pure, et tient en sa main * l'orbe de la terre par la puissance de sa divinité * corporellement fut tenu dans tes bras * et de tout fidèle t'a fait le firmament.

Cathisme, t. 3
Sous les flots de tes enseignements * tu irriguas le monde entier, * et tu semas la bonne doctrine de la foi, * Hiérothée, car en toi reposa le Christ, la source de vie. * Pontife inspiré, par le crédit que tu possèdes auprès de lui, * prie-le de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein; * mais, se faisant homme, demeura Dieu, * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * dans ses larmes de mère s'écria: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Par ton éloquente prédication * tu éclairas les chœurs des fidèles, * bienheureux Hiérothée, * et des Apôtres as réjoui * le collège sacré, * lorsque tu fus ravi en Dieu et chantas: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Tout entier et complètement * tu fus consacré à Dieu, * transporté vers lui par la théologie, * bienheureux Pontife divinement inspiré * que tes proches ont estimé avec raison * comme sage prédicateur * et comme chantre divin.
Père saint qui vois maintenant * les choses divines plus clairement, * puisque toute énigme a disparu * et que toute ombre s'est évanouie * devant l'authentique vision de Dieu, * prie-le de sauver les fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Toute-pure, dans ton sein * tu as pu contenir le Dieu infini * que nul espace ne peut contenir * car tu resplendissais de beauté virginale; * c'est pourquoi, en toute vérité, * comme divine Mère nous t'acclamons, * nous les fidèles, et glorifions ton Enfant.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Etant le compagnon des Apôtres, Bienheureux, * avec eux tu fus présent * à la divine dormition * de la pure et toute-sainte Mère de Dieu * qui mit au monde pour nous * corporellement celui qui donne la vie.
A merveille tu as saisi * et, comme un ancien, tu as instruit * de tes ineffables visions * les fidèles recevant de toi l'illumination * et tous ceux qui désirent s'informer, * bienheureux Père, de ton angélique théologie.
Illuminé par les rayons bienheureux * de la clarté surnaturelle, * sur beaucoup tu l'emportas par la limpidité * et l'exactitude de tes divins exposés, * initié que tu étais aux mystères de Dieu * par une longue expérience et une étude approfondie.
Ô Vierge, sans connaître de mari, * pour nous les hommes tu as conçu * le Verbe qui s'est incarné, * lui que sa nature divine rendait illimité, * et de tes entrailles virginales fut formé * hors des lois de la nature, ineffablement.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Divinement initié à la science de Dieu, * comme de vrais oracles, * Père, tu nous as laissé tes discours * qui, dans la connaissance sacrée, * illuminent nos âmes.
Bienheureux Hiérothée, * tu as atteint la béatitude en vérité, * toi dont l'âme purifiée * chérissait comme seule digne d'être aimée * la bienheureuse beauté du Sauveur.
Attentif aux purs rayons, * aux éclairs spirituels * de la divine illumination, * tu as reçu en partage la clarté, * bienheureux Père divinement inspiré.
En toute vérité * nous te glorifions comme la Mère de Dieu, * car ineffablement tu as enfanté, * toute-sainte Vierge Mère, * celui qui, étant Dieu, s'est uni, en personne, à la chair.

Kondakion, t. 8
Comme évêque d'Athènes nous te célébrons, * nous qui avons connu d'ineffables mystères grâce à toi, * théologien divinement inspiré, bienheureux Hiérothée; * intercède pour que nous soyons sauvés de tout malheur, * afin que nous puissions te dire à haute voix: * Réjouis-toi, vénérable Père sage-en-Dieu.

Synaxaire
Le 4 Octobre, mémoire de notre Père dans les saints Hiérothée, évêque d'Athènes.
Jadis fut consacré pour toi, Verbe de Dieu,
l'évêque Hiérothée. En ce jour il trépasse
pour s'unir avec toi. Le quatre, un peu d'espace
couvre ce corps dont l'âme se dilate aux cieux.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient; * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux Père, en t'efforçant * de contempler le Saint des saints, * c'est à la pureté de vie, * au sommet de la vision divine * que tu parvins en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le message de tes discours * et l'élégance de tes œuvres réjouissent * ceux qui t'honorent de tout cœur * et les entraîne à la louange * du Seigneur en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu as annoncé comme Dieu * l'unique divinité qui s'est fait connaître * dans la trinité de ses aspects, * celle qu'en trois personnes nous chantons * et toi-même, Sage-en-Dieu, tu psalmodiais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Hors des lois de la nature, * Vierge Mère, tu as enfanté * le Maître de l'univers * visible et invisible, * que nous chantons d'une même voix, nous écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
L'énergie toute-puissante de l'Esprit saint, * ayant fixé sa demeure * dans ton âme très-pure, a fait de toi * un prédicateur divinement inspiré, * un chantre sacré du Rédempteur, * toi qui psalmodiais avec foi: * Prêtres, bénissez le Seigneur, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ayant recherché avec foi et sondé * les ineffables mystères du salut * opéré par le Christ, * tu les as fait connaître clairement, * tu les as publiés à haute voix, * en la douce harmonie de tes discours * chantant sans cesse: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La bienheureuse grâce t'a comblé * d'inspiration divine et d'exacte théologie; * alors tu fis jaillir * comme fleuves tes enseignements * et les Apôtres en furent réjouis; * en leur chœur à présent * tu chantes: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Mon âme mise à mort par le péché, * envenimée par la morsure du Serpent, * Vierge inépousée qui enfantas * hors des lois de la nature le Dieu * capable de vivifier l'univers, * relève-la pour qu'elle puisse psalmodier: * Prêtres, bénissez le Christ, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
En ami de la suprême Sagesse et de ses dons, * joyeusement tu as reçu de sa main * la couronne de gloire et dans le ciel * tu exultes devant le Créateur de l'univers; * de tout péril supplie-le de sauver tes chantres, Hiérothée.
Tu habites les demeures éternelles, les parvis célestes, * avec le chœur des Anges tu exultes à présent * et des Apôtres tu partages la joie; * avec eux tu jubiles, priant notre Dieu * d'accorder sa paix aux fidèles te vénérant.
Tu as trouvé les sûres récompenses * dont tu avais eu révélation sur terre, * et vers Dieu te porte un éternel amour: * sans cesse, Père Hiérothée, supplie-le * de faire grâce aux fidèles célébrant * ta mémoire lumineuse et sacrée.
En tant que Mère du Créateur universel * aie l'audace de supplier ton Fils * pour qu'il sauve de la tyrannie tes serviteurs captifs, * qu'il mette fin à l'oppression des hommes pervers * et qu'à tes chantres il accorde le calme et le salut.

Exapostilaire, t. 3
Lorsque la Mère du Verbe passa de cette vie * au repos de l'au-delà, * avec les Apôtres, toi aussi, Hiérothée, * tu vins près d'elle et de tes hymnes accompagnas son départ.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:53
par Monique
5 OCTOBRE
Mémoire de la sainte martyre Charitine.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Eponyme de la joie, * tu es partie joyeusement * vers la chambre nuptiale des cieux, * où tu as trouvé la vie que tu avais désirée, * pour avoir supporté courageusement * le plus douloureux des châtiments, * lorsque te furent arrachés tous les ongles et les dents, * victorieuse Charitine, vierge et martyre aux multiples combats.
En supportant que tes mâchoires fussent broyées, * tu as brisé les mâchoires des lions, * Martyre aux multiples combats, * et, lorsque tu souffris généreusement * l'arrachement des ongles, tu extirpas * les effroyables grondements de l'erreur; * et, lorsqu'on te jeta au fond de la mer, * tu submergeas la perversité de l'ennemi.
Après ta fin bienheureuse, * lorsque tu fus jetée dans la mer, * glorieuse Martyre, ton père te recueillit * et, plein d'admiration, il s'écria: * Enfant sacrée, fille bien-aimée, * de quel charme les supplices du martyre t'ont remplie * et combien tu as réalisé le programme de ton nom * que préfigurait pour toi la grâce de Dieu!
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
En toi, divine Epouse immaculée, * c'est le port du salut non battu par les flots * et la douce tranquillité que nous trouvons, * nous qui sommes secoués sur l'océan * des peines et des angoisses de cette vie; * aussi nous accourons auprès de toi * tous ensemble, nous écriant: * Ne cesse pas de protéger tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, * Toute-pure, l'agneau sans défaut * venu guérir le monde entier de son péché, * par son propre sang, et s'immoler pour nous, * afin que l'univers trouve en lui la vie, * Ô Vierge, revêts mon être dépouillé * de la condition immortelle sous le manteau de la grâce divine que ton enfantement nous a tissé.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, Ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi, * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque et ce canon de la Sainte, avec l'acrostiche: Je chante avec amour, Charitine, ta grâce. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
De tes grâces comble mon esprit, * Charitine, toi qui fus remplie * de tant de charmes en tes luttes sacrées, * pour que je puisse te chanter saintement, * victorieuse Martyre rayonnante de virginité.
La grâce de l'Esprit très-saint, * t'ayant comblée de grâces, t'a fait briller * de ses joyeux rayons et t'a donné * la force de lutter virilement * pour recevoir en héritage l'allégresse à jamais.
Considérant ta crucifixion, * ton Martyre illustre, ô Christ, * a supporté la peine des tourments, * soutenue par ta puissance, Seigneur * par qui notre nature se trouve fortifiée.
Pure Génitrice de Dieu, * tu fus le lieu capable de contenir * la nature de l'infinie divinité; * aussi Charitine, te chérissant, * comme vierge, à ta suite, est amenée vers ton Fils.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
L'amour divin dont ton âme brûlait * éteignit les désirs de la chair * et les cruelles brûlures des tourments.
Voyant notre ennemi renversé * aux pieds de la Martyre par grâce du Christ, * nous adressons notre louange au Seigneur.
Sainte Martyre, avec la force du Créateur * tu broyas la tête de l'ennemi * en souffrant sur ta propre tête les charbons ardents.
Charitine, la martyre qui te chérissait, * unique Vierge entre les femmes bénie, * par tes bonnes grâces fut glorifiée.

Cathisme, t. 4
Préférant le charme des biens invisibles et dédaignant * le caractère passager de ceux qu'on voit, * d'espérance divine tu fortifias ton esprit; * c'est pourquoi vers le stade des combats, * sainte Martyre, tu courus joyeusement * et triomphas du serpent; * ainsi pour toi-même tu as tressé * la couronne convenant aux vainqueurs, * illustre vierge et splendeur des martyrs.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes pensées impures, * les inconvenances dont foisonne mon esprit, * et les assauts des ennemis incorporels contre moi, * leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? * Mais toi, Vierge tout-immaculée, * accorde-moi, dans ta bonté, * par tes prières la délivrance de tout mal.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Aux bras de ton père les bourreaux * t'arrachèrent pour l'immolation * comme victime sans défaut, * victorieuse Martyre qui chérissais * plus que tout notre Père des cieux.
Martyre ayant la grâce pour nom, * c'est de ton propre sang que tu alimentas * richement la lampe de ton âme, * à la suite des vierges sages, et tu reçus, * telle une épouse, ta demeure auprès de Dieu.
Ton cœur, enflammé d'amour, * courageuse Martyre, pour ton Epoux, * éteignit les ardentes braises de l'erreur * sous l'aspersion de ton sang * et fit sécher l'océan des multiples faux dieux.
Divine Génitrice immaculée, * tu as porté le Verbe incarné, * le Dieu que chérissait Charitine avec telle ardeur * qu'elle affronta l'épreuve du feu * et toutes sortes de tourments.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
T'ayant rasé la tête pour y déposer * des charbons ardents, tes oppresseurs * n'ont pas ébranlé la vigueur de ta foi.
A l'instar de la lance et de tes clous, * s'écria la Martyre, je supporte, Seigneur, * les douloureuses pointes de feu.
De victoire tu as couronné ton chef, * Charitine, en triomphant par tes exploits * du serpent qui l'avait emporté sur Eve jadis.
L'esprit humain est incapable de saisir * ta conception qui dépasse l'entendement, * Vierge Mère, car c'est Dieu que tu conçois.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
De grâces et de prodiges fut couronnée, * Martyre victorieuse, ta tête sacrée * par le Christ, car tu avais choisi * librement de souffrir pour lui, * toi l'éponyme de la joie divine.
Le Dieu saint qui délivra * de l'abîme le prophète Jonas * t'a sauvée du gouffre marin où l'on t'avait jetée * et sous les flots de ton sang * il submergea les ennemis.
Sous le glaive de ta fermeté * tu as mis à mort les ennemis * et, supportant l'extraction de toutes tes dents, * glorieuse Martyre, tu broyas * les mâchoires des lions incorporels.
Ô Vierge, ayant trouvé en toi * sa force et son appui, * Charitine souffre avec courage les tourments * et, dans l'allégresse te suivant, * est présentée au Seigneur de l'univers.

Kondakion, t. 4
Empourprée par le sang du martyre, tu resplendis * de beautés célestes, Charitine, en t'écriant: * Tu es, Seigneur, l'allégresse des Martyrs.

Synaxaire
Le 5 Octobre, mémoire de la sainte martyre Charitine.
Par l'oraison déjà libérée de la chair,
par la mort Charitine en priant s'en sépare.
Après avoir subi maint supplice barbare,
elle rejoint, le cinq, ce Dieu qui lui est cher.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Celui qui délivra de la fournaise les trois jeunes gens * t'a sauvée, martyre Charitine, de la roue enflammée, * toi qui chantais: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
Avec les vierges, tenant ta lampe, tu marches vers les cieux * et supportes avec courage les torches allumées, * chantant: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
Confondu par ta patience, l'inique tyran, * pieds et mains liés, te fait jeter à l'eau, * toi qui chantais: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
En confessant le vrai Dieu tu as flétri l'erreur des païens * et par tes souffrances tu as complété ce qui manquait à la Passion vivifiante, * sainte Martyre, en t'écriant; * Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
Vierge Mère, pure et sans péché, * dans sa pureté, le Verbe, t'a chérie; * incarné de toi, il restaura l'entière humanité, * celui qui glorifia Charitine par des miracles étonnants.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Resplendissante de beauté * sous la pourpre de tes blessures sacrées * et demeurée vierge sans corruption, * tu épousas la beauté du Verbe, le Christ * qui pour nous s'est incarné de la Vierge; chantons-lui: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tes bourreaux s'acharnèrent contre toi, * mais tu supportas généreusement * l'ardente roue, les pointes de feu, * la chute au fond de la mer, * l'arrachement de tes ongles et de tes dents, * sainte Charitine, en magnifiant le Christ.
Illustre Vierge martyre, les tourments * ont fait resplendir de beauté * tes pieds qui, touchant l'eau, * ne furent pas mouillés, puisqu'avec toi * se trouvaient les divins Anges, avec lesquels tu chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Merveille stupéfiant tout esprit: * l'abîme qui t'avait prise dans son sein * rendit ton corps, après ta fin, * à ton père, qui l'ensevelit, * Charitine, et reçut de toi * la grâce, le royaume des cieux.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux, * Vierge toute-pure, en enfantant * le Dieu céleste qui permet * à la terre de rejoindre le ciel * et qui de Charitine rend illustre le souvenir; * chantons- lui: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Charitine, pour obtenir, * en martyre d'irréprochable virginité, * les couronnes de gloire, tu souffris * toutes sortes de châtiments, * dans l'élévation de ton âme et la joie de ton esprit.
En vierge resplendissante de beauté, * en martyre que n'a pu vaincre l'ennemi, * en épouse immaculée du Seigneur, * vers les cieux, sur tes ailes aux reflets d'or, * tu t'es envolée pour y prendre ton repos.
Charitine, tu resplendis * de lumineuses clartés, * sans cesse repoussant l'obscurité * du mal et des passions * grâce aux merveilles que tu opères comme un don de Dieu.
Le jour heureux de ta mémoire réunit * dans l'allégresse les peuples pour chanter * tes combats, tes luttes sacrées, * tes exploits, ta généreuse Passion, * sainte Martyre ayant la grâce pour nom.
De tes entrailles inépousées * s'est levée pour nous la Clarté * qui par son divin rayonnement * fit de Charitine un astre lumineux, * Vierge Mère et Génitrice de Dieu.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 13:56
par Monique
6 OCTOBRE
Mémoire du saint et illustre apôtre Thomas.




VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Toi qui as touché * le côté du Seigneur, * Bienheureux, tu as saisi le sommet de tous les biens; * comme une éponge absorbe les eaux, * à la source même de la bonté * tu puisas la vie éternelle, les flots de l'au-delà, * pour en irriguer ceux dont l'ignorance avait laissé en friche les cœurs, * en faisant jaillir par tes enseignements la connaissance de Dieu. (3 fois)
Par un certain manque de foi * tu as affermi les croyants * du jour où tu prêchas comme Dieu * et Seigneur de l'entière création * celui qui, pour nous les hommes, s'est incarné, * a souffert de mourir crucifié, * percé de clous et par la lance transpercé * en son côté, d'où la vie coule pour nous. (3 fois)
La source des enseignements, * c'est l'admirable Thomas * qui l'ouvrit pour tes fidèles, Seigneur, * puisqu'en touchant ton côté * par tes deux natures il fut initié * à tes deux énergies et s'écria: * Tu es mon Maître et mon Dieu, * Seigneur de gloire qui pour moi t'es incarné. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
Comme serviteur du Verbe et de sa divine incarnation * c'est en l'océan de la sagesse que tu puisas, * bienheureux apôtre Thomas; * et tu repêchas les âmes, les hissant * depuis le gouffre de l'erreur * avec le roseau de la Croix. * Grâce au filet de tes enseignements divins * tu as illuminé le monde entier; * à la lumière de la connaissance tu fis briller, * au milieu des ténèbres, les âmes des Indiens. * Toi qui, en toute clarté, jouis de la gloire du Christ, * supplie-le de prendre nos âmes en pitié.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, * qui donc ne voudra chanter la louange * de ton enfantement virginal? * Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, * celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, * ineffablement s'est incarné: * il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; * sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; * ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, * intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les lectures.

Lecture de la première épître catholique de Jean
(1, 1-7)
Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie - car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous est apparue -, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que votre joie soit complète. Or voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons: Dieu est lumière, en lui point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui alors que nous marchons dans les ténèbres, nous mentons, nous n'agissons pas selon la vérité. Mais, si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.

Lecture de l'épître catholique de Jacques
(1, 1-12)
Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Dispersion, salut! Tenez pour une joie suprême, mes frères, d'être en butte à des épreuves multiples, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience; mais il faut que la patience s'accompagne d'une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits, irréprochables, sans aucune défaillance. Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu - qui donne à tous sans discrimination et sans reproche - et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans hésitation, car celui qui hésite ressemble au flot de la mer, agité et soulevé par le vent. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Que le frère d'humble condition se glorifie de son élévation et le riche de son humiliation, car il passera comme la fleur des champs. Le soleil se lève plein d'ardeur, il dessèche l'herbe et sa fleur tombe, sa belle apparence disparaît. Ainsi se flétrira le riche dans ses entreprises. Bienheureux l'homme qui supporte l'épreuve, car une fois éprouvé, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l'aiment.

Lecture de l'épître catholique de Jude
(1-7, 17-25)
Jude, serviteur de Jésus Christ et frère de Jacques, aux élus sanctifiés en Dieu le Père et gardés en Jésus Christ. Qu'abondent pour vous la miséricorde, la paix, la charité! Bien-aimés, j'avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j'ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui travestissent en débauche la grâce de notre Dieu et renient notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ. Je veux vous rappeler, à vous qui connaissez tout cela, une fois pour toutes, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple de la terre d'Egypte, a fait périr ensuite les incrédules; quant aux anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais ont quitté leur propre demeure, il les a réservés, avec des liens éternels, au fond des ténèbres, pour le jugement du grand jour. Ainsi Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui ont forniqué de la même manière et se sont livrées à des vices contre nature, sont données en exemple et subissent la peine d'un feu éternel. Mais vous, bien-aimés, rappelez-vous ce qui a été prédit par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient qu'à la fin du temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies. Ce sont eux qui créent des divisions, ces êtres «psychiques» privés de l'Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous édifiant sur votre foi très sainte et priant dans l'Esprit saint, gardez-vous dans l'amour de Dieu, prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. Ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu; et, pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par leur chair. A celui qui peut vous garder de la chute et vous faire paraître devant sa gloire, sans reproche et dans l'allégresse, à l'unique Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur, gloire, majesté, force et puissance, avant tout temps, maintenant et dans tous les siècles! Amen.

