Ermites orthodoxes en France

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Archimandrit Nil
Messages : 6
Inscription : mar. 27 juin 2006 16:30

Ermites orthodoxes en France

Message par Archimandrit Nil »

[Où se cachent les ermites orthodoxes en France ? J.L. Palièrne a écrit dans" Où se cache l'Eglise orthodoxe.. (p. 131): "Il existe maintenant en France probablement plusieurs dizaines d?hommes et femmes qui sont rfugiés dans une vie de solitude à l'écart de la vie des communautés paroissilaes..." Je suis très reconnaissant pour des renseignements précis et utiles sur la vie et l'ermitisme..
Glicherie
Messages : 365
Inscription : ven. 18 juin 2004 14:41

Message par Glicherie »

Tout d'abord je renouvelle la question-sans réponse- de mon post :
Posté le: Jeu 13 Juil 2006 13:59

Est il possible que "archimandrite" Nil se présente, s'il vous plait?
Cela est d'usage lorsque l'on utilise une qualité ecclesiastique pour se présenter sur ce forum.

Je renouvelle mes précedentes questions.

A moins que ce titre soit un pseudo, ou vienne de l'extérieur de l'Eglise Orthodoxe.

Pour paraphraser Antoine, il est important pour nous de voir la "traçabilité de la soutane", dans un pays où pullulent des ecclésioles pseudo-orthodoxes.


Ensuite je pense que JL Palierne parle de personne vivant leur foi orthodoxe à l'écart des paroisses, ce qui n'est pas la même chose que l'érémitisme qui est de vivre dans une totale solitude son monachisme.
Des exemples d'ermites contemporains: en Roumanie le Père Rafael Noica, à l'Athos Père Aimilianos...
hilaire
Messages : 297
Inscription : mer. 19 janv. 2005 12:26

Message par hilaire »

il est important pour nous de voir la "traçabilité de la soutane", dans un pays où pullulent des ecclésioles pseudo-orthodoxes.

tiens c'est étonnant sur le fil prières en grec ancien je viens de reprendre l'adage l'habit ne fait pas le moine... de toute façon nous n'aurons probablemen jamias d'intervention d'un moine ermitesur ce forum vu que par définition ils sont retirés du monde...
Jean-Louis Palierne
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Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02

Message par Jean-Louis Palierne »

Effectivement quand je parlais de fidèles de l’Église orthodoxe qui se retirent de l’agitation des communautés paroissiakes, je ne parlais pas d’aller au fond d’une grotte vivre de baies sauvages et d’eau fraîche. Mais il y a des gens qui pensent que la vie de l’Église n’est pas pleinement exprimée par la vie des paroisses et qui n’y vont que rarement. Il y a bien des formes possibles de vie solitaire. Certains (peu nombreux) vont jusqu’à un érémitisme très rigoureux. D’autres vont moins loin.

Mais je joins mes protestations à celle de Glicherie : l’archimandrite Nil n’est pour nous, jusqu’à plus ample informé, qu’un OMNI (objet monastique non identifié).
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
Sylvie
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Inscription : lun. 01 août 2005 2:50

Message par Sylvie »

Cher Jean-Louis Palierne,
Effectivement quand je parlais de fidèles de l’Église orthodoxe qui se retirent de l’agitation des communautés paroissiakes, je ne parlais pas d’aller au fond d’une grotte vivre de baies sauvages et d’eau fraîche. Mais il y a des gens qui pensent que la vie de l’Église n’est pas pleinement exprimée par la vie des paroisses et qui n’y vont que rarement. Il y a bien des formes possibles de vie solitaire. Certains (peu nombreux) vont jusqu’à un érémitisme très rigoureux. D’autres vont moins loin.
J'aimerais comprendre cette solitude volontaire des paroisses.

Je savais que certaines personnes ne peuvent fréquenter un lieux de culte à cause de leur éloignement. Dans ce cas, c'est une souffrance que de ne pouvoir avoir de prêtres pour célébrer la Divine Liturgie. Mais par choix ??? Comment cela peut-il se faire ? Est-ce par permission spéciale ? Il me semble qu'il y un canon ou règle, je ne sais comment l'appeler, qui dit que si nous nous absentons de la Divine Liturgie pendant 3 dimanches consécutifs sans raisons valables, que nous devons nous confesser pour être réadmis dans la paroisse à laquelle nous sommes attachés.


Sylvie-Madeleine
Jean-Louis Palierne
Messages : 1044
Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02

Message par Jean-Louis Palierne »

Sans aucun doute le fidèle vit sa foi dans l’Église à laquelle il participe par la communion aux saints Mystères. Cependant lorsque vous voyez les communautés vivre même d’une intense foi orthodoxe, vous constatez qu’on n’y fait pas toujours de la “pratique dominicale” une règle aussi absolue que dans les paroisses latines de jadis. On pourrait prendre cela pour de la négligence. Mais quant on connaît bien la vie des gens, on s’aprtçoit que c’est parfois de la négligence, mais parfois autre chose, et qu’une vie spirituelle peut parfois aussi se dérouler sur un autre rythme, moins perturbé par l’agitation du monde.

Le canon auquel vous faites allusion est le canon 80 qu quinisexte Concile œcuménique, qui dit que :
Si un évêque, ou un prêtre, ou quelqu'un du clergé, ou un laïc, n'a pas de raison grave ou d'empêchement sérieux qui le retienne loin de l'Église, mais qu'il soit absent de la Liturgie alors qu'il vit dans une ville, trois dimanches en trois semaines consécutives, qu'il soit destitué ; laïc, qu'il soit exclu de la com-munion.
Il faut d’ailleurs remarquer qu’il n’est pas question ici, comme d’ailleurs dans les vrais canons de l’Église orthodoxe, ni de paroisse, ni de confession. Tout simplement les canons ne prévoient pas de telles choses.

Ce qui se produit ici en Occident est autre chose, et c'est une chose grave : des gens qui se convertissent à le foi orthodoxe, qui s’efforcent de la connaître et d’en vivre, qui l’approfondissent, qui visitent les anciens pays orthodoxes et parlent avec les moines, peu à peu s’aperçoivent que ce qu’ils vivent chez eux, dans leurs communauté orthodoxes, est sensiblement différent.

C’est pour des raisons qui peuvent être diverses, ici c’est à cause de l’ethnophylétisme des paroisses d’exilés, ici c’est à cause du participationnisme aigu, ailleurs à cause des débats incessants entre divers groupes et tendances etc. Certains sont gênés de devoir prier dans de telles conditions, et préfèrent ne plus venir que de loin en loin, en des lieux différents, dans l’espoir d’échapper aux agitations et aux tumultes, pour prier mieux.

Certains même en arriveront à s'éloigner définitevement des villes pour vivre dans le recueillement et la prière, sans couper, loin de là! leurs liens avec l'Église. On n'est alors plus très loin d'un véritable érémitisme.

C'est la question de Sylvie-Madeleine qui m'a amené à aborder ce sujet. Je ne sais toujours pas pourquoi "l'archimandrite Nil" a doulevé la question et dans quel dessein il recherchait des informations.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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