Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

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J-Gabriel
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Re: Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

Message par J-Gabriel »

Nikolas a écrit :merci à vous d'avoir pris la peine de reproduire ce texte.
De rien. Je m’excuse du temps que cela a pris (11 mois, si mon calcul est bon). D’ailleurs si vous le permettez, j’ai bien envie de continuer avec deux autres textes de st Photios du même livre susmentionné dans premier message. Les deux textes sont, pour ainsi dire, plus théologiques, c’est-à-dire sans les formalités telles qu'on peut en trouver dans la correspondance. J’ai aussi l’envie d’intervenir dans les discussions alors je ne sais pas combien de temps ça va prendre. L’idée c’est surtout que je veux partager ici des textes, en l’occurrence patristiques, issus de faibles publications et épuisées.
FABRE
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Re: Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

Message par FABRE »

et bien Cher Jean-Gabriel, nous aussi on aimerait vous voir continuer..............!
FABRE
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Re: Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

Message par FABRE »

et bien Cher Jean-Gabriel, nous aussi on aimerait vous voir continuer..............!
J-Gabriel
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Epitome

Message par J-Gabriel »

III
EPITOME



Note sur
L’EPITOME
(PG 102, 392-400)

Le texte que nous donnons ci-après, intitulé Epitomé (Abrégé) par les éditeurs, rassemble, sous une forme concise, les principaux arguments que saint Photios développe contre le Filioque dans ses trois ouvrages plus importants : la Lettre Encyclique, la Lettre au Métropolite d’Aquilée et la Mystagogie du Saint Esprit.
Euthyme Zigabène, auteur du XIème siècle, ayant inclus ce texte dans sa célèbre Panoplie Dogmatique, certains critiques ont émis des doutes sur l’authenticité de son attribution à saint Photios. La critique moderne, toutefois, reconnait, à la suite de Zigabène, la paternité de saint Photios ; mais il convient de noter que des allusions ou des arguments postérieurs ont été insérés dans l’ouvrage.
L’existence même de cet épitomé prouve que saint Photios voulait faire connaître largement, au-delà du public érudit, l’importance vitale de la confession exacte de la Trinité, et le danger représenté par le Filioque.

Texte : Migne, 102, 392-400 ; SAINT PHOTIOS, On the Mystagogy of the Holy Spirit, Ed. Holy Transfiguration Monastery, Studion Publishers, 1983, p. 193-196.

Image

EPITOME

Contre les Partisans de l’Ancienne Rome ;
que l’Esprit Saint procède du Père seul
et non du Père et du Fils.

1. Si l’Esprit est simple, mais qu’il procède du Père et du Fils, il faut nécessairement admettre qu’ils sont une seule personne. Ainsi est réintroduite une contraction (confusion) sabellienne des personnes, ou, plus précisément, semi-sabellienne.

L’Africain Sabellius (IIIème s. ap. J.-C.) niait la distinction des Personnes de la Trinité, soutenant que le Père, le Fils et le Saint Esprit n’étaient que des manifestations diverses du Dieu Unique. Il posait donc une confusion, ou contraction (synalèphe), des trois Personnes en une ; de même, le Filioque contracte deux Personnes en une.

2. Si l’Esprit procède du Père et du Fils, Il sera double et composé. Si l’Esprit Saint se rapporte à deux Origines, à deux Principes, que devient la Monarchie (Le Principe Unique de la Trinité, c’est-à-dire le Père, seule source de la Divinité.), si souvent chanté, de la Trinité ?

3. Si le Père projette l’Esprit et que le Fils le projette aussi, le Père sera une cause de l’Esprit à la fois prochaine et lointaine, en raison de cette projection hors du Fils.

4. Si la procession du Saint Esprit hors du Père est parfaite, la projection hors du Fils sera superflue.

5. Si la projection de l’Esprit que possède le Fils est la même que la projection hors du Père, la propriété personnelle de projeter leur sera commune. Mais comment une propriété personnelle deviendrait-elle commune ?
Si les deux projections sont opposées, ne vont-elles pas se détruire, puisque les opposés se détruisent toujours ?
Enfin, si elles sont autres, une première partie de l’Esprit procédera d’une manière et une seconde, d’une autre manière, et Il se retrouvera composé de parties inégales.

