A priori, en lisant certains articles de la
Fraternité Saint Pie X, j'ai toujours constaté qu'il y avait une grande animosité envers l'orthodoxie considérée comme schismatique et hérétique et surtout une idéologie forte de la papauté affirmée comme fondement de toute dogmatique. (Un des récents articles dogmatiques en date est la position de la
Fraternité sur la question des limbes)
L' idéologie papiste constitue par ailleurs la contradiction interne des fondements même de cette
Fraternité catholique romaine qui prône la suprématie universelle du pape en général sauf celle du pape en particulier.
Il ne suffit pas d'avoir un adversaire commun comme le Vatican pour être allié sur l'essentiel ou encore il ne suffit pas d'être anti-oecuméniste pour se prétendre sympathisant de l'orthodoxie ou au contraire d'être oecuméniste pour se rapprocher de l'Orthodoxie. Les enjeux sont beaucoup plus importants qu'une simple attitude de convenance ou qu'une simple tentative de cohérence dans les propos.
Pour l'Orthodoxie le Vatican est hors de l'Eglise depuis bien avant Vatican II... et un retour du catholicisme romain à sa situation d'avant Vatican II ne changerait pas grand chose sur le plan dogmatique bien au contraire.
En ce qui concerne la liturgie, beaucoup de liturgistes catholiques romains ont toujours trouvé que la liturgie de St jean Chrysostome était une bonne liturgie. Cela ne faisait pas d'eux pour autant des alliés de l'Orthodoxie; et cette bienveillance s'arrêtait à un avis favorable à la liturgie de St Jean Chrysostome sans pour autant remettre en question les manques liturgiques latins : épiclèse; communion sous les deux espèces, le "in persona Christi" etc... Par exemple, ce n'est pas parce que Benoit XVI célèbre face à l'autel dans la chapelle sixtine que pour autant nous devons applaudir à ce revirement. Ce qui le sous-tend n'est pas un rapprochement dogmatique envers l'Orthodoxie et seule la
Fraternité qui reste, elle, catholique romaine, peut se réjouir de cette situation. cf:
http://www.dici.org/actualite_read.php?id=1602
Avoir "un accueil favorable" envers la liturgie de St jean Chrysostome, tout en continuant d'officier selon le rit de la
Fraternité St Pie X, n'a pas beaucoup de sens ou tout au moins pas grande conséquence. Il y a des positions intellectuelles qui n'engagent à pas grand chose ; car en matière de liturgie il ne s'agit pas simplement d'une lecture exégétique satisfaisante pour les méninges mais de la vie sacramentelle de l'Eglise.
D'où ma question:
Lecteur Claude a écrit :l'abbé Franck Quoëx [...] aimait plus les orthodoxes que beaucoup d'orthodoxes eux-mêmes.
En quoi? Comment cela se traduisait-il concrètement?
(Outre qu'il est très difficile , et ce particulièrement en France, de savoir ce qu'est un orthodoxe et en quoi il est orthodoxe...)
NB
Il suffit de s'abonner (gratuitement) à la lettre de la
Fraternité St Pie X pour constater que l'éloignement du Catholicisme romain de ses propres doctrines et les semblants de débats qu'il suscite en son sein ne sont en rien un rapprochement de l'Orthodoxie mais un enchevêtrement de contradictions générées par l'engendrement incessant de multiples hérésies.
http://www.dici.org