Re: Ménées de Juillet
Publié : ven. 29 oct. 2010 16:03
29 JUILLET
Mémoire du saint martyr Callinique;
et de la sainte martyre Théodote.
VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Martyr Callinique aux-divines-pensées, * toi qui préféras une sainte mort à la vie, * en vérité tu fus l'image de la mort du Christ; * c'est pourquoi tu as trouvé * la condition immortelle * et la béatitude sans fin, toi qui demeures, jubilant, * avec les chœurs des Anges et de tous les Martyrs.
Callinique, martyr bienheureux, * contre les ennemis invisibles possédant * comme invincible allié l'invisible Seigneur, * tu as remporté la grande victoire de la condition immortelle, * renversant dans le corps à corps de tes combats * celui qui se vantait d'effacer tant la terre que la mer, * et tu l'as englouti sous les flots de ton sang.
Le champion de la foi, qui fit périr l'ennemi, * le compagnon des Martyrs, * devenu un temple du saint Esprit, * le soldat du Christ notre Roi, * l'inépuisable trésor des guérisons, * l'admirable soutien des croyants, * c'est Callinique: en ce jour célébrons-le par des chants.
t. 4
Comme vierge ayant témoigné, * comme épouse immaculée de notre Dieu, * rayonnante des clartés de l'Esprit, * ayant chéri le Christ et confondu l'ennemi * et dans ta ferme lutte supporté les peines les plus variées, * nous t'acclamons avec foi, * Théodote, et célébrons * ta mémoire porteuse de lumière et de salut.
Promise à lui dans l'Esprit saint, * tu apportas au Christ dans la foi * la brûlure de tes membres comme dot, * avec les peines de ta passion, * les supplices et le sang que tu as versé; * et dans la chambre divine tu pénétras, * où tu intercèdes, couronnée, * Théodote, pour les fidèles te vénérant.
Comme un acier bien trempé, * comme la martyre aux divines pensées * ayant mis fin à l'erreur du Maudit * et écrasé sur terre l'ennemi d'Eve par ton sang-froid, * glorieuse Théodote, nous t'acclamons, * toi qui es partie demeurer * dans le vaste Paradis * où tu as trouvé ta part avec Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Notre Dame, réjouis-toi, * lumineux palais de notre Dieu, * allégresse des Anges, réjouis-toi, * qui rachetas la faute d'Eve et rappelas Adam au Paradis, * mystique échelle, réjouis-toi, * qui fais passer les mortels * vers la gloire éternelle du ciel; * réjouis-toi, sceptre royal et invincible talisman.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta Mère virginale, Seigneur, * fut saisie de stupeur et s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.
Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dame, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces canons des Martyrs: celui de Callinique, avec l'acrostiche: Callinique martyr, veuille agréer ce chant; celui de Théodote, avec l'acrostiche: Théodote, dirige mon chemin vers Dieu.
Ode 1, t. 4
« A la mer il a jeté * les chars de Pharaon et toute son armée, * le Puissant dans les combats: * chantons-lui un chant nouveau, * car il s'est couvert de gloire. »
Monté sur ton char mystique, * tu as englouti les cavaliers * de l'invisible Pharaon * dans la mer Rouge de ton sang, * Callinique, gloire des Martyrs.
Ayant revêtu l'ornement divin, * Bienheureux, tu déposas * le vêtement terrestre * et, t'élançant vers le combat, * tu as triomphé de l'ennemi.
De l'ennemi ayant brisé * les machines compliquées, * tu l'enchaînes par tes combats * et sans forces le jettes au sol, * où tu l'écrases sous tes pieds.
Toi que le chœur des Prophètes a vue * d'avance comme porte du ciel * et buisson non consumé, * Vierge Mère immaculée, * nous te reconnaissons comme Génitrice de Dieu.
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d' Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui rayonnes à la fois * la splendeur du martyre et de la virginité, * Théodote, supplie le Christ * pour que tes chantres soient illuminés * par la grâce de la divine clarté.
Toi qui, fortifiée par l'Esprit saint, * confondis la multitude des esprits mauvais, * fais briller sur tes chantres * ton éclat spirituel, * Théodote au grand renom.
Martyre glorieuse, tu marchas * selon les règles vers le combat, * brillamment ornée par les enseignements * des paroles divinement inspirées, * et fis paraître fous les conseils des impies.
Comme vierge tu es présentée au Christ * pour te tenir devant le Roi, * à la suite de celle qu'il a choisie, * l'ineffable Mère de Dieu, * et tu devins une victime sainte pour le temple des cieux.