6. Puisque c’est d’une seule cause, à savoir le Père, que sortent le Fils et l’Esprit, et que le Fils à son tour, fait jaillir l’Esprit, il faut que l’Esprit, Lui aussi, fasse jaillir le Fils. Car c’est avec un honneur identique que le Père et Projeteur les a produits l’un et l’autre.

7. Si le Fils a, en commun avec le Père, la projection du Saint Esprit, alors le Saint Esprit participera Lui-même à cette projection. En effet, tout ce que le Père a de commun avec le Fils, est aussi commun à l’Esprit. De la sorte, l’Esprit sera tout ensemble cause et causé, ce qui est plus monstrueux que toute la mythologie païenne.

8. Si le Fils est Lui aussi, projeteur, mais que l’Esprit se voit priver du pouvoir de projeter, Il aura moins de force que le Fils, et l’on retombe dans la démence de Macédonius.


Oeuvres Trinitaires I, Fratérnité Saint Grégoire Palamas, Sébastopol, p. 79-85.
J-Gabriel
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Epitome

Message par J-Gabriel »

9. Ils invoquent pour leur défense l’autorité d’Ambroise, qui aurait énoncé le Filioque dans son livre Sur le Saint Esprit, puis celle de Jérôme et d’Augustin.
On peut répondre comme suit : ou bien les pneumatomaques ont interpolés leurs ouvrages ; ou bien ces Pères se sont exprimés ainsi pour ménager leurs auditeurs, comme l’a fait Basile le Grand, quand il a tenu sous silence, pendant un certain temps, la théologie du Tout-Saint Esprit
(Au moment de la crise déclenchée par les pneumatomaques –les adversaires du Saint Esprit–, qui faisaient de l’Esprit Saint une simple créature, Basile le Grand a jugé bon de taire la divinité du Saint Esprit, tout en la suggérant, pour amener peu à peu les fidèles à l’accepter. Voir son Traité du Saint Esprit. ) ; ou bien, étant hommes, ils ont quitté en cette occurrence la voie parfaite, comme il est arrivé à beaucoup d’entre les plus grands, parmi lesquels on peut citer : Denys d’Alexandrie, Méthode de Patares, Piérios, Pamphile, Théognoste, Irénée de Lyon, et son disciple Hippolyte. Nous n’acceptons pas certaines de leurs déclarations, tout en les admirant par ailleurs.


10. Ces trois Pères –Ambroise, Jérôme et Augustin– ont affirmé le Filioque, selon les gens de Rome. Mais les évêques des Sept Conciles n’en ont pas soufflé mot. Or, tous les Conciles successifs ont ratifié la Définition de notre foi, et les pontifes et lumières de l’Eglise de Rome ont apporté sans hésitation leur suffrage à ces Conciles. En outre, ils ont décidé qu’on ne pourrait ajouter ni retrancher aucun dogme au Symbole de la Foi, et que celui qui oserait un tel acte, serait totalement exclu de l’Eglise*.


*L’addition du Filioque au Credo est une impiété, puisqu’elle est sous l’anathème des conciles œcuméniques et, en particulier, du IIIème, celui d’Ephèse, qui dans son 7ème canon affirme "Après avoir entendu ce qui a été lu, le saint concile a décidé que désormais il ne serait permis à personne de rédiger ou de composer une autre foi que celui définie par les saints pères réunis avec le Saint-Esprit dans la ville de Nicée".
Pour la tradition orthodoxe, le Filioque est donc doublement condamnable : comme doctrine fausse et comme altération matérielle du Credo.
Curieusement, on retrouve encore aujourd’hui l’opinion du Cardinal Humbert, qui reprochait en 1054 aux "Grecs" d’avoir ôté le Filioque du Credo ; mais l’ensemble des érudits occidentaux donne raison à saint Photios.

