Ménées de Novembre

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Monique
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Ménées de Novembre

Message par Monique »

1er NOVEMBRE
Mémoire des saints anargyres Cosme et Damien.




VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Ayant mis tout leur espoir dans les cieux, / pour eux-mêmes les Saints ont amassé / un trésor inviolable; / gratuitement ils ont reçu, / gratuitement ils donnent aussi / aux malades la guérison; / conformément à l'Evangile, ne possédant / ni or ni argent, / aux hommes et au bétail ils accordèrent leurs bienfaits; / et, puisqu'en tout ils furent soumis au Christ, / avec confiance ils intercèdent auprès de lui / en faveur de nos âmes. (2 fois)
Dédaignant la matière corrompue, / comme des Anges dans la chair / dès ici-bas devinrent citoyens des cieux / les deux saints compagnons / partageant les mêmes sentiments / et n'ayant qu'une âme en la communauté de leur vie. / Aussi accordent-ils à tout patient la guérison, / prodiguant leurs bienfaits / gratuitement à qui en a besoin; / en leur fête annuelle chantons-les dignement, / car ils intercèdent auprès du Christ / en faveur de nos âmes. (2 fois)
Tout entier devenu / la demeure de la sainte Trinité, / ce couple digne de nos chants, / les sages Cosme et Damien / comme d'une source vivifiante au double jet / font jaillir le flot des guérisons; / et leurs reliques, elles aussi, / en qui les touche guérissent les douleurs; / leurs seuls noms éloignent des mortels les maladies; / secourables envers tous ceux qui recherchent leur protection, / ils intercèdent avec confiance auprès du Christ / en faveur de nos âmes. (2 fois)
Gloire au Père ...
Sans fin est la grâce que les Saints / ont reçue de par le Christ; / c'est pourquoi leurs reliques, elles aussi, / par divine puissance ont le pouvoir / d'opérer des miracles de façon continue; / et leurs seuls noms, invoqués avec foi, / préservent des maladies incurables; / par leur intercession, nous aussi, / des souffrances de l'âme et du corps, / Seigneur ami des hommes, délivre-nous.
Maintenant ... Théotokion
Ayant glissé dans le gouffre de mes pensées, / soumis à la séduction du Trompeur, / en ma misère j'ai recours, / divine Epouse, à ta merveilleuse compassion, / Vierge pure, à ta chaleureuse intercession; / arrache-moi aux épreuves, aux tentations, / sauve-moi, Toute-sainte, des attaques du Démon, / afin que je te chante avec amour, / te glorifie et me prosterne devant toi, / te magnifiant, notre Dame, bienheureuse en tout temps.
Stavrothéotokion
Un glaive a traversé ton cœur, / comme l'avait dit Siméon, / Dame toute-sainte, quand tu vis / celui qui par l'ineffable parole a surgi / lumineusement de ton sein / élevé en croix par les impies, / abreuvé de vinaigre et de fiel, / percé en son côté, / cloué par les mains et les pieds; / et toi, comme une mère tu pleurais / et gémissante disais: / Quel est cet étrange mystère, ô mon Fils bien-aimé?

Apostiches, t. 2
La fontaine aux guérisons / soignait un seul homme dans l'année; / le temple des Anargyres à présent / guérit une multitude de patients, / car il est riche et ne s'épuise jamais, / le trésor des Saints. / Par leur intercession, / ô Christ, aie pitié de nous.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
Dans l'amour de Dieu et le désir des biens à venir / ayant vécu en pratiquant les bonnes actions, / vous avez parcouru les voies du salut; / et, sans faille conservant / votre âme en toute pureté, / vous vous êtes éloignés des biens matériels: / rendus par l'Esprit saint brillants comme l'or, / sans or vous accordiez aux malades les guérisons, / saints Anargyres, Cosme et Damien, / brillants compagnons, divin couple illuminé, / nos protecteurs dans les souffrances et l'affliction. / qui sans argent guérissez nos âmes de toute maladie.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Saints illustres, pourvus de grands dons, / sur terre en toute humilité / vous avez mené votre vie; / en tout lieu où vous passiez / guérissant les souffrances des malades gratuitement, / des Anges vous avez semblé les compagnons; / frères pleins de charme, Cosme et Damien, / de nous tous également / par vos prières guérissez les douleurs.
Gloire au Père, t. 6
Puisque le Christ ne cesse pas d'agir en vous, / saints Anargyres, vous continuez à faire des miracles ici-bas, / guérissant toute faiblesse ou maladie; / vos traitements sont une source inépuisable, en effet; / lorsqu'on y puise, elle jaillit plus encor, / déversée, elle surabonde en ses flots; / vidée chaque jour, elle se répand de plus en plus, / pourvoyeuse de tous et jamais dépourvue; / ceux qui puisent sont abreuvés de guérisons, / mais elle demeure inépuisable à jamais. / Comment donc vous appeler? / médecins des âmes et des corps, / traitant les douleurs incurables, / guérissant tout le monde gratuitement / par les charismes reçus du Christ Sauveur / qui nous accorde la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / avec les Anargyres et tous les Saints, / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Voyant un peuple sans loi / injustement te clouer sur la croix, / la Vierge pure, ta Mère, Sauveur, / en eut le cœur vulnéré, / comme jadis l'avait prédit Siméon.

Tropaire, t. 8
Saints Anargyres et thaumaturges Cosme et Damien, / visitez-nous lorsque nous frappe l'infirmité: / gratuitement vous avez reçu, / gratuitement donnez-nous, vous aussi.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: le premier (t. 1), œuvre de Jean Damascène, avec l'acrostiche: Je chante et glorifie les deux saints Anargyres; le second (t. 4), avec l'acrostiche: Que me sauvent les deux Anargyres! Joseph.

Ode 1, t. 1
«A celui qui délivra le peuple d'Israël / de l'amère servitude de Pharaon / et le conduisit à pied sec / sur l'abîme de la mer / chantons une ode de victoire, / car il s'est couvert de gloire. »
Illuminé par la grâce / de la suprême Trinité, / le vénérable couple digne d'admiration / accorde à tous ceux / qui s'en approchent avec foi / l'intarissable flot des guérisons.
Les bienheureux initiés / aux paroles porteuses de vie / ont resplendi comme flambeaux en ce monde / et sans peine ont dissipé / les ténèbres des passions / par la ferveur de leur foi.
Se conformant au précepte du Sauveur, / les Anargyres très-dignes d'admiration / ont rejeté toute volupté charnelle / et dans ce monde ils ont brillé, / car leurs âmes / resplendissaient clairement de vertus.
C'est de l'entière humanité / que le Dieu suprême s'est revêtu ineffablement, / divine Mère, en habitant dans ton sein, / et qu’intemporellement / le Père fait surgir comme Fils: / chantons-le, car il s'est couvert de gloire.
t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Vous les deux Anargyres lumineux / qui devant la sainte Trinité / vous tenez avec tous les élus, / intercédez pour nous qui célébrons / votre mémoire porteuse de clarté, / afin que nous soyons illuminés / par la divine splendeur de l'Esprit.
Vous dont l'esprit s'est montré / supérieur aux choses d'ici-bas, / saints Anargyres, vous avez reçu / les clartés immatérielles de l'Esprit; / c'est pourquoi vous dissipez en tout temps / par vos divines consultations / les ténèbres des maladies.
Vous dont l'âme est pourvue / d'un regard vigilant / pour l'accomplissement des préceptes divins, / éveillez de leur sommeil / les mal portants et donnez-leur, / saints Anargyres, par compassion / la grâce de retrouver leur vigueur.
De tes chastes entrailles tu donnas corps, / Vierge pure, immaculée, / au divin Sauveur / qui, pour nous guérir de nos maux, / a fait des Anargyres, dans l'Esprit, / nos médecins salutaires / et nos chaleureux intercesseurs.

Ode 3, t. 1
«Ô Christ, rends-moi ferme sur l'inébranlable roc / de tes commandements; / à la clarté de ton visage éclaire-moi, / car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »
Tous ensemble, dignement / chantons les sources des guérisons, / les canaux qui nous transmettent les dons de Dieu, / les brillants réservoirs de la clarté immatérielle.
Vous qui guérissez les douleurs / des âmes et des corps, / empressez-vous de délivrer de leurs faiblesses / ceux qui s'approchent de vous, vénérables Bienfaiteurs.
Parés de fécondes vertus, / les Saints ont rejeté / les délices périssables de cette vie / pour ne contempler que la divine beauté.
Celui qui n'avait point de forme tout d'abord, / divine Génitrice, a pris forme comme nous / par l'incarnation de sa divinité / en ton sein très-pur, Epouse de Dieu.
t. 4
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Votre temple divin répandant / l'agréable parfum des guérisons / sous la rosée de l'Esprit saint / efface la mauvaise odeur des passions.
Saints Anargyres qui sans cesse demeurez / dans les parvis célestes, / de votre temple, par grâce du Tout-puissant, / vous faites une intarissable source de guérisons.
Ayant refréné les passions charnelles / avec la muselière de la tempérance, / vous avez reçu les riches clartés de l'Esprit; / et vous comblez le monde d'un trésor de guérisons.
Toi la plus belle entre les femmes, Dieu t'a choisie, / Vierge pure, et de ton sein / a bien voulu prendre corps / celui qui repose parmi les Saints.

Cathisme, t. 8
Du Christ ayant reçu de merveilleuse façon / le don céleste des miracles, / sans cesse vous guérissez toutes sortes de maux; / car en vous se manifeste la grâce de l'Esprit / vous accordant le pouvoir des saintes guérisons; / c'est pourquoi sans avarice vous avez acquis par votre foi / l'abondante richesse des biens non soumis à corruption. / Anargyres théophores, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père ...
Par la grâce de l'Esprit vous vous êtes révélés / comme thaumaturges procurant les guérisons, / comme flambeaux des miracles, brillant aux yeux de tous; / répandant sur la flamme des passions la rosée de votre foi, / en elle vous réchauffez le cœur de tout croyant; / c'est pourquoi nous cherchons refuge en votre temple divin / comme en un lieu où nos âmes sont guéries. / Anargyres théophores, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Venez, tous les fidèles, magnifions par nos voix / la Reine, la Mère du Créateur de l'univers / et dans nos hymnes à sa louange disons-lui: / Cause de notre joie, Vierge toute-digne de nos chants, / sauve ceux qui te vénèrent et par tes prières protège-les; / comme Mère de Dieu, tu as l'audace de parler / pour implorer sa compassion et la guérison des maladies; / aussi nous te prions d'intercéder auprès de ton Fils et ton Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui se prosternent pieusement devant ta maternité virginale.
Stavrothéotokion
Voyant suspendu sur la croix l'Agneau et le Pasteur, / la Vierge pure se frappait la poitrine et gémissait maternellement: / Hélas! clarté du monde, mon Seigneur et mon Dieu, / pourquoi souffres-tu volontairement tout cela / dans ton désir de sauver les mortels / et de faire passer à la vie divine ton image corrompue? / Je magnifie les souffrances de la Passion / que tu supportes, en la tendresse de ton cœur, / pour éloigner par les tiennes les douleurs du genre humain.

Ode 4, t. 1
« Sauveur tout-puissant, j'ai reconnu / ton œuvre de salut / et dans la crainte je t'ai glorifié. »
Vous conformant à la parole de Dieu, / saints Anargyres, vous n'avez acquis / ni l'éclat de l'or ni celui de l'argent.
Rayonnant de leurs miracles divins, / les Anargyres procurent à tous / comme bienfait la grâce de Dieu.
Vous vous êtes montrés d'habiles médecins / en appliquant sur les douleurs des passions / vos mains qui écartent les maux.
Que soient défigurés, / Dame toute-pure, les négateurs / de ta divine maternité!
t. 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par votre action vivifiante / et vos largesses envers tous, / des mortels vous guérissez / les funestes passions, / vous les colonnes de toute clarté, / les inébranlables tours, / les divins sarments de cette vigne qu'est le Christ.
L'Eglise à votre sein / suce le lait des guérisons, / Anargyres lumineux / qui nourrissez le monde entier / avec les aliments divins; / aussi nous vous célébrons / par d'allègres mélodies.
Votre temple est devenu / un lieu de guérisons, / le havre de salut / sauvant de la tempête les naufragés; / vers lui nous accourons / pour y trouver la paix / et la délivrance de nos maux.
Rends-moi digne de ta compassion, / ô Vierge immaculée, / toi qui as enfanté / le Verbe, seul compatissant, / qui pour le monde entier / a suscité la sympathie / et les miracles des saints guérisseurs.

Ode 5, t. 1
« En cette veille de la nuit / nous te chantons, ô Christ égal au Père en éternité / et de nos âmes le Sauveur: / donne au monde la paix, / Seigneur ami des hommes. »
Jaillis de la divine source comme jets, / vous répandez sur les croyants / les ondes de vos bienfaits, / glorieux Anargyres, en guérissant / les maladies de l'âme et du corps.
Saints Anargyres, ayant ouvert / la source de la grâce, vous distribuez / force et vigueur à tous ceux / qui, pleins de foi et d'amour, / s'approchent de vous désormais.
Ces astres de sagesse et de splendeur / qui manifestement / transforment la terre en ciel / nous éclairent en imitant / les Anges et leur splendide clarté.
Tu as montré ta grandeur / Mère vierge, en concevant / le Créateur de l'univers, / coéternel au Père, le Seigneur, / et faisant naître pour le monde un Sauveur.
t. 4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Clairement illuminés / par la divine splendeur, / vous parcourez le monde entier, / éclairant tous les hommes et dissipant / les ténèbres des passions / en chassant les démons, / Anargyres porteurs de Dieu.
La face de la terre, vous l'éclairez / comme deux astres jumeaux; / mus par l'Esprit, vous parcourez / l'entière création / et sur leur lit de douleurs / visitez les patients, / les délivrant de tout péril.
Aux malades procurant / la guérison sans argent / et la délivrance des passions, / vous êtes devenus pour tous / de sublimes défenseurs, / après Dieu le seul secours, l'universelle protection, / Anargyres porteurs de Dieu.
De Dieu tu enfantas / la Sagesse hypostasiée / qui a rendu très sages les Saints / par lesquels fut abaissé / l'orgueil du Sophiste de malheur / et renversées les intrigues du Mauvais, / divine Mère et Vierge immaculée.

Ode 6, t. 1
«Du monstre marin tu as sauvé, / Ami des hommes, ton Prophète; / du gouffre de mes péchés / retire-moi, je t'en supplie. »
Vénérons de tout cœur / les divins Cosme et Damien, / ces bienfaiteurs amis de Dieu / et thérapeutes du Sauveur.
Ayant gardé la chasteté / et s'étant parés de sagesse, / les divins Cosme et Damien / se réjouissent avec le Christ.
D'une seule âme et d'un seul cœur / ayant vécu en l'ascèse, / vous avez reçu le même pouvoir / d'accorder les guérisons.
Toute-pure, tu as enfanté / corporellement l'inaccessible Clarté / illuminant le monde entier / des reflets de sa divinité.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Ce n'est point par l'art humain, / mais avec la grâce de Dieu / que vous éloignez les maladies des hommes, / glorieux Anargyres; c'est pourquoi, / vous célébrant comme il se doit, nous vous disons bienheureux.
Unis par l'amour du Christ, / par grâce divine vous mettez fin / aux maux causés par les démons; / c'est pourquoi nous célébrons, / Porteurs-de-Dieu, votre sainte festivité.
Vous les sarments de cette vigne qu'est le Christ, / en nous versant le vin des guérisons / lorsque nous affligent les maladies, / saints Anargyres, vous nous comblez / de la divine allégresse.
Il fit de toi son temple saint, / notre Dame, le Verbe très-pur / qui des Anargyres magnifie / le divin temple en opérant / des miracles et des prodiges continus.

Kondakion, t. 2
Ayant reçu le pouvoir des guérisons, / à ceux qui en manquent vous conférez la vigueur: / illustres médecins, thaumaturges renommés, / renversez aussi par votre visite l'audace des ennemis / et par vos miracles sauvez le monde entier.

Ikos
Le diagnostic de ces habiles médecins / surpasse toute sagesse, tout savoir; / à tous ils rendent la vigueur, sans qu'on les voie, / ayant reçu du Très-Haut ce pouvoir; / moi aussi, je leur dois la grâce de les chanter / comme divins bienfaiteurs accordant une multitude de guérisons, / car ils délivrent de toute douleur / et par leurs miracles ils sauvent le monde entier.

Synaxaire
Le 1er Novembre, mémoire des saints anargyres thaumaturges Cosme et Damien.
Bien que les Anargyres, tous deux, l'aient quittée,
par ces deux thaumaturges, à titre gracieux,
comme de leur vivant, la terre est visitée.
Novembre, au premier jour, les voit monter aux cieux.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Tout entier vous vous êtes montrés / l'habitacle de la divinité, / sagement vous avez révélé votre appartenance à Dieu; / pour lui vous avez quitté le monde totalement, / illustres Anargyres, en suivant / pas à pas les traces du Sauveur / pour célébrer divinement / le Dieu de nos Pères,
En excellents médecins, / par vos opérations secrètes / vous guérissez de façon surnaturelle / toutes les plaies de vos patients, / puisant aux divins trésors / les remèdes du salut / et chantant le Seigneur Dieu / digne de haute gloire.
Du diadème éclatant, / de la couronne de ton royaume, ô Christ, / tu as orné splendidement / ceux qui aimèrent par-dessus tout / le merveilleux éclat / de ta beauté, Seigneur, / et tu as fait d'eux / les bienfaiteurs communs des croyants.
De l'Orient venu d'en haut / qui sur terre s'est manifesté, / ô Vierge tout-immaculée, / tu t'es montrée splendidement / la porte lumineuse en éclairant / le monde de tes purs rayons / et sur les fidèles répandant / l'éclat de tes miracles incessants.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Ouvrant, saints Anargyres, la source donnée par Dieu, / vous répandez sur tous les flots des pures guérisons / pour effacer les miasmes des passions / et les maux funestes causés par les démons.
Fortifiés par la vigoureuse grâce de l'Esprit, / tes deux Anargyres si dignes de nos chants, / Verbe, Sagesse et Puissance de Dieu, / accordent à tout infirme la vigueur.
Seul tu es saint, qui glorifies tes Saints: / c'est par eux que tu délivres le monde de tout mal, / illuminant ceux qui te chantent: Seigneur, / tu es béni dans le temple de ta gloire.
Tel un rameau tu as poussé sur la racine de Jessé, / ô Marie qui as produit comme une fleur le Christ / qui lui-même des fleurs de leurs miracles a paré / ses serviteurs, les Anargyres.

Ode 8, t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Etant morts aux charmes d'ici-bas / et vous étant gardés de la soif morbide de l'argent, / vous avez mérité d'être appelés / saints anargyres par tous ceux qui s'écrient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Manifestement vous avez reçu / en partage la vie éternelle, / car de la vie corruptible vous avez quitté / les délices, pour chanter d'une même voix: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Par les prières de tes Anargyres, ô Christ, / délivre des maladies / tous les fidèles et permets-leur / de te chanter sans cesse d'une même voix: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Dans la force de la grâce et dans la joie, / nous tous, les fidèles qu’a sauvés, / ton enfantement, Mère vierge, / sans cesse nous chantons: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres de Seigneur. »
De toute la malice de l'ennemi / vous vous êtes dépouillés pour devenir / dans l'Esprit saint le vêtement / nous couvrant de salut et de pardon / et pour éloigner du mal ceux qui chantent: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.
Fils de Dieu, vous l'êtes devenus, / Cosme et Damien, par votre foi; / et maintenant vous avez trouvé l'héritage paternel, / la jouissance du ciel / et le pouvoir brillant des miracles; aussi vous chantez: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Sous la pluie de vos miracles divins / vous lavez la souillure de nos cœurs, / vous chassez les maladies douloureuses / et repoussez l'assaut des démons, / Saints guérisseurs, en nous montrant / la plus grande compassion.
Comme fleurs spirituelles, comme lis, / comme roses, dans l'Esprit, / vous nous apparaissez, pleins de beauté, / exhalant votre parfum pour chasser / les relents des passions en ceux qui s'écrient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En toi la mort fut mise à mort, / car tu enfantas la Vie personnifiée, / Vierge pure, le Christ notre Dieu / qui pour protéger notre vie nous a donné / les médecins anargyres s'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9, t. 1
« Toi qui es la lampe brillante de clarté / et la Mère de notre Dieu, / l'éclatante gloire du Seigneur / et la plus haute parmi toutes les œuvres / du divin Créateur, / dans nos hymnes nous te magnifions. »
Le sage couple fraternel / qui rayonne en la splendeur / de la clarté immatérielle / et communique à tous son illumination, / dans nos hymnes incessamment / nous le disons bienheureux.
Vous qui donnez santé, vigueur / aux âmes des croyants / et qui avez reçu pouvoir / de guérir les douleurs corporelles, / comme sauveurs en tout temps / à juste titre nous vous chantons.
Les astres au reflet divin / illuminant en esprit / par l'effusion de leur clarté / le ciel de la sainte Eglise / sans cesse désormais / répandent leur éclat.
Le couple divinement élu / qui de la sainte Trinité / a reçu sa vigueur / répand le trésor des guérisons / sur ceux qui de tout cœur / le disent bienheureux.
Toi l'arche sainte et la nuée / de la divine clarté, / la porte lumineuse / du mystique Soleil, / comme la Mère de Dieu / dans nos hymnes nous te magnifions.
t. 4
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux / d'habiter ensemble, est-il écrit, / dans la conformité des sentiments, / dans l'immarcescible gloire, au lumineux séjour / et dans les parvis célestes / pour ces frères que nous disons bienheureux.
Qu'il est grand, ce temple saint, / honoré de vos miracles chaque jour: / à demeure vous y êtes constamment, / admirables Cosme et Damien, / pour accorder aux suppliants la santé; / aussi nous vous disons bienheureux.
En ce jour se réjouissent avec nous, / au jour de votre mémoire, Bienheureux, / les Anges, les Apôtres divins, / les Prophètes, les Justes et les Saints; / séjournant dans l'allégresse avec eux tous, / en faveur du monde vous intercédez.
Anargyres porteurs-de-Dieu, / vénérable et divin couple lumineux, / demandez pour nous l'amendement de notre vie, / le pardon, la rémission de nos péchés / et la délivrance de tout mal / pour les fidèles ne cessant de vous chanter.
Tu fus l'habitacle de la Clarté / illuminant le monde et faisant briller / les saints Anargyres qui chassent, dans l'Esprit, / les ténèbres des passions funestes, / Vierge pure, immaculée, / seule toute-digne de nos chants.

Exapostilaire, t. 3
Ayant reçu de Dieu le pouvoir des guérisons, / Anargyres bienheureux, / vous soignez les maladies / et guérissez tous les fidèles s'approchant de votre temple sacré; / c'est donc à juste titre que nous disons / bienheureuse votre mémoire, en la chantant d'un même chœur.
Vierge immaculée, tu enfantas / celui que Dieu engendre, le Verbe divin / qui porte au monde le salut / et très sagement accomplit la rédemption; / c'est pourquoi tous ensemble nous te chantons / comme celle qui intercède auprès de lui / pour nous délivrer de tout péril et de toute maladie.

Laudes, t. 1
Ayant reçu de Dieu / le pouvoir des guérisons, / vous soignez sans argent les passions des âmes et des corps, / Anargyres, guérisseurs de l'univers; / et le Christ, qui par vous / accorde la santé aux fidèles, / a fait de vous des astres non errants / pour éclairer l'ensemble de la terre habitée; / priez-le de sauver nos âmes.
A la providence d'en-haut, / saints Anargyres, ayant puisé sur les croyants / l'océan des remèdes, / vous faites jaillir, comme une source, les guérisons; / par vos secrètes opérations, / surnaturellement vous soignez / les douleurs des infirmes en prescrivant / les médecines salutaires provenant des trésors de l'Esprit: / devenus, par conséquent, / le temple de la vivifiante Trinité / qui d'évidente façon / a fait en vous sa demeure, priez-la / de sauver nos âmes.
t. 2
Pour les siècles se réjouit le chœur des Saints, / car ils ont hérité le royaume des cieux. / La terre, ayant reçu leurs corps, / en exhale le parfum. / Les serviteurs du Christ ont leur demeure en la vie éternelle.
Médecins des infirmes, trésors de guérisons, / sauveurs des fidèles, Anargyres au grand renom, / guérissez qui vous invoque dans l'angoisse et la douleur, / suppliant le Dieu de bonté / de nous délivrer des filets de l'ennemi.
Gloire au Père, t. 4
Possédant la source des guérisons, / saints Anargyres, guérissez / tous ceux qui les implorent de vous, / car de sublimes dons vous a comblés / le Sauveur dont la source ne tarit pas. / Le Seigneur en effet, vous a dit / comme aux imitateurs des Apôtres en leur zèle divin: / Voici que je vous donne la faculté / de chasser les démons / et de guérir toute faiblesse ou maladie. / Aussi, vous conformant à sa volonté, / comme vous avez reçu, donnez gratuitement, / guérissant les souffrances de nos âmes et de nos corps.
Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, forteresse et refuge des chrétiens, / réjouis-toi, échelle du ciel, / trésor de la virginité, réjouis-toi, / arche de la divine gloire, Mère de Dieu, / soutien du monde et fierté de tous, / toi qui rappelles au Paradis les hommes déchus, / tabernacle de sainteté / resplendissant de lumière et de beauté.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié / et le côté transpercé par la lance du soldat, / la Toute-pure s'écria en pleurant: / Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, bien- aimé, / je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Les miracles des Anargyres au grand renom, / qui ne voudrait les admirer, / les glorifier, les chanter avec foi? / Car, après leur sainte dormition, / ils procurent à tous ceux / qui s'approchent d'eux les remèdes à profusion / et leurs saintes reliques vénérées / font jaillir la grâce des guérisons. / Quelle sagesse, quelle gloire, par grâce de Dieu, / fut donnée à leurs deux têtes vénérées. / Aussi dans nos hymnes nous chantons / le bienfaiteur divin qui suscita leur pouvoir / pour la guérison de nos âmes et de nos corps.
Maintenant ... Théotokion
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Stavrothéotokion
Ô mon Fils, combien je souffre de te voir, / toi qui donnes à tous la résurrection, / t'endormir à présent sur la croix / pour accorder le réveil salutaire et divin / aux mortels endormis jadis d'un funeste sommeil / à cause du fruit défendu, / disait en pleurant la Vierge immaculée / que dans nos hymnes pieusement nous magnifions.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

2 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore et Anempodiste.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Chantons le groupe des cinq martyrs, / ces vaillants athlètes, ces chaleureux défenseurs / qui procurent aux fidèles, en vertu de leur nom, / Anempodiste, l'affranchissement des passions, / Elpidiphore, l'espérance des biens futurs, / Aphthonios, l'abondance des trésors célestes, / Pégasios, la source qui ne tarit, / Akindynos, l'éloignement de tout danger.
Ni le danger ni la faim / ni la vie ni la mort / ni les brûlures dans l'eau bouillante des chaudrons / ni la gueule des fauves ni les gouffres béants / n'ont pu séparer de l'amour du Christ / votre généreuse fermeté; / car, élevant sans cesse vos regards vers lui / et ne désirant que lui, vous avez mis en fuite l'ennemi.
Dans les délices dont vous jouissez / et la lumière dont vous êtes comblés / en héritiers de la vie éternelle, / secourez les fidèles se réfugiant auprès de vous, / les délivrant des chaînes, de la prison, de tout mal et de tout danger, / grâce au crédit que vous avez auprès de Dieu / et pour faire preuve de compassion, / à l'imitation véritable du Christ.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour le brillant chœur des cinq Martyrs / se réunit comme astres lumineux / pour éclairer les croyants / et les invite à la joie: / ce sont les serviteurs du Soleil mystique / par qui la croyance des Perses fut abolie; / car ceux qui vénéraient le soleil perceptible par les sens / et qui se prosternaient devant le feu, / ils les ont guidés vers la foi; / ils ont rempli jusqu'au bord / leur coupe d'athlètes martyrs / et se sont fait une couronne de leur sang versé pour le Christ, / nous exhortant, nous les amants de la foi: / Venez, disent-ils, au festin de nos combats, / voyez les couronnes dont nous sommes honorés; / car celui qui résistera jusqu'à la fin sera sauvé, / a déclaré le Christ, la vérité; / ainsi vous porterez couronne avec nous / et nous intercéderons pour vous devant le Seigneur.
Maintenant ... Théotokion
Notre Dame, retire-moi / des entrailles du monstre  le péché, / toi dont le sein a contenu l'Infini; / sauve-moi de la forte houle des tentations, / arrache-moi à l'ouragan des transgressions, / assèche l'océan de mes iniquités; / quant aux attaques des démons soulevés contre moi, / par ta divine alliance arrête-les, / afin que sans cesse, ô Vierge immaculée, / comme toujours-bienheureuse je te puisse glorifier.
Stavrothéotokion
La Brebis sans tache, la Souveraine immaculée, / voyant son Agneau élevé sur la croix, / en sa douleur maternelle et son étonnement s'écria: / Quel est, très-doux Enfant, ce spectacle étrange et nouveau? / Comment un peuple ingrat t'a livré / au tribunal de Pilate pour te faire condamner à la mort, / toi la vie de l'univers? / Je chante, ô Verbe, ta condescendance inouïe.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur, / amis de la fête, en ce jour / où nous célébrons la mémoire des Martyrs. / Venez, faisons leur éloge, acclamons-les: / Réjouissez-vous, Akindynos et Pégasios, / Anempodiste, Elpidiphore et Aphthonios, / vous qui avez fait. sombrer dans l'abîme l'erreur des faux-dieux / et clairement proclamé sur le stade le Christ, le Seigneur. / Athlètes bienheureux / et Martyrs aux multiples combats, / sans cesse pour nos âmes intercédez auprès de lui.
Maintenant ... Théotokion
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.
Stavrothéotokion
La Mère virginale, te voyant, / Seigneur, étendu sur le bois de la croix, / fondit en larmes et s'écria: / Jésus, très-doux Enfant, / inaccessible Clarté / du Père qui précède tout commencement, / pourquoi m'abandonner et m'esseuler? / Hâte-toi, sois glorifié, / afin que de ta gloire puissent hériter / ceux qui glorifient ta divine Passion.

Tropaire, t. 2
Bienheureuse est la terre arrosée de votre sang, / victorieux Athlètes du Seigneur, / et saintes sont les demeures qui ont reçu votre esprit, / puisque dans l'arène / vous avez triomphé de l'ennemi / en proclamant avec courage le Christ: / obtenez-nous de sa bonté / par vos prières le salut de nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche : Martyrs, protégez-moi par vos saintes prières.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Akindynos, Anempodiste et Pégasios, / en nombre égal à celui de la sainte Trinité, / vous en fûtes les adorateurs / et devant son trône vous intercédez / chaleureusement pour qui s'approche de vous. Anempodiste, pour nous affranchir, / Akindynos, de tout danger, / comme une source, Pégasios, / vous distribuez la grâce aux croyants, / apaisant leur trouble, leur détresse et leurs soucis.
Revêtus de force invincible / vous n'avez tenu compte, saints Martyrs, /de la faiblesse de la chair, / mais dans l'intrépidité de votre cœur / vous avez affronté le feu et les tourments. Celui qui siège au plus haut des cieux, / divine Epouse s'est fait chair / et dans tes bras tu l'as porté, / car seule de toutes les générations / tu fus digne d'accueillir le Tout-puissant.

Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Affermis par la puissance du Christ, / excellents Martyrs, d'un ferme esprit / vous êtes passés, en combattant, / par le feu et par l'eau pour aller vers les cieux.
Martyrs au grand renom, / fortifiés par l'espérance des biens futurs, / vous avez méprisé / avec courage les présentes douleurs.
Illustres Martyrs, ayant les mêmes sentiments / que les trois Jeunes Gens, / vous avez éteint, sous la rosée de l'Esprit, / la fournaise que les Perses ont allumée, dans leur folie.
En toi, Mère de Dieu, nous possédons / la plus sûre protection; / en toi mettant notre espérance, nous sommes sauvés; / vers toi nous réfugiant, / nous trouvons un abri.

Cathisme, t. 4
Jadis fut saisie d'effroi la foule des impies / à voir la noblesse de vos âmes, saints Martyrs; / mettant leur foi dans le Seigneur, ils se sont écriés: / Gloire à toi, ô Christ tout-puissant; / tu es Dieu, nous n'en connaissons nul autre que toi, / par tes saints Martyrs tu opères des prodiges merveilleux. / Sauveur du monde, par leurs prières, illumine les chantres de ton nom.
Gloire au Père, t. 8
Méprisant sur le stade les périls du combat, / à bonne fin les illustres Martyrs ont mené la course de la foi / dans la force que l'espérance des couronnes leur donnait; / ils défirent leurs adversaires jusqu'au bout / et sans obstacle remportèrent la victoire sur eux; / leur source intarissable fait jaillir en abondance / sur les fidèles suppliants la multitude des guérisons; / prions-les avec foi d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur leur mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein sans être consumée / la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, le Seigneur qui l'a formé; / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu le peux accomplir.
Stavrothéotokion
Voyant injustement élevé sur la croix / l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle s'écria dans ses larmes: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion./ que tu subis pour nous dans la tendresse de ton cœur, / Dieu de toute bonté, longanime Seigneur! / Disons donc à la Vierge, dans notre foi: / Que ta miséricorde, ô Mère, descende sur nous, / pour que les fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils / reçoivent la rémission de leurs péchés.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Eclairés par la splendeur / du plus noble des combats, / Témoins du Christ, vous avez lui / comme flambeaux resplendissants, / illuminant de vos rayons brillants / les fidèles s'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Propitiatoire est devenu / le sang versé par les Martyrs, / véritable consécration à Dieu / faisant jaillir pour tous / sans obstacle la source parfumée / qui délivre du péril / en apportant les guérisons.
Par vos prières auprès du Christ / éloignez de tout danger, / des multiples tentations / et des épreuves les assaillant, / Martyrs très-dignes d'admiration, / les fidèles célébrant / votre mémoire festive sacrée.
Ayant renversé l'erreur impie / des idoles et démontré / par les faits la vivifiante énergie / du Dieu de l'univers, / Martyrs vénérables en tout temps, / vous vous êtes écriés: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Notre puissante armure, c'est bien toi, / qui nous protèges de l'ennemi; / grâce à toi, Mère de Dieu, / nous repoussons tous les périls / et les malheurs nous encerclant; / par toi aussi nous échappons / à la tempête des hérésies.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui veillons devant toi la nuit, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Tu t'es offert à Dieu en rejetant / la pensée impie du tyran / et dans l'allégresse, glorieux Aphthonios, / tu accourus vers la lumière de la foi.
Initié à la Passion du Christ, / pour lui tu te laissas décapiter / et te hâtas, noble Aphthonios, / vers la jouissance immortelle et l'allégresse sans fin.
T'appuyant sur l'espérance qui ne peut branler / et méprisant les délices d'ici-bas, / sage Elpidiphore, tu t'envolas / sur les ailes de ton amour pour la beauté divine.
Les délices ineffables, le sort des bienheureux, / tu en fus digne dans les tabernacles des cieux, / illustre Akindynos, car sans fléchir / tu as mené ta course de martyr à bonne fin.
Se levant de toi, le Soleil spirituel / déploya sur l'univers / les rayons de sa divinité: / Mère de Dieu, nous te glorifions.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Ayant méprisé ce qui s'écoule et se corrompt, / vous avez mérité de contempler / ce qui demeure sans corruption; / délivrez donc des épreuves et des périls, / invincibles Martyrs, les fidèles vous invoquant.
Témoins illustres de la suprême Trinité, / laissez-vous toucher de compassion / et par vos prières délivrez / ceux que retiennent, sans espoir de rémission, / les rudes chaînes et les prisons.
Pour toi s'étant livrés à la mort, / Sauveur, les valeureux Martyrs / ont trouvé l'immortalité / et sont devenus les sauveurs / de ceux qu'afflige la tempête des malheurs.
La cédule de mes péchés, / ô Vierge, déchire-la, / délivre-moi de mes passions / et de la tristesse m'accablant, / et de tout dommage sans cesse garde-moi.

Kondakion, t. 4
Reflétant par sa quintuple splendeur / la beauté resplendissante de la sainte Trinité, / la divine phalange des Martyrs / émoussa les terribles flèches des tyrans; / elle fait jaillir désormais en abondance / la grâce ne connaissant nul obstacle et protégeant de tout danger / ceux qui, dans l'espérance et l'amour, / s'approchent divinement, par eux, / du Créateur de l'univers, le Christ notre Dieu.

Ikos
La souillure de mon âme, efface-la / sous les flots de ta miséricorde, Seigneur compatissant; / éclaire-moi de ta lumière sans déclin, / pour que je chante le quintuple chœur de tes Martyrs: / Akindynos et le divin Pégasios, / le noble Anempodiste, avec Elpidiphore et Aphthonios; / ces victorieux athlètes vaillamment / ont triomphé de l'assaut des tourments, / ô Verbe, et par amour pour toi se sont offerts / en sacrifice spirituel / à toi, le Créateur de l'univers, le Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 2 Novembre, mémoire de la passion des saints martyrs Akindynos, Pégasios, Aphthonios, Elpidiphore et Anempodiste.
Dans les flammes, le deux, périt Akindynos
avec deux compagnons; en victorieux athlète,
le martyr Aphthonios livre au glaive sa tête,
ainsi qu'Elpidiphore. Maître, salva nos.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Comme de la flamme tu délivras / les trois nobles jeunes gens, / ainsi dans la fournaise tu as préservé / les Martyrs qui te chantaient d'un même cœur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
En abondance tu distribues tes dons / et comme source fais jaillir, ô Christ, / les miracles par tes victorieux Martyrs, / ces auxiliaires de ta manifestation compatissante / qui te chantent: Dieu de nos Pères, sois béni.
Multitude des martyrs rassemblés / pour rendre un témoignage sûr, avec foi / vous vous êtes approchés du Christ / en opérant d'étonnants miracles et psalmodiant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Glorieuse Souveraine, grâce à toi / délivrés de l'ancestrale malédiction / et vers les éternelles délices trouvant accès, / nous te chantons: Réjouis-toi / qui pour nous as mis au monde le Dieu incarné.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
L'auguste fête des Martyrs / est arrivée dans l'allégresse, / illuminant le monde entier, / réjouissant tous les cœurs / et faisant resplendir les fidèles qui psalmodient: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Vous avez affronté la cruauté / des fauves, des fosses et des tourments, / bienheureux Martyrs, avec la protection / du Seigneur de gloire, invincible au combat, / de celui pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Comme inébranlable rempart / vous possédant, nobles martyrs / Akindynos, Aphthonios, / illustre Elpidiphore et Pégasios / ainsi qu'Anempodiste, nous chantons / sans cesse le Seigneur / et l'exaltons dans tous les siècles.
Parés de la couronne des vainqueurs, / resplendissants sous le diadème de beauté, / c'est la lumière sans couchant / et la fin bienheureuse que / vous avez trouvée dans le ciel en chantant: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En toi, ô Toute-pure, nous reconnaissons / de bouche et de cœur la Mère de notre Dieu; / car dans les limites de la chair / tu enfantas le Seigneur et Créateur, / notre Messie et notre Roi, / ô Vierge, c'est pourquoi nous te louons / et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / tu as fait fleurir pour le monde / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
A vos peines terrestres a succédé / l'allégresse des cieux, / là où le chœur des Martyrs, / la foule des Athlètes victorieux, / toute l'assemblée des premiers nés, / se réjouit avec les Anges en présence de Dieu.
Des chaînes du malheur / et de tout péril, Bienheureux, / sauvez tous les fidèles célébrant / votre sainte festivité; / demandez pour eux le calme, la paix / et le salut, vénérables Martyrs.
Victorieux Athlètes resplendissants / de grâce et d'abondante clarté, / avec tous ceux qui partagèrent vos exploits / suppliez le Bienfaiteur d'accorder / la rémission de leurs péchés, la fin de leurs soucis, / aux fidèles se réfugiant auprès de vous.
Eve loin de l'arbre de vie / fut exilée, privée de sa part; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / en accordant au monde par la foi / l'énergie vivifiante, tu as enfanté / la Vie d'avant les siècles.

Exapostilaire (t. 3)
C'est la grâce des guérisons / les délivrant de tout péril / que fait jaillir en abondance / sans obstacle votre source, saints Martyrs, / sur les fidèles célébrant / dans l'espérance votre mémoire sacrée; / répandez vos remèdes en ce jour / sur ceux qui vénèrent avec amour / votre quintuple chœur de Martyrs au grand renom.
La nature corrompue / du premier Père, tu l'as renouvelée / en concevant, puis enfantant / de virginale et merveilleuse façon / le Créateur universel / qui donna sa force au chœur des Martyrs / au point qu'ils luttèrent en te chantant, / Mère de Dieu, comme prélude et prémices du salut.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
t. 2
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
Sous les flots de ton sang / ayant teint ton corps de pourpre, / tu parcourus sans danger / le chemin du témoignage, martyr Akindynos; / et, dans la force divine qui te couvrait, / tu détruisis les pièges de l'ennemi; / désormais tu intercèdes pour nous / auprès du Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 4
Telle cognée en plein bois / comme le chante David, / l'éclair au quintuple feu des Martyrs / abattit l'erreur de l'ennemi / et, pour avoir confessé le Christ / en présence des rois, / désormais / ils intercèdent sans cesse pour nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Je te dis bienheureuse, Tout-immaculée / qui arrachas les mortels / au gouffre du désespoir, à l'abîme du mal; / je te chante, divine Epouse, bienheureuse en tout temps, / et glorifie ton ineffable maternité, / car tu as enfanté pour le monde un Sauveur, / Vierge sainte, et délivré / de la malédiction ancestrale le genre humain.
Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

3 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs Akepsimas, Joseph et Aïthala;
et de la dédicace de l'église du saint mégalomalrtyr Georges
à Lydda, où fut déposé son vénérable corps.



