pentecôte

[Ploscaru Mihaela]

je suis surprise de ce que l'on m'ait dit de ne pas faire la prière d'invocation au Saint Esprit durant ce temps de pentecôte...pourtant à chaque Liturgie, l'Eglise fait toujours l'Epiclèse.. et d'autre part je crois que chaque action d'une Hypostase de la Sainte trinité induit les Autres et aussi comment l'homme pécheur peut-il commander à Dieu, au Saint Esprit de venir ou de ne pas venir...cela me manque car en vu d'examen par exemple, j'ai besoin d'invoquer le très Saint Esprit merci fraternellement Mihaela

[Anne Geneviève]

Il ne s'agit pas de commander à l'Esprit Saint mais de le supplier de venir, nuance. Et nous suivons simplement le temps liturgique. Par ce jeûne de l'invocation, nous vivons un peu ce qu'ont vécu les Apôtres et les disciples entre l'AAscension et la Pentecôte, cette attente dans la foi. Nous sommes quand même privilégiés en un sens : nous avons la certitude de la venue de l'Esprit puisque, historiquement, elle est réalisée. Mais ce jeûne d'invocation nous permet justement de ne pas nous endormir en le prenant pour un dû.

[Ploscaru Mihaela]

oui bien sûr, ce n'est pas un dû mais il est vrai que ce jeûne me donne vraiment soif ! comme une samaritaine au puit, merci Anne-Genevieve Mihaela

[Sylvie]

Je ne savais pas que nous ne devions par invoquer après l'ascension.. Je n'ai pas pu assister à la Divine Liturgie dimanche dernier, donc je n'avais pas eu cette information.

Vous parlez de l'invocation "Roi du ciel, * Consolateur , Esprit de vérité,…"

J'ai fait le contraire. Je Le priais plus souvent et j'ai ajouter d'autre prières à l'Esprit Saint, de saint Silouane l'Athonite et de saint Simon le nouveau Théologien.

Définitivement, j'ai encore beaucoup à apprendre.

Sylvie

[Claude le Liseur]

On ne dit pas le "Roi céleste" entre Pâques et la Pentecôte parce que l'on commémore la période qui s'est écoulée entre la Résurrection et la Pentecôte, période au cours de laquelle NSJC a donné à Ses disciples ce que Jean-Louis Palierne a appelé non sans humour le "stage liturgico-canonique" (cf. Lc 24, 44-47) et où il y a eu l'Ascension puis la Pentecôte, cette Pentecôte qui n'est autre que la "descente de l'Esprit saint " (Pogorârea sfântului Duh, dit-on en roumain). Or, la Pentecôte n'est autre que l'accomplissement de la promesse de NSJC en Jn 15, 26. Vous noterez au passage que la prière du "Roi céleste" reprend Jn 15,26 (j'y reviendrai quand le moment sera venu, et en particulier je parlerai de l'intéressante traduction de Castellion); il y a donc une certaine logique à ce qu'on ne l'a dise pas dans la période liturgique qu commémore le temps où les Apôtres ont attendu l'accomplissement de cette promesse; même si, bien sûr, le saint Esprit reste parmi nous et que nous continuons à dire l'épiclèse sans laquelle il ne peut y avoir de consécration des saints dons.

De même, on ne se met pas à genoux entre Pâques et la Pentecôte, parce que toute cette période est imprégnée de la joie de la Résurrection. Vous remarquerez au passage que la célébration de la Pentecôte s'accompagne précisément de l'office de la génuflexion.

[Antoine]

Vous remarquerez au passage que la célébration de la Pentecôte s'accompagne précisément de l'office de la génuflexion.

Précisons qu'il s'agit de l'office de "l'agenouillement" et non pas d'une simple "génuflexion" vite faite sur un seul genou à la kto. L'assemblée reste à genoux pendant la durée des trois prières qui sont lues par le prêtre qui lui aussi est à genoux.
Et ceci n'est pas précisé pour pinailler car tout a du sens dans l'orthodoxie...dixit le texte:
<< lorsqu'arriva sa Passion salvatrice, à nous ses humbles serviteurs, indignes et pécheurs, il montra comment il faut prier, en courbant la tête et en fléchissant les genoux, pour nos propres péchés et pour ceux du peuple. >> (1ère prière à genoux)

Merci à Monique de nous avoir mis les prières à disposition sur le forum "Textes liturgiques".

[Claude le Liseur]

Vous remarquerez au passage que la célébration de la Pentecôte s'accompagne précisément de l'office de la génuflexion.

Précisons qu'il s'agit de l'office de "l'agenouillement" et non pas d'une simple "génuflexion" vite faite sur un seul genou à la kto. L'assemblée reste à genoux pendant la durée des trois prières qui sont lues par le prêtre qui lui aussi est à genoux.
Et ceci n'est pas précisé pour pinailler car tout a du sens dans l'orthodoxie...dixit le texte:
<< lorsqu'arriva sa Passion salvatrice, à nous ses humbles serviteurs, indignes et pécheurs, il montra comment il faut prier, en courbant la tête et en fléchissant les genoux, pour nos propres péchés et pour ceux du peuple. >> (1ère prière à genoux)

Merci à Monique de nous avoir mis les prières à disposition sur le forum "Textes liturgiques".

Bien sûr, je me suis mal exprimé. L'agenouillement se fait à deux genoux.
A ma connaissance, la génuflexion avec un seul genou à terre n'est pas d'origine ecclésiastique, mais d'origine séculière (attitude de l'homme lige devant son suzerain dans un rapport féodal).

[Anne Geneviève]

Même pas. Dans les miniatures médiévales on voit l'homme lige à deux genoux devant son suzerain. L'attitude sur un seul genou, on la trouve avec des statuettes sumériennes où elle semble signifier la fondation (d'une maison, d'une ville, etc.) et le serment qui lui serait associé. Elle a été reprise dans la vision romantique du moyen âge à la fin du XIXe siècle, c'est à dire après les premières fouilles archéologiques dans le Croissant fertile. Entre ces deux dates, je ne l'ai retrouvée que dans le Tarot de Marseille du XVe siècle pour la lame de l'Etoile et dans des cartes du ciel pour la constellation de l'Hercule agenouillé. Mais elle n'a pas, alors, été importée comme attitude liturgique.