Si le Supérieur le désire, on chante la Litie.
Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions * tu repêchas les mortels * avec la grâce divine pour roseau, * admirable Thomas, * te soumettant aux ordres du Maître qui éclaira * ton âme en plénitude et fit de toi * un apôtre, Bienheureux, * prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit * descendit sur toi * sous forme de feu et fit de toi * son instrument divin, bienheureux apôtre Thomas, * pour chasser vigoureusement * les ténèbres de l'absence-de-Dieu * en illuminant le monde par l'éclat * de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, * illustre apôtre Thomas, * illuminant ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, * tu en fis par la foi * des fils du Maître et de notre Dieu * dont tu imitas les souffrances et la mort, * et de sa gloire tu devins l'héritier * comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, * tu t'es mis à la suite du Christ * et, consacré par le souffle du saint Esprit, * tu fus envoyé par lui vers les peuples perdus * pour convertir les nations * à la lumière de la connaissance de Dieu; * ayant achevé ton combat * par amour pour Dieu, tu lui remis * ton âme parmi les multiples tourments. * Bienheureux apôtre Thomas, supplie-le * de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, * tout entière je la mets en toi: * garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 4
L'Ami des hommes, le Christ, * comme une perle précieuse te retira * du gouffre de ce monde où régnait la confusion * et grâce à toi put enrichir * ceux qu'affligeaient la misère et la pauvreté; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux * et, te célébrant par des chants de louange, saint apôtre Thomas, * nous glorifions ta festive mémoire avec foi.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Tu as fait resplendir * tout le pays des Indiens, * saint Apôtre ayant vu face à face notre Dieu; * les ayant baptisés, tu en fis, dans l'Esprit, * des fils du jour et de la clarté; * puis, renversant les temples des faux-dieux, * tu édifias, par sa grâce, des églises à la gloire et louange du vrai Dieu, * bienheureux Apôtre qui intercèdes pour nos âmes.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
D'une main fureteuse tu exploras * le côté divin et la marque des clous, * ces blessures que l'Immortel souffrit pour nous, * et dans l'allégresse transformant * ta défiance en foi sincère, tu t'écrias: * Ami des hommes, tu es mon Seigneur et mon Dieu, * et je te glorifie, Sauveur qui fais jaillir * sur les fidèles, par tes souffrances, l'absence-de-passions.
Gloire au Père, t. 6
Initié aux mystères divins, * bienheureux apôtre Thomas, * tu devins la coupe de la sagesse du Christ, * à laquelle les âmes des fidèles puisent pour leur joie; * et grâce au filet du saint Esprit * tu retiras les peuples de l'abîme du désespoir; * tel un fleuve de grâce, tu es sorti de Sion, * faisant jaillir sur l'entière création * les flots de tes divins enseignements. * Puis, en imitant les souffrances du Christ, * tu reçus un coup de lance en ton côté * et pénétras dans la nuée de l'immortelle condition. * Intercède auprès du Seigneur * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.
ou bien:
Lorsque me vient à l'esprit * le terrible tribunal de ton Fils * et l'universel jugement, * Vierge pure, je tremble de peur, * redoutant, dans mon effroi, * que ne soient examinées les œuvres de ma vie; * car elles sont mauvaises, toutes pleines d'ignominie, * vraiment dignes de réprobation, * dignes des ténèbres et du châtiment. * Regarde cependant mon affliction, * considère mon âme, sa contrition * et de la peine éternelle délivre-moi, je t'en prie.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Thomas, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, * Médiatrice du salut pour le genre humain; * dans la chair qu'il a reçue de toi * ton Fils, notre Dieu, * a daigné souffrir sur la croix * pour nous racheter de la mort, * dans son amour pour les hommes.



MATINES

Cathisme 1, t. 5
Venez, tous les fidèles, bénissons * dans nos hymnes le souvenir * de l'Apôtre et Disciple du Christ * qui, touchant la marque des clous, * imprima divinement sur nos cœurs la sûre foi qu'il cherchait * pour la rendre plus ferme dans l'univers; * et maintenant il implore le Sauveur * pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Le Seigneur Dieu qui a pris chair en ton sein * pour nous les hommes corrompus par le péché, * ardemment supplie-le de nous prendre en pitié, * de détourner sa colère et son courroux * de ceux qui vénèrent et célèbrent avec foi * les merveilles de ta grâce et ton pouvoir souverain.

Cathisme II, t. 4
Ayant exploré le côté du Sauveur * et puisé à sa source la connaissance de Dieu, * glorieux Apôtre, sur terre tu as guidé * par ta défiance les hommes vers la foi; * toi dont tout le corps, à coups de lances, fut transpercé, * illumine les âmes de tous ceux * qui célèbrent ta sainte dormition.
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant enfanté dans la chair * surnaturellement le Christ notre Dieu, * avec les saints Apôtres implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, saint Thomas, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 3
Sous le rayonnement de l'Esprit divin * tu dissipas les ténèbres des multiples divinités * et tu as illuminé les cœurs des fidèles en publiant, * saint apôtre Thomas, les préceptes du Sauveur; * prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.
Tout homme se réfugie * là où il trouve le salut: * en toi seule nous trouvons un abri, * Mère de Dieu, protectrice de nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
Comme un splendide soleil levant, * tu fus envoyé vers les Indiens, saint Thomas, * glorieux apôtre, * et tu as illuminé leurs ténèbres à la clarté * de tes paroles prêchant la foi en la divine Trinité; * c'est pourquoi nous fêtons en ce jour ta mémoire sacrée.

Canon de la Mère de Dieu, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'admire, saint Thomas, tes miracles nombreux.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps * je te chante l'hymne de victoire. »
Le Fils de Dieu et Dieu lui-même, le Verbe sans commencement * qui sur terre s'est montré, * glorieux Apôtre, semblable à nous, * celui que tu as vu de tes yeux * et dont tu as touché * de ton doigt les mains et le côté, * supplie-le de sauver tes serviteurs.
Celui qui connaît tous les secrets, * celui qui sonde les reins et les cœurs, * Jésus, mon Dieu et mon Seigneur, * a daigné faire de toi, * bienheureux Thomas, le serviteur, * le témoin et l'apôtre saint * de sa divine manifestation.
Bienheureux Thomas, tu es devenu * un fleuve aux eaux mystiques * faisant circuler sur la face de la terre * et l'ensemble de l'Eglise * les flots de la connaissance de Dieu * et, sous l'ouragan de l'Esprit, * tu dissipas l'erreur des multiples divinités.
De la mort et de la corruption * tu as causé la perte en enfantant * la source de vie incorruptible, * le Christ, qui a fait resplendir * la nature humaine de beauté * en lui conférant la grâce de l'immortalité, * divine Mère toute-pure et toute-digne de nos chants.

Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Toi qui excellais par ta vertu * et par tes miracles, Apôtre ayant vu Dieu, * de lumière divine tu éclairas les Indiens * et dans leurs ténèbres tu fis luire la foi.
Devenu incandescent par œuvre de l'Esprit, * comme un jet de lumière tu fus envoyé, * Thomas, divinement inspiré, * et de tes miracles tu illuminas le monde entier.
Initié aux enseignements * de la divine sagesse, apôtre Thomas, * avec la rapidité de l'éclair * tu as illuminé le monde et ses confins.
Vierge pure ayant porté le Dieu fait chair, * rends-moi ferme, car je ploie * sous les attaques des passions: * il n'est d'autre auxiliatrice que toi.

Cathisme, t. 8
Au filet de tes divins enseignements * ayant pêché les hommes comme autant de poissons, * tu les offris en prémices à notre Dieu; * désireux de revêtir les stigmates du Christ, * tu t'es montré l'imitateur de sa Passion. * Réunis en ce jour, nous célébrons comme il convient, * glorieux Apôtre, ta solennelle festivité * et d'une même voix nous écrions: * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, * la montagne sainte, la nuée lumineuse, * le buisson ardent, la délivrance d'Eve, le Paradis mystique * et l'immense trésor de tout l'univers; * car en elle le salut fut accompli, * de son ancienne dette le monde fut acquitté; * c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu * d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Utilisant ton immense faculté * de faire des miracles, saint Thomas, * et dans toute leur gloire exposant * les enseignements divins, * tu fascinas par ta prédication * la terre entière s'écriant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme ayant vu le Verbe de tes yeux, * comme l'ayant servi avec ardeur, * comme le témoin * de sa gloire et de sa majesté * et comme l'économe fidèle nous t'acclamons, * bienheureux apôtre Thomas * très-digne de vénération.
Apôtre digne de nos chants, * bienheureux et éminent, * ayant pris comme support * cette pierre d'angle qu'est le Christ, * pour les âmes des fidèles, Thomas, * tu édifias la chambre de l'Epoux * et le céleste pavillon.
Terre vierge ayant produit * le vivant Epi * et nuée légère ayant fait jaillir * la pluie porteuse de vie, * c'est ainsi que nous appelons * la Vierge toute-sainte, en nous écriant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, * mais nous qui la nuit veillons devant toi, * Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, * Ami des hommes, nous te célébrons. »
Apôtre illuminé par la gloire du Christ, * toi qui as touché le côté vivifiant, * tu y puisas l'insondable océan de bénédiction, * dont tu as enrichi le monde entier.
N'étant pas là quand tu vins la première fois, * Thomas n'a pas cru les Disciples, mais plus tard * convaincu, il s'écria joyeusement: * Tu es, je le proclame, mon Seigneur et mon Dieu.
Comme le ciel vivant de ta gloire, ô Christ, * c'est avec le tonnerre de l'Esprit * que Thomas fit retentir sa prédication, * t'annonçant comme Seigneur et comme Dieu.
Toute-pure, fais que mon esprit * remporte la victoire sur les passions * et soumets leur fougue à la raison, * divine Epouse ayant fait naître le Sauveur de nos âmes, notre Dieu.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Ta défiance, bienheureux Thomas, * est un remède universel * contre la funeste incrédulité, * car sans conteste tu as sondé * les marques de la lance et des clous.
Ô Christ, source de vie, tu as lancé, * tel un vaillant guerrier, * ton Apôtre comme flèche aiguë * au cœur de l'ennemi * et il t'apporta leurs dépouilles.
Dieu de miséricorde, tu as fait cesser * les sacrifices qu'on offrait aux faux-dieux * en t'immolant toi-même sur la croix * et par les saintes immolations * des imitateurs de tes souffrances, les Apôtres divins.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis: * une Vierge dans son sein * sans épousailles a conçu, * et sans qu'il y fût à l'étroit, * celui qui tient le monde dans sa main.

Kondakion, t. 4
Celui que la grâce divine a comblé, l'Apôtre du Christ * et son fidèle serviteur, plein de repentir, s'est écrié: * Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

Ikos
Le Disciple du Christ, le suprême initié, * Thomas, le divin prédicateur, * lorsque Pierre lui cria: * Nous avons vu le Seigneur! * lui répondit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous * et si je ne touche son côté, je ne croirai pas! * Alors le Créateur de l'univers * et le Maître de tous, à la façon d'un serviteur, * arriva, dans son désir de sauver le monde entier, * et lui dit: Touche mes mains et mon côté, * touche les marques de la lance et des clous * et ne sois pas incrédule, mais croyant, * car je suis ton Dieu, ton Seigneur! * Et Thomas, plein de repentir, s'est écrié: * Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

Synaxaire
Le 6 Octobre, mémoire du saint apôtre Thomas.
Celui qui mit la main dans ton côté jadis
pour toi se laisse ouvrir le côté, divin Fils.
Thomas de longues lances est transpercé le six.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Avec les chœurs d'en-haut * comme apôtre tu exultes dans les cieux * et tu chantes joyeusement: * Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
D'un bout à l'autre de l'univers * ton message a retenti, * enseignant la parole de Dieu * à ceux qui chantent: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
Devenu le temple de la Trinité, * Apôtre digne de nos chants, * tu fis disparaître les autels des faux-dieux * et tu édifias des églises pour chanter * la louange du Christ notre Dieu.
Par ton enfantement nous sommes délivrés * de l'esclavage de la Loi, * car tu as enfanté pour nous, * sans connaître d'homme, le Libérateur. * Tu es bénie entre les femmes, divine Mère immaculée.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Conversant avec le Dieu incarné, * tu te montras oublieux de la chair * et tu accédas à la contemplation surnaturelle, * divinisé que tu étais * par la proximité de Dieu, * toi qui chantais: Bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Epris d'amour pour Dieu, * tu désiras mourir pour lui, * toi qui avais déclaré * aux autres Apôtres, tes compagnons: * Allons- y, nous aussi, et nous mourrons avec lui, * en chantant: Bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ a fait de vous, * divins Apôtres, les nuées * de la pluie céleste, * pour abreuver les Eglises en déversant * les flots de la connaissance de Dieu * et chanter: Bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Irréprochable et sans péché, * temple de toute sainteté, * tu as enfanté le Verbe saint * qui du Père partage l'éternité * et par qui tout homme est sanctifié; * c'est pourquoi nous te louons * et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Tel un char resplendissant * où siégeait le Verbe, tu portas, * en ton âme obéissante, ce Dieu * qui, tenant les rennes, conduit vers le salut, * glorieux Apôtre, ceux qui chantent pour toi.
Nous qui célébrons ton bienheureux mémorial, * nous t'en supplions, délivre-nous * de toute inquiétude par ta médiation, * grâce au crédit que tu possèdes comme apôtre du Christ, * toi dont les regards se sont fixés sur notre Dieu.
En ce jour nous tous, nous célébrons * ta mémoire, saint apôtre Thomas; * dans la foi éclaire-nous, sanctifie-nous, * par tes prières nous délivrant * des épreuves, des souffrances et de tout malheur.
Comme divine épouse, mère et vierge tout-immaculée, * pure Souveraine, tu as uni * l'enfantement et la virginité, * toi qui as mis au monde l'Auteur * et le Seigneur de l'entière création.

Exapostilaire (t. 3)
Apôtre du Christ ayant vu le Dieu compatissant, * donne la paix au monde entier, * la victoire au peuple chrétien, * à nous-mêmes la rémission de nos péchés * et procure le salut * à ceux qui t'acclament, Thomas, * comme disciple et divin prédicateur.
Le Christ, ce grand Soleil, t'envoya * en Inde comme un rayon lumineux * pour dissiper avec force les ténèbres de l'erreur, * illuminer les peuples, saint apôtre Thomas, * et les initier au culte de la divine Trinité, * qui est pour nous tous la sauvegarde et le salut.
Divine Mère tout-immaculée, * célébrée par les Apôtres, les Martyrs, * les Prophètes, les saints Moines, Génitrice de Dieu, * prie ton Fils, le Seigneur, * de faire grâce à tes fidèles serviteurs * lorsqu'il siégera pour rendre à chacun la sentence méritée.

Laudes, t. 1
Le Christ, tu l'as suivi, * renonçant au monde, saint apôtre Thomas; * et, cachant au profond de ton cœur * l'unique trésor de ses enseignements divins, * tu fus envoyé vers les nations * afin d'illuminer, * grâce aux préceptes du Sauveur, * les âmes enténébrées par l'erreur et les passions * et leur porter la foi en la consubstantielle Trinité. (2 fois)
t. 4
La connaissance de Dieu * ayant embrasé ton âme de son feu, * en tout, comme disciple loyal, tu devins * l'imitateur du Maître, saint apôtre Thomas; * car du gouffre de l'ignorance tu repêchas * les âmes des fidèles, grâce au roseau de la Croix; * et tu arrachas aux ténèbres les Indiens * avec l'hameçon de l'Esprit divin. * Sans cesse supplie le Christ notre Dieu * de nous épargner la sombre présence de l'Ennemi * et de sauver nos âmes.
Laissant la pêche au fond des eaux, * c'est avec la Croix pour roseau * que, t'élançant plein de foi, tu as pris * les multitudes, saint apôtre Thomas. * Toi dont la main avait exploré le côté du Verbe, tu méritas * de sonder, avec ton doigt, les blessures où s'enfoncèrent les clous. * Prie sans cesse le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Initié aux mystères divins, * bienheureux apôtre Thomas, * tu devins la coupe de la sagesse du Christ, * à laquelle les âmes des fidèles puisent pour leur joie; * et grâce au filet du saint Esprit * tu retiras les peuples de l'abîme du désespoir; * tel un fleuve de grâce, tu es sorti de Sion, * faisant jaillir sur l'entière création * les flots de tes enseignements divins. * Puis, en imitant les souffrances du Christ, * tu reçus un coup de lance en ton côté * et pénétras dans la nuée de la condition immortelle. * Intercède auprès du Seigneur * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:00
par Monique
7 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Serge et Bacchus.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Serge et Bacchus, * le Seigneur de gloire qui vous donna * le pouvoir des guérisons * vous a rendus fameux dans le monde entier, * sans cesse guérissant les malades par vous; * aussi, priez-le d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Serge et Bacchus, * vous qui sur terre avez lutté, * maintenant vous exultez dans les cieux, * sans cesse avec les Anges en présence de la sainte Trinité * et, jouissant de la gloire, vous jubilez; * aussi, priez-la d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce au salut.
Serge et Bacchus, * vous avez brisé tous les deux * avec courage la résistance de l'ennemi * et rejeté le funeste égarement des faux-dieux; avec foi vous avez prêché le Christ notre roi: * .priez-le d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Serge et Bacchus, * ces martyrs au charme rayonnant, * ont renversé la folle audace des tyrans * et mis fin à l'égarement des faux-dieux pour annoncer * à haute et claire voix le mystère parfait de la connaissance de notre Dieu. * Par leurs prières, ô Christ toi l'arbitre de leur combat, * toi qui leur en fixas les règles et les as couronnés daigne nous fortifier contre les puissances invisibles et les ennemis visibles.
Maintenant... Théotokion
Toute-pure ayant porté * le Soleil de justice, mets fin * aux ténèbres des passions m'affligeant; * et le serpent qui cherche à me tromper, * à séduire mon âme par les choses vaines et les voluptés, * bien loin de mon pauvre cœur chasse-le * et garde, notre Dame, ton serviteur * dans l’absence sereine de passions.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la Toute-pure en pleurant s'écria: * Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, bien-aimé, * je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
L'ensemble des Martyrs ayant témoigné pour le Christ * a reçu la force de combattre les ennemis; * parmi eux resplendissent comme flambeaux de l'univers * les vigoureux athlètes vainqueurs, * les nobles Serge et Bacchus, * qui ont fait tourner le dos à la funeste phalange des démons. * Ils ont stupéfié les tyrans * et rempli d'admiration les Anges voyant * l'incorporel ennemi maîtrisé par un être de chair. * L'Assemblée des fidèles, célébrant cette festive solennité, * dans l'allégresse universelle s'écrie: * Toi qui as entravé les forces du mal par la faiblesse de la chair, * Seigneur, sauve nos âmes, par les prières de tes Saints.
Maintenant... Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour * tu prodigues envers moi, * ton indigne serviteur, avec tant de clarté? * Comment exposerai-je ta bonté * et le fait que vraiment * tu me diriges de multiple façon? * Maintenant encore et toujours protège-moi * et délivre-moi de tout mal, * ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, * mystère étrange et nouveau! * disait la Vierge en voyant sur la croix, * suspendu au milieu des larrons, celui qu'elle avait enfanté sans douleurs * et, gémissant, elle pleurait en disant: * Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, * comment ce peuple cruel * dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières, sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les exploits de Serge et de Bacchus.

Ode 1, t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël. une voie nouvelle au profond de la mer. »
Saint Serge, serviteur du Christ, * prenant pour auxiliaire et compagnon * d'intercession auprès de Dieu * l'illustre Bacchus, avec lequel * tu as affronté les tourments, * avec lui procure-moi * la parole de sagesse me permettant de vous chanter.
Sur la pierre inébranlable de la foi * - et cette pierre, c'est le Christ - * ayant posé, saints Martyrs, * vos propres fondations, * sur cette base sûre appuyés, * vous vous êtes montrés * les tours et les remparts des croyants.
Ayant cru aux paroles du Christ * et ayant porté vos regards, * vers lui sans fléchir * vous avez dédaigné * toute éphémère renommée, * saints Martyrs enchaînés par l'amour * de la gloire sans fin.
Dépouillés pour le Christ * de la dignité ancestrale, * des insignes de la noblesse et de l'honneur, * vous exultiez de joie; * puis, travestis en femmes, virilement * vous avez souffert, pour revêtir * la tunique d'immortalité.
Celui que tu as enfanté, * le Verbe qui pour nous * sur terre est descendu, * divine Mère, supplie-le * d'être pour les fidèles propice et bienveillant; * intercède, car en toi seule nous avons * notre secours et protection.

Ode 3
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes. »
Le Dieu qui seul connaît * tous les êtres avant leur création, * voyant vos dispositions envers lui, * abondamment vous a pourvus * de sagesse en vos propos, * de connaissance divine et de fermes sentiments, * bienheureux soldats du Christ.
Ayant choisi de lutter * selon les règles, serviteurs du Christ, * après sage réflexion * et par amour du Créateur, * vous avez dédaigné l'éphémère gloire qui se corrompt, * le prince de ce monde et tout ce qui lui appartient, * victorieux Athlètes martyrs.
Maintenant que devant Dieu * vous vous tenez, en la pure application de votre esprit, * comblés par la splendeur de l'au-delà, * et que vous jouissez clairement * de l'ineffable béatitude, saints Martyrs, * de toute épreuve délivrez * les fidèles qui vous glorifient.
Jadis sous l'empire de la mort, * Adam est libre désormais * grâce à ton enfantement, divine Epouse immaculée, * car toi seule, tu as enfanté, * en dépassant la nature et la raison, * par l'union de sa personne avec la chair * la véritable Vie personnifiée.

Cathisme, t. 8
Comme fleurs de la foi et précieuses perles du Seigneur * vénérons les victorieux athlètes Serge et Bacchus, * ces martyrs ayant foulé aux pieds l'erreur de l'ennemi * et renversé la puissance des faux-dieux; * c'est pourquoi, ayant reçu du ciel la couronne des vainqueurs, * ils exultent avec les Anges et nous fidèles, nous chantons: * Intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Avec crainte je pense au jour du jugement, * à cause de la honte de mes œuvres, malheureux que je suis, * Mère de Dieu toute-digne de nos chants, et je te prie: * avant que je n'atteigne les portes de la mort * ramène-moi, conduis-moi vers le chemin du repentir, * afin que, dans l'action de grâces me prosternant, * je puisse chanter ta puissance infinie * et ta protection, divine Epouse immaculée * qui intercèdes auprès du Christ notre Dieu * pour qu'à ma demande me soient accordés * le pardon de mes fautes et la grâce du salut.
Stavrothéotokion
Se tenant près de la croix, ta Mère, Seigneur, * voyant son Dieu se soumettre pour les mortels * à la mort corporelle de plein gré, * sentit comme un glaive déchirer son cœur maternel, * si grande fut la peine et la douleur qu'elle éprouva; * mais, désirant la rédemption du monde et le salut des mortels, * t'adressant cette prière, dans ses larmes elle demanda: * Ressuscite, ô mon Fils, et sauve les fidèles glorifiant ta Passion, * toi qui verses ton sang pour l'entière humanité.

Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu: * Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël * pour notre salut * et notre restauration. »
Depuis le couchant * deux luminaires se sont levés * et leur course s'est opposée * à l'impie qui dominait la terre en ce temps-là, * pour te rejoindre, ô Christ, * toi l'Orient porteur de lumière et de salut.
Ni le glaive ni le feu ni la persécution * ni les coups n'ont pu vous séparer * de votre foi en Dieu; * car mourir pour lui vous a semblé, * admirables Martyrs, la véritable vie, * la béatitude, la jouissance infinie.
Comme deux astres non errants * vous faites resplendir * au firmament de l'Eglise du Christ * la clarté de la divine illumination * et vous réjouissez les âmes des croyants * par le rayonnement de vos miracles.
L'excellent Serge et le divin Bacchus, * au jour de leur fête, chaque année, * invitent les amis * de la foi et des martyrs * à leur banquet spirituel * et les régalent de leurs exploits.
Le glaive qui gardait les portes de l'Eden * laisse passer les fidèles à présent * et les accueille allégrement, * voyant qu'ils sont marqués * par la grâce et par le sang précieux * du fruit de ton sein, pure Mère de Dieu.

