La progression de l'Islam paraît continue et inarrêtable...et pourtant, il n'est pas impossible que l'Esprit Saint agisse aussi dans l'autre sens et en convertisse quelques uns.
Le saint martyr , Saint Ahmed le Calligraphe n'est-il pas passé de l'Islam à l'Orthodoxie?
Si cette histoire est vraie(et pour moi elle l'est) ,ne devrait-elle pas nous donner de l'espoir?
J'ai à ce propos pu assister au baptême selon le rite grec orthodoxe d'une jeûne femme d'origine kabyle, aujourd'hui mariée à un syrien de rite orthodoxe antiochien.Et sa conversion ne fut pas de pure forme quand on voit la transformation.
Qui a dit que l'Islam, aussi respectable puisse-t-il être, poursuit une invincible marche en avant vers la conversion des autres?
S'il était aussi puissant alors il faudrait savoir comment grecs , chypriotes,roumains , serbes ou bulgares, mais aussi biens des chrétiens d'Orient syriens , libanais ou coptes ont pu sous le long joug ottoman maintenir une foi intacte et, parfois, gagner le coeur de certains musulmans.
Islam invincible? Saint Ahmed le Calligraphe.
Modérateur : Auteurs
Islam invincible? Saint Ahmed le Calligraphe.
La Croix est la volonté prête à toutes les douleurs.
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
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Jean-Louis Palierne
- Messages : 1044
- Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02
Bonjour,
Enfin je trouve le forum que je cherchais!!
Ce message m'interpelle beaucoup. Mon histoire est simple. Je suis issue d'une famille de tradition musulmane, je dis bien tradition, car mes parents ne l'ont jamais véritablement pratiqué.Et depuis 12 ans, nous sommes chrétiens. Le Seigneur a accompli des miracles dans nos vies.
Et récemment nous avions fréquenté un monastère orthodoxe, dans le sud de la france.
Mon papa souhaitait vraiment recevoir le baptême, il s'appelait ahmed. Mlaheureusement il est décédé le mois dernier, sans pouvoir le recevoir.
Je sais qu'il est auprès du Seigneur qu'il aimait tant :D
Il avait entendu parler de saint ahmed...
Maintenant je suis moi même en quête de réponse...J'aimerais demander le baptême, mais j'ai encore du chemin à faire, étant donné que mon coeur balance entre l'église catholique que je fréquente depuis ma conversion et l'église orthodoxe découverte récemment.
Le moine qui devait baptiser mon papa nous a dit qu'il n'était pas nécessaire d'attendre deux ans...comme chez les catholiques. est-ce le cas pour tous les orthodoxes?
Enfin je trouve le forum que je cherchais!!
Ce message m'interpelle beaucoup. Mon histoire est simple. Je suis issue d'une famille de tradition musulmane, je dis bien tradition, car mes parents ne l'ont jamais véritablement pratiqué.Et depuis 12 ans, nous sommes chrétiens. Le Seigneur a accompli des miracles dans nos vies.
Et récemment nous avions fréquenté un monastère orthodoxe, dans le sud de la france.
Mon papa souhaitait vraiment recevoir le baptême, il s'appelait ahmed. Mlaheureusement il est décédé le mois dernier, sans pouvoir le recevoir.
Je sais qu'il est auprès du Seigneur qu'il aimait tant :D Il avait entendu parler de saint ahmed...
Maintenant je suis moi même en quête de réponse...J'aimerais demander le baptême, mais j'ai encore du chemin à faire, étant donné que mon coeur balance entre l'église catholique que je fréquente depuis ma conversion et l'église orthodoxe découverte récemment.
Le moine qui devait baptiser mon papa nous a dit qu'il n'était pas nécessaire d'attendre deux ans...comme chez les catholiques. est-ce le cas pour tous les orthodoxes?
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
En particulier à l'intention de Théodore et de Zorah, Irène a mis sur le forum "Iconographie" une reproduction d'une icône dessinée de saint Ahmed le Calligraphe, reproduction publiée voici dix-huit ans dans le journal orthodoxe français Foi transmise et sainte Tradition.
On m'a signalé par ailleurs qu'il existe au moins une icône peinte de ce saint dans un monastère de l'île d'Andros, mais je ne l'ai jamais vue.
Des éléments biographiques sur saint Ahmed devraient suivre bientôt.
On m'a signalé par ailleurs qu'il existe au moins une icône peinte de ce saint dans un monastère de l'île d'Andros, mais je ne l'ai jamais vue.