VÊPRES

Lucernaire, t. 5
Salut, trio de la divine Trinité, / pures demeures des vertus, / cratères nous versant le vin de la foi / pour qu'en nos âmes descende la joie, / mamelles faisant sourdre le lait des guérisons, / étoiles où resplendit la vérité claire, / astres rayonnant sur les confins de l'univers, / dissipant les ténèbres de l'erreur / et sur tous répandant la lumière du savoir, / Martyrs au grand renom, suppliez le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Akepsimas, Joseph, Aïthala, / réjouissez-vous, admirables Martyrs: / au feu de la divine connaissance vous avez étouffé / l'erreur des impies qui adoraient toute sorte de feu; / par vous, ceux qui rendaient un culte insensé / au soleil et aux étoiles ont perdu tout éclat / et les fables des mages ont cessé d'avoir cours. / Vénérables Martyrs et champions de la divine Trinité, / sur ceux que l'ignorance enténébrait / vous avez lui comme clarté du véritable et suprême Pasteur, / le Christ immolé, qui donne au monde la grâce du salut.
Avec courage vous avez supporté / tous les maux déchaînés contre vous; / comme un fardeau accablant les insensés / on vous soumit, sages Témoins, à davantage de tourments: / frappés à coups de massue, / déchirés par les plus rudes contusions, / sans fléchir ni renier votre Dieu / vous avez remporté la couronne des vainqueurs, / agrégés à la multitude des Martyrs; / avec eux vous demandez au Seigneur / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Tu marchas avec courage vers les combats / de ton propre chef, allégrement, / ta fermeté combla d'étonnement tous les cœurs; / tu piétinas la folle audace des tyrans, / tu passas vers la radieuse vie des Anges; / désormais tu exultes de joie avec eux; / par ta présence, tu sauves en tout temps, / bienheureux Georges, les fidèles te glorifiant; / ému de compassion pour les cris des malheureux, / tu intercèdes, saint Martyr, auprès du Christ / qui donne au monde la grâce du salut.
Viens en aide à ceux qui t'acclament, / prête-nous secours dans l'affliction, / allège notre peine au milieu des épreuves, des tentations; / ôtant de nos épaules ce fardeau, / protège-nous, sauve-nous, garde-nous, / saint Georges, nous faisant passer vers Dieu, par la foi, / sur la nef des commandements du Créateur, / afin qu'au terme d'une vie reçue de sa bonté / nous obtenions les récompenses divines dans les cieux, / célébrant tous ensemble le Christ / qui donne au monde la grâce du salut.
Etonnante et sublime, en vérité, / la gloire du témoignage ineffable que tu rendis, / ton renom passe de bouche en bouche, illustre Martyr; / toi le brillant champion, tu parcours, / admirable Georges, l'entière création, / paré de nombreux miracles et soignant les maladies, / pour guérir par tes prières les patients; / aussi nous te reconnaissons comme fervent défenseur, / bienfaiteur universel et libérateur des captifs; / implore le Christ, Bienheureux, / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Digne de ton nom / fut la vie que tu menas, / bienheureux Georges, soldat du Christ: / ayant pris sur tes épaules sa croix, / tu bonifias le terrain / qu'avait rendu stérile un égarement diabolique; / et comme ronces ayant déraciné / le culte des faux-dieux, / tu plantas le cep de la vraie foi; / c'est pourquoi tu distilles les guérisons / pour tous les fidèles de la terre habitée, / toi qui t'es montré un bon jardinier de la sainte Trinité. / Intercède, nous t'en prions, / pour la paix du monde et le salut de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Martyrs et de tous les Saints, / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, / celle qui t'enfanta s'écria: / Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?

Apostiches, t. 4
Athlète victorieux, / compagnon des Anges et des Martyrs, / refuge vers lequel s'empressent chaque jour les opprimés, / sois pour moi aussi le havre du repos / en mon existence de naufragé; / je t'en prie, gouverne ma vie, / afin que dans la sûreté de la foi / je magnifie tes combats surhumains.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
Que je navigue sur la mer, / que je me trouve en chemin, / que je dorme la nuit, bienheureux Georges, garde-moi, / donne-moi un esprit vigilant, / obtiens-moi du Seigneur que je fasse sa volonté, / afin que je trouve au jour du jugement / l'absolution des actes de ma vie, / moi qui me réfugie sous ta sainte protection.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Ayant la cuirasse de la foi pour te protéger, / le bouclier de la grâce et la lance de la Croix, / saint Georges, tu échappas / aux atteintes de l'ennemi; / et comme un preux ayant mis en fuite les phalanges des démons, / tu exultes avec les Anges et sanctifies les croyants, / que tu secours et sauves, à leur appel.
Gloire au Père, t. 6
Les trois jeunes gens gardés sans brûlure par le feu / jadis dans la fournaise de Perse / furent le prélude et l'image annonçant / l'unanimité de vos sentiments / et le témoignage que dans le Christ / vous avez rendu à la suprême Unité / de l'éternelle Trinité, / Martyrs resplendissant d'un triple éclat; / et comme ils affrontèrent le feu / sans outrager le vrai Dieu, / de même vous n'avez pas refusé de mourir, / vous n'avez pas cédé, par amour pour le Christ. / Et, comme dans la flamme un quatrième apparut / pour les couvrir de rosée, / de même vous a reçus dans le lieu de fraîcheur / l'Un de la Trinité, le Christ notre Dieu. / Martyrs divinement inspirés, / Akepsimas, Joseph, Aïthala, / intercédez auprès de lui pour nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Vierge Mère de Dieu, / nous savons que le Verbe a pris chair de ton sein: / prie-le donc d'accorder à nos âmes le salut.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / te cria dans ses larmes: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaires, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Libérateur des captifs, / toi qui assures aux pauvres ta protection, / en qui les malades trouvent aussi leur médecin / et les princes, leur défenseur, / saint Georges, victorieux et grand martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque et les canons des Saints: celui des Martyrs (t. 1) avec l'acrostiche: Je louerai les Martyrs, ces agréables fleurs. Joseph; et celui de saint Georges (t. 4) avec l'acrostiche: Je chante de tout cœur le grand et saint Martyr.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Martyrs brillamment illuminés / par le splendide éclat / du triple Soleil, / des ténèbres des passions et du péché / délivrez les fidèles glorifiant / votre sainte mémoire.
Les lois du divin Maître ont pétri, / saints Martyrs, votre esprit, / si bien qu'avec courage vous vous êtes détournés / des édits vous enjoignant de les transgresser / et, pour avoir combattu / selon les règles, vous avez trouvé la gloire.
En victimes pures, bienheureux Martyrs, / vous vous êtes offerts au Christ / par immolation volontaire; / ainsi vous fûtes à la fois / le sacerdoce et l'oblation / de celui qui vivifia le monde en s'immolant de plein gré.
Ô Vierge ayant conçu / dans les limites de la chair / le Dieu incirconscrit / lorsqu'il prit corps en son extrême bonté, / intercède auprès de lui / pour qu'il sauve du péril tes serviteurs.
t. 4
«A celui qui jadis conduisit Israël / fuyant la servitude de Pharaon / et qui l'a nourri dans le désert / chantons une hymne de victoire / comme à notre divin libérateur, / car il s'est couvert de gloire. »
Aux déficiences de mon esprit, / à ses difficultés, substitue / par la ferveur de ta prière, saint Martyr, / la force qui me permettra / de faire ton éloge et de chanter / ta sainte festivité.
Pour éminent qu'il soit / et supérieur par l'éloquence et par sa vie, / saint Georges, nul ne peut / célébrer tes merveilles comme il se doit, / car tu es un puissant guerrier, / un invincible champion.
En aucune façon / à la règle commune des éloges n'est soumis / ton saint combat de martyr, / Athlète victorieux; c'est pourquoi / j'ai le vertige et suis embarrassé, / risquant d'amoindrir, tant soit peu, tes qualités.
Toi qui as mis au monde le Sauveur de l'univers, / redresse, en ta bonté, / mon existence déchue, / car tu as porté la Vie / qui par tes prières nous offre à tous / la rémission de nos péchés.

Ode 3, t. 1
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Au feu de l'ascèse, très-saint Akepsimas, / ayant réduit en cendres les passions, / comme un bélier marqué / pour les épreuves du combat / tu fus immolé par les impies / et sous les flots de ton sang / tu sanctifias l'ensemble des croyants.
Injustement torturé, / broyé à coups de bâton, / déchiré par les tourments cruels, / tu n'as pas renié le nom divin / et n'as pas sacrifié au feu, / excellent martyr Joseph, / toi qu'enflammait le zèle de la foi.
Impitoyablement frappé / sur la poitrine et sur le dos, / Aïthala, tu l'endurais / comme si un autre souffrait pour toi, / illustre Martyr, car en esprit / tu regardais vers le Dieu capable de sauver / ceux qui se confient en lui de toute leur âme.
Pour nous s'est levé de toi / le Soleil sans déclin / illuminant de ses clairs rayons / le monde qu'enténébrait / et que menait à sa perte l'erreur du Maudit, / Vierge tout-immaculée, / toute-sainte Epouse de Dieu.
t. 4
« Créateur du tonnerre et des vents, / affermis, Seigneur, mon esprit, / afin que je te chante en vérité / et que j'accomplisse ta volonté, / car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Saint Martyr, ne supportant de voir / bouillonner le feu de l'erreur, / pour confondre les impies / dans ton zèle et ton ardeur tu déclarais: / Il n'est d'autre Dieu que le Seigneur.
Le feu que le Verbe est venu / porter au monde entier / ne permit aucunement, Bienheureux, / que fût couvert celui dont ton âme fut allumée; / aussi tu chantais avec ardeur: Le Christ est ma force.
Te montrant, sage Martyr, / les châtiments divers qui t'attendaient, / le tyran supposait qu'ainsi / ton âme impassible serait épouvantée, / mais tu chantais avec courage: Le Christ est ma force.
Le Prophète, te voyant, / sublime montagne, porter / le sommet de tous les monts, / prédit que la Vierge enfanterait merveilleusement / celui qui transcende les armées angéliques.

Kondakion, t. 2
Initié aux mystères divins, / tu fus offert en agréable sacrifice, Martyr bienheureux; / du Christ tu as bu le calice vaillamment; / avec tes compagnons de lutte, Akepsimas, / sans cesse tu intercèdes en faveur de nous tous.

Ikos
Mon cœur rendu stérile par tant de péchés, / sous les pluies de ta grâce, Jésus tout-puissant, / fais-lui produire le fruit des vertus, / accorde à mon esprit la lumière du savoir, / pour que je puisse chanter allégrement / le pontife martyr Akepsimas / ainsi que le bienheureux Joseph et le noble Aïthala / qui trouvèrent en toi le courage d'affronter les tourments multiples; / ayant reçu cette grâce, ils accordent aux malades la guérison / et intercèdent sans cesse en faveur de nous tous.

Cathisme, t. 8
Par des chants conformes à leurs mérites célébrons en ce jour les astres resplendissants de la foi, / Akepsimas qui détruisit l'erreur / avec Joseph, ce vaillant lutteur, / et l'invincible athlète, l'illustre Aïthala; / ayant fait pâlir la gloire des Perses, en effet, / ils n'ont pas adoré le feu ni sacrifié au soleil. / Fidèles, chantons-leur: Intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père ...
Ayant pris pour armure le signe de la Croix, / tu renversas courageusement par elle, en champion de la foi, / toute la puissance des tyrans / et mis en échec le culte rendu aux faux-dieux; / tu affermis dans la foi, sage Martyr, les croyants, / c'est pourquoi tu as reçu de la main du Seigneur / la couronne que tu as méritée en vainqueur. / Victorieux saint Georges, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Comme l'obole de la Veuve de jadis / je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due / et l'action de grâces pour tes bienfaits, / car tu es mon secours et ma protection, / sans cesse tu me délivres des tentations et de toute adversité; / comme du milieu de la fournaise de feu / tu me sauves de mes oppresseurs, et de tout cœur je te crie: / Mère de Dieu, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle poussa d'amères plaintes et s'écria dans ses larmes: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur, / Dieu de toute bonté, longanime Seigneur! / Disons donc à la Vierge, dans notre foi: / Que ta miséricorde, ô Mère, descende sur nous, / pour que les fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils / reçoivent la rémission de leurs péchés.

Ode 4, t. 1
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Akepsimas, par les paroles du savoir divin / tu combattis fermement / les impies que les ténèbres d'ignorance retenaient, / sans craindre, Bienheureux, / les tortures qu'ils infligeaient / à ton corps de martyr.
Par la force les adorateurs du feu, / Joseph, voulurent t'obliger / à lui rendre un culte perfidement; / mais, dans l'amour de Dieu dont ton esprit se consumait, / devant la flamme tu refusas de t'incliner, / recevant ta force de la divine fraîcheur.
Comblé des flots divins de l'Esprit, / Aïthala, tu as fui / l'incroyance au flux bourbeux / et l'amertume de ses eaux, / puis sous les fleuves de ton sang / tu submergeas les ennemis invisibles.
Tu apparais, ô Vierge, en vérité, / comme l'ornement sacré des saints Martyrs, / le refuge des croyants, / leur rempart et leur soutien, / leur parfaite rédemption: / à haute voix nous te glorifions.
t. 4
« Seigneur, j'ai entendu ta voix / et je suis rempli d'effroi, / j'ai saisi ton œuvre de salut, / disait le Prophète de Dieu, / et j'ai glorifié ta puissance. »
A tes chantres fais ce don: / accorde-leur ton vénérable secours / et ton illustre protection, / bienheureux Georges, grâce au crédit / que tu possèdes en présence du Seigneur.
Toi dont l'invincible pouvoir / te fut donné en apanage / par le Saint des saints, / hâte-toi de mettre fin / à l'assaut des barbares, par ton intercession.
La nuit des tentations / me submerge tout à fait / et me pousse inexorablement / vers le gouffre des passions: / saint Georges, empresse-toi de me sauver.
Seule en ton sein tu as porté / le mainteneur de l'univers / et seule tu as conçu, / toute-pure Mère de Dieu, / celui que notre esprit conçoit sans pour autant le saisir.

Ode 5, t. 1
« Par l'éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Sur le stade, / Bienheureux tout-dignes de nos chants, / vous avez prêché vaillamment le Verbe bienheureux, / celui qui vous a réunis, / dans la béatitude, aux chœurs célestes / pour vos illustres exploits.
Comme tours inexpugnables de la foi / vous avez détruit complètement / les machines de siège de l'ennemi, / Akepsimas, pontife saint, / Aïthala, ministre sacré, / et Joseph, divinement inspiré.
Brisés par les coups, / les corps des Martyrs ont fait éclater / , l'impuissante force des sans-Dieu / et révélé parfaitement / l'infrangible amour / de leur âme pour le Maître et Seigneur.
Toute-pure, te conservant / ta parfaite virginité / comme avant l'enfantement, / celui qui sans semence demeura dans ton sein / homme et Dieu en est sorti / pour diviniser, dans sa bonté, la nature assumée.
t. 4
« Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, / car mon esprit, ô Christ, veille devant toi / et te chante: Tu es mon Dieu, / en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Ayant mis en fuite la troupe sauvage des démons / en te servant de l'arme de la croix, / tu les perças du javelot divin / et terrassas leurs sombres bataillons.
Protégé par la force du Tout-puissant, / guidé par la providence qui dirige l'univers, / à l'abri des vagues, saint Georges, tu menas / le vaisseau de ton âme vers le havre de la vie.
Espères-tu, dit saint Georges au malfaisant, / par tes flatteries me faire perdre mon amour pour le Christ? / Autant faire bouillir des cailloux, / écrire sur la mer ou cribler de flèches le ciel!
Renverse, Toute-pure, les orgueilleux hérétiques / qui fondent sur le peuple orthodoxe sans merci: / chez toi, pouvoir est synonyme de vouloir, / puisque tu es la Mère de Dieu.

Ode 6, t. 1
« Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Les hautes vagues des tourments cruels / n'ont pas eu la force de couvrir / votre courage et vos efforts; / grâce au divin gouvernail, en effet, / vous avez atteint dans l'allégresse, / sages Martyrs, le calme port du salut.
Bienheureux et saints Martyrs, / dans les flots sacrés de votre sang / ayant teint votre divin manteau, / revêtus de cette pourpre, / vous régnez désormais saintement / avec le Roi immortel.
Embellis par les splendides marques des combats, / dans la salle des noces vous vous êtes avancés, / divinisés par adoption, / admirables Martyrs, et devenant / glorieusement les fils / du Père des lumières.
L'ennemi fut mis à mort / par ton enfantement porteur de vie, / ô Vierge tout-immaculée; / Adam est vivifié, lui qui jadis / goûta la mort avec le fruit défendu; / il te dit bienheureuse et te chante désormais.
t. 4
« La houle des pensées, me saisissant, / me pousse vers le gouffre sans fond du péché, / mais toi, bon Timonier, dirige-moi / et comme le Prophète sauve-moi. »
Ayant livré ton corps aux châtiments, / tu sauvegardas ton âme, Bienheureux, / car tu jouissais du secours venu d'en haut, / la plus sûre garde au milieu des combats.
Rends favorable par tes prières le Seigneur / envers ceux qui célèbrent ta mémoire de tout cœur, / sans cesse garde-les à l'abri des malheurs / suscités par l'ennemi visible et invisible.
Les esprits célestes furent étonnés de voir / avec quel courage tu renversas / l'ennemi incorporel dans la lutte corps à corps / qui jadis se joua de nos ancêtres au Paradis.
Ineffablement tu as tissé, / Toute-pure, la pourpre du Roi de l'univers / qui, par bienveillance du Père et de l'Esprit divin, / s'est revêtu de ta chair, sans mélange ni changement.

Kondakion, t. 8
Ayant trouvé refuge en ton invincible protection, / assurés de ton prompt secours, nous supplions le Christ / de nous délivrer des pièges de l'ennemi, / de tout malheur et des multiples dangers, / nous les fidèles qui te célébrons, / afin que nous puissions chanter à haute voix: / Réjouis-toi, saint Georges, victorieux martyr.

Ikos
Tu t'es montré sur terre notre sublime protecteur, / l'ami du Christ, le serviteur du Seigneur; / entourant le peuple fidèle, tu le sauves en tout temps, / illustre Martyr aux multiples combats, / c'est pourquoi nous te disons de tout cœur, en notre foi:
Réjouis-toi, par qui le monde resplendit, / réjouis-toi, brillant éclat de nos armées, / réjouis-toi, le prompt secours des prisonniers, / réjouis-toi, la délivrance des captifs.
Réjouis-toi, citadelle où se réfugient les croyants, / réjouis-toi, leur cher trésor et dans la peine leur joie, / réjouis-toi, royale enceinte des chrétiens, / réjouis-toi, qui nous procures la victoire au combat.
Réjouis-toi, phare guidant les marins, / réjouis-toi, qui nous délivres de tout mal, / réjouis-toi, pour tout fidèle sûr abri, / réjouis-toi, qui glorifies le Créateur.
Réjouis-toi, saint Georges, victorieux martyr.

Synaxaire
Le 3 Novembre, mémoire des saints martyrs Akepsimas, Joseph et Aïthala.
Sous les coups de bâton périt Akepsimas;
quant à ses deux amis, ce fut sous une grêle
de pierres que, le trois, la joie surnaturelle
leur fut donnée. Seigneur, eleison imas.
Ce même jour, nous fêtons la dédicace de l'église du saint mégalomartyr Georges à Lydda, où fut déposé son vénérable corps.
En ce jour, exultant, le monde immortalise,
saint Martyr, la dédicace de ton église;
et de tes saintes reliques la création
dans l'allégresse fête la déposition.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Akepsimas.
Après sa vie de peine et de renoncement,
Akepsimas connaît joie et ravissement.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Du pays des Perses se levant / comme astres resplendissants, / Joseph et Aïthala / ont illuminé le monde par l'éclat / de leurs brillantes luttes et dans la foi / se sont écriés: Seigneur, / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
Par vos nombreuses peines, Témoins du Christ, / vous avez hérité / la vie sans peine; c'est pourquoi / par vos prières en tout temps / vous allégez les épreuves et tout fardeau / pour les fidèles s'écriant: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
Le saint pontife Akepsimas, / l'admirable Joseph / et le sublime Aïthala, / qui dans le sacerdoce ont témoigné, / chantons-les par des cantiques sacrés / et disons-les bienheureux, nous écriant: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
Vierge tout-immaculée, / tu es en vérité / l'ornement des Pontifes saints, / la couronne des Athlètes victorieux / et la force de tous ceux / qui chantent chaque jour: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
t. 4
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux, ne désirant que les seuls biens spirituels / et jouissant du seul objet de ton espoir, / tu comptas comme songe les biens présents, / t'écriant: Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ton esprit, tu le rendis maître des passions, / comme en toute la création / l'établit l'excellente loi de Dieu: / le meilleur doit vaincre, en effet, / les impulsions du moins bon par grâce divine.
Quel chaleureux amour envers Dieu! / Les richesses, tu les considéras comme poussière en t'écriant: / Fût-il en or, le monde entier / ne vaut pas, à mon avis, / l'amour du Seigneur de l'univers.
Vierge Mère de Dieu, / arrête l'audace des ennemis de la foi, / mets fin aux intrigues des impies / et relève le front des chrétiens / en ranimant le courage de tes serviteurs.

Ode 8, t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Aux yeux de l'ennemi / passant pour un objet d'horreur, / de lieu en lieu vous fûtes transférés / pour endurer de nombreux coups, mais vous chantiez: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En la nudité de votre corps, / illustres Martyrs, exposés aux coups, / vous avez frappé l'ennemi incorporel / avec la lance de votre fermeté, vous qui chantiez: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Broyés à coups de pierres comme autrefois / le premier des martyrs, Athlètes au grand renom, / vous n'avez pas renié le seul rocher / qui ne se peut briser, le Christ, mais vous chantiez: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En la trinité de ses aspects / et l'unité de sa nature, glorifions Dieu, / le Père, le Fils éternel / et l'Esprit saint, en psalmodiant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Jacob te vit comme échelle / par laquelle le Verbe Dieu / descendit sur terre, ô Vierge, / pour nous ramener vers la hauteur; / nous le chantons sans cesse, ô Mère de Dieu, / et l'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Que la terre et tout ce qu'elle contient. / la mer et les sources, les cieux des cieux, / la lumière et l'obscurité, / la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, / les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles! »
Grâce au bâton de tes paroles sacrées / tu repoussas la multitude des démons / et de leurs ravages tu préservas / le troupeau des fidèles chantant pour le Christ: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sur ton regard tendu vers le ciel / se leva l'aurore, comme Dieu l'avait promis; / alors que tu étais en prière, il t'apparut, / te disant: Je suis venu te protéger; / bannissant donc toute peur, / sois fort et courageux pour les siècles.
Le Christ rendit terrible ton assaut / contre les guerriers du mal qui se vantaient: / comme toile d'araignée / tu détruisis leurs pièges, en effet, / saint Georges, en t'écriant: / Je te bénis, ô Christ, dans les siècles.
A l'impétueux élan de la mort / ton enfantement, Vierge pure, a mis fin: / au lieu de la corruption, il a procuré la vie / à tous les hommes célébrant ton Fils / comme Seigneur et Dieu de l'univers / et l'exaltant dans tous les siècles.

Ode 9, t. 1
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / .qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Comme chemins d'accès vers la hauteur / et comme échelles vous menant au ciel / vous apparurent, bienheureux Martyrs, / illustres Joseph et Aïthala, / les grêles de pierres qui par votre mort / vous ont permis d'avoir part / à l'immortalité.
Fidèles, tenons-nous bien / pour glorifier avec piété / les illustres serviteurs de Dieu: / le pontife martyr Akepsimas, / l'excellent prêtre Joseph / et le sublime Aïthala, / diacre des mystères du Christ.
Victorieux Athlètes ayant fixé / votre demeure près de Dieu / et mérité l'ineffable illumination, / vous qui êtes réunis / aux chœurs des Anges et vous tenez / dans les rangs des saints martyrs, / intercédez sans cesse avec eux pour nous.
Notre langue est incapable d'exprimer / le mystère terrifiant / de ton enfantement; / car au Seigneur du ciel et de l'entière création, / pure Vierge Mère, tu as donné corps / lorsqu'il s'appauvrit en notre chair; / aussi d'un même chœur nous te glorifions.
t. 4
« Virginal fut ton enfantement: / Dieu s'avance hors de ton sein, / il se montre porteur de notre chair / et sur terre avec les hommes il a vécu; / c'est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Tu montas vers le sommet du témoignage / et de la main du Seigneur tu reçus / la couronne, Athlète victorieux: / tel est le privilège des Martyrs; / aussi, comme il se doit, nous te magnifions.
Tu délivres les âmes du péché, / victorieux Athlète, et chasses au loin / les maladies corporelles; / tu accordes la santé à tout mon être; / aussi j'embrasse ton image de tout cœur.
Toi qui demeures dans le ciel / devant le trône du grand Roi, / envoie la lumière dissipant / la sombre nuée de mes péchés, / pour le poème que j'achève en ton honneur.
Fils né du Père inengendré / avant les siècles et consubstantiel à lui, / toi qui, ces derniers temps, par l'Esprit saint / en la Vierge as pris notre pauvreté charnelle, / tu as divinisé le genre humain.

Exapostilaire, t. 2
L'illustre pontife Akepsimas, / le vaillant Joseph et le très-sage Aïthala / combattirent avec la force du Christ / et l'erreur des Perses fut terrassée; / pour nous tous ils implorent la sainte Trinité / et nous qui glorifions avec foi leur témoignage sacré, / nous fêtons leur brillante mémoire, en l'allégresse de nos cœurs.
t. 3
Sous les flots de ton sang tu éteignis, / bienheureux Georges, la flamme de l'erreur / et tu fis disparaître complètement, / victorieux Martyr, l'audace des tyrans, / tu glorifias le Christ; c'est pourquoi tu as reçu / de la droite du Très-Haut / la couronne immortelle de la vie incorruptible.
Me voici privé de tout salut, / car je suis tombé dans le gouffre du péché; / ce qui m'attend, c'est le sort des boucs, à la gauche du Christ, / et la menace du terrible châtiment; / mais avant que je ne sois condamné, / prends pitié de moi, Vierge Mère de Dieu, / toi qui nous assures ton ardente protection.

Laudes, t. 4
Comme le jardin du Christ / et le plus noble des Martyrs / acclamons saint Georges, le héraut de vérité, / le sarment toujours vif de la vigne de vie / qui produit la grappe de raisin mûr / d'où s'écoule le suc de la foi / pour réjouir les fidèles célébrant / chaque année sa mémoire sacrée. (2 fois)
Comme un astre aux mille feux, / comme un soleil qui resplendit au firmament, / saint Georges, nous t'avons reconnu; / et comme perle de grand prix, / comme joyau brillant, comme fils du jour, / noble martyr et victorieux défenseur / des fidèles en péril / nous t'acclamons et célébrons ton souvenir.
Que je navigue sur la mer, / que je me trouve en chemin, / que je dorme la nuit, bienheureux Georges, garde-moi, / donne-moi un esprit vigilant, / obtiens-moi du Seigneur que je fasse sa volonté, / afin que je trouve au jour du jugement / l'absolution des actes de ma vie, / moi qui me réfugie sous ta sainte protection.
Gloire au Père ...
Frères, acclamons en esprit / ce ferme acier spirituel, / saint Georges, l'illustre martyr: / au feu de son amour pour le Christ les périls l'ont forgé / et les supplices l'ont aiguisé; / les châtiments les plus variés / ont détruit son corps destiné à périr; / sur la nature, en effet, l'emporta l'amour / persuadant l'ami de marcher, par la mort, / vers son Aimé, le Christ notre Dieu, / le Sauveur de nos âmes.
Maintenant ...
Les ténèbres terrifiantes de la mort / assaillent mon âme, sainte Epouse de Dieu, / les griefs des démons me font trembler de frayeur; / délivre-moi de leur empire, en ta bonté, / et conduis-moi, Vierge inépousée, / vers le havre du salut / et la lumière sans soir / en compagnie de tous les Saints.

Si l'on veut, on chante la grande Doxologie.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

4 NOVEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père Joannice le Grand, ermite au mont Olympe, et des saints hièromartyrs Nicandre, évêque de Myre, et Hermée, prêtre.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
La tempérance fut le javelot / dont tu blessas l'ennemi / et détruisis les phalanges des démons; / du Christ qui affermit ta vigueur, / bienheureux Père, tu as reçu / ta récompense de vainqueur; / prie-le d'éloigner tout dommage et péril / des fidèles célébrant ton auguste souvenir.
Ayant gravi le sommet, / de la contemplation, Bienheureux, / tu négligeas, bien que vivant en un corps, / tous les biens périssables d'ici- bas / et tu as mené sur la terre / la vie immatérielle, sous la conduite de l'Esprit saint; / aussi tu devins pour les moines / un guide, une règle, un modèle illustre dans la foi.
Eclairé par la splendeur / des saintes grâces de l'Esprit, / Joannice, divinement inspiré, / tu devins un phare pour les confins de l'univers / et par tes prières, les ténèbres des passions, / les souffrances, le mal sont dissipés, / car tu sauves de tout péril et maladie / les fidèles célébrant ton bienheureux souvenir.
t. 2
De la divine providence ayant reçu / l'appellation te convenant, / tu l'as ratifiée par tes œuvres, / bienheureux Père, et confirmée; / car sur la meute des tyrans / et sur l'ensemble des ennemis / tu gagnas la guerre vaillamment / et, remportant la victoire, t'écrias: / Gloire à ton invincible puissance, Seigneur notre ami.
Au jour de ta mémoire sacrée, / c'est l'agréable parfum des guérisons, / Nicandre, que tu répands sur nous; / tu chasses les relents du malheur, / les passions corporelles, / et combles d'abondante grâce tous ceux / qui s'écrient à l'adresse du Christ: / Tu es toi-même l'inépuisable parfum / qui embaume, Seigneur, les chantres de ton nom.
Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ, / le seul glorifié dans les Saints, / vénérable Nicandre, implore-le / pour ceux qui / célèbrent ta mémoire sacrée de tout cœur / et glorifient tes exploits, / afin que nous puissions, nous aussi, / savourer par tes prières / les biens ineffables et la gloire de Dieu.
Gloire au Père ...
Ayant mené vaillamment ta course à bonne fin / sur le stade de l'ascèse, / tu t'empressas de parcourir la carrière des vertus; / les traquant comme fauves, / tu mis à mort les passions / et conservas sans faille ta ressemblance avec Dieu. / Devenu le trésor de l'Esprit, / tu prévoyais le futur comme présent / et fus l'auteur de miracles, Père Joannice porteur-de-Dieu; / désormais devant le trône divin, / tu intercèdes constamment / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
De refuge assuré, / de forteresse, de donjon, / d'inexpugnable rempart, / nous n'en possédons point d'autres que toi, / Vierge toute-pure, et vers toi / nous cherchons refuge en te criant: / Viens à notre aide, sinon, / notre Dame, nous périssons! / A tous, montre-nous / ta grâce, la gloire de ton pouvoir / et la grandeur de ta miséricorde envers nous.
Stavrothéotokion
Vierge sainte, lorsqu'on mit en croix ton Fils et ton Dieu, / quelle douleur tu éprouvas, / pleurant, gémissant et criant amèrement: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comme tu souffres injustement, / toi qui veux sauver les fils terrestres d'Adam! / C'est pourquoi, ô Vierge, nous te supplions avec foi: / procure-nous la faveur de ton Fils.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Blessé par l'amour du Christ, / tu es monté en esprit, / Joannice, vers la hauteur / et tu reçus le pouvoir / de guérir les maladies / de ceux qui chantent de tout cœur, / vénérable Père, ta sainte dormition.
Maintenant ... Théotokion
Ô Vierge, le prophète Isaïe, / en la pureté de son esprit, / vit de loin que tu devais enfanter / l'auteur de toute la création; / car tu t'es montrée seule, ô Tout-immaculée, / sans tache depuis les siècles; / c'est pourquoi je te prie / de purifier les souillures de mon cœur / et de me faire participer / à la splendeur divine de ton Fils / et de me tenir à sa droite lorsqu'il siégera, / comme il est écrit, pour juger le monde entier.
Stavrothéotokion
Les juges d'Israël, ô mon Fils, / ont décidé de te condamner à mort, / te faisant comparaître comme un accusé devant le tribunal, / Sauveur qui juges les vivants et les morts; / ils te soumettent au jugement de Pilate, les impies, / mais t'ont déjà condamné avant la sentence; / à voir cela, je suis vulnérée et partage, Seigneur, ta condamnation, / car je préfère la mort à une vie pleine de gémissements, / disait la Mère du Dieu qui seul a compassion.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père Joannice, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Nicandre, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui de Joannice porte l'acrostiche: Emule du Prodrome, je te loue. Joseph; celui de Nicandre est également l'œuvre de Joseph.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Vénérable Père, illuminé / par l'éclat de la grâce, fais briller / sur les fidèles célébrant ton souvenir, / Joannice, la clarté / et, par tes prières, sauve-les des ténèbres du péché.
Sans retour, tu parcourus, / Joannice, le chemin / qui mène en la cité céleste, / car pour te conduire tu avais le saint Esprit / qui reposait dans ton cœur.
Joannice, tu possédais / l'humilité qui te grandit; / vénérable Père, nous t'en prions, / prends pitié des pauvres que nous sommes, / allège toute peine de nos cœurs.
Tu rappelles les défaillants, / tu affermis qui se tient droit; / Souveraine, je t'en prie, / redresse mon esprit tombé dans le péché, / afin que je te puisse glorifier.

« Ayant passé à pied sec / en la mer Rouge l'abîme des eaux / et vu les hostiles cavaliers de Pharaon / engloutis par les flots, / les chœurs d'Israël psalmodièrent dans la joie: / Chantons notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »
Ayant reçu du sacerdoce / la sainte onction dans la foi, / pontife Nicandre, tu l'as rendu / plus vénérable encore sous la pourpre de ton sang, / toi qui dans l'allégresse t'écriais: / Chantons notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
Ayant couru sur le chemin du témoignage, / manifestant la véritable joie, / vous avez reçu en abondance / la grâce des miracles et les dons célestes, / Martyrs, vous écriant à l'unisson: / Chantons notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
Celui qu'entoure le sein du Père sans le limiter, / le Christ, dans le sein d'une Mère est circonscrit / selon la chair, mais il lui garde en vérité / même après l'enfantement son ineffable virginité; / en son honneur haussons la voix, nous écriant: / Chantons notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Ce qui passe, tu l'échangeas / pour ce qui demeure, sagement, / Joannice, prenant ta croix, / et comme le grand Elie / dans les montagnes inaccessibles tu vécus, retiré.
Deux Pères t'ont montré la voie / plus que toutes désirée; / Bienheureux, tu l'as trouvée / dans le secret des montagnes, de nombreuses années, / et tu t'illustras par le don de prophétie.
Troublés par toutes sortes de passions, / Joannice, avec foi / nous accourons sous ta protection: / porte-nous le secours de ta médiation, / suppliant l'Ami des hommes pour nous.
Sous l'ondée de ton amour / éteins les braises de mes passions, / et la lampe éteinte de mon cœur / rallume-la, Chandelier d'or, / Vierge toute-pure, comblée de grâce par Dieu.

« Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Déployant tes paroles comme filets, / tu pêchas miraculeusement / ceux que retenait l'abîme de l'erreur; / et comme pêche de grand prix, / Nicandre, tu les présentas / au Soleil qui s'est levé de la Vierge.
De la vigne que Tite avait plantée / comme illuminateur des Crétois, / bienheureux Nicandre, tu devins / le sarment porteur de fruit; / et de tes raisins spirituels / sur nous jaillit le suc du salut.
Nicandre et saint Hermée, / avec l'araire de la Croix / vous avez renouvelé / les cœurs en friche par vos sages labours / et leur fîtes porter du fruit; / c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
L'esprit le plus céleste ne peut expliquer, / Vierge pure, ton enfantement / qui dépasse l'entendement, / car en ton sein tu as conçu / la Parole du suprême Esprit, / qui par son verbe a créé l'univers.

Cathisme, t. 3
Tu laissas les charmes de ce monde avec empressement / et suivis ton Maître, l'âme transpercée par son amour; / c'est pourquoi tu éteignis la fournaise des passions / sous la rosée du saint Esprit; / bienheureux Père, désormais avec les Anges / tu exultes, en imitateur de leur vie très-pure.
Gloire au Père ...
Eponyme de la victoire, saint Martyr, / tu vainquis l'antagonisme des sans-Dieu / et leurs cultes, Nicandre, tu les abolis, / ayant pour compagnon de lutte sacrée / l'illustre Hermée, avec lequel / tu enduras toutes les peines, Bienheureux; / désormais, vous jouissez de l'héritage immortel, / intercédant pour que nos âmes soient sauvées.
Maintenant ... Théotokion
Ma vie entière s'est écoulée / dans la paresse, Vierge tout-immaculée; / maintenant j'approche du moment final / et je redoute les ennemis, / car mon âme pourrait être déchirée par eux, / puis entraînée dans le gouffre de perdition; / mais toi, virginale Epouse de Dieu, / prends pitié de ton serviteur / et délivre-moi de la sentence qui devrait me condamner.
Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par la crucifixion / souffrir l'ignominie de la mort; / à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée / et, le cœur vulnéré, gémissait maternellement; / par ta miséricorde et par son intercession, / toi qui ôtes le péché du monde, prends pitié de lui et sauve-nous.

Ode 4
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Atteignant les plus hauts sommets, / tu abaissas la tête des démons, / toi qu'exaltait ton humilité, / et tu l'emportas sur eux, / sainte gloire des moines et leur soutien.
Comme glaive à deux tranchants / ayant pris la crainte du Christ, / tu renversas en esprit / réellement le séditieux dragon, / Bienheureux, dans la gloire de tes victoires sacrées.
Embrasé par l'Esprit saint, / tu supportas le gel dans les déserts / où tu vécus de nombreuses années / à la recherche du Seigneur / qui de sa divine grâce te réchauffait.
Nous qui sommes ébranlés / par les maladies spirituelles / et t'invoquons dans notre foi, / soulage-nous par tes prières auprès de Dieu, / afin que nous puissions te glorifier.
Propitiation de tout mortel, / je te supplie avec foi: / rends-moi favorable, Vierge bénie, / le Juge, ton Fils, / afin que je te glorifie comme il se doit.

« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute-pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Portant le Verbe en votre esprit, / vous en étiez comme le char: / lorsqu'on vous lia aux chevaux / pour vous traîner cruellement, / vous n'avez pas cédé ni renié le Christ, / mais vous êtes empressés / d'atteindre la borne des cieux.
Enchaînés en la prison, / vous avez délivré / le peuple et la cité / des chaînes de l'erreur / et vous êtes liés par amour / à celui qui fut enchaîné dans sa chair / par bonté pour nous.
Avec les Anges en la prison / ils glorifièrent le Seigneur, / les illustres Martyrs / que nourrissait le pain du ciel; / des douleurs corporelles / ils n'eurent donc souci, / étant plus forts que les tourments.
Celui qui siège, en sa majesté, / sur le trône élevé / repose comme nouveau-né / dans les bras maternels / pour relever l'image déchue / et faire aux fils d'Adam / le don de sa divinité.

Ode 5
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Sur la voie étroite et resserrée, / vénérable Père, tu cheminas / par les divines élévations du cœur / pour déboucher sur le vaste champ de la contemplation; / divinisé par ta présence auprès de Dieu, / tu habites désormais, / dans l'allégresse, la cité céleste.
Ayant purifié le regard de ton esprit, / vénérable Père, tu as reçu / le don de prophétie / pour dire le futur comme présent / et voir comme proches les lointains, / Joannice, Père saint, / par grâce de l'Esprit.
Délivre-moi de la douleur, / de l'affliction et du péché, / fais cesser la peine de mon cœur, / procure-moi la rémission / de mes fautes, puisque Dieu / exauce en bienfaiteur / tes saintes prières.
Corrige les détours de mon esprit / et de mon âme guéris, / Toute-pure, les passions, / dissipe la paresse dont je suis enténébré, / afin que je puisse te chanter / dans la louange, Mère de Dieu / toujours-bienheureuse et vraiment digne de nos chants.

« Seigneur, envoie sur nous / ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Tu as conduit les peuples / vers la lumière de la foi: / abandonnant le sombre culte des faux-dieux, / ils devinrent fils du jour, / Nicandre, par ta médiation.
Les saints Martyrs, resplendissants / des clairs rayons de l'Esprit, / ont franchi les ténèbres des tourments / sans dommage et dissipé / la brume des sans-Dieu, comme illustres flambeaux.
Tite, s'étant gorgé / des ondes de saint Paul, / t'abreuve, Nicandre, et fait de toi / un fleuve engloutissant / les torrents bourbeux des sans-Dieu.
Toi qui seule dans la chair / enfantas l'Agneau et le Seigneur, / Vierge pure, immaculée, / arche divine et chandelier, / envoie sur mon âme ta clarté.

Ode 6
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Ayant extirpé les passions corporelles, / tu parus comme un arbre au feuillage élevé, / portant comme fruits sacrés, / Joannice, tes miracles et tes exploits.
Du péril encouru pour avoir bu / le poison mortel versé par une injuste main / le Seigneur te sauva et te guérit / par la vision d'Eustathe le martyr.
Innombrables, les peines que tu supportas, / Joannice, dans la faiblesse de ton corps; / c'est pourquoi je te crie fidèlement: / guéris mon âme de toute maladie.
Seule auxiliatrice de l'univers, / aide-nous dans les périls que nous courons; / Vierge pleine de grâce, étends la main / et pousse-nous vers le havre du salut.

« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Le corps percé de clous, les Martyrs / ont imité les souffrances du Sauveur / qui fut cloué sur la croix / pour sauver le monde de la mort.
L'océan des peines, vous l'avez franchi, / glorieux Martyrs, sous la conduite de l'Esprit / et vous êtes arrivés, / comblés de gloire, au havre divin.
Bienheureux Nicandre, justifiant ton nom, / tu vainquis l'antagonisme de tes meurtriers / et tu as reçu, Pontife digne de nos chants, / deux couronnes de gloire en présence de Dieu.
Tu effaças l'opprobre de la mère des vivants, / ô Vierge, en enfantant celui / qui nous couronne de bénédictions, / et nous fis passer de son deuil vers la joie.