Ode 5
« Par l'éclat de ton avènement * tu as illuminé les confins de l'univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de ta Croix: * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Avec l'arme de la vérité * ayant chassé l'erreur et supporté * avec courage les supplices des tyrans, * vous avez reçu du Christ * la couronne des vainqueurs * et c'est à bon droit que vous jubilez maintenant.
Nos deux Martyrs, fortifiés * par la puissance invincible * et la grâce de la Trinité, * ont renversé le prince des ténèbres * et sauvé de son erreur * ceux qui lui étaient asservis.
Grâce à la force, au courage, à la fermeté * de leur âme et de leur esprit, * les illustres Martyrs, * tous les deux, l'ont emporté * sur la fureur aiguë de leurs persécuteurs, * et les voici avec les Anges désormais.
Comme l'aurore tu as fait lever * le Soleil sans déclin, * divine Mère qui as porté dans tes bras * celui de la vraie justice, lorsqu'il s'est uni * en personne à la chair; * c'est pourquoi nous te glorifions.

Ode 6
« Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement. »
Les reliques des Martyrs * font jaillir en abondance * les sources des guérisons: * fidèles, empressons-nous d'y puiser * et disons bienheureux * les illustres Serge et Bacchus.
Des iniques détestant la compagnie * et n'ayant que répugnance pour l'erreur, * Serge et Bacchus avec agilité * ont pris le chemin du ciel * pour atteindre le Christ, * ce havre non battu par les flots.
Devant les victorieux Martyrs * s'ouvrent les portes du ciel, * pleines de respect pour leur passion * ayant, par grâce, imité * les souffrances de notre Dieu * et chassé les phalanges des démons.
A juste titre nous proclamons, * Toute-pure, ta divine maternité, * car sans qu'on puisse l'expliquer, * ô Vierge, tu as enfanté * le Fils unique et sans commencement * qu'avant les siècles le Père a fait briller.

Kondakion, t. 2
Avec courage ayant affronté les ennemis, * vous avez fait cesser leur tromperie * et d'en haut ayant reçu la victoire, illustres Martyrs, * d'un même cœur vous vous êtes écriés: * Il est bon, il est agréable d'habiter avec le Christ.

Ikos
Ô Christ, seul immortel, puissent Serge et Bacchus, * ces habitants des cieux comblés de ta divine clarté, * sur mon chemin dans les ténèbres de l'ignorance me prévenir promptement * et m'arracher aux passions pour m'offrir l'incorruptible vêtement, * afin que, la conscience blanchie, * je célèbre leur fête lumineuse et te chante, Seigneur: * Il est bon, il est agréable d'habiter avec le Christ.

Synaxaire
Le 7 Octobre, mémoire des saints martyrs Serge et Bacchus.
Sous le glaive ton cœur, Serge, ne fut que flamme
et sous les coups de fouet, Bacchus, tu fus d'airain.
Battu de nerfs de bœufs, ce dernier rendit l'âme
et, le sept, par l'épée Serge mourut serein.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, * le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire. »
Victorieux Athlètes, réjouissez-vous, * tous les deux illustres et bienheureux, * réjouissez-vous qui brillamment * avez mis en échec les menaces des tyrans, * réjouissez-vous, car vous avez accompli * votre course vers la félicité, * réjouissez-vous qui pour l'éternité * savourez les vraies délices auprès de Dieu.
Martyrs qui vous êtes avancés * sur terre tout radieux, * vous avez troublé la vue des démons * et les regards de vos persécuteurs * par la grâce vous illuminant * et la splendeur de vos combats, * vous qui chantiez le Dieu * digne de louange et de gloire.
Vous les temples du Dieu vivant * et ses vivants athlètes, glorieux Martyrs, * fortifiés en vérité * par la puissance de la Croix, * vous avez mis en fuite, Bienheureux, * les troupes ennemies * et par des hymnes célébré * le Dieu fort dans les combats.
Tu es le temple, Immaculée, * l'arche très-sainte ayant reçu * le Créateur que nul esprit ne peut saisir * et trouvé place dans ton sein * pour celui que nul espace ne peut cerner, * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Ode 8
« Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange en tous les siècles.»
Celui qui sur la flamme fit descendre jadis * pour les Jeunes Gens la fraîcheur de la rosée * a fortifié dans leurs combats ses Martyrs, qui chantaient: * Toutes ses œuvres, bénissez, * louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Sagement les victorieux Athlètes ont repoussé * les funestes et venimeuses flatteries des tyrans * et pour le Christ ils chantèrent, psalmodiant: * Toutes ses œuvres, bénissez, * louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Comme efficaces gardiens * le Christ nous a donné Serge et Bacchus, * ces martyrs couronnés qui protègent les fidèles chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez, * louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Seigneur Jésus, par les prières de tes Martyrs, * dirige-moi sur le chemin de la vertu, * facilite ma route et rends-moi digne de chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez, * louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Toi la véritable Mère de notre Dieu, * je te dis bienheureuse et t'adresse l'angélique salutation: * Réjouis-toi, Souveraine immaculée, * car toutes les œuvres du Seigneur * te bénissent, Vierge pure, en vérité * et t'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
« Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé; * en nos âmes nous te prions d'éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions. »
Tout l'héritage du Christ, vous l'avez reçu, * vous qui pour lui avez laissé le monde entier; * et maintenant dans les cieux * vous contemplez, saints Martyrs, * les chœurs des Puissances d'en-haut * et la rayonnante splendeur * de tous les bienheureux.
A celui qui chante vos louanges de tout cœur, * excellents Martyrs, tous les deux, * accordez la grâce divine depuis le ciel * et la rémission des péchés, * en suppliant le seul compatissant, * le Seigneur pour lequel vous avez laissé * avec empressement les choses d'ici-bas.
Illuminés par la splendeur * de la Divinité au triple éclat, * les invincibles Martyrs * ont rejeté la crainte des tyrans * et l'absence-de-Dieu qui se cachait * trompeusement sous les multiples divinités; * ils savourent maintenant les délices à jamais.
Ayant mené la course à bonne fin, * glorieux Martyrs, dans votre empressement * de conserver la sainte foi, * vous avez mérité de recevoir * le royaume qui jamais ne branlera * et vous avez ceint le diadème de beauté, * la couronne de majesté.
Tes merveilles dépassent l'entendement: * car toi seule, tu as enfanté, * Mère vierge, surnaturellement * le Verbe Dieu fait chair, * celui dont le vouloir divin * sagement gouverne, * sauvegarde et maintient l'univers.

Exapostilaire, t. 2
Unis par l'amour fraternel et par la foi, * les martyrs illustres Serge et Bacchus, * ô Christ, te supplient d'accorder * au monde la paix, aux fidèles victoire sur l'ennemi, * la rémission des péchés et pour nos âmes le salut.
Vierge Mère toute-pure, ne cesse pas d'implorer * le Seigneur ayant pris chair de tes entrailles immaculées, * pour que nous, tes inutiles serviteurs, * nous trouvions grâce, faveur et secours * au jour où il jugera le genre humain comme Dieu, * accordant selon ses mérites à chacun; * car c'est toi notre protectrice au milieu des dangers.

Laudes, t. 3
Seigneur, qu'il est bon, qu'il est doux, * l'amour fraternel de tes Martyrs * dont la nature ne fit pas des frères selon la chair, * mais à qui la foi imposa de penser en frères jusqu'au sang! * Par leurs prières, aie pitié de nous, Seigneur. (2 fois)
t. 1
Comme David ont chanté * Serge et Bacchus, ces martyrs * liés non par nature, mais par la foi: * Qu'il est bon, qu'il est doux pour des frères d'habiter ensemble, vraiment! * Ensemble, ces Martyrs * ont foulé aux pieds l'ennemi * et, portant leur croix, ils ont suivi * le Christ, notre Dieu et notre Roi * qu'ils supplient d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
t. 4
Avec le prophète David, * tous ensemble chantons pour les Martyrs: * Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux, * pour des frères, d'habiter ensemble, non par naturelle parenté, * mais dans l'unité de la foi opérée par le saint Esprit; * c'est ainsi qu'ayant dédaigné tout ce qui sur terre se corrompt * Serge et Bacchus, en nobles martyrs, * ont pris la croix sur leurs épaules et suivi le Christ; * grâce au crédit qu'ils possèdent auprès de lui, * ils intercèdent pour nous dans le ciel, * pour que sur nous descende la grâce du salut.
Gloire au Père...
Pour annoncer l'Evangile de paix, * Serge, ayant chaussé les sandales de clous, * aveugla sous le sang de ses pieds * le serpent qui cherche à nous blesser au talon * et pour son martyre fut couronné. * Par ses prières, ô Christ notre Dieu, * perce des clous de ta crainte notre chair * et prends pitié de nous.
Maintenant... Théotokion
Délivre-nous de tout danger, * Mère du Christ notre Dieu * qui enfantas le Créateur de l'univers, * afin que sans cesse nous te chantions: * Réjouis-toi, Protectrice de nos âmes.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment se fait-il que sur cette croix * tu sois fixé, longanime Seigneur, * comment tes mains et tes pieds * pour des impies, ô Verbe, ont été cloués, * comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Ayant vu jadis vos combats, * Martyrs universels, l'Eglise de Dieu * en ce jour se revêt de splendeur * et fête votre mémoire avec foi, * portant comme ornement royal * le déshonneur qui vous fut imposé par dérision * et qui vous a permis d'accéder * à la gloire céleste et la béatitude sans fin.
Maintenant... Théotokion
J'ai gaspillé toute ma vie, * hélas, et me voilà, * privé de toute bonne action; * voyant la mort s'approcher, * je redoute le tribunal * de ton Fils et ton Dieu: * Vierge pure, délivre-m'en, * fais que je change avant ce jour, * ô notre Dame, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
Vierge pure, lorsqu'on mit en croix ton Fils et ton Dieu, * quelle douleur tu éprouvas, * pleurant, gémissant et criant amèrement: * Hélas, mon Enfant bien-aimé, * comme tu souffres injustement, * sur la croix, toi qui remplis le monde entier! * C'est pourquoi, Vierge sainte, nous te supplions avec foi: * procure-nous la faveur de ton Fils.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:04
par Monique
8 OCTOBRE
Mémoire de notre vénérable Mère Pélagie.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Dans la tempérance ayant mortifié ton corps, * Pélagie, tu vivifias ton âme et tu l'ornas, * de toi-même tu fis une demeure de l'Esprit * et t'es unie mystiquement * à ton Epoux et ton Créateur; * intercède auprès de lui * pour que soient délivrés de la corruption et des périls * les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
La beauté corporelle, * tu lui as fait retrouver, * illustre Pélagie, sa première dignité; * ce n'est plus par tes couleurs florissantes, * mais par la beauté de tes vertus que tu resplendis; * désormais tu as acquis l'image et ressemblance du Créateur * auprès duquel tu intercèdes constamment * pour les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Chaque jour répandant * tel un vase d'albâtre tes pleurs, * de bonne odeur tu as comblé les demeures des cieux * et comme une myrrhe de grand prix * le Christ a reçu les larmes que tu versais, * que par amour tu lui offrais en parfum mystique; * désormais intercède auprès de lui * pour les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Gloire au Père...
Là où le péché s'était multiplié * a surabondé la grâce de Dieu, * comme l'enseigne l'Apôtre; en effet, * par tes prières et tes larmes, Pélagie, * c'est l'océan de nombreux péchés que tu asséchas * et, par ta pénitence, tu offris au Seigneur * une vie agréable enfin à ses yeux; * désormais tu intercèdes pour nos âmes auprès de lui.
Maintenant... Théotokion
Grâce aux pluies de l'Esprit saint * couvre mon âme de rosée, * ô Vierge toute-pure ayant porté * cette eau jaillissante qu'est le Christ * pour nettoyer l'immense iniquité des hommes, dans son amour; * fais donc tarir la source de mes passions * et rends-moi digne, par tes prières, de savourer * le flot des délices éternelles, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta Mère virginale, Seigneur, * se lamenta et tristement s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Ayant renoncé aux voluptés charnelles, * tu devins l'habitacle très-pur * du Verbe descendu vers les hommes par amour et compassion; * alors, par suprême bonté, * il t'a permis de monter * vers cette vie qui jamais ne cessera. * Joie universelle dans les cieux, * d'où l'on voit la débauchée de jadis * devenue désormais un pur trésor de Jésus Christ, * qui de terre t'a fait passer vers les cieux * et sauvegarde tous les fidèles en ta mémoire, Pélagie.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, * loin de mon pauvre cœur, chasse-les, * en ta bonté, Vierge tout-immaculée; * et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, * le perfide serpent, le funeste dragon, * donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, * mystère étrange et nouveau! * disait la Vierge en voyant sur la croix, * suspendu au milieu des larrons, * celui qu'elle avait enfanté sans douleurs * et, gémissant, elle pleurait en disant: * Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, * comment ce peuple cruel * dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * sainte Pélagie, avec les Anges dans le ciel.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon de la Sainte, portant l'acrostiche: Je chante avec amour la sage Pélagie, et dans les théotokia: Georges.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
En ce jour, ayant apprêté * sa divine mémoire comme un festin, * Pélagie mystiquement * y invite le monde entier * pour que tous savourent les délices de ses exploits.
L'amour qui surpasse tout désir, * s'installant dans ton âme, Pélagie, * fit rayonner ton cœur et l'illumina, * en allumant la flamme de l'Esprit * pour brûler les broussailles des passions.
Fuyant la tempête déchaînée * sur l'océan du péché, * tu abordas au calme port du Christ, * vénérable Pélagie, et par ton repentir * tu as hérité le Paradis.
Vierge pure, tu es le calme plat * pour les mortels secoués par l'océan de cette vie, * tu es leur ancre, leur ferme sûreté, * le havre et le gouvernail * que dirige ta main pour leur salut.

Ode 3
« Ton Eglise, Ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
T'élevant par une ascèse continue, * sur les ailes de la tempérance vers les cieux * tu t'es envolée, colombe du Christ.
Par l'eau du baptême purifiée * de la fange nauséabonde des passions, * vénérable Pélagie, tu devins pour le Christ un vrai parfum.
Glaive mortel pour l'esprit du mal * devint en vérité le désir, * l'ardent amour qui te portait vers Dieu.
Pour les fidèles te célébrant * ton allégresse, ô Vierge, comme rosée du matin * apaise la fournaise des passions.

Cathisme, t. 8
Sous la rosée du repentir tu as éteint la flamme des passions, * puis consacré ta vie à Dieu ton Sauveur; * fuyant le monde, tu vécus en moniale dans le désert, * imitant la vie des Anges, si bien que ta mort, * honorée de grande gloire par Dieu, fut connue de tous. * Glorieuse Pélagie, intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Tombé dans l'enchevêtrement des épreuves et des tentations * du fait des ennemis invisibles et de ceux que l'on voit, * je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; * mais, sachant l'ardeur avec laquelle tu protèges et tu secours, * j'accours me réfugier dans le havre de ta bonté; * Toute-sainte, prie celui qui sans semence s'incarna de toi * pour tous tes serviteurs qui te chantent sans répit, * intercédant sans cesse auprès de lui * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant ton virginal enfantement.
Stavrothéotokion
Te voyant avec peine mis en croix par des impies, * ta Mère, ô Verbe, en son âme fut blessée * et, se frappant la poitrine, elle éclata en sanglots, * gémissant et, dans l'angoisse de son cœur, s'écriant: * Malheureuse que je suis, moi ta mère, ô mon Fils et mon Dieu! * Comment as-tu souffert les soufflets et les crachats * et comment permets-tu qu'on te cloue sur le bois * pour y subir une mort injuste à présent? * Mais tu souffres tout cela pour sauver le genre humain.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
En holocauste, comme encens de grand prix, * brûlant sur les braises de la tempérance, Pélagie, * tu devins toi-même bonne odeur * pour le Christ notre Dieu, * toi qui courais sur les traces de son parfum.
La belle apparence de ton corps, * d'abord matière de péché, * tout entière tu l'as transformée, Pélagie, * en cette pure beauté * dont s'est épris le Christ, ton époux.
La grâce de l'Esprit, * en ton âme ayant semé * l'étincelle du Verbe, Pélagie, * alluma la haute flamme de la foi * et réduisit en cendres le péché.
Tu fus, divine Mère, le bâton * d'où est issue la fleur mystique * embaumant le monde entier * de sa divine bonne odeur, * le Christ notre Dieu, cet inépuisable parfum.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Comblée par les ondes mystiques de l'Esprit, * tu as fait fleurir, dans la foi, * les peines de l'ascèse et l'abondance des vertus.
Lumière des mortels enténébrés, * tu as fait briller dans le cœur de Pélagie * l'éclat de la divine connaissance, Seigneur.
Les peines que dans les larmes tu avais semées * ont amassé pour toi dans les cieux * abondance d'allégresse et de joie.
Ta grâce fameuse en vérité * révèle sa puissance, Vierge immaculée, * sur toute la terre par des miracles prodigieux.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
La lumière sans couchant du Christ notre Dieu * s'étant manifestée dans l'âme de Pélagie, * le prince des ténèbres en fut chassé * et dès lors y ont habité * la grâce de l'Esprit et la foi.
Celle qu'avait prise au piège le serpent * s'est montrée un piège pour lui, * car elle fit obstacle à son pouvoir * et foula aux pieds sa fourberie * grâce à la puissance de Dieu.
Pélagie, toi qui aimais * comme un époux le Christ ton Dieu, * avec tes vertus pour ornements * et tes saintes peines pour broderies, * dans la chambre nuptiale tu fus digne de pénétrer.
Tous les Prophètes jadis * furent impatients de contempler * ton ineffable gloire, ô Mère de Dieu, * mais elle s'est montrée, en ces ultimes temps, * à ceux qui t'aiment, Vierge tout-immaculée.

Kondakion, t. 2
Dans les jeûnes ayant fait fondre ton corps, * en tes prières de toute la nuit * tu suppliais, vénérable Mère, le Créateur, * de t'accorder pleinement la rémission de tes péchés; * et le pardon, tu l'as reçu en vérité * pour avoir manifesté le chemin du repentir.

Ikos
Vous tous qu'en cette vie a souillés le péché, * comme le malheureux que je suis, * imitons la pénitence, les pleurs, * les gémissements de notre vénérable Mère Pélagie, * afin de trouver auprès de Dieu * rapidement le pardon; * c'est ainsi que la Bienheureuse, de son vivant, * s'est lavée du péché qui la souillait, * puis de Dieu a reçu pleinement son pardon * pour avoir pris manifestement le chemin du repentir.

Synaxaire
Le 8 Octobre, mémoire de notre vénérable Mère Pélagie.
Lavée de l'infamie faisant son déshonneur
et délaissant les flots houleux de cette vie,
c'est au havre du ciel qu'aborde Pélagie,
le huit, pour y goûter l'océan du bonheur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Des vertus divines tu fus l'océan * dans lequel tu fis sombrer la puissance de l'ennemi; * c'est pourquoi tu chantais: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
Dans la fournaise de la tempérance tu fis passer par le creuset * ton corps et ton âme divinement comme de l'or pur * et par la sublimité de ton ascèse, vénérable Pélagie, * tu as retrouvé la finesse de la beauté originelle.
Dans le bain du baptême ayant dépouillé entièrement * le vieil homme corrompu, sous la tunique des passions, * tu as revêtu, glorieuse Pélagie, * l'homme nouveau façonné à l'image du Christ.
Le Verbe divin qui siège sur le trône paternel * a fait de toi sa demeure merveilleusement, * divine Mère, pour relever, en sa compassion * notre nature et la faire monter avec lui.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Les rayons de tes miracles resplendissent * brillamment comme un soleil, * ils nous indiquent tout l'éclat de ta vie * et proclament pour l'entière création * l'éblouissante clarté de ta foi, * vénérable Pélagie.
Indissolublement liée au Christ par la foi, * tu adhéras à lui et ne pus t'en séparer, * lui demeurant unie par amour * et spirituellement assortie, * Pélagie, car de ton cœur * tu avais éloigné les flèches de l'ennemi.
En ton cœur ayant reçu * la véritable connaissance grâce à l'Esprit, * manifestement tu délaissas * toute vanité de cette vie; * alors tu étonnas le monde par ta conversion soudaine * et tu comblas d'allégresse les cieux.
Tes merveilles sont chantées, * Vierge pure, par les armées célestes; * les Patriarches et les Prophètes clairement * proclament tes hauts faits; * avec les saints Apôtres, les chœurs des Martyrs * et la multitude des saints Moines, nous nous prosternons devant toi.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Désireuse de contempler * la beauté du Christ, ton aimé, * à cause de lui tu fus crucifiée pour le monde, Pélagie, * tu laissas se flétrir la beauté florissante de ton corps * et pris en dégoût l'amour de cette vie.
Ayant déposé toute pesanteur corporelle * dans les peines et la tempérance, Pélagie, * vers les demeures célestes tu es montée, * illustre Sainte, pour y savourer * la beauté de ton aimé.
Veille sur les fidèles t'honorant, * vénérable Mère, de tout cœur * et pour nous qui célébrons ta mémoire comme chaque année * intercède auprès de Dieu ton Créateur * pour que nous puissions prendre part à sa gloire.
Je chante, ô Vierge, ton enfantement * et ta grâce, je la magnifie; * de mon âme tu es vraiment * la lumière, la consolation, * le prompt secours, le refuge et le salut.

Exapostilaire, t. 2
Modèle pour les moines fut ta vie, * redressement des pauvres déchus, glorieuse Pélagie; * ayant fui la sombre nuit des passions, * tu t'approchas du Soleil de gloire, le Christ, * rayonnante en l'assemblée des Ascètes, avec lesquels * nous fêtons ta mémoire éblouissante de splendeur.
Délivrés de l'antique malédiction * par ton divin enfantement, * Toute-sainte, dans l'action de grâce et la joie * nous t'adressons l'angélique salutation: * Réjouis-toi, Vierge sainte, par toi * Adam et Eve sont rachetés, * réjouis-toi qui divinises le genre humain * et par qui nous avons trouvé le royaume des cieux.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:10
par Monique
9 OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Jacques, fils d'Alphée; de notre vénérable Père Andronic et de sa femme Athanasie.



VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Des rayons de l'Esprit, * saint Apôtre, tu resplendis, * comme un soleil tout brillant de clarté; * et la lumière de la connaissance de Dieu, * tu la projetas sur le monde entier, * Bienheureux, pour dissiper l'obscurité, * les ténèbres des multiples faux dieux * par ta divine prédication; * c'est pourquoi nous célébrons en ce jour * ton admirable et lumineuse festivité * comme une source de sainteté. (3 fois)
Par toute la terre habitée * tu fis retentir saintement * le tonnerre de tes enseignements salutaires; * et l'entière création, * tu l'as purifiée de l'idolâtrie; * sur les peuples tu répandis la clarté * de l'Evangile du Christ * et, dans la grâce ayant démoli * les temples bâtis pour les faux dieux, * tu édifias, Bienheureux, * des Eglises pour la louange de Dieu. (3 fois)
Parvenu au sommet * de la connaissance de Dieu, * tu reçus la lumière de l'Esprit * qui t'apparut sous forme de feu * et, de ta langue enflammée, tu as consumé * le bois des multiples faux dieux; * c'est pourquoi nous te glorifions comme apôtre divin, * célébrant en ce jour ta mémoire sacrée. (2 fois)
Gloire au Père...
Ayant reçu la grâce de l'Esprit divin, * saint Jacques, tu fus compté * au nombre des Apôtres, en leur troupe sacrée; * comblé de l'Esprit par la langue de feu * lorsque descendit un violent souffle du haut du ciel, * tu mis en flammes les ronces des païens; * saint Apôtre, prie le Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
L'ancêtre de Dieu, le prophète David, * parlant de toi et s'adressant à celui * qui fit pour toi des merveilles, * a chanté mélodieusement: * A ta droite se tient la Reine. * Car il fit de toi la mère qui nous donne la Vie, * le Christ notre Dieu, * qui a voulu virginalement s'incarner en toi * afin de restaurer sa propre image * corrompue par le péché * et de prendre sur ses épaules * la brebis perdue retrouvée sur la montagne * pour la ramener vers le Père * et selon sa volonté la réunir aux puissances des cieux * pour sauver le monde, ô Mère de Dieu, * en lui accordant en abondance la grâce du salut.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et 3 lectures (voir au 6 de ce mois).

Si le Supérieur le désire, on chante la Litie.
Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions * tu repêchas les mortels * avec la grâce divine pour roseau, * admirable Jacques, te soumettant * aux ordres du Maître qui éclaira * ton âme en plénitude et fit de toi * un apôtre, Bienheureux, * prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit * descendit sur toi * sous forme de feu et fit de toi, * bienheureux apôtre Jacques, son instrument * pour chasser vigoureusement * les ténèbres de l'absence-de-Dieu * en illuminant le monde par l'éclat * de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, * illustre apôtre Jacques, illuminant * ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, tu en fis par la foi des fils du Maître et de notre Dieu * dont tu imitas les souffrances et la mort, et de sa gloire tu devins l'héritier * comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, * tu t'es mis à la suite du Christ * et, consacré par le souffle du saint Esprit, * tu as reçu la mission * de convertir le monde entier * à la lumière de la connaissance de Dieu; * ayant mené ta course à bonne fin * par amour pour Dieu, tu lui remis * ton âme parmi de multiples tourments. * Bienheureux apôtre Jacques, supplie-le * de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, * tout entière je la mets en toi: * garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 4
Saint Apôtre, tu as reçu * la puissance invincible sur les démons * et le pouvoir de chasser le prince des ténèbres au nom du Christ; * comme un soleil tu parcourus * la terre entière en l'illuminant * et tu as instruit tout pays, * illustre Jacques, en prêchant * la première venue du Sauveur.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Imitant la suprême Bonté, * la vie qu'en la nature humaine menait notre Dieu, * apôtre Jacques, tu fus toi-même, par communion * avec ton Maître, un homme de bien, * comblé par la divine grâce et te révélant, * par l'excellence de ta vie * et la pureté de ton esprit, * pour le Christ un disciple choisi.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Devenu l'instrument * jouant d'harmonieuse façon, * saint Jacques, sous l'action divine de l'Esprit, * tu fus chargé d'appeler les nations * à la connaissance du Christ et de transformer, * par tes paroles et tes œuvres, le monde entier * et tu l'as illuminé pour qu'il puisse confesser * la véritable divinité de Jésus, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Avec foi nous célébrons ta fête sacrée, * commémorant, illustre Jacques, non point le fils d'Alphée, * mais l'apôtre du Christ, le héraut de son ineffable incarnation. * Toi qui sans cesse devant le trône du Seigneur * exultes avec les Anges, les Apôtres et les Martyrs, * avec ardeur empresse-toi de supplier * pour notre salut le Sauveur notre Dieu.
Maintenant...
Ô Vierge toute-sainte, tu es le Temple, * la porte, le palais et le trône du Roi: * par toi le Christ, mon libérateur et Seigneur, * sur ceux qui dormaient dans les ténèbres s'est levé, * Soleil de justice pour illuminer * ceux qu'à son image il avait créés de sa main; * ô Toute-vénérable, * forte de l'assurance dont tu jouis devant ton Fils, * intercède auprès de lui pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Jacques, fils d'Alphée, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, * Médiatrice du salut pour le genre humain; * dans la chair qu'il a reçue de toi * ton Fils, notre Dieu, * a daigné souffrir sur la croix * pour nous racheter de la mort, * dans son amour pour les hommes.

Si l'on veut célébrer les saints Andronic et Athanasie en même temps que l'apôtre Jacques, l'ordre du Ménée grec est le suivant: au Lucernaire, on chante 6 stichères: 3 de l'Apôtre (ceux de la Litie), puis les 3 stichères des Saints (voir à Complies, après leur canon). Gloire au Père de l'Apôtre, t.4: Ayant reçu la grâce de l'Esprit divin... Maintenant... Théotokion: Le Juge est déjà là... ou bien Stavrothéotokion: Agnelle ayant porté... (voir à Complies, après les stichères). Apostiches de l'Octoèque. Gloire au Père, t. 5: Avec foi nous célébrons ta fête sacrée...
Maintenant... Théotokion:
Délivre du glaive de l'ennemi, * divine Mère toute-pure, mon âme à présent, * puisque par toi, Vierge sainte, et par ton enfantement * se trouve abolie toute la puissance du Mauvais * et supprimée la force des démons; * par lui les fidèles trouvent le repos de leurs peines et le salut; * c'est pourquoi je m'écrie, moi aussi: * Combats, notre Dame, ceux qui me font la guerre sans répit * et demande justice pour tout le mal * que jusqu'ici leurs outrages m'ont causé.
Stavrothéotokion
L'Agnelle, voyant crucifié et transpercé * l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, s'écria en pleurant: * Mon Fils, comment souffres-tu d'être mis à mort en ta chair, * toi le Dieu, le Maître de l'entière création, * bien que tu aies voulu revêtir l'humanité; * et dis-moi pourquoi cette hâte, cette course, mon Enfant, * me laissant seule, moi qui t'ai mis au monde chastement; * Bienfaiteur, ne tarde pas, * réponds-moi et donne au monde la grâce du salut.

Tropaire de l'Apôtre, t. 3
Gloire au Père, t. 1:
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, * tes miracles te signalèrent, Père Andronic porteur-de-Dieu; * par le jeûne, les veilles et l'oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.
Après Maintenant..., théotokion ou stavrothéotokion du ton 1.

A Matines, après la lecture du Psautier et les cathismes du ton Occurrent, un canon de l'Octoèque, puis le canon de l'Apôtre et celui des Saints. Après la 3e ode, cathisme de l'Apôtre, Gloire au Père: de saint Andronic, Maintenant: théotokion ou stavrothéotokion (voir à Complies, après la 6e ode). A Laudes, 4 stichères: ceux du Lucernaire, en répétant le premier.



COMPLIES
Canon des saints Andronic et Athanasie, signé Démétrios dans les théotokia.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
Les sueurs que tes peines * faisaient jaillir de ta chair * pour toi se sont changées, * saint Andronic, en agréable parfum.
Comme un palmier au feuillage élevé * tu as fleuri dans le désert * et pour Dieu tu as porté comme fruits, * bienheureux Père, les peines de tes exploits.
Sous les flots de tes pleurs * tu arrosas le désert; * et ton âme, tu lui fis porter * comme fruits tes efforts ascétiques.
Sans quitter le sein paternel, * ô Vierge, le Seigneur a demeuré * dans ton sein immaculé, * afin de renouveler le monde entier.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Célébrons Andronic par nos chants, * nous tous les fidèles, * et glorifions Athanasie, * la compagne de sa vie.
En aucune façon, * Andronic, tu n'as donné * de repos à tes paupières, ainsi qu'il est écrit, * ni de sommeil à tes yeux.
Le Seigneur t'a glorifié * par les parfums qu'il te fit exhaler, * car il agréa tes peines, Bienheureux, * comme un encens d'agréable senteur.
Tu as enfanté d'étonnante façon, * ô Vierge, l'Un Trinité * et tu as nourri de ton lait * le Nourricier du humain.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
La faiblesse de ta nature en aucune façon, * vénérable Mère, n'affaiblit l'inclination * que tu avais pour les pénibles efforts.
Avec sagesse ayant changé ton vêtement, * tu dissimulas ta nature et dès lors * tu suivis, inaperçue, le chemin du salut.
Ayant découvert que ton époux * suivait la voie sur laquelle tu cheminais, * tu conservas le silence devant lui.
Notre Dame, nous t'adressons maintenant * les paroles de Gabriel, en te disant: * Réjouis-toi, Vierge bénie, le Seigneur est avec toi.

Cathisme, t. 8
Ayant pris sur tes épaules de tout cœur * le joug suave du Seigneur, * Père théophore Andronic, tu as suivi le Christ; * ayant pris en aversion le tumulte d'ici-bas, * avec empressement tu es parti vers le désert; * sans reproche, bienheureux Père, tu as mené à sa fin * la course de l'ascèse en rejoignant ton Créateur; * c'est pourquoi nous te chantons: Intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Virginale Epouse du Créateur, * ô Mère sans tache du divin Sauveur, * demeure du Très-Haut toute-digne de nos chants, * empresse-toi de venir me délivrer, * moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché * et, par mes pensées, le jouet du Démon; * fais briller ma demeure de la clarté des vertus; * chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions * et rends-moi digne de la clarté du ciel * en m'éclairant de ta lumière sans déclin.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * l'Agnelle, gémissant et pleurant, dans son amertume s'écria: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis dans la tendresse de ton cœur . * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * prends pitié de nous et procure le pardon de leurs péchés * à tes serviteurs qui chantent fidèlement ta divine Passion.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles. »
Le prince du mal qui sans mesure jadis * se vantait de prendre l'entière création, * tu l'as brisé comme un pauvre petit oiseau, * fortifié que tu étais * par la puissance de l'Esprit et l'armure de la Croix.
Portant sur les épaules ta croix, * tu as suivi de toute ton âme le Seigneur, * et sa gloire te revient * pour avoir accompli, * Andronic, ses divins préceptes.
Le pouvoir d'exhaler un agréable parfum * révèle, bienheureux Père, * le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur; * car il imite l'effusion des grandes eaux * en se répandant pour le salut des fidèles en tout temps.
Pour diviniser ma nature, le Parfait * ineffablement devient petit enfant * et de toi s'avance, Vierge immaculée, * celui qui par son verbe * dirige l'univers, le maintient et l'affermit.

Ode 8
« Le Roi des cieux * que chantent les armées célestes, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant arrosé sous les flots de tes pleurs * le jardin de ton âme, tu moissonnas * l'abondance des miracles en retour.
Mon âme est blessée par le péché: * Serviteur de Dieu, je t'en prie, * guéris-la par tes remèdes divins.
Fidèles, chantons pieusement * l'éternelle et très-sainte Trinité. qui mène du non-être à l'existence l'univers.
Daniel, ô Vierge, d'avance t'a vue * comme la montagne non taillée d'où fut extrait * le roc ayant brisé les autels des faux-dieux.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
De l'éphémère tu es passé joyeux vers le ciel * où tu demeures en compagnie des Pères saints: * de nous qui célébrons ton souvenir, * bienheureux Père, en tout temps souviens-toi.
Par grâce, tu répands un agréable parfum, * Père Andronic, d'inépuisable façon * et tu accordes la guérison des maladies * à tout fidèle accourant près de toi.
Vénérables, recevez, tous les deux, * ce cantique et pour récompense procurez-moi * la rémission de mes péchés * par votre intercession suppliante auprès de Dieu.
La fournaise qui jadis n'a point brûlé, * Vierge pure, les trois jeunes gens * préfigura ton sein, puisque tu as reçu * sans brûlure le feu de la Divinité.

Stichères, t. 6
Ayant rejeté la tyrannie de cette vie, * détesté les richesses, méprisé les plaisirs passagers, * vous avez pris la croix, ce joug divin, * et vous avez suivi le Christ * pour habiter merveilleusement la verdoyante demeure des cieux; * dans votre commune allégresse, souvenez-vous * de nous les fidèles qui vous commémorons * et célébrons de tout cœur * votre auguste mémoire sacrée.
De toute leur âme, Seigneur, t'ayant chéri, * à ta suite se sont élancés * les saints époux très-dignes de nos chants * et comme toile d'araignée * ils ont brisé l'indissoluble chaîne avec tous ses attraits; * aussi ont-ils trouvé ton royaume, ô Christ immortel. * Par leurs prières, Dieu d'amour, accorde-moi * le pardon de mes fautes et fais-moi triompher * des passions qui assaillent mon âme chaque jour.
Par divine disposition * vous avez été séparés * de vos deux enfants bien-aimés * et, demeurés sans consolation en cette vie, * vous avez répété la courageuse maxime de Job: * Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris! * Alors il vous fut aisé d'accomplir * l'œuvre qui vous tenait à cœur et, tous les deux, * avec joie vous êtes partis vers les déserts et les lieux saints.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le Juge est déjà là, * le tribunal est préparé, * voici que s'approche la mort y conduisant; * les serviteurs sont fin prêts, * toute chose est déjà réglée: * pourquoi, mon âme, différer, * que tardes-tu à t'écrier: * Ô notre Dieu, toi le Dieu d'amour, * prends en pitié ton serviteur * par les prières de ta Mère, Seigneur, * et de tout châtiment délivre-moi.
Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, * Toute-pure, l'agneau sans défaut * venu guérir le monde entier de son péché, * par son propre sang, et pour nous s'immoler, * afin que l'univers trouve en lui la vie, * ô Vierge, revêts mon être dépouillé * de l'immortelle condition * sous le manteau de la divine grâce que ton enfantement nous a tissé.



MATINES

Cathisme, I, t. 2
L'Apôtre, prenant les nations dans ses filets, * enseigna aux confins de l'univers * à se prosterner devant toi, Christ notre Dieu, * comme devant le Père et l'Esprit; * affermis par ses prières notre foi, * envoie sur les fidèles ta bénédiction, * toi qui seul reposes parmi les Saints.
Grâce à toi, Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, * nous avons pu participer à la nature de Dieu; * pour nous, en effet, tu as enfanté * le Dieu qui a revêtu notre chair; * aussi, comme il est juste, nous tous, * pieusement nous te magnifions.

Cathisme II, t. 4
Comme un rayon, le Soleil de justice, le Christ, * t'envoya pour illuminer le monde entier; * saint apôtre Jacques, par tes prières auprès de Dieu * éclaire de la lumière sans couchant * tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant enfanté dans la chair * surnaturellement le Christ notre Dieu, * avec les saints Apôtres implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, saint Jacques, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Au filet de tes divins enseignements * ayant pêché les hommes comme autant de poissons, * tu les offris en prémices à notre Dieu; * désireux de revêtir les stigmates du Christ, * tu t'es montré l'imitateur de sa Passion. * Réunis en ce jour, nous célébrons comme il convient, * glorieux Apôtre, ta solennelle festivité * et d'une même voix nous nous écrions: * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Mystique porte de notre vie, * Mère de Dieu et Vierge immaculée, * délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, * afin que nous glorifiions ton enfantement très-saint * pour le salut de nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
Ce n'est point comme fils d'Alphée, * mais comme disciple du Verbe que nous te connaissons, * saint Jacques, gloire des Apôtres, qui as reçu * manifestement la divine clarté * et la grâce des miracles te permettant * d'éloigner les maladies de tous ceux * qui célèbrent avec foi ta mémoire sacrée.
Canon de la Mère de Dieu, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Honneur au fils d'Alphée et disciple du Christ.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Témoin oculaire de Dieu, * saint Jacques, disciple du Christ, * prête main-forte à celui * qui entreprend de célébrer * ta sainte fête, et procure à mon cœur * par tes prières la clarté.
Abreuvé de tous côtés * par les flots de la divine sagesse, * comme un fleuve tu es issu, * saint Jacques, du Paradis de délices * pour arroser sous les courants de la foi * la face de la terre, en vérité.
Au cortège divin * des Disciples du Christ, * Jacques, tu fus agrégé * pour former le nombre des Douze; * avec eux souviens-toi de nous * en présence du Seigneur.
Sortant de toi porteur de notre chair, * ô Vierge toute-sainte, * le Seigneur qui a tendu les cieux * et fixé la terre sur ses bases * te fit paraître à nos yeux * sur la terre comme un ciel.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Ayant reçu manifestement * la grâce de l'Esprit divin, * à ceux des ténèbres tu parus * comme l'aurore annonçant de bon matin * au monde entier l'apparition * du Soleil mystique.
Ton pied a tenu bon * sur le droit chemin, Bienheureux, * et dansa joyeusement * autour du Roi qui chérit * la droiture et la bonté, * puis chemina vers le ciel.
Comme infaillible initiateur * pour t'initier au véritable savoir, * saint Jacques, tu avais * l'éternel Fils de Dieu * qui par sa divine puissance * a créé l'univers.
De toute épreuve, de tout danger * sauve-moi, ô Marie, * espérance de tous ceux * qui en toi se confient, * Vierge toute-pure ayant enfanté * le Verbe qui pour nous s'est incarné.

Cathisme, t. 8
Ayant eu comme pédagogue la Sagesse véritable pour t'initier * aux mystères qui dépassent l'entendement, * tu as fait paraître comme folie la sagesse des païens * et devins un luminaire pour les nations, * un maître redressant les insensés grâce aux paroles de la foi; * et nous qui par toi fûmes délivrés de l'erreur, * à juste titre nous te chantons et fidèlement te disons bienheureux; * prédicateur divinement inspiré, * saint apôtre Jacques, intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant...
Chandelier tout doré de la divine clarté, * Vierge toute-pure, sans souillure et sans péché, * nuée du Soleil mystique, illumine de tes rayons * mon âme enténébrée par l'aveuglement des passions, * efface, je t'en prie, la souillure de mon cœur * sous les flots de tendresse et les larmes du repentir * et de la fange de mes œuvres purifie-moi, * pour que je puisse te chanter avec amour: * divine Mère toujours-vierge, prie le Christ notre Dieu * de m'accorder la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
Le Seigneur, l'unique Saint, * lui-même t'agrégea * à la sainte assemblée * de ses Disciples, Bienheureux, * car il voyait d'avance ta vie * resplendissante de sainteté.
Comblé que tu étais * des merveilles de l'Esprit saint, * loin des hommes tu chassais, * saint Apôtre, les maladies * et des esprits mauvais * tu délivrais les mortels.
La divine illumination * descendue en ton cœur * l'a fait resplendir * d'un éclat divin, Bienheureux, * et l'a rendu capable d'accueillir * les charismes dépassant notre esprit.
Par ton enfantement divin, * aux chœurs des Anges s'est uni * l'ensemble des mortels, * car tu as enfanté, * Vierge toute-pure, le Christ, * prince de paix et sauveur universel.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Etant le compagnon * du Soleil mystique * et recevant les clartés de l'au-delà, * te voici par grâce devenu, * illustre Jacques, en second, * ce que par essence il est lui-même, en premier.
Toi qui possédais * avec la totale pureté de l'esprit * l'absolue simplicité * tant de l'âme que du cœur, * tu as vu le Dieu incarné * qui demeure insaisissable pour la raison humaine.
Devant toi cèdent le pas * les prophéties et la Loi, * Disciple bienheureux, * car tu fus digne de voir * de tes propres yeux * celui qui par elles fut jadis préfiguré.
Voici que, selon la prophétie, * ô Vierge, tu portes dans ton sein * le Maître, le Seigneur de l'univers * que d'ineffable façon * tu as mis au monde en conservant, * après l'enfantement, ton incorruptible virginité.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Qu'ils étaient beaux, les pieds * grâce auxquels tu portas, sans errer, * la bonne nouvelle de la paix, * une paix surnaturelle vraiment * et dépassant tout esprit, * vénérable Disciple du Seigneur.
Ayant reçu du Très-Haut * la primordiale clarté, * bienheureux Jacques, tu méritas * de connaître et d'annoncer * le mystère étonnant * de l’incarnation humaine.
Toi le vivant temple de Dieu, * tu as détruit les temples des démons * et tu as édifié des églises * par grâce et puissance du Christ, * saint Jacques, pur joyau * des divins Apôtres.
Toi qui domines l'entière création * pour avoir enfanté le Dieu de bonté, * Vierge pure, efface totalement * les cicatrices de mes péchés * en faisant appel * à la miséricorde du Fils né de toi.

Kondakion, t. 2
Comme un astre brillant sur l'entière création * acclamons dans nos hymnes l'apôtre divin, * saint Jacques, le témoin oculaire du Christ, * et célébrons sa fête en ce jour, * car il intercède sans cesse pour nous tous.