Ode 3
« Créateur du tonnerre et des vents, * affermis, Seigneur, mon esprit, * afin que je te chante en vérité * et que j'accomplisse ta volonté, * car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Blessé par l'amour du Christ, * le Martyr s'est écrié * en la fermeté de ses combats: * Je cours sur la trace de ton parfum * et je suis ta Passion en luttant jusqu'au sang.
Tu n'as pas été mordu * par la langue du serpent, * mais le perfide, clouant tes pieds, * eut la tête écrasée, * Callinique, par tes exploits.
Ayant retranché les ronces de l'erreur * avec la serpe de l'Esprit, * sans faille tu as cultivé la foi du Christ * et fait produire à tes peines cent fois plus, * pour l'offrir à ton Maître, Bienheureux.
Seule, tu fus mère sans qu'on puisse expliquer * ta conception et ton enfantement, * en ton sein concevant le Verbe Dieu antérieur à toi, * Vierge pure, et comme un nourrisson * allaitant celui qui précède tout début.
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »
Le tyran impie, emprisonné * par les mailles de tes discours, * aux yeux des gardes semblait * le contraire de ta virile fermeté.
Ton amour pour Dieu * et l'inspiration du Sauveur, * Martyre du Christ, ont fortifié * le zèle de ton âme.
Tu t'es empressée de mépriser la chair * pour t'occuper de l'âme; c'est pourquoi * tu souffris d'être lacérée * par les terribles coups de fouet.
Tu fus le doux encens * répandu sur les charbons du martyre * pour la Braise mystique * née de la Vierge Marie.
Cathisme, t. 3
Ton âme brûlant de zèle divin, * tu as mis avec courage en échec * ceux qui violaient la loi pour des vanités; * et, au milieu des châtiments, * tu menas noblement ta lutte à bonne fin; * glorieux martyr Callinique, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Ayant chéri la beauté suprême du Christ * et fait resplendir ton âme d'un chaste éclat, * par toutes sortes de peines et d'afflictions * tu t'en es approchée comme épouse immaculée; * c'est pourquoi il t'a jugée digne des palais célestes, * où tu intercèdes auprès de lui, * Théodote, pour nous qui te vénérons de tout cœur.
Maintenant... Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourons humblement * et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, * crions-lui du fond de notre cœur: * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas sans aide tes serviteurs; * notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
La Brebis virginale et toute-pure, * voyant cloué sur la croix le Fils qu'elle avait enfanté, * fut frappée en son âme * de douleurs mortelles et s'écria en pleurant: * Mon enfant bien-aimé, * qui se souvient à présent * des miracles et des bienfaits * dont ce peuple ingrat a joui? * Mais tu souffres tout cela * pour sauver le genre humain; * et je chante la tendresse de ton cœur.
Ode 4
« Seigneur, j'ai entendu ta voix * et je suis rempli d'effroi, * j'ai saisi ton œuvre de salut, * disait le Prophète de Dieu, * et j'ai glorifié ta puissance. »
Bienheureux qui fus baigné * dans les flots de ton sang, * martyr Callinique, tu as brillé * par la pureté de ton esprit * et goûté aux jouissances des Incorporels.
Comme pierre de grand prix * tu fus érigé pour l'Eglise * et tu ébranlas les temples des faux-dieux, * que tu renversas jusqu'au sol * par ton inflexible force au combat.
Des ennemis tu repoussas * les flatteries venimeuses * et, ton âme fortifiée * par les paroles de l'Esprit, * tu remportas la victoire sur l'erreur.
Le grand prophète Moïse, te préfigurant * comme le buisson du Sinaï, * Vierge pure, t'a vu porter, * sans être consumée, * en ton sein le feu de la divinité.
« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant. »
Sainte Martyre qui planais * sur les ailes de l'amour divin, * tu ne t'es pas aperçue * des châtiments pénibles, * transportée en esprit vers celui que tu aimais.
Celui qui séduisit * Eve au Paradis * est écrasé sous les splendides pieds * d'une vierge aux divines pensées, * la martyre Théodote.
Illustre Martyre, fiancée * à l'immortel Epoux, * par la mort corporelle * tu es passée vers la vie * en trouvant le bonheur éternel.
Initiée aux mystères divins, * tu chantais à celui qui s'est incarné de la Vierge Mère: * Ma force et mon chant, * Ami des hommes, c'est toi.
Ode 5
« Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante: Tu es mon Dieu, * en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Seigneur, je suis tombé dans le bourbier sans fond, * dans le gouffre de mes péchés, * j'enfonce dans la houle de mes fautes et je te crie: * Sois pour moi le secours.