Kondakion, t. 8
Tu parus sur la terre comme un astre resplendissant, / éclairant ceux qui gisaient dans les ténèbres des passions, / en habile médecin de ceux qu'afflige la maladie; / toi qui as reçu le don des guérisons, / accorde cette grâce aux fidèles t'en priant, / afin que nous puissions te dire à haute voix: / Réjouis-toi, Joannice, Père saint.

Ikos
Ta sainte vie a rayonné sur le monde, bienheureux Père, / illuminée par la splendeur de tes exploits, / pour chasser de nos âmes toute sombre passion / et répandre la clarté immatérielle sur les fidèles s'écriant de tout cœur:
Réjouis-toi, charme des moines et leur fierté, / réjouis-toi, flambeau du monde et sa clarté, / réjouis-toi, pour les malades prompt secours, / réjouis-toi, le ferme appui des bien-portants.
Réjouis-toi, qui délaissas l'armée terrestre pour ton Roi, / réjouis-toi, qui échangeas le corruptible pour les cieux, / réjouis-toi, trésorier véritable des saintes vertus, / réjouis-toi, qui fus l'auteur de miracles ineffables.
Réjouis-toi, qui mets en fuite les passions, / réjouis-toi, qui nous protèges avec ardeur, / réjouis-toi, sauveteur toujours prêt, / réjouis-toi, notre refuge et notre abri.
Réjouis-toi, Joannice, Père saint.

Synaxaire
Le 4 Novembre, mémoire de notre vénérable Père Joannice le Grand, ermite au mont Olympe.
Chez celui qui fixa la terre par-dessus
l'abîme, par son verbe divin, est reçu
Joannice quittant le terrestre barathre.
Un tertre en son honneur fut érigé le quatre.
Ce même jour, mémoire des saints hiéromartyrs Nicandre, évêque de Myre, et Hermée, prêtre, qui furent ordonnés par le saint apôtre Tite.
Vivants sont enterrés pour le Christ, Dieu vivant,
deux Martyrs faisant preuve d'un amour fervent.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Ayant fait, de ton cœur / une demeure de la Trinité, Joannice, / tu édifias trois temples saints / où, par grâce de Dieu, / jaillit la myrrhe au doux parfum / pour réjouir et purifier / les fidèles qui s'approchent de toi.
Ton âme, sans cesse illuminée / par les clartés du saint Esprit, / discernait les aspirations / des âmes s'approchant / de toi, Joannice, dans la foi, / car elle était miraculeusement douée / de prescience prophétique.
Hâte-toi de repousser / par tes prières, Bienheureux, / la bourrasque des passions / m'affligeant l'âme et le corps / et rends-moi capable de chanter: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui seule as enfanté / le Seigneur qui n'est sujet à changement, / Vierge pure et comblée de grâce par Dieu, / prie le Très-Haut de changer / par sa droite mon esprit, / pour qu'il s'améliore en déposant / les funestes soucis de cette vie.

« A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes s'écriant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Bienheureux Nicandre, ayant teint / dans la pourpre de ton sang / ton ornement sacré, tu l'as rendu / plus lumineux, en t'écriant: / Christ notre Dieu, tu es béni.
Affrontant le feu sans hésiter / dans votre amour envers le Créateur, / vous n'avez pas été brûlés, / bienheureux Martyrs vous écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
La fournaise ardente préparée / pour votre châtiment, / vous l'avez convertie en rosée / grâce à l'Esprit tout-puissant, / vous écriant: Ô Christ, tu es béni.
Tu enfantes inexplicablement, Vierge immaculée, / le Verbe ayant pris corps / pour délivrer de la mort / les fidèles s'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Sur la montagne, tout en haut, / vénérable Joannice, te tenant / comme lampe sur le chandelier, / tu répandis la lumière de la foi / sur les esprits de tous en leur montrant / le chemin de vie et les faisant monter / par la divine parole vers l'impassible condition.
D'un cœur purifié par l'absence de passions, / tu rencontras le Seigneur tout-puissant; / initié par lui aux ineffables secrets, / pour le salut des âmes tu prophétisas, / comme un grand prophète, l'avenir; / aussi, nous les fidèles, d'un seul chœur, / bienheureux et vénérable Père, nous te glorifions.
La tempête des maladies / fait peser sur moi ses coups répétés; / Père Joannice, je t'en prie, / éloigne-les de moi, / toi qui as reçu de Dieu / le pouvoir de guérir les passions / et d'alléger les peines des croyants.
Avec toutes les armées d'en-haut / chantant l'indivisible Trinité, / Père, Fils et saint Esprit, / divinité incréée, / dans l'allégresse nous crions: / Saint, saint, saint, unique royauté, / unique pouvoir souverain.
Tu surpasses les Anges manifestement, / pour avoir / donné corps à notre Dieu ineffablement; / supplie-le, Souveraine immaculée, / de me faire surmonter les passions charnelles, / pour que je chante avec profonde humilité / ta grâce sublime.

« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / tu as couvert de rosée les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Tu fus, Nicandre, un pontife saint / et ce n'est pas avec un sang étranger, / mais avec ton propre sang que tu pénétras / dans le temple céleste en psalmodiant: / Louez, bénissez le Seigneur.
Ayant loué le Seigneur / dans l'assemblée des prêtres, le glorieux Hermée, / embelli par le sang du témoignage, s'écria: / Toutes ses œuvres, louez, / bénissez le Seigneur.
Comme prêtres des mystères sacrés, / en victimes saintes vous vous êtes présentés, / offerts en sacrifices d'agréable odeur / au Seigneur en chantant: / Louez, bénissez le Seigneur.
Assèche l'océan de mes péchés, / ô Vierge qui as enfanté / l'Océan de miséricorde, le Rédempteur, / le Seigneur pour qui nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Puisque le divin Maître affermissait ton esprit, / tu avais la force de maîtriser les passions; / tu devins alors un Ange dans la chair / et pour toujours tu demeures avec les Anges dans les cieux / devant le trône de gloire, Père saint, / comblé de la lumière sans déclin.
Vénérable Joannice, tu as habité / les montagnes et les cavernes comme un ciel; / avec toi les sauvages animaux vivaient en paix, / puisque tu avais soumis les indomptables passions / et que ta justice tombait sous les sens; / c'est pourquoi, nous les fidèles, nous te glorifions.
Tes reliques saintes, reposant dans le tombeau, / ensevelissent les maladies, / elles consument la horde des démons / et font jaillir par divine grâce, / Père Joannice, les guérisons / sur tout fidèle te disant bienheureux.
Toi, si proche du Christ en la plus pure des clartés, / souviens-toi des fidèles célébrant ton souvenir, / Joannice, en demandant pour nous / le pardon de nos péchés, / l'affranchissement de toute maladie / et le séjour dans le royaume des cieux.
De mon âme éclaire le regard, / Vierge pure qui enfantes la Clarté, / afin que le sombre gouffre du péché ne me happe, / que ne me couvre aussi l'abîme du désespoir; / mais toi-même, sauve-moi, / me guidant vers le havre de la divine volonté.

« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Supportant d'être tendu sur le gibet / et brûlé par des flambeaux, / martyr Nicandre, tu reçus / de la main d'un Ange la rosée du ciel; / et ceux qui te brûlaient, tu les mortifias / par tes intercessions vivifiantes.
Etonnant spectacle: dépouillés / et liés à des chevaux, / longuement traînés, vous demeuriez, / victorieux Athlètes, sains et saufs / et vous étiez gardés dans la fournaise / à l'abri des flammes par l'Esprit divin.
Myre, la sainte métropole, en ce jour / célèbre votre fête en invitant / à l'allégresse toutes les cités / pour honorer votre mémoire, saints Martyrs, / au jour où vous avez mené, / magnanimes, votre lutte sacrée.
Le ciel s'ouvrit pour vous, / les Anges ont acclamé votre montée, / les chœurs des Justes et des Saints / ont exulté d'allégresse, ainsi que les Martyrs; / demeurant avec eux, souvenez-vous / de qui célèbre votre souvenir.
Toute-pure ayant conçu l'inaccessible Clarté, / de ta lumière éclaire-moi; / dissipe les nuages de mon âme et, je t'en prie, / aux ténèbres arrache-moi, / rends-moi digne du salut divin, / pour que je te chante, Toute-digne de nos chants.

Exapostilaire (t. .3)
Tu as soumis sagement, Père Joannice, / les appétits de la chair à la souveraineté de l'esprit; / c'est pourquoi tu as atteint le sommet de tes désirs / et trouvé la divine gloire, Bienheureux: / ne cesse donc pas d'intercéder en notre faveur.
Par le bienheureux apôtre Tite tu fus planté / et par lui consacré, / vénérable Nicandre, comme pontife divin / de la cité de Myre, dans laquelle / tu rendis le témoignage des martyrs pour le Christ / avec Hermée, qui maintenant règne avec toi dans les cieux.
J'embrasse d'un saint baiser / ta divine et très-pure image, ô Vierge immaculée, / devant elle je me prosterne avec amour, / avec foi et respect, / car elle fait jaillir les guérisons de l'âme et du corps / sur les fidèles qui célèbrent ta divine maternité.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

5 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs Galaktion et Epistème, son épouse.




VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Le lait de l'ascèse t'ayant nourri, / dans les peines, les afflictions, / tu as atteint l'âge du Christ, Galaktion, / pour devenir un sacrifice lui agréant, / une victime parfaite, Bienheureux / immolé selon ton propre désir. / Quelle sublime fermeté, / quelle sûreté dans la foi: / par elle te voilà près de Dieu, plus que jamais divinisé.
Tu recherchas savamment la source de tout bien, / le sommet de tes désirs, / l'âme et le cœur illuminés de sa clarté, / et par ta résistance obstinée, / Bienheureuse, tu l'emportas / sur les multiples ruses de l'antique serpent, / Epistème, divine beauté, / ornement des vierges consacrées, / martyre aux multiples combats.
Deux astres d'intense clarté / par grâce de l'Orient spirituel se sont levés / pour éclairer l'entière création dans la foi / par la splendeur éblouissante de leurs combats / et le divin éclat des guérisons; / et nous qui célébrons leur splendide festivité, / nous voulons ainsi glorifier / le Christ qui sanctifie par eux l'entière humanité.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout cœur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et terrible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de la félicité éternelle.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe! / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas! ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Les astres sans couchant, / les cieux mystiques ayant brillé / sur terre plus que le soleil, / les divins Athlètes du Christ, / en des cantiques spirituels / vénérons-les avec foi.
Sur la souche infertile des païens / tu as poussé, Galaktion, / comme un don de Dieu, / un rameau florissant / pour donner au monde les fruits / de ta constance dans la foi.
Ayant cherché avec application / la foi dans le Christ, / tu courus vers sa connaissance; / puis, ayant trouvé, / Epistème, ce don de Dieu, / tu es allée en vierge vers les noces du Roi.
Me voici plongé / dans le gouffre sans fond de mes péchés, / malheureux que je suis, / et vers toi, bonne Mère de Dieu, / je cherche refuge: étends vers moi / une main secourable et sauve-moi.

Ode 3
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
En ton aspiration vers la plus haute vie / et les délices qui ne peuvent s’exprimer, / tu méprisas tous les agréments / de ce qui passe et se corrompt, / pour suivre le Christ docilement / avec Epistème, Galaktion.
Sauvés des mailles enchevêtrées / de la chair et des passions, / dans l'ascèse vous vous êtes liés / au Christ par amour / et lui fûtes offerts en sacrifice très pur, / dans votre lutte de martyrs.
Pour l'amour du Christ notre Dieu / ayant renoncé au monde, / vous vous êtes attachés / de préférence à l'Esprit / et pour vos peines multiples, saints Martyrs, / vous avez mérité le royaume divin.
Nul ne s'est réfugié / sous ta sainte protection, / ô Vierge, qu'il n'ait trouvé / ton abondante compassion; / c'est pourquoi je te prie de m'accorder, / divine Mère, ton secours.

Cathisme, t. 4
Dans l'ascèse ayant fait briller / le regard de ton âme, bienheureux Galaktion, / par le rayonnement de tes combats / tu illumines les croyants; / et nous fidèles qui célébrons / ta sainte fête porteuse de clarté, / avec foi nous te chantons: / Grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, / intercède pour notre salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge tout-immaculée / qui enfantas l'Etre suprême, notre Dieu, / avec les Anges implore-le sans cesse / pour qu'il nous accorde avant la fin / le pardon de nos péchés, l'amendement de notre vie, / à nous fidèles qui te chantons avec amour, / car toi seule, tu es digne de nos chants.
Stavrothéotokion
Te voyant exalté sur la Croix, / ta sainte Mère, ô Verbe de Dieu, / pleurait maternellement et disait: / Quelle est cette étrange merveille, ô mon Fils? / Toi qui es la Vie de l'univers, / comment peux-tu descendre dans la mort? / Mais, dans ta miséricorde, tu veux rendre la vie aux défunts.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
La providence de Dieu, / au sortir d'un sein stérile, / fit de toi un rameau / produisant les nombreux fruits des vertus / et faisant, par tes exhortations, / porter à ton épouse son fruit.
Tu as chéri le Christ, / rompu avec le monde et méprisé / les richesses, la gloire, les plaisirs, / et ne tins pas compte des honneurs, / échangeant le corruptible, Bienheureux, / pour l'incorruptible, sagement.
Tu as suivi le Christ / pas à pas, fermement, / avec sainte Epistème, / illustre Galaktion; / c'est pourquoi tu méritas / gloire et couronne auprès de lui.
Pour mon malheur, j'ai profané / le temple de mon corps; / pure demeure de notre Dieu, / Vierge toute-sainte, purifie-moi, / par ton intercession, / de la souillure de mes passions.

Ode 5
« Dieu très-bon, je t'en prie, illumine / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Illuminé, sage Galaktion, / par l'éclat divin, / auréolé par la splendeur / de l'absence-de-passions, / tu gagnas à la virginité ton épouse, / qui prit sur elle le joug suave du Christ.
Purifiés par le feu des épreuves, / vous avez éteint à la fois / le feu des plaisirs et la flamme des dieux multiples, / ayant tous deux les mêmes sentiments, / au milieu de vos peines, / pour le bien de l'âme et du corps.
Pour obéir au précepte divin / prenant sur vos épaules la croix, / vous avez embrassé chaste vie / et vous fûtes parés / de la double couronne, pour avoir resplendi / dans l'ascèse et votre lutte de loyaux combattants.
Char lumineux du Soleil, / purifie de sa souillure, je t'en prie, / l'âme de ton serviteur; / empresse-toi de lui porter / la grâce de ta miséricorde et guéris-le de son mal, / virginale Epouse de Dieu.

Ode 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Réprimant l'impulsion de la vie, / vous avez choisi la virginité, / forçant ainsi la nature pour resplendir / en votre double combat, / et votre front s'est vu paré / de la double couronne dans les cieux.
Soutenant la séparation de vos corps / grâce à l'union de vos âmes dans la foi, / vous avez d'abord renversé / les adversaires incorporels, / puis abattu les ennemis visibles / par la force du saint Esprit.
Selon les règles du combat / triomphèrent l'illustre Galaktion / et le courage viril / d'Epistème, son épouse sage-en-Dieu; / ô Verbe, par leurs prières, / prends-nous tous en pitié.
Notre Dame, fais du bien / à mon âme mise à mal / par la multitude de mes péchés; / supplie l'Auteur de tous les biens / de me permettre l'accès / au royaume d'en-haut.

Kondakion, t. 2
Vous vous êtes unis à la foule des Martyrs, / pour avoir lutté brillamment dans vos fermes combats, / illustre Galaktion, avec Epistème, compagne de ta vie, / qui fut également celle de tes luttes sacrées; / en présence de l'unique vrai Dieu, / tous les deux vous intercédez en faveur de nous tous.

Ikos
Célébrons par des hymnes et des chants / le généreux martyr Galaktion / ainsi que son épouse au grand renom, / Epistème la bien-nommée; / ils abaissèrent, en effet, l'orgueil de l'ennemi, / dénoncèrent le culte impie des faux-dieux / et proclamèrent leur foi dans le Christ; / aussi ont-ils reçu brillamment de lui / leurs couronnes immortelles dans le ciel / et sans cesse ils intercèdent en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 5 Novembre, mémoire des saints martyrs Galaktion et Epistème. Le glaive, retranchant ce couple virginal
uni par la seule âme et par le saint baptême,
en novembre, le cinq, mène au bonheur final
le martyr Galaktion et la jeune Epistème.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
La grâce du saint Esprit / vous rafraîchit sagement de sa rosée, / alors que vous vous consumiez / dans le feu de l'ascèse, des souffrances, des tentations, / puis dans les supplices qu'en martyrs / vous avez supportés vaillamment.
Par amour de l'ascèse et de la pureté, / vous avez supporté la séparation; / mais, liés dans votre ferme foi / par la concorde de vos âmes, / vous vous êtes unis derechef / pour vos luttes d'athlètes, vénérables Martyrs.
L'illustre Galaktion, / pour obéir aux lois du Tout-puissant, / considéra comme niaiseries / les ordonnances des impies; / aussi a-t-il reçu en héritage dans le Christ / le royaume des cieux.
Toute-pure, tu es vraiment / supérieure aux Puissances des cieux: / celui qu'ils n'osent pas contempler, / tu l'as porté dans tes bras; / en actions de grâces, nos voix / désormais te glorifient.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Nourrissant pour le Christ un amour plus ardent / que ne l'était votre désir naturel, / de tout votre esprit vous avez renoncé à la chair et au sang, / de sorte qu'à l'union matérielle vous vous êtes soustraits sagement.
Vous vous êtes éloignés merveilleusement de l’affection charnelle / pour vous attacher divinement à la parfaite chasteté / et vous enlacer à l'amour du Christ, / gloire du mariage et merveille de virginité!
T'efforçant d'habiter le royaume d'en-haut, / tu y parvins, admirable Martyr, / en le payant, Galaktion, de ton sang / avec Epistème, ta gracieuse compagne de combat.
Toute-pure, tu portes, comme trône de feu, / celui qui repose dans le sein paternel; / supplie-le pour nous, ô Mère de Dieu, / pour que nous échappions à la damnation éternelle.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
L'amour du Christ vous réchauffant, / vous avez renoncé / à la froide possession de cette vie, / à la naturelle inclination, / et rompu les liens de la chair, / saints Martyrs, car vous avez transcendé / la matérialité du couple, en faveur / du Dieu unique en la Trinité.
Toi qui exultes parmi les chœurs des Martyrs / et des Vierges dans les cieux, / réjoui par la joyeuse clarté, / avec Epistème ton épouse, obtiens-nous / la délivrance de nos maux, / accorde la victoire aux chrétiens / Galaktion et procure au monde / la paix et la grâce du salut.
N'ayant qu'une seule âme dans la foi, / le divin Galaktion / et la sage Epistème, enchaînés / par la même vaillance et fermeté, / pleins de gloire, ont combattu; / par leurs prières, ô Verbe de Dieu, / aie pitié de nous tous, / en ta suprême bonté.
Dans l'action de grâces, / nous te chantons, qui / avons trouvé par toi la véritable divinisation, / et te disons: Réjouis-toi, / Vierge toute-pure et bénie, / réjouis-toi, demeure de Dieu, / palais du Roi de l'univers, / divine Mère, réjouis-toi.

Exapostilaire (t. 3)
Martyr Galaktion, nourri du lait de la foi, / avec la vénérable Epistème, tu luttas jusqu'à la fin; / par vos saintes prières puissions-nous être sauvés de l'éternelle damnation!
Ô Vierge, par des chants d'action de grâces te glorifiant, / avec l'Ange nous te disons: Réjouis-toi, Mère de Dieu, / réjouis-toi, Mère inépousée du Roi de gloire.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

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6 NOVEMBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints
Paul, archevêque de Constantinople, confesseur.




VÊPRES

Lucernaire, t. 4
En toi le divin Paul / a trouvé l'imitateur / appelé du même nom, Bienheureux, / paré des mêmes vertus, / de piété, de courage spirituel, / de constance au milieu des périls, / toi qu'enflammait le zèle de la vraie foi, / défenseur de l'orthodoxie; / avec lui / tu es glorifié maintenant, toi aussi, / dans les demeures des cieux.
Arius, qui niait la divinité du Christ, / et l'impie Macédonius, / par le garrot de tes solides enseignements / tu les fis périr étranglés, / bienheureux Pontife, et la correction / de ta doctrine fortifia l'Orthodoxie; / c'est pourquoi, recevant ta brillante confession, / l'Ami des hommes te fit prendre part à son royaume, dans les cieux.
Pour avoir gardé la foi / et mené ta course à bonne fin, / le Christ te couronna, Pontife bienheureux, / de la couronne de justice et te donna / le vif éclat des confesseurs, Père digne d'admiration; / et, puisque tu as reçu l'héritage des cieux, / implore donc le Sauveur / pour ceux qui te célèbrent en chantant.
Père bienheureux, / confesseur bien-nommé, / protecteur de qui t'acclame avec ferveur, / saint Paul, sauve-nous de tout péché, / de tout péril, / de la tempête des passions, de la tyrannie, / comme Pontife agréé, comme invincible Témoin, / tu peux plaider librement auprès du Christ notre Dieu.
Gloire au Père, t. 1
Père vénérable, ayant revêtu l'ornement pontifical, / tu imitas le zèle de ton homonyme, l'apôtre Paul, / supportant comme lui persécutions et dangers, / et tu pris la peine de mettre fin aux blasphèmes d'Arius; / souffrant pour la Trinité éternelle et consubstantielle, / tu renversas l'impie Macédonius, adversaire de l'Esprit; / puis, ayant précisé pour tous la vraie foi, / tu partageas la demeure des Anges immatériels; / avec eux désormais / intercède, toi aussi, / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Allégresse des Anges dans le ciel, / sur terre protectrice du genre humain, / Vierge pure, sauve-nous qui cherchons refuge auprès de toi, / car après Dieu notre espoir repose en toi, ô Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Ton Fils, Mère de Dieu, / a bien voulu souffrir pour nous / pour accorder au genre humain / par sa Passion la condition impassible; / prie-le donc de m'arracher / pour toujours aux passions / de l'âme et du corps, Vierge toute-digne de nos chants.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Ayant franchi l'océan de l'ascèse / te poussant sous la brise de la tempérance, / tu échappas à la tempête des passions; / vénérable Père, en homonyme de saint Paul, / tu supportas les persécutions, les dangers, / maltraité par les hérétiques bavards; / mais tu renversas la doctrine d'Arius / et mis en fuite l'hérésie de Nestorius, / dans ton zèle pour l'Eglise du Christ. / Intercède auprès de lui, / Pontife bienheureux, / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Comme au havre du salut, / je recours à ta sainte protection, / Vierge Mère immaculée, / et je te prie d'avoir pitié: / ne repousse pas ton serviteur, / mais sauve-le de la présente affliction, / toi qui par nature as compassion; / Mère du Dieu très-haut, par ta prière de toujours / sauve de toute adversité / tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Lorsque tu vis, suspendu à la croix, / le raisin mûr que tu avais produit sans labours, / ô Vierge, tu t'écrias, gémissant et pleurant: / Mon Fils, laisse couler le doux nectar / faisant cesser l'ivresse des passions / et montre, à cause de moi / qui t'ai enfanté, Bienfaiteur, / ta miséricorde, Seigneur.

Tropaire, t. .3
La confession de la divine foi / a fait de toi pour l'Eglise un autre Paul / par le zèle de pontife que tu manifestas; / avec celui d'Abel et de Zacharie / vers le Seigneur crie justice ton propre sang. / Père vénérable, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante de tout cœur le mystagogue Paul.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Vénérable Paul, nous te chantons / comme le soutien de la foi, / l'inébranlable colonne de la confession, / le docteur de l'Eglise, la bouche enflammée, / le flambeau lumineux de la grâce.
L'Apôtre par excellence, en luminaire universel, / te parraine comme un autre Paul, / Bienheureux, comme un feu brûlant / de toute son ardeur les hérésies / et comme une cognée frappant l'erreur des sans-Dieu.
Tu combattis selon les règles, / en fidèle pontife, Bienheureux, / t'exposant au péril pour la divine prédication; / et sous ta doctrine tu étouffas / comme fauve l'insolence d'Arius.
Venez tous, chantons Marie / qui revêtit de splendeur l'humanité, / la seule qui ait enfanté / le Dieu incarné / en conservant irréprochable sa virginité.

Ode 3
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Par divine grâce adopté comme fils, / tu n'as pas rabaissé au rang de créature / celui qui par nature est l'unique Fils, / coéternel au Père, bienheureux Paul, / toi qui suivais l'enseignement de l'Apôtre théophore.
De bouche, de parole et de cœur, / au mépris de l'hostile Arius, / vénérable Paul, tu as prêché le Christ, / sagesse, puissance de Dieu / et Parole hypostasiée.
Le saint Esprit de Dieu, / grâce auquel nous sommes divinisés, / par juste décision de la suprême autorité, / tu enseignas qu’il est Dieu par nature, / créateur universel et tout-puissant.
Le Verbe du Père éternel, / bien que supérieur à tout début, / en s'incarnant de toi, Vierge pure, / a débuté sur terre et fut soumis au temps, / lui qui transcende tous les temps.

Cathisme, t. 8
Vénérable Père qui du Vase d'élection / fus l'homonyme aussi bien que l'imitateur, / tu as supporté pour la foi les persécutions et les dangers, / et tu es allé à Rome, comme lui, / prêchant partout la Trinité consubstantielle; / c'est pourquoi tu achevas ta course en Arménie, / où tu reçus du Seigneur la couronne méritée / pour avoir confondu l'hérésie d'Arius. / Vénérable Père, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 3
Tu as affermi l'enseignement divin / et couvert de confusion la doctrine d'Arius, / tu as mis au ban sa parole contraire à la divinité; / en prêchant le Fils consubstantiel au Père, tu as consolidé notre foi. / Vénérable Père, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Il ne fut pas séparé de la nature divine / en s'incarnant dans ton sein; / mais, se faisant homme, demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!

Ode 4
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Comme précieuse distinction, / sur ta tête victorieuse le Créateur, / de sa droite vivifiante, a posé / la couronne de confesseur, / bienheureux pontife Paul.
Comme champion des fidèles enseignements, / tu as reçu ta récompense en l'au-delà, / puisque désormais / tu as trouvé l'arbre de vie, / bienheureux pontife Paul.
Comme brillant lutteur, / comme défenseur de la vérité, / vénérable Paul, tu as mérité / de fouler le sol céleste, / cette terre où exultent les doux.
Sauveur en qui nous contemplons / le Fils consubstantiel au Père, / en prenant corps de la Vierge, tu es devenu / consubstantiel à nous, / dans ton désir de sauver l'humanité.

Ode 5
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Tu as arrêté la diffusion, / la gangrène de l'hérésie; / bienheureux Père, en appliquant, / tel un remède efficace, ta confession, / l'éclat de tes enseignements, / la pureté de ton esprit / et ton zèle pour Dieu.
La grâce de l'Esprit divin / fut répandue en abondance / sur tes lèvres, Bienheureux, / car elle a trouvé en toi / un champion, un ferme défenseur / de l'orthodoxie, / toi qui éclairas l'ensemble des vrais croyants.
Comme autrefois David / fit des peuples étrangers, / avec la fronde de tes enseignements, / de ta doctrine divinement inspirée, / tu frappas le blasphème de Macédonius, / le mensonge d'Arius contraire à la divinité; / tu les étouffas et fermement les condamnas.
Voici que d'éternel / est devenu soumis au temps / le Verbe sans commencement, / lorsqu'il reçut de toi / une chair douée d'âme et de raison, / Vierge pure, inépousée, / pour accorder à qui te chante la paix.

Ode 6
«J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Ayant dit son blasphème à haute voix / en rabaissant le Fils et Verbe de Dieu / au rang de créature, par toi, / Père théophore, fut condamné / le misérable Arius.
Macédonius qui rejetait / la divinité de l'Esprit, / lui qui était privé de tout bon sens / et de l'intelligence du divin, / fut renversé par ta ferme opposition.
La troupe des hérésies / qui rampait comme un serpent / pour attaquer l'Eglise, fut mise à mort / par tes discours vivifiants, / prédicateur sacré, bienheureux Pontife divin.
Nous chantons, Vierge Mère de Dieu, / ton enfantement surnaturel / et ton irréprochable pureté, / car en toi merveilleusement / se rencontrent la virginité et la pure maternité.

Kondakion, t. 2
Ayant fait briller sur terre comme un astre la lumière des cieux, / tu éclaires à présent l'Eglise universelle; / tu luttas pour elle, bienheureux Paul, donnant ta vie, / et comme celui d'Abel et de Zacharie / ton sang crie de la terre, appelant le Seigneur.

Ikos
Colonne des confesseurs, homonyme de Paul, / ce flambeau de la terre, imitateur de sa vie, / toi qui menas le même combat, / portant dans ton corps les stigmates de Jésus, / faisant d'eux tes délices, ta fierté, / et sans cesse comparaissant devant les hérétiques empereurs, / sans crainte, bien plus, fortifié, / ton sang crie de la terre, appelant le Seigneur.

Synaxaire
Le 6 Novembre, mémoire de notre Père dans les saints Paul, ar- chevêque de Constantinople, le Confesseur.
Portant son omophore comme corde au cou,
saint Paul, le confesseur et pontife, d'un coup,
par la strangulation a redoublé sa gloire.
Le six, nous célébrons sa festive mémoire.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu es passé, bienheureux Paul, / vers les tabernacles des cieux / et, t'approchant de Dieu, / tu es devenu sien / par divine communion, / Pontife vénérable, psalmodiant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Instruits par tes discours, / Pontife digne d'acclamation, / nous avons appris à vénérer / comme en trois soleils / l'inséparable, indivisible Trinité / pour laquelle nous chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Qu'elle est sainte, agréable à Dieu, / ta divine confession! / Purifié comme l'or, / Vénérable, tu t'offris à lui / en sacrifice agréé, / dans l'allégresse ayant imité / les souffrances du Sauveur.
L'intendante procurant / à tous les hommes la divine rédemption, / c'est bien toi, Immaculée, / car tu as enfanté / le Rédempteur de l'univers / pour lequel nous chantons: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens furent délivrés de la fournaise / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Les sources de tes enseignements / coulent sur toute l'Eglise pour l'abreuver; / Père vénérable, de ton sang / tu sanctifias tous ceux qui t'ont suivi / dans la foi orthodoxe pour chanter: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Tu abordas au calme port, / échappant aux vagues de la vie; / pour diriger tout ton voyage, en effet, / tu avais eu comme timonier, / bienheureux Paul, le Seigneur / et Créateur de l'univers / que nous exaltons dans tous les siècles.
La lumière au triple éclat / de la Trinité, suprême Dieu, / t'ayant pris pour demeure, fit de toi / une clarté seconde illuminant / le peuple orthodoxe et faisant pâlir / les sectateurs de l'hérésie, en chantant: / Louez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Nous conformant aux prophéties, / nous proclamons ta divine maternité, / Vierge qui as mis au monde comme enfant / celui qui surpasse l'univers en ancienneté, / l'Emmanuel (c'est son nom) / pour qui nous chantons: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »
Tout entier, je me confie, / vénérable Père, à ta divine protection; / comme pontife et témoin du Christ / ayant reçu de lui le pouvoir d'effacer les péchés, / brisant les chaînes de mes transgressions, / par tes prières sauve-moi / et répands sur moi la divine clarté.
Enflammé du même zèle que saint Paul, / excellent Père, désormais / tu entends les paroles ineffables dans le Paradis / et, puisque tu as imité sa vie, / tu partages aussi sa renommée, / toi qui as reçu du Christ / la splendide couronne au royaume des cieux.
Tu fis preuve de bravoure en dénonçant / publiquement toute hérésie; / et tu fus aussi, Hiéromartyr, / le défenseur de l'orthodoxie, / illustre Paul, resplendissant / des reflets de la grâce et rayonnant / la splendeur de l'éternelle Trinité.
De toi le Verbe a pris la chair / pour s'en revêtir, Immaculée; / porteur d'un corps, il a vécu / parmi les hommes, en la tendresse de son cœur, / tout en demeurant l'Incorporel, comme avant, / et renversa l'antique Tyran / par sa divine puissance.

Exapostilaire (t. 3)
Imitant saint Paul, prédicateur de la foi, / tu répandis l'enseignement / de la suprême sagesse d'en-haut / et retranchas toute hérésie, / splendeur des Pontifes et confesseur bienheureux, / tu as paru comme colonne soutenant l'orthodoxie.
Le Dieu que dans la chair tu enfantas, / divine Epouse, toute-pure Vierge Marie, / supplie-le pour nous qui te chantons avec amour, / vénérant ton image et celle de ton Fils, / afin qu'il délivre du châtiment / et de la peine éternelle les fidèles qui te prient avec ferveur.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 7
Tu as scruté les profondeurs de l'Esprit, / menant sur terre ta vie comme un Ange incorporel; / ayant puisé au trésor de la divine connaissance, / tu fis jaillir pour les fidèles l'orthodoxie, / vénérable Père, par tes enseignements.
Maintenant ... Théotokion
Délivre-moi, Souveraine qui dans la chair / enfantas notre Maître et Seigneur, de l'esclavage et du pouvoir de l'ennemi.
Stavrothéotokion
Te voyant crucifié selon ta propre volonté, / la Toute-pure, d'un chant plaintif, célébra, / Seigneur, ta suprême majesté.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

7 NOVEMBRE
Mémoire des trente-trois Martyrs de Mélitène;
et de notre vénérable Père Lazare le thaumaturge,
ascète du mont Galèse.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Troupe divinement réunie / pour former la cohorte sacrée, / divine assemblée, peuple saint, / phalange inspirée des Martyrs, / infrangible ligne de boucliers, / milice de toute beauté, / c'est ainsi qu'en vérité, / admirables soldats, vous avez paru / et, selon vos mérites, dès lors / comme citoyens de la métropole d'en-haut / nous avons le devoir de vous dire bienheureux.
Tous ensemble réunis / par leur mémoire, vénérons / Nicandre, Athanase, Hésychius, / Mamas et le divin Barakhios, / Callinique, Théagène ainsi que Longin, / Théodoque, Valère, Ostrychius, / Callimaque, Théodore et Nikon, / Eugène, Théodule et Xanthias.
A l'unisson de nos voix / chantons fidèlement / comme Témoins de vérité le noble Hiéron, / l'illustre Epiphane, Maximien, / Théophile, Dulcite ainsi qu'Anicet, / Théodote, Gigante le divin, / Eutychius, Dorothée, / Castrique, Thémélios et Claudien.
t. 6
Ayant totalement rejeté / les passions irrationnelles / et soumis la chair à l'esprit, / tu devins un modèle de vertu, / la joie des ascètes et pour les moines un soutien, / l'ornement des Pères saints; / et maintenant que / tu ref1ètes l'ineffable splendeur du Créateur, / tu savoures les beautés célestes en esprit; / c’est pourquoi tous ensemble, par nos hymnes et nos chants, / nous fêtons ta mémoire sainte et sacrée.
Ayant secoué tout fardeau matériel / avec les voluptés de la chair / et tout désir de possession terrestre, / tu pris le chemin de la cité suprême, / pour t'élever agilement dans les airs, / gravir le sommet de toute vertu / et vaincre à la lutte, dans un corps matériel, / l'immatériel ennemi; / c'est pourquoi, Père Lazare, tu as rejoint / les chœurs des Anges incorporels, / où tu intercèdes pour nos âmes.
Ayant quitté le monde et renoncé à la chair, / vénérable Père Lazare, et méprisé / l'idée même d'assouvir les passions, / tu devins un fidèle observateur / des préceptes du Seigneur, / que tu gardas d'excellente façon; / aussi a-t-il établi sa demeure en toi, / avec le Père et l'Esprit, / et t'accorde en abondance les charismes surnaturels, / faisant de toi l'auteur de miracles étonnants / et le chaleureux protecteur de tous les affligés.
Gloire au Père, t. .5
Père vénérable, tu n'as donné de sommeil à tes yeux / ni de repos à tes paupières, / que tu n'aies libéré ton âme et ton corps des passions, / au point de préparer en toi l'habitacle de l'Esprit, / car le Christ est venu / avec le Père demeurer auprès de toi; / et, devenu le serviteur de la Trinité consubstantielle / que tu as prêchée à haute voix, / Lazare, intercède pour nous auprès d'elle.
Maintenant ... Théotokion
Je suis plongé dans les ténèbres du malheur: / envoie ta clarté sur moi, / Vierge Mère qui as conçu dans la chair et enfanté la divine Lumière de vérité; / tire-moi vite de l'abîme du désespoir, / affermis mes pas sur le roc de la vraie vie, / cite en justice les démons qui m'assaillent sans répit; / hâte-toi de calmer la peine de mon cœur, / toi l'espérance des confins de l'univers / qui procures au monde la grâce du salut.
Stavrothéotokion
Se tenant près de ta Croix, Seigneur Jésus, / ta Mère s'écria, pleurant et gémissant: / Sur ce bois je ne souffre pas de voir cloué, mon Enfant, / celui que j'ai mis au monde en évitant / les douleurs maternelles, comme vierge inépousée; / comment donc suis-je accablée de douleurs maintenant, / le cœur déchiré, moi ta Mère immaculée? / Voici qu'est accompli ce que disait Siméon: / Un glaive en ton cœur passera cruellement. / Ô mon Fils, ressuscite à présent / et sauve ceux qui te chantent, Seigneur.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et des Anges tu as rejoint les chœurs, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Notre Dame, j'élève vers toi / les regards de mon cœur: / ne méprise pas la pauvreté de mes soupirs, / mais à l'heure où le monde sera jugé par ton Fils, / sois pour moi le refuge, le secours et l'abri.
Stavrothéotokion
En mon humanité, on m'a cloué sur la croix, / mis à mort et déposé sans vie au tombeau; / en ma divinité, je vais ressusciter les morts / et te glorifier, ô Mère, par ma résurrection.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité pour le combat qu'ils ont mené; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 8
Dans tes prières de toute la nuit, / tu as fait pleuvoir sur ta colonne les flots de tes pleurs / et dans tes profonds gémissements, / tu as fait produire à tes peines cent fois plus; / en pasteur, tu accordes à qui t'approche le pardon; / vénérable Père Lazare, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis les canons des Saints: celui des Martyrs (t. 2), œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche: Acclamé soit le Christ, la gloire des Martyrs; et celui du Vénérable (t. 4), avec l'acrostiche: Lazare bienheureux, que mes hymnes t'agréent!

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Venez, tous les fidèles, battons des mains / et par des chants divins / célébrons les luttes des Martyrs / en glorifiant le Christ, / car il s'est couvert de gloire.
Comme une arme divine nous fut donné / le trophée du Sauveur, / l'invincible armure de la Croix; / par elle les victorieux Martyrs / ont trouvé la couronne de gloire.
Du glaive, de la fosse et de la croix, / de la flamme et de la mort / furent menacés les glorieux Martyrs / par les persécuteurs de la divinité, / qui les firent passer à meilleure vie.
Tu enfantas le pain céleste de la vie; / Toute-pure, en toi prit corps / la Parole hypostasiée, / le Verbe, incorporel jusqu'alors, / celui que glorifie le chœur des Martyrs.
t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Flambeau resplendissant / de la divine clarté, / chasse les ténèbres de mon cœur, / m'éclairant de tes reflets divins, / pour que je puisse acclamer tes exploits.
Habitacle de lumière, brillant comme soleil, / tu éclaires l'univers / de la splendeur de ton lever / aussi lumineux que ton coucher, / par la merveille de ta naissance et de ta dormition.
Ayant désiré la vie suprême de l'éternité, / tu as bien fait de mépriser / la vie qui passe et disparaît, / en t'éloignant de ta famille selon la chair / pour mourir avec le Christ et vivre avec lui.
La Souveraine immaculée, / ayant découvert ta pureté / et te visitant, Lazare, te salua / comme un noble serviteur; / avec elle rends-nous favorable l'Ami des hommes.

Ode 3, t. 2
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Fortifiés par la divine Passion, / les victorieux Athlètes ont renversé / l'erreur impie des multiples divinités, / s'écriant: Nul ne ressemble à notre Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Purifiés par les flots du sang divin / et, pour finir, par votre propre sang, / vous n'avez pas été souillés par les sacrifices offerts aux démons, / victorieux Martyrs, mais vous êtes écriés: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Les Martyrs, te possédant tout entier / comme l'hôte de leur cœur, / proclamant leur foi, se mirent à chanter: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
T'honorant comme seule vierge après l'enfantement, / dans notre foi en la divinité de ton Fils, / nous chantons pour celui qui est né de toi: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
t. 4
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Fortifié par la puissance du Seigneur, / tu rendis vaines comme flèches d'enfants / les intrigues du Mauvais contre toi; / donne-nous, Lazare, la force d'éviter, / nous aussi, les ruses du Démon.
Tu fus un Ange dans la chair, / avec les Anges servant Dieu, / t'élevant au-dessus de la nature, / Lazare, surmontant l'épaisseur de la chair, / recevant de Dieu ton éclat et de tes miracles le renom.
Sois mon aide, ma protection, / dirige les œuvres de ma vie, / éloigne de moi les ennemis / et, dans ta compassion, Génitrice de Dieu, / sauve-moi, en m'obtenant la grâce de ton Fils.

Cathisme, t. 1
L'illustre Hiéron et le divin chœur des Martyrs avec lui, / après avoir éteint sous leur sang la flamme des sans-Dieu, / ont hérité les jouissances d'éternité / et guérissent les infirmes de leurs maux. / Par leurs prières, sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père, t. 8
Ce flambeau lumineux, ce luminaire géant, / ce modèle de douceur et de compassion / ayant vaincu la nature et dompté les mouvements de la chair, / l'illustre Lazare qui par amour immense du Christ / le servit et devint l'héritier de son royaume, / chantons-le, nous tous les fidèles, comme chaleureux intercesseur; / car il intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur sa mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Comme l'obole de la Veuve de jadis / je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due / et l'action de grâces pour tes bienfaits, / car tu es mon secours et ma protection, / sans cesse tu me délivres des tentations et de toute adversité; / comme du milieu de la fournaise de feu / tu me sauves de mes oppresseurs, et de tout cœur je te crie: / Mère de Dieu, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle poussa d'amères plaintes et dans ses larmes s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur, / Dieu de toute bonté, longanime Seigneur! / Disons donc à la Vierge, dans notre foi: / Que ta miséricorde, ô Mère, descende sur nous, / pour que les fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils / reçoivent la rémission de leurs péchés.

