Ecof

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Antoine
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Message par Antoine »

Le train pour l'Ecof c'était à 6h 12 quai 3. Laissez vous mener en bateau maintenant. A bord nos évêques se feront un plaisir de vous communiquer le programme de la croisière spécialement aménagée pour votre plaisir. L'AEOF vous souhaite un agréable voyage.
milano
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Message par milano »

Je méloigne un peu de l'ecof, mais finalement pas trop.
Je viens de lire dans un autre fil que l'AEOF venait de donner la liberté à chaque paroisse d'utiliser les traductions qu'elle préférait.
Cela est gênant pour plusieurs raisons :
- il est indispensable que nous puissions tous prier sur un même texte (notamment les textes les plus courants comme la Divine Liturgie, les tropaires principaux ...)
- on attend d'une autorité épiscopale l'unité de son troupeau
- elle seule est habilitée à discerner les charismes de chacun, en l'occurence ceux qui pourraient travailler sur une telle traduction, avant de l'imposer aux prêtres et aux communautés.

Dans ce cas, à quoi sert l'AEOF ?
Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Le rite ne pose pas un problème de fond. Les textes ont depuis longtemps été rendu acceptables et acceptés du bout des lèvres par diverses juridictions, dans l’espoir que ça serve à quelque chose. (Il est prouvé que ça n’a été d’aucune utilité autre que de bloquer un certain nombre de gens dans une impasse).

Les problèmes sont ceux que posait la lettre de l’AEOF. Le geste serbe signifie que l’Église serbe n’accorde aucune valeur aux décisions de l’AEOF, comme d’ailleurs la plupart des membres de l’AEOF depuis longtemps. Mais quelles ont été les décisions canoniques prises unilatéralement par l’Église serbe ? Bien entendu nous n’en sommes pas informés.

Même si l’Église serbe ne tient aucun compte des conditions que posait l’AEOF, les problèmes auxquels ces conditions exigeaient une réponse continuent de se poser.

L’UACORO (= le groupe Pahud) semble autorisée à utiliser le pseudo-”rite des Gaules” ; à 100 % ? sauf certains jours ? ou seulement certain jours, comme doyenné roumain ? L’AEOF prévoyait le parrainage de quelqu’un à désigner pour guider durant la période d’apprentissage de la Liturgie orthodoxe. Le nouvel accord n’en parlant pas, tout apprentissage est-il exclu ?

Les diptyques nommeront “l’évêque Luka” mais non “notre évêque Luka”. Cependant l’évêque Luka remet le saint Chrême. Normalement c’est à un évêque que le patriarche remet le saint Chrême. Cela signifie-t-il que l’UACORO peut espérer se voir ordonner un évêque ?

Qui ordonnera les nouveaux prêtres ?

L’AEOF prévoyait « Un engagement personnel de chaque prêtre, de chaque diacre, et de chaque fidèle, dans la Tradition liturgique, dogmatique et canonique de l'Eglise orthodoxe ». De plus elle se réservait « d'examiner, cas par cas, la validité de leur ordination, et de supprimer certaines pratiques douteuses. » Le nouvel accord ne prévoit rien de tel ?

Il me semble (mais ce n’est qu’un hypothèse personnelle) que l’accord prévoit purement et simplement d’autoriser l’UACORO à continuer sa petite vie tranquille, à l’écart du monde orthodoxe, en continuant à utiliser le prétendu “rite des Gaules”, en distribuant ses sacrements, sous la seule condition de ne plus pratiquer l’inter-communion et de recevoir des visites d’évêques serbes.

Autrement dit une chaloupe est accrochée au bateau de l’Église serbe. C’était déjà le cas depuis longtemps, mais l’Église serbe ne le disait pas officiellement. Le groupe Pahud célébrait, se présentait comme accepté par l’Église serbe, mais officiellement l’AEOF avait pris collégialement l’affaire en mains, posait des conditions et attendait une réponse qui serait discutée par l’AEOF. Par ce nouvel accord l’Église serbe prend unilatéralement ce dossier sous son bras et lui apporte SA solution sans tenir compte de l’AEOF.

Quel en sera l’avenir ? Il me semble probable que conséquences concrètes seront extrêmement minces : le groupe Pahud continuera de s’effriter peu à peu.