Martyr aux pieds cloués, tu psalmodiais: * Sur la voie de ton témoignage richement, * Arbitre des combats, je me suis délecté * et dans l'espoir des récompenses j'ai souffert les clous.
Ayant acquis de l'huile au prix de ton amour, * tu as allumé ta lampe de martyr * et par elle tu devins entièrement * un sacrifice pur, un holocauste agréé.
La gloire des Apôtres que les Prophètes ont annoncée, * la parure des Martyrs, c'est bien toi, * divine Mère toute-pure, car ineffablement tu as porté * le Verbe Dieu né du Père avant les siècles.
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Théodote, ton esprit, * uni par amour au Créateur, * sans fléchir a dédaigné * tous les charmes d'ici-bas.
Vers la future, la joie éternelle * dirigeant tes pensées, * tu ne fus pas découragée * par le souci des châtiments.
Désormais te sont données * longueur de jours et douce joie * pour les coups des châtiments * et les peines que tu as vues.
Sur les vierges et les martyres * les dons divins ont jailli * de la Vierge qui enfanta le Christ, * l'unique Mère de Dieu.
Ode 6
« Naufragé dans la tempête du péché * et comme englouti dans le ventre du poisson, * avec le Prophète je te crie: * A la fosse arrache ma vie * et sauve-moi, Seigneur. »
Inaccessible fut tenu * aux bestiales hérésies, * le bercail de ton troupeau * ayant, pour repousser les loups, * le solide bâton de tes combats.
La nuit de l'erreur fut dissipée * par ta lutte, et s'est levée * comme soleil sur l'univers * la splendide foi que tu as confessée, * glorieux hoplite de la Trinité.
En sûr prédicateur de la foi, * tu déclares promptement à l'impie: * Pourquoi menaces-tu * celui dont l'âme est plus trempée que l'acier? * Contre elle les flèches des sans-Dieu ne peuvent rien!
Après comme avant l'enfantement * tu conserves intacte ta virginité, * divine Epouse, car en toi * le mystère dépasse * ineffablement l'entendement.
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Les glaives de l'ennemi * ont finalement disparu, * puisque de jeunes vierges le foulent aux pieds, * fortifiées manifestement * par la puissance de la Croix.
La chute de la Mère des vivants, * ses filles l'ont redressée, * qui ont élevé brillamment * toutes sortes de trophées * et reçu la couronne pour leurs victorieux combats.
Martyre Théodote, enflammée * par l'amour de ton Epoux, * tu supportas l'âcreté du feu * et courageusement * tu éteignis la flamme de l'erreur.
Par la sage confession de Dieu * que tes lèvres ont prononcée, * tu repoussas les caresses des tyrans * en proclamant celui qui a pris chair * en la Vierge Mère de Dieu.
Kondakion, t. 2
A bon droit tu savoures désormais * les délices d'en-haut, * Callinique, puisqu'enflammé d'amour pour le Christ * avec courage tu affrontas la flamme pour lui; * en sa présence tu te trouves maintenant: * ne cesse pas d'intercéder auprès de lui pour nous tous.
Synaxaire
Le 29 Juillet, mémoire du saint martyr Callinique.
Jeté dans la fournaise ardente, Callinique
y trouve la couronne, en victorieux martyr.
Le vingt-neuf, dans son zèle pour le Dieu unique,
le martyr par les flammes se laisse engloutir.
Ce même jour, mémoire de la sainte martyre Théodote.
«Ce n'est donc pas si mal!» (passez-moi la litote)
dit le Christ couronnant par deux fois Théodote.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Le feu brûlant de la fournaise fut troublé * et les Jeunes Gens, couverts de rosée, * se mirent à chanter: * Béni sois-tu qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères. »
Le spectre des châtiments * me procure le bonheur, * disait le Martyr, et ni le feu * ni les fouets ne me sépareront * de celui que j'aime en vérité.
Fortifié par l'alliance du Christ, * glorieux Martyr, en combattant * tu jetas à terre l'ennemi * et remportas, comme l'indique ton nom, * belle victoire sur les tyrans.
Illustre Callinique, par tes exploits * tu confondis le Diable et fis la joie des Anges; * et pour le Christ tu psalmodiais: * Béni sois-tu qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères.
Tu as effacé par ton enfantement, * Vierge pure, la malédiction * qu'Eve, la prime aïeule, a méritée, * car tu es la Mère du seul Seigneur * et la source de joie universelle.
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
En martyre désireuse du royaume des cieux, * sans fléchir tu as suivi l'étroit chemin * à travers le martyre et t'écrias: * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.
