Quels était les rapports de cet étrange personnage avec l'église orthodoxe de Russie, fut -il un écclessiatique ou un laïque?
Etait-il un orthodoxe sincère où un illuminé dangereux comme il y en eut tant?
J'ai bien étudié un peu de langue et civilisation russe il ya quelques années mais je ne parviens pas à cerner ce personnage qui semblait avoir une influence sur une partie la famille impériale.
Merci de vos réponses.
Raspoutine et l'orthodoxie
Modérateur : Auteurs
Raspoutine et l'orthodoxie
La Croix est la volonté prête à toutes les douleurs.
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
RASPOUTINE
CHRIST EST RESSUSCITÉ !
Je me permets de vous signaler une biographie de Raspoutine qui apporte à mon avis un éclairage honnête et assez complet sur le personnage, certes, mais aussi sur l'époque éminemment trouble dans laquelle il est apparu à la cour du tzar Nicolas. Son auteur est Edvard RADZINSKY, auteur par ailleurs d'une biographie de Nicolas II.
C'est un livre riche de détails et anecdotes propres à aider un lecteur occidental à mieux cerner à la fois l'atmosphère dans laquelle ce phénomène (car Raspoutine en était un !) a pu se développer jusqu'au point où il est parvenu - un point de non-retour, en équilibre instable au sommet d'une pyramide reposant entièrement sur les épaules d'une tzarine de plus en plus déconnectée du réel, et couverte par l'amour trop indulgent que lui portait le tzar Nicolas. On comprend mieux à quel point son assassinat devenait de jour en jour plus inévitable. Mais aussi que Raspoutine devenait à la fois la cible inévitable des derniers soutiens de la monarchie (espérant la sauver en abattant Raspoutine), et de ses pires ennemis, qui virent dans ce meurtre la possibilité de discréditer complètement les Romanov ( les "forces obscures", comme l'entourage de la tzarine fut désigné dans le langage codé des débuts de la Révolution)pour faire progresser leur projet et d'aboutir "au moins" au gouvernement Kérensky et à la révolution de février 1917.
Il s'agit de "THE RASPUTIN FILE" (éd. américaine, chez Doubleday), ou "RASPUTIN: THE LAST WORD" (éd. anglaise, chez Weidenfeld) - traduit en français par Macha Zonina et Odette Chevalot et publié en France par Jean-Claude Lattès, en 2000, sous le titre de "RASPOUTINE - L'Ultime Vérité".
L'auteur s'est très consciencieusement documenté, et il me semble en tout cas qu'il est à la fois bon historien, bon biographe ... et équitable. Il s'est en grande partie basé sur ce qu'il appelle "le Dossier", soit un vaste ensemble de dépositions à décharge, permettant beaucoup mieux de comprendre les détours du caractère et des actes d'un Raspoutine qui était devenu une sorte de monstre "inexplicable" - faute d'un éclairage plus impartial que celui de cette caricature que tout le monde eut intérêt à populariser, entre la Révolution d'Octobre ...et la pérestroïka. Il est intéressant d'y retrouver certains noms de familles bien connues dans les milieux de l'orthodoxie actuelle, en France.
Ces dépositions signées donnent d'abondantes confirmations, mais surtout des infirmations aussi inattendues que circonstanciées quant à la face connue de l'isberg Raspoutine. C'est assez dire qu'elles renouvellent de manière très éclairante la connaissance que nous pouvions en avoir jusqu'ici. Elles avaient mystérieusement disparu des archives russes en 1917 , et c'est le propre rapporteur de la Commission Extraordinaire (Chtchegolev) qui les fit sans doute disparaître lui-même, avec la complicité du juge Simpson. Ce dossier (que tant d'historiens et de politiques avaient cherché en vain pendant près de 80 ans) devait être apporté à Edvard RADZINSKY en 1995 par son ami le violoncelliste Slava Rostropovitch (donc, après la pérestroïka) dans des circonstances assez surprenantes.
Cela permet en tout cas à cette nouvelle biographie de Raspoutine d'accéder à un niveau que les précédentes n'avaient pas pu même rêver d'atteindre, faute de pouvoir enfin compulser des documents aussi indiscutables.
Je me permets de vous signaler une biographie de Raspoutine qui apporte à mon avis un éclairage honnête et assez complet sur le personnage, certes, mais aussi sur l'époque éminemment trouble dans laquelle il est apparu à la cour du tzar Nicolas. Son auteur est Edvard RADZINSKY, auteur par ailleurs d'une biographie de Nicolas II.
C'est un livre riche de détails et anecdotes propres à aider un lecteur occidental à mieux cerner à la fois l'atmosphère dans laquelle ce phénomène (car Raspoutine en était un !) a pu se développer jusqu'au point où il est parvenu - un point de non-retour, en équilibre instable au sommet d'une pyramide reposant entièrement sur les épaules d'une tzarine de plus en plus déconnectée du réel, et couverte par l'amour trop indulgent que lui portait le tzar Nicolas. On comprend mieux à quel point son assassinat devenait de jour en jour plus inévitable. Mais aussi que Raspoutine devenait à la fois la cible inévitable des derniers soutiens de la monarchie (espérant la sauver en abattant Raspoutine), et de ses pires ennemis, qui virent dans ce meurtre la possibilité de discréditer complètement les Romanov ( les "forces obscures", comme l'entourage de la tzarine fut désigné dans le langage codé des débuts de la Révolution)pour faire progresser leur projet et d'aboutir "au moins" au gouvernement Kérensky et à la révolution de février 1917.
Il s'agit de "THE RASPUTIN FILE" (éd. américaine, chez Doubleday), ou "RASPUTIN: THE LAST WORD" (éd. anglaise, chez Weidenfeld) - traduit en français par Macha Zonina et Odette Chevalot et publié en France par Jean-Claude Lattès, en 2000, sous le titre de "RASPOUTINE - L'Ultime Vérité".
L'auteur s'est très consciencieusement documenté, et il me semble en tout cas qu'il est à la fois bon historien, bon biographe ... et équitable. Il s'est en grande partie basé sur ce qu'il appelle "le Dossier", soit un vaste ensemble de dépositions à décharge, permettant beaucoup mieux de comprendre les détours du caractère et des actes d'un Raspoutine qui était devenu une sorte de monstre "inexplicable" - faute d'un éclairage plus impartial que celui de cette caricature que tout le monde eut intérêt à populariser, entre la Révolution d'Octobre ...et la pérestroïka. Il est intéressant d'y retrouver certains noms de familles bien connues dans les milieux de l'orthodoxie actuelle, en France.
Ces dépositions signées donnent d'abondantes confirmations, mais surtout des infirmations aussi inattendues que circonstanciées quant à la face connue de l'isberg Raspoutine. C'est assez dire qu'elles renouvellent de manière très éclairante la connaissance que nous pouvions en avoir jusqu'ici. Elles avaient mystérieusement disparu des archives russes en 1917 , et c'est le propre rapporteur de la Commission Extraordinaire (Chtchegolev) qui les fit sans doute disparaître lui-même, avec la complicité du juge Simpson. Ce dossier (que tant d'historiens et de politiques avaient cherché en vain pendant près de 80 ans) devait être apporté à Edvard RADZINSKY en 1995 par son ami le violoncelliste Slava Rostropovitch (donc, après la pérestroïka) dans des circonstances assez surprenantes.
Cela permet en tout cas à cette nouvelle biographie de Raspoutine d'accéder à un niveau que les précédentes n'avaient pas pu même rêver d'atteindre, faute de pouvoir enfin compulser des documents aussi indiscutables.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >