Visite du Pape de Rome à Phanar
Modérateur : Auteurs
Visite du Pape de Rome à Phanar
Au cas où vous avez suivi l'actualité sur la rencontre entre Bénoît XVI et Bartholomée à Constantinople, je voudrais bien savoir ce que vous en pensez. Ici les opinions sont partagées (parmi les gens qui sont des Chrétiens Orthodoxes pratiquants, bien sûr; car, pour les autres, y compris les journalistes, tout rapprochement entre les religions, voire fusion, est jugée de manière positive).
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Nous n’avons pas des informations très précises. Une fois de plus dans ce domaine les critères de la presse ne sont pas les nôtres.
Il semble bien que le pape a observe une attitude purement passive. Il n’a pas participé à aucune sorte de célébration liturgique commune. Formellement il s’agirait donc (sous réserve de preuve du contraire pas encore évidente) d’une visite de courtoisie “appuyée” : le Pape a assisté, dans l’église (et semble-t-il jamais dans le sanctuaire) à des cérémonies sans participer à une concélébration liturgique, portant seulement les vêtements ecclésiastiques de son rang et aussi (mais lui seul d’après les photos) son étole. La reste n’est qu’échange de salutations et de discours… et de petits gâteaux. Le maximum de la coopération fraternelle a été la récitation du Notre Père (par le Pape seul ? et avant la fin des prières orthodoxes ? À vérifier) et une bénédiction de l’Assemblée (mêmes questions). Il n’y a tout de même pas de quoi en faire un drame .
À noter que la cérémonie réunissait non seulement des orthodoxes et des catholiques, mais diverses catégories d’anti-chalcédoniens présents dans la Ville.
Il me semble que le Pape Ratzinger est beaucoup plus conscient que le Pape Wojtyla des limites et des prudences à observer dans le domaine des relations intder-ecclésiales. Ou plutôt Wojtyla en était parfaitement conscient, mais tentait constamment toutes sortes d’agaceries, d’empiètements, de compromissions, de fausses audaces avec un art consommé du show-business. Ratzinger tente une véritable négociation de fond.
La meilleure preuve en est, me semble-t-il, qu’il a réussi à faire comprendre aux orthodoxes qu’il abandonnait toutes les fumées illusoires de rapprochements interreligieux, en commençant par l’Islam, ce que les orthos craignaient beaucoup de JPII, et qu’il n’a pas hésité dans le discours de Ratisbonne (en fait le discours d’entrée du colloque de Belgrade) à reprendre les critiques byzantines de l’Islam. Je ne pense pas du tout qu’il s’agissait là d’un dérapage fortuit. Puis il a su montrer aux orthos qu’il était, lui capable de s’imposer comme interlocuteur du gouvernement turc, en tant qu’obligeant intermédiaire dans les négociations avec l’Europe. Ce qui lui permet de souligner aux Orthod toute l’importance qu’ils doivent accorder à la création d’un front commun de tous les chrétiens en Europe.
Ce qui m’étonne, c’est qu’il ait prié “en direction de la Mecque. (1) est-ce vérifié ? A-t-on des photos ? (2) Dans ce cas pourquoi ?
Il me semble que la grande limite de ce que fait Benoît XVI, c’est qu’il semble se limiter à des négociation au niveau des appareils, des institutions. Mais je n’en suis pas sûr.
Il semble bien que le pape a observe une attitude purement passive. Il n’a pas participé à aucune sorte de célébration liturgique commune. Formellement il s’agirait donc (sous réserve de preuve du contraire pas encore évidente) d’une visite de courtoisie “appuyée” : le Pape a assisté, dans l’église (et semble-t-il jamais dans le sanctuaire) à des cérémonies sans participer à une concélébration liturgique, portant seulement les vêtements ecclésiastiques de son rang et aussi (mais lui seul d’après les photos) son étole. La reste n’est qu’échange de salutations et de discours… et de petits gâteaux. Le maximum de la coopération fraternelle a été la récitation du Notre Père (par le Pape seul ? et avant la fin des prières orthodoxes ? À vérifier) et une bénédiction de l’Assemblée (mêmes questions). Il n’y a tout de même pas de quoi en faire un drame .
À noter que la cérémonie réunissait non seulement des orthodoxes et des catholiques, mais diverses catégories d’anti-chalcédoniens présents dans la Ville.
Il me semble que le Pape Ratzinger est beaucoup plus conscient que le Pape Wojtyla des limites et des prudences à observer dans le domaine des relations intder-ecclésiales. Ou plutôt Wojtyla en était parfaitement conscient, mais tentait constamment toutes sortes d’agaceries, d’empiètements, de compromissions, de fausses audaces avec un art consommé du show-business. Ratzinger tente une véritable négociation de fond.
La meilleure preuve en est, me semble-t-il, qu’il a réussi à faire comprendre aux orthodoxes qu’il abandonnait toutes les fumées illusoires de rapprochements interreligieux, en commençant par l’Islam, ce que les orthos craignaient beaucoup de JPII, et qu’il n’a pas hésité dans le discours de Ratisbonne (en fait le discours d’entrée du colloque de Belgrade) à reprendre les critiques byzantines de l’Islam. Je ne pense pas du tout qu’il s’agissait là d’un dérapage fortuit. Puis il a su montrer aux orthos qu’il était, lui capable de s’imposer comme interlocuteur du gouvernement turc, en tant qu’obligeant intermédiaire dans les négociations avec l’Europe. Ce qui lui permet de souligner aux Orthod toute l’importance qu’ils doivent accorder à la création d’un front commun de tous les chrétiens en Europe.
Ce qui m’étonne, c’est qu’il ait prié “en direction de la Mecque. (1) est-ce vérifié ? A-t-on des photos ? (2) Dans ce cas pourquoi ?
Il me semble que la grande limite de ce que fait Benoît XVI, c’est qu’il semble se limiter à des négociation au niveau des appareils, des institutions. Mais je n’en suis pas sûr.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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Durant la liturgie, au moment où commence la prière de l'anaphore, le patriarche est sorti du sanctuaire et il a embrassé le pape. Un geste significatif - et théâtral à la foi, emprunté aux hommes politiques - c'était quand Bartholomée I, après la bénédiction conjointe de la foule à partir du balcon de la maison patriarcal, a pris la main de Bénoît XVI et les deux prélats se sont lévés les mains ensemble.
En ce qui concerne la prière du pape en direction de la mecque l'unique vidéo que j'ai vu sur sa visite de la mosquée infirme cela :
http://www.lastampa.it/multime...tipo=#mpos
http://www.lastampa.it/multime...tipo=#mpos
Essayez ce link :
http://video.milliyet.com.tr/default.as ... 02.12.2006
Je crois que les images qui vous intéressent sont essentiellement dans la deuxième rangée (cet emplacement peut changer au fil des heures).
http://video.milliyet.com.tr/default.as ... 02.12.2006
Je crois que les images qui vous intéressent sont essentiellement dans la deuxième rangée (cet emplacement peut changer au fil des heures).
Avec espérance et humilité...
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Sur ce lien, une photo pouvant répondre à votre question. Maintenant, s'il priait, qui le sait ?
http://images.google.ch/imgres?imgurl=h ... D%26sa%3DN
Et sur ce lien, en cliquant sur l'image de la camera, en dessous de l'article, vous verrez la vidéo :
http://images.google.ch/imgres?imgurl=h ... D%26sa%3DN
http://images.google.ch/imgres?imgurl=h ... D%26sa%3DN
Et sur ce lien, en cliquant sur l'image de la camera, en dessous de l'article, vous verrez la vidéo :
http://images.google.ch/imgres?imgurl=h ... D%26sa%3DN
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Merci, Irène, pour ces liens qui, eux, fonctionnent !
Quant au fond du débat, après avoir vu la vidéo, il n'y a pas de quoi fouetter un chat (à neuf queues, bien sûr, sinon, pauvre bête)... C'est l'imam qui indique la direction et les journalistes qui affirment qu'il s'agit de celle de la Mecque -- ce qui serait assez logique dans une mosquée. On voit trois bonshommes debout, le pape encadré de deux imams, qui restent immobiles et silencieux. Sur ce qui se passe dans leur tête, désolée, on n'a pas encore inventé le décrypteur de cerveaux... Après quoi, échange de petits cadeaux, dans le plus pur style diplomatique des royaumes.
Les journalistes en font des tonnes avec la direction de la Mecque parce qu'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent.
Quant au fond du débat, après avoir vu la vidéo, il n'y a pas de quoi fouetter un chat (à neuf queues, bien sûr, sinon, pauvre bête)... C'est l'imam qui indique la direction et les journalistes qui affirment qu'il s'agit de celle de la Mecque -- ce qui serait assez logique dans une mosquée. On voit trois bonshommes debout, le pape encadré de deux imams, qui restent immobiles et silencieux. Sur ce qui se passe dans leur tête, désolée, on n'a pas encore inventé le décrypteur de cerveaux... Après quoi, échange de petits cadeaux, dans le plus pur style diplomatique des royaumes.
Les journalistes en font des tonnes avec la direction de la Mecque parce qu'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
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J'ai essayé, mais outre qu'il m'envoie au moins cinq fois ce message linguistique, c'est trop long à télécharger avec les pauvres 512 K dont je dispose, en plus en réseau avec deux voisins ! Enfin, c'est un progrès sur le cybercafé...
Mais l'honneur est sauf puisque j'ai vu la vidéo sur le lien donné par Irène.
Mais l'honneur est sauf puisque j'ai vu la vidéo sur le lien donné par Irène.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
pareillement, les journalistes ont prudemment fait de la visite de Sainte Sophie un compte rendu muséographique, et se sont pâmés de contentement un peu plus tard à l'idée qu'un pape, grand dieu, se soit recueilli vers la mecque.
ce qui m'a effaré, c'est que le "guide" du musée... interviewé par France 2 je crois a clairement dit que si le pape priait à Sainte sophie cela reviendrait à faire que la conquête turque était un échec !!
peut être pourrait-il faire un tour sur les sites des 300 églises brûlées ou détériorées, détruites, saccagées...sur l'île de Chypre BXVI? pour se recueilllir, prier... et prôner l'intégration de la Turquie dans une Europe devant réaffirmer ses fondements chrétiens (parce que ce sont tout de même 2 faisceaux de discours qu'il a tenu lors de sa visite)... bonne chance !
ce qui m'a effaré, c'est que le "guide" du musée... interviewé par France 2 je crois a clairement dit que si le pape priait à Sainte sophie cela reviendrait à faire que la conquête turque était un échec !!
peut être pourrait-il faire un tour sur les sites des 300 églises brûlées ou détériorées, détruites, saccagées...sur l'île de Chypre BXVI? pour se recueilllir, prier... et prôner l'intégration de la Turquie dans une Europe devant réaffirmer ses fondements chrétiens (parce que ce sont tout de même 2 faisceaux de discours qu'il a tenu lors de sa visite)... bonne chance !
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Il faut remarquer que les mots “Sainte Sophie” sont interprêtés par tous les Occidentaux comme indiquant le Saint Esprit. De même l’église catholique de Constantinople que le Pape a visitée s’appelle, d’après ce que j’ai entendu, “église du Saint Esprit”. Et à Paris l’église du XIIème arrondissement qui est parait-il une réplique de sainte Sophie, est appelée par les catholiques “église du Saint Esprit”. C’est une erreur. Lorsque Constantin décida de faire construire dans sa capitale une grande Église qu’il voulait plus belle que le Temple de Salomon, il la dédia au Verbe et Sagesse de Dieu, le Créateur du monde et le Dieu-homme, le Fils de Dieu.
Derrière cette petite erreur il y a un profond malentendu théologique.
Derrière cette petite erreur il y a un profond malentendu théologique.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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