Il me semble aussi que si la Serbie a soudainement décidé de presser le pas et d’officialiser une situation de fait qui durait déjà depuis plusieurs années, c’est surtout pour prendre de vitesse les manœuvres de l’Église roumaine tentant de récupérer le maigre troupeau qui reste dans l’église saint Irénée autour de l’évêque déposé Germain. (sans d'ailleurs faire plus d'effort pour en rendre compte à l'AEOF).

Ce qui me frappe beaucoup, c’est que ces Églises ethniques, lorsqu’elles sont en France, raisonnent uniquement en termes de boutiques préexistantes. On raccroche le groupe du père X, l’ecclésiole de l’évêque vagans Y, le groupe des disciples de l’archimandrite-gourou Z, et on tente de fabriquer une mosaïque avec des tessons de vieilles bouteilles, ou bien on fait du meccano avec des pièces de rebut. Mais on n’accorde aucun intérêt à la recherche spirituelle des gens ordinaires.

La construction de l’Église ne procède pas ainsi. Un évêque prêche, discerne parmi ses fidèles de futurs clercs, les forme et les ordonne, les affecte à différents services. Mais il participe aussi à la vie d’un synode épiscopal.
Jean-Louis Palierne
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Glicherie
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Message par Glicherie »

Décidément c'est à n'y rien comprendre!
Antoine
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Message par Antoine »

Jean-Louis a écrit :L'Eglise Serbe n’accorde aucune valeur aux décisions de l’AEOF, comme d’ailleurs la plupart des membres de l’AEOF depuis longtemps
Dans ce cas cela signifie qu'il n'y a d'AEOF que pour tromper les fidèles et leur faire croire aux prémices d'une Eglise Locale. Les évêques font semblant d'unité dans une pseudo assemblée pour mieux camoufler leurs divisions et rivalités. Comment osent-ils encore précher un evangile qu'ils ne suivent pas eux-même. Quel témoignage? Quelle foi? Quelle Eglise?
Même si l’Église serbe ne tient aucun compte des conditions que posait l’AEOF, les problèmes auxquels ces conditions exigeaient une réponse continuent de se poser.

En théorie sans doute, mais en pratique Non. Cela interdira toute question car la réponse sera la canonicité de par le rattachement à la Serbie. Les questions seront enterrées et il sera interdit de les déterrer sous peine de crime de Lèse canonicité serbe..

Ce qui me frappe beaucoup, c’est que ces Églises ethniques, lorsqu’elles sont en France, raisonnent uniquement en termes de boutiques préexistantes.
Mais on n’accorde aucun intérêt à la recherche spirituelle des gens ordinaires.
Si cela se passe en France c'est que ça se passe aussi dans les pays d'origine de ces Ethnies. Elles défendent leurs boutiques en essayant de restreindre l'avancée d'autres confessions ou sectes, mais le témoignage de l'unicité de l'Eglise et de la Tradition leur est indifférent. Sinon ce témoignage se retrouverait également en France.
L'économie à bon compte dans l'application des canons n'est que la manifestation de la lâcheté devant le témoignage. Cela génèrera l'errance des fidèles.
François01
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ECOF

Message par François01 »

Pouvez-vous me dire si ceux du Bd Sébastopol ont un lien avec UACORO: Union des Associations Cultuelles de Rit Occidental
Ou trouver les infos sur le web sur ces differentes branches dissidentes
Jean-Serge
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Sébastopol

Message par Jean-Serge »

Si vous parlez des VCO de la rue de Sébastopol, non ils n'ont aucun lien avec l'UACORO. Boulevard Sébastopol ce sont des vieux calendéristes en communion avec un synode vieux-calendériste grec...
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
Monique
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Message par Monique »

Pour revenir à l’UACORO, la morale de l’histoire est la suivante :
« Quand on quitte une maison en emportant la marmite, on fait la même cuisine »

Le plus triste de l’histoire c’est que l’action de l’église de Serbie a deux conséquences graves :
- le mépris et le travail de sape de l’union encore si fragile des églises orthodoxes en France
- le maintient d’une petite communauté dans son délire.
Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Irène Monique a écrit :Pour revenir à l’UACORO, la morale de l’histoire est la suivante :
« Quand on quitte une maison en emportant la marmite, on fait la même cuisine »

Le plus triste de l’histoire c’est que l’action de l’église de Serbie a deux conséquences graves :
- le mépris et le travail de sape de l’union encore si fragile des églises orthodoxes en France
- le maintient d’une petite communauté dans son délire.
C'est tout à fait mon avis en ce qui concerne la petite communauté en question (l'image est excellente !) et en ce qui concerne les conséquences de l'action de l'Église de Serbie.

