J-Gabriel a écrit :Isaïe53 a écrit : Et encore une attaque gratuite...décidemment c'est une habitude chez vous.
Attaque gratuite ??? Une remarque doit être accompagnée d’une facture maintenant ? Et tout d’abord sous quel motif devrai-je vous attaquer ? Je ne suis pas ici en compétition, je vous l’assure.
Si vous écrivez quelque chose, copier/coller ou pas, il faut l’assumer. Je fais la remarque qu’il y a d’affirmations incohérentes dans vos messages.Et ça recommence.
Vous dites, par exemple :
Isaïe53 a écrit : Jérôme, le traducteur de la Vulgate, a eu soin de mettre en garde contre ces écrits non inspirés qui figurent dans sa traduction. Il écrit : « J’ai cédé à votre demande, ou plutôt à votre persécution, traduisant plutôt d’après le sens que mot à mot. »
Et juste après :
Isaïe53 a écrit : 5) Il faut attendre l’an 1546, donc environ 1700 ans après leur rédaction, pour que ces livres soient reconnus comme inspirés.
Pourquoi se servir de Jérôme ? Le bienheureux Jérôme(380) s’est effectivement servi de livres non-canoniques pour traduire la Bible, mais en quoi cela vous est utile de le savoir si d’après votre coutume c’est plus de 1000 ans après, soit en 1546, que l’on décidât ce qui était inspiré et ce qui ne l’était pas ? Et pourquoi le qualifier de "traducteur de la Vulgate" alors que cette dénomination de Vulgate n’est apparue qu’au 13ème siècle ?
Et concernant cette année 1546 ; vous voulez nous dire que, depuis les événements en Palestine, votre groupe a attendue jusque là pour avoir finalement leur véritable doctrine du Salut ?
J’ose espérer pour mon porte-monnaie que vos anachronismes sont autant gratuits que mes attaques !
Mon cher Jean-Gabriel,
Vous devez comprendre que le problème quand on vient troller sur un site orthodoxe sans avoir pris la peine de s'informer sur l'Orthodoxie et quand on étale sa science du copier-coller, c'est évidemment le risque élevé de frapper à côté de la plaque. Notre contempteur nous balance ainsi la Vulgate et le bienheureux Jérôme - alors que, comme vous le faites remarquer, toute la Vulgate n'est pas une traduction du bienheureux Jérôme; nous avions relevé sur le présent forum certaines différences existant entre la traduction du bienheureux Jérôme de Stridon et le texte de la Vulgate (ici :
viewtopic.php?f=1&t=751&p=10214 message du 23 décembre 2005) - mais oublie surtout d'aborder la Septante qui a autrement plus d'importance pour les orthodoxes - mais notre pseudo-prophète a-t-il même entendu parler de la Septante?
La référence à 1546 est une référence au décret relatif aux écritures canoniques pris lors de la IVe session du concile de Trente (8 avril 1546), et c'est pour cette raison que j'ai dû faire remarquer à notre agresseur, dans mes précédents messages, le ridicule qu'il y a à opposer aux orthodoxes le concile de Trente qu'ils ne reconnaissent pas et qui ne concerne que les catholiques romains. Mais peut-être que notre imprécateur n'était pas au courant que la séparation des catholiques romains d'avec l'Orthodoxie remonte à 1054?
Toute la discussion tenait dans cette absurdité. Je faisais remarquer à notre visiteur que c'était l'Église orthodoxe qui, dans les premiers siècles chrétiens (donc plusieurs siècles avant que n'apparaisse l'Église catholique romaine), avait stigmatisé les Évangiles apocryphes et reconnu les Évangiles canoniques. Ledit visiteur me répond en nous balançant un copier-coller qui explique que c'est le concile de Trente qui, en 1546, a reconnu l'inspiration des livres deutérocanoniques de l'Ancien Testament. Voilà à quoi on aboutit en étalant par le biais du copier-coller une science que l'on n'a pas: que viennent faire les deutérocanoniques dans une discussion sur les apocryphes? que vient faire le concile de Trente dans une discussion sur l'Église orthodoxe? Le concile de Trente est certes un événement historique de première importance, mais, en revanche, pour la foi orthodoxe, il est de nulle influence. Et si on avait voulu parler de la position de l'Église orthodoxe sur les livres deutérocanoniques, il eût fallu aborder la question par le biais de la Septante, pas par celui d'un concile que les orthodoxes ne reconnaissent pas. Est-il besoin d'aller plus loin dans cette liste d'absurdités?
Encore que, comme vous le faites remarquer aussi, le fait qu'un polémiste se réclamant de la
sola scriptura ne puisse argumenter contre des orthodoxe sans s'en référer à la IVe session du concile de Trente montre bien à quel point ces groupes ne peuvent se définir en dehors de la matrice du catholicisme romain, comme si, en effet, c'était le catholicisme romain qui avait fixé la doctrine du Salut de ces groupes - lesquels, comme le soulignait avec justesse Khomiakov, ne font que mettre le signe
moins là où le catholicisme romain met le signe
plus. Absence de pensée propre et d'existence propre: simplement un négatif du catholicisme romain.
Le seul mérite de cette longue tentative de mener la stratégie du coucou sur le présent forum, c'est que notre coucou a, sans aucune originalité, balancé
mot pour mot un argument qu'utilisaient les iconoclastes et auquel saint Théodore Studite avait répondu dans un magnifique texte heureusement traduit en français par les soins de Jean-Louis Palierne d'éternelle mémoire. C'était, à vrai dire, merveille, que de pouvoir recopier la réponse de saint Théodore du Stoudion, et de me rendre compte, plus que jamais, de l'absence d'originalité des adversaires contemporains de la foi orthodoxe, qui ne font que répéter ce qui a été dit et réfuté depuis des siècles. Quand nous lisons ces anciens traités d'apologétique, où l'auteur orthodoxe met en scène un intervenant hétérodoxe ou hétéroreligieux avec qui il dialogue (un musulman chez saint Manuel Paléologue, un partisan du schisme de Lucifer de Cagliari chez le bienheureux Jérôme, un iconoclaste chez saint Théodore Studite), nous avons naturellement tendance à penser que l'interlocuteur est imaginaire. Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir un iconoclaste contemporain qui répétait mot pour mot ce que dit l'iconoclaste dont l'orthodoxe réfute les arguments dans le texte de saint Théodore! Cela me conduit donc à penser que ces anciens écrits d'apologétique ne sont peut-être pas des recréations littéraires et qu'ils transcrivent peut-être des débats qui ont réellement eu lieu.