L'impie fit preuve de férocité cruelle * en te lacérant sous les coups de fouet, * martyre Théodote qui chantais: * Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
Pour prix de ta patience et de ta fermeté, * c'est la gloire et le bonheur sans fin * que t'a donnés le Christ, alors que tu chantais: * Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
La nature humaine mise à mort, * divine Epouse, tu l'as fait revivre en enfantant * la vie immortelle qu'est le Christ: * bénie es-tu entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
« En ta sagesse, Seigneur, tu rassembles l'univers, * les bases de la terre, tu les fondes à nouveau, * ses fondements, tu les fixes sur les immenses eaux; * c'est pourquoi nous te chantons joyeusement: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Réjouis-toi, délices des Témoins de vérité, * réjouis-toi, joyau et gloire de la foi, * réjouis-toi, splendide aurore des Martyrs * qui dissipas l'erreur par ta passion * et fis luire sur le monde la clarté.
Le tyran fut confondu par ton ardeur dans les combats, * les bourreaux furent vaincus par tes blessures, Bienheureux, * l'erreur, percée des clous rivant tes pieds * et tout temple des idoles, consumé, * brûlé au feu de ton martyre, Sage-en-Dieu.
Par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * pour ceux qui te vénèrent prie sans te lasser * et préserve de tout piège du maudit * le troupeau que tu conduis; * toi, sa gloire et sa vigueur, fortifie-le dans la foi.
Les Prophètes, ô Vierge, dans l'Esprit * comme table et tabernacle t'ont préfigurée, * comme l'urne, la montagne sainte, la nuée, le chandelier, * l'arche, le bâton, les tables de la Loi * et la divine porte ouvrant pour tous l'antique Paradis.
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Sainte Martyre, ni le feu ni les coups de fouet * ni les torsions de tes membres ni la mort, * aucun de ces tourments ne put briser * les liens de ton amour envers le Christ, * pour lequel tu psalmodiais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ton époux le Christ t'a fait le don * de l'agréable et pur séjour, * vénérable Martyre qui brillais * d'une double grâce et qui chantais, * pleine de joie, en ton amour ardent: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le Christ ton aimé, Bienheureuse, t'inspira * la force en proportion de ton amour; * grâce à elle tu fis échec à l'impiété * et supportas les épreuves les plus variées * en chantant: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Selon tes propres termes nous te disons * bienheureuse, comme Dieu lui-même t'a nommée, * puisqu'en toi nous avons trouvé * la base du bonheur divin, * la Mère du bienheureux Verbe pour lequel nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ode 9
«Le Christ notre Dieu que tu enfantas, * sainte Mère, de virginale façon, * par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Glorieux Martyr, le manteau de foi * grâce auquel tu dépouillas sur le stade l'ennemi * te fut tissé d'en haut.
Le tyran pensait, dans sa folie, * fléchir par des caresses le Martyr, * mais il a tenu bon dans sa foi.
En pur holocauste, en agréable encens, * illustre Callinique, tu fus offert à Dieu * dans le feu de ta passion.
Te découvrant comme un autre Paradis, * nous les fidèles, nous puisons aux flots divins * grâce aux peines de tes combats.
Qu'ils sont beaux, martyr Callinique, tes pieds * qui s'avancent, percés de clous, * pour la divine prédication!
En toi, Vierge pure, nous possédons * le refuge, le havre, l'ancre, le mât * et la solide espérance au milieu des périls.
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Supplie ton Epoux immortel * d'accorder sa faveur * à ceux qui te chantent avec amour, * admirable Martyre sage-en-Dieu, * qui rayonnes en tout temps de grâces brillantes.
Devant le trône du Maître te voilà * sans crainte, intercédant, en fidèle et martyre, * toi qui fus agréable doublement * à celui qui t'inspira vigueur * et t'a richement couronnée.
Tu es toute belle et chère à ton Seigneur, * Théodote, car tu es toute clarté; * sainte Martyre, point de tache en toi: * d'une double grâce, en effet, * tu as été gratifiée.
Comme épouse et génitrice du Roi de tous, * tu surpasses en sainteté * tout ce qui depuis les siècles fut créé; * et nous, sauvés grâce à toi, * divine Mère, nous te magnifions.
Exapostilaire, t. 3
Bien que morte, tu fais jaillir ton sang * tel une myrrhe de vie, * toi qui es vive dans le Dieu vivant, * en héritière de son divin testament, * et tu gardes, Théodote, les fidèles qui te chantent avec amour.
Mère plus vaste que les cieux * et transportée dans le ciel, * dans ta bonté ne nous délaisse pas, * nous les terrestres, ici-bas, * mais intercède pour le monde en levant * tes saintes mains vers le Seigneur compatissant.
Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
Mémoire du saint martyr Callinique;
et de la sainte martyre Théodote.
VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Martyr Callinique aux-divines-pensées, * toi qui préféras une sainte mort à la vie, * en vérité tu fus l'image de la mort du Christ; * c'est pourquoi tu as trouvé * la condition immortelle * et la béatitude sans fin, toi qui demeures, jubilant, * avec les chœurs des Anges et de tous les Martyrs.
Callinique, martyr bienheureux, * contre les ennemis invisibles possédant * comme invincible allié l'invisible Seigneur, * tu as remporté la grande victoire de la condition immortelle, * renversant dans le corps à corps de tes combats * celui qui se vantait d'effacer tant la terre que la mer, * et tu l'as englouti sous les flots de ton sang.
Le champion de la foi, qui fit périr l'ennemi, * le compagnon des Martyrs, * devenu un temple du saint Esprit, * le soldat du Christ notre Roi, * l'inépuisable trésor des guérisons, * l'admirable soutien des croyants, * c'est Callinique: en ce jour célébrons-le par des chants.
t. 4
Comme vierge ayant témoigné, * comme épouse immaculée de notre Dieu, * rayonnante des clartés de l'Esprit, * ayant chéri le Christ et confondu l'ennemi * et dans ta ferme lutte supporté les peines les plus variées, * nous t'acclamons avec foi, * Théodote, et célébrons * ta mémoire porteuse de lumière et de salut.
Promise à lui dans l'Esprit saint, * tu apportas au Christ dans la foi * la brûlure de tes membres comme dot, * avec les peines de ta passion, * les supplices et le sang que tu as versé; * et dans la chambre divine tu pénétras, * où tu intercèdes, couronnée, * Théodote, pour les fidèles te vénérant.
Comme un acier bien trempé, * comme la martyre aux divines pensées * ayant mis fin à l'erreur du Maudit * et écrasé sur terre l'ennemi d'Eve par ton sang-froid, * glorieuse Théodote, nous t'acclamons, * toi qui es partie demeurer * dans le vaste Paradis * où tu as trouvé ta part avec Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Notre Dame, réjouis-toi, * lumineux palais de notre Dieu, * allégresse des Anges, réjouis-toi, * qui rachetas la faute d'Eve et rappelas Adam au Paradis, * mystique échelle, réjouis-toi, * qui fais passer les mortels * vers la gloire éternelle du ciel; * réjouis-toi, sceptre royal et invincible talisman.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta Mère virginale, Seigneur, * fut saisie de stupeur et s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.
Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dame, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces canons des Martyrs: celui de Callinique, avec l'acrostiche: Callinique martyr, veuille agréer ce chant; celui de Théodote, avec l'acrostiche: Théodote, dirige mon chemin vers Dieu.
Ode 1, t. 4
« A la mer il a jeté * les chars de Pharaon et toute son armée, * le Puissant dans les combats: * chantons-lui un chant nouveau, * car il s'est couvert de gloire. »
Monté sur ton char mystique, * tu as englouti les cavaliers * de l'invisible Pharaon * dans la mer Rouge de ton sang, * Callinique, gloire des Martyrs.
Ayant revêtu l'ornement divin, * Bienheureux, tu déposas * le vêtement terrestre * et, t'élançant vers le combat, * tu as triomphé de l'ennemi.
De l'ennemi ayant brisé * les machines compliquées, * tu l'enchaînes par tes combats * et sans forces le jettes au sol, * où tu l'écrases sous tes pieds.
Toi que le chœur des Prophètes a vue * d'avance comme porte du ciel * et buisson non consumé, * Vierge Mère immaculée, * nous te reconnaissons comme Génitrice de Dieu.
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d' Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui rayonnes à la fois * la splendeur du martyre et de la virginité, * Théodote, supplie le Christ * pour que tes chantres soient illuminés * par la grâce de la divine clarté.
Toi qui, fortifiée par l'Esprit saint, * confondis la multitude des esprits mauvais, * fais briller sur tes chantres * ton éclat spirituel, * Théodote au grand renom.
Martyre glorieuse, tu marchas * selon les règles vers le combat, * brillamment ornée par les enseignements * des paroles divinement inspirées, * et fis paraître fous les conseils des impies.
Comme vierge tu es présentée au Christ * pour te tenir devant le Roi, * à la suite de celle qu'il a choisie, * l'ineffable Mère de Dieu, * et tu devins une victime sainte pour le temple des cieux.