Toutefois je crains que "l'union encore si fragile des Églises orthodoxes en France" ne soit déjà plus qu'un souvenir. Avant même ce "coup de pied de l'âne" donné par l'Église serbe l'AEOF était déjà dans un bien triste état, chacune des juridictions-membres tente de tirer les marrons du feu, chacun s'efforçant d'emporter la meilleure part aux dépens des autres.

Les saints canons (qui parlent d'expérience) parlent dans ce genre de situation de "vol de brebis" entre évêques. Mais je crois que la brebis volée par l'Église serbe est une brebis galeuse, qui ne lui apportera aucun bénéfice et risque de transmettre des maladies contagieuses.

Le plus notable est que l'Église de Serbie désavoue ainsi l'opinion très réservée des Églises-sœurs à l'égard du "rite des Gaules" qui n'est autorisé que quatre fois par an par l'Église de Roumanie à son doyenné francophone. C'était une mesure de miséricorde et de pédagogie. Elle est donc désavouée. En toute solidarité interorthodoxe.

Puisqu'on parle de l'Église serbe, quelqu'un a-t-il lu le communiqué de l'Agence France Presse, publié par Christian Levallois sur le Forum "Orthodoxie", et qui contient (à mon avis) une excellente description politique de l'Église serbe ? Bien entendu il n'aborde pas le plan religieux, où il risquerait de se révéler moins compétent, mais il montre comment l'Église serbe est de plus en plus dévorée par le rôle politique qu'elle s'attribue. Ceci explique cela.
Jean-Louis Palierne
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Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

J'avais oublié de vous le dire...

En recevant l'UACORO, l'Église serbe ne fait que compléter sa collection de cas pathologiques. En effet on y trouve déjà le stupéfiant groupe de Lavardac (à qui monseigneur Luka a récemment daigner ordonner un prêtre ex-moine du grand habit défroqué et marié à une bouddhiste). Mais je laisse le soin à Éliazar, lorsqu'il sera de retour, de faire le point sur ce groupe.

Et il y a eu, il y a et il y aura encore d'autres cadavres dans le placard.
Jean-Louis Palierne
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pascal
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Message par pascal »

Ci dessous la dépêche de l'AFP dont parle Jean Louis Palierne, enfin je pense que c'est celle ci

Dépêche de l'Agence France Presse (www.afp.com ).

BELGRADE, 27 oct (AFP) - L'Eglise orthodoxe serbe tente d'accroître son influence

L'Eglise orthodoxe serbe, séparée de l'Etat par la Constitution et réduite à la discrétion pendant l'ère communiste, tente désormais d'accroître son influence sur la vie politique du pays.

L'Eglise orthodoxe dont se réclame 90% au moins de la population serbe, a multiplié, ces derniers temps, les interventions sur la scène publique, alors qu'un projet de loi pour réglementer les rapports entre l'Etat et les religions est actuellement à l'étude.

Ainsi, le patriarche Pavle et le Saint-Synode, l'organe supérieur de l'Eglise, sont montés au créneau à l'occasion des récentes législatives au Kosovo, encourageant, quelques jours avant le scrutin les Serbes de cette province, administrée par l'ONU, à ne pas participer au vote.

Au Kosovo, où l'Eglise orthodoxe est particulièrement influente, l'appel a été entendu et divers leaders abstentionnistes ont même consacré la journée du vote à la prière.

L'été dernier, l'Eglise avait également réussi une intervention dans les affaires publiques en obtenant le report des débats au Parlement sur un nouvel hymne de l'Etat de Serbie-Monténégro devant remplacer celui de l'ex-Yougoslavie.

"L'Eglise estime qu'elle doit exercer une responsabilité dans le domaine des questions qui revêtent un intérêt national", explique l'analyste Teofil Pancic.

Défendant la tradition, l'Eglise orthodoxe serbe semble, en politique, proche des idées nationalistes.