Ode 4, t. 2
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, / seul Ami des hommes. »
Seigneur, les Martyrs ont imité / ta divine Passion / en se livrant eux-mêmes à la mort.
Seigneur, agrée l'intercession de tes Martyrs / et fais descendre sur nous / la rémission de nos fautes et la délivrance des périls.
Le démoniaque égarement fut réduit au silence, / car les Martyrs, en vérité, / t'ont proclamé, Seigneur, comme vrai Dieu.
Te vénérant comme divine Mère, les Martyrs / ont annoncé ton Fils, / notre Dame, comme Dieu incarné.
t. 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Tu t'es affranchi de la servitude / qui perfidement te menaçait, Père saint, / et comme un noble serviteur / tu servis celui qui t'en a délivré; / et par ton ascèse soutenue, / divin Lazare, tu as racheté / ton âme de l'esclavage des passions.
Celui qui a désobéi, / Lazare, à tes conseils; / s'est précipité vers l'enfer, / déchiré par les roches escarpées, / et le misérable a récolté, / au lieu de la douceur du miel, / l'amertume d'une affreuse mort.
Tu as gravi le plus haut sommet / de la montagne des vertus / et sur l'inaccessible mont / tu conversas avec Dieu, / à l'instar de Moïse et d'Elie, / dont tu acquis la renommée / pour en avoir imité la vie.
Montre-toi, Mère de Dieu, / pour délivrer ton troupeau / de toute tyrannie / et de la funeste emprise de ceux / qui ne prêchent point la vérité; / et permets que l'emportent les pasteurs / qui nous enseignent la vraie foi.

Ode 5, t. 2
« Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
Tes Martyrs, ô Christ, ont revêtu / le splendide ornement / que ta grâce avait tissé / et qu'empourpra le sang / de leur témoignage, dans la foi.
Les Martyrs furent couronnés / par la grâce et la miséricorde / du Seigneur Dieu tout-puissant, / car ils ont aimé celui qui leur donna le pouvoir / de se montrer des Athlètes victorieux.
Comme sceptre de puissance, ô Christ, / tu as donné ta Croix / aux Athlètes victorieux; / alors ils dominèrent au cœur de l'ennemi; / c'est pourquoi nous te chantons comme Dieu.
Irréprochable descendante de David, / tu as enfanté le Christ, / le Sacrificateur / qui dans la justice du sacerdoce nouveau / est devenu transposition de la Loi.
t. 4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Lazare, tu as subordonné au meilleur / le moins bon, / gagnant par la pratique des vertus / les sommets de la contemplation; / et, divinisé par communion, / tu t'es montré l'auteur / de miracles étonnants.
Ayant suivi la voie du Baptiste, / Père divinement sage, tu habitas / l'inaccessible désert; / et tu t'es montré pour les tiens, / un guide sur le chemin du repentir / comme il le fut jadis / pour l'arrogant Israël.
Sur les sept colonnes de l'Esprit / et par septuple inspiration, / la vivante Sagesse de Dieu / édifia solidement, / Père Lazare, ta propre maison / pour y trouver son repos / avec le Père et l'Esprit.
Dans les angoisses m'étreignant / et sous l'amoncellement de mes passions, / c'est toi que je supplie, / Mère du Dieu vivant, plus vaste que les cieux, / de m'accorder par ton intercession / l'élargissement d'une vie paisible / et le sommet de l'absence-de-passions.

Ode 6, t. 2
«L'abîme sans fond de mes péchés / m'encercle, mais toi, Seigneur, / comme le prophète Jonas, / à la fosse arrache ma vie. »
Que retentisse la voix spirituelle / qui jaillit de nos cœurs / pour entonner le digne chant / célébrant les combats des Martyrs!
En mémoire des saints Martyrs du Christ, / toute la terre en ce jour / brille d'allégresse et glorifie / celui qui les couronna de sa main.
Le cœur des impies est vulnéré, frappé d'effroi: / comme un arc ayant tendu sa Croix, / le Christ a décoché / comme flèches aiguës les Martyrs.
Reconnaissant ta divine maternité, / les Martyrs ont annoncé au monde, / Vierge Mère, l'incarnation de Dieu / en se livrant eux-mêmes à la mort.
t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
De la servitude comme de la corruption / tu as sauvé la vierge amante de la pureté; / sauve-moi aussi du danger de perdition, / de la contrainte et de l'affliction.
Tu as sauvé deux disciples, Père saint, / d'entreprenantes femmes dépravées; / le premier, tu l'éveillas par ton appel, / le second, par un très sage conseil.
Celui qui fixe une limite aux eaux / et par les Anges nourrit ses serviteurs / dans son immense gloire t'a nourri / et son Ange par miracle t'abreuva.
Le chœur des Anges et l'ensemble des mortels, / divine Génitrice, te chante et glorifie / pour avoir mis en fuite les démons / et procuré au monde entier le salut.

Kondakion, t. 4
Porteur de brillante clarté, / le chœur des Martyrs, se levant en esprit, / a projeté sur l'Eglise / en ce jour les rayons de ses merveilles; / célébrant leur sainte mémoire, Sauveur, / nous te demandons de nous sauver, par leurs prières, de tout danger, / dans ta divine miséricorde et ton amour pour les hommes.
t. 8
Tes peines dépassant la nature et tes exploits / ont fait l'admiration des Anges mêmes te voyant; / c'est pourquoi tu as reçu la couronne donnée par Dieu. / Grâce au crédit que tu possèdes auprès du Seigneur, / sauve-nous de tout péril, afin que nous puissions te chanter: / Réjouis-toi, très-sage Père et bon Pasteur.

Ikos
Père théophore, tu fus un Ange parmi les humains, / toi qui depuis la terre t'empressas de monter vers les cieux; / c'est pourquoi, te voyant rivaliser avec les chœurs incorporels, / saisi de crainte et d'admiration, je me fais un devoir de te chanter:
Réjouis-toi, règle des moines exempte d'erreur, / réjouis-toi, nourricier des âmes, prairie des vertus, / réjouis-toi, qui intercèdes pour nous sans faiblir, / réjouis-toi, compagnon des Anges et leur joie.
Réjouis-toi, qui as accru le chœur des brebis mystiques, / réjouis-toi, qui les menas saines et sauves au Paradis, / réjouis-toi, qui leur donnas avec Dieu leur suffisance de pain, / réjouis-toi, qui pourchassas l'insolence des démons.
Réjouis-toi, source d'où jaillissent les miracles, sans tarir, / réjouis-toi, qui garantis les jouissances à venir, / réjouis-toi, luminaire de toute l'Asie, / réjouis-toi, guide des moines et leur flambeau.
Réjouis-toi, très-sage Père et bon Pasteur.

Synaxaire
Le 7 Novembre, mémoire des trente-trois Martyrs de Mélitène: Hiéron et les autres.
Dans sa mâle vaillance, Hiéron n'a montré ni lâcheté
ni peur en présence du glaive.
En trente-deux martyrs le fer a pénétré:
l'impie abat leur tête, et leur âme s'élève.
Le bourreau décapite, le sept, Hiéron,
mais l'éternelle gloire en couronne le front.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Lazare le thaumaturge, ascète du mont Galèse.
Patriarche Abraham, ouvre large ton sein:
émule de Lazare, approche un autre saint.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »
Les gueules béantes des lions jadis / n'ont pas eu d'action sur le corps de Daniel, / ni la mort sur tes Martyrs, / car les âmes des justes vivent par ta main / et s'écrient dans l'allégresse, Seigneur: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
La fournaise fut couverte de rosée / jadis à Babylone / pour les trois Jeunes Gens; / et les Martyrs ont fait pâlir la flamme des multiples dieux; / voyant l'erreur en cendres, ils se sont écriés: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
Embrasés, ô Christ, par ton amour, / insensibles à la douleur / dans l'enveloppe de leur chair, / tes Martyrs ont méprisé les plus cruels tourments, / trouvant leurs délices en toi et s'écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
Quelle grâce et quel ensemble dans le chœur / de tes Athlètes victorieux! / L'assemblée si chère de tes élus / que tu as convoquée, à l'appel de ton Esprit, / en cadence se met à chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
Pour toi, seule Vierge inépousée, / les lois de la nature sont dépassées / et la mesure des éloges est en défaut, / puisque sans semence tu conçois / et mets au monde le Verbe éternel du Père virginalement; / le célébrant avec foi, nous te disons bienheureuse.
t. 4
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Que le ciel se réjouisse, / que le chœur des Anges, en ce jour, / partage l'allégresse des mortels, / car l'Ange terrestre, l'homme du ciel, / le sage Lazare, à présent, / est célébré festivement / pour honorer le Dieu de l'univers.
Toi qui escalades les hauteurs, / dépassant le ciel par tes vertus, / en ta vie tu fus parfait, / plein de mesure en ta pensée, / humble plus que tous; et c'est pourquoi / au-dessus de tous Dieu t'exalta, / sage Lazare, de merveilleuse façon.
Après une tentation manifeste, / de toute évidence vouée à l'échec, / le perfide Satan, / sous l'apparence d'un Ange, essaya / de t'arracher à la droite du Christ, / mais tu couvris de confusion, / Lazare, ses criminelles machinations.
Par ton enfantement / tu arrêtas l'élan de la mort, / Vierge sainte, et vers la vie / tu conduisis les mortels, / les ramenant vers leur Créateur / pour lui chanter: Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 2
« Celui dont l'ineffable sagesse a créé tout l'univers, / le Verbe de Dieu qui le conduisit / du non-être à l'existence, / toutes ses œuvres, bénissez-le comme Seigneur. »
Ayant renversé l'impitoyable assaut / des tyrans furieux, les Martyrs / à haute voix se mirent à chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Remettez-vous, tyrans, de votre erreur / et reconnaissez le véritable Dieu, / s'écrièrent les Martyrs qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Les Athlètes du Christ, sans s'occuper / de faire des discours, s'écriaient joyeusement, / dans l'Esprit divin qui les comblait: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le Dieu et Verbe intemporel / issu du Père avant les siècles et se levant / de la Vierge en ces temps ultimes, / toutes ses œuvres, bénissez-le comme Seigneur.
t. 4
« Ecoute, ma fille, Vierge immaculée, / et que te dise Gabriel l'éternel dessein formé par le Très-Haut: / prépare-toi à recevoir ton Dieu; / car celui que nul espace ne contient / grâce à toi rencontre les mortels; / et dans l'allégresse je m'écrie: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Jadis le serpent fit chasser de l'Eden, / par la faute d'Eve, l'ancêtre Adam; / mais, lorsqu'il se jeta perfidement sur toi / avec l'élan d'une moniale dépravée, / par ta ferme résistance il fut vaincu / et couvert de honte; c'est pourquoi tu chantes joyeusement: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
La matière, qui a toujours tendance à pencher vers le bas, / puisqu'elle est terrestre, tu la fis monter / sur ta colonne éthérée, en la hissant vers le ciel, / où tu intercèdes pour le monde chaleureusement, / sage Père, en présence de ton Dieu, / tandis qu'avec les Anges tu t'écries: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le prince des ténèbres, tu l'as renversé / par la lumière des commandements divins / de ton Maître, Père saint; / car, les observant, tu cheminas réellement / sur la voie étroite, noblement illuminé / par les rayons de l'Esprit et sans cesse chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Agrée, ô Vierge, la prière des captifs / qui n'ont pas souillé la pure foi dans l'hérésie / et donne la victoire aux croyants; / avec toi intercède en effet / Lazare, ton ami, ton serviteur., / pour nous fidèles qui chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9, t. 2
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Consumant au feu de ta divinité / dans le cœur des mortels / le luxuriant taillis / des idoles, cette erreur de jadis, / en chœurs tu rassemblas, ô Christ, / les Témoins de la foi, qui par leurs hymnes / te magnifient sans cesse dignement.
Ayant abandonné sur terre / l'inconstante gloire et les trésors sans lendemain, / tes Martyrs, ô Christ, ont pu trouver en toi / le reflet de la gloire, l'inviolable trésor / des biens stables pour l'éternité, / et par leurs hymnes / ils te magnifient sans cesse dignement.
Jadis courbée sous le joug de l'erreur, / la nature humaine / en fut comme affranchie / par ton incarnation, Seigneur de l'univers; / te reconnaissant, elle a produit / les Témoins qui désormais / ont annoncé notre salut.
Epouse, Mère, Vierge immaculée, / toi le seul espoir / de l'ensemble des croyants, / avec les chœurs des Anges prie ton Fils / d'accorder au monde la paix, / la victoire aux vrais amis du Christ / et le salut à tout fidèle te chantant.
t. 4
«Que de l'arche vivante de Dieu / aucune main profane n'ose s'approcher, / mais que nos lèvres fidèlement redisent sans cesse à la Mère de Dieu / le salut de l'Ange Gabriel / et dans l'allégresse lui chantent: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, / le Seigneur est avec toi. »
Ayant béni les blés, / tu fis porter du fruit aux chaumes desséchés / et tu fis périr les fauves ayant osé s'attaquer / à l'âne de tes disciples pour le dévorer; / de la sécheresse délivre-moi / et par tes prières, Lazare, mets à mort / les fauves sanguinaires qui rugissent contre moi.
Comme agneaux dociles / s'avançaient vers toi les ours et les lions, / Lazare, vénérable ornement / des moines et leur soutien; / nous tes enfants, nous t'en prions, / freine les assauts de tous ces lions / qui s'avancent menaçants contre nous.
Tu étais certain de ne pas mourir, / mais en mourant, de vivre la vie cachée / et tu confirmas ces dispositions, / même après ta fin, / par les prodiges signés de ta propre main; / Lazare, sommet des Pères, délivre-nous / de la mort, nous aussi, tes enfants.
De nombreux troupeaux ont ravagé / la vigne de ton bercail, / Vierge tout-immaculée / qui as enfanté le bon Pasteur; / de leurs ravages sauve-la / et qu'en pasteur Lazare ajoute son intercession / à ton invincible et sainte protection!

Exapostilaire (t. 3)
Vous les Saints qui entourez le trône du Christ compatissant, / vous les trente-trois donjons protégeant / l'Eglise, par votre intercession, / gardez le monde entier et les fidèles vous glorifiant, / victorieux Martyrs, en célébrant votre mémoire pleine de clarté.
t. 2
Le Créateur t'a sanctifié dès le sein maternel / et fit de toi le tabernacle de l'Esprit; / c'est pourquoi tu devins pour les moines un flambeau, / des fautes ténébreuses, Lazare, les guidant / vers la lumière des préceptes divins / et les menant vers le Christ; / par tes prières supplie-le, Père saint, / de sauver les fidèles qui chantent pour toi.
En toi, Vierge sainte, jadis le Prophète / a vu la montagne dont une pierre fut taillée / sans main d'homme, pour détruire les autels des faux-dieux / et les stèles consacrées aux démons; / divine Epouse, supplie ton Fils de briser / les idoles qui passionnent mon esprit; / puisse-t-il, de façon mystique, / relever son image au profond de mon cœur!

Laudes, t. 4
En sa chair ayant ceint / la mise à mort du Seigneur / exhalant le parfum de la vie, / cet autre Lazare ami du Christ, / dans sa tunique tout imprégnée / des sueurs qu'il versa en ses peines, / se présente à nous maintenant / pour recevoir nos éloges et nous réjouir / comme festin inépuisable. / Multitude des moines, venez, / amis de la fête, d'un même chœur / vénérons-le comme fidèle intendant / et féal serviteur / de notre Seigneur et notre Dieu. (2 fois)
Comme en un palais rempli de clarté, / tu demeuras sur la colonne; / autour d'elle, comme écuyers tout armés, / vénérable Père, tu disposas / tes œuvres, pour repousser l'assaut des passions; / puis, tu montas vers la salle des noces / pour t'approcher avec confiance, Bienheureux, / de ton Epoux et de notre Dieu, / dont la beauté fait tes délices maintenant; / intercède auprès de lui, supplie-le / de sauver et d'illuminer nos âmes.
Le vénérable Lazare, sanctifié / dès le sein maternel / et devenu pour le Christ à la fois / la pure victime et l'offrant, / nous a tous convoqués pour nous réjouir / au festin de sa mémoire en ce jour / et nous combler, en l'Esprit, de son parfum. / Venez, accourons tous et participons / à la divine bénédiction / que nous procurent ses reliques vénérées / et rendons gloire au Christ notre Dieu, / à celui qui, en toute vérité, / est admirable dans les Saints / et qui trouve en eux son repos.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Réconfort des infirmes, consolatrice des affligés, / Vierge Mère de Dieu, / sauve ton peuple chrétien, / car tu es la paix des opprimés, / le repos des naufragés / et l'unique protection des croyants.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Le reste de l’office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

8 NOVEMBRE
Synaxe des archistratèges Michel et Gabriel
et des autres Puissances incorporelles.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Toi qui rayonnes de splendeur / en présence du Dieu au triple éclat, / archistratège Michel, avec les Puissances d'en-haut, / tu t'écries joyeusement: / Saint est le Père, saint, le Verbe coéternel, / saint est aussi l'Esprit divin, / unique gloire, unique royauté, / unique nature et puissance, unique Dieu.
Ton aspect ressemble au feu, / admirable est ta beauté, / premier parmi les Anges, Michel; / tu franchis les confins de l'univers en ta nature immatérielle / pour accomplir les ordres du Créateur, / révélant ta puissance et ta vigueur / et faisant une source de guérisons / du temple qui s'honore de ton saint nom.
Toi qui prends les vents pour Messagers, / pour Serviteurs des flammes de feu, / ainsi que l'Ecriture le dit, / parmi les armées de tes archanges, Seigneur, / c'est Michel que tu promus général en chef / pour obéir à tes ordres divins, / ô Verbe, et dans la crainte chanter / à ta gloire l'hymne du Dieu trois fois saint.

L'Esprit qui précède tous les temps, / Gabriel, a fait de toi / une seconde lumière éclairant / par divine communion / toute la terre et nous révélant / le grand, le divin mystère caché depuis les siècles, / l'incarnation dans le sein virginal / de l'Incorporel fait homme pour sauver l'humanité.
Toi qui es proche du triple Soleil / devant le trône de Dieu / et qu'illumine richement la divine splendeur / qu'il envoie sans cesse de l'au-delà, / délivre des ténèbres de leurs passions / ceux qui t'acclament sur terre et te chantent allégrement; / fais descendre sur eux la clarté, / toi qui intercèdes pour nos âmes, archistratège Gabriel.
Brise l'orgueil des fils d'Agar / assaillant sans cesse ton troupeau; / mets un terme aux schismes dont l'Eglise est déchirée; / apaise la houle des épreuves sans fin; / délivre du péril et de tout malheur / les fidèles te glorifiant de tout cœur / et cherchant refuge sous ta sainte protection, / toi qui intercèdes pour nos âmes, archistratège Gabriel.
Gloire au Père, t. 6
Réjouissez-vous avec nous, / toutes les divisions angéliques: / celui qui est votre chef, en effet, / en même temps que notre protecteur, / le grand archistratège Michel, / sanctifie la présente journée / en se montrant de merveilleuse façon / dans son temple sacré; / c'est pourquoi, le célébrant comme il se doit, / nous lui chantons: Protège-nous / à l'ombre de tes ailes, archange Michel.
Maintenant ...
Réjouissez-vous avec nous, / ensemble des vierges, en chœur, / car notre protection, notre médiatrice, notre abri, / notre immense refuge vient en ce jour consoler, / dans sa divine et sainte providence, les affligés; / c'est pourquoi, la célébrant comme il se doit, / nous lui chantons: Couvre-nous / de ta divine protection, pure Mère de Dieu.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokiménon du jour et Lectures.

Lecture du livre de Josué, fils de Noun
(5, 13-15)
Comme Josué se trouvait près de Jéricho, il leva les yeux et vit un homme qui se tenait debout devant lui, une épée nue à la main. Josué s'approcha et lui dit: Es-tu des nôtres ou de nos ennemis? Il répondit: Je suis l'archistratège de l'armée du Seigneur, et je viens d'arriver. Josué, tombant la face contre terre, se prosterna et lui dit: Quels sont les ordres de mon Maître pour ton serviteur? L'archistratège du Seigneur répondit à Josué: Ote tes sandales de tes pieds, car il est saint, le lieu où tu te trouves. Et Josué fit ainsi.

Lecture du livre des Juges
(6,6,11-24)
En ces jours-là, il advint que Madian l'emporta sur les fils d'Israël, et ceux-ci crièrent vers le Seigneur. Alors l'Ange du Seigneur vint s'asseoir sous le térébinthe d'Ephratha, qui appartenait à Joas, tandis que Gédéon, son fils, dépiquait le blé dans le pressoir pour le soustraire à Madian. L'Ange du Seigneur lui apparut et lui dit: Le Seigneur est avec toi, puissant et vigoureux. Gédéon lui dit: Hélas, mon seigneur, si le Seigneur est avec nous, pourquoi nous arrivent tous ces malheurs? Où sont tous ces prodiges que nous racontent nos Pères quand ils disent: N'est-ce pas de l'Egypte que nous a fait monter le Seigneur? Et maintenant il nous a rejetés, il nous a livrés au pouvoir de Madian! Alors l'Ange du Seigneur se tourna vers lui et lui dit: Avec la force qui t'anime, va sauver Israël de la main de Madian; c'est moi qui t'envoie. Mais Gédéon lui répondit: Hélas, Seigneur, avec quoi sauverai-je Israël? Mon clan est le plus pauvre en Manassé; et moi, je suis le dernier dans la maison de mon père! Le Seigneur lui dit alors: Je serai avec toi et tu battras les Madianites comme un seul homme! Gédéon lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, prouve-moi par un signe que c'est bien toi qui me parles, et ne t'éloigne pas d'ici que je ne revienne vers toi pour t'apporter mon offrande et l'immoler devant toi! Il répondit: Je resterai jusqu'à ton retour. Gédéon rentra; il prépara un chevreau et fit avec une mesure de farine des pains sans levain. Il mit la viande dans un panier et le jus dans un pot, et vint les lui offrir sous le térébinthe. Comme il s'approchait, l'Ange du Seigneur lui dit: Prends la viande et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher et répands le jus! Et Gédéon fit ainsi. Alors l'Ange du Seigneur étendit l'extrémité du bâton qu'il avait à la main et il toucha la viande et les pains sans levain. Le feu jaillit, il consuma la viande et les pains sans levain, et l'Ange du Seigneur disparut à ses yeux. Voyant que c'était l'Ange du Seigneur, Gédéon s'écria: Malheur à moi, Seigneur mon Dieu, car j'ai vu face à face l'Ange du Seigneur! Mais le Seigneur lui répondit: Paix à toi, ne crains rien, tu ne mourras pas! A cet endroit Gédéon éleva un autel au Seigneur, auquel il donna pour nom la Paix-du-Seigneur, et cet autel existe encore aujourd'hui.

Lecture de la Prophétie de Daniel
(10, 1-21)
La troisième année de Cyrus, roi de Perse, un oracle fut révélé à Daniel, surnommé Baltassar; oracle véridique et de grande valeur, et dont l'intelligence lui fut donnée en vision. En ces temps-là, moi Daniel, je m'adonnai pendant trois semaines à l'austérité: je ne prenais aucun mets délicat, il n'approcha de ma bouche ni viande ni vin, et nul onguent ne me parfuma, jusqu'au terme de ces trois semaines. L'an trois, le vingt- quatrième jour du premier mois, étant au bord du grand fleuve, le Tigre, je levai les yeux pour regarder, et voici qu'il y avait un homme vêtu de lin fin et portant sur les reins ceinture d'or pur; son corps avait l'apparence de la chrysolithe, son visage, l'aspect de l'éclair; ses yeux brillaient comme lampes de feu, ses bras et ses jambes avaient l'éclat du bronze poli; pareil à la rumeur d'une foule était le son de sa voix. Je fus seul, moi Daniel, à contempler cette apparition: les hommes qui m'accompagnaient ne la virent pas, mais si grande frayeur les saisit qu'ils s'enfuirent pour se cacher. Je restai seul à contempler cette grandiose apparition; les forces me firent défaut, mon visage changea, défiguré, et je perdis toute vigueur. Alors j'entendis le son de ses paroles, et ce faisant je tombai la face contre terre, frappé de stupeur. Mais voici qu'une main me toucha et me fit me redresser sur mes genoux et sur les paumes de mes mains. Puis il me dit: Daniel, homme de prédilection, sois attentif aux paroles que je vais t'adresser; lève-toi, car me voici, à toi envoyé. Comme il disait cela, je me relevai, tout tremblant. II me dit: Sois sans crainte, Daniel, car dès le premier jour où, pour comprendre, tu as résolu de te mortifier devant le Seigneur ton Dieu, ta prière a été exaucée, et c'est pour cela que je suis venu. Le Prince du royaume de Perse m'a résisté pendant vingt et un jours, mais voici que Michel, l'un des premiers Princes, est venu à mon secours. Je l'ai laissé affronter le Prince du royaume de Perse, et je suis là pour te faire comprendre ce qui doit advenir à ton peuple à la fin des jours, car cette vision concerne encore les jours lointains. Lorsqu'il m'eut parlé de la sorte, je me prosternai à terre sans rien dire; et voici, une semblance de fils d'homme me toucha les lèvres; j'ouvris la bouche pour parler, et je dis à celui qui se tenait devant moi: Seigneur, ta vision m'a rempli d'effroi, et j'ai perdu toute vigueur. Comment ton serviteur pourrait-il parler avec mon seigneur que voici, alors que je suis à bout de forces et qu'il n'est plus de souffle en moi? De nouveau l'apparence humaine me toucha et me réconforta: Ne crains pas, me dit-il, homme de prédilection, paix à toi, sois fort et courageux! Tandis qu'il me parlait, je reprenais vigueur et lui dis: Que parle mon Seigneur, car tu m'as réconforté! Alors il me dit: Sais-tu pourquoi je suis venu à toi? Eh bien, je vais te révéler ce qui est inscrit au Livre de Vérité. Maintenant, je dois retourner au combat contre le Prince des Perses; quand j'en aurai fini, voici que viendra le Prince des Grecs. Personne ne me prête main forte en cela, si ce n'est Michel, votre Prince.

Litie, t. 1
Archistratèges des Puissances spirituelles qui vous tenez / sans cesse devant le trône du Seigneur, / intercédez auprès de lui / pour qu'il fasse don de la paix au monde / et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Le chef des Puissances d'en-haut, / le prince des armées divines, Michel, / nous réunit pour sa fête aujourd'hui, / lui qui fait route avec nous chaque jour / et nous garde de tout malheur / causé par l’ennemi diabolique. / Venez donc, amis de la fête et du Christ, / cueillons ensemble les fleurs des vertus / pour honorer d'un cœur pur / la Synaxe de l'Archange dans la paix; / car il se tient devant Dieu / et, sans cesse chantant le Trois-fois-Saint, / il intercède pour le salut de nos âmes.
t. 2
Princes des Puissances spirituelles de l'Etre immatériel, / vous qui éclairez le monde en reflétant / la gloire du triple Soleil, / Archistratèges, vous chantez / d'une voix incessante le Trois-fois-Saint; / intercédez auprès de lui / pour le salut de nos âmes.
Faisant cercle autour du trône immatériel, / Puissances spirituelles, divins Incorporels, / pour Dieu, votre Maître, vous chantez / de vos lèvres ardentes le Trois-fois-Saint: / Saint est le Dieu et Père éternel, / saint est le Fort, le Fils coéternel, / saint est l'Immortel, l'Esprit consubstantiel, / qui est glorifié avec le Père et le Fils.
De leurs lèvres d'incorporels / et de leur bouche de purs esprits, / les Anges en chœur / adressent en l'honneur / de ton inaccessible divinité / l'hymne incessante, Seigneur, / et les serviteurs de ta gloire te louent; / avec eux le prince des Puissances d'en-haut, / l'archistratège des Anges, Michel, / nous invite au festin de ce jour / et nous exhorte à chanter / pour ta gloire inaccessible le chant suprême, / Ami des hommes devant qui / sans cesse il intercède pour nos âmes.
t. 4
Archistratèges illuminés / par le soleil de la divine clarté, / vous éclairez les divisions incorporelles; / vêtus de lumière candide, depuis le ciel / vous rayonnez sur le monde le vif éclat / de l'inaccessible divinité; / et de vos lèvres ardentes vous chantez / sans cesse l'hymne du Trois-fois-Saint: / Saint, saint, saint es-tu, ô notre Dieu, gloire à toi.
t. 6
Tes Anges, ô Christ, avec crainte se tenant / devant le Trône de majesté, / tes chantres sans cesse illuminés / au plus haut des cieux par ton rayonnement / et les serviteurs de ta gloire, tes messagers, / irradient sur nos âmes ta divine clarté.
Gloire au Père, t. 4
Les Chérubins te chantent de leurs lèvres de feu, / en chœur les Archanges te glorifient / sans cesse de leur bouche d'incorporels; / et l'archistratège des Puissances d'en-haut, / Michel, adresse à ta gloire, Christ notre Dieu, / l'hymne de victoire, sans répit; / lui-même en ce jour nous introduit / dans la joie de la fête et dans la clarté / pour entonner et psalmodier comme il se doit, / malgré nos lèvres souillées, / le cantique du Trois-fois-Saint; / car de ta louange, Seigneur, est rempli l'univers / et par lui tu accordes / au monde la grâce du salut.
Maintenant ...
En ce jour la Mère de Dieu, / temple où Dieu se laisse limiter, / est présentée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit; / en ce jour exulte le Saint des saints / et le chœur des Anges célèbre cette fête mystiquement; / avec eux fêtons aussi la solennité de ce jour, / comme Gabriel nous écriant: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, / lui qui possède l'abondance du salut.

Apostiches, t. 1
Comme les Anges dans le ciel / sur terre célébrons / le Dieu qui siège sur son trône de gloire et chantons-lui: / Tu es saint, ô Père des cieux, / Verbe coéternel et très-saint Esprit.
D'esprits célestes il fit ses Anges,
de flammes de feu, ses serviteurs.
Archistratège Michel, / témoin oculaire de l'ineffable majesté, / toi qui diriges fièrement les esprits célestes / et te tiens devant le trône de gloire éblouissant, / par tes prières sauve-nous / des épreuves et du péril / nous qui du fond de notre misère te prions.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Seigneur mon Dieu, tu es si grand.
Archistratège Michel, / toi le premier des Anges incorporels, / l'initié, le témoin oculaire, / le serviteur de la clarté divine qui rayonne en l'au-delà, / sauve-nous qui vénérons / ta mémoire chaque année / et chantons avec foi la Trinité.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Toi le chef conduisant les armées des Anges au combat, / délivre de tout péril et de toute affliction, / des sombres fautes et de toute maladie / ceux qui d'un cœur sincère te prient / et te chantent, glorieux archistratège Michel, / toi qui vois en incorporel clairement l'Immatériel / et resplendis de l'inaccessible clarté / du Seigneur de gloire qui par amour / pour nous les hommes assuma notre chair / en s'incarnant de la Vierge pour sauver l'humanité.

Tropaire, t. 4
Archistratèges des armées célestes, / malgré notre indignité nous vous prions / de nous protéger par vos prières et nous garder / à l'ombre des ailes de votre gloire immatérielle, / nous qui nous prosternons devant vous et vous supplions instamment: / Délivrez-nous de tout danger, / grands Princes des Puissances d'en-haut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion dominical de même ton, et Congé. Si on célèbre la Vigile, tropaire des Archistratèges, 2 fois, et Réjouis-toi, 1 fois.



MATINES

Cathisme I, t. 4
Archistratège des serviteurs incorporels, / toi qui te tiens en présence de Dieu, / illuminé par le rayonnement de l'au-delà, / éclaire et sanctifie les fidèles te chantant, / délivre-les de la tyrannie de l'ennemi / et demande paisible vie / pour le peuple chrétien et pour tout l'univers.
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / nous tes serviteurs, de chanter / dans l'action de grâce et de tout cœur, / notre Dame, ton amour en disant: / Vierge toute-sainte, empresse-toi de nous sauver / des ennemis visibles et invisibles et de tout mal, / car tu sauves toujours tes serviteurs de tout danger.

Cathisme II, t. 4
Les Séraphins aux yeux innombrables, les Chérubins, / le chœur des Archanges, divins serviteurs, / avec les Trônes, les Dominations, / les Anges, les Vertus, les Puissances, les Principautés, / te supplient, ô Christ, notre Dieu créateur: / En ta grande tendresse, malgré ses péchés, / ne méprise pas la prière de ton peuple, Seigneur.
Hâte-toi de prendre les devants, / ô Christ notre Dieu, / avant que nous soyons asservis / aux ennemis qui t'insultent et fondent sur nous; / ceux qui nous font la guerre, réduis-les par ta Croix, / qu'ils sachent la puissance de la vraie foi, / par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami des hommes!

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous vous magnifions, / Anges et Archanges, / Trônes, Puissances, Vertus, Principautés, Dominations, / Chérubins et Séraphins, / qui glorifiez le Seigneur notre Dieu.
Versets 1: Je veux te rendre grâce, Seigneur, de tout mon cœur, en présence des Anges te chanter. 2: D'esprits célestes il fit ses Anges, de flammes de feu, ses serviteurs. 3: Bénissez le Seigneur, tous ses Anges, toutes ses Puissances, bénissez le Seigneur. 4: Prosternez-vous devant lui, tous les Anges du Seigneur. 5: Il campe, l'Ange du Seigneur, autour de ses fidèles qu'il délivre. 6: Bénissez le Seigneur, toutes les Puissances des cieux, serviteurs de sa gloire, instruments de sa volonté. 7: Anges du Seigneur et cieux du Seigneur, bénissez le Seigneur, 8: Louez-le, tous les Anges de Dieu, louez-le, toutes les Puissances des cieux.

Cathisme, t. 8
Chefs de file et dignitaires des armées célestes / qui entourent le trône redoutable de la gloire de Dieu, / archistratèges Michel et Gabriel, / serviteurs du Maître, avec l'ensemble des incorporels, / intercédant pour le monde, sans cesse demandez pour nous / la rémission de nos péchés, / afin que nous trouvions grâce et miséricorde au jour du jugement.
Vierge bénie et comblée de grâce par Dieu, / avec les Anges, les Archanges et toutes les Puissances des cieux, / implore sans cesse en notre faveur / celui qui par amour est devenu ton enfant: / fais qu'il nous accorde avant la fin / le pardon et la rémission de nos péchés / et l'amendement de notre vie, / pour que nous soyons dignes de sa miséricorde.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse
Prokimenon, t. 4: D'esprits célestes il fit ses Anges, de flammes de feu, ses serviteurs. Verset: Bénis le Seigneur, ô mon âme, Seigneur mon Dieu, tu es si grand.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume .50.
Gloire au Père ... Par les prières des Archanges ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu. Aie piété de moi, ô Dieu ...
t. 2
Faisant cercle autour du trône immatériel, / spirituelles Puissances, divins Incorporels, / pour Dieu, votre Maître, vous chantez / de vos lèvres ardentes le Trois-fois-Saint: / Saint est le Dieu et Père éternel, / saint est le Fort, le Fils coéternel, / saint est l'Immortel, l'Esprit consubstantiel, / qui est glorifié avec le Père et le Fils.

Canon de la Mère de Dieu (celui de l'Octoèque du 8e ton, le 3e canon de l'orthros dominical), puis ces deux canons des Incorporels; le premier est l'œuvre du moine Jean; le second, avec l'acrostiche: Aux Taxiarques des Esprits incorporels, est l'œuvre du même Jean, mais les théotokia sont de Clément.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Fidèles, chantons tous / celle qui dirige les Puissances immatérielles d'en-haut, / l'éternelle Trinité, en lui disant: / Saint, saint, saint es-tu, notre Dieu tout-puissant.
A l'origine de tes œuvres, Créateur, / tu as mis la nature incorporelle des Anges, / pour entourer ton divin trône et te chanter: / Saint, saint, saint es-tu, notre Dieu tout-puissant.
Réjouis-toi, prince des armées célestes, Michel, / réjouis-toi, Gabriel, annonciateur de la divine incarnation, / vous qui sans cesse vous écriez: / Saint, saint, saint es-tu, notre Dieu tout-puissant.
Eve, par sa désobéissance, jadis / soumit à la malédiction le genre humain; / mais toi, divine Epouse vierge, tu l'as entièrement porté / vers la bénédiction, en enfantant le Créateur.

« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Venez, formant un chœur, / célébrons par des cantiques / les chœurs spirituels / des armées incorporelles, / acclamons les divins Serviteurs / sans cesse intercédant / pour notre salut / et se réjouissant lorsqu'un de nous se convertit.
Les splendides officiers, / les chefs des Anges, leurs prévôts, / éveillent en ce jour / les Esprits incorporels / à la célébration festive / de leur mémoire pleine de clarté; / avec eux se réjouissent les hommes / qui adressent leurs hymnes à la sainte Trinité.
Avec les Anges, mortels, / réjouissons-nous en esprit, / pleins d'allégresse, car Gabriel / une fois encore à présent / annonce une bonne nouvelle: / l'union des Eglises et la disparition / de toute hérésie funeste, / au jour où nous fêtons les Archanges divins.
Tu portes, Vierge pure, / celui qui, dépassant la nature, / fit sa demeure en toi / par œuvre de l'Esprit saint, / le Verbe du Père, / qui en deux natures et volontés / demeure, sans changer, une seule personne, / dont l'image reçoit nos baisers.
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3
« Plante ta crainte, Seigneur, / dans les cœurs de tes serviteurs / et sois un ferme rempart / pour tous ceux qui t'invoquent en vérité. »
Seigneur immortel, tu as institué les puissants / capables d'accomplir ta sainte volonté, / ceux qui sans cesse devant toi / se tiennent au plus haut des cieux.
Des Anges qui ont annoncé, / ô Christ, ton incarnation / et ta sainte résurrection / reçois la prière qu'ils t'adressent pour nous.
Tu as donné aux hommes, / dans la tendresse de ton cœur, / ô Christ, des Anges gardiens / assurant le salut de tes serviteurs.
Ineffablement tu as conçu, / divine Epouse, le Seigneur et Sauveur / qui nous délivre de tout mal / lorsqu'en vérité nous invoquons ton secours.

« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
A nous qui t'acclamons avec foi, / archange Michel, tu apparais / comme premier des Anges et seconde lumière de la Trinité.
L'éclat de la divine grâce a comblé / toute la terre, lorsque fidèlement Gabriel / annonça que Dieu allait descendre en un corps.
Illuminez divinement les fidèles célébrant votre mémoire, / vous les deux Archanges lumineux, / couple immatériel et très-digne de nos chants.
Isaïe a chanté, Vierge pure, / ta conception qui dépasse l'entendement; / pour être purifié comme lui, je la chante, moi aussi.
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 8
Nous qui désirons célébrer sur terre les chœurs des incorporels, / imitons aussi leur inaccessible sainteté / en mortifiant tous les membres de notre chair; / demandons à ces gardiens invincibles de nous délivrer / de toute erreur où l'invisible ennemi peut nous induire, / nous qui les chantons pour obtenir miséricorde.
Mère de Dieu, nous te rendons grâce en tout temps, / nous magnifions et célébrons par des hymnes ton Enfant, / Vierge pleine de grâce, et devant lui nous prosternant, / nous crions sans cesse: Sauve- nous dans ton amour / et dans ta bonté arrache-nous aux noirs démons, / pour qu'au jour des comptes et du terrible jugement / nous tes serviteurs, nous n'ayons pas à rougir.

Ode 4
« Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, / et pris leurs rênes dans tes mains; / ton équipage devint le salut / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Tu chevauches tes Anges, Seigneur, / et prends leurs rênes dans tes mains; / ton équipage, Ami des hommes, est le salut / des fidèles sans cesse chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Tu as couvert les Anges de ton renom / et les confins de la terre sont remplis / de ta louange divine, pour qu'elle chante avec eux, / éternel Ami des hommes: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Pour le salut de ton peuple tu es venu, / ô Christ, dans la tendresse de ton cœur; / tu convoques tes Puissances amies, et c'est la joie de ta venue / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Surnaturellement, comme Vierge et Mère, Toute-pure, / tu enfantas le Christ, homme et Dieu; / c'est à lui que les Anges dans les cieux / disent avec crainte: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
De la puissance de Jéricho / s'est montré vainqueur, au premier rang, / le sublime archistratège Michel, / le chef des Anges, qui apparut / à Josué jadis combattant; / recevant de lui sa force, le serviteur du Seigneur / s'est emparé de la citadelle, qu'il a prise d'assaut.
Porteur de la bonne nouvelle d'un enfant / s'est montré le chef des Puissances incorporelles jadis, / le sublime Gabriel, l'archange vraiment divin / qui apparut au prêtre Zacharie; / et la Voix du Verbe, saint Jean, / a rendu par sa naissance / l'usage de la voix à son père.
Les confins de la terre en ce jour / exultent d'allégresse en fêtant / l'auguste mémoire de tes Archanges, Seigneur: / les divins Michel et Gabriel; / et l'ensemble des Anges avec eux / se réjouit, car le monde est sauvé / par leur sainte protection.
Seule, même après l'enfantement, / tu conservas, Mère de Dieu, la virginité; / seule inépousée, tu allaitas / le Verbe du Père, en vérité, / lorsqu'il prit notre forme d'esclaves, par œuvre de l'Esprit; / honorant son aspect visible, / c'est l'image de l'Invisible qu'en lui nous vénérons.
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5
« Sur la route où se perdent les âmes / sans cesse je m'égare, Seigneur: / depuis la nuit de l'ignorance me guidant / à la lumière de ta connaissance, conduis-moi / sur le sentier de tes divins commandements. »
Portées par un amour irrésistible / vers toi, ô Christ, le sommet, / la plus haute cime de tous les désirs, / les puissances des Anges / sans cesse te glorifient.
Ô Christ, par ta grâce, / tu as rendu par nature incorruptibles / les chantres spirituels de ta majesté, / à ton image ayant créé les Anges, / Seigneur que nul espace ne contient.
Puisqu'ils sont proches de toi, / ô Christ, tu empêches tes Serviteurs / de pencher vers le mal; / car, étant la source du bien, / tu en combles qui t'adore dignement.
Seule Vierge inépousée / demeurée pure, immaculée / après l'enfantement, / fais-nous passer des périls vers ton havre de paix, / nous conduisant pour toujours vers le salut.

« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
A Balaam le devin / refusant de se rendre aux ineffables merveilles de Dieu / l'Ange apparu à son ânesse dans le chemin creux / fit reproche d'étonnante façon / et, montrant l'animal doué de plus de raison, / d'une nature à l'autre fit passer l'entendement.
A Pierre captif demeurant en prison / l'Ange de Dieu apparut / qui le délivra de la main d'Hérode / ainsi que des chaînes et de la mort; / venez tous, honorons les Archanges divins / comme sages gardiens de nos âmes.
Anges et Archanges, Puissances de Dieu, / par vos prières incessantes auprès de lui, / mettez fin aux guerres, aux divisions, / délivrez l'Eglise des hérésies, / repoussez les occasions de chute loin de nous, / gardez-nous dans le calme et la paix.
En toi, Fils de Dieu, nous reconnaissons / l'unique personne en deux natures, / deux énergies et volontés, / celui qui sans mélange a pris chair / d'une femme, lui le Dieu créateur / dont nous vénérons, sur les icônes, l'aspect.
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6
« Seigneur, tu as enfermé Jonas / tout seul dans le monstre marin; / et moi qui suis enserré dans le filet de l'Ennemi, / comme Jonas sauve-moi de la mort. »
Du non-être, Seigneur, / par ta parole tu as tiré divinement / l'être des puissances immortelles des cieux, / que tu rendis semblables à ta divine clarté.
Citoyens incorporels / de la divine résidence des cieux, / vous êtes les chantres de la louange de Dieu / et dignement vous adorez le Créateur.
Les chœurs des Esprits incorporels / sans cesse, éternel Fils de Dieu, / chantent ta louange et te glorifient / comme auteur et créateur de l'univers.
Vierge pure, immaculée, tu méritas / de coucher dans tes bras celui qui siège éternellement / avec le Père au plus haut des cieux; / qu'il nous prenne en grâce, nous qui sommes tes serviteurs!

« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / retire-moi de l'abîme du mal, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Au-dessus de la corruption matérielle / élevons avec crainte nos esprits pour honorer, / de nos lèvres matérielles, par nos chants / les Anges immatériels, / ces lumières, ces flammes de feu.
Mettez un terme aux tempêtes des passions, / faites cesser avec elles également / tous les obstacles rencontrés par la vraie foi, / saints Archanges lumineux, / archistratèges du triple Soleil.
Chefs des Anges incorporels, / de toute hérésie, comme Archanges de Dieu, / sauvez-nous, grâce au crédit / que vous possédez auprès de lui, / archistratèges Michel et Gabriel.
Librement, ô Christ, tu acceptas / de t'incarner dans le sein virginal, / toi le Dieu incorporel, / et de porter, en homme, notre chair, / toi dont nous vénérons, sur tes images, l'aspect.
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 2
Archistratèges de Dieu, serviteurs de sa gloire, / guides des mortels et chefs des Anges, obtenez-nous / ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

Ikos
Immortel Ami des hommes, dans l'Ecriture tu as dit / que la multitude des Anges se réjouit dans le ciel / pour un seul homme qui éprouve du repentir; / c'est pourquoi, seul Seigneur sans péché, toi qui sondes les cœurs, / du fond de notre misère nous osons chaque jour / supplier ta bonté de nous prendre en pitié, / nous accordant malgré notre indignité la componction et le pardon, / car les archistratèges des Anges intercèdent pour nous, demandant / ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

Synaxaire
Le 8 Novembre, Synaxe des archistratèges Michel et Gabriel, et des autres Puissances célestes et incorporelles.
J'aurais voulu, Michel, te chanter dignement
une hymne incorporelle, pour ton agrément.
C'est le huitième jour qui seul peut sans conteste
glorifier les Taxiarques de l'armée céleste.
Pour la Synaxe des neuf chœurs formés par les Séraphins, les Chérubins, les Trônes, les Dominations, les Vertus, les Puissances, les Principautés, les Archanges et les Anges:
Quel produit des neuf mois chanterait les louanges
dont puissent tirer gloire les neuf chœurs des Anges?
Par la protection de tes saints Anges, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Les myriades d'Anges incapables de fixer / leurs regards sur la face de celui / qu'elles entourent constamment pour le servir, / chantent: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
La nature immatérielle de tes Anges, Dieu d'amour, / tu l'as rendue lumineuse et l'as comblée / de ton ineffable clarté; / sans cesse ils chantent: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Par ton Verbe hypostasié / ayant créé la multitude des Anges, / puis l'ayant sanctifiée par ton Esprit divin, / tu lui appris, Seigneur, à chanter comme Dieu / la Trinité dans les siècles.
Concevant trois hypostases, / nous glorifions la nature illimitée / du Père, du Fils et de l'Esprit, / nous écriant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Avec les chœurs des Anges / venez, tous les hommes, battons des mains, / célébrant en leur mémoire l'auguste jour / des Archanges du Christ, nous écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Abraham qui-a-vu-Dieu / et Lot jadis ont accueilli / des Anges sous leur toit; / aussi partagent-ils leur sort et s'écrient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Des Anges ont apparu à Manoé / ainsi qu'au sage Tobie / en juste récompense des épreuves de leur vie; / et l'Ange apparu aux Jeunes Gens / éteignit jadis la fournaise de feu.
Suivant les Pères, nous confessons / que tu as reçu de la Vierge, sans changement, / ô Jésus, notre entière humanité, / pour être en deux natures une seule personne / dont nous vénérons avec foi, sur nos icônes, l'aspect.
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8
« Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Imitons la vie des Anges, / sur les ailes de l'esprit montons vers la hauteur / et chantons avec les chœurs immatériels, / louant le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.
Membres du chœur céleste, / veillant sur le trône de gloire, / sans cesse tournés vers Dieu, / les Anges le chantent / et l'exaltent dans tous les siècles.
Celle qui prend les vents pour Messagers / et, pour la servir sans cesse dans les hauteurs, / les flammes du feu immatériel, / c'est la Trinité: nous prosternant devant elle, / glorifions-la dans tous les siècles.
Celui qu'avec crainte dans le ciel / entourent des myriades d'Anges et d'Archanges, / tu fus digne de le porter dans tes bras; / Mère de Dieu, intercède auprès de lui / pour qu'il sauve ceux qui dans les siècles te glorifient.

« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Le chef des Anges, c'est l'archange Michel, / mais avec lui est glorifié brillamment / le messager de la grâce, Gabriel, / celui qui demanda pour Dieu / le consentement de la Vierge, / l'archistratège des Incorporels, / qui annonce l'allégresse aux fidèles s'écriant: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Ayant vu les chœurs des Anges / dans la variété de leurs formes, Ezéchiel / en donnait déjà la description; / parmi eux se tenaient les Séraphins aux six ailes / et faisaient cercle les Chérubins / aux yeux innombrables; / avec eux, il vit les Archanges lumineux, / qui glorifiaient le Christ dans tous les siècles.
Révélant, Seigneur, ta venue redoutable / lors de ta seconde descente. parmi nous, / Daniel a prophétisé: / Des trônes furent placés / et l’Ancien se mit à siéger; / puis il introduit des myriades d'Anges se tenant devant lui / avec crainte et de leurs voix incessantes chantant / pour la Trinité dans tous les siècles.
Le Verbe consubstantiel au Père et à l'Esprit, / en naissant de la Vierge, a bien voulu / se montrer aussi de même nature que nous / sans mêler pour autant les uns aux autres / les éléments de cette merveilleuse union, / puisqu'il s'y montre, sans division ni changement, / en deux natures une seule personne / dont nous vénérons, sur son image, le fidèle portrait.
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9
« Tu dépassas notre nature limitée / en concevant le Seigneur, ton Créateur, / et pour le monde tu devins la porte du salut; / c'est pourquoi, ô Mère de Dieu, / en nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Toi qui as uni aux êtres célestes / ceux de la terre ineffablement / pour que les Anges et les hommes puissent former / une seule Assemblée, / sans cesse, ô Christ, nous te magnifions.
Anges et Archanges, / Trônes, Vertus, Principautés, / Puissances et Dominations, / Chérubins et Séraphins, / intercédez pour le monde avec la Mère de Dieu.
En protecteurs universels, / Michel et Gabriel, assistez / ceux qui vénèrent votre mémoire festive de tout cœur / et fidèlement vous chantent / pour être sauvés de toutes sortes de malheurs.
Tu as reçu le Verbe incorporel / lorsqu'il voulut recréer ma nature; / tu l'as enfanté, ô Vierge, dans la chair; / c'est pourquoi, divine Mère, / sans cesse nous te magnifions.

« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Vous combattez au premier rang / pour sauver les malades, les navigateurs / et tous ceux qui se trouvent en difficulté, / princes des Anges, Michel et Gabriel.
Toi qui exultes avec les chœurs des Puissances et des Trônes, / stratège des Anges, Gabriel, / initié jadis au mystère divin, / intercède pour nous auprès du Sauveur.
Vous les gardiens du monde, / les protecteurs de l'Eglise, / les chefs des Puissances d'en-haut, / intercédez pour nous en présence du Sauveur.
Nous te glorifions d'un même chœur, / divine Mère qui nous délivres / des passions et des périls / et qui exauces nos prières lorsqu'il s'agit de notre bien.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire (t. 3)
Le Dieu créateur a fait de toi, / Archistratège divin, / le chef, le défenseur, la providence du genre humain / et t'a couvert d'ineffable gloire pour chanter sans cesse / l'hymne de victoire à la louange du Seigneur trois fois saint.
Eclairé par l'ineffable splendeur / qui surpasse toute lumière en la divine Trinité, / tu parcours, tel un éclair, l'entière création, / archange Michel au clair aspect, / pour accomplir ce que t'ordonne le Seigneur, / toi qui défends, gardes et protèges les fidèles qui te chantent avec joie.
t. 2
Illustre Michel, archistratège divin, / Dieu t'a mis à la tête des Vertus, / des Trônes, des Archanges, des Dominations, / des Anges, des Puissances, des Principautés; / toi qui es proche du trône de Dieu, / garde, protège, défends / et sauve tous les fidèles te glorifiant / comme l'intercesseur par qui le monde est secouru.
Vierge pure et toute-digne de nos chants, / tu es plus vénérable que les illustres Chérubins, / sans conteste plus glorieuse que les redoutables Séraphins / et tu surpasses tous les Anges en sainteté, / ô Mère de Dieu, car tu as enfanté / le Créateur de l'univers / d'ineffable et corporelle façon: / demande-lui d'accorder à tes fidèles le pardon de leurs péchés.

Laudes, t. 1
Comme chef des armées célestes, / comme puissant protecteur / des hommes sur terre, leur libérateur et gardien, / nous te chantons avec foi, archistratège Michel, / te suppliant de nous délivrer de tout mal. (2 fois)
Le chef des Puissances d'en-haut / invite en ce jour les chœurs des mortels / à célébrer avec les Anges la joyeuse festivité / de leur Synaxe divine en chantant / une hymne au Dieu trois fois saint.
Les fidèles se réfugiant / à l'ombre de tes ailes, pur esprit, / archange Michel, protège-les, / garde-les tout au long de leur vie; / assiste également, / à l'heure de la mort, chacun de nous / et dans ta bienveillance prête-nous ton secours.
Gloire au Père, t. 5
De tout lieu que protège ta grâce, archange Michel, / la puissance du Diable est chassée: / car Lucifer, après sa chute, ne supporte plus ta clarté; / aussi nous te prions d'éteindre les traits enflammés / qu'il lance contre nous, / archange Michel très-digne de nos chants, / et de nous sauver de ses pièges par ta sainte médiation.
Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

9 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs Onésiphore et Porphyre;
et de notre vénérable Mère Matrone.




VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Athlète bienheureux, tu confessas le Christ notre Dieu, / martyr Onésiphore, en luttant / de toutes tes forces au tribunal des impies; / couvert de plaies par les coups, / tu supportas également / sur tout ton corps les brûlures du feu; / c'est pourquoi le Prince de vie / de sa main vivifiante, t'a remis la couronne des vainqueurs.
Athlète Porphyre, saint martyr, / par la grâce et la puissance de l'Esprit, / tu as baigné dans la pourpre de ton sang / le manteau que tu portes pour régner, / dans l'éclat de ta splendeur, / avec le seul qui règne dans les siècles, notre Dieu; / sans cesse implore-le, / supplie-le avec instance pour notre salut.
Martyrs qui méritez l'admiration / et pour la Vie de l'univers / avez souffert saintement votre mort, / on vous étendit sur les braises ardentes, tout joyeux, / puis, traînés par des chevaux, / vous avez trouvé votre terme auprès de Dieu; / aussi nous vous glorifions tous les deux, / vous qui priez sans cesse pour nous, et vous disons bienheureux.
t. 4
En amie de la sagesse, tu soumis / les élans de la chair, / Matrone, grâce aux peines du combat, / et tu suivis le Christ en demeurant / parmi de pieux ascètes pour étouffer / la flamme brûlante des passions / sous les divines pluies de tes larmes et allumer / ton amour ardent du Créateur.
C'est un sanctuaire de méditation / que pour le salut de beaucoup / tu érigeas, toi qui étais un temple de l'Esprit, / grâce à la pureté de ton âme, et tu menas / vers les pénibles efforts de l'ascèse les combattants, / ce peuple de sauvés que tu présentas / en offrande au Seigneur; / avec eux nous te glorifions dans la foi.
Les jeunes filles ont chéri / le Seigneur, leur époux, / obéissant aux instructions que tu donnais, / et sans égard pour la faiblesse de leur chair / dominèrent les passions, dans le zèle de leur esprit, / pour entrer, Matrone, avec toi / dans la demeure céleste de l'Epoux / et connaître l'allégresse en tout temps.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toi dont le sein put contenir / le Dieu que nul espace ne contient / et qui, par amour des hommes, se fit homme comme nous, / prenant de toi notre condition humaine / pour la diviniser manifestement, / Toute-sainte, ne méprise pas mon affliction, / mais fais-moi grâce bien vite et sauve-moi, / me délivrant de l'action perverse de l'Ennemi.
Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / sainte Matrone, avec les Anges dans le ciel.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque et ces deux canons des Saints: celui des Martyrs (t. 4), avec l'acrostiche: Bienheureux, qui te loue y trouve son profit. Joseph; celui de la Vénérable (t. 8), avec l'acrostiche: Je chante de grand cœur la gloire de Matrone. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Porteur d'un profit divin / pour les fidèles qui t'acclament, Bienheureux, / le jour de ta mémoire est arrivé, / où nous te prions: souviens-toi de nous.
Dans la confiance qui remplissait, / Bienheureux, ton noble cœur, / tu n'as pas tenu compte de l'ordre insensé, / mais dans l'allégresse tu combattis.
Fortifié par la puissance du ciel, / Onésiphore, tu as marché / vers les terribles châtiments / et gagné la guerre contre les forces de l'Ennemi.
Tu as arrêté la tyrannie de la mort, / Vierge inépousée, en enfantant / pour le monde la vie immortelle, / le Christ notre rédempteur.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Toi qui es unie pour toujours aux Puissances des cieux, / divinisée par ta communion avec Dieu, / sauve par tes prières les fidèles te vénérant.
Tout entière enflammée d'amour divin, / tu as éteint sous les pluies de la tempérance / cette flamme funeste aux âmes, le feu des passions.
Tu fus pour ton Maître un vase d'élection, / Matrone, car tu avais purifié / par l'ascèse ton cœur des passions charnelles.
Vierge pure qui pour le monde enfantas / le salut divin, son rappel au Paradis, / sauve par tes prières les fidèles qui accourent vers toi.

Ode 3, t. 4
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Sur le stade confessant / le Verbe égal au Père et à l'Esprit, / les Martyrs ont vaillamment résisté / au déluge des tourments.
Les pieds solidement fixés / sur la pierre de la confession et de la foi, / martyr Onésiphore, tu n'as pas branlé / sous les coups que t'infligèrent les impies.
De toute ton âme captivé / par le Christ que tu aimais, / bienheureux Martyr, sous les coups / tu fus insensible à la douleur.
Toute-pure, veuille me sauver, / car celui qui par divine volonté / fait tourner le monde, le Verbe Dieu, / tu lui donnas corps, d'inexplicable façon.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Ayant fendu grâce au bâton de la foi / l'océan des passions, tu frayas / le droit chemin pour les âmes à la recherche de Dieu.
Le joyau des Moniales, c'est bien toi, / Vénérable qui des saints Moines as possédé / la vie sans reproche et la pureté exemplaire.
La mortification des voluptés funestes, / glorieuse Matrone, tu l'as revêtue / et par ta sainte vie tu dépouillas l'Ennemi.
En ton sein le Créateur s'est uni à la chair, / Vierge pure, en demeurant ce qu'il était, / afin de combler tous les hommes de ses biens.

Cathisme, t. 1
Enflammés que vous étiez par le feu de l'amour divin, / vous n'avez pas brûlé au contact du feu matériel, / Bienheureux, mais avez consumé l'erreur / et, lorsqu'on vous traîna sans pitié, / Athlètes victorieux, vous avez trouvé / la gloire éternelle en atteignant la borne des cieux.
Gloire au Père, t. 8
Avec un courage mâle ayant ignoré les pièges de l'ennemi, / tu courus joyeuse vers la vie véritable qui se trouve en l'esprit; / ayant accompli ta course sans dévier, / tu as reçu du Christ la grâce de l'Esprit; / c'est pourquoi tu répands aussi des fleuves de guérisons / sur les fidèles glorifiant avec amour ton souvenir, / fierté des Moniales, toute-digne de nos chants. / Vénérable Matrone, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Comme l'obole de la Veuve de jadis / je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due / et l'action de grâces pour tes bienfaits, / car tu es mon secours et ma protection, / sans cesse tu me délivres des tentations et de toute adversité; / comme du milieu de la fournaise de feu / tu me sauves de mes oppresseurs, et de tout cœur je te crie: / Mère de Dieu, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle poussa d'amères plaintes et dans ses larmes s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur, / Dieu de toute bonté, longanime Seigneur! / Disons donc à la Vierge, dans notre foi: / Que ta miséricorde, ô Mère, descende sur nous, / pour que reçoivent les fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils / la rémission de leurs péchés.

Ode 4, t. 4
«Tu es monté sur la croix / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Par la lumière que tes peines firent resplendir, / Onésiphore, saint martyr, / le divin Porphyre, lui aussi, / fut entraîné de tout cœur / à s'unir à tes souffrances pour la foi.
Ensemble, les soldats du Christ, / dans la ferveur et l'allégresse de l'Esprit, / furent poussés par les tyrans / qui sur les charbons ardents / les étendirent tous les deux.
Victorieux Athlètes, en sacrifice pur, / en parfaites hosties, / dans l'allégresse vous vous êtes offerts / au Maître de l'univers; / c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
Les paroles trompeuses qu'on t'adressait / ne purent nullement / t'égarer, bienheureux Porphyre, / toi qui avais si sagement / consacré ton être au Seigneur.
Vierge tout-immaculée, / tu as enfanté le Verbe Dieu, / lorsqu'il a bien voulu, / dans la tendresse de son cœur, / ressembler aux hommes en s'incarnant.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Sous la pluie de tes larmes / tu arrosas, Bienheureuse, ton cœur / et par grâce divine fis pousser / au centuple l'épi des vertus.
Ayant appuyé sur le Christ / les fondements de ton esprit, / admirable Mère, tu es demeurée / inébranlable sous les coups des démons funestes.
En ta force d'âme ayant quitté / ton époux et les troubles de la vie, / tu as chéri le joug du Christ / et suivi pas à pas le Seigneur.
Dieu s'anéantit dans ton sein, / Vierge pure, sans abandonner les cieux, / et l'Incommensurable se laisse mesurer / pour effacer mes immenses péchés.

Ode 5, t. 4
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Les inébranlables tours / de l'Eglise du Christ, / dans la force de l'Esprit, / ont résisté aux leviers des tourments.
Vous avez broyé les effigies / des divinités souillées de sang / et vous êtes montrés, saints Martyrs, / les images de la vaillance et de la foi.
Vous avez revêtu divinement / l'uniforme des vrais soldats / en repoussant les tyrans éphémères / et dans l'allégresse avez lutté pour la foi.
Dans les limites de ta chair, / ô Vierge, a demeuré l'Infini / qui t'a rendue plus vaste que les cieux; / c'est pourquoi nous te disons bienheureuse.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Tu couvris de confusion / le perfide ennemi, / Matrone, en revêtant / l'angélique et saint habit.
En échange de ceux qui passent, tu obtins / les biens qui demeurent et délaissas / ton mari pour l'Epoux immortel, / l'illuminateur de nos âmes.
En offrant au Seigneur / ta prière de toute la nuit, / tu as endormi, / Matrone, les voluptés corporelles.
Toi qui as enfanté / le Maître des vivants et des morts, / Vierge tout-immaculée, / mortifie mes passions charnelles.

Ode 6, t. 4
« J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Onésiphore, saint martyr, / ayant supporté les peines des tourments, / tu achevas ta course de témoin / et, devenu vainqueur, tu reçus / la récompense des cieux.
Unis l'un à l'autre par le lien de la foi, / en vaillants athlètes, vous avez souffert / d'être liés et tramés, tous les deux, / jusqu'à la destruction de votre corps, / pour vous unir au Seigneur.
Liés à des chevaux et violemment tramés / selon la cruelle décision / de celui qui les jugea, / les Témoins illustres du Seigneur / furent dignes d'arriver au terme divin.
Hors des lois de la nature tu conçois, / ô Vierge, le Législateur / recréant notre nature brisée; / et moi qui suis broyé par mes péchés, / supplie-le de me sauver.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie avec Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Fauvette au beau ramage faisant retentir / dans le bois de l'ascèse ton agréable gazouillis, / tu as entraîné comme oisillons spirituels / de saintes femmes dans ta volée / pour échapper, Matrone, en l'Esprit / aux filets de l'hostile oiseleur.
Ayant, par amour de la sagesse, / maîtrisé la chair et dompté les passions / et pour le Christ ayant paré / ton âme de splendides attraits, / tu manifestas le charme de ta beauté, / vénérable Matrone, sage-en-Dieu.
Sur terre tu désiras la vie des Anges, / dans l'incessante louange de celui / qui de la Vierge sainte s'incarna / par amour suprême pour nous / et fortifia la nature des femmes / contre les ruses de l'Ennemi.
La nature humaine fut asservie au péché; / mais toi, divine Mère, tu l'as sauvée / de la funeste servitude en enfantant / le Maître de l'univers, / celui qui nous a révélé, / Vierge toute-pure, les accès de la vie.

Kondakia, t. 2
Les Martyrs qui ont mené tous les deux le plus ferme des combats / ont rasé au sol l'arrogance de l'ennemi, / éclairés qu'en leur gloire ils étaient / par la grâce de la Triade incréée; / eux-mêmes, avec les Anges désormais / auprès d'elle sans cesse ils intercèdent pour nous tous.
Dans les jeûnes ayant fait fondre ton corps, / au milieu des hommes tu demeuras, / Matrone, et consacrée à l'oraison, / tu servis ton Maître divinement; / pour lui, dans le total renoncement, / vénérable Mère, tu menas sainte vie.

Ikos
Ô Christ, ouvre ma bouche, en ton amour, / pour que je chante la Vénérable et dise ses combats: / la façon dont elle quitta son mari et ses biens / par seul amour de toi, son Epoux, / considérant comme corruptibles toutes les choses d'ici-bas, / puis, imprimant en elle le signe de la vivifiante Croix, / renversa la folle audace des démons / et les fit disparaître en menant sainte vie.

Synaxaire
9 Novembre, mémoire des saints martyrs Onésiphore et Porphyre.
Onésiphore avec son écuyer Porphyre,
traîné par les chevaux, parvient à déconfire
l'adversaire et, le neuf, dans leur course vers Dieu,
ils atteignent ensemble la borne des cieux.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Mère Matrone.
Par sa vie en ce monde, l'illustre Matrone
en l'autre a mérité l'immortelle couronne.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes s'écriant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Révélant les nobles sentiments / de ton âme bien née, / en présence des tyrans, / Onésiphore, saint martyr, / tu confessas le Dieu incarné.
Chérissant l'éternelle et divine liberté, / avec ton maître tu combattis / en docile serviteur, / bienheureux Porphyre, et désormais / tu exultes avec lui dans le ciel.
Sous les flots de votre sang / ayant éteint, Bienheureux, / la haute flamme des sans-Dieu, / vous vous êtes écriés: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Pour être dignes, saints Martyrs, / de l'immortelle gloire des bienheureux, / vous vous êtes soumis / à la bienheureuse mort, / astres resplendissants du Soleil sans déclin.
De tes entrailles, Vierge immaculée, / tu enfantas le Verbe incarné / qui a bien voulu diviniser / les hommes lui chantant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Colombe de toute beauté, / tu gardas la chasteté pour Dieu, / toi qui, devenue stérile en passions, / t'enrichis d'une multitude d'enfants, / Bienheureuse, sauvés grâce à toi.
Vénérable Matrone, ayant quitté / le monde et tout son contenu / dans ta confiance en Dieu, / tu as reçu l'héritage surnaturel, / toi qui es un véritable ornement pour les Moniales.
Faisant cesser la malédiction pour Eve, / tu as conçu d'inexprimable façon / et mis au monde le Dieu de l'univers, / ô Vierge qui as ineffablement enfanté / le salut pour les hommes.

Ode 8, t. 4
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué / sur cette croix dont il fit pour nous / un instrument de salut, / jeunes gens, exaltez-le dans les siècles. »
Ayant livré vos membres aux déchirements, / vous avez déchiré le cœur insensé de l'ennemi, / sans que votre esprit fût ébranlé, / porteurs de couronne au grand renom.
Saints Martyrs, par votre sang / le feu de l'ignorance fut éteint, / mais le cœur et l'âme des croyants, / irrigués par lui, ont fait croître la connaissance de Dieu.
Vous avez franchi, sous la conduite du Christ, / la houle des terribles châtiments / pour aborder, en l'immortalité, / au port divin du royaume des cieux.
Comme braises allumées au feu du Paraclet, / les Martyrs ont consumé / l'erreur de l'ennemi / et sur le monde ont répandu leur clarté.
Ô Vierge, comme rose choisie / t'ayant trouvée dans le val de cette vie, / le Verbe de Dieu s'est épris de ta beauté / et son incarnation remplit la terre de parfum.
t. 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant paré ton âme de piété, / vénérable Matrone, tu menas / vers le Christ un divin chœur de vierges qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Par grâce divine, les pluies de tes efforts / ont asséché les eaux boueuses des passions / et sans cesse elles abreuvent les cœurs / des fidèles accourant près de toi; / c'est pourquoi nous te vénérons dans tous les siècles.
Ayant pris pour armure la tempérance, / tu ne fus pas blessée par l'aiguillon du plaisir, / tandis que tu vivais au milieu des hommes; / et celui dont Eve reçut jadis un coup mortel, / bienheureuse Matrone, tu l'as meurtri avec l'épieu de chasteté.
Voici, comme l'annonçait Isaïe en l'Esprit, / la Vierge a porté dans le sein / celui qui nous délivre du sein de l'Hadès, / nous qui chantons: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Fortifiés par la puissance du Christ, / les piliers de la foi, ces nobles diamants, / furent capables de renverser / avec leur corps les ennemis incorporels / et se réjouissent désormais / dans le ciel avec tous les Martyrs.
Pour le Verbe, comme un char sacré, / vous fûtes attelés aux chevaux, / divins Martyrs, et dans la joie / vous avez atteint la borne des cieux, / puis reçu la récompense des vainqueurs; / c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
L'illustre bourg des Pankéaniens / possède maintenant vos corps; / vous êtes leurs divins protecteurs, / les médecins guérissant / de leurs infirmités les âmes et les corps / des fidèles qui s'approchent de vous.
Généreux et victorieux martyrs / Onésiphore et Porphyre, tous les deux, / vous qu'illumine sa clarté, / priez la sainte Trinité / d'accorder à qui vous chante la paix, / la délivrance de tout mal.
Porteur de toute mon humanité, / comme un époux s'est avancé, / au sortir de tes entrailles, le Seigneur / et tu as nourri de ton lait / le nourricier de l'entière création, / Vierge toute-pure et bénie.
t. 8
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Divine colombe aux ailes dorées, / glorieuse Matrone, par l'éclat des vertus, / légère, tu t'es envolée; / maintenant tu reposes parmi les Justes et les Saints, / dans l'éternelle allégresse et l'inexprimable joie.
Chérissant le Soleil sans déclin qui s'est levé / d'une femme en son amour compatissant, / tu suivis aisément le chemin brûlant et malaisé, / celui de l'ascèse, où tu consumas les démons / et fis disparaître les passions charnelles.
Ta sainte mémoire s'est levée sur nous, / plus brillante que soleil, pour éclairer, / vénérable Mère, nos cœurs et nos pensées; / grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, / souviens-toi de nous qui la célébrons en ce jour.
Vierge qui portas dans tes bras / celui qui porte l'univers par l'effet de son vouloir, / que ta médiation me sauve de la main de l'ennemi! / A ta lumière illumine mon cœur, / éloigne de moi les passions qui m'assaillent impudemment.

Exapostilaire (t. 3)
Vénérons les Martyrs qui ont brillé par leur combat, / éclairant de leur splendide témoignage l'univers: / l'illustre Onésiphore et Porphyre avec lui; / car ils intercèdent pour nous / les fidèles qui célébrons avec amour leur souvenir.
Au-dessus des possessions terrestres / ayant élevé ton esprit, / vénérable Mère, / tu as suivi sans retour le chemin / des commandements du Sauveur; / c'est pourquoi nous te prions d'intercéder pour nous tous.
Ô Vierge, de leur sainte voix / les divins Prophètes ont prédit / que tu serais la Mère de Dieu; / le sachant, nous te glorifions, nous les fidèles, avec amour.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

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10 NOVEMBRE
Mémoire des saints apôtres Olympas, Rhodion, Sosipatros,
Tertius, Eraste et Quartus; et du saint martyr Oreste.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Apôtres ayant parcouru / sur vos ailes d'aigles le monde entier, / à la pure foi vous avez attiré / ceux qu'avait pris l'imposteur dans ses filets. / Aussi intercédez / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Par des cantiques vénérons / Tertius, Sosipatros, / Olympas et Rhodion, / ainsi qu'Eraste et Quartus avec eux: / ils glorifient le Christ notre Dieu, / intercédant pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Vers le Christ notre Dieu / vous avez conduit, Bienheureux, / les nations rachetées par le sang de celui / qui a voulu naître sur terre et mourir sur la croix; / intercédez auprès de lui / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Oreste bienheureux, / revêtu de la pourpre de ton sang / et couronné du diadème des vainqueurs, / tu es présent devant le Christ immortel; / intercède auprès de lui / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Au feu de tes combats tu consumas l'erreur / et sous les flots de ton sang tu fis sombrer / toutes les intrigues de l'ennemi, / mais irriguas les cœurs des fidèles pour faire croître la foi; / intercède à présent / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Comme l'aurore tu as surgi, / éclairant la terre entière du reflet de tes combats, / Oreste, splendide gloire des Martyrs, / chassant par grâce les ténèbres des sans-Dieu; / intercède à présent / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, / merveilleuse nouvelle, arbre saint / planté par Dieu au jardin du Paradis, / réjouis-toi, qui mets en fuite les funestes démons; / réjouis-toi, glaive à double tranchant / qui décapites l'ennemi / par ton merveilleux enfantement, / pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, / Vierge toute-sainte, immaculée.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, / voyant sur la croix son Agneau / sans forme et sans grâce, s'écria / dans ses larmes: Hélas! ô mon Fils, / où est passée ta beauté, / où est ta belle apparence, doux Enfant, / et ton charme resplendissant, / ô mon Fils bien-aimé?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, / intercédez auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces canons des Saints: celui des Apôtres (t. 1), avec l'acrostiche: Je vous chante bien haut, Disciples théophores. Joseph; celui du Martyr (t. 2), avec l'acrostiche: Je louerai tes combats, Oreste, saint martyr.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Disciples de notre Dieu / qui par amour s'est incarné, / suppliez-le d'accorder / la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant / votre mémoire, Bienheureux.
Comme des miroirs lumineux / capables de capter / l'effusion de la divine clarté, / à tout fidèle vous avez transmis / la lumière bienfaisante du salut, / bienheureux Apôtres ayant vu le Seigneur.
Puisant aux sources de splendeur, / sur le monde firent luire la clarté / les apôtres Olympas, / Rhodion, Sosipatros, / Tertius, Eraste et Quartus; / fidèles, disons-les bienheureux.
Ô Vierge, dans ton sein / tu as restauré le genre humain, / car celui que tu as enfanté, / le Verbe du Père, est devenu porteur / de notre chair mortelle afin de nous montrer / le chemin de l'immortalité.
t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Toi que sans cesse illumine, Bienheureux, / la divine splendeur, / éclaire aussi l'esprit / de qui vénère ta lumineuse festivité / et chasse au loin les ténèbres du mal.
Enflammé par l'amour divin du Christ, / tu es devenu, / excellent Martyr, / capable d'incendier / le bois des idoles si facile à consumer.
Oreste, victorieux martyr, / par ta patiente fermeté / tu as mis au pilori / les impies te contraignant à vénérer / l'œuvre de mains humaines, les idoles sans vie.
Je t'implore, Vierge immaculée, / tabernacle / très-pur de notre Dieu: / mon cœur souillé par les voluptés impures, / purifie-le par ta divine médiation.

Ode 3, t. 1
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Apôtres ayant produit au jour / la parole, comme un chandelier spirituel, / par obéissance à Dieu / vous avez parcouru l'entière création / pour en chasser l'obscurité; / et ceux que la nuit de l'ignorance avait asservis / sont devenus fils de lumière, par grâce de Dieu.
Le son de vos paroles a retenti, / selon la prophétie, / par toute la terre pour son salut / et le renom de vos œuvres a parcouru / brillamment le monde entier, / si bien que les âmes furent transformées, / divins prédicateurs, saints Apôtres du Seigneur.
Habitant vos âmes, l'Esprit saint, / sages Apôtres, vous a rendus / tout à fait semblables à Dieu; / parcourant le monde entier, / par divine grâce vous avez détruit / les temples des idoles pour édifier / les Eglises de Dieu.
Le Fils unique du Père, engendré sans mère tout d'abord, / sans père est né de toi; / le sachant, nous confessons / que tu es la Mère de Dieu / ayant conçu sans passion / et demeurée vierge ineffablement, / divine Epouse, ô Marie.
t. 2
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Fortifié par la puissance du Paraclet, / devant l'inique juge tu comparus, / Bienheureux, et le couvris de confusion / grâce au pouvoir de tes paroles, car tu disais: / Nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Ta parole qu'illuminait ta vie / et ta vie qui tirait de ta parole son éclat / conduisirent un grand nombre à la lumière de la foi, / pour chanter avec eux, Martyr aux multiples combats: / Nul n'est saint comme toi, Seigneur.
L'orgueil insensé de l'impie, / par ton courage et ta patience tu le brisas, / illustre et victorieux Martyr, / et vers Dieu tu t'élevas en lui chantant: / Nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Divine Mère, tu as conçu en ton sein / ton Créateur, le Seigneur de l'univers, / et l'enfantas ineffablement lorsqu'il eut pris chair; / c'est pourquoi nous te chantons: / Notre Dame, tu es la seule immaculée.

Cathisme, t. 1
Eraste, Olympas et Tertius, / Rhodion, Sosipatros et Quartus, / nous vénérons d'un même chœur votre souvenir / et vous disons: Serviteurs du Verbe, hérauts de Dieu, / de la peine éternelle délivrez nos âmes par vos prières.
Gloire au Père, t. 4
De tes membres supportant l'ablation / ainsi que le terrible châtiment par le feu, / tu luttas en martyr, Bienheureux, / et te procuras la couronne d'immortalité / auprès du trône de la sainte Trinité: / supplie-la de sauver de tout mal / les fidèles qui te chantent, Oreste, saint martyr .
Maintenant ... Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes pensées impures, / les inconvenances dont foisonne mon esprit, / et les assauts des ennemis incorporels contre moi, / leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? / Mais toi, Vierge tout-immaculée, / accorde-moi, dans ta bonté, / par tes prières la délivrance de tout mal.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4, t. 1
«Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Soutiens de qui jadis manquait d'appui, / par vos enseignements reçus de Dieu / vous avez ébranlé totalement / les forteresses de l'ennemi, / causant ainsi leur destruction, / divins Apôtres du Sauveur.
A haute voix ayant prêché / le Christ en ses hauts faits / et grandement illuminé / la petitesse des mortels, / divins Apôtres, vous leur avez rendu / par tant de grâces leur lumineuse perfection.
Par des cantiques divins / louons, fidèles, magnifions / Olympas et Rhodion / qui ont mené à bonne fin / avec l'apôtre Pierre leur course de martyrs, / lorsqu'à Rome ils furent décapités.
Merveille surpassant / toutes les merveilles de jadis, / celle qui s'innove en toi, ô Vierge immaculée, / car tu enfantes corporellement, / divine Epouse, le Dieu d'amour / uni sans confusion à la nature des mortels.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Les torrents des supplices, survenant, / n'ont pas ébranlé / la tour de ton âme, bienheureux Martyr, / car elle était solidement fondée / sur cette roche qu'est l'amour du Seigneur.
Cheminant dans la nuit de l'ignorance, le tyran / ne put soutenir / l'éclat de tes paroles, saint Martyr; / c'est pourquoi dans les supplices il fit de toi / un fils de la lumière et du jour.
Toi qu'affligeait la peine des tourments, / victorieux Martyr très-digne de nos chants, / épuisé par les supplices, impitoyablement tendu, / par grâce divine le Christ Jésus / est venu te fortifier.
Habacuc, Vierge pure, te décrit / comme la montagne ombragée / d'où seul le Verbe, ayant pris chair / et fait homme, est descendu, / en l'immensité de sa tendresse pour nous.

Ode 5, t. 1
« Par l'éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
La Sagesse du Père, qui donne l'être à l'univers, / vous envoya comme docteurs / de par le monde, pour illuminer / tous les hommes divinement / dans la sagesse de l'Esprit / et la proclamation de la vérité.
Ayant jeté l'hameçon / de la parole, vous avez tiré, / saints Apôtres, par grâce de Dieu, / du gouffre de l'ignorance les mortels / plus muets que les poissons / et les avez menés au Seigneur dans la foi.
Louange aux défenseurs / de l'ensemble des croyants, / aux apôtres du Christ / Olympas et Rhodion / ainsi qu'à Tertius, / Sosipatros, Eraste et Quartus!
C'est le Verbe que tu as conçu / par la parole, Vierge immaculée, / souveraine Mère de Dieu, / et tu l'enfantas ineffablement / lorsqu'il se fit homme; c'est pourquoi, / selon tes paroles inspirées, / nous te disons bienheureuse en tout temps.
t. 2
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, / je veille devant toi, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Broyé par les bastonnades sur tout le corps, / tu manifestas la plus grande fermeté, / comme un diamant, et dans la foi, / glorieux Oreste, tu chantais: / Je ne connais point d'autre Dieu que toi.
Ayant détruit les idoles des païens / par tes saintes prières / adressées au Créateur, / tu supportas les plus cruels tourments / et l'écorchement de ta chair.
Vénérant l'unique Dieu tripersonnel, / proclamant l'unique seigneurie / de la Trinité, suprême Dieu, / l'unique substance de la Triade incréée, / tu détruisis les temples et les idoles des faux dieux.
Ô Vierge, tu es devenue la Mère du Soleil levant / qui fut enfanté sur le déclin / de la nature humaine rejetée, / pour illuminer les hommes en les arrachant tous / à la sombre nuit du péché.

Ode 6 t. 1
« Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Roulant dans la poussière, bienheureux / Disciples du Verbe, semblables à Dieu, / vous les pierres de grand prix, / vous avez fait rouler vers la foi / ceux qui jadis, en leur égarement, / sacrifiaient aux pierres sans vie.
En trois personnes proclamant / l'Unité sans division ni confusion, / de terre vous avez ôté / l'erreur des multiples dieux, / infaillibles Apôtres du Christ / vers lequel vous avez conduit les égarés.
Par leur sagesse et la splendeur de leur pensée / les saints Apôtres ont persuadé / ceux qui avaient perdu le sens et la raison / de servir l'unique Dieu et Roi de tous / illuminant l'entière création / de sa divine clarté.
Notre Dame, qui es apparue / comme un autre ciel plus élevé que le premier, / nous te glorifions, car tu as fait lever / le Soleil de justice sur nous, / celui qui dissipa l'obscurité, / la profonde nuit de l'ignorance.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable / de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Sous l'aspersion de ton auguste sang / cessèrent les maudites libations / follement offertes aux démons, / généreux Athlète du Christ.
En toi ayant trouvé le médecin / de nos âmes et de nos corps, nous sommes délivrés / de l'affliction, des épreuves et des passions / par tes prières agréables à notre Dieu.
Te défaisant de ton corps, tu as reçu / le vêtement tissé / par la grâce d'en-haut, / Bienheureux, et dépouillas l'ennemi.
Moi qui suis sous l'emprise du mal et de la dureté / et tout entier l'esclave de mes voluptés, / rends-moi digne de ta divine compassion, / toute-sainte et virginale Epouse de Dieu.

