Je suis à la recherche des textes des prières (en français et en russe) que l'on dit avant de commencer une icône (voire pendant ainsi qu'avant chaque interruption); quelqu'un pourrait-il m'aider?
PhilippeCrévieaux
Prières avant de peindre une icône
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Voici le texte traduit du grec du moine Denys de Fourna d’Agrapha, iconographe du mont Athos :
« Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu !
Toi qui possèdes une nature divine et sans limites et qui as pris un corps dans le sein de la Vierge Marie pour le salut de l’homme ;
Toi qui as imprimé les traits saints de ton visage immortel sur le saint voile qui a servi à guéri la maladie du roi Abgar et à éclairer son âme pour la connaissance du vrai Dieu ;
Toi qui as illuminé de ton Saint-Esprit ton divin apôtre et évangéliste Luc, afin qu’il put représenter la beauté de ta Mère très-pure qui t’a porté petit enfant dans ses bras, et qui disait : « la grâce de celui qui est né de moi s’est répandue sur les hommes » ;
Toi, Maître divin de tout ce qui existe ; éclaire et dirige mon âme, mon cœur et mon esprit ; conduis mes mains afin que je puisse représenter dignement et parfaitement ton image, celle de ta très–sainte Mère et celle de tous les Saints, pour la gloire, la joie et l'embellissement de ta très-sainte Eglise.
Pardonne les péchés de tous ceux qui vénéreront ces icônes et qui, se prosternant devant elles, rendront honneur au Modèle qui est dans les cieux. Sauve-les de toute influence mauvaise, et instruis-les par de bons conseils, par les prières de ta très-sainte Mère, de l’illustre apôtre et évangéliste Luc, et de tous les Saints. Amen."
« Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu !
Toi qui possèdes une nature divine et sans limites et qui as pris un corps dans le sein de la Vierge Marie pour le salut de l’homme ;
Toi qui as imprimé les traits saints de ton visage immortel sur le saint voile qui a servi à guéri la maladie du roi Abgar et à éclairer son âme pour la connaissance du vrai Dieu ;
Toi qui as illuminé de ton Saint-Esprit ton divin apôtre et évangéliste Luc, afin qu’il put représenter la beauté de ta Mère très-pure qui t’a porté petit enfant dans ses bras, et qui disait : « la grâce de celui qui est né de moi s’est répandue sur les hommes » ;
Toi, Maître divin de tout ce qui existe ; éclaire et dirige mon âme, mon cœur et mon esprit ; conduis mes mains afin que je puisse représenter dignement et parfaitement ton image, celle de ta très–sainte Mère et celle de tous les Saints, pour la gloire, la joie et l'embellissement de ta très-sainte Eglise.
Pardonne les péchés de tous ceux qui vénéreront ces icônes et qui, se prosternant devant elles, rendront honneur au Modèle qui est dans les cieux. Sauve-les de toute influence mauvaise, et instruis-les par de bons conseils, par les prières de ta très-sainte Mère, de l’illustre apôtre et évangéliste Luc, et de tous les Saints. Amen."
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Prières avant de peindre une icône
Merci beaucoup Monique
PhilippeCrévieaux
PhilippeCrévieaux
Cette prière appelée prière de l'iconographe m'avait été remise dans un cours d'iconographie:
Dieu le Père, au nom de ton Fils Jésus-Christ, envoie la grâce de ton Saint-Esprit sur cette icône que peint ton serviteur ( ta servante) à ta gloire, Ô très Sainte Trinité. De ta main invisible signe et bénis cette icône, donne-lui la force d'action sanctifiante, afin que tous ceux qui s'en approcheront avec vénération, obtiennent santé, sanctification et bénédiction. Amen
Dieu le Père, au nom de ton Fils Jésus-Christ, envoie la grâce de ton Saint-Esprit sur cette icône que peint ton serviteur ( ta servante) à ta gloire, Ô très Sainte Trinité. De ta main invisible signe et bénis cette icône, donne-lui la force d'action sanctifiante, afin que tous ceux qui s'en approcheront avec vénération, obtiennent santé, sanctification et bénédiction. Amen
J'ai remis la main sur un ouvrage imprimé en 1845 à Paris, par l'imprimerie royale et qui s'intitule :"Manuel d'iconographie chrétienne grecque et latine" avec une introduction et des notes par M. Didron traduit du manuscrit byzantin, le guide de la peinture par le Dr Paul Durand. J'ai en fait une photocopie de cet ouvrage trouvé à la bibliothèque des pasteurs de Lausanne. L'introduction est écrite à Victor Hugo et dit notamment " La moitié de ce livre est à un moine byzantin; le reste est à moi. Recevez, poëte des Orientales et des Feuilles d'automne, ce que vous envoie le peintre du mont Athos, ce qui vous apporte l'archéologue de Paris, l'Orient par un grand artiste, l'Occident par un humble explorateur du passé." L'auteur fait ensuite une description de sa découverte du manuscrit auprès d'un peintre d'icône, moine de l'Athos. Ce manuscrit en 4 parties est en fait un guide aussi bien technique ( par exemple ; "Comment préparer le fard pour peindre sur un mur") que descriptif sur la manière de peindre tel ou tel saint (par exmple : "les douze fils de Jacob"; "la descente aux enfers" ou encore "la parabole du publicain et du pharisien") dans tel ou tel lieu("Comment on peint les différentes hauteurs des murs d'une église"). L'auteur arrive à se procurer une copie de ce texte grec moyennant deux cent quatre-vingts piastres ( soixante et dix francs). Une année après son retour le manuscrit lui parvint à Paris. Il le fera traduire par M. Durand et en remettra une copie à Victor Hugo.