Le procureur du Tribunal pénal international (TPI) Carla Del Ponte l'a en tout cas soupçonnée d'avoir donné refuge dans des monastères à deux ultra-nationalistes affirmés : Radovan Karadzic et Ratko Mladic, les anciens leaders politique et militaire des Serbes de Bosnie, inculpés de crime de guerre.

Au sein du gouvernement, l'Eglise peut sans doute compter sur diverses personnalités, connues pour leurs convictions religieuses. Mais parfois leurs des prises de position peuvent sembler imprudentes.

Ainsi, une opinion du ministre des Investissements capitaux Velimir Ilic, selon lequel les déclarations de l'Eglise devaient être respectées sans discussion, a été diversement appréciée.

De son côté, le ministre de l'Education Ljiljana Colic, une orthodoxe convaincue qui avait préconisé l'abandon de l'étude du darwinisme dans les écoles primaires, a dû démissionner, son initiative ayant déclenché une véritable polémique.

L'Eglise doit pouvoir exposer ses opinions "comme tout un chacun", estime le ministre des Cultes Milan Radulovic. "Mais cela ne décharge pas les hommes politiques de leur responsabilité dans la prise de décisions", ajoute-t-il.

Selon le projet de loi, actuellement à l'étude et consultable sur l'internet, l'aide que l'Etat accorde aux religions devrait augmenter dans certains domaines.

Ainsi, il devrait prendre en charge les retraites des dignitaires religieux, toutes confessions confondues, et pourrait également accorder une aide aux religieux exerçant dans des régions défavorisées.

Le projet de loi prévoit aussi d'intégrer les écoles et facultés religieuses au système scolaire public, tandis que les monastères pourraient être considérés comme des institutions culturelles.

L'enseignement de la religion dans les écoles publiques qui jusqu'à présent a échappé au contrôle de l'Education nationale, devrait être réglementé, les programmes d'éducation religieuse étant harmonisés entre l'Eglise, le ministère des Cultes et le ministère de l'Education.
Antoine
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Message par Antoine »

Un peu plus dans ce fil, le message du 26 oct 2004 intitulé "Ecof:Le foutoire continue" donnait les documents relatant les liens entre le patriarcat de Serbie et l'Uacoro. puis nous avons publié l'excellente mise au point adressée par le métropolite Emmanuel et datée de Janv 2004 qui n'est hélas plus suivie aujourd'hui.

Le revirement de la Serbie est très grave.
Voici ci-dessous les conditions que l'évêque Luka adressait le 26 Juillet 1999 à l'Ecof pour un rattachement canonique au patriarcat serbe.
On ne peut que se désoler de ce retournement opéré vis à vis de l'Uacoro et qui n'est plus en accord ni avec cette lettre ni avec celle du métropolite envoyée au nom de tous les évêques orthodoxes France. Vous pourrez comparer.
Ou alors, fidèle aux méthodes écofiennes, l'Uacoro prend ses désirs pour des réalités et ne fait dire au Patriatcat de Serbie et à l'Evêque Luka ce qu'ils n'ont jamais dit. Dans ce cas ce serait une raison de plus pour mettre un terme à ce rattachement...
--------------------------------------------------------------------------------------------------

PROPOSITION POUR LA RESOLUTION PU PROBLÈME DE
« L'EGLISE CATHOLIQUE ORTHODOXE DE FRANCE (ECOF)»


Ayant avant tout à l'esprit que le soin de l'âme humaine est le devoir le plus sacré des disciples du Christ, il n'existe pas pour les prêtres de l'Eglise de Dieu de question prioritaire à celle-ci .

Dans cet esprit, la réponse positive de Son Eminence l'évêque Luka à la requête de l'évêque Germain, constitue un encouragement. En fait, l'on doit faire des efforts maxima afin que le groupe d'hommes autour de l'évêque Germain soit reçu au sein de l'Eglise.

Compte tenu de la complexité de la situation, du manque de clarté de nature dogmatique, canonique, liturgique et ascétique auquel ce groupe est confronté, ainsi que de l'absence d'unité de position des évêques orthodoxes de France par rapport à l'ECOF, nous proposons ce qui suit ;

1. La condition de la résolution du problème doit être le retrait permanent de l'évéque Germain de sa charge. Les raisons de son retrait sont bien connues, de sorte qu'il est inutile d'en fournir une explication détaillée. Ce que l'on peut définitivement dire à ce sujet est que l,"évêque Germain.. ne peut être accueilli par, aucune assemblée des évêques d'une Église Autocéphale. Nous considérons que son maintien_à. la tête de l’ ECOF, non seulement continuerait à rendre difficile la solution du problème, mais constituerait un obstacle incontournable à sa solution.