Des éléments biographiques sur saint Ahmed devraient suivre bientôt.
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Jean-Serge
- Messages : 340
- Inscription : mer. 14 juil. 2004 12:19
- Localisation : Ile de France
Je découvre Saint Ahmed le Calligraphe.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_6745.html
(8ème s.)
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_5068.html
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_6745.html
En revanche, je connaissais Saint Abo de Tbilissi(+ 1682)
Martyr. Il avait été élevé dans la religion musulmane par ses parents. Lui-même devint scribe à la chancellerie du sultan, et il avait une situation importante à Constantinople. N'étant pas marié, il avait pris pour concubine une des esclaves chrétiennes, originaire de Russie. C'est elle qui, peu à peu, lui fit découvrir la liturgie de l'Eglise. Pour cela, il s'habillait en chrétien afin de pouvoir entrer dans l'église. L'un des calligraphes du sultan qui briguait sa place, le dénonça. Ahmed fut arrêté et enfermé avec les détenus de droit commun, privé totalement de nourriture. Au terme d'une semaine, il comparût à nouveau et fut décapité. Il reçut ainsi le baptême de sang, car il n'avait pas encore reçu le baptême de l'eau et de l'Esprit.
(8ème s.)
Jeune arabe de Bagdad, il fut impresssionné par la Vérité de Jésus-Christ. Mis au service du prince Nersès dé Géorgie, il quitta l'Islam pour le Christ. Réfugié chez les Khazars, au nord du Caucase, peuple païen, mais tolérant, il se fit baptiser. Revenu à Tbilissi, il fut arrêté comme chrétien, jeté en prison et, selon les paroles du synaxaire oriental :"Soyez joyeux, dit-il à ceux qui pleurait sa mort, je vais vers mon Seigneur." Le synaxaire ajoute :"Quand on lui nleva les chaînes, il arracha sa tunique et, nu comme au baptême, les bras en croix et le visage plein de joie, il tendit son cou sous l'épée en invoquant le Christ.".
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_5068.html
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Notice de saint Ahmed le Calligraphe dans Le Synaxaire. Vies des saints de l'Eglise orthodoxe en français, du moine Macaire de Simonos-Pétra, tome IV, Editions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique 1993, pp. 159-160.
"Saint Ahmed était originaire de Constantinople et avait été élevé dans la religion musulmane par ses parents. Il occupait la charge de second scribe dans la chancellerie du sultan et jouissait d'une position sociale avantageuse. N'étant pas marié, il avait pris pour concubine, conformément à la loi musulmane, une de ses esclaves chrétiennes, originaire de Russie. Une autre captive russe, vieille femme très pieuse, avait coutume d'aller à l'église les jours de fêtes et d'en rapporter à sa compagne une part d'antidoron et de l'eau bénite. Un jour de fête Ahmed remarqua que la bouche de la jeune femme exhalait un parfum délicieux. Il lui demanda ce qu'elle avait mangé, et celle-ci, après de nombreuses instances, lui répondit qu'elle n'avait rien mangé d'autre que le pain béni par le prêtre, apporté par la vieille femme.
Ahmed fut saisi d'un ardent désir de voir comment les chrétiens reçoivent ce pain et quels sont les rites pratiqués dans leurs églises. Il s'habilla à la façon des chrétiens et se rendit à l'église du Patriarcat, pour y suivre discrètement la divine Liturgie. Au moment de la Grande Entrée, il vait le prêtre qui portait le calice, marcher sans toucher terre, et tout lumineux. Et lorsque le Patriarche bénit le peuple, il vit des rayons de lumière jaillir de ses mains et aller toucher la tête des fidèles, lui seul restant privé de cette lumière divine.