Kondakion, t. 4
Des Apôtres en ce jour / est apparue la sainte festivité / qui procure notoirement / la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant leur mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 10 Novembre, mémoire des saints apôtres Olympas, Rhodion, Sosipatros, Tertius, Eraste et Quartus, qui furent du nombre des soixante-dix.
Par la gloire d'une hymne mon verbe auréole
six disciples du Verbe ayant, par leur parole,
délivré les nations d'un culte irrationnel.
Le dix, ils ont trouvé le bonheur éternel.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Oreste.
Oreste, pour ton athlétique chevauchée
reçois ta récompense et que gloire t'échée!
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire. »
Le saint apôtre Paul / te désigne par écrit / comme l'économe sacré / de l'Eglise du Christ / qui est à Jérusalem; / te vénérant avec lui, / Eraste, nous chantons le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
En ta patience éprouvé / par les souffrances, l'affliction / et les persécutions, / et pouvant te glorifier / de porter les stigmates du Christ, / Eraste bienheureux, / tu chantais le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Tu fus l'annonciateur / de la loi nouvelle, Quartus, / arrachant ceux qui en divergeaient / à l'antique prévarication / et menant au renouveau / de leur vie ceux qui dès lors / ont chanté le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Au Verbe partageant / avec son Père même éternité / tu donnas corps et dans la chair, / ô Vierge, tu l'as enfanté / lorsque, fait homme, il se montra / aux mortels pour les sauver, / lui le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
t. 2
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »
Sous les flots de ton sang tu as éteint, / admirable Martyr, la flamme des sans-Dieu; / et grâce aux pluies de tes miracles / tu rafraîchis les âmes consumées par les passions / et les fidèles psalmodiant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
Abîme de miracles et fleuve de guérisons, / fontaine faisant jaillir pour tous / la santé, l'éloignement de tout chagrin, / victorieux Martyr, est devenue / la châsse de tes reliques; et devant elle nous prosternant, / nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
Détaché des passions corporelles, saint Martyr, / après maint tourment, tu fus lié à l'animal, / emporté, cruellement traîné; / alors tu pris congé de la chair / afin de t'unir à Dieu / en parfaite pureté.
Celui qui par nature est Dieu / a reçu de toi la nature humaine, Vierge immaculée, / et s'est fait chair d'inexplicable façon, / dans son désir de sauver les hommes par bonté; / chantons-le donc et disons-lui: / Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8, t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Les infrangibles tours de l'Eglise du Christ / ont renversé les remparts de l'impiété / et comme pierres ont édifié / tous les fidèles sur le roc où est fondée / l'Eglise du Christ que nous exaltons / dans tous les siècles.
En nouveaux législateurs, / vous avez inscrit la loi de l'Esprit / dans les cœurs des fidèles, Bienheureux; / illuminés par elle, ils ont chanté: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le jour où l'apôtre Pierre fut mis à mort, / splendidement tu achevas ta vie / sous le glaive, en compagnie de Rhodion, / bienheureux Olympas, sur l'ordre de Néron, / l'empereur impie, et tous les deux / vous avez rejoint les chœurs célestes.
Ô Vierge, l'urne contenant / jadis la manne, te préfigura, / car en ton sein tu as porté le Christ / et dans la chair as enfanté notre douceur / qui délivre de l'amertume du péché / ceux qui l'exaltent dans tous les siècles.
t. 2
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant préféré la vie éternelle / à celle qui ne dure qu'un temps, / bienheureux Oreste, tu n'as pas épargné / sagement la chair mortelle / destinée à disparaître; c'est pourquoi / tu souffris avec courage les tourments.
Toi l'agneau du Christ, / tel un méchant loup / le persécuteur te déchira de coups / et fit de toi un sacrifice pour Dieu, / une victime sainte, agréée par lui, / digne de la table du Maître, là-haut.
Devenu le char du Verbe, Bienheureux, / comme un attelage tu te mis à le porter: / lié à des chevaux par inique jugement, / tu rendis l'âme, violemment traîné; / ainsi tu as atteint / dans l'allégresse la borne des cieux.
Les Prophètes divins ont annoncé / de leur voix sacrée / que par merveilleux enfantement / tu serais la Mère de celui / qui sur toute créature a seigneurie; / c'est pourquoi nous te chantons dans tous les siècles.

Ode 9, t. 1
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Ayant mené la même course à bonne fin / et reçu du Seigneur / la même parole en dépôt, / dignes des mêmes dons de l'Esprit, / vous avez également trouvé / les mêmes récompenses, Apôtres du Christ, / illuminateurs de nos âmes.
Comme cieux étoilés / vous avez illuminé / la terre entière de prodiges divins, / repoussant la profonde obscurité / de l'ignorance, pour que ceux qui furent asservis / jadis par les intrigues du Mauvais / deviennent fils du jour grâce à vous.
Vous avez détruit la clique d'ennemis / qui jadis avait causé la perdition / des peuples et des nations; / et vous avez mené vers Dieu, / illustres Apôtres du Seigneur, / une foule de rachetés / pour l'unir à la multitude des Anges immatériels.
Au-dessus des cieux s'est élevé / le sublime Olympas, / de même que Sosipatros, / Tertius et Rhodion, / Eraste et Quartus; / pour le monde à présent / ils implorent le Rédempteur.
Epargne ton peuple, Seigneur, / nous délivrant de l'invasion, / du péché, des tentations, / de l'éternel châtiment, / par les prières, l'intercession / de la Vierge toute-sainte qui t'enfanta / et de tes Apôtres divins.
t. 2
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Ayant remporté la victoire sur les tyrans, / après maint tourment tu passas auprès de Dieu / dans l'allégresse, recevant / la récompense des vainqueurs / en hoplite valeureux, / en soldat d'élite, en vrai champion du Christ, / Oreste, martyr bienheureux.
Avec les Anges tu exultes dans le ciel, / Bienheureux, et chantes / avec eux joyeusement: / Saint, saint, saint, / le Père tout-puissant, / le Fils consubstantiel au Père et l'Esprit saint, / Trinité sainte gloire à toi.
Agrégé au chœur de tous les Saints, / des Prophètes, des Apôtres, / des Pontifes et des Martyrs, / intercède, Oreste, avec eux / pour que ceux qui te vénèrent de tout cœur / reçoivent le pardon de leurs péchés / et la délivrance de tout danger.
Toi qui surpasses, Vierge immaculée, / les Chérubins / comme la Mère du Seigneur, / je t'en prie, guéris mon pauvre cœur / des passions douloureuses et sauve-moi / de la flamme éternelle, au jour du jugement, / malgré la condamnation que je me suis méritée.

Exapostilaire (t. 3)
Olympas et Tertius, Rhodion, Sosipatros, / comme il se doit célébrons-les avec Eraste et Quartus / comme les apôtres et disciples du Christ, / car ils intercèdent pour nous / qui célébrons en cette fête leur mémoire sacrée.
Tu es vraiment le pur encensoir d'or, / la demeure de la Trinité que nul espace ne peut contenir, / Vierge Marie, car en toi le Père s'est complu, / en toi le Fils a demeuré / et de son ombre t'a couverte l'Esprit saint, / faisant de toi la Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office des Matines comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

11 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs Ménas, Victor et Vincent;
de la sainte martyre Stéphanide;
et de notre vénérable Père Théodore le Studite, confesseur.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Imitant la Passion de l'impassible Seigneur, / à l’immolation volontaire / tu t'es livré comme agneau, saint Ménas; / tu n'as pas craint la colère des magistrats, / tu n'as pas conjuré les tourments de la chair. / Quelle endurance dans tes fermes combats! / Par eux tu abaissas jusqu'au sol, / illustre et victorieux Martyr, l'orgueil de l'ennemi.
Tout couvert de blessures par les fouets / et, comme ton Maître jadis, / tendu sur le bois et consumé par le fer / sur tous les côtés de ta chair, / tu n'as pas renié le nom du Christ, / fixant plutôt les regards de ton âme vers lui; / c'est ainsi que tu supportas fermement / les peines corporelles, Martyr bienheureux.
Martyr tout à fait digne de nos chants, / par amour pour le Christ, / tu quittas la grisaille du monde, les fragiles honneurs, / les ténèbres des faux-dieux / et l'assemblée des impies / pour t'enrôler dans la milice des élus du Seigneur; / alors tu te montras en toute vérité, / saint Martyr, invincible en ta lutte pour lui.

Théodore, suivant le nom que tu portais, / ayant reçu du ciel les dons qui surpassent tout esprit, / bienheureux Père, tu en fis part à tes amis; / après avoir multiplié le talent du Seigneur, / tu entendis sa voix divine t'appeler / à la joie du banquet céleste; / tu y participes désormais / avec gloire devant le trône du Christ, roi de tous.
Père par excellence, tu menas / vers le Christ une multitude de saints Moines; / en devenant la cause de leur salut, tu imitas le Seigneur; / par tes enseignements tu resplendis, / en toi les âmes ont trouvé leur protecteur / et par tes sages prophéties tu fus la bouche du Seigneur; / en sa présence / intercède désormais auprès de lui et souviens-toi de nous tous.
La grâce de l'Esprit / fut répandue visiblement en abondance / sur tes lèvres, divin prédicateur, / et fit jaillir des flots d'enseignements, / Théodore, champion de la foi, / inébranlable colonne soutenant l'orthodoxie, / défenseur énergique de la vérité, / exacte règle de la vie monastique, Père bienheureux.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau le souvenir annuel / de ces flambeaux de l'univers, / Ménas, Victor et Vincent, / s'est levé sur les cœurs des croyants / illuminés par les combats qu'ils ont menés / pour l'amour du Christ en se chargeant de leur croix; / c'est pourquoi nous voulons offrir / notre louange au Christ notre Dieu / qui les a couronnés de gloire et d'honneur.
Maintenant ... Théotokion
Tu es pourvue de charismes divins, / Vierge pure et Mère de Dieu, / car c'est l'Un de la sainte Trinité, / le Christ, la source de vie, / que dans la chair tu enfantas / pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Voyant un peuple sans loi / injustement te clouer sur la croix, / la Vierge pure, ta Mère, Sauveur, / en eut le cœur vulnéré, / comme jadis l'avait prédit Siméon.

Apostiches, t. 4
Percé de mille dards, / frappé à coups de nerf de bœuf / et le feu consumant tout ton corps, / tu n'as pas renié le nom salutaire du Christ, / tu n'as pas cédé au raisonnement / ni sacrifié aux idoles, mais devins, / Ménas, par ton martyre, un sacrifice pur et parfait, / une victime s'offrant d'elle-même au Seigneur.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
Un juge cruel te fit crever les yeux / et suspendre sur le bois, / brûler par des flambeaux de tous côtés, / sectionner les tendons / et trancher la tête, mais dans la joie, / athlète du Sauveur, illustre Victor, / tu fus victorieux de l'ennemi / avec l'alliance de l'Esprit.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
D'une couronne de grâces le Seigneur, / Stéphanide, t'a couronnée / en martyre aux multiples combats; / car tu t'es livrée toi-même aux tourments / avec courage et fus déchirée, / écartelée par deux palmiers; / mais tu t'envolas vers Dieu comme un oiseau, / laissant ton corps entre les mains de l'oiseleur.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Notre Dame, j'élève vers toi / les regards de mon cœur: / ne méprise pas la pauvreté de mes soupirs; / mais à l'heure où le monde sera jugé par ton Fils, / sois pour moi le refuge, le secours et l'abri.
Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, / celle qui t'enfanta s'écria: / Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, / Théodore, tu nous as tous illuminés par tes sages enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints, œuvre de Théophane: le premier (t. 4), avec l'acrostiche: Avec foi je te chante, saint martyr Ménas; le second (t. 8), avec l'acrostiche: J'honore par ces chants l'illustre Théodore.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
A moi qui vénère, glorieux Ménas, / ta mémoire et tes vaillants combats, / prie le Seigneur de m'envoyer / du ciel la clarté / dissipant les ténèbres de mon ignorance.
Désireux de voir l’immortalité future, / il t'a plu de mourir par condamnation, / bienheureux Martyr, pour imiter la Passion / de celui qui triompha / de la mort par sa mort.
Ne souffrant pas que Dieu fût insulté, / tu allas dans les montagnes vivre au loin, / illustre Ménas, et t'exerças / à la lutte et aux combats / que tu menas avec grande fermeté.
Sur toi, vivante table, reposa / le pain de notre vie; / comme buisson portant le feu, tu n'en fus pas brûlée; / et comme vigne, tu fis croître le raisin / sans arrosage ni labours, ô Vierge immaculée.
t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Le rayonnement de l'Esprit / t'illuminant de sa clarté, / Père divinement inspiré, / tu fus une colonne de feu / guidant vers la terre promise / ceux qui se hâtaient vers elle sagement, / vénérable Théodore, / connaisseur des ineffables secrets.
Dans l'inflexible inclination / qui tout entier te portait vers Dieu, / vénérable Théodore, tu as revêtu / avant le terme de tes jours / la mortification vivifiante, / Père théophore, et maintenant / à juste titre tu as trouvé / la vie éternelle.
Ayant remporté la victoire / sur l'effervescence des passions, / avec force tu arrêtas / toutes les attaques des tyrans, / bienheureux Théodore, et librement / tu enseignas la dévotion / envers l'image du Christ / et les icônes des Saints.
D'un esprit purifié / méditant les Ecritures / divinement inspirées, / tu fis provision de vertus / et dans la contemplation tu amassas, / comme un trésor, les enseignements de la foi, / Père vénérable et bienheureux, / resplendissant du double éclat de ta vie.
Le Verbe tout d'abord intemporel, / tu l'as enfanté lorsqu'il prit corps / et qu'en homme et Dieu / de façon surnaturelle / il a vécu parmi nous; / c'est pourquoi nous te glorifions, / divine Mère et Vierge immaculée, / après Dieu notre unique protection.

Ode 3, t. 4
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Irrité par la sagesse de tes discours, / l'impitoyable tyran te fit frapper, / bienheureux Ménas, de cruelles flagellations, / pensant de la sorte fléchir ta volonté.
Admirable Ménas, / élevant les regards de ton esprit vers le Seigneur, / tu supportas, d'un noble cœur, / le fardeau pesant des supplices corporels.
Sans craindre l'écrasante peine des tourments, / sous l'inspiration de ton zèle pour Dieu, / tu marchas vers les combats en t'écriant: / Je suis venu sans être convoqué ni recherché.
Moi qu'avait fait mourir la nourriture défendue, / Vierge immaculée, celui qui a pris chair de toi / depuis les portes de l'Hadès m'a fait monter / par la mort volontaire qu'il a daigné subir.
t. 8
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Fortifié par l'armure complète du Christ, / bienheureux Théodore, tu supportas / les souffrances de ton pénible sort: / sous les terribles fouets et dans la sombre prison / tu pris ta part de sa Passion et du royaume divin.
Sous la divine inspiration / et grâce au zèle qui t'enflammait, / tu mis fin par tes enseignements / aux blasphèmes des insensés, / car tu avais pour trésor la riche grâce de Dieu.
Tu as uni la contemplation et l'action, / la théologie et la pratique des vertus, / l'ascèse et l'enseignement, / la gloire du sacerdoce et la confession de la vraie foi, / Théodore, soutien de l'Eglise, colonne de l'orthodoxie.
Voulant recréer le premier ancêtre, / le Verbe qui partage divinement / l'éternité du Père et de l'Esprit / assuma la nature humaine en ton sein, / divine Mère, lorsqu'il découvrit ta suprême sainteté.

Kondakion, t. 2
Ta vie ascétique et angélique, tu l'éclairas / par la splendeur de tes exploits athlétiques; / partageant désormais la demeure des Anges dans le ciel, / bienheureux Père Théodore, avec eux / tu intercèdes sans cesse en faveur de nous tous / auprès du Christ notre Dieu.

Cathisme, t. 8
De l'Egypte, où régnaient jadis les ténèbres de l'ignorance, / bienheureux martyr Ménas, tu t'es levé comme un astre de l'univers / pour chasser avec force la nuit des sans-Dieu / grâce aux traits lumineux de tes combats divins; / c'est pourquoi nous célébrons joyeusement / ta sainte fête porteuse de clarté / et nous te crions avec empressement: / pur joyau des Martyrs, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 3
Grâce au trésor de tes enseignements divins / tu as sauvé la foi de l'orthodoxie; / pour elle, Théodore, t'exposant au péril, / tu souffris la flagellation et l'exil / et supportas les mauvais traitements de la prison. / Père vénérable, prie le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les passions charnelles; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!

Ode 4, t. 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.»
Les braises des multiples dieux / s'éteignirent sous l'aspersion de ton sang, / la phalange des démons / y fut engloutie; / mais l'Eglise du Christ / s'en est abreuvée, / bienheureux Ménas, admirable martyr.
Par ta suspension sur le bois / tu fus l'image de la crucifixion / de celui qui par sa Passion / mit à mort le funeste serpent / et les blessures que tu supportas, / généreux Martyr, t'ont procuré / les délices éternelles dans les cieux.
Tu fus soumis, saint Martyr, / à l'épreuve des tourments / au-delà de ce que la nature peut supporter; / car l'amour de Dieu qui s'empara de toi / te procura l'oubli / et te permit de faire front / allégrement aux supplices.
Ineffablement tu enfantas / le Dieu incarné / qui de tes entrailles, Vierge inépousée, / a fait son temple saint, / qu'il édifia pour se révéler à nous, / comme il convient à Dieu, / en deux natures et volontés.
t. 8
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.»
Tu as transmis au monde, / conformément au nom que tu portais, / bienheureux Théodore, le don de Dieu / resplendissant d'abondantes grâces, / toi qui puisais à la source de clarté céleste; / c'est pourquoi tu mérites d'exulter / avec la foule des Docteurs, des Ascètes et des Martyrs.
Quelle fermeté dans ta courageuse opposition! / Par elle tu foulas aux pieds l'audace des tyrans / et tu as obtenu, sage-en-Dieu, / auprès du principe de tout bien / la béatitude suprême qui dépasse tout esprit, / pour chanter avec les chœurs incorporels: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
La parole de Dieu demeurant dans ton cœur, / Père Théodore divinement inspiré, / fit couler en abondance / les fleuves d'enseignements / dont nous jouissons, nous tes disciples qui chantons / sans cesse dans l'action de grâces désormais: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
C'est toute la nature humaine qu'en toi / renouvelle, Vierge tout-immaculée, / par son union totale avec l'entière humanité / celui qui, sans quitter le sein paternel, / a daigné demeurer dans ton sein / et qui, s'appauvrissant lui-même, dans le trésor de son amour, / enrichit le monde de sa divinité.

Ode 5, t. 4
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Dans la lumière du témoignage, / illustre Ménas, tu as resplendi clairement, / faisant disparaître les ténèbres des sans-Dieu. / et tu as illuminé l'ensemble des croyants.
Tout projet de l'ennemi s'est effondré / devant ta patience et ta fermeté: / ni la faim ni les brûlures ni les coups de fouet / ni les écorchures n'ont affaibli ta volonté.
Il renouvelle ma nature corrompue, / celui que tu enfantes surnaturellement, / le Rédempteur qui me délivre de l'antique malédiction: / prie-le de nous sauver, pure Mère de Dieu.
t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
L'esprit, l'âme et le corps / purifiés par la parole du Seigneur, / Père Théodore, tu devins / un temple vénérable du Dieu de l'univers, / où tu fus à la fois le prêtre et la victime, pour offrir / au Christ tout ton être en sacrifice de bonne odeur.
Père bienheureux, / illuminé par la splendeur de l'Esprit, / pour tous les hommes tu fis briller / en ta langue de théologien / le pur éclat de la Trinité / et l'ineffable mystère du Verbe divin.
Toi qui demeures en esprit / avec les Anges maintenant, / Théodore, Père bienheureux, / supplie le Christ d'affranchir des passions / et des périls ceux qui te disent bienheureux / et vénèrent ton illustre et divin souvenir.
Celui qu'avant les siècles le Père fait briller / devient homme en demeurant dans ton sein, / ô Vierge, d'inexprimable façon; / il délivre l'homme de la corruption / et le conduit vers la vie immortelle, / lui le seul ami des hommes.

Ode 6, t. 4
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Tu restas insensible à la douleur / lorsqu'on te frotta les côtés avec des tissus de crin / et que tout ton corps fut consumé par le feu, / car la divine grâce te fortifia, saint Ménas.
Devant le tribunal des tyrans / tu comparus pour être jugé, / mais tu mis l'erreur au pilori / et pour les fidèles tu fus toi-même une colonne de la foi.
Par ta sueur tu asséchas / l'erreur des idoles sans voix / et fis de toi un temple de la sainte Trinité, / victorieux martyr, admirable Ménas.
De mon âme, en ta bonté, / guéris les incurables douleurs, / Vierge pure qui as enfanté le Christ, / pour les hommes un Sauveur bienfaisant.
t. 8
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Tu passas ta vie dans la sagesse totale, / bienheureux Théodore; / tu as fait de la justice et du courage / l'attelage auquel tu accrochas, / vénérable Père, le char de tes vertus.
Les divines paroles de tes enseignements / répandent leur sublime parfum / et retirent du bourbier des hérésies / tous les fidèles, pour les mener / vers la haute cime de l'orthodoxie.
La lumière de ta justice s'est levée / de même que sa compagne, la joie: / tu as poussé comme un palmier / et comme un cèdre tu as grandi, / bienheureux Théodore, Père digne d'admiration.
Puissions-nous être sauvés grâce à toi, / divine Génitrice immaculée, / et trouver la divine illumination / du Fils de Dieu qui a pris chair / ineffablement, pure Mère, en ton sein!

Kondakion, t. 4
T'arrachant à l'armée temporelle, / victorieux athlète Ménas, / c'est le compagnon des armées célestes / que fit de toi le Christ notre Dieu, / l'immarcescible couronne des Martyrs.

Ikos
Grande joie nous procure en ce jour / la mémoire des Martyrs / nous montrant le courage avec lequel / ils ont triomphé des passions / et combattu les ennemis / dans la grâce et l'allégresse de leur confession; / à cause d'elle, amis de la fête, venez tous, / réjouissons-nous de célébrer / la mémoire de Ménas le Martyr, / meilleure et plus parfaite que les réjouissances d'un moment; / nous y trouverons la fin de nos passions / comme un don que nous fait le Christ notre Dieu, / l'immarcescible couronne des Martyrs.

Synaxaire
Le 11 Novembre, mémoire du saint et grand martyr Ménas.
Lorsque l'Egypte enfante, elle a des fils sublimes.
Ménas en est la preuve, et des plus magnanimes:
livrant sa tête au glaive, il monte vers les cieux.
Le onze, saint Ménas souffre d'un cœur joyeux.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Victor.
Victor devant le glaive, en athlète vainqueur,
a banni toute crainte bien loin de son cœur.
Ce même jour, mémoire du saint diacre martyr Vincent.
Vincent, mis en prison, le supporte et, quittant
la prison de la chair, s'élève en exultant.
Ce même jour, mémoire de la sainte martyre Stéphanide.
Liée à deux palmiers, Stéphanide avec calme
au milieu des martyrs fleurit comme une palme.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théodore, higoumène de Stoudion.
En quittant cette vie, bienheureux Théodore,
pour avoir bien vécu, de biens tu as pléthore.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux Martyr, sous les coups / tu t'es dépouillé de la tunique de peau / que nous avait procurée le péché, / pour revêtir le manteau ne vieillissant plus, / celui que nous a tissé la grâce du Christ.
Le feu de tes nombreux et saints combats / a réduit en cendres, bienheureux Martyr, / les funestes épines des sans-Dieu; / et les flots de ton sang / ont éteint la haute flamme de l'ignorance.
Toi qui possèdes en abondance les dons de Dieu, / admirable Ménas, tu fais jaillir / les miracles sur qui célèbre ta fête en ce jour / et tu viens en aide aux fidèles chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Béni soit le fruit de ton sein / que bénissent les Puissances des cieux / et l'ensemble des mortels / pour nous avoir délivrés / de l'antique malédiction, ô Vierge bénie.
t. 8
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Voyant la pureté de ton esprit, / celui qui d'avance le connaissait, / vénérable Père, te désigna / comme chef des brebis spirituelles; / bienheureux Théodore, tu lui chantes à présent: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Théodore trois fois heureux, / tu n'as pas cessé de te prosterner / devant l'image divine de l'humanité du Christ / en t'opposant aux adversaires de Dieu / jusqu'à la mort et chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ta parole fut assaisonnée de sel, / Père Théodore, et ta vie, / resplendissante de l'éclat du saint Esprit; / dans la lumière et la joie / tu chantes pour lui désormais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Voici qu'est accomplie maintenant / la divine vision du prophète David, / car ils implorent ta faveur en vérité, / ceux qui possèdent la richesse de la grâce, / pure Génitrice de Dieu, / et bénissent le Dieu de nos Pères.

Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens furent délivrés de la fournaise / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.
Tu ressemblais à un pain cuit / au milieu du four allumé, / serviteur de Dieu Ménas, / victime pure pour le sacrifice parfait, / vivante hostie entièrement consumée par le feu / et répandant la bonne odeur / agréable à notre Dieu.
Traîné sur les pointes aiguës te pénétrant, / tu brisas les aiguillons du Maudit; / et par le glaive décapité, / tu as tranché les têtes des impies / avec les armes de la foi, / victorieux Martyr, en chantant: / Bénissez le Christ dans les siècles.
Par un coup de glaive délié de la chair, / tu t'es attaché plus parfaitement / à l'amour de ton Maître, saint Martyr; / divinisé, tu le vois face à face maintenant / et pour lui tu chantes, Ménas: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En ton sein demeure ineffablement / celui qui par son verbe a tout créé; / comme enfant né de toi se laisse voir, / pure Mère de Dieu, / celui qu'avant les siècles le Père a engendré / et que l'entière création / bénit et glorifie dans tous les siècles.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Théodore porteur-de-Dieu, / tu chassas les inventeurs des hérésies funestes / en enseignant aux fidèles à vénérer / la pure image du Christ, / à lui rendre honneur, à se prosterner devant elle, / tout en psalmodiant pour le Seigneur: / Vous les prêtres, bénissez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Théodore porteur-de-Dieu, / tu fus tout au long de ta vie / le guide de l'orthodoxie, / son luminaire étincelant, / son divin docteur, le modèle des moines, / sûr législateur qui enseignais à psalmodier: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Tu luttas sur terre, / Bienheureux, en docteur de la foi, / en sincère défenseur de la vérité; / et dans le ciel tu as ceint / la couronne de justice, don de Dieu, / ayant mené ta course à bonne fin, / gardé la foi et glorifié / le Christ dans tous les siècles.
La connaissance fut la lumière de ton esprit, / la chasteté illumina ton désir, / le courage fut la ceinture de ta vivacité / et la justice guida sagement, / comme il convient à un prêtre, / les forces de ton âme pour chanter: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Souveraine bénie, / efface les blessures de mon âme, / les cicatrices du péché, / Vierge pure qui enfantas, / sans connaître d'homme, en ton sein virginal / le Dieu qui domine sur l'univers, / celui que les jeunes gens bénissent, que les prêtres chantent, / que le peuple exalte dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
La terre couvre désormais / ton corps de ferme combattant / et le ciel possède ton esprit / qui exulte avec ceux des Martyrs, / tout brillant de gloire, saint Ménas; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Tu demeures avec les Anges en la clarté, / toi qui embrassas la même vie, / et dans la pureté de ton esprit / tu contemples la beauté du Seigneur, / admirable Ménas, illuminé / en abondance par les radiations de l'au-delà.
Contemplant le Christ, objet de ton amour, / tu jouis de sa divine condition; / toi qui as atteint, Ménas, / le sommet de tes désirs, / souviens-toi de nous qui célébrons / de tout cœur ta mémoire sacrée.
Tu enfantas dans la chair / la personne du Verbe Dieu; / aussi, Vierge Mère, ta divine maternité, / nous la proclamons de bouche et de cœur / et t'adressons la salutation de Gabriel, / te disant: Réjouis- toi, Souveraine de l'univers.
t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Comme ascète, ayant brillé sous les flots de tes pleurs / et, comme témoin du Christ, sous les jets de ton sang, / tu resplendis de cette double clarté; / revêtu de justice, comme prêtre, tu exultes / dans le sanctuaire du ciel, vénérable Théodore, auprès de Dieu.
Ayant parcouru ton chemin de sainteté, / tu demeures désormais au Saint des saints, / ayant reçu la couronne d'immortalité / et le magnifique ornement sacré du royaume, / sous lequel tu resplendis de joie en présence du Seigneur.
Tu es digne de contempler la source de tout bien / pour avoir recherché la vie divine en vérité, / Père théophore, et pour avoir affranchi ton esprit / de la possession du monde par la pureté de ta vie, / et tu portes couronne, en vrai témoin de la foi.
Le message de tes paroles, don de Dieu, / a retenti comme tonnerre jusqu'aux limites du monde / et comme fleuves ont surgi tes enseignements, / illustre Théodore; c'est pourquoi maintenant / à juste titre comme divin prédicateur nous te disons bienheureux.
Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, / toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon / le Verbe très-bon que le Père a proféré / de son sein avant les siècles, car il est bon, / et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire (t. 3)
Comme les astres sont l'ornement des cieux, / ainsi ton Eglise, Seigneur compatissant, / est ornée par les saints martyrs / Ménas, Victor, Vincent et Stéphanide; / par leur prières sauve-nous qui te chantons, Dieu d'amour.
Pour les saintes images tu as souffert, / vénérable Père, l'affliction, / les mauvais traitements, les peines de l'exil; / aussi, pour ton ascèse et pour le témoignage de ta foi, / as-tu reçu double couronne de la main du Très-Haut.
En toi, Vierge tout-immaculée, / fut révélé le passage du Seigneur / et ses pas conduisirent les mortels / là où les Anges exultent en chœur avec la foule des Saints.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
t. 2
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Venez, les amis des luttes sacrées, / vénérons le chœur au triple éclat / des martyrs Ménas, Victor et Vincent, / car en échange de leur sang / ils ont acquis dans le ciel / la vie éternelle; / dans leur patiente fermeté, / ils se sont opposés / à l'inventeur de tous les maux. / Ne préférons donc pas le corruptible aux impérissables trésors / et, plutôt que de militer sur terre pour un éphémère pouvoir, / soyons les soldats du Roi vivant / qui sans cesse rappelle aux croyants: / Celui qui croit en moi, fût-il mort, / possédera la vie éternelle.
Gloire au Père, t. 1
Fidèles, réunis, / célébrons par des cantiques spirituels / et par les éloges dignes des martyrs / le champion du Christ, l'admirable Ménas / Celui-ci, en effet, / marchant au combat contre les ennemis invisibles / et ayant lutté selon les règles, / fut digne de recevoir la récompense des vainqueurs. / A présent dans les cieux / exultant avec le chœur des Anges pour toujours, / il procure au monde la paix et la grâce du salut.
Maintenant … Théotokion
Seule, ô Vierge immaculée, / tu es devenue la demeure de la Clarté / que reflète le Père éternel; / c'est donc à toi que je m'adresse en criant: / fais luire la lumière des vertus / sur mon âme enténébrée de passions / et veuille, au jour du jugement, / lui faire place en tes parvis de clarté.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s'écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t'en prie, / Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

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12 NOVEMBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints Jean l'Aumônier,
patriarche d'Alexandrie; et de notre vénérable Père Nil le Sinaïte.




VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Faisant largesse, tu donnas / aux pauvres ton pain, / imitant la miséricorde du Seigneur compatissant, / vénérable Jean, Père digne d'admiration; / c'est pourquoi ta mémoire, saint Pontife, / demeure pour les siècles, en vérité; / de toute épreuve et de toute affliction / par tes prières sauve les fidèles te célébrant.
Remarquant la pureté, / la droiture de ton esprit, / la tournure divine de ton genre de vie, / celui qui voit dans le secret, / sage Père, te fit monter / sur le trône patriarcal, / consacrant avec la myrrhe ta perfection, / admirable pontife Jean, / et te confiant la guide du troupeau, / que tu conduisis vers le port / de la divine volonté.
Le Seigneur exauça / toutes les demandes de ton cœur, / car toutes ses lois salutaires, tu les gardas; / de toutes tes forces, en effet, / bienheureux Père, tu aimas Dieu / et, comme toi-même, le prochain; / et tu vins en aide aux besogneux; / c'est pourquoi nous te glorifions en ce jour.
t. 8
Comment t'appeler, Père saint? / fleuve sorti de l'Eden, / canal par où nous viennent les grâces de Dieu, / abîme d'enseignements, / coupe de sagesse et de savoir, / chercheur diligent, efficace docteur. / Intercède pour le salut de nos âmes.
De quel nom, vénérable Père, t'appeler? / cultivateur des plantes immortelles, bienheureux / jardinier du Paradis spirituel, / observateur des lois données par Dieu, / connaisseur de la doctrine divinement inspirée, / exégète de talent, instructeur qualifié. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Comment te qualifier à présent? / Toi qui fixes une fin au mariage / et donnes à la totale sagesse son prix, / maître des moines, leur instructeur, / guide de la virginité, / équitable en l'une et l'autre des voies / pour les avoir parcourues / par expérience toutes deux, / divine est ton ascèse, nombreux sont tes exploits. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
En faveur des indigents / la source de miséricorde a coulé, / débordante de compassion: / c'est Jean, le grand pasteur, / le flambeau d'Alexandrie, / l'imitateur de Jésus Christ. / Venez, rassasions-nous, / nous les pauvres selon l'esprit, / imitant sa joyeuse charité; / dans la tendresse de son cœur / ayant accueilli, en effet, / comme jadis le fit Abraham, / à travers les pauvres, le Christ sous son toit, / c'est la béatitude qu'il mérita / et le pouvoir d'intercéder / pour qu'à nos âmes soient données / la miséricorde et la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Souveraine du monde, que t'offrir, / malheureux que je suis, / si ce n'est la source de mes pleurs / et la confession de mes péchés? / Sur la faiblesse de mon âme penche-toi / de ton regard compatissant, / dissipe la nuée de mes passions / et des ténèbres me couvrant / éloigne, je t'en prie, ô Vierge, ton serviteur.
Stavrothéotokion
La Mère virginale, te voyant, / Seigneur, étendu sur le bois de la croix, / fondit en larmes et s'écria: / Jésus, très-doux Enfant, / inaccessible Clarté / du Père qui précède tout commencement, / pourquoi m'abandonner et m'esseuler? / Hâte-toi, sois glorifié, / afin que puissent hériter de ta gloire / ceux qui glorifient ta divine Passion.

Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, flambeau de l'Eglise, / suprême fierté de l'univers, / gloire d'Alexandrie et soutien de la vraie foi, / modèle des ascètes, des tempérants, / havre des naufragés de cette vie, / délivrance de ceux que menace le danger, / forteresse, gardien vigilant, / exemple ayant force de loi, / océan de bienfaisance, toi qui donnes avec joie / et distribues en abondance, Bienheureux, / tes aumônes à tous ceux / qui accourent en fidèles vers toi. / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Réjouis-toi, nourricier des affamés, / intarissable pourvoyeur des indigents, / source de miséricorde, fontaine de compassion, / secours de ceux qu'épuise l'affliction, / protecteur des veuves, médecin / visitant les infirmes pour les guérir, / solide manteau de qui est nu, / Père céleste redressant / au bon moment ceux qui ont le malheur de tomber. / / Veille sur nous du haut du ciel, de ton regard compatissant, et supplie / le Christ ami des hommes et notre Dieu / d'accorder en partage son amour / à nos âmes et la grâce du salut.
Que rendrai-je au Seigneur
pour tout le bien qu'il m'a fait?
Réjouis-toi, conducteur des aveugles, / maître de la jeunesse, bâton des vieillards, / pasteur des égarés, redressement des pécheurs, / prairie de bonne odeur, myrothèque de l'Esprit, / fleuve intarissable de bienfaits, / demeure de la sainte Trinité. / Souviens-toi de tes chantres, sauve-les / de l'affliction, des maladies, / des périls et de l'éternel châtiment, / intercédant auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges / pour en avoir imité la vie pure. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Te voyant crucifié, / ô Christ, la Mère qui t'enfanta / dans ses pleurs maternels s'écria: / Très-doux Enfant, mon Fils et mon Dieu, / comment donc souffres-tu l'infamante Passion?

Tropaires, t. 8
Vénérable Père, tu as obtenu / le salaire que tu as mérité par ta patience, / car tu fus infatigable dans l'oraison / et tu aimas les pauvres sans jamais te lasser. / Bienheureux pontife, Jean l'Aumônier, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il sauve nos âmes.
Gloire au Père ...
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père, saint Nil, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Maintenant ...
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque et ces deux canons des Saints: le premier est signé Joseph dans la 9e ode; le second, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Nil m'abreuvant, j'acquiers les fruits de son savoir.

Ode 1, t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l'infranchissable océan, / tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
La compassion fut la lumière de ton esprit / et l'amour du Christ t'enflamma, / Père Jean, toi qui resplendissais / par l'éclat de tes aumônes; / aussi tu devins l'habitacle très-pur / du seul Dieu compatissant; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Considérant avec sagesse ce qui toujours / demeure pour les siècles, Père saint, / tu échangeas, et tu fis bien, / le corruptible pour l'impérissable trésor / et désormais tu habites les cieux; / c'est là qu'avec les chœurs incorporels tu chantes le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
Celui qui fait miséricorde, / t'ayant tout d'abord gratifié / d'un esprit miséricordieux, / vénérable Père, eut pitié / de beaucoup d'hommes par ta sainte médiation; / des âmes tu devins alors la consolation / et des pauvres la providence, saint Jean.
Pour réunir les êtres d'en-bas / à ceux d'en-haut, le seul Dieu de l'univers / a pénétré dans les entrailles inépousées; / paru dans la similitude de notre chair / et de la haine renversant le rempart, / il nous a procuré la paix / et nous a donné la vie, la divine rédemption.

« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Arrosant en abondance la sécheresse de ma pensée / de tes flots mystiques, / par tes prières accorde-moi / de t'offrir comme épi ce cantique, Bienheureux.
Comme sortis de l'Eden, / les flots de tes paroles, saint Nil, / arrosent entièrement / la face de l'Eglise, sans jamais se tarir.
Le fleuve de tes enseignements / et de tes paroles, Théologien, / abreuve de ses flots les cœurs des croyants, / mais engloutit l'assemblée des impies.
Dans les oreilles d'Eve le séducteur ennemi / injecta son funeste venin; / mais tu l'as guérie de tout mal, / divine Mère, en faisant naître le Christ.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
La grâce miséricordieuse / du Seigneur compatissant, / admirable Père, est apparue sur toi, / portant comme une vierge la couronne d'olivier / pour te mener vers la divine compassion.
Par suffrage divin / intronisé sur le siège sacré, / illustre Père Jean, / tu as vécu tel un Ange, / offrant au Dieu d'amour des sacrifices de paix.
En serviteur de celui qui par amour / assuma la pauvreté de notre chair / en sa grande compassion, / tu secourus les pauvres et reçus les sans toit / pour accomplir les préceptes divins.
En toi, Vierge sainte, a voulu / demeurer, par immense bonté, / la Cause suprême de l'univers, / qui a sanctifié la nature humaine déchue / pour son antique transgression.

« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Afin que ta pensée / puisse porter les grâces de l'Esprit, / tu as chassé au loin, / Père Nil, les raisonnements pervers.
De ta prière, Bienheureux, / tu nous as fait sentir l'agréable parfum / que tu produisis / par ton efficace contemplation.
Comme source, tu fis jaillir / les enseignements célestes / et tu en as comblé / les enfants de l'Eglise, Père saint.
Toute-pure, mortifie / nos pensées charnelles, / toi qui as fait jaillir pour les hommes / la source d'immortalité.

Kondakion, t. 8
C'est à la racine que tu as coupé, / bienheureux Nil, par tes oraisons vigilantes / les broussailles rebelles des passions corporelles; / par le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur, / délivre-moi de tout péril, afin que je puisse te chanter: / Réjouis-toi, Père acclamé du monde entier.

Ikos
Quel mortel pourrait décrire tes exploits, / les peines immenses de ta vie, / les nombreux travaux que tu as accomplis, / bienheureux Nil, vivant sur terre comme incorporel? / Accepte cependant que je te chante ainsi:
Réjouis-toi, fleuve des grâces de Dieu, / réjouis-toi, crue des enseignements du Christ, / réjouis-toi, coupe de sagesse et de savoir, / réjouis-toi, plantation d'immortalité.
Réjouis-toi, pratique manuel de la divine révélation, / réjouis-toi, habile interprète de la loi donnée par Dieu, / réjouis-toi, jardinier du Paradis mystique, / réjouis-toi, sauvegarde de la virginité.
Réjouis-toi, charmante cithare de l'Esprit, / réjouis-toi, serpe coupant les passions à la racine, / réjouis-toi, en qui les justes ont leur appui, / réjouis-toi, protecteur des fidèles ici-bas.
Réjouis-toi, Père acclamé du monde entier.

Cathisme, t. 8
Ayant reçu l'esprit de miséricorde, saint Jean, / tu te montras plein de compassion, / subvenant aux besoins des pauvres et des indigents; / c'est pourquoi tu as reçu, plus que tous les autres Saints, / l'appellation conforme à tes œuvres, Bienheureux; / et celui qui fait miséricorde, sage-en-Dieu, / t'a pris en grâce et fait briller de tant d'éclat. / Bienheureux Pontife, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ...
Ayant fait briller ton âme par la divine contemplation, / tu fis jaillir, Père théophore, saint Nil, / des fleuves de théologie pour abreuver / le cœur de ceux qui puisent avec foi / le breuvage limpide et pur de tes enseignements / et vénèrent ta mémoire lumineuse et sacrée, / fierté des Pères et joyau des Moines saints.
Maintenant ... Théotokion
Par ton incessante et ferme intercession, / divine Mère, auprès du Créateur, / sauve de tout péril et de tout malheur / les fidèles qui vénèrent ton enfantement très-saint / et donne-leur auprès de ton Fils, / toi qui es capable d'exciter envers nous sa faveur, /; la confiance des gens de sa maison, / afin que nous puissions trouver la rémission / de toute faute commise en notre vie.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix, suspendu au milieu des larrons, / celui qui de tes chastes entrailles s'incarna / et que tu mis au monde, Vierge pure, de merveilleuse façon, / ton cœur fut saisi de douleur et maternellement tu pleurais en criant: / Hélas, mon enfant, quel est ce mystère ineffable et divin / par lequel tu sauves ta créature en lui donnant la vie? / Je chante ton amour et ta miséricorde.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Vénérable Père, tu t'es montré / la pure demeure de la sainte Trinité, / le trésor du temple de Dieu, / le parangon de l'épiscopat.
Observant ta grande compassion, / celui qui la possède au plus haut point, / le Seigneur, a sanctifié / ton âme, très-saint Père Jean.
Tu mis en pratique vaillamment / les préceptes du Tout-miséricordieux / et tu fus comblé de ses biens, / au point d'habiter la demeure des Saints.
Guéris les blessures de mon cœur / et de mon âme, ô Vierge immaculée, / dirige les mouvements, / pour qu'elle accomplisse la divine volonté.