J'ai volontairement gardé le texte tel qu'il est dans l'ouvrage sans le modifier ( malgré certaines habitudes qui ne sont pas orthodoxes, par ex. le vouvoiement dans la prière).
A la page 11, on trouve quelques exercices préliminaires et instructions pour celui qui veut apprendre l'art de la peinture.
Que celui qui veut apprendre la science de la peinture commence à s'en approcher et à s'y préparer d'avance pendant quelque temps, en dessinant sans relâche et simplement, sans employer de mesure, jusqu'à ce qu'il ait acquis un peu d'espérience et qu'il fasse preuve de capacité. Puis qu'il adresse à Jésus-Christ la prière et oraison suivante, devant une image de la Mère de Dieu, de la Vierge-Conductrice , pendant qu'un prêtre le bénit: "Roi du ciel, etc.etc." ensuite l'hymne de la Vierge (1) , un invitatoire (je ne sais de quel texte il s'agit!) et les versets de la transfiguration (2). Puis ayant tracé sur sa tête le signe de la croix, qu'il dise à haute voix . "Prions le Seigneur : Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu! vous qui êtes doué d'une nature divine et sans bornes, qui avez pris un corps dans le sein de la Vierge Marie pour le salut de l'homme! vous qui avez daigné dessiner le caractère sacré de votre visage immortel et imprimer sur un saint voile, qui servit à guérirla maladie du satrape Abgare(1), et à éclairer son âme pour la connaissance du vrai Dieu! vous qui avez illuminé de votre saint Esprit votre divin apôtre et évangeliste Luc, afin qu'il pût représenter la beauté de votre mère très-pure (4), de celle qui vous a porté tout petit enfant dans ses bras, et qui disait :"La grâce de celui qui est né de moi s'est répandue sur les hommes!" vous, maître divin de tout ce qui existe, éclairez et dirigez mon âme, et le coeur et l'esprit de votre serviteur(N.); conduisez ses mains, afin qu'il puisse représenter dignement et parfaitement votre image, celle de votre très-sainte-mère et celle de tous les saints, pour la gloire, la joie et l'embelissement de votre très-sainte Eglisae. Pardonnez les péchés de tous ceux qui vénéreront ces images, et qui, se mettant pieusement à genoux devant elles, rendront honneur au modèle qui est dans les cieux. Sauvez-les de toute influence mauvaise, et instruisez-les par de bons conseils. Je vous en conjure, par l'intermédiaire de votre très -sainte mère, de l'illustre apôtre et évangéliste Luc, et de tous les saints. Amen"
(1)(note de l'auteur : Le Magnificat)
(2) (note de l'auteur : La tranfiguration, si chérie des peintres byzantins, est un sujet parfaitement approprié à l'artiste qui transforme ce qu'il toucheet change le réel en idéal. Il n'y avait que la Grèce pour introniser ainsi l'art sur la montagne du Thabor)
(3)(note de l'auteur : Abgare, roi d'Edesse, était gravaement malade depuis longtemps, lorsqu'il apprit les prodiges que faisait Jésus-Christ. Il écrivit donc au Fils de Dieu de venir le guérir, lui offrant de partager avec lui sa petite ville d'Edesse. Jésus lui répondit qu'il devait accomplir en ce moment sa mission, et ne pouvait aller le trouver; mais que, quand il serait retourné vers son Père, il lui enverrait un de ses disciples (ce disciple fut l'apôtre Thadée), qui le guérirait. Chagriné de ne pas voir Jésus, Abgare voulut au moins avoir son portrait. Il envoya donc des ambassadeurs au Fils de Dieu, et les chargea de faire exécuter le portrait par un peintre. "Jésus, à qui rien n'est caché, et qui peut tout, dit le Damascène, ayant connu le dessein d'Abgare, prit un morceau d'étoffe, y appliqua sa figue, et y peignit sa propre image. Cette image, parfaitement concervée, se garde encore aujnourd'hui à Edesse."(Voyez les oeuvres de saint Jean Damascène, Paris, 1712, in-fo, vol.1, Oratio prima de imaginibus, p. 320; voyez aussi p.63/1 et 63/2, même volume. Voyez Eusèbe, hist. eccles. lib. 1, cap. XIII; Nicéphore Callixte, Hist. eccles. lib. II, cap. VII)
(4) (note de l'auteur : Les grecs ont un tel amour pour les images, qu'ils représentent, la plupart du temps, saint Luc dans un atelier et peignant la Vierge. Chez nous, saint Luc est toujours écrivant son Evangile et très rarement occupé à peindre. Ce seul fait peut suffire à caractériser les deux pays, au moins sous le rapport de l'art. Les Grecs sont peintres; les peuples de l'Europe occidentale sont sculpteurs et surtout architectes)[i][/i]
J'ai volontairement gardé le texte tel qu'il est dans l'ouvrage sans le modifier ( malgré certaines habitudes qui ne sont pas orthodoxes, par ex. le vouvoiement dans la prière).