2. L'évêque Luka prendra soin de l'ECOF dans une forme donnée, c'est à dire de façon à ne pas troubler l'ordre canonique de la Sainte Eglise.

3. L'évêque Luka désignera l'un des prêtres de l'ECOF comme responsable administratif, c'est à dire délégué diocésain par l'intermédiaire duquel il communiquera personnellement avec L'ECOF ;

4. L'évêque Luka nommera le moine pavid Perovic, assistant à la faculté de théologie de l'Eglise orthodoxe serbe à Belgrade, comme intercesseur dans la préparation des prêtres et des membres de l'ECOF en vue de leur accueil au sein de l'Eglise.

5. L'évêque Luka et le délégué diocésain de l'ECOF assureront au père David les moyens nécessaires à le réalisation de la mission qui lui est confiée.

6. La confirmation officielle de l'accueil de l'ECOF au sein de l'Église se fera dans un délai de deux ans, Au cas où ceci ne s'avérerait pas réalisable, l'évêque Luka prendra une décision conforme à la situation existante.

7. A l'issue des préparatifs nécessaires, l'évêque Luka formera à partir de l'ECOF un diocèse distinct au sein de l'Eglise Orthodoxe Serbe, dont il assurera personnellement l'administration jusqu'à ce que l'Eglise Serbe désigne un évêque. Nous proposons un délai de 3 à 5 ans pour la désignation du nouvel évêque.

8. L'évêque Luka recevra l'appui des évêques orthodoxes et précisera directement avec eux les modalités de l'aide que ceux-ci pourront lui apporter dans la résolution de ce problème.

9. L'évêque Luka demandera l'assistance des experts du Saint Synode de l'Eglise Serbe, des évêques orthodoxes de France et de l'institut Saint Serge de Paris.

10. L'évêque Luka informera régulièrement le Saint Synode de l'Eglise Orthodoxe Serbe, les évêques orthodoxes de France et l'Institut Saint Serge de l'évolution de cette mission,

11. L'évêque Luka exposera au préalable les exigences ci-dessus aux représentants de l'ECOF, en mettant l'accent sur le fait que ces exigences constituent les conditions minimales pour entreprendre la solution du problème.

12. Le père David développera les thèmes dogmatiques, canoniques, liturgiques et ascétiques qui formeront à la fois les propositions et les exigences de l'évêque Luka en vue de la résolution en commun du problème de l'ECOF.

Positions de l'Evèque Luka à propos des conditions préalables de travail avec l' ECOF
Position dogmatique:

Il est exigé de l'ECOF de s'en tenir sans modification à la confession de la foi orthodoxe traditionnelle.

Position canonique:

il est exigé de l'ECOF de s'en tenir aux règles des Saintes Ecritures, de la Sainte Tradition, des règles des Apôtres et des canons des Conciles Oecuméniques et des Églises Autocéphales, et de mener une existence conforme à celles-ci.

Position liturgique:

Il est exigé de l'ECOF de conformer en totalité sa vie liturgique à la tradition liturgique orthodoxe. Ce qui signifie qu'elle doit adopter la pratique de la ronde quotidienne, hebdomadaire et annuelle des services divins, indissolublement avec les saints mystères et les services de prières.
La célébration de la Liturgie de Saint Germain sera autorisée à certaines dates, sur les conseils des responsables liturgiques et avec la bénédiction de l'évêque.

Position ascétique:

Il est exigé de l'ECOF que son approche de l'ascétique orthodoxe (podviznistvo) se conforme en totalité à l'enseignement traditionnel des Saints Pères de l'Eglise Orthodoxe sur la vie spirituelle.



Ce projet est adopté par Son Eminence Mgr Luka, évêque d'Europe Occidentale, et ses collaborateurs réunis en séance tenue dans les locaux diocésains le 26 Juillet 1999.
Dernière modification par Antoine le ven. 29 oct. 2004 20:50, modifié 1 fois.
Jean-Serge
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Histoire de l'UACORO

Message par Jean-Serge »

Quelle est l'histoire de l'UACORO? Pourquoi cette scission avec l'ECOF? L'UACORO serait-elle du fait de cette scission un branche moins controversée de l'ECOF?
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
Monique
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Message par Monique »

UACORO a quitté l’ECOF (après beaucoup de lutte intestine) lorsque l’évêque Germain s’est révélé totalement anticanonique. Entre autre moine marié il a bafoué à la fois le saint mariage et la vie monastique.
L’UACORO semblait avoir un réel désir de communion avec les églises orthodoxes. Malheureusement, son attachement au rite occidentale est pour elle plus important que la communion.