Le bienheureux crut alors de toute son âme et, sans hésitation, il commença dès lors à confesser la supériorité de la foi chrétienne devant ses confrères. Le calligraphe de troisième rang, qui briguait la place d'Ahmed, incita contre lui le chef de la chancellerie et le reste du personnel. Livré au tribunal et interrogé, Ahmed répondit qu'il avait effectivement embrassé la foi chrétienne à la suite d'une révélation, et qu'il souhaitait de tout son coeur à ses confrères de réaliser à leur tour la tromperie musulmane. Le juge irrité le fit jeter en prison, avec les détenus de droit commun, et donna l'ordre de le laisser sans nourriture ni boisson pendant six jours entiers. Comparaissant de nouveau, au terme de ce délai, Ahmed déclara que ce jeûne avait achevé de le purifier et que le Christ lui avait révélé les plus profonds mystères de la foi, le confirmant si fortement dans sa résolution qu'il serait plus facile au magistrat de pétrir des pierres et du fer de ses mains, plutôt que de le faire changer d'opinion. Il fut alors traduit devant le sultan lui-même et, aux menaces d'exécution par décapitation, il répondit qu'une telle mort serait pour lui le comble de la joie. Le sultan prononça aussitôt la sentence de mort et Ahmed fut décapité, le 3 mai 1682, recevant le baptême dans son propre sang, sous le nom de Christodoule. Son corps fut jeté sur le rivage, en un endroit qui resta illuminé pendant plusieurs jours par une lumière surnaturelle."
Note de bas de page de la page 160: "Nous suivons par la suite le texte original de la passion, transmis dans le manuscrit 349 de la bibliothèque du Patriarcat d'Alexandrie. Dans son Nouveau Martyrologe, S. Nicodème écrit qu'il fut baptisé et resta chrétien en secret jusqu'au jour où, assistant à un banquet avec des hauts dignitaires ottomans, on lui demanda de prendre part à la discussion et de dire quelle était à son avis la meilleure chose du monde. Soudain rempli de zèle divin, Ahmed clama d'une voix forte que la meilleure chose au monde est la foi en Jésus-Christ. Les convives se jetèrent aussitôt sur lui avec rage et le traînèrent chez le juge qui prononça sans retard la sentence de mort."
Tropaire, ton 7 (traduction française publiée in Foi transmise et sainte Tradition, n° 32, Lavardac, mai 1987, p. 12):
Ayant senti le parfum de la sainteté * et contemplé la Pentecôte incessante de l'Eglise, * tu renais de l'eau et de l'Esprit; * en confondant la vanité des gens insensés, * tu proclames le Christ, * l'excellence de tout sage * et de toute vérité. *O saint martyr Ahmed, * prie Dieu* pour qu'Il sauve nos âmes.
Je trouve que la Vita de saint Ahmed est un très bel exemple de la synergie entre Dieu et l'homme. On constate un échange: chaque pas que Ahmed fait vers Dieu reçoit une réponse de Dieu, et entraîne un pas supplémentaire de la part de Ahmed. Au point de départ, il y a de bonnes dispositions de Ahmed, qui devait être un homme charitable, puisqu'il laissait la vieille femme russe aller à l'église et ne la gênait pas dans l'exercice de la religion. Dieu répond à cette bonté de Ahmed par le miracle du parfum qui se dégage de l'antidoron. A ce moment-là, Ahmed pourrait ne pas réagir, mais il répond à ce signe de Dieu par un acte de sa libre volonté qui est d'aller à l'église du patriarche pour en savoir un peu plus. Et à l'église du patriarche, Dieu lui envoie un autre signe. Et ainsi de suite. Il y a donc là une démonstration pratique de la coopération entre la grâce de Dieu et le libre arbitre de l'homme: ni pélagianisme ni augustinisme excessif.
( A propos de la condition spirituelle des femmes chrétiennes prises comme concubines par leur maître infidèle, comme la jeune femme russe qui fut l'instrument du premier miracle, le 49ème canon de saint Basile nous rappelle: "l'esclave contrainte par son maître n'est pas coupable".)
"Saint Ahmed était originaire de Constantinople et avait été élevé dans la religion musulmane par ses parents. Il occupait la charge de second scribe dans la chancellerie du sultan et jouissait d'une position sociale avantageuse. N'étant pas marié, il avait pris pour concubine, conformément à la loi musulmane, une de ses esclaves chrétiennes, originaire de Russie. Une autre captive russe, vieille femme très pieuse, avait coutume d'aller à l'église les jours de fêtes et d'en rapporter à sa compagne une part d'antidoron et de l'eau bénite. Un jour de fête Ahmed remarqua que la bouche de la jeune femme exhalait un parfum délicieux. Il lui demanda ce qu'elle avait mangé, et celle-ci, après de nombreuses instances, lui répondit qu'elle n'avait rien mangé d'autre que le pain béni par le prêtre, apporté par la vieille femme.