Ikos
Entreprenant de célébrer l'apôtre Jacques, le fils d'Alphée, * celui qui fut initié à la connaissance du Verbe par le ciel * et sur terre prêcha l'Evangile aux hommes clairement, * je te supplie de m'envoyer ta grâce, Jésus Christ, * toi qui as rempli ton sage Disciple du saint Esprit * et l'envoyas aux confins de la terre pour prêcher; * tu as fait de lui un ambassadeur auprès de toi, * car il intercède sans cesse pour nous tous.

Synaxaire
Le 9 Octobre, mémoire du saint apôtre Jacques, fils d'Alphée.
Prenant sur ses épaules sa croix de bon gré,
Jacques le fils d'Alphée, Sauveur, a bien montré
qu'il est digne de toi, nouvel Agneau de Pâques.
Le neuf du mois d'octobre, est mis en croix saint Jacques.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Andronic et de son épouse Athanasie.
Compagne d'Andronic demeure Athanasie
par l'ascèse en ce monde comme en l'autre vie.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens * ne craignaient point le feu où ils furent jetés, * mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, * et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Allumé au feu de la clarté immatérielle, * saint Apôtre, tu as illuminé * ceux que les sombres ténèbres de l'ignorance retenaient *et qui chantent: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Germe divin resplendissant * sous l'éclairage de l'Esprit, * c'est ainsi que t'appelle la multitude des nations * s'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Doué d'une intelligence donnée par Dieu, * saint Jacques, tu fis disparaître * la sagesse de ce monde sagement * en t'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Tu es plus sainte que les Saints, * Vierge Mère qui as conçu * le Dieu que sans cesse nous chantons en disant: * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens * affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; * tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, * ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: * Toutes ses œuvres chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Bienheureux Apôtre, vraiment initié * aux mystères célestes et sacrés, * tu as parcouru le monde entier pour annoncer hautement la foi en Christ * et prêcher la divine grâce en t'écriant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Tu fus heureux, trois fois heureux, * digne de toute béatitude, * toi qui parlais avec le Maître et demeurais avec lui * et qui chantes pour le Verbe, dans la suprême jubilation: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Bienheureux Jacques, intercède pour le monde auprès du Sauveur, * lui demandant pour les Eglises, en abondance, la paix céleste, * ainsi que la rémission de leurs péchés * et le salut de leurs âmes pour les fidèles te célébrant * et s'écriant: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
A tous les hommes tu as procuré le salut, * divine Génitrice toute-digne de nos chants, * car tu as enfanté le Sauveur, le Verbe Dieu né de Dieu, * par qui le monde est sauvé de l'antique malédiction * et qui fait jaillir la bénédiction sur les fidèles s'écriant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer tes louanges * et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, * mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi * et l'élan de notre amour qui monte vers toi, * car tu es la protectrice du peuple chrétien: * nous te magnifions. »
Comme un éclair traversant le ciel * tu apparus au monde gisant dans les ténèbres et l'ombre de l'ignorance * pour l'attirer vers la lumière sans déclin * du Fils unique ayant pris chair, dont tu devins, * Bienheureux, le témoin oculaire et l'efficace serviteur; * nous le magnifions.
Tu as reçu le violent souffle venu du ciel * et la langue de feu qui te permit de consumer * comme ronces la sagesse d'un monde sans Dieu, * toi qui fis cesser l'obscurité * en resplendissant de tout l'éclat * de l'enseignement du Christ, Bienheureux.
Paré de l'incomparable beauté * dont te fait resplendir le Seigneur, * plein d'allégresse, tu rayonnes et te tiens * près du trône de ton divin Créateur, * là où les Apôtres exultent de joie, * bienheureux Jacques, sage-en-Dieu.
Sans connaître d'homme, tu as conçu le Verbe en ton sein * et de même tu enfantes, sans corruption, * divine Mère, en conservant ta virginité * celui qui est vraiment l'Emmanuel, * car il est homme et Dieu à la fois. * Reconnaissant ses deux natures, nous te magnifions.

Exapostilaire, t. 3
Comme excellent serviteur de l'unique Maître, Jésus Christ, * comme son disciple et son apôtre, saint Jacques, intercède auprès de lui * pour qu'il donne aux fidèles de l'emporter sur l'ennemi * et la rémission de leurs fautes à ceux qui fêtent ta mémoire sacrée.
D'avance les prophètes ont dit que tu étais * l'urne de la manne, le bâton fleuri, les tables écrites divinement, * le chandelier doré, l'arche, la table, la montagne non taillée; * et nous- mêmes, nous t'acclamons à juste titre comme Mère de Dieu.

Laudes, t. 4
De l'océan des vaines illusions * tu repêchas les mortels * avec la grâce divine pour roseau, * admirable Jacques, te soumettant * aux ordres du Maître qui éclaira * ton âme en plénitude et fit de toi * un apôtre, Bienheureux, * prédicateur de son insaisissable divinité. (2 fois)
La clarté de l'Esprit * descendit sur toi * sous forme de feu et fit de toi, * bienheureux apôtre Jacques, son instrument * pour chasser vigoureusement * les ténèbres de l'absence-de-Dieu * en illuminant le monde par l'éclat * de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, * illustre apôtre Jacques, illuminant * ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, * tu en fis par la foi * des fils du Maître et de notre Dieu * dont tu imitas les souffrances et la mort, * et de sa gloire tu devins l'héritier * comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 5
Avec foi nous célébrons ta fête sacrée, * commémorant, illustre Jacques, non point le fils d'Alphée, * mais l'apôtre du Christ, le héraut de son ineffable incarnation. * Toi qui sans cesse devant le trône du Seigneur * exultes avec les Anges, les Apôtres et les Martyrs, * avec ardeur empresse-toi de supplier * pour notre salut le Sauveur notre Dieu.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, * nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, * inébranlable cité, indestructible rempart, * protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:13
par Monique
10 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Eulampe et Eulampie.




VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Plus clairement que le soleil, * s'est levée sur les croyants * ta brillante mémoire illuminant * de clartés divines la création, * bienheureux martyr Eulampe, et chassant la nuit, * les ténèbres du diable et des passions; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux et chaque année te célébrons * comme luminaire universel et chaleureux intercesseur.
Déchiré par le fer, * brûlé par les torches, enfermé en prison, * suspendu au gibet, livré aux fauves comme proie, * par divine grâce tu ne fus pas ébranlé, * bienheureux martyr Eulampe, mais tu as ceint * le magnifique diadème des vainqueurs; * c'est pourquoi nous célébrons * dans l'allégresse ta mémoire sacrée.
L'industrieux serpent * qui pour Eve se révéla meurtrier * et jadis la fit chasser du Paradis, * Eulampie, tu l'as toi-même écrasé * par l'amour qui te consumait pour le Roi de tous * et ta patience à supporter en ton corps les tourments; * aussi as-tu rejoint par communion divine notre Dieu, * auprès duquel tu intercèdes pour les fidèles t'acclamant.
Gloire au Père...
L'amour fraternel, * la similitude de nom, * la pureté de leur vie et l'absence de passions, * tout cela sauvegarda la vigueur de leur foi: * à quoi bon le monde entier, lorsque Dieu est le bien-aimé? * Merveille, le serpent est mis à mort * et celui qui blasphéma dans le ciel * jusqu'aux enfers est précipité * par Eulampe le saint martyr et sa sœur Eulampie. * En leur honneur chantons des cantiques spirituels * et disons-leur: vous qui dans le Christ * avez mené votre course à bonne fin, * demandez pour le monde la paix * et pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Réjouis-toi qui portes et fais briller, * possédant son aspect, le Soleil sans déclin, * le Soleil que nul esprit ne peut cerner; * ré- jouis-toi dont l'âme rayonne de divines clartés, * splendeur de l'é- clair illuminant d'un bout à l'autre le monde entier, * colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, * toi qui as fait resplendir * pour les fidèles la lumière sans couchant.
Stavrothéotokion
La dette du premier-père Adam, * contractée depuis les siècles, * fut déchirée lorsqu'on perça ton côté; * et, depuis son exil, le genre humain, * sanctifié par les flots de ton sang, se mit à crier: * Gloire à ta puissance, Seigneur, * gloire à ta divine crucifixion, * Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Le frère et la sœur, * éclairés tous les deux * par la lumière de la divine Trinité, * ont triomphé de la cruauté des tyrans; * et, foulant aux pieds la fournaise, ils chantèrent en chœur: * Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux, * pour des frères, d'habiter ensemble, vraiment! * Et, considérant la gloire divine, ils ont mérité * la gloire du ciel où sans cesse pour nous * ils intercèdent auprès du Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Je chancelle sous les coups des démons, * ils me poussent vers le gouffre de perdition: * Souveraine, montre-moi ta compassion, * m'affermissant sur le roc des vertus, * et dissipe les complots de mes ennemis, * afin que je puisse accomplir * les préceptes de ton Fils et notre Dieu * et trouver ainsi la rémission au jour du jugement.
Stavrothéotokion
Sans connaître d'homme, tu t'es montrée, * Toute-pure, la Mère de ce Dieu * qui, mis en croix, fit disparaître nos passions * par les peines et les saintes souffrances qu'il supporta librement * pour sauver par grâce tous les mortels; * supplie-le de me sauver, moi aussi, * par tes intercessions maternelles, * Vierge souveraine qui surpasses les Anges en dignité.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, portant l'acrostiche: Laude à la double lampe, au couple des Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Victorieux Martyrs * éclairés par les brillants rayons * de l'unique splendeur au triple éclat, * demandez l'illumination * pour nous qui célébrons festivement * votre mémoire sacrée.
Cette fête des Martyrs, * vénérable et solennelle, * resplendit comme un soleil * et, par la puissance de l'Esprit, * jusqu'aux bouts de la terre répand * sa lumière mystiquement.
En ton jeune corps * tu as lutté fermement * contre l'antique prince du mal * en supportant les tourments, * le feu et toutes sortes de maux, * saint Eulampe, martyr bienheureux.
Vierge pure, dont l'enfantement * nous a vraiment rachetés * de l'ancestrale condamnation, * nous les fidèles, nous ne cessons * de te dire bienheureuse en te chantant * comme la Mère de Dieu.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Fermement tu as mené le combat, * supportant les supplices, * les châtiments cruels, * grâce à la force que te donnait * l'espérance des biens à venir, * Eulampe, martyr glorieux.
Te voyant, saint Martyr, * brillamment auréolé * de la gloire des Témoins, * ta sœur, la vénérable Eulampie, * animée de sentiments fraternels, * se livra d'elle-même aux tourments.
Toi qui aimais le Christ, * tu as tenu pour rien * les choses visibles, saint Martyr, * et comme un athlète tu renversas, * Eulampe, dans ta foi, * les assauts funestes des tyrans.
Ne cesse pas d'intercéder * pour que soient délivrés * de toute attaque maligne des ennemis, * des passions corruptrices et des pires dangers * ceux qui sans cesse te vénèrent, * toute-pure Mère de Dieu.

Cathisme, t. 8
Dédaignant avec patience la multitude des pénibles châtiments, * par grâce du Sauveur vous avez brillé comme soleil; * Martyrs divinement liés par l'amour fraternel, * vous avez trouvé brillante gloire dans les mêmes tourments; * c'est pourquoi vous avez reçu du ciel après la fin * l'infini pouvoir de guérir les maladies. * Victorieux martyrs Eulampe et Eulampie, * intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge toute-pure, vois mon âme misérable et naufragée, * sans gouvernail en la tempête de la vie et la fureur des tentations, * submergée visiblement par le fardeau de ses péchés * et risquant de sombrer jusqu'au fond de l'Enfer; * hâte-toi, Mère de Dieu, par ta chaleureuse intercession * sauve-la, toi qui procures le havre de paix, * afin que dans la foi je puisse te crier: * intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * celle qui t'enfanta, dans ses larmes, disait: * Le monde se réjouit de recevoir la Rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché! * C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: * Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
Les gueules béantes des fauves cruels, * tu les as muselées * par tes divines invocations, * toi qui resplendissais * de la gloire des Anges et qui brillais * de l'auréole des Martyrs.
En toi la grâce de l'Esprit, * sage martyr Eulampe, * trouva son temple vivant, * sa très-sainte demeure; * animé de sa force, * tu renversas les temples des faux-dieux.
Tu demeuras inébranlée, * intrépide, imperturbable * devant l'irruption * des plus rudes châtiments, * car ta force était dans le Christ, * Eulampie toute-digne de nos chants.
Bienheureux Martyrs, resplendissant * sous la pourpre de votre sang * et gardant les mêmes sentiments * dans la fraternelle convergence de votre foi, * vous avez repoussé * les sombres projets de vos persécuteurs.
T'apercevant de loin très clairement, * le prophète Habacuc, * Vierge pure, t'appelait * montagne ombragée par les vertus * d'où se manifeste pour nous * l'illuminateur de nos âmes.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Comme une belle aurore tu as brillé, * comme l'astre du jour en vérité, * comme un soleil resplendissant, * martyr Eulampe, en éclairant * de tes miracles et de tes exploits * les fidèles divinement.
Eulampe, toi qui supportas * d'immenses peines, saint Martyr, * et pour qui les plus vives douleurs * semblèrent les délices du Paradis, * en héritage tu as reçu * les divines récompenses avec joie.
Sainte Martyre, en versant * les flots de ton sang, * vénérable Eulampie, tu as trouvé * le torrent de délices, * la gloire qui jamais ne passera * et l'agréable jouissance du Paradis.
Tous les glaives de l'Ennemi, * Vierge pure, immaculée, * finalement ont disparu, * car tu as porté le Dieu de tous * qui de sa lance a renversé * l'arrogance du Démon.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Cruellement tendus, * saints Martyrs, et torturés, * jetés aux fauves comme proie, * déchirés en lambeaux * et brûlés par le feu matériel, * vous n'avez rien renié de votre foi.
Les vagues des châtiments * qui, par ordre des juges, * furent violemment soulevées * ne purent engloutir * la fermeté des Martyrs dans la foi, * car ils étaient fortifiés par la divine main.
Sous les flots de votre sang, * invincibles Martyrs, * vous avez étouffé * l'hostile Pharaon, * mais vous avez arrosé l'Eglise du Christ, * qui refleurit dans la foi.
Comme pluie, en ton sein, * par miséricorde ineffable, * Dieu s'est déversé tout entier, * notre Dame, pour abreuver * au torrent de ses délices l'humanité * et renouveler, après la chute, sa création.

Kondakion, t. 3
Vénérons les nobles martyrs Eulampe et Eulampie, * frère et sœur selon la chair; * car ils ont discrédité les stratagèmes des tyrans * par la puissance du Crucifié; * ils sont la gloire des Martyrs en même temps que leur fierté.

Ikos
Fidèles, par des hymnes et des cantiques sacrés, * célébrons en ce jour les deux Martyrs, * car ils ont mis fin à l'égarement des faux-dieux, * éteint la flamme de leurs cultes multiples et discrédité les démons; * ils n'ont pas craint la colère des tyrans, * sans crainte devant le glaive, le feu et l'assaut des fauves cruels, * mais le frère et la sœur ont combattu vaillamment: * ce sont l'illustre Eulampe et la vénérable Eulampie; * ils sont la gloire des Martyrs en même temps que leur fierté.

Synaxaire
Le 10 Octobre, mémoire des saints martyrs Eulampe et Eulampie.
Sous le glaive s'élance, vaillante Eulampie
pour rejoindre son frère devant l'oppresseur.
Le dix, pour les unir en l'immortelle vie,
le fer à deux tranchants prend Eulampe et sa sœur.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Imitant, dans la grâce, les trois Jeunes Gens, * vous avez foulé aux pieds la fournaise, * vous qui étiez couverts de rosée * par la flamme immatérielle de l'Esprit * et chantiez, saints Martyrs, pour le Christ: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Alors qu'on taillait dans leur chair, * croissait leur amour du Créateur, * car les saints Martyrs, divinisés * par leur totale inclination vers Dieu, * chantaient fidèlement: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
En ta montée vers Dieu * dédaignant le trouble de ton cœur, * sur l'inébranlable roc de notre vie * tu demeuras solidement, * victorieux Martyr, en t'écriant: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Il fut l'image de ton enfantement, * le feu qui n'a pas consumé * dans la fournaise les trois Jeunes Gens, * car le feu divin qui demeura dans ton sein * ne t'a pas brûlée, mais nous éclaire tous pour chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
En athlète martyr, tu resplendissais par la beauté de ton âme et de ton corps, * tandis que s'abattait sur toi la grêle des tourments; * et, sans te laisser abattre aucunement, * dans les siècles tu chantais pour ton Maître, le Christ.
Ensemble proclamant la parole de Dieu, * avec ardeur ils mirent en échec le décret de l'impie, * ceux qui étaient liés par leur fraternelle parenté, * les Témoins du divin roi de l'univers.
Comme holocaustes divins et sacrés, * comme agneaux volontairement sacrifiés, comme victimes sans défaut, * saints Martyrs, et comme offrande agréable à notre Dieu * vous vous êtes avancés vers la table du ciel.
En toi, martyr Eulampe, reconnaissant * un astre lumineux, resplendissant, * faisant rayonner sur toute âme les guérisons, * nous les fidèles, dans les siècles nous te chantons.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure, inépousée, * réjouis-toi, divine Epouse, havre de paix, * réjouis-toi, propitiation des pécheurs, * réjouis-toi, qui dans la chair enfantes Dieu.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »
Illustre martyr Eulampe, * désireux de contempler * la gloire du Tout-puissant * et sa prodigieuse beauté, * tu dédaignas la vanité de cette vie, * supportant l'infamie d'une mort * qui te procure la gloire pour toujours.
Comme lumière, comme lampe * sans cesse brillamment allumée * pour ceux qui se trouvent dans la nuit de cette vie, * bienheureux martyr Eulampe, tu as paru, * dissipant les ténèbres de l'ignorance, * faisant cesser également * l'aveuglement des passions * par la splendeur des guérisons.
Vous étant vous-mêmes revêtus * de splendides ornements * teints dans la pourpre de votre sang, * vous vous tenez, saints Martyrs, * portant couronne, auprès du Seigneur * et vous chantez avec les Anges: * Saint, saint, saint, Trinité * toute-puissante et créatrice de l'univers.
De nous tous, les fidèles * qui célébrons en ce jour * votre mémoire vénérable et sacrée, * pleine de lumière et d'éclat, * et nous prosternons avec foi * devant vos reliques, * victorieux Martyrs, souvenez-vous * et de toute épreuve délivrez-nous.
Demeure de la lumière * qui a brillé divinement, * Vierge pure, en sortant * de ton sein immaculé, * illumine les yeux de mon âme, * repousse les ténèbres de l'ignorance, * pour que la grisaille du péché * disparaisse devant toi.

Exapostilaire, t. 3
A juste titre nous devons chanter * les célestes martyrs Eulampe et Eulampie, * ce frère et cette sœur qui, dans la lutte sacrée, * furent des athlètes victorieux; * par des cantiques célébrons leur mémorial resplendissant, * car ils intercèdent pour le monde auprès de Dieu.
Sous la pluie de tes miséricordes, Tout-immaculée, * arrose mon âme consumée par la brûlure du péché, * illumine mon esprit enténébré par les passions * et clairement dirige-le * vers l'immatérielle vision de ton Fils, ô Mère de Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:39
par Monique
11 OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Philippe, l'un des sept diacres;
et de notre vénérable Père Théophane le Marqué,
évêque de Nicée, hymnographe et confesseur.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Parmi les sept Diacres, choisi * pour la sagesse et la grâce divine qui te comblaient, * comme Etienne, tu fus ordonné * pour servir avec lui, * bienheureux Philippe, aux besoins des saints; * et, lorsque tu le vis lapidé, * tu courus à Samarie, sur un ordre de Dieu, * prêcher la Parole divine et illuminer * ceux qui étaient dans les ténèbres tout d'abord; * et par l'Esprit saint tu en fis, * glorieux Apôtre, des fils de la lumière et du jour.
Les foules, constatant * les miracles de Dieu accomplis par ta main, * Philippe, le retour des aveugles à la vue, * le redressement des paralytiques, l'expulsion * des esprits impurs hors de leurs logis, * furent saisies d'admiration et s'empressaient * vers la purification qui procure le salut, * passant tout à coup de l'incroyance à la foi en Christ; * ce qu'apprenant, les Apôtres divins * se réjouirent en chœur, * puisque le peuple de Samarie était porté lui-même vers Dieu.
Toi le char du Verbe, son divin prédicateur, * voyant assis sur un char et se poser des questions * l'eunuque de Candace, tu rejoins * cet homme digne d'admiration * et lui montres le clair accomplissement * de ce qu'il désirait comprendre, Bienheureux, * et tu le persuades de postuler * le baptême qui purifie; * l'ayant reçu, il devint, par grâce du Tout-puissant, * le prédicateur de Dieu en toute l'Ethiopie * et les prémices des Martyrs.

Tu étais l'instrument * de lui-même se mouvant * et résonnant sous le souffle du saint Esprit; * de ta langue enflammée * tu fis retentir les vérités divines et tu consumas * l'ivraie des ennemis impies qui ne voulaient * se prosterner devant la représentation matérielle du Seigneur, * devant l'image de notre Dieu et de sa Mère immaculée.
Comme un astre éblouissant, * grâce au feu de ta doctrine tu fais briller * toute contrée se trouvant sous le soleil; * faisant vibrer ta lyre comme David, * tu composas des cantiques dignes des Saints du Christ, * qui furent répandus sur tout le continent; * c'est pourquoi tu as reçu, * Théophane, la gloire méritée.
Tu fais partie, à la fois, * de l'ordre sacerdotal, * de l'assemblée des ascètes et du chœur des martyrs, * puisque pour le Christ, jusqu'au sang, * tu as résisté fermement, * dénonçant la folie du juge inique et recevant, * par ordre de l'empereur impie, sur le front * la gravure d'une inscription, toi que la grâce divine avait marqué.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
J'hésite, je demeure interdit: * que ferai-je, malheureux, * quand viendra finalement le terme de ma vie; * à quoi bon ce chemin inutile, * les honneurs, la richesse, les voluptés, * la gloire éphémère, la nature en sa plus jeune floraison? * Allons, mon âme, avant la fin * prosternons-nous devant la Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment se fait-il que sur cette croix * tu sois fixé, longanime Seigneur, * comment tes mains et tes pieds * par des impies, ô Verbe, ont été cloués, * comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Philippe, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, * Théophane, pour les saintes images tu as combattu; * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit, * intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: le premier, en l'honneur de l'Apôtre (t.6), avec l'acrostiche: Je chante le renom de l'apôtre Philippe. Joseph; le second, en l'honneur de Théophane le Marqué (même ton).