Arrache-moi, Père saint, / à l'esclavage des passions / et comme prix de ma rançon / offre à Dieu tes prières, saint Nil.
Afin d'exposer saintement / la doctrine de la sagesse chrétienne, / tu commenças par te purifier / en t'éprouvant par l'ascèse, Bienheureux.
Tu fis tomber de tout son haut / la superbe des pensées, / en effaçant leur souvenir / sous la crue de ta sagesse, Père Nil.
Le Verbe coéternel au Père et tout d'abord / incorporel, puisqu'il est Dieu, / a pris corps en ces temps ultimes / de tes chastes entrailles, Toute-digne de nos chants.

Ode 5
« Sur la route où se perdent les âmes / sans cesse je m'égare, Seigneur: / depuis la nuit de l'ignorance me guidant / à la lumière de ta connaissance, conduis-moi / sur le sentier de tes divins commandements. »
Imitant la mortification de celui / qui a voulu subir la mort par amour, / tu fus crucifié au monde et aux passions / et tu méritas la vie céleste, / sage Père très-digne d'admiration.
Tu as mérité la béatitude, / toi qui fus doux, pacifique, compatissant; / tu fus le pourvoyeur des pauvres, / l'inépuisable pain des affamés, / tu procuras le vêtement à qui était nu.
Recevant de Dieu ta splendeur / par tes communions avec lui, / tel un Ange, en toute pureté / tu célébrais devant lui, Père Jean, / illuminant les fidèles de tes saints enseignements.
Eclaire de ta lumière / mon âme enténébrée par les plaisirs de cette vie, / ô Vierge pure, immaculée, / qui as mis au monde le Christ, / lumière dissipant les ténèbres de l'erreur.

« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Sage Père, aspirant / à la sagesse divine, / tu t'es empressé / de renoncer aux affections de cette vie.
En esprit tu as saisi / celui qui transcende / toute connaissance, manifestement, / et auquel tu fus initié par ton union avec lui.
En toi nous reconnaissons, / Père théophore, la nuée / qui sous les pluies du savoir divin / a submergé tout à fait l'ignorance.
Comme un lis resplendissant / au milieu des épines / t'ayant trouvée, le céleste Epoux, / virginale Mère, s'est épris de toi.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
T'adonnant au jeûne, à l'oraison, / aux prières de toute la nuit, / tu méritas les divines révélations, / bienheureux Père porteur-de-Dieu, / initié, dans la pureté de ton cœur / aux mystères qui dépassent l'esprit.
Comme un Ange dans la chair / tu vécus sur la terre, / bienheureux Père Jean, / offrant dans l'allégresse au Créateur / avec foi et contrition / du cœur de l'esprit / les sacrifices pacifiques et non sanglants.
Ta vie plus éclatante qu'un soleil, / bienheureux Père divinement inspiré, / répandait les rayons de ta charité / éloignant des besogneux / le sombre nuage de la pauvreté / et réchauffant ceux que prenaient les frissons du malheur.
De ton mystère découvrant la profondeur, / ô Vierge, les Prophètes divins / dans la lumière de l'Esprit saint / d'avance l'ont annoncé; / et nous-mêmes, dans l'allégresse nous le croyons, / maintenant que nous le voyons réalisé.

Paré du don de la sagesse, / Père Nil, et resplendissant par ton genre de vie, / tu as accompli ton ministère sacré / en servant de médiateur / entre la créature et son Auteur; / tu fus un maître remarquable, un docteur éminent.
Approchant du sommet des vertus / et couvert par la divine nuée, / Père bienheureux, tu as reçu de Dieu / les tables de la doctrine écrites de sa main / et, comme un second Moïse, tu es apparu / en législateur de la grâce à nos yeux.
Tu t'es offert en immolation volontaire, / en victime mystique, au Créateur / en présence duquel tu es orné / du mérite de tes œuvres et de ta contemplation; / souviens-toi donc de nous tous / qui célébrons ta mémoire avec foi.
En de symboliques révélations / ayant vu la profondeur de ton redoutable mystère, / les Prophètes divins ont annoncé / que Dieu ferait sa demeure en ton sein; / et, les voyant réalisées, / nous te glorifions, Vierge pure, à présent.

Kondakion, t. 2
Tu as fait l'aumône de tes biens aux pauvres / et tu as reçu le céleste trésor; / c'est pourquoi nous te glorifions, Père Jean, / célébrant le souvenir de ta charité proverbiale.

Ikos
En ton âme ayant mis ta beauté, / toi qui fus doté de compassion et de sincère charité, / saint Jean, tu as pu voir réellement / la Miséricorde, pendant la nuit, / comme une vierge splendidement parée de rameaux d'olivier, / t'adresser joyeusement la parole en disant: / Si tu veux faire de moi ta compagne et ton amie, / je te mènerai en présence du Christ notre Roi; / obéissant, tu n'as pas manqué ce but, mais tu devins / un modèle de miséricorde par ta charité proverbiale.

Synaxaire
Le 12 Novembre, mémoire de notre Père dans les Saints Jean l'Aumônier, archevêque d'Alexandrie.
Ayant donné au pauvre et fait largesse, Jean
dans le ciel, près du Christ, n'est pas un indigent.
Le douze, Dieu te donne, sans parcimonie,
pour tes aumônes, Jean, récompense infinie.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Nil le Sinaïte.
Le Nil baigne l'Egypte, et Nil, par maint traité
vivant après la mort, baigne la chrétienté.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Par tes œuvres tu confirmas / les paroles du Sauveur: / pour ta miséricorde et la pureté de ton esprit / tu as pris place, théophore Père Jean, / dans le chœur de ceux qu'il a dits bienheureux.
La saveur agréable du miel / se changea pour toi en or éprouvé, / car le Créateur, / voyant la richesse de tes sentiments, / pour récompense t'a comblé de ses trésors.
Eclairé par la splendeur / de la Triade sans couchant, / tu illumines, serviteur de la Trinité, / ceux qui te vénèrent en chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Seule, ô Vierge, tu as enfanté / en deux natures l'Un de la Trinité; / en une seule personne il se fit voir, / celui pour qui nous chantons: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.

« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Arrosé par les ondées célestes, / tu te montras des plus fertiles et tu offris / au Seigneur comme tes plus beaux fruits / les fidèles chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ta langue, Bienheureux, / sous le déluge d'enseignements qu'elle répandit / a submergé en peu de temps l'erreur de l'hérésie, / car elle apprit aux fidèles à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu menas sur terre / la vie des Anges en ton corps / et tu savouras la divine contemplation / des biens célestes en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu es apparu du sein de la Vierge / revêtu de notre chair pour notre salut, / et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, / dans l'action de grâces nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Le Christ, t'ayant montré, Père saint, / dans le ciel de l'Eglise comme un astre lumineux, / illumine grâce à toi les fidèles chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Tu as montré, Père saint, / bonté, douceur, miséricorde, compassion, / toi le trésor des pauvres, le vêtement de ceux qui étaient nus, / et tu chantais: Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres / exaltez-le dans tous les siècles.
De tes œuvres divines tu as orné / le trône de saint Marc, en premier lieu / par ta miséricorde et ta compassion: / plus que tous les Saints qui resplendirent de charité / tu as mérité d'être appelé l'Aumônier.
Tu es la demeure du Flot vivant; / nous les mortels, en y buvant / nous trouvons la vie et nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

« Au son de la musique et de tous les instruments, / alors que les peuples adoraient la statue d'or, / les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, / chantaient le Seigneur, / le glorifiant dans tous les siècles. »
Tu recherchas la perfection de la vertu / en chérissant le premier de tous les biens; / éclairé maintenant de ses rayons, / tu chantes: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ayant accumulé savoir et sagesse, / tu as atteint par tes œuvres la renommée / et tu envoies les reflets de la grâce aux fidèles s'écriant: / Chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ayant fui le trouble de ce monde, / tu abordas au havre de la paix / et fis mourir l'élan des passions / en chantant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sachant avec certitude / que le Verbe Dieu est né de toi, / ô Vierge, nous te chantons, nous les fidèles et psalmodions: / Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Voici qu'après ta mort / deux Pères saints t'ont porté / et déposé au tombeau / en te rendant les honneurs suprêmes.
Comme l'aurore du jour / a resplendi, Père Jean, / ta lumineuse dormition / éclairant les fidèles qui te disent bienheureux.
Tu as rejoint les chœurs / des Pontifes, des Prophètes, / des Apôtres et des Martyrs; / avec eux souviens-toi des fidèles te chantant.
La châsse où reposent / tes saintes reliques sacrées / est une source de miracles, Père Jean, / pour les fidèles qui accourent vers toi.
Toi qui es plus vaste que les cieux, / ô Vierge, mets au large / mon esprit si resserré, / pour qu'il accueille les grâces de Dieu.

« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Le Maudit, t'ayant vu si proche de Dieu / lorsque tu rompis le lien de l’affection naturelle, / souleva contre toi les vagues des barbares, en croyant / détruire ton calme, mais par providence divine / tu échappas, bienheureux Père, à ses complots.
Richement illuminé, tu éclairas de tes multiples enseignements / les âmes des fidèles s'approchant de toi; / appliquant tes lèvres, / au pur calice de la sagesse, bienheureux Nil, tu y puisas / l'abondance du savoir dont tu fis part à tes amis.
Tu t'es offert au Créateur / par amour sincère et de tout cœur / comme pure victime, en esprit; / devant son trône, supplie-le sans cesse / pour que les fidèles célébrant ta mémoire jouissent de ta splendeur.
Tu as corrigé la faute de la première femme, / Vierge pure, en enfantant celui qui redresse les déchus / dans sa force puissante et sa bonté, / le Verbe ayant pris corps en toi par amour suprême / pour sauver le monde par sa Passion meurtrière des passions.

Exapostilaire (t. 3)
Chantons le pontife Jean, / l'imitateur du Dieu compatissant, / afin que grâce à lui / nous puissions tous obtenir / la remise de nos dettes et le pardon de nos péchés.
De tes larmes l'irriguant, / tu as fécondé ton âme, saint Nil: / intercède pour qu'à notre tour / nous effacions toute impureté de nos âmes, / nous qui te chantons dans la ferveur de notre amour.
Douceur des Anges, consolatrice des affligés, / protectrice des chrétiens, / Vierge Mère du Seigneur, / délivre-moi et sauve-moi des peines éternelles.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Vierge tout-immaculée, / supplie ton Fils de sauver / le genre humain tout entier, / car de bouche et de cœur, / virginale Mère, nous confessons ta divine maternité.
Stavrothéotokion
Lorsque la Vierge immaculée / te vit suspendre sur la croix, / elle s'écria dans ses pleurs maternels: / Ô mon Fils et mon Dieu, / mon Enfant bien-aimé, / n'abandonne pas la Servante du Seigneur.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
Messages : 788
Inscription : mer. 31 mars 2004 10:19

Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

13 NOVEMBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints Jean Chrysostome,
archevêque de Constantinople.



PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Du Baptiste et d'Elie, Père Jean le bien-nommé, / tu imitas le premier par la tempérance de ta vie, / par ta pureté et tes jeûnes, le second; / animé de leur zèle, tu affrontas, Chrysostome, / la royale tyrannie comme pasteur de l'Eglise du Christ. (2 fois)
Sous la divine inspiration du Verbe, / traversant toute la terre par écrit, / le message de ta doctrine, Père saint, / a répandu sur le monde sa clarté, / nous ouvrant la porte du repentir, / nous rappelant au souci des indigents / et commentant l'Evangile du Christ.
La lumière immaculée, la pure clarté de ton âme a fait briller / sur le monde comme rayons de soleil, Jean Chrysostome, / ton fidèle enseignement; elle chasse l'obscurité / et guide vers la foi toute la terre habitée.
Gloire au Père, t. 4
Chrysostome, tu fus vraiment sous le divin souffle l'instrument / par lequel le saint Esprit nous a parlé; d'une voix claire, en effet, / a retenti le message de ta doctrine par l'univers; / et, devenu l'imitateur des Apôtres, Père saint, / tu as atteint le but de ton désir. / Prie le Seigneur d'accorder la paix au monde et à nos âmes le salut.
Maintenant ...
Délivre-nous de tout danger, Mère du Christ notre Dieu / qui enfantas le Créateur de l'univers, / afin que sans cesse nous te chantions: / Réjouis-toi, Protectrice de nos âmes.

Apostiches, t. 2
La trompette dorée annonçant clairement / les merveilles de Dieu jusqu'aux limites de l'univers, / ce fut bien toi, vénérable Père Jean.
Ma bouche dira la sagesse
et le murmure de mon cœur, l'intelligence.
Tu as reçu du Seigneur, comme Moïse, la loi, / Chrysostome, et tu donnas au monde sagesse et clarté / par tes divins enseignements.
Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.
Prédicateur au verbe d'or, / tu fus vraiment le héraut du royaume divin / submergeant le désespoir en proclamant la conversion nécessaire.
Gloire au Père ...
Chrysostome, tu enseignas comme l'objet de notre foi / l'unique principe divin de la sainte Trinité: / Père, Fils et saint Esprit.
Maintenant ...
Vierge Mère de Dieu, / avec l'orateur au verbe d'or / supplie le Fils né de toi, / le Verbe divin, / d'accorder à nos âmes le salut.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.



GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Célébrons de nos chants la trompette dorée, / l'instrument qui vibre au souffle de Dieu, / l'inépuisable source d'enseignements, / la colonne où l'Eglise peut s'appuyer, / l'abîme de sagesse, l'esprit touchant les cieux, / la coupe toute en or versant des fleuves de doctrine plus doux que miel / et qui abreuve de ses flots la création. (2 fois)
Honorons comme il se doit saint Jean au verbe d'or, / cet astre sans déclin / illuminant tout ce qui vit sous le soleil / des rayons de son clair enseignement, / ce héraut qui prêche la conversion, / essuyant comme une éponge dorée / les larmes du terrible désespoir / et rafraîchissant comme de rosée les cœurs consumés par le péché. (2 fois)
En nos hymnes magnifions l'Ange terrestre et l'homme du ciel, / l'hirondelle diserte au ramage éloquent, / le riche trésor des vertus, / l'infrangible pierre, le modèle de tout croyant, / l'émule des Martyrs, l'égal des Anges saints, / Chrysostome qui par sa vie imita les Apôtres divins. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
Père très-saint et trois fois heureux, / imitateur du Christ grand-prêtre et toi-même bon pasteur, / tu as donné ta vie pour tes brebis; / illustre Jean Chrysostome, / à présent intercède encore auprès de lui / pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture des Proverbes
(10,7,6, 3,13-16, 8,6,34-35,4,12,14,17,5-9, 1,23, 15,4)
La mémoire du juste s'accompagne d'éloges, sur sa tête repose la bénédiction du Seigneur. Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse, le mortel qui découvre l'intelligence! Car mieux vaut l'acquérir que gagner de l'argent, le profit qu'on en tire est meilleur que l'or fin. Elle a bien plus de prix que les pierres précieuses, pour ceux qui l'aiment nul joyau ne peut l’égaler. Car de sa bouche sort la justice, sa langue dit la Loi, mais aussi la pitié. Ecoutez donc, mes fils, j'ai à vous dire des choses sincères. Bienheureux l'homme qui m'entend, celui qui garde mes voies! Qui se tient à ma porte y trouvera la vie, il obtiendra aussi la faveur du Seigneur. C'est pourquoi je vous appelle, je crie vers les enfants des hommes. Moi, la Sagesse, j'ai pour demeure le discernement, j'ai inventé la science de la réflexion. A moi le conseil et le succès, je suis l'intelligence et la force est à moi. Je chéris ceux qui m'aiment, et qui me cherche trouve grâce. Simples, apprenez le savoir-faire et vous, insensés, devenez raisonnables. Ecoutez, je le répète, j'ai à vous dire des choses sincères, de mes lèvres s'échappent des paroles droites. Car c'est la vérité que ma bouche proclame, les lèvres du menteur sont horribles à mes yeux. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, en elles rien de faux ni de tortueux. Elles sont franches envers qui les comprend, droites pour qui possède le savoir. Car je vous enseigne la vérité, afin que votre espoir soit dans le Seigneur et que vous soyez remplis de son Esprit.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(Prov. 10,31-32; 11,4,7,19; 13,2,9; 8,17; 15,2; 14,33; 22,11; Ecl. 8,1;
Sag. 6,13,12,14-16; 7,30; 8,2-4,7-9,17-18,21; 9,1-5,10-11,14)
La bouche du juste répand la sagesse, les lèvres des hommes droits distillent la bienveillance. La bouche des sages médite la sagesse, leur justice les délivre de la mort. Le juste, quand il meurt, n'éteint pas l'espérance, car il naît à la vie et l'homme de bien jouit des fruits de la justice. Pour les justes lumière sans fin, auprès du Seigneur ils trouveront grâce et renom. La langue des prudents distille le savoir, en un cœur raisonnable demeure la sagesse. Le Seigneur chérit les cœurs purs, agréables lui sont les parfaits dans leur voie. La sagesse du Seigneur illumine le visage de l'homme sensé; elle prévient qui la désire avant d'en être connue et se laisse contempler de qui la chérit. Qui la cherche dès l'aurore n'aura pas à peiner, qui veille à cause d'elle échappe vite au souci. Elle-même s'en va partout chercher ceux qui sont dignes d'elle, et leur apparaît avec bienveillance par les chemins. Contre la Sagesse le mal ne saurait prévaloir. C'est pourquoi je me suis épris de sa beauté, je l'ai chérie et recherchée dès ma jeunesse, et me suis efforcé de l'épouser. Car le maître de l'univers l'a aimée, puisqu'elle est initiée à la science de Dieu, décidant de ses œuvres par son choix. Les fruits de ses efforts sont les vertus; sagesse et tempérance, voilà ce qu'elle enseigne, avec justice et vaillance, rien de plus utile aux hommes en leur vie. Désire-t-on encore un savoir étendu? elle connaît le passé et conjecture l'avenir, sait tourner les maximes et déchiffrer les énigmes, prévoit les signes et les prodiges, la succession des époques et des temps; aussi pour tous elle est de bon conseil; car en elle se trouve l'immortalité, qui puise à sa parole acquiert la renommée. C'est pourquoi, me tournant vers le Seigneur, je l'ai prié et lui ai dit de tout mon cœur: Dieu de nos Pères et Seigneur de tendresse, toi qui par ta parole as créé l'univers et qui par ta sagesse as formé l'homme pour dominer sur les créatures sorties de ta main et gouverner le monde en justice et sainteté, donne-moi la Sagesse qui siège avec toi, ne me rejette pas du nombre de tes enfants; car je suis ton serviteur, le fils de ta servante. Envoie ta Sagesse depuis ta sainte demeure, depuis le trône de ta gloire, afin qu'auprès de moi elle m'enseigne ce qui est agréable à tes yeux, qu'elle me guide sur le chemin du savoir et me protège dans le rayonnement de sa gloire. Car les pensées des mortels sont engourdies, et chancelantes sont leurs idées.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(Prov. 29,2; Sag. 4,1,14; 6,11,17-18,21-23; 7,15-16,21-22,26-27,29;
10,9-10,12; 7,30; 1,8; 2,1,10-17,19-22; 1.5,1; 16,13; Provo 3,34)
Quand on fait l'éloge du juste, les gens sont dans la joie; à sa mémoire s'attache l'immortalité, car Dieu et les hommes l'estiment pareillement; et son âme est agréable au Seigneur. Vous tous, désirez donc la sagesse, aspirez après elle, et vous serez instruits. Car son commencement, c'est l'aimer; et l'aimer, c'est garder ses lois. Honorez la sagesse, afin de régner éternellement. Je vais vous révéler, sans rien vous en cacher, les secrets de Dieu, puisqu'il est lui-même le guide de la sagesse et qu'il dirige les sages, et qu'en sa main se trouvent toute notre intelligence et notre habileté. C'est l'ouvrière de toutes choses qui m'a instruit, la Sagesse! En elle est en effet un esprit intelligent et saint, elle est un reflet de la lumière éternelle, une image de l'excellence de Dieu. C'est elle qui prépare pour Dieu des prophètes et des amis. Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve de plus de prix. La Sagesse a délivré ses fidèles de leurs épreuves; c'est elle qui les guida par des chemins sans détours. Elle leur a donné la connaissance des choses saintes, les a gardés de l'adversaire, les a récompensés pour leur rude combat, pour qu'on sache que la piété est plus forte que tout: contre la Sagesse le mal ne saurait prévaloir, la justice ne laissera pas de confondre les méchants. Car ils se disent, en leurs faux calculs: Opprimons le juste, sans égard pour sa sainteté, sans pitié pour l'ancienneté chenue du vieillard; que notre force nous serve de loi! Traquons le juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'élève contre notre conduite, puisqu'il nous accuse de trahir notre éducation. Il se flatte de posséder la connaissance de Dieu et se nomme lui-même enfant du Seigneur. Il est un reproche vivant pour nos pensées, sa vue seule nous importune. Son genre de vie jure avec celui des autres, il ne suit pas les mêmes voies. Nous sommes pour lui une chose frelatée; il évite notre commerce comme une souillure, et tient pour bienheureux le sort final des justes. Voyons si ses dires sont vrais, examinons ce qu'il en sera de sa fin. Eprouvons-le par des outrages et des tourments; nous connaîtrons ainsi sa douceur, nous verrons à l'épreuve sa résignation. Condamnons-le à une mort infâme, puisque, à l'entendre, le secours lui viendra! Ainsi raisonnent-ils, mais ils s'égarent; leur perversité les aveugle. Ils ignorent les secrets de Dieu; ils ne veulent pas croire que tu es le seul Dieu, qui a pouvoir sur la vie et la mort, qui sauve au temps de l'angoisse et délivre de tout mal, celui qui est tendresse et pitié, qui donne aux humbles sa faveur, mais dont le bras résiste aux orgueilleux.

Litie, t. 1
Luminaire et bouche d'or, / joyau des vertus divines, saint Jean, / temple des Ecritures nous instruisant, / tu fus aussi le pur trésor de l'Esprit; / toute l'Eglise est réjouie / par ton verbe de salut. / Toi qui jouis de l'héritage d'en-haut, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu / intercède pour nous, Père saint.
Sur tes lèvres fut répandue, / vénérable Père, la grâce de Dieu; / c'est pourquoi le Seigneur t'a consacré / pontife de son peuple pour guider son troupeau / dans la justice et la sainteté; / et, ceignant le glaive du puissant, / tu retranchas le bavardage des hérésies; / et maintenant, Jean Chrysostome, ne cesse pas / d'intercéder pour la paix du monde et le salut de nos âmes.
t. 2
T'acclamant, Père saint / comme archevêque et bon pasteur, / héraut de la conversion, / instrument de la grâce, bouche au souffle doré, / vénérable Père, nous te prions de tout cœur: / procure à nos âmes le salut par tes prières.
Telle une épouse parée de bijoux, / Jean Chrysostome, par tes paroles dorées, / l'Eglise te crie joyeusement: / Je suis comblée du pactole de tes flots, / resplendissante sous l'or de ton miel / et, par tes douces exhortations, / je passe de l'action à la contemplation, / je m'unis au Christ, mystique époux, / et je règne avec lui. / C'est pourquoi nous tous, réunis / par ta mémoire, nous chantons: / Ne cesse pas, en notre faveur, / de prier le Seigneur / pour le salut de nos âmes.
Pontife, tu as atteint / la plus haute philosophie, / hors du monde vivant au-dessus de ce qu'on voit; / tu fus un pur miroir de Dieu / et, sans cesse uni à sa clarté, / tu attiras la lumière jusqu'à trouver / avec plus d'éclat ta bienheureuse fin. / Chrysostome, intercède pour nos âmes.
t. 4
Tes paroles aux rayons d'or / ont baigné le monde entier, / Bienheureux dont tout l'être fut une source de clarté; / tu as orné toute chose du filigrane de tes discours, / toi l'orfèvre de tes propres enseignements; / après avoir composé tes livres d'or, / à tire-d'aile tu es monté vers les cieux. / C'est pourquoi nous nous écrions: / Chrysostome, fleuve d'or, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père ...
A la reine des cités / convenaient la gloire et la fierté / de posséder le pontife Jean / comme un royal ornement, / comme la trompette à l'éclat doré / retentissant par l'univers / pour annoncer la doctrine du salut / et sonnant le rappel en chœur pour les chants divins; / à son adresse disons donc: / Chrysostome, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Maintenant ...
En toi nous possédons, / pure Mère de Dieu, / le rempart, la forteresse, le havre de paix; / c'est pourquoi nous te crions, sur la tempête de cette vie: / Prends le gouvernail et sauve-nous.

Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, charme de l'Eglise, trompette dorée, / instrument au souffle divin, / langue qui par amour des hommes nous prescris / la conversion en ses modes variés; / esprit rayonnant, hirondelle à bouche d'or, / colombe dont les ailes, selon le psaume, ont l'éclat / de l'or vert, dans la splendeur des vertus, / fleuve charriant les paillettes dans ses eaux, / bouche divine garantissant l'amour que notre Dieu a pour les hommes. / Implore le Christ pour qu'il envoie / la grâce du salut sur nos âmes.
Ma bouche dira la sagesse
et le murmure de mon cœur, l'intelligence.
Réjouis-toi, véritable Père des orphelins, / prompt secours des opprimés, / subsistance des pauvres, nourriture des affamés, / redressement de ceux qui ont failli, / prestigieux médecin des âmes, leur habile guérisseur, / rigoureux interprète de la plus haute théologie, / clair exégète des Ecritures inspirées, / règle toute droite et norme de l'action, / double cime de sagesse où culminent les œuvres et la contemplation. / Implore le Christ pour qu'il envoie / la grâce du salut sur nos âmes.
La bouche du juste murmure la sagesse
et sa langue proclame la justice.
De toi-même tu as fait / la demeure sacrée des vertus, / en toi elles ont fixé leur séjour / comme en un temple saint et pur; / car, ayant maîtrisé les sens de ton corps, / comme en la chambre inviolable d'un trésor / tu as gardé à l'abri des passions / la pureté de ton esprit; / aussi, bienheureux Père, devenu semblable à Dieu, / tu présidas en pontife l'Eglise du Christ, / le priant d'accorder au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Chrysostome, tu fus vraiment / la trompette à la voix d'or / répandant sur les cœurs des fidèles comme un trésor / les purs joyaux de tes divins enseignements; / et comme le dit le prophète David, / vénérable Père, leur message a retenti, / jusqu'aux limites du monde faisant luire la clarté.
Maintenant ...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, / Vierge pure, en sortant de ton sein, / s'est revêtu de tout mon être / pour délivrer Adam de l'antique malédiction; / c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, / nous ne cessons de t'adresser la salutation angélique: / Souveraine, réjouis-toi / qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.

Tropaire, t. 8
Resplendissante de clarté, / la grâce de ta bouche a brillé sur l'univers, / révélant au monde des trésors où l'avarice n'a point de part / et nous montrant la grandeur de l'humilité. / Père saint dont la parole nous instruit, / Jean Chrysostome, intercède auprès du Verbe, le Christ notre Dieu, / pour le salut de nos âmes.
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.



MATINES

Cathisme I, t. 8
Ayant appris la sagesse qui vient d'en haut / et reçu de Dieu la grâce du parler, / tu resplendis pour tous comme l'or en la fournaise; / tu prêchas l'unité de la sainte Trinité, / et les flèches de tes paroles transpercèrent le vice de la cupidité; / aussi, dans ton zèle, tu repris l'impératrice pour ce motif / et par injustice fus éloigné de ton troupeau; / bienheureux Jean Chrysostome, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Vierge toute-pure, vois mon âme misérable et naufragée, / sans gouvernail en la tempête de la vie et la fureur des tentations, / submergée visiblement par le fardeau de ses péchés / et risquant de sombrer jusqu'au fond de l'Enfer; / hâte-toi, Mère de Dieu, par ta chaleureuse intercession / sauve-la, toi qui procures le havre de paix, / afin que dans la foi je puisse te crier: / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Cathisme II, t. 3
De l'Eglise tu fus le vase sacré, / l'inviolable trésor de la piété, / saint Pontife qui fis briller ta vie / par l'absence-de-passions. / Toi la source de miséricorde pour qui se trouve dans le besoin, / vénérable Père, prie le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 5
Le pré des paroles inspirées de l'Ecriture, / celui qui nous montre le chemin du repentir, / celui qui supporta les épreuves les plus variées, / Chrysostome, vénérons-le comme il se doit, / nous les fidèles que sa doctrine a formés: / il intercède auprès du Seigneur, en effet, / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Le grand mystère de ton divin enfantement, / l'ineffable façon dont tu conçus, / ô Mère toujours-vierge, nous sont connus en vérité; / ta gloire frappe nos esprits / et bouleverse nos pensées, / et sur nous tous, ô Mère de Dieu, / elle s'étend pour le salut de nos âmes.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Père et Pontife Jean Chrysostome, / et ta sainte mémoire, nous la célébrons, / car tu intercèdes pour nous / auprès du Christ notre Dieu.
Versets 1: Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers. 2: Ma bouche dira la sagesse, et le murmure de mon cœur, l'intelligence. 3: J'ai annoncé la justice du Seigneur dans la grande assemblée. 4: Et ma langue redira ta justice, ta louange tout le jour. 5: La bouche du juste murmure la sagesse, et sa langue proclame la justice. 6: Heureux les habitants de ta maison, ils te louent dans les siècles des siècles.

Cathisme, t. 4
Arrosée par le fleuve d'or de tes discours, / l'Eglise abreuve tout croyant / de la richesse de tes flots / et guérit les maladies / de ceux qui te chantent, Pontife bienheureux.
Gloire au Père, t. 5
Ni l'injuste aversion du synode contre toi / ni la haine insensée de l'impératrice, Père saint, / n'ont pu éteindre le foyer de tes vertus; / mais, puisque tu as subi comme l'or / le feu des épreuves, désormais / tu intercèdes constamment auprès de la sainte Trinité, / pour laquelle tu as lutté / de toute l'ardeur de ton esprit.
Maintenant ...
Hâte-toi de nous porter secours et protection, / montre ta miséricorde envers tes serviteurs, / Vierge sainte, apaise la houle de nos vaines pensées, / Mère de Dieu, relève mon âme déchue; / ô Vierge, je sais en effet / que tu peux faire tout ce que tu veux.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Ma bouche dira la sagesse, et le murmure de mon cœur, l'intelligence. Verset: Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2:
En ce jour exultent en esprit / les Pontifes en chœur / célébrant avec nous / ta mémoire sacrée, / flambeau de l'Eglise, Chrysostome, Père saint.
Maintenant, t. 6: Par les prières de la Mère de Dieu ...
t. 6
La grâce fut répandue sur tes lèvres, / vénérable Père, et tu es devenu / le pasteur de l'Eglise du Christ, / enseignant aux brebis spirituelles / la foi en l'unique divinité / de la consubstantielle Trinité.

Canon de la Mère de Dieu (6 en comptant l'hirmos), puis celui du Saint (8), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je te chante, saint Jean, bouche d'or de l'Esprit.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Sous le poids de tant d'épreuves ou tentations, / je me tourne vers toi, cherchant le salut: / ô Mère du Verbe et Vierge immaculée, / délivre-moi de toute peine ou danger.
Troublé par l'assaut des passions, / j'ai l'âme toute pleine de chagrin: / ô Vierge très-pure, apaise-la / par le calme de ton Fils et ton Dieu.
Toi qui as enfanté le Dieu sauveur, / ô Vierge, sauve-moi de tout danger; / cherchant à présent refuge vers toi, / j'élève aussi mon âme et mon cœur.
Malade de corps et d'esprit, / j'implore la divine consolation, / le réconfort qui émane de toi, / ô Mère aimante du Dieu d'amour.
Dans mon malheur, mon affliction, / sois ma providence et visite-moi, / afin que je te glorifie, / Vierge toute-pure que Dieu lui-même a glorifiée.

« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Toi qui fus, Jean Chrysostome, / le fervent prédicateur de la conversion, / intercède auprès de Dieu / pour que je me convertisse de tout mon cœur / et par miséricorde supplie-le / de guérir en moi / les blessures qu'ont laissées / mes transgressions de jadis.
Vénérable Père, ayant reçu / l'entière splendeur de l'Esprit saint, / Bienheureux, tu t'es montré / à la tête de l'Eglise / comme la colonne de feu, / la lumineuse nuée / couvrant de son ombre / tous ceux qui professent la vraie foi.
Promu docteur par le Christ, / tu fis jaillir en abondance / grâce à ta langue d'or / et à la sagesse de ta pensée / les divins enseignements, / toi qui fus un fleuve de Dieu / gorgé d'eaux par l'Esprit, / Chrysostome, pontife sacré.
Vierge comblée de grâce par Dieu / et dont la grâce a brodé / la robe de brocarts, / lorsqu'en son amour ineffable / le Verbe du Père s'est fait chair, / tu l'as enfanté, Mère bénie, / d'une façon qui dépasse tout esprit / en conservant ton impeccable virginité.
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Ô Mère de Dieu, je te choisis / comme refuge et protection de ma vie: / guide-moi vers ton havre de salut, / comme vers la source de tout bien, / soutien des fidèles et seule digne de nos chants.
Dissipe le tumulte de mon esprit, / apaise la houle de mes soucis, / toi qui es la seule immaculée / et l'Epouse divine qui a conçu / le Christ sauveur, ce vrai Prince de paix.
Au monde tu as mis le Bienfaiteur, / tu fis naître la Source de tout bien: / répands tes bienfaits sur nous en abondance, / car tu peux tout désormais, / Bienheureuse qui as conçu le Christ tout-puissant.
Viens à mon aide, ô Vierge, / moi qu'éprouvent les pénibles infirmités / et les souffrances de la maladie; / je sais que tu es en effet, / Toute-pure, le trésor inépuisable des guérisons.

« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Ayant fait du Christ le trésor de ton esprit, / par la pureté de ta vie, / Chrysostome, pontife inspiré, / tu instruisis les hommes de leur salut / grâce aux enseignements salutaires dont tu fus l'artisan.
Ayant acquis l'inviolable trésor de l'Esprit / et puisé aux sources du salut / l'intarissable flot de tes enseignements, / tu en as irrigué / toute la face de l'Eglise, Père saint.
Le terrain broussailleux des âmes, / sous les sages labours de tes paroles, / Chrysostome, tu l'as défriché / et lui as fait porter du fruit / en l'abreuvant des ondées célestes.
En toi nulle souillure, nulle tache: / tu fus plutôt la demeure / des vertus célestes; / et leur suprême sainteté, / Vierge toute-pure, a fait de toi son logis.
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 8
Ayant puisé le trésor mystique / de l'ineffable sagesse par ta divine contemplation, / tu mis en réserve les flots de la vraie foi pour tous les fidèles / qui réjouissent divinement les cœurs des croyants, / mais engloutissent, comme il est juste, les doctrines erronées; / c'est ainsi que tu t'es montré doublement, / par tes luttes pour la foi, un invincible champion de la Trinité; / Jean Chrysostome, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Te rappelant, ô mon âme, l'ardente fournaise de la géhenne, / les gémissements et les plaintes qu'on y entend, / l'amère et triste séparation de l'héritage et de l'assemblée des Saints, / tremble d'effroi et pousse des gémissements; / hâte-toi, sous tes larmes de componction, / d'effacer le compte de tes multiples dettes, / prenant pour intrépide collaboratrice la seule Immaculée / qui procure la rémission de leurs péchés / à ceux qui la glorifient selon la vraie foi comme la Mère de Dieu.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Epouse divine ayant conçu / le Seigneur qui gouverne sur les flots, / apaise la tempête de mes passions / et dissipe l'ouragan de mes péchés.
A moi qui t'invoque fidèlement / accorde l'océan de ta bonté, / car tu as fait naître le Dieu compatissant / qui sauve tous les chantres de ton nom.
Nous qui avons notre espoir en toi, / notre rempart, notre abri le plus sûr, / ô Vierge toute-digne de nos chants, / nous sommes sauvés par toi de toute adversité.
Nous qui jouissons de tes faveurs, / Toute-sainte, nous chantons en ton honneur / l'hymne d'action de grâce et d'amour / en te reconnaissant pour la Mère de Dieu.
Sur un lit de douleur / me voici cloué par la maladie: / viens à mon aide, toi l'Amie du bien, / seule toujours-vierge qui enfantes notre Dieu.

«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
C'est toi, le successeur des Apôtres, / le héraut de l'initiation céleste, / l'interprète divin / des mystères d'en-haut, / bienheureux Jean Chrysostome, / que la providence universelle, le Christ, / nous a donné dans sa bonté.
Vénérons Jean au verbe d'or: / il éclaire tous les fidèles / grâce aux rayons dorés / de son lumineux enseignement, / il réjouit le monde par l'éclat / de sa langue resplendissante de clarté, / qui fait sourdre la grâce de Dieu.
Tu fus entièrement l'habitacle de Dieu, / tout entier l'instrument de l'Esprit / jouant sous son inspiration / la mélodie des vertus, / révélant la cause du salut / et la beauté du royaume des cieux, / bienheureux Jean Chrysostome.
Tu prêchas la miséricorde de Dieu, / en exposant les voies du repentir; / tu enseignas à la perfection, / bienheureux Père, la fuite du mal; / et tu composas, vénérable Jean, / un traité nous exhortant / à progresser dans les œuvres de bien.
Après Dieu, c'est toi / que nous avons comme protectrice; / car tu es la Mère de ce Dieu / qui nous a formés et façonnés, / qui assuma notre nature / pour la sauver de la corruption et de la mort / et la glorifier de sa gloire dans les cieux.
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5
« Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne la paix au monde. »
Emplis mon cœur d'allégresse, / Vierge pure qui donnes liesse à l'univers / en enfantant la Source de toute joie.
Mère de Dieu, sauve-nous de tout péril, / toi qui fis naître la Rédemption éternelle / et la Paix qui surpasse tout esprit.
Dissipe la ténèbre de mes péchés, / divine Epouse, par l'éclat de ta splendeur, / toi qui enfantes l'éternelle et divine Clarté.
Vierge pure, visite mon âme en ta bonté, / viens guérir l'infirmité de mes passions / et par tes prières accorde-moi le salut.

« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
En toi nous reconnaissons, unanimes, / le flambeau lumineux de l'Eglise, / toi qui sauves les âmes en les arrachant / au mortel abîme, / pour les conduire vers la vie éternelle, / bienheureux Père très-digne de nos chants.
Tu détruis l'armée des hérétiques, / toi que protègent les armes de la foi / et que fortifie ton courage, Père saint; / et dans la joie tu rassembles / les chœurs des orthodoxes, / les unissant par le lien de l'Esprit.
Tes joues furent des coupes / remplies d'aromates divins / et ta bouche a réjoui l'univers / par la beauté de tes discours / et les parfums spirituels / que tes pensées ont distillés pour tes disciples.
Comme celle qui a conçu / le Seigneur et l'Auteur de la création, / toutes les générations / te disent bienheureuse, / Vierge pure, et les Anges incorporels / te glorifient comme la Mère de Dieu.
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Comme de la mort et du tombeau / le Christ, se livrant lui-même à la mort, / a sauvé ma nature mortelle et corrompue, / Vierge pure, intercède maintenant / auprès de ton Fils, le Seigneur, / pour qu'il m'arrache à l'emprise du mal.
En toi je reconnais la protectrice de ma vie, / ô Vierge, le refuge le plus sûr; / tu dissipes la horde des tentations, / tu repousses les assauts du démon; / aussi je t'implore sans répit: / de mes passions mauvaises délivre-moi.
En toi nous avons l'abri, le rempart, / et pour nos âmes en tout temps le salut, / dans les épreuves un puissant réconfort, / et sans cesse ta lumière nous comble de joie; / éloigne de nous les passions, / Vierge souveraine, sauve-nous de tout danger.
Je repose sur un lit de douleur, / en ma chair il n'est plus rien de sain, / mais toi qui as fait naître dans la chair / le Dieu et Sauveur de l'univers, / le guérisseur de toute langueur et maladie, / de la fosse du mal relève-moi, je t'en prie.

« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / retire-moi de l'abîme du mal, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Tu as enrichi le monde entier de sagesse spirituelle, / toi le riche dispensateur de la parole, / car le trésor de la grâce / fut répandu sur tes lèvres, saint Jean.
Par toute la terre / ton message s'est propagé comme l'éclair; / comme une trompette au son joyeux, / la puissance de tes paroles a retenti / jusqu'aux limites du monde.
Enveloppé, Bienheureux, / du manteau des vertus / que le ciel t'avait tissé / et revêtu de splendeur par tes paroles, / tu as soutenu la vérité noblement.
L'Ami des hommes, qui soutient / de sa force toute-puissante l'univers, / a revêtu la faiblesse de la chair / en naissant de toi, Vierge toute-pure, / pour que les hommes jouissent de ses bienfaits.
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 6
Tu as reçu la divine grâce depuis le ciel / et de tes lèvres tu appris au monde entier / l'adoration de l'unique Dieu en la Trinité; / Jean Chrysostome, vénérable Père bienheureux, / nous t'acclamons selon tes mérites / comme Docteur enseignant les choses de Dieu.

Ikos
Je fléchis le genou devant le Créateur de l'univers, / je tends les mains vers le Verbe qui précède tous les temps, / en quête d'éloquence pour chanter / le Vénérable qu'il a lui-même magnifié; / car celui qui vit dans les siècles dit au Prophète inspiré: / Je glorifie les fidèles me glorifiant. / Celui qui exalta jadis Samuel / a glorifié ce Pontife à présent; / ayant fait fructifier son talent, / il l'a remis au Roi qui le lui avait confié; / aussi le Très-Haut l'a exalté hautement, / et je lui demande en grâce, malgré mon indignité, / de m'accorder la parole, afin que pieusement / je sois capable de le chanter; / car de tout l'univers / il est le Docteur enseignant les choses de Dieu.