Ahmed fut saisi d'un ardent désir de voir comment les chrétiens reçoivent ce pain et quels sont les rites pratiqués dans leurs églises. Il s'habilla à la façon des chrétiens et se rendit à l'église du Patriarcat, pour y suivre discrètement la divine Liturgie. Au moment de la Grande Entrée, il vait le prêtre qui portait le calice, marcher sans toucher terre, et tout lumineux. Et lorsque le Patriarche bénit le peuple, il vit des rayons de lumière jaillir de ses mains et aller toucher la tête des fidèles, lui seul restant privé de cette lumière divine.
Le bienheureux crut alors de toute son âme et, sans hésitation, il commença dès lors à confesser la supériorité de la foi chrétienne devant ses confrères. Le calligraphe de troisième rang, qui briguait la place d'Ahmed, incita contre lui le chef de la chancellerie et le reste du personnel. Livré au tribunal et interrogé, Ahmed répondit qu'il avait effectivement embrassé la foi chrétienne à la suite d'une révélation, et qu'il souhaitait de tout son coeur à ses confrères de réaliser à leur tour la tromperie musulmane. Le juge irrité le fit jeter en prison, avec les détenus de droit commun, et donna l'ordre de le laisser sans nourriture ni boisson pendant six jours entiers. Comparaissant de nouveau, au terme de ce délai, Ahmed déclara que ce jeûne avait achevé de le purifier et que le Christ lui avait révélé les plus profonds mystères de la foi, le confirmant si fortement dans sa résolution qu'il serait plus facile au magistrat de pétrir des pierres et du fer de ses mains, plutôt que de le faire changer d'opinion. Il fut alors traduit devant le sultan lui-même et, aux menaces d'exécution par décapitation, il répondit qu'une telle mort serait pour lui le comble de la joie. Le sultan prononça aussitôt la sentence de mort et Ahmed fut décapité, le 3 mai 1682, recevant le baptême dans son propre sang, sous le nom de Christodoule. Son corps fut jeté sur le rivage, en un endroit qui resta illuminé pendant plusieurs jours par une lumière surnaturelle."
Note de bas de page de la page 160: "Nous suivons par la suite le texte original de la passion, transmis dans le manuscrit 349 de la bibliothèque du Patriarcat d'Alexandrie. Dans son Nouveau Martyrologe, S. Nicodème écrit qu'il fut baptisé et resta chrétien en secret jusqu'au jour où, assistant à un banquet avec des hauts dignitaires ottomans, on lui demanda de prendre part à la discussion et de dire quelle était à son avis la meilleure chose du monde. Soudain rempli de zèle divin, Ahmed clama d'une voix forte que la meilleure chose au monde est la foi en Jésus-Christ. Les convives se jetèrent aussitôt sur lui avec rage et le traînèrent chez le juge qui prononça sans retard la sentence de mort."
Tropaire, ton 7 (traduction française publiée in Foi transmise et sainte Tradition, n° 32, Lavardac, mai 1987, p. 12):
Ayant senti le parfum de la sainteté * et contemplé la Pentecôte incessante de l'Eglise, * tu renais de l'eau et de l'Esprit; * en confondant la vanité des gens insensés, * tu proclames le Christ, * l'excellence de tout sage * et de toute vérité. *O saint martyr Ahmed, * prie Dieu* pour qu'Il sauve nos âmes.
Je trouve que la Vita de saint Ahmed est un très bel exemple de la synergie entre Dieu et l'homme. On constate un échange: chaque pas que Ahmed fait vers Dieu reçoit une réponse de Dieu, et entraîne un pas supplémentaire de la part de Ahmed. Au point de départ, il y a de bonnes dispositions de Ahmed, qui devait être un homme charitable, puisqu'il laissait la vieille femme russe aller à l'église et ne la gênait pas dans l'exercice de la religion. Dieu répond à cette bonté de Ahmed par le miracle du parfum qui se dégage de l'antidoron. A ce moment-là, Ahmed pourrait ne pas réagir, mais il répond à ce signe de Dieu par un acte de sa libre volonté qui est d'aller à l'église du patriarche pour en savoir un peu plus. Et à l'église du patriarche, Dieu lui envoie un autre signe. Et ainsi de suite. Il y a donc là une démonstration pratique de la coopération entre la grâce de Dieu et le libre arbitre de l'homme: ni pélagianisme ni augustinisme excessif.
( A propos de la condition spirituelle des femmes chrétiennes prises comme concubines par leur maître infidèle, comme la jeune femme russe qui fut l'instrument du premier miracle, le 49ème canon de saint Basile nous rappelle: "l'esclave contrainte par son maître n'est pas coupable".)