Ibid. p.85 et note de la page 61
11. Cependant, le divin Grégoire le Dialogue (Grégoire le Dialogue, dit aussi Grégoire le Grand, pape de Rome 590-604, dont les Dialogues furent traduits en grec par le Pape Zacharie 741-752.), qui a fleuri peu après le VIème Concile, a enseigné dans ses œuvres latines, la théologie de la procession du Saint Esprit hors du Père seul. Zacharie qui, en cent soixante-cinq ans plus tard, traduisit les Dialogues en grec, donne ce texte : "L’Esprit consolateur sort du Père et demeure dans le Fils" : cette doctrine leur venait du Précurseur, qui avait vu "l’Esprit descendre sous forme de colombe et demeurer sur Lui" (Jn 1,32).

12. Léon et Benoît, autre célèbres évêques de Rome, plus tardifs, ont pris un décret, enjoignant de réciter le Credo en grec au cours de la Sainte Liturgie, à Rome et dans les autres Eglise qui en dépendent, et cela afin d’éviter que la pauvreté de la langue courante (le latin) ne fournisse un prétexte au blasphème.
C’est ce même Léon qui, ouvrant le trésor de l’Eglise Apostolique de Rome, en tira deux boucliers qui y avaient été déposés avec les objets sacrés, et qui portaient, en lettres et en langue grecques, une version du Credo orthodoxe*. Et il les fit lire en présence de tout le peuple romain.

Ajoutons que, jusqu’au temps du pieux Serge, Patriarche de Constantinople, les évêques de Rome, dès les premiers instants de leur pontificat, envoyaient à tous les Sièges Patriarcaux des lettres de confession de foi, lesquelles contenaient le Symbole de la foi absolument intact.


* En 809, Charlemagne envoya au Pape Léon III des délégués franks pour tenter de lui faire accepter l’insertion du Filioque au Credo et la doctrine de la double procession. Léon III leur répondit avec beaucoup de diplomatie et de douceur pour ne pas provoquer le maître politique du jour ; il déclina la demande, disant qu’il n’aurait pas l’audace d’introduire une formule, fût-elle juste, dans le Credo. Après le départ des envoyés de Charlemagne, Léon III fit écrire sur deux grands écussons d’argent, en lettres d’or, le Symbole de Nice-Constantinople, en grec et en latin –sans le Filioque, bien sûr, qui ne s’y trouvait pas à l’origine, contrairement à ce que pensaient certains Franks– et il ajouta sur la base ces paroles remarquables : "Moi, Léon, j’ai fait graver ceci par l’amour et sauvegarde de la foi orthodoxe". Puis il les afficha visiblement, dans la grande église de Rome.
Cyriaque Lampryllos a montré, dans La Mystification Fatale,(publié à l’Age d’Homme, Lausanne), p.33-45, que Léon III n’acceptait ni le fait d’insérer le Filioque, ni la doctrine du Filioque, contre l’opinion absurde de quelques historiens, qui font de Léon III un partisan caché de la doctrine qu’il a publiquement réprouvée.
L’Encyclique des Patriarches Orthodoxes de 1848 fait aussi référence à Léon III comme ayant combattu l’innovation.


Ibid. p.85-86
Ici : Encyclique des Patriarches Orthodoxes de 1848 voir Article 5 point 9 notamment. Egalement cité dans Articles : 6, 8 et 16.
13. Mais pourquoi tant discourir ? Le Fils et Maître enseigne, dans Sa mystagogie, que l’Esprit procède du Père, et le grand Paul, d’autre part, nous fait savoir que : "Quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! " Dans ces conditions, ne faudrait-il pas être fou pour aller chercher un autre Docteur ?

Ibid. p.87
J-Gabriel
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Autre Fragment

Message par J-Gabriel »

AUTRE FRAGMENT DU MEME OUVRAGE
Tiré du Manuscrit de Vienne (Gr. Theol. 40)


9a. David a dit "Et par l’Esprit de sa bouche"*, enseignant ainsi que l’Esprit procède seul, puisque les mots "de sa bouche" font allusion au Père, et non au Fils. Ainsi, il a ruiné d’avance le blasphème des partisans de la procession filioquiste de l’Esprit.


*Citation du Psaume 32, verset 6 :
Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été faits
Et toute leur armée par l’Esprit de Sa bouche.

Le premier vers fait allusion au Fils de Dieu, Verbe du Père, et le second à l’Esprit Saint, Souffle de la bouche du Père.