Synaxaire
Le 13 Novembre, mémoire de notre Père dans les Saints Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople.
Ayant fermé ses lèvres, saint Jean, bouche d'or,
nous laisse une autre bouche parlant par ses livres.
Ta mémoire en nos cœurs, Chrysostome, ne dort:
le treize, nous chantons les trésors que tu livres.
Par les prières de l'Orateur au verbe d'or, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Sauveur, lorsque tu as décidé / d'accomplir en notre faveur le salut, / tu habitas dans le sein de la Vierge / et tu en fis la protectrice des humains: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
De ta Mère tu fis le trésor du salut / et la source de la vie immortelle, / la tour de sûreté et la porte du repentir / pour ceux qui te chantent dans la foi: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Dieu compatissant que tu conçus, / ô Mère, implore-le maintenant / pour qu'il ôte la souillure du péché / en l'âme de ceux qui chantent fidèlement: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Daigne guérir, Génitrice de Dieu, / toute faiblesse et toute maladie / dans le corps et l'âme des fidèles qui vont / se placer sous ta divine protection, / ô sainte Mère du Christ sauveur.

« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dansaient dans la fournaise d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Initié à l'abîme de bonté, / à l'insondable miséricorde de Dieu, / tu as donné la garantie du salut / à ceux qui se convertissent de tout cœur / et de toute leur âme chantent au Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par tes enseignements, Chrysostome, / tu diriges tout esprit / et tu guéris les maladies / des âmes, en ta bonté; / tu chantes allégrement avec les valides: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Te voilà exalté, / car tu fus pour le Très-Haut / un prêtre choisi, saint, innocent, / revêtu de justice brillamment / et dans l'allégresse t'écriant, Bienheureux: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu as conçu, Vierge pure, le Seigneur, / le Dieu qui domine l'univers / et qui de la corruption mortelle / a bien voulu sauver le genre humain, / celui que nous chantons en disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8
« Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / exaltez-le dans tous les siècles. »
De toi nous implorons le secours: / ô Vierge, ne méprise pas / tes chantres qui t'exaltent dans les siècles.
Tu verses l'abondance du salut, / ô Vierge, sur qui te chante avec foi / et qui exalte ton merveilleux enfantement.
De mon âme tu guéris l'infirmité, / ô Vierge, et de mon corps les douleurs, / et je te glorifie, ô Pleine de grâce.
Tu repousses l'assaut des tentations, / ô Vierge, et l'élan de nos passions, / et nous te célébrons dans tous les siècles.

« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Nous qui méditons sagement tes discours, / nous pénétrons, Chrysostome, / dans le sanctuaire de la théologie / pour recueillir l'avantage des vertus / et fuir les vices funestes; / car tu es le temple du salut, / que tu dispenses à tous en chantant: / Exaltez le Christ dans les siècles.
Implore en notre faveur, / Père Chrysostome, le Seigneur / en usant de ton crédit auprès de lui, / dans ton amour des hommes, ta compassion; / car auprès du Sauveur, c'est toi / que nous choisissons, bienheureux Jean, / comme défenseur et médiateur, / sage Pontife, comme intercesseur des plus fervents.
Tu montras la résistance d'un jeune, / l'inflexible courage de tes sentiments, / devant les injustes empereurs, / lorsque tu pris avec ardeur / la défense des opprimés, / en te faisant le Père des orphelins, / des veuves et des pauvres, par amour, et t'écriant: / Exaltez le Christ dans les siècles.
Par des symboles et des figures, / par des images et des énigmes variées / les Prophètes ont révélé d'avance, / ô Vierge, ton enfantement, / merveille dépassant la nature; / c'est pourquoi nous te chantons, / nous les mortels, avec piété, / exaltant le Christ dans tous les siècles.
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Ô Vierge, tu ne peux mépriser / le flot de mes larmes et de mes pleurs, / car tu as mis au monde le Christ / qui essuie toute larme de nos yeux.
Comble d'allégresse mon cœur, / ô Vierge, toi qui as effacé / le deuil et l'amertume du péché / en recevant la plénitude de la joie.
Pour ceux qui accourent vers toi, / ô Vierge, sois le havre du salut, / la protection, l'inébranlable rempart, / l'abri, le refuge et la cause de joie.
Chassant les ténèbres de l'erreur, / envoie les rayons de ta clarté, / ô Vierge, sur ceux qui pieusement / te reconnaissent pour la Mère de Dieu.
Je succombe sous le poids du malheur, / affligé de faiblesse et langueur: / ô Vierge, guéris-moi tout entier, / changeant en force mon infirmité.

« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Père qui jouis en vérité de cette vie / pour laquelle tu luttas de toutes tes forces sur la terre, / toi l'imitateur des Anges qui as reçu du Christ / la sérénité du langage, supplie-le / de sauver les fidèles te disant bienheureux.
Tes paroles, Père trois-fois-heureux, sont paroles de vie, / pourvoyeuses d'immortalité; / c'est une source jaillissante que le Christ a fait de toi, / un fleuve d'enseignements divins, un torrent de délices, / le canal du pardon, le clair prédicateur du repentir.
Entre Dieu et les hommes tu t'es montré, / Pontife, le brillant médiateur; / tu fus un astre répandant le divin éclat de la foi, / celui qui nous guide vers la miséricorde de Dieu; / aussi, comme il se doit, nous te magnifions de tout cœur.
Pure Mère du Dieu qui lui-même t'a glorifiée, / entoure de salut ceux qui te chantent avec amour / et dissipe les ténèbres des épreuves, dans ta compassion; / comme divine Génitrice, tu peux accomplir librement ce que tu veux, / ô Vierge, c'est pourquoi nous te magnifions.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire (t. 3)
Tes paroles sont les rayons d'or / faisant briller de joie l'Eglise du Christ; / et les âmes des fidèles, réjouies, / Père Chrysostome, glorifient ta mémoire sacrée; / car, en prêchant la conversion, tu as montré / à tous les hommes le chemin du salut.
Le héraut qui annonce à haute voix la conversion, / le trésor des indigents, / la bouche de l'Eglise, l'orateur disert au verbe d'or, / l'exégète des Ecritures, saint Jean, / acclamons-le tous comme le soutien de notre foi.
Notre Dame, Vierge et Souveraine immaculée, / avec l'illustre Chrysostome prie ton Fils / pour que les chantres de ton nom / soient délivrés de toute épreuve et tentation / et jugés dignes des biens éternels, / puisque tu peux faire tout ce que tu veux.

Laudes, t. 4
Plus brillants que l'or, / les flots de ta doctrine sacrée / enrichissent les cœurs indigents / et chassent les ténèbres des passions / ainsi que le cruel hiver de l'avidité; / aussi nous te disons bienheureux, / Jean Chrysostome, comme il se doit, / et vénérons tes reliques, cette source nous sanctifiant.
La colonne de feu, / le fleuve gonflé / par les flots des divins enseignements, / l'esprit céleste, la bouche d'or qui nous parle de Dieu, / le prédicateur de la conversion, / le cautionnement des pécheurs, / le flambeau tout brillant, l'homme du ciel, / le bienheureux Chrysostome, en ce jour chantons-le.
Comme un soleil aux mille feux / tu répandis sur l'univers / la lumière de tes paroles, saint Jean, / astre resplendissant, brillant fanal / et, pour les marins en péril sur la tempête de cette vie, / phare invitant par grâce / au calme port du salut, / Bouche au verbe d'or intercédant pour nos âmes.
Injustement séparé de ton troupeau, / vénérable Père, tu éprouvas / l'amertume de l'affliction et de l'exil, / où tu méritas de finir en bienheureux, / en généreux athlète ayant terrassé l'ennemi subtil; / aussi, du diadème des vainqueurs / le Christ t'a couronné, / Jean Chrysostome, toi qui intercèdes pour nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
Ta sainte doctrine, tes riches discours / ont orné l'Eglise du Christ; / en elle tu déposas, comme un trésor spirituel / les paroles que Dieu t'a confiées; / aussi t'offre-t-elle, pour ta mémoire sacrée, / la couronne de fleurs immortelles qu'elle tresse en chantant. / Vénérable Père, saint Jean, / toi dont l'âme et la bouche sont précieuses comme l'or, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu / intercède pour nos âmes.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

14 NOVEMBRE
Mémoire du saint et illustre apôtre Philippe.



VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 6
Ayant fait de l'action / l'escalier de la parfaite contemplation / et de la contemplation, Bienheureux, / le but de l'action par amour de Dieu, / tu as demandé au Christ de te montrer / l'ineffable gloire du Père; en effet / toute nature douée de raison / soupire après un Dieu manifesté; / et tu as trouvé sur-le-champ, / glorieux Apôtre, l'objet de ton désir / en acceptant comme empreinte du Père le Fils; / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, / implore-le pour nos âmes. (3 fois)
Te servant sans cesse des divines montées, / comme le fit jadis Moïse, / tu aspiras à voir notre Dieu; / et tu l'as vu clairement / en accueillant l'image lui ressemblant, / car la connaissance du Père, c'est le Fils, / il en est la manifestation; / nous les savons consubstantiels, / car ils se montrent identiques en tout: / royauté, puissance et gloire devant lesquelles nous nous prosternons. (3 fois)
Tu fus l'instrument qui vibrait / sous la divine inspiration / et sous la direction du saint Esprit; / en ce monde chantant / l’Evangile céleste du Sauveur, / de ta langue de feu tu consumas toute erreur / comme fétu de paille et comme bois sec; / à la terre entière tu as prêché, / saint apôtre Philippe, le Christ / comme Seigneur et Maître de l'univers. (2 fois)
Gloire au Père ...
Enflammé par les éclairs / de la grande lumière, tu brillas, / Philippe, comme flambeau de l'univers; / ayant cherché dans le Fils / le Père des lumières, tu l'as trouvé, / puisqu'en la lumière se trouve la clarté; / il était l'exacte image montrant / par son empreinte le modèle, en vérité. / Saint Apôtre, prie-le de sauver / ceux qui furent marqués par le sceau divin de son sang.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / s'est incarné ineffablement: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède au- près de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(1,17-21)
Bien-aimés, si vous appelez Père celui qui, sans acception de personnes, juge chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas. Sachez que ce n'est par rien de corruptible, comme l'argent ou l'or, que vous avez été rachetés de la vaine conduite héritée de vos pères, mais par le sang précieux du Christ, cet agneau sans reproche et sans défaut, prédestiné avant la fondation du monde et manifesté pour vous en ces derniers temps. Par lui vous croyez en Dieu, qui l'a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(3, 8-9)
Bien-aimés, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité. Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l'insulte pour l'insulte. Bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter vous-mêmes la bénédiction.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(4,1-2)
Bien-aimés, puisque le Christ a souffert pour nous dans la chair, vous aussi, armez-vous de cette même pensée: celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché, afin de vivre, pendant le temps qui lui reste à passer dans la chair, non plus au gré des convoitises humaines, mais selon la volonté de Dieu.

Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / à l'aide du roseau de la grâce de Dieu, / Philippe très-digne d'admiration, / te soumettant aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / le prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / sous forme de feu et fit de toi, / bienheureux Apôtre, son habitacle divin, / pour chasser vigoureusement / les ténèbres des sans-Dieu / en illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, / glorieux Apôtre, illuminant / ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, / tu en fis par la foi / des fils du Maître et de notre Dieu, / dont tu imitas les souffrances et la mort, / et tu devins l'héritier de sa gloire / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père t. 3
Pêcheur de Galilée / devenu pêcheur d'hommes, tu as pris / dans ton filet mystique / ceux que retenait l'abîme de l'erreur, / apôtre Philippe, et conduisis / le monde entier vers ton Maître, le Christ; / intercède sans cesse auprès de lui, / nous t'en prions, / pour les fidèles célébrant ton souvenir.
Maintenant ...
Sainte Mère de Dieu, / protectrice de tous ceux qui te prient, / tu nous donnes courage et fierté, / nous mettons notre espoir en toi: / intercède auprès de ton Fils pour tes serviteurs inutiles.

Apostiches, t. 8
Merveille inouïe: / l'Apôtre, jadis preneur de poissons, / devient pêcheur d'hommes par divine élection; / au filet de ses paroles il a pris les nations, / repêchant le monde avec l'hameçon de la Croix. / Quelle marée présente au Christ son divin serviteur / dont nous célébrons en ce jour la mémoire sacrée!
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Merveille inouïe: / l'apôtre Philippe, envoyé par Dieu / comme brebis au milieu des loups, s'avance sans peur maintenant; / de fauves il a fait des agneaux par la foi, / il a transformé le monde par divine intervention. / Ineffable puissance qu'ont les œuvres de la foi! / Par ses prières sauve nos âmes, toi le seul compatissant.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Merveille inouïe: / l'apôtre Philippe a semblé / pour ceux du monde le puits leur offrant, / dans le récipient de la sagesse, la vie; / de lui surgissent les flots d'enseignements / et les miracles sont les eaux que nous buvons, / étonnants prodiges dont se montre l'artisan / celui dont nous glorifions le souvenir avec foi.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, / tu t'es mis à la suite du Christ / et, consacré par le souffle du saint Esprit, / tu fus envoyé par lui vers les peuples perdus / pour convertir les nations / à la lumière de la connaissance de Dieu; / ayant achevé ton combat / par amour pour Dieu, tu lui remis / ton âme parmi les multiples tourments. / Bienheureux apôtre Philippe, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Philippe, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / Médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu'il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.



MATINES

Cathisme I, t. 1
Apôtre du Christ, qui l'as vu de tes yeux, / bienheureux Philippe, toi qui fus le témoin / et l'ami de notre Dieu, / délivre de l'emprise du péché, / par tes prières, les fidèles célébrant ta mémoire sacrée / et permets-leur d'obtenir la jouissance des cieux.
Nous te chantons, Vierge Mère de Dieu, / buisson que vit Moïse inconsumé, / montagne divine et sainte nuée, / table de Dieu et palais du grand Roi, / infranchissable porte de la Clarté.

Cathisme II, t. 5
Disciple du Verbe, prédicateur de vérité, / tu fus envoyé, tel un rayon, / illuminer ceux qui se trouvaient dans les ténèbres du mal / et chasser de la terre les nuages des sans-Dieu / pour faire de tous les croyants, / saint apôtre Philippe, toi qui as vu le Christ, / les fils de la lumière et du jour.
Protection des fidèles ayant mis / en toi, ô Vierge immaculée, / une espérance qui ne faillira jamais, / délivre-nous de toute adversité, / priant avec ses Apôtres ton Fils / et sauve de tout mal ceux qui chantent pour toi.

Après le Polyéléos, si l'on célèbre une vigile, on chante le mégalynaire suivant. Pour les versets, voir au 30 Novembre.
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, saint Philippe, / vénérant les épreuves et la passion / que tu as souffertes / pour annoncer l'évangile du Christ.

Cathisme, t. 8
Ayant fait crouler le mensonge des faux-dieux / et désiré les souffrances du Sauveur, / bienheureux Philippe, tu en fus l'Apôtre, / pour tous les hommes faisant sourdre les merveilles des cieux / et devenant un maître pour toutes les nations; / c'est pourquoi, vénérant ta mémoire comme il se doit, / nous te glorifions dans nos hymnes, / Apôtre du Seigneur, et fidèlement te magnifions. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant avec amour ta mémoire sacrée.
Tombé dans l'enchevêtrement des épreuves et des tentations / et du fait des ennemis invisibles et de ceux que l'on voit, / je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; / mais, sachant l'ardeur avec laquelle tu protèges et tu secours, / j'accours me réfugier dans le havre de ta bonté; / Toute-sainte, prie celui qui sans semence s'incarna de toi / pour tous les serviteurs qui te chantent sans répit, / intercédant sans cesse auprès de lui / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant ton virginal enfantement.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de ton Apôtre ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Saint Disciple du Christ, / très-habile pêcheur, / ayant parcouru la terre avec foi / et rassemblé les nations errantes, / tu les offris à notre Dieu / et tu montas vers les cieux comme encens. / En présence du Juge, intercède pour nous, / afin qu'il nous délivre de nos iniquités / et de toute peine au jour du jugement.

Canon de la Mère de Dieu; puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante de tout cœur le glorieux Philippe.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Toi qui manifestement jouis / des rayons splendides / de la divine lumière du Christ, / apôtre Philippe, éclaire-nous / en nous faisant part de sa clarté.
En lui-même te montrant / la gloire du Père, le Christ, / bienheureux Philippe, t'a placé / dans le chœur des Disciples, / car d'avance il connaissait ta vertu.
Ce n'est plus en énigmes à présent / ni dans les ombres ou les miroirs / que tu perçois la source de tous les biens, / le Christ, suprême objet de ton désir, / mais face à face tu le vois clairement.
A défaut des princes de la tribu de Juda, / c'est ton Fils et ton Dieu, ô Vierge immaculée, / qui, venu gouverner la terre et ses confins, / y exerce à présent sa véritable royauté.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Comblé de la clarté / de la contemplation à laquelle tu parvins par l'action, / bienheureux Philippe, tu as mérité / de servir le Christ, / cette grande lumière / qui est venue parmi nous.
Le mystère auquel tu fus initié / s'est révélé pour les croyants / la base des enseignements de la foi: / grâce à toi nous connaissons en effet / la consubstantielle unité / qui relie au Père le Fils.
Tu fus un chandelier d'or / introduisant parmi les hommes / l'éternelle Clarté / et de sa connaissance illuminant, / excellent apôtre Philippe, / clairement la terre entière.
Ayant mis en toi mon espoir, / ô Vierge toute-pure, / puissé-je ne pas déchoir / des biens que j'attends de toi; / mais en Mère compatissante de l'Ami des hommes, / délivre-moi des filets de l'ennemi.

Cathisme, t. 8
Comme apôtre ayant pouvoir de chasser les démons / et comme luminaire des cœurs enténébrés, / tu as montré le Soleil qui s'est levé de la Vierge; / puis, détruisant les temples des idoles, Bienheureux, / tu édifias des Eglises à la gloire de notre Dieu; / c'est pourquoi nous t'honorons et solennellement / nous célébrons ta divine mémoire et te chantons d'une même voix: / saint apôtre Philippe, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ...
Tu fus vraiment en esprit la nuée porteuse de pluie / qui mystiquement abreuva sur terre le guéret de nos cœurs; / car de ta parole ayant parcouru tout l'univers, / tu l'arroses encore en versant de ta châsse un flot de parfums; / dans les cœurs infidèles tu as déposé comme un trésor, / par ton souffle, la bonne odeur de l'Esprit divin; / saint apôtre Philippe, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant ...
Ma pauvre âme, Vierge sainte, dès l'enfance je l'ai ternie, / je me suis souillé par mes paroles et mes actions, / et je ne sais que faire ni où me réfugier, / je ne connais pas d'autre espérance que toi. / Hélas! inutile serviteur que je suis, / suppliant, j'accours vers toi maintenant, / Vierge toute-pure, et je te prie en confessant: J'ai péché! / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car j'ai mis en toi, notre Dame, tout mon espoir.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Tu fus la demeure / de ce Soleil qu'est le Christ, / notre véritable clarté, / et le temple de sa splendeur, / le ciel racontant / aux hommes la gloire de Dieu.
Toi le sel divin / selon la parole du Christ, / appliqué sur les passions / de l'humanité corrompue, / tu en séchas la plaie funeste, / Apôtre digne d'admiration.
La puissance du Christ, / Philippe, te fortifiant, / tu t'es montré plus fort / que les impies et les démons, / en proclamant pour les mortels / la bonne nouvelle de la Vie.
Le Christ a fait de toi, / Souveraine immaculée, / le havre de paix / pour les fidèles reconnaissant / avec amour et d'un cœur pur / véritablement ta divine maternité.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Divin prédicateur, / de tes mains qui éloignent le mal / tu combattis le venin de l'ennemi / qui mène les âmes à leur perdition / et tu sauvas de pénibles souffrances / ceux qu'un mortel abîme retenait.
Totalement embrasé / par la grâce et la venue du Paraclet, / Philippe, tu as vivifié / par la chaleur de la foi / ceux qui mouraient de froid / dans les frimas de l'absence-de-Dieu.
Toi si proche du Christ, / tu reçus sans intermédiaire / le rayonnement qu'il eut sur toi / et l'as transmis à ceux qui t'approchèrent, / les illuminant / et les conduisant vers ton Créateur.
L'unique Seigneur ayant créé / l'univers par son verbe / pour le diriger selon sa providence, comme il l'entend, / par extrême miséricorde se laisse créer, / Toute-pure, dans ton sein / et devient chair, sans qu'on puisse l'expliquer.

Ode 6
« Enfermé dans les entrailles du monstre marin, / Jonas n'y fut point retenu, car il portait l'image de ta Passion; / préfigurant ton séjour dans le tombeau, / il en sortit comme d'une chambre nuptiale, en disant aux soldats: / C'est en vain que la garde veille encor / celui qui nous accorde la grâce du salut. »
Ayant vu l'erreur de l'ennemi / souiller et dévorer le genre humain, / tendant l'arc, tu envoyas tes Apôtres comme flèches aiguës / et tu as ouvert le flanc du dragon, / ô Christ, afin de guérir / de sa funeste corruption tous les hommes, Sauveur.
Resplendissant du suprême éclat, / tu apparus au monde comme un éclair, / comme la montagne distillant la douceur / ou la divine rosée tombant du ciel, / comme un apôtre choisi, Bienheureux, / parmi les douze Disciples à la suite du Christ.
Initié à la profondeur de ton mystère, le Disciple divin / te fit connaître à haute voix / comme torrent de délices et fleuve de paix, / comme vague couvrant de ta gloire les nations, / et comme bonne nouvelle annonça, Dieu de bonté, / le glorieux abaissement que tu acceptas pour nous.
Vierge toute-digne de nos chants / qui enfantas le Christ, l'Incorruptible, l'Immortel, / tu rappelas vers la vie éternelle / tous les hommes condamnés à la perdition, à la mort; / tu as fait surgir la clarté sur nos ténèbres / et nous as libérés, en brisant nos liens de captifs.

Kondakion, t. 8
Ton disciple et ton ami, l'imitateur de ta Passion, / l'apôtre Philippe, a prêché au monde ta divinité; / par ses prières garde ton Eglise des ennemis injustes / et, par l'intercession de la Mère de Dieu, / tout ton peuple, Seigneur si riche en pitié.

Ikos
Donne-moi l'éloquence telle un fleuve, Seigneur, / toi qui domines la nature des eaux; / Maître dont la parole soutient la terre, affermis aussi mon cœur; / toi qu'enveloppe le manteau de la lumière, éclaire mon esprit, / afin que je dise et chante ce qui convient / et célèbre dignement ton Disciple, Seigneur si riche en pitié.

Synaxaire
Le 14 Novembre, mémoire du saint et illustre apôtre Philippe, membre du premier chœur des Douze.
Suspendu par les pieds, le disciple Philippe
exalte, Dieu Sauveur, ce que tu as lavé.
Aux souffrances du Christ l'Apôtre participe,
tête en bas, le quatorze, et s'en va, pied levé.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Tu fus envoyé comme trait de lumière, / saint Apôtre, afin d'illuminer / de tes clairs rayons les fidèles chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Rayonnant de splendide façon / l'abondante lumière de la divine prédication, / tu éclairas ceux des ténèbres, pour qu'ils puissent chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Par la ferme parole de la foi / tu as vaincu le bavardage des rhéteurs / et toute leur éloquence, en chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Tu as enfanté, Vierge pure, surnaturellement / les deux natures unies sans confusion / dans le Christ, pour lequel nous chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort / et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
La lumière du Père, la Parole hypostasiée, / fit de toi la lumière du monde, Bienheureux, / en t'arrachant au monde; puis, t'armant / de sa divine puissance, il t'envoya, / comme invincible soldat, proclamer: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Fortifié par la puissance de Dieu, / tu as triomphé des ennemis rangés contre toi, / en brisant leurs assauts sauvages; / car, ayant hérité l'inviolable trésor de la paix, / tu implantas dans le monde la sérénité pacifique / en clamant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
De tout cœur tu as suivi, / lorsqu'il se fit chair, le Verbe divin, / saint Apôtre, et tu devins / le disciple, le serviteur et l'initié de notre Dieu; / envoyé par lui, tu as prêché aux nations sa venue / en clamant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Dieu suprême s'est uni tout entier à toute l'humanité, / sans changement et d'insaisissable façon, / dans ton sein, Vierge pure; / d'où les deux natures que nous reconnaissons / dans l'unique personne du Christ, pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer tes louanges / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu; / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien: / nous te magnifions. »
Orné de splendeur, de beauté spirituelle, / ceint du diadème de la royauté, / auréolé du riche rayonnement / qui émane de la suprême clarté, / bienheureux Philippe, tu te tiens dans l'allégresse / devant le trône du Seigneur.
Avec les Apôtres, les Prophètes divins, / avec les Pontifes, les Moines, les Martyrs, / avec tous les Justes et la Mère de Dieu / intercède pour que soient accordés / le pardon des fautes, la rémission des péchés, / aux fidèles célébrant ta mémoire porteuse de clarté.
Tu as enfanté dans la chair surnaturellement, / Vierge Mère, le Verbe d'abord incorporel; / c'est pourquoi, te décernant le titre le plus vrai, / nous te proclamons, nous les fidèles, Mère de Dieu, car sur ta racine, Vierge pure, a fleuri / le salut des croyants.

Exapostilaire (t. 3)
Tu as gravi le chemin du ciel / renversant sur la croix la course de tes pieds / qui avaient annoncé la bonne nouvelle dans la joie ;/ et désormais, en présence de la sainte Trinité, / tu vois dans le Père le Fils et l'Esprit saint; / c'est pourquoi nous célébrons avec amour / en cette fête, Philippe, ta mémoire sacrée.
Saint Apôtre qui as reçu / le rayon de l'Esprit saint / et qui as illuminé / grâce au message de tes paroles le monde entier, / intercède à présent pour que le Seigneur nous sauve.
Avec Philippe, le divin prédicateur, / adressant ta prière à ton Fils, / Vierge toute-sainte, en notre faveur, / sauve de toute peine tes fidèles serviteurs.

Laudes, t. 1
Sur terre l'écho / de ton message divin / s'est diffusé, pour la remplir, / bienheureux Apôtre, des enseignements célestes; / instruits par eux, nous glorifions / le Fils comme Dieu / consubstantiel au Père et à l'Esprit. (2 fois)
Le chœur des Apôtres du Christ / possède en toi son astre du matin, / illustre Philippe trois fois heureux, / et la sainte Eglise, son flambeau lumineux; / jouissant de ta clarté, / nos âmes se trouvent illuminées / et par tes prières nous sommes délivrés de tout danger.
Ayant mené par la croix / ton combat de martyr, / tu méritas de porter, / saint Philippe, ta couronne de vainqueur; / avec elle pénétré au royaume d'en-haut, / tu sièges comme apôtre avec le Christ / et tu intercèdes pour notre salut.
Gloire au Père, t. 2
Saint apôtre Philippe, tes joues / furent en ce monde comme des coupes de parfums / offrant aux fidèles un breuvage vivifiant; / ayant fait de l'action / l'escalier de la divine contemplation, / tu devins un compagnon du Christ; / tu as multiplié en lui les enfants / de l'Eglise stérile des nations / que tu as ornée de tes enseignements; / intercède à présent / pour qu'elle soit délivrée / de la contrainte et du malheur; / car en Dieu tu le peux, / toi qui es si proche de lui.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / . garde-moi sous ta protection.
Monique
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Re: Ménées de Novembre

Message par Monique »

15 NOVEMBRE
Mémoire des saints martyrs et confesseurs
Gourias, Samonas et Habib.


Début du carême de Noël. Alleluia. Si ce jour tombe un samedi, le vendredi soir au Lucernaire on chante 6 stichères des Saints. S'il tombe un dimanche, on chante 7 stichères de l'Octoèque et 3 des Saints. Gloire au Père: des Saints, Maintenant: théotokion. Après les Apostiches de l'Octoèque, Gloire: des Saints, Maintenant: théotokion. A Vêpres et à Matines (Le Seigneur est Dieu), tropaire des Saints et théotokion.
Les autres jours, du lundi au vendredi, on chante Alleluia à cause du début du saint carême. Au Lucernaire, stichères des Saints, Gloire ... Maintenant: théotokion ou stavrothéotokion. A la place du Prokimenon, on chante Alleluia, 6e ton. Apostiches de l'Octoèque. Gloire ... Maintenant: théotokion ou stavrothéotokion. A Matines, on ne chante pas Le Seigneur est Dieu, mais Alleluia et les triadiques. Après la 6e ode, kondakion des Saints.




VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Le saint martyr Habib, / l'admirable Samonas / et l'illustre Gourias, à présent / formant un chœur avec tous les croyants, / exultent avec nous qui partageons leur joie commune; / car aux âmes de ses Témoins / Dieu a donné le pouvoir / d'observer ce qui advient ici-bas. (2 fois)
Ayant souffert les peines d'intolérables châtiments / et combattu vaillamment tous les trois, / martyrs au nombre égal à celui de la divine Trinité, / Samonas, Gourias et Habib, / vous savourez à présent la récompense de vos exploits, / la joie, l'éternelle félicité / que vous procure le Christ: / suppliez-le de sauver nos âmes. (2 fois)
Ayant confessé / la tripersonnelle Unité, / saints Martyrs, vous avez mis fin au polythéisme des païens, / à leur folle sagesse, par la puissance de la Croix / qui passait à leurs yeux pour une folie; / et, par elle fortifiés, / vous avez supporté avec courage / les rudes coups des châtiments.
Victorieux Martyrs, ayant trouvé / le port non battu par les flots, / la vie sereine, le havre de paix, / vous avez acquis désormais / l'impassible demeure, son éternelle pérennité, / en recevant de notre Dieu / la récompense que vos peines ont méritée, / bienheureux Athlètes, et le prix de vos exploits.
Gloire au Père, t. 2
Edesse se réjouit de posséder / comme trésor la châsse des martyrs / Gourias, Samonas et Habib; / et, convoquant le peuple qui aime le Christ, elle dit: / Venez, les amis des Martyrs, / en leur mémoire rayonnez de joie. / Venez, les amis de la fête, resplendissez; / venez et voyez ces luminaires des cieux / évoluant sur terre. / Venez écouter quelle mort / ont soufferte ces nobles diamants / pour la vie qui n'a pas de fin. / Ces garants de la sincérité / ont sauvé la jeune fille qui fut jetée / vivante dans le tombeau / et livré à la perdition / comme impitoyable meurtrier / l'infâme qui viola ses promesses envers eux; / ils implorent sans cesse la très-sainte Trinité / pour que soient délivrés des épreuves mortelles et de tout danger / les fidèles célébrant leur mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Souveraine du monde, que t'offrir, / malheureux que je suis, / si ce n'est la source de mes pleurs / et la confession de mes péchés? / Sur la faiblesse de mon âme penche-toi / de ton regard compatissant, / dissipe la nuée de mes passions / et des ténèbres me couvrant / éloigne, je t'en prie, ô Vierge, ton serviteur.
Stavrothéotokion
La virginale Mère, te voyant, / Seigneur, étendu sur le bois de la Croix, / fondit en larmes et s'écria: / Jésus, très-doux Enfant, / inaccessible Clarté / du Père qui précède tout commencement, / pourquoi m'abandonner et m'esseuler? / Hâte-toi, sois glorifié, / afin que de ta gloire puissent hériter / ceux qui glorifient ta divine Passion.

Apostiches de l'Octoèque ou bien, si l'on veut, les suivants.

Apostiches, t. 1
Martyrs du Seigneur, / parmi tous les miracles, vraiment, / celui que vous avez accompli / s'est révélé au monde comme le plus digne d'admiration: / depuis l'occident / vous avez fait revenir, en effet, / la jeune fille injustement ensevelie / et saine et sauve l'avez ramenée / dans les bras de sa mère jadis.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
En vos luttes de martyrs, / vous avez accueilli de tout cœur / les coups portés par l'ennemi / comme une riche grâce, bienheureux Confesseurs; / ayant méprisé / la satisfaction des désirs terrestres / et leur ayant préféré / la jouissance des voluptés célestes, / vous n'avez pas cédé devant les pénibles tourments.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Fidèles, acclamons tous / par des hymnes, en ce jour, / le très-noble et sublime Gourias / en compagnie de l'illustre Samonas / et du diacre saint Habib, / car tous les affligés / possèdent en eux leurs chaleureux défenseurs.
Gloire au Père, t. 2
Venez, tous les amis des Martyrs, / par des hymnes vénérons / Gourias, Habib et Samonas, / car ces champions du Christ opèrent des miracles étonnants: / de fait, ils n'ont pas dédaigné, en vertu du serment, / de ramener la jeune fille en sa patrie, / mais, exauçant sa demande, l'ont sauvée / de l'injuste Goth dont ils l'ont protégée; / par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour pour les hommes, sauve nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Toute-sainte Epouse de Dieu, / seule tu as porté dans ton sein, / sans qu'il y fût à l'étroit, / le Dieu que nul espace ne contient, / lorsqu'il s'est fait homme par bonté; / aussi, je t'en supplie, / éloigne les maux qui m'enserrent de toutes parts, / afin que, suivant en ligne droite l'étroit chemin, / j'atteigne celui qui mène vers la vie.
Stavrothéotokion
Toute-pure, quand tu vis / le Créateur de l'univers / souffrir de nombreux outrages et sa mise en croix, / tu gémissais en disant: / Seigneur très-digne de nos chants, / ô mon Fils et mon Dieu, / toi qui désires honorer ta création, / comment souffres-tu le déshonneur en ta chair? / Ami des hommes, je glorifie ta condescendance et ta miséricorde infinies.

Tropaire, t. 5
Seigneur, tu nous as donné comme invincible rempart / les miracles de tes saints Martyrs: / par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / ruine les complots des païens, / affermis le règne de la foi, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je veux louer les trois confesseurs unanimes.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Ayant confessé comme unique Dieu, / saints Martyrs, la Trinité, / il vous fut aisé de dissiper / le brouillard instable des dieux multiples, / vous les astres lumineux ayant surgi de l'Orient.
Les trois confesseurs brillamment illuminés / par la grâce de la souveraine Trinité / firent disparaître l'erreur / des multiples faux dieux / par la ferme résistance qu'ils leur ont opposée.
Ayant fait de vous des fils par adoption, / celui qui est l'unique Fils par nature / par miséricorde vous a fait participer / à l'héritage que le Père lui a donné, / illustres Martyrs qui partagez sa royauté.
Tu es la demeure, Tout-immaculée, / de la Sagesse qui surpasse tout savoir; / en tes chastes entrailles il lui a plu / d'édifier sa propre maison / pour le salut de nos âmes.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
Les confesseurs et serviteurs du Christ / ont livré volontairement leur corps aux supplices, aux coups de fouet.
Saints Martyrs, intercédez / pour que soient délivrés des pensées peccamineuses / les fidèles célébrant vos luttes sacrées.
Les saints Martyrs ayant enduré / avec patience d'être suspendus / ont gardé sans faille la confession de la foi.
Celui qui est descendu dans ton sein / en a fait la source des guérisons: / guéris donc mon âme, pure Mère de Dieu.

Cathisme, t. 1
Annonçant la foi en la sainte Trinité, / vous avez renversé avec courage, / saints Martyrs, en champions de cette foi, / l'erreur des multiples faux dieux; / et de la mort, qui la menaçait, vous avez sauvé / la jeune fille enfermée vivante dans un tombeau, / de sorte qu'elle vous a dits bienheureux.
Gloire au Père, t. 8
Protégés comme d'une armure par la Croix du Christ, / vous avez abattu la force des tyrans, / dénonçant l'impiété des idoles, courageux champions de la foi, / et prêchant de tout cœur la divine Trinité; / c'est pourquoi vous en avez reçu la couronne méritée, / puisque selon les règles vous avez combattu et triomphé. / Victorieux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu sans être consumée / dans ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, le Seigneur qui l'a formé; / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu peux l’accomplir.
Stavrothéotokion
Voyant l'Agneau sur la croix, le Pasteur et le Rédempteur, / versant d'amères larmes l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que tu subis pour nous dans la tendresse de ton cœur, / Dieu de toute bonté, longanime Seigneur! / Disons donc à la Vierge, dans notre foi: / Que ta miséricorde, ô Mère, descende sur nous, / pour que les fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils / reçoivent la rémission de leurs péchés.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Les victorieux Martyrs, torturés sans pitié / au milieu des supplices variés / montrèrent à tous leur fermeté / et s'écrièrent d'une seule voix: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
De leur triple éclat les couronnés / en nombre égal à celui de la Trinité / illuminent ceux qui maintenant / célèbrent leur mémoire sacrée / et procurent à tous les guérisons.
Accourons avec piété / vers la chasse des Martyrs / toute rayonnante de clarté, / car elle fait jaillir les guérisons / sur les fidèles s'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
En confessant à haute voix / l'œuvre divine du salut, / ce mystère qui dépasse notre esprit, / les sages Confesseurs / ont renversé l'erreur des sans-Dieu.
Ineffablement tu as conçu, / ô Vierge, et même après l'enfantement / tu conservas ta virginité: / mystère que ta maternité, / Mère toujours-vierge, immaculée.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tout rayonnants de la splendeur de leurs combats, / les défenseurs de la foi / ont méprisé l'audace impuissante des tyrans.
Jusqu'aux limites de l'univers / se sont répandus les miracles des Martyrs / pour affermir la foi de tous.
Ayant reçu en bonne terre / la semence de la grâce, les Martyrs / par leurs peines l'ont fait croître abondamment.
Le seul Bon qui tient en mains l'univers, / divine Mère, en l'océan de sa bonté / a daigné tenir en tes bras.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Selon les règles, en bons soldats, / vous étant montrés, saints Martyrs, / en toutes choses tempérants / et pour avoir gardé la foi, / vous avez reçu la couronne de la divine justice.
Habacuc fut emporté dans les airs / jadis sur l'ordre du Seigneur; / et par vous, divins Confesseurs, / la jeune fille tyrannisée / fut rendue à sa mère.
De miracles resplendit / la châsse des Martyrs; / elle fait jaillir les guérisons / sur les fidèles s'en approchant / dans l'admiration de leurs exploits.
Au milieu des épines t'ayant trouvée, / toi seule comme lis de toute pureté, / comme fleur en la vallée, / Génitrice de Dieu, le Verbe, ton Epoux, / fit sa demeure en ton sein.

Kondakion, t. 2
Du ciel ayant reçu ce pouvoir, / vous protégez ceux qu'éprouve le malheur; / c'est pourquoi vous avez épargné / à la jeune fille l'amertume de la mort; / car vous êtes, illustres Martyrs, en vérité, / la gloire d'Edesse et la joie du monde entier.

Ikos
Jésus, source de vie, arrache-moi / à la servitude de l'ennemi, / moi qui recours, en suppliant, / à la prière de tes Athlètes victorieux, / afin que, libéré des passions en mon âme et mon corps, / je puisse chanter la promptitude de leur secours: / leur prévenance a pu sauver de la mort / celle qui appelait de l'intérieur du tombeau, / la jeune fille que sa mère avait confiée / à leur protection en s'écriant: / Vous êtes, illustres Martyrs, en vérité, / la gloire d'Edesse et la joie du monde entier.

Synaxaire
Le 15 Novembre, mémoire des saints martyrs et confesseurs Gourias, Samonas et Habib.
Samonas et Gourias sous le glaive s'inclinent,
Habib en holocauste au Seigneur est offert.
Supportant avec joie tant le feu que le fer,
le quinze, trois amis confessent le Dieu trine.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Celui qui dans la fournaise a délivré les enfants d'Abraham / par miséricorde a sauvé lui-même / la jeune étrangère d'une horrible mort / par l'intercession de ses fidèles serviteurs.
Il fut puni de sa cruelle barbarie, / le maudit scélérat qui dut rendre compte de tous ses méfaits / selon ton juste jugement, / Verbe, Sagesse et Puissance de Dieu.
Fortifiée par son espérance en vous, illustres Saints, / la jeune fille enfermée dans le sépulcre avec les morts / ne fut pas déçue dans son attente, lorsqu'elle s'écria: / Seigneur mon Dieu, tu es béni.
Telle un miroir tout neuf qui reflète la clarté, / ô Vierge, tu as accueilli / la splendeur du rayonnement divin. / Bénie es-tu entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
L'universelle et brillante festivité / des Témoins du Christ / en ce jour s'est levée sur nous, / environnant de grâce et de joie spirituelle / les fidèles qui accourent pour chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Les Confesseurs de ta divinité, Seigneur, / ont fait cesser aisément l'erreur des sans-Dieu / sans craindre les menaces des tyrans, / mais avec force s'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Les très-sages Confesseurs, / les défenseurs de l'enseignement divin, / ont mis en fuite les phalanges ennemies / lorsque, par le glaive ayant péri, / ils ont remporté brillamment victoire merveilleuse: / par leur mort ils ont vaincu leurs assaillants.
Marie, divine Epouse, tu as enfanté / en deux natures le Christ / dont l'unique personne relie / l'humanité à la divinité / unies d'une façon qui dépasse l'entendement; / c'est pourquoi nous te bénissons.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Admirables Confesseurs, ayant suivi / les paroles divines du Sauveur, / rayonnants de joie, vous avez pris / sa croix sur vos épaules / dans la trace de ses pas vivifiants.
C'est avec joie que les vaillants Confesseurs, / parvenus à la totale clarté / de la sainte Trinité, / ont reçu le prix de leurs combats, / méritant de demeurer avec les Anges incorporels.
Ce n'est plus en un miroir que maintenant / vous contemplez l'espoir des bienheureux, / mais vous reflétez la splendeur de la réalité, / porteurs de couronne ayant confessé le Sauveur / et mérité la vénération universelle.
Ayant voulu descendre en notre chair, / le Verbe qui a mis en ordre l'univers / en toi élut demeure, t'ayant trouvée / seule plus sainte que tous les saints, / ô Vierge, et fit de toi sa divine Mère en vérité.

Exapostilaire (t. 3)
Comme jadis vous avez sauvé / d'une affreuse mort la jeune fille jetée dans le tombeau / et livré à la mort l'injuste Goth, / délivrez-moi aussi de mes passions rebelles, / afin que je célèbre, saints Martyrs, avec joie / votre mémoire qui nous comble de clarté.
En toi le Dieu incirconscrit / qui de sa divinité remplit l'univers / ineffablement s'est incarné / par amour, ô Vierge, pour corriger / l'antique faute en devenant nouvel Adam: / comme ton Fils implore-le, divine Mère, pour nous.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
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