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire * en l'honneur de notre Dieu. »
Eclairé par les rayons * dont le Christ resplendissait, * par communion à la divinité * tu devins une seconde clarté * pour illuminer saintement, * glorieux Philippe, les croyants.
Le Verbe qui transcende tout, * ayant pris notre existence entièrement, * saintement t'a désigné * comme son disciple sacré, * afin que des ténèbres impies * fussent délivrées les nations.
Par imposition des mains * des illustres Disciples, * comme diacre tu fus choisi * avec Etienne et les autres, * sage Philippe, toi qui avais * en plénitude l'Esprit divin.
Pour celui qui du néant * a créé toute chose, * pure Mère de Dieu, * tu fus la cause de son incarnation; * aussi nous les fidèles, comme il se doit, * nous te disons bienheureuse.

Par ton intercession * dissipe les ténèbres de mon esprit, * saint Pontife du Christ, * afin que je puisse chanter, * illustre Père Théophane, * ta lumineuse festivité.
En ton âme resplendissant * de divines clartés, * tu consumas les jouissances des passions * au feu de la tempérance, * Théophane, en t'écriant: * Chantons une hymne pour le Christ.
Parti de Sion, tu t'es montré * de par le monde comme une braise, * sage Père, et tu consumas * les broussailles des hérésies * avec le feu qu'avait allumé * en ton âme l'Esprit de Dieu.
Sous les rayons resplendissants * de ton Fils, ô Mère de Dieu, * illumine mon âme enténébrée; * apaise, notre Dame, * les remous de mes passions * par ta divine médiation.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
De ceux qui se trouvaient * dans les ténèbres de l'ignorance * tu as fait des fils de lumière, Bienheureux, * au milieu de miracles surprenants, * toi qui tel un ciel hautement * racontais la gloire du Verbe notre Dieu.
Bienheureux, en annonçant le Christ * comme l'astre se levant * de la tribu de Juda, * à la lumière de la grâce tu révélas * celui que Moïse et les Prophètes jadis * avaient d'avance annoncé.
Ceux que l'ignorance avait rejetés, * apôtre Philippe, loin de Dieu, * par tes paroles distillant le miel * tu les as persuadés * de fuir le venin funeste aux âmes, * pour recevoir la grâce et le salut.
Tu fus le chandelier mystique, * ô Vierge, portant le cierge * qui lui-même en vérité * illumina, par suprême bonté, * ceux que la nuit de l'ignorance * tenait jadis en son pouvoir.

Resplendissant, Bienheureux, * de la divine clarté * de ta doctrine conforme à la vraie foi, * tu chassas les ténèbres des hérésies * en chantant pour le Christ: * Source de vie, Seigneur, tu es saint.
Toi qui étais rempli, * vénérable Père, du saint Esprit, * en abondance tu nourrissais * de la douceur de la foi, * par ta parole pleine de vie, * les cœurs des fidèles t'écoutant.
Ayant gravi le sommet * des vertus divines, * saint Pontife, et pénétré dans la nuée, * tu ne fis qu'un avec Dieu * et sur les tables de ton cœur * tu reçus la grâce comme loi.
Voici l'échelle que Jacob * jadis a vue en songe * sur terre dressée * et sur laquelle Dieu s'est appuyé en descendant, * c'est la Vierge pure, qui devient, * portant notre Lumière, la Mère de Dieu.

Kondakion, t. 4
Pour l'Eglise tu t'es montré * comme un autre soleil, * car tu l'as illuminée * de tes clairs enseignements, * vénérable Théophane, pontife du Christ notre Dieu.

Cathisme, t. 8
Comme apôtre ayant pouvoir de chasser les démons * et comme luminaire des cœurs enténébrés, * tu as montré le Soleil qui de la Vierge s'est levé; * puis, détruisant les temples des idoles, Bienheureux, * tu édifias des églises à la gloire de Dieu; * c'est pourquoi nous t'honorons et solennellement * nous célébrons ta divine mémoire et te chantons d'une même voix: * saint apôtre Philippe, intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père...
Ayant réjoui les oreilles des croyants * par ta parole pleine de grâce et tes enseignements, * illustre Père, tu as triomphé du tyran; * ayant accompli avec succès la course de la foi, * vers la fin tu méritas la gloire des martyrs; * c'est pourquoi nous vénérons ta sainte mémoire comme il se doit, * illustre Père théophore, en glorifiant le Sauveur; * Théophane, intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu, sans être consumée, * en ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, * tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, * tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, * le nourricier de l'univers, l'auteur de la création: * c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; * à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, * Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, * car tout ce que tu veux, tu peux l’accomplir.
Stavrothéotokion
La Vierge, la Mère de Jésus, voyant le Créateur sur la croix, * fondit en pleurs, dans l'amertume dont son âme fut tourmentée, * se déchirant le visage, se frappant la poitrine et s'écriant amèrement: * Hélas, comment souffres-tu, ô mon Fils, ta Passion, * les clous, la lance, l'injuste mise à mort? * Bien vite ressuscite, afin que je te voie, divin Fils, * que cessent ma peine et mes lamentations * et que reçoivent la rémission de leurs péchés * ceux qui célèbrent ta sainte Passion.

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
Simon le magicien, * te voyant, Philippe, accomplir * des miracles et des signes prodigieux, * se fit baptiser, par hypocrisie; * mais, n'ayant pas évité le mal, * il fut livré à la perdition.
Te voyant accomplir * de nombreux miracles, * Philippe, héraut du Christ, * les habitants de Samarie * reçurent avec joie * la connaissance lumineuse de Dieu.
Va, Philippe, te dit * l'Ange du Seigneur * qui dirigeait le chemin * du pieux Ethiopien, * pour qu'il puisse connaître la voie * du Verbe ayant pris notre corps.
Le pieux Ethiopien, * ayant constaté, Philippe, * que tu lui ouvrais l'intelligence, * reçut le baptême de ta main * et, plein de l'Esprit, à son tour * se fit l'annonciateur de notre Dieu.
Fils de Dieu nous a rendus, * nous les fils des hommes, * ton Fils, ô Vierge immaculée, * lorsque de tes chastes entrailles * il prit corps et fut enfanté; * c'est pourquoi nous te glorifions.

Par l'ascèse purifié, * sage Père Théophane, * tu fus entièrement * rempli de lumière, * tout entier l'habitacle de Dieu * et l'associé de l'Esprit saint.
Epuisé par la faim, * exilé en de terribles conditions, * avec patience, Bienheureux, * tu supportas les épreuves, tel un martyr, * exultant d'un cœur pur, * Théophane, .dans le Seigneur.
Illustre Père, étincelant * de la splendeur de tes exploits, * tu fus pour notre Dieu * comme un glaive aiguisé * qui mit en pièces les hérésies * avec la force de l'Esprit.
Vierge Mère, tu es devenue * le chandelier tout brillant, * la table du pain de vie, * le séjour de notre Dieu, * l'arche sainte, le bâton faisant fleurir * en ce monde le Christ.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Sans redouter la fureur des impies, * bienheureux Philippe, * tu t'avanças comme un agneau * au milieu des loups, en vérité, * et ta parole pleine de grâce * les a conduits vers la foi.
A l'immolation fut mené * comme un agneau l'Emmanuel, * ainsi que l'a prédit * le prophète Isaïe; * ce que le pieux Ethiopien ne pouvait saisir, * il l'apprit, Philippe, de toi.
En toi nous reconnaissons * l'orateur sacré, le disciple, * l'un des sept diacres choisis, * le divin fondement de l'Eglise, * Philippe, le flambeau de tous ceux * qui dans les ténèbres attendaient la clarté.
Nous qui reconnaissons en vérité * ta divine maternité, * ô Vierge, nous sommes délivrés * des épreuves et du malheur, * Pleine de grâce, par ta médiation * auprès du Seigneur et Dieu de tous.

Sous les rayons de ta clarté * tu fis disparaître, * Père et Pontife, la ténébreuse obscurité * des hérétiques en éclairant * de la lumineuse connaissance de Dieu, * par tes enseignements, le monde entier.
Les auxiliaires des impies * te blessèrent de coups terribles, * toi l'admirable confesseur * escorté par les Anges * comme Pontife du Christ * et Témoin de notre Dieu.
Tu fus le guide lumineux * des brebis errantes, * le gouvernail des naufragés, * Père Théophane, * la ferme assise des fidèles ébranlés, * leur invincible rempart.
La beauté de Jacob, * celle que Dieu a chérie * et qu'il a choisie pour séjour, * la gloire des mortels * et le refuge des pécheurs, * c'est toi, virginale Mère de Dieu.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Comblé par les flots de l'Esprit, * tel un fleuve de l'Eden * tu serpentas en répandant * tes ondes calmes sur l'ensemble de la terre, * pour abreuver tous les cœurs, * Apôtre digne d'admiration.
Ayant ouvert la bouche, * saint Disciple, tu fus rempli * d'intelligence par l'Esprit; * puis, entr'ouvrant le gosier du Mauvais, * c'est d'innombrables multitudes * que tu en retiras pour les sauver.
La puissance de l'invisible Ennemi * fut renversée et disparut * totalement, lorsque tu prêchas, * Philippe, avec la force de l'Esprit, * le Christ crucifié * appelant vers lui les nations.
Dépassant la nature et ses lois, * ta sainte Mère, suprême Bonté, * t'a mis au monde, Jésus Christ, * toi que la nature a pour auteur, * et vierge pure elle est restée * surnaturellement, en vérité.

Bienheureux Pontife du Christ, * comme un soleil tu rayonnais * de divine luminosité, * toi qui chantais les souffrances des Martyrs, * leurs tortures, leur passion, * leurs combats prodigieux.
En toute pureté célébrant * la Souveraine immaculée, * ta bouche, Théophane, fit jaillir * des cantiques radieux * qui réjouissent les cœurs des sages * et l'ensemble des croyants.
Sur ton vénérable front, * sur ton auguste visage, * les tyrans gravèrent leurs écrits, * mais toi tu effaças * leurs sacrilèges décrets * en prêchant le culte dû à l'image du Christ.
Le Dieu qui embrasse l'univers * et le maintient par son vouloir, * voici qu'il est porté sur tes bras, * Vierge tout-immaculée, * dans les limites d'un corps, * lui le Dieu par nature infini.

Kondakion, t. 4
Devenu, Philippe, l'imitateur du Maître, pour lui * tu servis comme diacre ses Apôtres sacrés; * c'est pourquoi nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.

Ikos
Tu écoutas les salutaires et vivifiantes paroles du Christ, * tu vis ses œuvres et ses miracles, et c'est ainsi * que tu fus illuminé par la lumière de la vérité; * avec allégresse croyant en lui, Bienheureux, * aux autres tu l'annonças, plein de joie, en t'écriant: * Le salut des mortels est apparu, * le Soleil de justice s'est levé! * Pour un grand nombre tu devins la lampe, le flambeau * les guidant vers la connaissance de Dieu, vers la foi, * et pour ceux des ténèbres, tu fus la clarté; * c'est pourquoi nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.

Synaxaire
Le 11 Octobre, mémoire du saint apôtre Philippe, l'un des sept diacres.
Pour tout ce que tu fis comme diacre sur terre,
tu reçois dans les cieux, Philippe, ton salaire.
Onzième fut, non l'heure, mais le jour du mois
pour les gages qu'au ciel, Serviteur, tu reçois.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, frère de saint Théodore le Marqué.
Théophane, marqué ici-bas sur le front,
dans le ciel, en mourant, tu vois inscrit ton nom.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Le Très-Haut, Philippe, te lança * comme un cheval pour troubler * sous tes pieds l'océan des païens, * écraser la tête des ennemis * et lui chanter mélodieusement: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Interprète des mystérieux écrits, * sage Philippe, dévoilant * le mystère depuis les siècles caché, * tu initias les peuples et les nations * que tu as purifiés * des mystères païens.
Tu fus l'astre glorieux, * l'ornement de Tralles, * sublime Philippe, et c'est là * que repose ton saint corps * opérant des miracles prodigieux * pour illuminer les fidèles qui te disent bienheureux.
Nous qui sommes sauvés * jour et nuit, grâce à toi, * de l'assaut funeste des ennemis, * des tentations, des souillures de l'âme, * Marie, divine épouse, nous t'invoquons, * toi la Vierge ayant porté notre Dieu.

« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens * ne craignaient point le feu où ils furent jetés, * mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, * et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Ayant dispensé fidèlement la parole de vérité, * tu supportas, Théophane, l'épreuve du fouet, * l'amertume de l'exil et les mauvais traitements, * en t'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Les fleuves de tes discours distillant le miel, * Théophane, ont rempli d'allégresse divine * les âmes des fidèles célébrant * le Dieu de nos Pères en des hymnes sacrées.
Ayant mené ta course à bonne fin, * au plus haut des cieux, Théophane, tu es monté, * et là tu chantes avec les Anges pour le Christ: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le grand mystère en toi s'est accompli, * Vierge Mère, car, ayant demeuré dans ton sein, * est apparu le divin Fils, * le Dieu de nos Pères, que nous chantons avec joie.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Utilisant la parole divine comme sel, * Bienheureux, tu nettoyas la putréfaction de l'erreur * et tu guéris les cœurs pour qu'ils puissent vénérer * et glorifier le Christ dans les siècles.
Par ta parole fut affermie la marche des boiteux, * et de ceux qui en étaient possédés * sortirent à grands cris les esprits impurs, * ne pouvant supporter la grâce que Dieu t'avait donnée.
Ceux qui jadis habitaient la Samarie, * te voyant accomplir des miracles nombreux * par la puissance de l'Esprit, cette source de charismes divins, * ont reçu de toi, Philippe, la grâce qui les illumina.
Mon âme secouée par la malveillance de l'ennemi, * affermis-la, je t'en prie, ô Vierge immaculée, * toi qui as accueilli, sans être ébranlée, * celui qui de son regard divin fait chanceler l'univers.

« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens * affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; * tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, * ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Observant la plus juste loi des Pères en vérité, * tu méprisas, Père saint, l'ordre insensé de l'empereur * qui détruisait l'image du Seigneur, * interdisant de vénérer l'aspect sous lequel, * naissant de la Vierge, en ce monde s'est manifesté * celui que nous exaltons dans tous les siècles.
Esprit divin, chantre à la belle voix, * harmonieuse lyre du saint Esprit, * colonne et fondement de l'orthodoxie, * soutien de l'Eglise, sommet de la foi, * gloire des Pères et joyau des Moines saints, * Théophane, tu chantais le Christ dans les siècles.
Tu fus vraiment la myrothèque de l'Esprit saint: * grâce au parfum émanant de tes sages enseignements * tu fis disparaître la putréfaction de l'erreur * et dans la sainte Eglise répandis tes paroles comme parfum, * toi qui sans cesse en tes hymnes chantais: * Nous t'exaltons, ô Christ, dans les siècles.
Ô Vierge, tu es vraiment la fertile montagne de Dieu * que d'avance, en prophète, jadis l'ancêtre David a chantée * et de laquelle fut taillé en pierre d'angle le Christ * qui a broyé totalement la puissance des faux-dieux; * en nos hymnes sans cesse nous le chantons * et l'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »
Maintenant que tu contemples * ce qui jadis fut ton espoir * et que tu as reçu * l'inébranlable royaume de Dieu * qui fut l'objet de ton enseignement, * Philippe, divin prédicateur, * danse et jubile, en savourant * auprès de Dieu la lumière et la joie. Comme lumière, comme un astre, * comme un immense soleil, * de tes rayons lumineux * tu parcourus la terre entière, Bienheureux, * annonçant le divin message; * puis, arrivé à Tralles en Asie, * tu en devins le pasteur * et tu y trouvas le repos.
A tous, lointains et proches, * c'est la croix, la mise à mort, * la résurrection du Rédempteur * que tu annonces, toi le ciel étoilé * resplendissant de divine clarté, * saint Apôtre du Christ, * Philippe, digne de toute admiration.
La terre recouvre * ton corps victorieux dans les combats, * qui diffuse la lumière des guérisons; * et le ciel reçoit ton esprit * parmi les Apôtres, dans la joie; * avec eux, saint Philippe, souviens-toi * de ceux qui célèbrent * ta mémoire sacrée.
Tout ce qui vit et respire * t'adresse dans la joie * son hymne d'action de grâce, en disant: * Réjouis-toi, ô Vierge immaculée, * trône flamboyant du Très-Haut, * réjouis-toi, spacieuse demeure de Dieu, * réjouis-toi, couronne magnifique * des Apôtres divins.

«Toute langue hésite à prononcer tes louanges * et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, * mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi * et l'élan de notre amour qui monte vers toi, * car tu es la protectrice du peuple chrétien, * nous te magnifions. »
Le meurtrier des hommes, ne pouvant souffrir * de te voir combattre pour l'Eglise du Christ, * accrut tes épreuves, mais vaillamment * tu demeuras inflexible, en t'opposant * aux empereurs impies, que tu amenas, * Théophane, à se prosterner devant l'image du Christ.
Pour tes combats tu as reçu la récompense méritée * et maintenant, portant couronne dans les cieux, * Père Théophane, pontife bienheureux, * tu exultes avec les Anges, là où se trouvent les chœurs * des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres divins, * la foule des Martyrs et l'ensemble des Confesseurs.
N'oublie pas, lorsque tu intercèdes auprès de Dieu, * ceux qui célèbrent ton auguste fête en ce jour; * délivre-nous de toute menace et de tout méfait * perpétré par les adversaires contre nous, * sauve-nous de l'affliction et tire-nous du malheur, * Père Théophane, pontife bienheureux.
Protectrice fidèle des chrétiens, * donne-leur la victoire sur l'ennemi, * virginale Mère de Dieu, * Vierge immaculée, glorieuse et bénie, * protège-nous de tout mal, afin que nous puissions * célébrer ton Fils et dignement te magnifier.

Exapostilaire, t. 2
L'eunuque de Candace, cheminant en droite ligne sur son char, * se posait des questions en lisant le livre d'Isaïe; * Philippe, l'ayant rejoint sous l'impulsion de l'Esprit, * lui révéla leur solution et, l'ayant baptisé, * l'envoya prêcher à toute l'Ethiopie la divinité de Jésus.
Gloire au Père... Maintenant...
Pontife qui maintenant te tiens devant le trône du Christ, * avec sa divine Mère, la Vierge immaculée, * n'oublie pas, Théophane, d'implorer le Bienfaiteur * pour qu'il donne aux chrétiens la victoire sur l'ennemi, * qu'il accorde la paix au monde et le salut * aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:43
par Monique
Entre le 11 et le 17 Octobre
DIMANCHE DES SAINTS PÈRES
du 7e concile œcuménique de Nicée




VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire
On chante 10 stichères: 4 de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis les 6 stichères suivants:

t. 6
Les saints Conciles que les Pères ont tenus * à des époques diverses au nombre de sept, * le patriarche Germain le Jeune les a réunis * en un seul et même Canon * rédigé d’admirable façon, * en sorte qu’y fussent conservés tous leurs décrets; * et par lui les Pères furent choisis comme vigilants intercesseurs * auprès du Seigneur, pour le salut du troupeau dont ils sont les pasteurs.
La lettre de la Loi * rendit vénérable le nombre sept * pour les enfants des Hébreux * qui s’attachèrent à ce mystérieux symbole pour leur culte divin; * et vous les Pères réunis en sept Conciles sur l’ordre de Dieu * qui lui-même en six jours a créé l'univers * et bénit le septième jour, * vous l’avez rendu plus saint encore comme règle de la foi.
Pères trois fois heureux, * vous nous avez clairement spécifié * que la genèse du monde a sa cause en la Trinité; * et tenant, par un mystérieux calcul * pour rendre compte de la vraie foi, * les Conciles au nombre de trois et quatre, vous avez démontré * que, si quatre éléments le constituent, * c’est par la Trinité que le monde fut créé.
A l'illustre prophète Elisée * il eût suffi de se replier une fois * sur le fils de la Sunamite pour lui donner le souffle de vie; * mais il se replia jusqu’à sept fois * s'abouchant avec lui en prophète annonçant * Pères saints, les rencontres où vous vous êtes concertés * pour ranimer le Verbe de Dieu * en frappant de mort la doctrine d’Arius.
La tunique du Christ, divisée * et déchirée par les chiens qui aboyaient, * vous l'avez sagement recousue, * vénérables Pères, ne souffrant pas de le voir dépouillé, * comme Sem et Japhet n'ont osé contempler * jadis la paternelle nudité; * ce faisant, vous avez couvert de honte le parricide Arïus, * cet éponyme de la fureur, et tous ceux de son parti.
Macédonius et Nestorius, * Dioscore, Eutychès, * Apollinaire, Sévère et Sabellius, * ces loups redoutables sous leurs peaux de brebis, * vous les avez chassés, en vrais pasteurs, * loin du troupeau du Sauveur, * et les avez rendus misérables, dépouillés de leur toison; * c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
Gloire au Père...
Célébrons en ce jour les Pères théophores, * ces clairons mystiques de l'Esprit * qui ont fait retentir au milieu de l'Eglise la divine harmonie, * proclamant l'unique essence de la divine Trinité; * contre Arius ils soutinrent la vraie foi * et sans cesse ils intercèdent auprès de Dieu * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant... Dogmatique du ton occurrent.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour, et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(14,14-20)
Abram, ayant appris la capture de Lot son parent, leva les gens de sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il les assaillit de nuit, lui et ses serviteurs, il les battit et les poursuivit jusqu'à Hobal, au nord de Damas. Il reprit tous les biens pillés et ramena Lot, son parent, avec ses biens, ainsi que les femmes et les gens. Quand Abram revint après avoir battu Kodor-Lagomor et les rois, ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Savé, qui est la vallée du Roi. Melchisédech, roi de Salem, offrit du pain et du vin; il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant: Béni soit Abram par le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre! Et béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains!

