Heureuse fête de la Nativité
Publié : sam. 25 déc. 2010 20:48
Nous espérons pour chacun d'entre vous et vos familles, une heureuse fête de la Nativité.
Et merci à Jean-Gabriel ...
Et merci à Jean-Gabriel ...
Forum Orthodoxe francophone
http://forum-orthodoxe.com/~forum/
Ah je pourrais continuer tant c’est magnifique et instructif. Et je remercie un Jean-Louis Palierne qui a pour moi son nom déjà inscrit aux cieux, de nous avoir traduit tout ça !Le mystère du salut coïncide en tout avec le mystère de l’Incarnation de Dieu. Tout ce qui constitue le mystère du salut se ramène à la vie du Fils de Dieu dans la chair. Le Sauveur est vraiment Dieu dans la chair. Non point le dieu d’une abstraction philosophique, ni celui d’une transcendance religieuse, mais le Dieu d’une réalité historique immédiate et terrestre, Dieu parmi nous et avec nous, Dieu en l’homme. Dieu qui est devenu homme, le Dieu-Homme.
Par sa vie sur la terre, Dieu le Verbe incarné a créé une réalité divino-humaine et historique exceptionnelle et jusque-là inexistante, en laquelle se trouvent et le salut, et le rachat, et la sanctification, et la divinisation de l’homme. Aussi l’Incarnation de Dieu est-elle bien le plus grand événement qui ait eu lieu depuis la Création de l’homme et du monde. Lors de la Création de l’homme, Dieu a inscrit dans la chair de l’homme son visage, son image, et il en est résulté un être à visage divin : l’homme ; lors de son Incarnation, c’est Dieu lui-même qui entre en l’homme, qui devient homme, et il en résulte le Dieu-Homme. Alors c’était le but de l’existence de l’homme qui était désigné ; maintenant il est réalisé dans sa plénitude : par l’Incarnation de Dieu le Verbe, l’homme se parfait et s’accomplit en Dieu-Homme. C’est pourquoi l’enfantement de Dieu dans la chair représente la révolution la plus fondamentale, le tournant le plus décisif dans l’histoire de notre planète. Avec toutes ses perfections infinies, Dieu pénètre dans un monde clos sur ses trois dimensions. Aussi Dieu est-il sous le soleil le seul miracle qui ait un commencement et pas de fin. Ici nous est donnée, dans la plus merveilleuse des perfections, l’unité du divin et de l’humain, du surnaturel et du naturel, de l’au-delà et l’ici-bas.
A cause de leur exceptionnelle et inimitable perfection divino-humaine, la Personne et la vie du Dieu incarné ne peuvent aucunement être décrites ni exprimées facilement dans aucune des langues humaines. Toute comparaison humaine, tout symbole, toute appellation, tout nom que l’on pourrait donner à la Personne et à l’œuvre du Dieu-Homme ne désignerait qu’imparfaitement la nature de la réalité, qui par toute son infinitude, plonge ses racines dans les mystères indicibles de Dieu. Tout ce qui est divino-humain ne peut être saisi ni à la mesure de l’esprit humain, ni à la mesure de la parole humaine, ni à la mesure des œuvres humaines. Tout y est, à tous égards, infiniment merveilleux et admirable. Le mystérieux Dieu-Homme est partout et en tout –et cela veut dire que l’infinitude est partout et en tout jusqu’à l’infini.
Dieu dans la chair n’est rien d’autre que la plénitude de la vie divine dans la chair (Cf. Col. 2, 9 ; Eph. 1, 23.), la plénitude de la vérité divine dans la chair, la plénitude du bien divin dans la chair, la plénitude de l’amour divin de la chair, la plénitude de toutes les perfections divines dans la chair. Par l’Incarnation de Dieu le Verbe, toutes les perfections divines sont devenues humaines, c’est-à-dire qu’elles ont été transportées dans les catégories de l’existence et de la vie humaine, par lesquelles a pu être accompli l’exploit qui consiste à sauver l’homme du péché, du mal et de la mort.
[...]
saint Justin Popovitch, « Philosophie orthodoxe de la Vérité » Tome 3, p.28-29, éditions L'Age d'Homme.