A la page 11, on trouve quelques exercices préliminaires et instructions pour celui qui veut apprendre l'art de la peinture.
Que celui qui veut apprendre la science de la peinture commence à s'en approcher et à s'y préparer d'avance pendant quelque temps, en dessinant sans relâche et simplement, sans employer de mesure, jusqu'à ce qu'il ait acquis un peu d'espérience et qu'il fasse preuve de capacité. Puis qu'il adresse à Jésus-Christ la prière et oraison suivante, devant une image de la Mère de Dieu, de la Vierge-Conductrice , pendant qu'un prêtre le bénit: "Roi du ciel, etc.etc." ensuite l'hymne de la Vierge (1) , un invitatoire (je ne sais de quel texte il s'agit!) et les versets de la transfiguration (2). Puis ayant tracé sur sa tête le signe de la croix, qu'il dise à haute voix . "Prions le Seigneur : Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu! vous qui êtes doué d'une nature divine et sans bornes, qui avez pris un corps dans le sein de la Vierge Marie pour le salut de l'homme! vous qui avez daigné dessiner le caractère sacré de votre visage immortel et imprimer sur un saint voile, qui servit à guérirla maladie du satrape Abgare(1), et à éclairer son âme pour la connaissance du vrai Dieu! vous qui avez illuminé de votre saint Esprit votre divin apôtre et évangeliste Luc, afin qu'il pût représenter la beauté de votre mère très-pure (4), de celle qui vous a porté tout petit enfant dans ses bras, et qui disait :"La grâce de celui qui est né de moi s'est répandue sur les hommes!" vous, maître divin de tout ce qui existe, éclairez et dirigez mon âme, et le coeur et l'esprit de votre serviteur(N.); conduisez ses mains, afin qu'il puisse représenter dignement et parfaitement votre image, celle de votre très-sainte-mère et celle de tous les saints, pour la gloire, la joie et l'embelissement de votre très-sainte Eglisae. Pardonnez les péchés de tous ceux qui vénéreront ces images, et qui, se mettant pieusement à genoux devant elles, rendront honneur au modèle qui est dans les cieux. Sauvez-les de toute influence mauvaise, et instruisez-les par de bons conseils. Je vous en conjure, par l'intermédiaire de votre très -sainte mère, de l'illustre apôtre et évangéliste Luc, et de tous les saints. Amen"
(1)(note de l'auteur : Le Magnificat)
(2) (note de l'auteur : La tranfiguration, si chérie des peintres byzantins, est un sujet parfaitement approprié à l'artiste qui transforme ce qu'il toucheet change le réel en idéal. Il n'y avait que la Grèce pour introniser ainsi l'art sur la montagne du Thabor)
(3)(note de l'auteur : Abgare, roi d'Edesse, était gravaement malade depuis longtemps, lorsqu'il apprit les prodiges que faisait Jésus-Christ. Il écrivit donc au Fils de Dieu de venir le guérir, lui offrant de partager avec lui sa petite ville d'Edesse. Jésus lui répondit qu'il devait accomplir en ce moment sa mission, et ne pouvait aller le trouver; mais que, quand il serait retourné vers son Père, il lui enverrait un de ses disciples (ce disciple fut l'apôtre Thadée), qui le guérirait. Chagriné de ne pas voir Jésus, Abgare voulut au moins avoir son portrait. Il envoya donc des ambassadeurs au Fils de Dieu, et les chargea de faire exécuter le portrait par un peintre. "Jésus, à qui rien n'est caché, et qui peut tout, dit le Damascène, ayant connu le dessein d'Abgare, prit un morceau d'étoffe, y appliqua sa figue, et y peignit sa propre image. Cette image, parfaitement concervée, se garde encore aujnourd'hui à Edesse."(Voyez les oeuvres de saint Jean Damascène, Paris, 1712, in-fo, vol.1, Oratio prima de imaginibus, p. 320; voyez aussi p.63/1 et 63/2, même volume. Voyez Eusèbe, hist. eccles. lib. 1, cap. XIII; Nicéphore Callixte, Hist. eccles. lib. II, cap. VII)
(4) (note de l'auteur : Les grecs ont un tel amour pour les images, qu'ils représentent, la plupart du temps, saint Luc dans un atelier et peignant la Vierge. Chez nous, saint Luc est toujours écrivant son Evangile et très rarement occupé à peindre. Ce seul fait peut suffire à caractériser les deux pays, au moins sous le rapport de l'art. Les Grecs sont peintres; les peuples de l'Europe occidentale sont sculpteurs et surtout architectes)[i][/i]