Ode 3
« Créateur du tonnerre et des vents, * affermis, Seigneur, mon esprit, * afin que je te chante en vérité * et que j'accomplisse ta volonté, * car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Blessé par l'amour du Christ, * le Martyr s'est écrié * en la fermeté de ses combats: * Je cours sur la trace de ton parfum * et je suis ta Passion en luttant jusqu'au sang.
Tu n'as pas été mordu * par la langue du serpent, * mais le perfide, clouant tes pieds, * eut la tête écrasée, * Callinique, par tes exploits.
Ayant retranché les ronces de l'erreur * avec la serpe de l'Esprit, * sans faille tu as cultivé la foi du Christ * et fait produire à tes peines cent fois plus, * pour l'offrir à ton Maître, Bienheureux.
Seule, tu fus mère sans qu'on puisse expliquer * ta conception et ton enfantement, * en ton sein concevant le Verbe Dieu antérieur à toi, * Vierge pure, et comme un nourrisson * allaitant celui qui précède tout début.
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »
Le tyran impie, emprisonné * par les mailles de tes discours, * aux yeux des gardes semblait * le contraire de ta virile fermeté.
Ton amour pour Dieu * et l'inspiration du Sauveur, * Martyre du Christ, ont fortifié * le zèle de ton âme.
Tu t'es empressée de mépriser la chair * pour t'occuper de l'âme; c'est pourquoi * tu souffris d'être lacérée * par les terribles coups de fouet.
Tu fus le doux encens * répandu sur les charbons du martyre * pour la Braise mystique * née de la Vierge Marie.
Cathisme, t. 3
Ton âme brûlant de zèle divin, * tu as mis avec courage en échec * ceux qui violaient la loi pour des vanités; * et, au milieu des châtiments, * tu menas noblement ta lutte à bonne fin; * glorieux martyr Callinique, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Ayant chéri la beauté suprême du Christ * et fait resplendir ton âme d'un chaste éclat, * par toutes sortes de peines et d'afflictions * tu t'en es approchée comme épouse immaculée; * c'est pourquoi il t'a jugée digne des palais célestes, * où tu intercèdes auprès de lui, * Théodote, pour nous qui te vénérons de tout cœur.
Maintenant... Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourons humblement * et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, * crions-lui du fond de notre cœur: * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas sans aide tes serviteurs; * notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
La Brebis virginale et toute-pure, * voyant cloué sur la croix le Fils qu'elle avait enfanté, * fut frappée en son âme * de douleurs mortelles et s'écria en pleurant: * Mon enfant bien-aimé, * qui se souvient à présent * des miracles et des bienfaits * dont ce peuple ingrat a joui? * Mais tu souffres tout cela * pour sauver le genre humain; * et je chante la tendresse de ton cœur.
Ode 4
« Seigneur, j'ai entendu ta voix * et je suis rempli d'effroi, * j'ai saisi ton œuvre de salut, * disait le Prophète de Dieu, * et j'ai glorifié ta puissance. »
Bienheureux qui fus baigné * dans les flots de ton sang, * martyr Callinique, tu as brillé * par la pureté de ton esprit * et goûté aux jouissances des Incorporels.
Comme pierre de grand prix * tu fus érigé pour l'Eglise * et tu ébranlas les temples des faux-dieux, * que tu renversas jusqu'au sol * par ton inflexible force au combat.
Des ennemis tu repoussas * les flatteries venimeuses * et, ton âme fortifiée * par les paroles de l'Esprit, * tu remportas la victoire sur l'erreur.
Le grand prophète Moïse, te préfigurant * comme le buisson du Sinaï, * Vierge pure, t'a vu porter, * sans être consumée, * en ton sein le feu de la divinité.
« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant. »
Sainte Martyre qui planais * sur les ailes de l'amour divin, * tu ne t'es pas aperçue * des châtiments pénibles, * transportée en esprit vers celui que tu aimais.
Celui qui séduisit * Eve au Paradis * est écrasé sous les splendides pieds * d'une vierge aux divines pensées, * la martyre Théodote.
Illustre Martyre, fiancée * à l'immortel Epoux, * par la mort corporelle * tu es passée vers la vie * en trouvant le bonheur éternel.
Initiée aux mystères divins, * tu chantais à celui qui s'est incarné de la Vierge Mère: * Ma force et mon chant, * Ami des hommes, c'est toi.
Ode 5
« Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante: Tu es mon Dieu, * en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Seigneur, je suis tombé dans le bourbier sans fond, * dans le gouffre de mes péchés, * j'enfonce dans la houle de mes fautes et je te crie: * Sois pour moi le secours.