Lecture du Deutéronome
(l, 8-11, 15-17)
Moïse dit aux enfants d'Israël: Voici le pays que je vous ai livré; allez prendre possession de la terre que j'ai promise à vos Pères, Abraham, Isaac et Jacob, et à leur postérité après eux. En ce temps-là je vous ai dit: Je ne puis porter seul la charge de vous tous. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés, et vous voici nombreux comme les étoiles du ciel. Le Seigneur, le Dieu de vos Pères, accroisse votre nombre encore mille fois et vous bénisse, comme il vous l'a promis! Et j'ai choisi parmi vous des hommes sages, avisés, éprouvés, que j'ai mis à votre tête en qualité de chefs de milliers, de centaines et de dizaines, et de scribes pour vos tribus. En ce temps-là je prescrivis à vos juges: vous entendrez vos frères, et vous rendrez justice entre un homme et son frère ou l'étranger en résidence près de lui. Vous jugerez sans faire acception de personne, vous écouterez le petit comme le grand, vous ne craindrez aucun homme, car le jugement relève de Dieu.

Lecture du Deutéronome
(10.14-21)
Moïse dit aux enfants d'Israël: C'est au Seigneur ton Dieu qu'appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s'y trouve. Entre tous le Seigneur a choisi vos Pères, par amour pour eux, et après eux c'est leur postérité, c'est vous, qu'il a élus parmi toutes les nations jusqu'à ce jour. Circoncisez votre cœur et cessez de raidir le cou; car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, qui ne fait pas acception de personne et ne se laisse pas corrompre par des présents, il fait droit à la veuve et l'orphelin, il aime l'étranger, auquel il donne pain et vêtement. C'est le Seigneur ton Dieu que tu craindras, c'est lui que tu serviras seulement, à lui tu t'attacheras, par son nom seul tu feras serment. Il est ta gloire, il est ton Dieu, il fit pour toi ces exploits merveilleux que tu as vus de tes yeux.

A la Litie:
Gloire au Père, t. 3
Scrupuleusement, Pères saints, * vous avez gardé la tradition apostolique; * selon la vraie foi vous avez enseigné * la doctrine de la Trinité consubstantielle; * réunis en concile, vous avez rejeté le blasphème d'Arius, * réfuté Macédonius, l'adversaire de l'Esprit, * condamné Nestorius, Eutychès, * Dioscore, Sabellius et Sévère le sans-chef. * Nous vous prions d'intercéder pour que, sauvés de leurs erreurs, * nous puissions garder, toute notre vie, la pureté de la vraie foi.
Maintenant...
Mère de Dieu, protectrice de tous ceux qui te prient, * tu nous donnes courage et fierté, * en toi nous mettons notre espoir: * intercède auprès de ton Fils pour tes serviteurs inutiles.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Fidèles orthodoxes, célébrons en ce jour * le souvenir annuel des Pères théophores venus de tout l'univers * en l'illustre ville de Nicée; * ils ont rejeté la doctrine impie d'Arius * et de l'Eglise universelle en concile l'ont exclu; * ils prescrivent clairement de confesser le Fils de Dieu * consubstantiel et coéternel, * avant les siècles existant; * ils l'inscrivirent explicitement dans le symbole de foi, * et nous qui suivons leurs dogmes divins, * dans l'assurance de la foi nous adorons * avec le Père le Fils et l'Esprit saint, * Trinité consubstantielle en une seule divinité.
Maintenant...
Ô Vierge immaculée, * exauce les prières de tes serviteurs, délivre-nous de tout mal, écarte de nous toute affliction: * tu es notre ancre de salut, notre protection infaillible, * ne déçois pas notre attente lorsque nous t'invoquons, * hâte-toi de secourir les fidèles qui te crient: * Souveraine, réjouis-toi, * secours de tous, joie, refuge et salut de nos âmes.

Après le tropaire dominical du ton occurrent:
Gloire au Père, t. 8
Sois glorifié par-dessus tout, ô Christ notre Dieu * qui sur terre as établi nos Pères saints comme des flambeaux * et grâce à eux nous as tous conduits vers la vraie foi: * Dieu de miséricorde, Seigneur, gloire à toi.
Maintenant...
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, * qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, * ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; * montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, * exauce les prières de celle qui t'enfanta * et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque (de la Résurrection: 4, de la Croix et de la Résurrection: 2, de la Mère de Dieu: 2) et des saints Pères (6). Le canon des Saints, œuvre de Théophane, a pour acrostiche: Je chante le septième Concile des Pères.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
A moi qui désire maintenant * chanter le septième Concile * veuille accorder, Seigneur, * les sept dons du Paraclet, * dont l'ensemble lui conféra * la sagesse avec les langues de feu * pour réduire au silence * les bavardages des impies.
Dès l'origine s'imposa * la chiffre sept; en effet * nous le trouvons préfiguré * dans le repos absolu * de la divine création * le septième jour; * et de toute hérésie a vu la fin * le Concile, septième lui aussi.
Ayant jadis à Nicée * une première fois triomphé * d'Arius, l'adversaire de la divinité, * sous le bâton pastoral * des enseignements orthodoxes * les Pères ont guidé l'Eglise; et maintenant * leur alliance a couvert de confusion * les adversaires des images, dans la même cité.
Comme les Pères l'ont enseigné justement, * nous les fidèles, nous reconnaissons * que le sein de la Vierge, sans douleurs, * enfanta dans la chair l'Incorporel; * et nous nous prosternons pieusement * devant son image * dont nous reproduisons les traits * et qu'avec révérence nous embrassons.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux; * ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Les divins Pasteurs du troupeau, * ayant reçu du Christ cette révélation * que son Eglise indivise ne chancellera pas, * ont chassé, comme sectateurs de l'Antéchrist, * de l'assemblée des croyants ceux qui voulaient l'ébranler.
Puisant aux sources du salut, * l'assemblée des Pères nettoya * les torrents troubles et chargés de boue; * alors le peuple du Christ, assoiffé, * put boire aux flots de leurs purs enseignements.
Dans l'illustre ville de Nicée, * contre les iconoclastes, ces gens détestables, * se tint le septième concile des amis du Christ * dont les empereurs Constantin et Irène .* se firent les défenseurs.
Qu'ils aillent au feu éternel, * les impies qui refusent de vénérer * la sainte icône de la Mère de Dieu * et de reconnaître qu'elle a mis au monde * le Christ, homme et Dieu à la fois.

Kondakion et Ikos du dimanche.

Cathisme, t. 4
Pour le monde clairement, * bienheureux Pères, vous êtes devenus * des flambeaux resplendissants de vérité, * consumant les blasphèmes des hérétiques bavards, * éteignant les tourbillons enflammés * des doctrine impies; * Pontifes du Christ, intercédez pour notre salut.
Gloire au Père... Maintenant...
Viens vite à notre aide, Vierge Mère immaculée, * délivre-nous des ennemis * qui blasphèment contre toi * et devant toi ne veulent pas se prosterner; * mets fin aux bavardages des hérésies; * qu'on sache que tu es l'unique Mère de Dieu, * toi qui sauves tout vrai croyant par ta divine intercession.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Les vénérables Pères, possédant * pour javelot et pour glaive la parole de Dieu, * ont fait périr par un signe de croix * tous ces adversaires impies * qui refusaient de vénérer * les images du Christ, * de la divine Mère et de tous les Saints.
De même que sept trompettes, à Jéricho, * renversèrent les murailles au septième tour, * ainsi les Conciles au nombre de sept * précipitèrent dans les ténèbres de l'enfer * toute la horde soulevée contre Dieu, * lors de la septième assemblée * des harmonieuses trompettes de l'Esprit.
Montrant la résistance des jeunes gens * et, comme Elie, enflammés de zèle pour Dieu, * les Pères assemblés * ont fait périr les prêtres de l'infamie, * puis enseignèrent, en toute liberté, * à se prosterner * avec amour devant l'icône du Christ.
C'est toi mon espérance, * Toute-pure, l'objet de mon chant, * toi mon havre, mon gouvernail; * sans connaître d'homme, tu enfantas * le Verbe du Père, ce Dieu incarné; * aussi je me prosterne, fortifié par ton pouvoir, * devant ton icône sans nulle hésitation.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Dans l'élévation de leur pensée, * les Pères saints, délibérant, * jetèrent l'anathème contre ceux * qui altéraient la doctrine en combattant les icônes, * puis ils décrétèrent qu'il convient * de rendre un culte à l'image du Christ.
Voici le temps de l'allégresse, * voici le jour du salut: * jubilons donc et dans la joie * demandons au Christ: Ami des hommes, * par l'intercession des Pères * du septième Concile, donne-nous ta paix.
De la Vierge naquit * le Fils de Dieu sans changement, * dans la tendresse de son cœur * assumant comme sienne l'humanité; * en cette forme il se laisse voir limité, * lui qui par nature est le Dieu infini.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Que les montagnes distillent * la douceur et la joie, * car la multitude des hérétiques est rejetée, * elle qui répandait cet âpre venin, * le rejet des images sacrées.
Que le ciel et la terre, d'un même chœur, * célèbrent comme une fête * la magnificence de la fille de Dieu, * car elle s'est grandie en renversant * ceux qui cherchaient à l'amoindrir.
Le Fils que sans mère le Père engendre tout d'abord * sans père est né d'une Mère divinement * et m'a fait naître de nouveau; * c'est pourquoi je vénère l'image * de celle qui enfante et du fruit de son sein.

Kondakion, t. 6
Le Fils qui s'est levé du Père comme un soleil * en deux natures est né d'une femme ineffablement; * l'ayant connu, nous ne pouvons renier l'empreinte de ses traits, * mais la reproduisons pour la vénérer fidèlement; * c'est pourquoi l'Eglise, conservant la vraie foi, * baise l'icône du Christ incarné.

Ikos
Le Dieu de tendresse, désirant que nous gardions * sans cesse la parfaite mémoire de son incarnation, * a suggéré aux hommes cette idée * d'en reproduire, par la peinture des icônes, les vénérables traits, * afin que, les voyant de nos yeux, nous croyions * ce qu'en parole nous avons entendu, * reconnaissant clairement le nom et l'aspect, * l'œuvre et les exploits des hommes saints * et l'arbitre des combats, le Christ accordant * les couronnes aux saints Athlètes martyrs * grâce auxquels Eglise a conservé d'autant plus clairement la vraie foi * et peut baiser l'icône du Christ incarné.

Synaxaire
Ce même jour, nous faisons mémoire des Pères saints et bienheureux réunis à Nicée, pour la seconde fois, par les augustes empereurs amis-du-Christ Constantin et Irène, contre ceux qui de façon impie, grossière et inconsidérée accusent d'idolâtrie l'Eglise du Christ et rejettent les vénérables et saintes icônes.
Tes défenseurs, ô Verbe, armés de leurs seuls prônes,
chassent les adversaires des saintes icônes.
Par les prières des saints Pères, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et Sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Les hérésiarques furent vaincus * par la doctrine des hommes de Dieu * qui accordaient aux archétypes leur vénération, comme l'a dit Basile le Grand, * à travers les images qui les représentent. * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Désormais les temples resplendissent de beauté, * ornés d'icônes lumineuses; * c'est pourquoi dans les églises le monde entier * chante avec ceux qui psalmodient * pour celui qui surpasse tous les mortels par sa beauté: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La lumière s'est levée, * les ténèbres s'éloignent, les impies sont écartés; * l'univers, rempli de clarté, * chante la source de lumière, le Christ, * et s'écrie dans l'allégresse: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La Souveraine immaculée, * la seule dont chacun espère le salut, * celle qui mit au monde d'étonnante façon * le Christ, roi des rois, * et le porte comme un enfant dans ses bras * reçoit même vénération par l'image, comme les Pères l'ont dit.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens. fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés. par une force plus puissante, il s'écria: . Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
L'assemblée des Pères a bien fait * d'imposer à ceux qui honorent notre Dieu * de se prosterner comme il convient * devant la sainte icône du Christ; * et nous, en fils aimant la piété, * docilement nous célébrons chaque année * leur mémoire, et de tout cœur * nous baisons l'image du Christ notre Dieu.
Par sept fois les orgueilleux penseurs * ont tenté de courber les petits * et d'arrêter l'élan des amis de la vertu * par les obstacles qu'ils mettaient * à leurs saintes pratiques; * mais les Pères du septième concile réunis à Nicée * abaissèrent finalement * de plus que sept fois leurs orgueilleuses prétentions.
Comme flèches d'enfants, ainsi que dit le psaume1, * furent pour les tenants de l'antique foi * les coups portés par les esprits puérils; * et par divine puissance * s'épuisèrent les nombreuses voix * de ceux qui blasphémaient contre le ciel; * désormais tout le monde reconnaît * que le Père, le Fils et l'Esprit * sont un seul et même Dieu et la cause de tout.
Par miséricorde, le Créateur * a bien voulu se laisser façonner * en tes chastes entrailles comme un enfant; * il te conserva, même après l'enfantement, * ô Vierge, ta parfaite pureté * et purifia son image souillée par le péché; * c'est pourquoi les icônes représentent avec toi * celui qui, étant Dieu par nature, assuma la nature des mortels.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Grand Roi de tous, très-puissant souverain, * toi qui tiens l'univers par ta force et ton vouloir, * insaisissable, unique Dieu, * fortifie ton Eglise et garde-la dans la vraie foi, * par l'intercession des illustres Pères ayant condamné l'hérésie.
Sur terre vous avez mérité de grands honneurs, * vous les Pères aux-célestes-pensées * qui vénériez avec amour l'image du Christ; * maintenant que vous avez déposé l'ombre et le voile de la chair, * vous jouissez de grands honneurs et face à face le voyez.
Brise la force et l'audace * des escadrons barbares que, pour notre châtiment, * tu as mis en branle contre nous; * combats avec les fidèles dont l'espérance repose sur toi, * par l'intercession des Pères dont nous célébrons le mémorial.
Ni l'esprit sublime des Anges ni celui des mortels * ne peuvent saisir en aucune façon * le mystère de ton merveilleux enfantement, * puisque surnaturellement tu fis naître dans la chair notre Dieu: * divine Mère qu'avec lui nous représentons sur les icônes, nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 3)
Pères aux-célestes-pensées que le septième Concile a réunis, * adressez une fervente prière à la sainte Trinité, * pour que soient sauvés de toute hérésie et de l'éternel jugement * et qu'obtiennent le royaume des cieux * les fidèles qui célèbrent votre fête sacrée.
Bonté suprême, par l'intercession * de ta Mère, Seigneur, et des Pères que les sept conciles ont réunis, * affermis ton Eglise, fortifie la vraie foi * et fais que tous, nous ayons part à ton royaume dans les cieux, * lorsque tu viendras sur terre pour juger l'entière création.

Laudes
On chante 4 stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis les 4 stichères suivants:
t. 6
Réunissant tout leur savoir spirituel. sous la conduite de l'Esprit, * les Pères saints rédigèrent divinement * le bienheureux symbole de foi * dans lequel ils proclamèrent très clairement * le Verbe coéternel au Père qui l'engendra * et consubstantiel, en toute vérité, * suivant l'enseignement des Apôtres divins. (2 fois)
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères,
à ton nom louange et gloire éternellement.
Recevant toute clarté de l'Esprit saint, * les Pères saints ont proclamé, * sous l'inspiration de Dieu, le mystère de la foi, * court en paroles, mais riche de sens, * et, comme des hérauts du Christ, * s'inspirant des enseignements évangéliques * et de la sainte tradition, * ils ont reçu d'en haut la lumineuse révélation * et, tout brillants de clarté, * ils ont défini les dogmes divins.
Assemblez devant lui tous les Saints
qui par un sacrifice scellèrent l'alliance avec lui.
Réunissant tout leur savoir pastoral. et mus par une juste indignation, * les saints Pasteurs chassèrent, comme avec la fronde de l'Esprit, * les loups redoutables et pestiférés * qui de la plénitude de l'Eglise avaient glissé * dans une maladie incurable conduisant à la mort; * en cela les Pères saints ont agi * comme les nobles serviteurs du Christ * et les initiateurs du message divin.
Gloire au Père...
Le chœur des Pères saints * accourus depuis les confins de l'univers * a proclamé l'unique essence et l'unique nature * du Père, du Fils et de l'Esprit * et transmis à l'Eglise clairement * le mystère de l'enseignement divin; * aussi, les célébrant dans la foi, * nous les disons bienheureux et chantons: * divine garde du Seigneur, * astres étincelants du spirituel firmament, * imprenables donjons de la mystique Sion, * suaves fleurs de Paradis, * bouches du Verbe toutes dorées, * vous la gloire de Nicée * et la splendeur de l'univers, * intercédez pour nos âmes auprès du Seigneur.
Maintenant...
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu, * car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; * par lui Adam et Eve furent délivrés de la malédiction; * la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; * c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter: * Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu qui l'as voulu ainsi. Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. L'Eothinon se chante au narthex.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:45
par Monique
12 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Probus, Tarakhos et Andronique.




VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Les saints Martyrs, tous les trois, * sans cesse adorant d'un seul cœur * la trois fois sainte Divinité, * supportèrent les menaces des tyrans; * Probus, Tarachos et Andronique, leur compagnon, * fortifiés par la foi, souffrirent les blessures des tourments * et reçurent la couronne des vainqueurs.
Tenant en vos mains * l'arme de la Croix, saints Martyrs, * vous qui aviez revêtu le Christ, * fermement vous avez terrassé l'impudence de l'ennemi; * de Dieu vous avez reçu la récompense de vos exploits, * illustres Martyrs, et le priez d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Enflammés que vous étiez * par l'amour du Christ, illustres Martyrs, * vous demeuriez invincibles; en effet * ni le glaive ni la fournaise ni la fureur des tyrans * ni la peine des châtiments * ni la mort ne vous ont effrayés; * mais achevant le combat du martyre, vous avez reçu les couronnes méritées.
Gloire au Père, t. 4
En vrais soldats du Christ, * vous avez renoncé aux charmes d'ici-bas * et, prenant sur vos épaules la croix, * vous l'avez suivi à travers les multiples tourments * sans le renier devant la multitude des magistrats; * aussi les Anges vous ont remis la récompense des vainqueurs; * la tête couronnée et l'âme réconfortée, * vous êtes unis à la grande joie du banquet nuptial. * Probus, toi la gloire des Martyrs, * Tarachos, exterminateur des démons, * Andronique, triomphe de notre foi, * grâce au crédit que vous avez * auprès du Sauveur universel, * intercédez pour nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Je chancelle sous les coups des démons, * ils me poussent vers le gouffre de perdition: * Souveraine, montre-moi ta compassion, * m'affermissant sur le roc des vertus, * et dissipe les complots de mes ennemis, * afin que je puisse accomplir * les préceptes de ton Fils et notre Dieu * et trouver ainsi la rémission au jour du jugement.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ * privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, * criait en d'amères plaintes à celui * qui de ses entrailles était sorti * et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: * N'oublie pas ta servante, cher Enfant, * Ami des hommes ne tarde pas à venir me consoler.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 1
La branche aux trois rameaux, * les martyrs en nombre égal à celui * de la sainte Trinité, * comme astres lumineux survenus de l'Orient, * invitent la création * à leur fête sacrée; * c'est Probus, avec Andronique et Tarachos: * ils ont livré aux bêtes sauvages leur chair; * après avoir empourpré * la terre de leur sang, * ils exultent avec les Anges dans les cieux, * portant couronne et suppliant l'Ami des hommes, notre Dieu, * de nous accorder la rémission de nos péchés et la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, procure-moi * la conversion de ma vie, * fais-moi passer de la recherche du plaisir * à l'absence de passions et l'ineffable réconciliation avec Dieu, * accorde à mon âme de verser en abondance les douces larmes du repentir.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit l'Agneau suspendu à la croix, * la Vierge pure s'écria en pleurant: * Mon doux Fils, quel est ce spectacle étrange et nouveau * et comment celui qui tient l'univers en sa main * se laisse clouer corporellement sur le bois?

Tropaire, t. 5
Les célestes Puissances ont admiré * les exploits des saints Martyrs, * car dans un corps mortel ils ont triomphé noblement * de l'invisible ennemi * par la puissance de la Croix * et ils intercèdent auprès du Seigneur * pour le salut de nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: De tes Martyrs, Sauveur, je veux chanter la gloire. Joseph.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
Ornés des grâces du martyre, * vous vous tenez dans les cieux * avec amour devant le Christ * qui vous a couronnés, * Martyrs resplendissants de la clarté * que fait briller le triple Soleil * et vous illuminez tous les fidèles * qui vous disent bienheureux.
Au milieu de la persécution * c'est vous qui avez harcelé * l'égarement des impies * par vos nobles combats, * Martyrs invincibles, * vous les vaillants soldats, * les soutiens de l'Eglise, * les forteresses de la vérité.
Avec un esprit réfléchi * ayant sagement repoussé * la furieuse tempête du mal * et l'océan de l'impiété, * pleins d'allégresse, * vous êtes arrivés, * poussés par les souffles de l'Esprit, * jusqu'aux havres des cieux.
Avec les âmes des Martyrs * se réjouissent vos esprits * dans les cieux en vérité, * martyrs Andronique et Probus * et bienheureux Tarachos; * car vous avez subi * avec courage les tourments * et vos saintes victoires vous ont couverts de renommée.
Le Verbe coéternel * au Père et au saint Esprit * a bien voulu demeurer * dans le sein virginal * et s'est fait chair sans changement; * par sa volontaire Passion * c'est l'armée divine des Martyrs * qu'il a préparée à combattre avec foi.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Avec puissance, Tarachos, * tu t'opposas au tyran persécuteur: * supportant courageusement que ton visage fût broyé, * tu brisas les mâchoires des lions spirituels * et devins un champion, par la force de l'Esprit.
D'un esprit magnanime, saint Probus, * tu supportas l'extension de ton corps, * les tortures sur le ventre et sur le dos, * les ardentes lames te consumant la poitrine, * les coups dont fut frappée ta bouche confessant notre Dieu.
Attaché comme victime sacrée, * tu enduras les pires douleurs sous les coups, * martyr Andronique, le feu te consumant, * l'arrachement de tes dents * et l'ablation de ta langue confessant notre Dieu.
Comme étoiles de triple clarté, * vous éclairez l'entière création * de votre éclat spirituel, * chassant les ténèbres des multiples faux dieux, * illustres Martyrs, divins Athlètes victorieux.
Pour ton exceptionnelle et resplendissante beauté * le Verbe qui donne à toute chose d'exister * t'a choisie et volontairement * l'Etre suprême a demeuré comme Dieu, * Vierge pure, dans ton sein immaculé.