Au sujet du rite occidentale, certaine paroisse de la métropole roumaine peuvent, pour certaines fêtes utiliser le rite des gaules de l’ECOF.

Voici la lettre du métropolite Séraphim à ce sujet :


LETTRE PASTORALE


Adressée par Son Éminence le métropolite Séraphim aux français qui appartiennent à l’archevéché roumain d’Europe occidentale, le 24 septembre 1995.

Bien aimés clercs et fidèles,
Je m'adresse plus particulièrement aujourd'hui à mes chers Français, attachés à la célébration du rite occidental. C'est avec amour que je me tourne vers vous, désirant comme une mère vous fortifier, vous aider à grandir dans la foi et vous encourager maintenant dans l'épreuve en vous indiquant la voie agréable au Christ, ce qui est mon rôle puisque je suis, grâce à Dieu, votre évêque.
À la suite de la demande de certains d'entre vous dès mars 1993, no-tre saint-synode a décidé, dans sa séance du 7 juillet 1993, de vous autori-ser à demeurer sans rupture de continuité au sein de l'Église de Rouma-nie. Cette décision était cohérente avec la lettre de notre patriarcat, datée du 3 mars 1993, enjoignant aux membres de votre communauté de s'adresser aux différentes éparchies orthodoxes en France ; sans avoir en-core alors d'évêque responsable, l'archevêché roumain, fondé plus de vingt ans auparavant, était l'une de ces instances canoniques. Vous êtes donc restés avec nous, et nous nous en réjouissons. Dans cette même séance de juillet 1993, nos évêques manifestaient leur confiance en vous et vous autorisaient à célébrer le rite occidental auquel vous êtes légitime-ment attachés, " en alternance " - selon les termes de la lettre qui vous a été adressée en septembre 1 993 - avec le rite byzantin. Cette disposition pro-visoire avait pour but de vous faciliter l'intégration dans la communauté orthodoxe universelle et de garder ouverte la porte pour les Occidentaux qui voudraient librement vous rejoindre.
Comme vous vous en souvenez, Sa Béatitude le patriarche Théoctiste, dès que vous avez demandé en mars 1993 à demeurer dans l'Église rou-maine avec votre pratique liturgique, et moi-même quand par la grâce de Dieu je suis devenu votre évêque en juin 1994 en tant que métropolite d'Europe centrale et occidentale, nous vous avons recommandé de recher-cher toujours le consentement des différentes communautés orthodoxes avec lesquelles vous construisez l'Église de votre pays. C'est dans cet es-prit que j'ai moi-même proposé, en février 1994, aux membres du Comité Inter-épiscopal Orthodoxe en France la constitution d'une Commission liturgique inter-épiscopale afin d'étudier le rite que vous pratiquez ; nous avons également obtenu que vous continuiez à célébrer ainsi pendant les travaux de cette commission de façon à ce que celle-ci étudie un corps vi-vant et non un cadavre. Au terme de l'expérience, que j'aurais personnel-lement voulu voir durer plus longtemps pour en tirer de meilleures conclusions, on devait obligatoirement arriver soit à une généralisation de la célébration occidentale, soit à une adoption du rite byzantin, l'alter-nance n'étant pas viable à long terme. Les premières conclusions élaborées sous la responsabilité de Son Excellence l'évêque Stéphane par cette com-mission sont très positives : la divine liturgie selon saint Germain de Paris a tout à fait sa place parmi les liturgies de l'Église orthodoxe.
Pourtant aujourd'hui, et j'en souffre pour vous croyez-le, le Comité Inter-épiscopal Orthodoxe, par la bouche de son président Son Éminence le métropolite Jérémie, nous demande de renoncer à cette alternance litur-gique, en faveur du rite byzantin. La raison invoquée est la fragilité de la communauté orthodoxe de France : très peu nombreuse, elle est de plus très hétérogène ; la présence de seulement trois paroisses véritables de rite occidental paraît à certains de nos frères un élément qui affaiblit l'unité orthodoxe plus qu'elle ne la consolide. Je sais que cela peut se discuter : la plupart d'entre vous a démontré que la pratique d'un ensemble liturgique particulier ne vous empêchait pas, loin de là, de vous intégrer de façon satisfaisante dans l'orthodoxie universelle. Moi-même, je vous ai dit plu-sieurs fois combien je suis content de votre témoignage au sein de l'Église. Si seulement d'autres Français étaient venus grossir le nombre de vos communautés, la question se serait posée différemment. Je sais aussi, et nos frères dans l'épiscopat le savent, que la diversité liturgique est tradi-tionnelle dans l'Église. Mais mes collègues pensent, et je dois les écouter, que la communauté orthodoxe n'est pas actuellement en mesure d'assu-mer ce retour à une situation ancienne dont elle a perdu l'habitude.