Martyr aux pieds cloués, tu psalmodiais: * Sur la voie de ton témoignage richement, * Arbitre des combats, je me suis délecté * et dans l'espoir des récompenses j'ai souffert les clous.
Ayant acquis de l'huile au prix de ton amour, * tu as allumé ta lampe de martyr * et par elle tu devins entièrement * un sacrifice pur, un holocauste agréé.
La gloire des Apôtres que les Prophètes ont annoncée, * la parure des Martyrs, c'est bien toi, * divine Mère toute-pure, car ineffablement tu as porté * le Verbe Dieu né du Père avant les siècles.
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Théodote, ton esprit, * uni par amour au Créateur, * sans fléchir a dédaigné * tous les charmes d'ici-bas.
Vers la future, la joie éternelle * dirigeant tes pensées, * tu ne fus pas découragée * par le souci des châtiments.
Désormais te sont données * longueur de jours et douce joie * pour les coups des châtiments * et les peines que tu as vues.
Sur les vierges et les martyres * les dons divins ont jailli * de la Vierge qui enfanta le Christ, * l'unique Mère de Dieu.
Ode 6
« Naufragé dans la tempête du péché * et comme englouti dans le ventre du poisson, * avec le Prophète je te crie: * A la fosse arrache ma vie * et sauve-moi, Seigneur. »
Inaccessible fut tenu * aux bestiales hérésies, * le bercail de ton troupeau * ayant, pour repousser les loups, * le solide bâton de tes combats.
La nuit de l'erreur fut dissipée * par ta lutte, et s'est levée * comme soleil sur l'univers * la splendide foi que tu as confessée, * glorieux hoplite de la Trinité.
En sûr prédicateur de la foi, * tu déclares promptement à l'impie: * Pourquoi menaces-tu * celui dont l'âme est plus trempée que l'acier? * Contre elle les flèches des sans-Dieu ne peuvent rien!
Après comme avant l'enfantement * tu conserves intacte ta virginité, * divine Epouse, car en toi * le mystère dépasse * ineffablement l'entendement.
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Les glaives de l'ennemi * ont finalement disparu, * puisque de jeunes vierges le foulent aux pieds, * fortifiées manifestement * par la puissance de la Croix.
La chute de la Mère des vivants, * ses filles l'ont redressée, * qui ont élevé brillamment * toutes sortes de trophées * et reçu la couronne pour leurs victorieux combats.
Martyre Théodote, enflammée * par l'amour de ton Epoux, * tu supportas l'âcreté du feu * et courageusement * tu éteignis la flamme de l'erreur.
Par la sage confession de Dieu * que tes lèvres ont prononcée, * tu repoussas les caresses des tyrans * en proclamant celui qui a pris chair * en la Vierge Mère de Dieu.
Kondakion, t. 2
A bon droit tu savoures désormais * les délices d'en-haut, * Callinique, puisqu'enflammé d'amour pour le Christ * avec courage tu affrontas la flamme pour lui; * en sa présence tu te trouves maintenant: * ne cesse pas d'intercéder auprès de lui pour nous tous.
Synaxaire
Le 29 Juillet, mémoire du saint martyr Callinique.
Jeté dans la fournaise ardente, Callinique
y trouve la couronne, en victorieux martyr.
Le vingt-neuf, dans son zèle pour le Dieu unique,
le martyr par les flammes se laisse engloutir.
Ce même jour, mémoire de la sainte martyre Théodote.
«Ce n'est donc pas si mal!» (passez-moi la litote)
dit le Christ couronnant par deux fois Théodote.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Le feu brûlant de la fournaise fut troublé * et les Jeunes Gens, couverts de rosée, * se mirent à chanter: * Béni sois-tu qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères. »
Le spectre des châtiments * me procure le bonheur, * disait le Martyr, et ni le feu * ni les fouets ne me sépareront * de celui que j'aime en vérité.
Fortifié par l'alliance du Christ, * glorieux Martyr, en combattant * tu jetas à terre l'ennemi * et remportas, comme l'indique ton nom, * belle victoire sur les tyrans.
Illustre Callinique, par tes exploits * tu confondis le Diable et fis la joie des Anges; * et pour le Christ tu psalmodiais: * Béni sois-tu qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères.
Tu as effacé par ton enfantement, * Vierge pure, la malédiction * qu'Eve, la prime aïeule, a méritée, * car tu es la Mère du seul Seigneur * et la source de joie universelle.
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
En martyre désireuse du royaume des cieux, * sans fléchir tu as suivi l'étroit chemin * à travers le martyre et t'écrias: * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.