Ibid. p.87
Les traducteurs du texte que je recopie mentionnaient dans leur note le Psaume 33. Me basant toujours sur le Psautier traduit de la LXX par le R.P. Deseille, je me suis permis de modifier par 32 et en même temps de vous en donner ici le verset :
Ps. 32: 6

Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été affermis,
Et par l’Esprit de sa bouche, toute leur puissance.

Le Psautier des Septante, trad. R.P. Placide Deseille, éd. Tinos
10a. Dans la plupart des cas, le terme de procession ne signifie rien d’autre que le fait de sortir, comme dans ce passage des Psaumes : "Il procédait (sortait) dehors et là-même il parlait" (Ps. 40 :7) ; toutefois, appliqué à la procession du Saint Esprit hors du Père, ce terme ne signifie pas une simple sortie, accidentelle et contingente, mais le fait de provenir du père par nature et par essence. La procession indique le mode d’existence et manifeste la réalité substantielle* du Saint Esprit.

* "Réalité substantielle", en grec : HYPARXIS, le fait d’exister par soi. Chacune des personnes de la Sainte Trinité existe par soi ; elles ne sont pas des fonctions (d’Amour ou d’Intellection), à l’intérieur de la Divinité comme dans le système filioquiste. Elles sont "auto-hypostatique", comme le dira saint Grégoire Palamas.


En effet, le Saint Esprit n’existe pas, comme le Fils, par génération ; mais d’une manière qui lui est propre : par procession. Car le propre du Fils, c’est de naître du Père selon la nature ; le propre du Saint Esprit, c’est de procéder du Père selon la nature.
Et ce n’est que par là qu’ils se distinguent l’un de l’autre, je veux dire par leur propriété existentielle, puisqu’ils sont, par ailleurs, un : un quant à l’essence et à la nature, un quant à la force et à la dignité, et, en un mot, un pour toutes les autres choses, aussi bien avec le Père que l’un avec l’autre.

En quel sens affirmez-vous donc que le Saint Esprit procède aussi du Fils (Filioque) ?

A. S’il procède du Fils comme de sa cause, dès lors, il y a deux causes et deux principes, le Père et le Fils, et l’objet de notre adoration n’est plus une Monarchie (principe un), mais plutôt une Dyarchie (dualité de principes). Et il est inutile de souligner toutes les incongruités qui vont s’ensuivre.

B. S’Il procède d’une autre manière, c’est-à-dire, peut-être, en vertu de leur connexion mutuelle, puisque les Personnes de la Trinité se contiennent l’une l’autre*, et, pour le dire en bref, s’il procède comme étant envoyé par le Fils –car comme le Père envoie le Fils, de même le Fils envoie l’Esprit. Selon la parole du Seigneur : "Quand viendra le Consolateur que je vous enverrai du Père (parà toû Patros), l’Esprit de Vérité qui procède du Père, celui-là témoignera à mon sujet" –si c’est dans ce sens-là que vous dites que le Saint Esprit procède aussi du Fils, eh bien ! votre pensée est saine et solide, mais vous péchez néanmoins à un autre égard.

D’abord, parce que vous modifiez par cette adition l’Exposé de la Foi, le Credo définitivement établi et confirmé par les Sept Conciles, et que vous êtes bien les seuls à agir ainsi.


*Littéralement : "à cause de leur périchorèse mutuelle". La "périchorèse" –terme quelquefois traduit par "circumincession"– est la co-inclusion des Personnes divine : le Père est dans le Fils et l’Esprit, le Fils dans le Père et l’Esprit, l’Esprit dans le Père et le Fils… Chacune d’Elles est dans les deux Autres et contient les deux Autres.

Votre seconde faute consiste dans l’emploi que vous faites ici du mot "et"* ; car ce mot, cette conjonction, comme on l’appelle ordinairement, donne à entendre que la procession hors du Père et la procession hors du Fils sont sur le même plan, alors que vous donnez un sens différent à la procession hors du Fils, ainsi que nous venons de la voir.
Or il ne suffit pas d’avoir pour soi-même une pensée orthodoxe. Il faut encore ne pas scandaliser autrui. Si celui qui scandalise un seul de ses frères est passible, selon l’Evangile, d’un châtiment effroyable, quel châtiment paraîtra donc assez grand pour ceux qui ont scandalisé presque tout l’univers ?