Vous savez qu'aucun évêque ne peut prendre de décision seul. Le principe de la collégialité est à la base de la vie de l'Église parce qu'il est l'image de la sainte Trinité. Moi-même comme métropolite je ne peux agir indépendamment de mes collègues sans déplaire gravement au Christ. Le risque de perdre la grâce du Saint-Esprit pour moi-même et pour vous est plus sérieux que tout. Je ne peux donc pas agir sans l'accord du saint-synode auquel j'appartiens et je ne peux pas agir sans l'accord de l'assem-blée locale des évêques orthodoxes de France à laquelle j'appartiens, même si elle n'est pas encore constituée canoniquement en synode. C'est une question évangélique. Telle est l'obéissance de l'évêque.
Nous allons donc, vous et moi, accepter la demande des communau-tés orthodoxes de France : je vous le demande avec humilité parce qu'il me faut aussi votre consentement ; là encore sont la collégialité et l'obéissance de l'évêque ! Nous allons, aussi douloureux que cela soit - et je vous as-sure que je pèse mes mots - renoncer à utiliser l'ensemble du rite occiden-tal que nous aimons. Nous allons courageusement adopter le rite qui est celui de toute la communauté orthodoxe ; nous allons le faire nôtre ; nous allons y mettre notre âme, l'âme de notre pays de France et il ne sera pas pour nous un rite étranger. Bien des Français d'ailleurs s'y retrouvent déjà avec joie et avec fruit spirituel.
La Commission liturgique inter-épiscopale continuera à travailler. J'espère même qu'elle connaîtra un regain d'ardeur. Elle montrera les beautés du patrimoine liturgique occidental. Qui sait si dans l'avenir, la conscience ecclésiale mûrissant, le mouvement de réconciliation des chré-tiens faisant également des progrès, la question de la célébration d'un rite occidental au sein de l'Église des Pères qu'est l'Orthodoxie ne se posera pas d'une manière nouvelle ? D'autre part, en tant qu'évêque responsable de vous, je vous autorise à célébrer la divine liturgie selon saint Germain de Paris cinq fois par an pour les fêtes des saints locaux comme saint Martin, sainte Geneviève, saint Irénée, saint Hilaire de Poitiers et, bien sûr, saint Germain lui-même ! Je demanderai à ce sujet leur accord aux autres évêques. Vous honorerez bien entendu vos saints également par la célé-bration d'offices de type byzantin. En tout cela je fais confiance à la Com-mission liturgique pour faire, à moi-même et au Comité Inter-épiscopal tout entier auquel j'appartiens, des propositions fondées.
Je sais que vous ressentez, la plupart d'entre vous, cette situation comme injuste et humiliante. Vous y voyez peut-être du mépris à l'égard de vos personnes, de vos communautés et de la culture ancestrale de votre pays. Mes bien-aimés, mes chers prêtres et fidèles français, je vous sup-plie, moi votre évêque et votre père en Dieu, de vous garder de l'amer-tume, du ressentiment, du découragement, du jugement et de la condam-nation de nos frères orthodoxes. Soyez des spirituels et de vrais chrétiens. En réponse à votre sacrifice libre, le Christ enverra l'Esprit-Saint sur vous, sur ceux par lesquels, sans qu'ils le veuillent, vous êtes humiliés aujour-d'hui et sur toute son Église. Je dis « sacrifice libre » parce que rien ni au-cune autorité ne nous oblige à l'accepter : c'est la vérité du Christ, l'esprit de paix et de pauvreté du Christ que nous aimons, qui nous conduit à ac-cepter, «par motif de conscience », comme dit saint Paul, cette privation. Je vous assure que nous ne sommes soumis à personne qu'au Christ : mais Lui-même se trouve là où est l'esprit de sacrifice, là où est la Croix. Si nous ne pouvons pas embrasser la Croix, nous ne pouvons pas être chrétiens. Et nous l'embrassons parce que nous avons la conviction que le Père cé-leste nous tend la Croix de son Fils afin que nous devenions nous aussi ses fils dans l'Esprit-Saint. Dieu nous tend la Croix pour nous sauver. Em-brassons donc cette croix et construisons courageusement l'Église ensem-ble avec ceux qui nous aiment, avec ceux qui ne nous aiment pas, avec ceux qui nous humilient, et aussi avec tous ceux qui viendront, tous ceux qui attendent encore à la porte de l'Église que nous, évêques, prêtres, dia-cres et laïcs, leur ouvrions.
Je vous demande également vos prières pour moi-même afin que l'Es-prit-Saint me rende digne de vous, digne de votre confiance et digne de vous parler toujours de la part du Christ. Je vous embrasse tous avec ten-dresse paternelle et je vous bénis au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