L'impie fit preuve de férocité cruelle * en te lacérant sous les coups de fouet, * martyre Théodote qui chantais: * Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
Pour prix de ta patience et de ta fermeté, * c'est la gloire et le bonheur sans fin * que t'a donnés le Christ, alors que tu chantais: * Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
La nature humaine mise à mort, * divine Epouse, tu l'as fait revivre en enfantant * la vie immortelle qu'est le Christ: * bénie es-tu entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
« En ta sagesse, Seigneur, tu rassembles l'univers, * les bases de la terre, tu les fondes à nouveau, * ses fondements, tu les fixes sur les immenses eaux; * c'est pourquoi nous te chantons joyeusement: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Réjouis-toi, délices des Témoins de vérité, * réjouis-toi, joyau et gloire de la foi, * réjouis-toi, splendide aurore des Martyrs * qui dissipas l'erreur par ta passion * et fis luire sur le monde la clarté.
Le tyran fut confondu par ton ardeur dans les combats, * les bourreaux furent vaincus par tes blessures, Bienheureux, * l'erreur, percée des clous rivant tes pieds * et tout temple des idoles, consumé, * brûlé au feu de ton martyre, Sage-en-Dieu.
Par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * pour ceux qui te vénèrent prie sans te lasser * et préserve de tout piège du maudit * le troupeau que tu conduis; * toi, sa gloire et sa vigueur, fortifie-le dans la foi.
Les Prophètes, ô Vierge, dans l'Esprit * comme table et tabernacle t'ont préfigurée, * comme l'urne, la montagne sainte, la nuée, le chandelier, * l'arche, le bâton, les tables de la Loi * et la divine porte ouvrant pour tous l'antique Paradis.
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Sainte Martyre, ni le feu ni les coups de fouet * ni les torsions de tes membres ni la mort, * aucun de ces tourments ne put briser * les liens de ton amour envers le Christ, * pour lequel tu psalmodiais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ton époux le Christ t'a fait le don * de l'agréable et pur séjour, * vénérable Martyre qui brillais * d'une double grâce et qui chantais, * pleine de joie, en ton amour ardent: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le Christ ton aimé, Bienheureuse, t'inspira * la force en proportion de ton amour; * grâce à elle tu fis échec à l'impiété * et supportas les épreuves les plus variées * en chantant: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Selon tes propres termes nous te disons * bienheureuse, comme Dieu lui-même t'a nommée, * puisqu'en toi nous avons trouvé * la base du bonheur divin, * la Mère du bienheureux Verbe pour lequel nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ode 9
«Le Christ notre Dieu que tu enfantas, * sainte Mère, de virginale façon, * par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Glorieux Martyr, le manteau de foi * grâce auquel tu dépouillas sur le stade l'ennemi * te fut tissé d'en haut.
Le tyran pensait, dans sa folie, * fléchir par des caresses le Martyr, * mais il a tenu bon dans sa foi.
En pur holocauste, en agréable encens, * illustre Callinique, tu fus offert à Dieu * dans le feu de ta passion.
Te découvrant comme un autre Paradis, * nous les fidèles, nous puisons aux flots divins * grâce aux peines de tes combats.
Qu'ils sont beaux, martyr Callinique, tes pieds * qui s'avancent, percés de clous, * pour la divine prédication!
En toi, Vierge pure, nous possédons * le refuge, le havre, l'ancre, le mât * et la solide espérance au milieu des périls.
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Supplie ton Epoux immortel * d'accorder sa faveur * à ceux qui te chantent avec amour, * admirable Martyre sage-en-Dieu, * qui rayonnes en tout temps de grâces brillantes.
Devant le trône du Maître te voilà * sans crainte, intercédant, en fidèle et martyre, * toi qui fus agréable doublement * à celui qui t'inspira vigueur * et t'a richement couronnée.
Tu es toute belle et chère à ton Seigneur, * Théodote, car tu es toute clarté; * sainte Martyre, point de tache en toi: * d'une double grâce, en effet, * tu as été gratifiée.
Comme épouse et génitrice du Roi de tous, * tu surpasses en sainteté * tout ce qui depuis les siècles fut créé; * et nous, sauvés grâce à toi, * divine Mère, nous te magnifions.
Exapostilaire, t. 3
Bien que morte, tu fais jaillir ton sang * tel une myrrhe de vie, * toi qui es vive dans le Dieu vivant, * en héritière de son divin testament, * et tu gardes, Théodote, les fidèles qui te chantent avec amour.
Mère plus vaste que les cieux * et transportée dans le ciel, * dans ta bonté ne nous délaisse pas, * nous les terrestres, ici-bas, * mais intercède pour le monde en levant * tes saintes mains vers le Seigneur compatissant.
Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.