Cathisme, t. 8
Comme puissante armure ayant revêtu la foi en la sainte Trinité, * dans leur vaillance juvénile, Andronique, Probus et Tarachos * défirent la force des multiples faux dieux * et lièrent les peuples à l'amour divin; * c'est pourquoi, ayant reçu la récompense des vainqueurs, * ils exultent avec les chœurs des Anges dans le ciel * et nous fidèles, nous leur crions: Intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, * nuée du Soleil mystique et lampe dorée de la divine clarté, * illumine, je t'en prie, de ton éclat impassible * mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; * de toute souillure purifie mon cœur dans les flots de la componction * et les larmes du repentir, en priant le Christ notre Dieu * de m'accorder la rémission de mes péchés, * moi qui me prosterne avec foi devant ta divine maternité.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la Croix notre Rédempteur, * la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; * dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et disait: * Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement * sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, * comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, * hélas, les clous et la plaie du côté? * Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Gardant ta loi, ô Verbe, les Martyrs * méprisèrent les iniques décrets * leur commandant de te renier, * toi leur Créateur, * pour embrasser les pratiques des démons; * et, supportant la houle des tourments, * ils ont trouvé le calme dans le havre des cieux.
Souhaitant, bienheureux Tarachos, * de porter sur ta nuque le joug du Christ, * tu te réjouis lorsqu'on te brise le cou; * et, comme un sceptre de puissance * tenant la Croix, tu supportes les bâtons * et la grêle de leurs coups en t'écriant: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Toi que fortifiait l'Esprit saint, * Probus, avec courage tu as souffert * que tes jambes soient brisées * et qu'on t'arrache les yeux, * toi qui es parfaitement illuminé * par ta connaissance de la Trinité * et réuni aux chœurs célestes, saint Martyr.
Martyr Andronique, vaillamment * devant le tribunal tu comparus * et combattis fermement contre le Mauvais; * en te coupant les jambes il te permit * de marcher avec plus de vigueur, * foulant sa tête sous tes pas, * et de prendre le chemin du ciel.
Celui que sur le stade, au milieu des tourments, * les saints Martyrs ont confessé, sans fléchir, * celui qui donne à tous d'exister, * ô Vierge, comme Dieu incarné, * seule, tu l'as porté dans ton sein, * toi par qui les démons sont terrassés * et qui fais l'admiration des Anges, Toute-digne de nos chants.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Sans fléchir, vous avanciez * sur le chemin étroit et raboteux, * brisant la grêle des épreuves, saints Martyrs, * comme des remparts indestructibles * repoussent l'écume de la mer, * vous qui aviez, fondé votre cœur sur le roc de la foi.
Toi qui prêchais à haute voix * l'enseignement salutaire et divin, * bienheureux Tarachos, tu supportas courageusement * d'avoir les lèvres déchirées; * ainsi tu fermas la bouche aux impies * blasphémant contre le Dieu créateur.
Tendu, écartelé * et recevant les coups de fouet, * tu montras la haute noblesse de ton âme, Probus; * avec tes compagnons de martyre * te voici, portant couronne, désormais * en présence du Roi des siècles.
Tu te montras supérieure aux Puissances d'en-haut * en enfantant, ô Vierge, * le Verbe qui partage avec le Père * l'éternité sans commencement; * éclairés par sa lumière, les Martyrs * ont dépassé la nuit de l'absence-de-Dieu.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Devenus par la foi * le glaive que brandit le Puissant, * vous avez atteint le cœur de l'ennemi, * avec courage combattant les impies, * victorieux Athlètes au grand renom.
Comme dans la fosse jadis * les bêtes respectèrent Daniel, * de même sur le stade maintenant * elles ont reculé devant les fermes hoplites de la grâce, * rendant hommage à leurs' blessures sacrées.
T'imitant jusqu'à la blessure de ton côté, * Tarachos, ô Maître, reçoit * dans ses flancs les coups d'aiguillon; * il est abreuvé de vinaigre, * puis sa tête cruellement est consumée par le feu.
En ton sein tu as conçu le Dieu d'avant les siècles, * Vierge pure, et tu as enfanté dans la chair * celui qui par nature est incorporel; * et tu as nourri de ton lait * le nourricier de tous, virginale Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
A nos yeux manifestant la gloire de la sainte Trinité, * Probus, Andronique et Tarachos, * ces témoins de notre Dieu et courageux soldats du Christ, * ont refusé l'impiété des tyrans * et noblement combattu pour la foi.

Ikos
Avec courage imitant les souffrances de Jésus, * Probus, Andronique et Tarachos * se laissèrent conduire vers le stade avec joie * et là, ils refusèrent l'impiété des hommes sans loi. * Et nous qui vénérons leur mémoire de tout cœur, * en nos hymnes nous célébrons fidèlement leurs combats; * car le Seigneur a magnifié ces flambeaux de l'univers * qui ont noblement combattu pour la foi.

Synaxaire
Le 12 Octobre, mémoire des saints martyrs Probus, Andronique et Tarachos.
Par le glaive Andronique, Probe et Tarachos
remportent la victoire et quittent cette vie
troublée, pour le domaine de l'ataraxie.
En octobre, le douze, on leur compte chaque os.
Par leurs saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu supportas avec joie l'ablation de tes oreilles, * glorieux Tarachos, comme un serviteur obéissant * du bienveillant Seigneur * qui inclina ses oreilles vers toi * et qui exauça tes prières, lorsque tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tendus et lacérés par les coups, * saints Martyrs, vous avez résisté * fermement aux juges criminels; * et maintenant dans le ciel, * portant couronne, vous chantez: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ton esprit fut comblé * de rosée divine et de fraîcheur * lorsque, Tarachos, * on te passa au feu la tête et les mains; * alors, comme les Jeunes Gens, tu t'écrias: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Vous qui sous le flot de votre sang * avez éteint les braises de l'erreur, * saints Martyrs, vous faites jaillir * la rosée de la divine grâce sur nous * et versez à flots les guérisons * pour ceux qui chantent votre mémoire en tout temps.
Sans quitter le sein paternel * et toute sa plénitude, le Verbe * s'anéantit, ô Vierge, dans ton sein, * prend chair et vient au monde comme un enfant; * aussi nous lui chantons avec joie: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Rutilants de blessures, * Bienheureux que votre lutte fit briller * de resplendissante beauté, * vous vous tenez en présence du Seigneur, * portant couronne et comblés * de l'intense lumière émanant de l'au-delà * et sans cesse chantant de tout cœur: * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Fou de rage, le tyran * vaincu par votre résistance * décide, pour en finir, * de vous faire mourir par le glaive, * vous qui chantiez votre Créateur * et votre Rédempteur en disant: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les champions de la sainte Trinité, * les victorieux Martyrs ayant repoussé * par la chaleur de leur foi * la froidure de l'absence-de-Dieu, * les charmantes fleurs du Paradis spirituel, * les havres après la tempête, les remparts des croyants, * les inébranlables colonnes, vénérons-les: * ce sont Probus, Andronique et Tarachos.
Avec les chœurs des Anges et des Martyrs, * avec les Apôtres et les Prophètes, * nous tous, les fidèles, nous chantons * comme unique et virginale Mère de Dieu * plus sainte que les Chérubins * la Souveraine dominant * l'entière création, * en exaltant le Christ dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu, * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
En leur chair corruptible, c'est l'incorruptible condition * que purent acquérir par leurs combats * les imitateurs des Anges, les nobles serviteurs du Christ * Probus, Andronique et Tarachos, * qui obtinrent l'inébranlable royaume de Dieu.
Vous les braises mystiquement allumées * au feu immatériel, vous avez consumé, * sublimes Martyrs, les broussailles de l'erreur; * de votre lumière vous avez fait briller la création * et vous sauvez nos âmes des périls et des passions.
En ce jour l'Eglise du Christ * célèbre votre annuelle et brillante festivité, * votre joyeuse et divine solennité; * avec vous se réjouissent les Prophètes, les Apôtres et l'ensemble des Martyrs, * victorieux Athlètes de grande renommée.
Vers les demeures lumineuses du Paradis * vous vous êtes élevés, saints Martyrs, * enveloppés du splendide vêtement * que vous aviez tissé dans les multiples tourments; * et sans cesse vous priez pour nous devant le trône du Tout-puissant.
Sauveur qui même après l'enfantement * conservas à ta Mère , son irréprochable virginité, * épargne-moi lorsque tu siégeras pour juger mes actions, * ne considère pas mes fautes, mes iniquités, * toi le Dieu de miséricorde, ami des hommes et sans péché.

Exapostilaire, t. 2
Les Martyrs, ayant supporté de multiples tourments, * ont reçu du Christ Sauveur, en récompense de leur victoire, une multitude de prix: * ce sont les athlètes courageux * Probus, Andronique et Tarachos; * célébrant leur sainte mémoire, nous vénérons * ceux dont les prières nous délivrent du mal.
Sans cesse je me trouve submergé * par l'océan de mes fautes et la tempête des passions: * viens vite à mon aide, ô Mère de Dieu, * par ta souveraine puissance sauve-moi, * conduis-moi vers le havre du repentir * afin que je puisse glorifier * le Fils qu'ineffablement tu as conçu * et pieusement te magnifier comme la Mère de Dieu.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
En vrais soldats du Christ, * vous avez renoncé aux charmes d'ici-bas * et, prenant sur vos épaules la croix, * vous l'avez suivi à travers les multiples tourments * sans le renier devant la multitude des magistrats; * aussi les Anges vous ont remis la récompense des vainqueurs; * la tête couronnée et l'âme réconfortée, * vous êtes unis à la grande joie du banquet nuptial. . Probus, toi la gloire des Martyrs, * Tarachos, exterminateur des démons, . Andronique, triomphe de notre foi, * grâce au crédit que vous avez * auprès du Sauveur universel, * intercédez pour nos âmes.
Maintenant... Théotokion .
A mon âme faible et relâchée, * Vierge Mère immaculée, . accorde la puissance et la vigueur, * pour qu'en la crainte et l'amour * elle accomplisse les commandements de ton divin Fils; * alors j'échapperai au feu dévorant * et grâce à toi je recevrai l'héritage du ciel * et la vie sans fin, dans l'éternelle exultation.
Stavrothéotokion
La dette du premier-père Adam, * contractée depuis les siècles, * fut déchirée lorsqu'on perça ton côté; * et, depuis son exil, le genre humain, * sanctifié par les flots de ton sang, se mit à crier: * Gloire à ta puissance, Seigneur, * gloire à ta divine crucifixion, * Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 14:50
par Monique
13 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Carpus et Papylas.




VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Comme fruits, Bienheureux, * tu as présenté à notre Dieu * ceux qui furent sauvés par ta sainte prédication * et toi-même en sacrifice t'es offert * sous la pourpre de ton sang: * Pontife martyr, prie le Christ * d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Sur le Christ solidement * ayant appuyé votre esprit, * vous n'avez pas fléchi sous les coups des châtiments, * mais avez submergé sous votre sang les champions de l'erreur, * Hiéromartyrs, et maintenant, * vous les bourgeons de la vraie Vigne, ses victimes immaculées, * vous habitez à l'intérieur du Paradis.
L'esprit enflammé * par l'amour du Créateur * de façon plus puissante que par un feu, * Carpus et Papylas, ces flambeaux spirituels, * ont éteint le foyer * des ignobles faux-dieux, * par grâce divine, sous la rosée de la foi, * et pour les flots de leur sang ont reçu * en héritage le torrent de la suprême félicité.
Gloire au Père, t. 6
Toi qui fus digne d'être compté * parmi ceux qui virent notre Dieu, * vénérable Carpus, tu as vu les cieux ouverts, * le Seigneur siégeant sur un trône au milieu des Chérubins et des Séraphins; * et nous qui avons reçu la lumière grâce à toi, * nous te prions, nous les brebis de ton bercail: * demande pour le monde la paix * et pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Toute mon espérance, je la mets en toi, * ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard, * mais empresse-toi, dans ta bonté, * de me délivrer promptement * des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.
Stavrothéotokion
Jadis au moment de la crucifixion * la Vierge se tenait sous la croix * avec le Disciple vierge et elle criait dans ses pleurs: * Hélas, comment souffres-tu, * Seigneur qui accordes à tous les hommes l'immortalité!

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: A Carpus ma louange, ainsi qu'à Papylas.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Ô Christ, par la splendeur * de ton éternelle divinité * illumine, je t'en prie, * mon âme enténébrée * et donne-moi la parole pour chanter * dignement tes sages Martyrs.
Saints Martyrs, ayant renoncé * à toute jouissance terrestre, * vous vous êtes envolés, * sur les ailes de l'esprit * prenant le chemin du ciel * d'abord par l'ascèse et maintenant par votre sang.
La puissance divine vous a permis * de supporter aisément * toute épreuve, saints Martyrs; * ainsi vous avez renversé * toute l'armée des ennemis * et conquis la renommée.
Jadis le perfide conseil du serpent m'avait perdu, * mais Dieu, ne supportant pas * de voir le vieil homme que j'étais, * m'a renouvelé * en demeurant, Vierge pure, dans ton sein.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Vous gardant, en vérité, * à l'image et ressemblance du Créateur, * vous n'avez pas fléchi le genou * devant les faux dieux des païens, * mais par votre invincible prière * vous les avez renversés.
Dépouillés de leurs vêtements * sur l'ordre impie du juge, * les nobles Martyrs * ont revêtu le Christ et pour lui, * entravés comme béliers, * furent entraînés, chargés de fers.
Voyant la fermeté * de votre espérance en lui, * le Maître de l'univers * vous envoie des Anges, la nuit, * pour vous exhorter à supporter vaillamment, * illustres Martyrs, les tourments.
Par ton intercession * si fervente auprès de Dieu, * notre Dame, tu prends soin * de mon âme affaiblie * par l'immense multitude de mes fautes; * guéris aussi les passions de mon corps.

Cathisme, t. 3
Ayant pris les armes de la foi, * illustres Martyrs, vous avez détruit les rangs des impies * et reçu la couronne d'immortalité * pour avoir mené la course du martyre à bonne fin. * Carpus et Papylas, demandez au Christ notre Dieu * d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Du Verbe tu es devenue * le tabernacle divin, * Vierge Mère tout-immaculée * qui dépasses les Anges en sainteté; * plus que tous je suis couvert de boue, * souillé par les passions charnelles; * aux flots divins purifie-moi, * toi qui nous procures la grâce du salut par tes prières.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * dans ses larmes de mère s'écria: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver l'humaine condition!

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur «urifié * elle fête le Seigneur. »
Comme victime de choix * vous avez poussé vers Dieu, * glorieux Martyrs, * Agathodore, illustre par sa foi, * et vous avez repoussé l'erreur de l'ennemi * par amour pour le Christ.
Le tyran, frappé de fureur * par le venin du serpent, * ordonna de te lier * et de te lacérer les flancs, * Carpus, et de t'éprouver par le feu, * mais il ne put détruire ta fermeté.
Dans ton désir de contempler * la demeure nuptiale du Seigneur, * admirable Papylas, * suspendu au gibet, * tu n'as pas craint d'être lacéré * et n'as pas reculé devant la menace du feu.
Voyant naître le Seigneur Dieu * de tes entrailles, notre Dame, * dans les ténèbres de ses passions * Adam te supplia: * Arrache-moi aux affres de la mort * par ta sainte médiation.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Comme flèches d'enfants * tu considéras les pierres * que te lancèrent les impies, * bienheureux Papylas, * toi le captif ayant pour vêtement * ton invincible foi.
L'ennemi fut mis à mort * par ta longanimité * et ton ferme courage, Bienheureux, * car Dieu t'avait revêtu, * Carpus, d'une force qui te permit * de triompher en l'un et l'autre des combats.
Comme Daniel, vous avez fermé * la bouche des fauves divinement, * saints martyrs Carpus et Papylas, * et de la sorte vous les avez contraints * à proclamer que vous êtes vraiment * les nobles Témoins de notre Dieu.
Vierge sans souillure, Isaïe * a prédit que toi seule, tu devais enfanter * le Fils de Dieu, l'Emmanuel, * celui qui par miséricorde nous a permis * d'échapper à la corruption * et de retrouver notre ressemblance avec lui.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Fortifiés par l'Esprit saint * et recevant de lui la rosée, * invincibles Martyrs, alors que vous étiez jetés * dans l'ardente fournaise, * vous n'avez pas été brûlés, * mais vous l'avez pétrifiée.
Aux flots de tes enseignements * tu as abreuvé l'âme des fidèles, * Pontife très-digne de nos chants; * aussi le Christ a fait de toi * une source inépuisable * de miracles, Bienheureux.
Tes victorieux Martyrs * s'écriaient de tout cœur, * comme d'une seule bouche, Seigneur: * Puissent la faim, l'affliction * et la persécution, divin Maître, * ne point nous séparer de ton amour!
C'est la mort que procura * le conseil de la femme jadis * au premier-père Adam; * mais, prenant place dans ton sein, * notre Dame, le Seigneur l'a vivifié, * faisant de lui un fils de lumière à nouveau.

Kondakion, t. 4
Sur terre le Seigneur nous a donné * comme un trésor de grand prix * et comme source faisant jaillir des flots de guérisons * vos reliques sacrées: * elles soignent les maladies et toutes sortes de maux * et procurent à nos âmes la grâce abondamment; * c'est pourquoi nous célébrons votre fête, Carpus et Papylas, d'un même chœur.

Ikos
Eternelle Sagesse et Verbe de Dieu, * chasse les ténèbres de mon esprit * et donne-moi de chanter sagement * ceux qui par amour ont imité jusqu'au bout ta sainte Passion * et reçu de toi, divin Maître de l'univers, * les récompenses que méritèrent leurs combats. * Et la foule des fidèles qui entourent la châsse de vos reliques sacrées * y trouve la santé, la vigueur, * et célèbre votre fête, Carpus et Papylas, d'un même chœur.

Synaxaire
Le 13 Octobre, mémoire des saints martyrs Carpus, Papylas, Agathodore et Agathonice.
Carpus et Papylas n'ont point papillonné:
vers la porte du ciel le glaive droit les porte.
De biens Agathodore reste fleuronné,
et pourtant le bourreau n'y va pas de main morte.
Martyre Agathonice, ta féminité
ne t'a pas empêchée de vaincre par le glaive.
Le fer à deux tranchants, le treize octobre, élève
Carpus et Papylas au rang bien mérité.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Vénérables Martyrs, vous avez souffert * qu'on vous cloue les chaussures aux pieds, * vous avez cheminé sur la voie * en chantant pour notre Dieu * et, comme poussière écrasant les aiguillons de l'impiété, * vous avez affermi la sainte foi.
Admirables Martyrs, en combattant * vous avez surpassé l'éclat du soleil * et repoussé clairement * l'erreur ténébreuse des faux-dieux * pour accorder sans cesse aux croyants * la lumineuse connaissance de Dieu.
Voyant qu'on allumait * un feu dévorant * pour vous y jeter, * la bienheureuse Agathonice s'écria: * Dieu de nos Pères, Jésus Christ, * ne me sépare pas du chœur de tes martyrs.
Nous tes serviteurs, notre Dame, nous avons en toi * la source inépuisable de tous les biens, * la forteresse inébranlable, le secours, * la muraille, le refuge assuré; * puissions-nous ne jamais être privés * de ta vigilante protection!

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Voyant livrer aux flammes Carpus et Papylas, * la martyre Agathonice avec ferveur s'empressa * de les rejoindre en exultant, mais tous trois * furent préservés, comme l'image de la sainte Trinité.
Vous appropriant ce que le Maître avait dit, * vous intercédiez en faveur de vos bourreaux; * et, lorsqu'on vous coupa la tête, en même temps * vous avez remis votre esprit entre les mains du Seigneur.
Illustres Martyrs, les flots de votre sang * nous purifient et nous portent la guérison, * alors qu'ils ont détruit l'erreur des faux-dieux * par l'authentique prédication du Dieu de l'univers.
Vierge de tendresse qui enfantas le Sauveur compatissant, * vois le malheur de ton peuple gémissant, * hâte-toi, ô Mère de Dieu, * d'intercéder pour qu'il nous prenne en pitié.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »
Vous qui êtes si proches * de la divine clarté, * par les rayons de vos prières illuminez * la sainte Eglise en repoussant * ces ténèbres d'ignorance * que représente la funeste opinion * des adversaires des images, pour qu'en Dieu * s'affermisse la vraie foi.
Ecartez la horde * des démons hostiles, * délivrez-nous des tentations, * de toute faiblesse et maladie * soulagez, sur l'ordre de Dieu, * ceux qui accourent avec foi * vers votre temple sacré, * bienheureux Carpus et Papylas.
Le flot de mes larmes, * veuillez ne pas le repousser, * victorieux Martyrs qui, tous les deux, * possédez maintenant * la confiance du Maître; * demandez au Christ de m'arracher * aux ténèbres et rendez-moi digne * de la plus pure clarté.
Je t'offre mon cantique, * de mes lèvres souillées * te priant, malheureux que je suis, * de me tirer de mon bourbier; * Vierge souveraine, accorde aussi * à tous ceux qui dans la foi * te célèbrent maintenant * la gloire de se tenir à la droite de ton Fils.

Exapostilaire (t. 3)
Bienheureux qui vous trouvez * en compagnie du Dieu tout-puissant * et reflétez les clartés de l'au-delà, * illustre Papylas et Carpus, pontife du Christ, * victorieux Athlètes, Martyrs portant couronne, souvenez-vous * des fidèles célébrant votre mémoire sacrée.
Sans cesse disons bienheureuse l'unique Génitrice de Dieu, * nous qui fûmes sauvés par son merveilleux enfantement, * et chantons notre Dame, la divine Mère, comme il convient, * car elle a mis au monde pour nous * celui qui rachète nos antiques transgressions, * le Christ, l'Un de la sainte Trinité.

Apostiches de l'Octoèque, puis le reste de l'office de Matines, et le Congé.