+ Séraphim, archevêque
et métropolite pour l’Europe occidentale.
Monique
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UACORO

Message par Monique »

Le forum Orthodoxie de yahoo groupe vient de publier le communiqué de l'église de Serbie au sujet de l'éventuelle accueil de l'UACORO dans la communion:

Communiqué de la Commission chargée par le Saint Synode de l’Eglise Serbe d’examiner la demande de l’UACORO.


Le 29 septembre 2004, une délégation de l’UACORO (Union des Associations Cultuelles Orthodoxes de Rit Occidental) à été reçue, à sa demande, à Belgrade par Sa Sainteté le Patriarche Pavle, pour lui exprimer son souhait d’être unie à l’Église Orthodoxe Serbe dans le cadre de son Diocèse de France et d’Europe occidentale. La seule décision prise par Sa Sainteté lors de cette rencontre a été de former une Commission du Saint Synode pour examiner cette demande (seul faisant foi à cet égard le communiqué officiel diffusé par la Chancellerie du Saint Synode).


Le président de cette Commission, Mgr Athanase Jevtic, accompagné de M. Nenad Milosevic, Professeur de liturgie à la Faculté de théologie de Belgrade, a pris, à Paris, du 19 au 21 novembre, les premiers contacts avec l’UACORO, à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de la communauté le 20 novembre, et a commencé à rassembler les informations nécessaires à l’examen de sa requête, tant auprès d’elle que de représentants des diverses juridictions orthodoxes présentes en France.


Lors de son intervention au début des travaux de l’Assemblée générale de l’UACORO, Mgr Athanase Jevtic a salué les membres de la communauté en leur souhaitant une bonne marche vers la pleine communion de l’Église. Il a souligné que le salut se trouve seulement dans l’union avec le Christ, ce qui signifie dans la pleine communion avec l’Église, corps du Christ. Rien, a-t-il ajouté, ne doit être préféré à cette communion avec l’Église orthodoxe, qui donne la Vie éternelle. L’Evangile, a-t-il fait remarquer, commence avec la repentance.

Il a conclu en exprimant l’espoir que les rencontres à venir permettront de poursuivre l’examen des rapports souhaitables entre les membres de l’UACORO et l’Église serbe.

Le 21 novembre 2004

Évêque Athanase Jevtic, Président de la Commission.



Ce communiqué montre que l'UACORO ne sera pas acceptée telle quelle:
"en leur souhaitant une bonne marche vers la pleine communion de l’Église. Il a souligné que le salut se trouve seulement dans l’union avec le Christ, ce qui signifie dans la pleine communion avec l’Église, corps du Christ. Rien, a-t-il ajouté, ne doit être préféré à cette communion avec l’Église orthodoxe, qui donne la Vie éternelle"
Donc, ni une liturgie, ni un calendrier, ni une mentalité, ni aucune coûtume si ancestrale soit-elle, ne doit être préféré à cette communion avec l’Église orthodoxe, qui donne la Vie éternelle.
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