*Ce "et" est le "que" du latin Filioque.

11a. Attendu que Dieu le Fils a dit du Saint Esprit : "Il procède du Père", et qu’il ne s’est pas contenté de le dire une fois, mais l’a énoncé deux fois dans le même verset (Jn 15, 26) pourquoi n’a-t-il donc pas dit : "Et aussi de Moi" ?
Que répondent-ils à cet argument ? Que le Seigneur parlait avec humilité, en tant qu’homme. Nous pouvons répondre sur-le-champ et leur prouver qu’ils se trompent. Car ce n’est assurément pas en tant qu’homme que le Christ a dit : "Que je vous enverrai", c’est en tant que Dieu. L’homme, en effet, n’envoie pas Dieu ; or l ?esprit Saint est Dieu.
Le Seigneur a repris deux fois les mots "du Père" (parà toû Patros) afin de confirmer ce point et de fermer la bouche à ceux qui diraient que l’Esprit procède aussi du Fils (Filioque)*.



*A cet endroit du manuscrit, une note du copiste dit ceci : "Cet argument est l’œuvre du très sage et subtil Empereur, qui s’en servit dans sa polémique contre l’évêque de Milan". Le Manuscrit de Vienne (Gr. Theol.40) précise qu’il s’agit de l’Empereur Alexis (Comnène). L’évêque en question serait Pierre de Milan, la controverse se situant vers 1116. Si cette note est vraie, ce fragment de texte ne remonterait pas à saint Photios (voir note d’introduction).



Oeuvres Trinitaires I, Fraternité Saint Grégoire Palamas, p.87-89
Odysseus
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Re: Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

Message par Odysseus »

Un fil vraiment intéressant.
J'ignorais tout cela.

a+

Odysseus.
J-Gabriel
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Re: Lettre de st Photios au Métropolite d’Aquilée

Message par J-Gabriel »

Odysseus a écrit :Un fil vraiment intéressant.
J'ignorais tout cela.

a+

Odysseus.

Tant mieux alors.

Et vu que dans le dernier message est mentionné l'introduction, il va falloir que je la recopie cette introduction...

Je vais mieux structurer ça par la suite, voici déjà le début:
INTRODUCTION

La Réhabilitation de saint Photios en Occident


Nous commençons ici la publication des œuvres trinitaires de saint Photios : ses lettres aux Patriarches Orientaux, au Métropolite d’Aquilée, l’Epitomé et la Mystagogie du Saint Esprit, ce monument dogmatique de l’Eglise orthodoxe ; et nous rendons gloire à Dieu d’avoir pu accomplir ce travail dont nous souhaitons qu’il soit utile aux vrais amoureux de la vérité évangélique, patristique et orthodoxe (1).

(1) Il n’existe pas de traduction française récente des écrits dogmatiques de saint Photios. A notre connaissance, la Mystagogie du Saint Esprit n’a jamais été traduite en français –ou du moins jamais publié, puisque R. Haugh, dans Photios and the Carolingians fait mention d’une traduction française, non publiée, du Père Jean Meyendorff. Une traduction contestable de la Lettre au Métropolite d’Aquilée existe dans le livre de l’abbé Jaeger, Histoire de Photius, patriarche de Constantinople, auteur du schisme des Grecs, paru en 1844 à Paris, et qui est un monument de folie anti-photienne. La Lettre encyclique aux Patriarche Orientaux a été publiée dans la Catéchèse Orthodoxe du Père Ambroise Fontrier, puis dans la Lumière du Thabor N-7, avant d’être reprise ici.
Notez, cependant, qu’il existe une excellente traduction anglaise de la Mystagogie, traduite par le monastère de la Sainte Transfiguration : On the Mystagogy of the Holy Spirit, Studion Publishers, Boston 1983, avec une introduction du Père Michel Michel Azkoul. Il existe aussi un résumé détaillé de la Mystagogie en français, par le Père W.Guettée, dont nous reproduirons quelques extraits.


Oeuvres Trinitaires I, Fraternité Saint Grégoire Palamas, Sébastopol p.5-6
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