Question sur la Colère & ce qu'en dit la Tradition
Publié : mar. 01 juin 2004 7:28
¿ Que disent les Pères, que dit la Tradition à propos de la Colère ? Et de son rapport à l’homme ?
Je lis dans l’Exode (11, 8) que « Moïse sortit de chez Pharaon enflammé de colère » : cette colère était contre une société tournée vers la magie, mais surtout contre l’entêtement de son « gouvernement » (Pharaon) à suivre cette voie perverse ; car cela revenait finalement à conforter tous ses peuples dans leurs pratiques démoniaques. Ne fut-ce que par l’exemple maléfique de sa propre soumission à ses magiciens, Pharaon enfonçait encore plus les Égyptiens dans leur curiosité malsaine et leur adoration de faux dieux – et il persévérait malgré les preuves par lesquelles Moïse et Aaron l’avaient forcé à constater combien YHWH détestait la magie, et que la puissance du Dieu d’Israël la réduirait à néant.
Je lis encore dans l’Exode (32, 19) que lorsqu’il redescendit de la montagne, portant les Tables de la Loi, Moïse vit en s’approchant du camp le Veau et les danses et que «la colère de Moîse s’enflamma : il jeta de sa main les tables et les brisa au pied de la montagne ; il prit le Veau u’ils avaient fabriqué ; il le brûla par le feu, le pila jusqu’à ce qu’il fût réduit en poussière qu’il dissémina à la surface de l’eau et il en fit boire aux fils d’Israël » : et là encore, cette colère était contre le peuple qui s’était perverti (Ex. 32, 7) jusqu’à substituer à YHWH une idole d’or fondu, façonnée par celui-là même qui (en l’absence du conducteur que Dieu lui avait donné) était devenu son « gouvernement », mais qui s’était laissé gagner par la soumission au faux dieu de l’or, de la puissance.
Je lis ensuite dans le livre des Juges d’Israël (Jug. 14, 19), à propos de Samson, que « sa colère s’enflamma, et il remonta à la maison de son père ; quant à la femme de Samson elle appartint au compagnon qui lui avait servi de garçon d’honneur » : cette colère, plus complexe, est d’une certaine manière comparable à une colère de « résistant », contre la femme qu’il vient d’épouser par amour (elle représenterait dans cette comparaison anachronique la « collabo » ), qui en a profité pour lui soutirer son secret, puis pour trahir sa confiance livrer son secret au peuple des oppresseurs (Philistins) – dont il vient tout juste (étant envahi par l’esprit de YHWH) de tuer trente hommes pour les dépouiller.
Certes, ces trois colères sont des colères d’homme, de serviteurs de Dieu - non de prêtres, ni d’ascètes, que nous ne sommes pas non plus. J’ai presque envie de voir en elles des colères politiques, en tout cas liées au rapport de la société avec l’Histoire, et à son refus d’accepter que Dieu, qui est pourtant le Maître du Temps, reste et soit reconnu pour le seul véritable Maître de l’Histoire.
Mais ce qui motive ma question « posée à l’Église » est qu’il ne semble pas que Dieu les eut imputées à péché ni à Samson ni à Moïse.
Je fais cette remarque pour bien souligner que ma question ne concerne en rien la Colère de YHWH, qu’il ne m’appartient nullement de chercher à percer : Sa Colère est aussi loin de ma propre colère que le Tout Puissant l’est de ma faiblesse, ou que la créature peut l’être de son Créateur. Loin de moi de vouloir confondre ma colère et celle du Seigneur que je ne puis qu’écouter, et adorer, sans être plus capable de Le comprendre pour autant – moi qui gémis… « …dans cet état, ardemment désireux de revêtir par-dessus l’autre[ l’habitation terrestre] notre habitation céleste, puisque l’ayant revêtue nous ne serons plus trouvés nus …. Car nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons accablés ; nous ne voudrions pas en effet nous dévêtir, mais nous revêtir par-dessus afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie ». ( II Cor. 5, 2-3).
J’aurai donc une grande reconnaissance à ceux d’entre vous qui pourront me montrer ce qu’en ont dit les Pères ; car ils m’aideront en effet ; à cette fin : « …que ce qui est mortel soit englouti par la vie. »
Je lis dans l’Exode (11, 8) que « Moïse sortit de chez Pharaon enflammé de colère » : cette colère était contre une société tournée vers la magie, mais surtout contre l’entêtement de son « gouvernement » (Pharaon) à suivre cette voie perverse ; car cela revenait finalement à conforter tous ses peuples dans leurs pratiques démoniaques. Ne fut-ce que par l’exemple maléfique de sa propre soumission à ses magiciens, Pharaon enfonçait encore plus les Égyptiens dans leur curiosité malsaine et leur adoration de faux dieux – et il persévérait malgré les preuves par lesquelles Moïse et Aaron l’avaient forcé à constater combien YHWH détestait la magie, et que la puissance du Dieu d’Israël la réduirait à néant.
Je lis encore dans l’Exode (32, 19) que lorsqu’il redescendit de la montagne, portant les Tables de la Loi, Moïse vit en s’approchant du camp le Veau et les danses et que «la colère de Moîse s’enflamma : il jeta de sa main les tables et les brisa au pied de la montagne ; il prit le Veau u’ils avaient fabriqué ; il le brûla par le feu, le pila jusqu’à ce qu’il fût réduit en poussière qu’il dissémina à la surface de l’eau et il en fit boire aux fils d’Israël » : et là encore, cette colère était contre le peuple qui s’était perverti (Ex. 32, 7) jusqu’à substituer à YHWH une idole d’or fondu, façonnée par celui-là même qui (en l’absence du conducteur que Dieu lui avait donné) était devenu son « gouvernement », mais qui s’était laissé gagner par la soumission au faux dieu de l’or, de la puissance.
Je lis ensuite dans le livre des Juges d’Israël (Jug. 14, 19), à propos de Samson, que « sa colère s’enflamma, et il remonta à la maison de son père ; quant à la femme de Samson elle appartint au compagnon qui lui avait servi de garçon d’honneur » : cette colère, plus complexe, est d’une certaine manière comparable à une colère de « résistant », contre la femme qu’il vient d’épouser par amour (elle représenterait dans cette comparaison anachronique la « collabo » ), qui en a profité pour lui soutirer son secret, puis pour trahir sa confiance livrer son secret au peuple des oppresseurs (Philistins) – dont il vient tout juste (étant envahi par l’esprit de YHWH) de tuer trente hommes pour les dépouiller.
Certes, ces trois colères sont des colères d’homme, de serviteurs de Dieu - non de prêtres, ni d’ascètes, que nous ne sommes pas non plus. J’ai presque envie de voir en elles des colères politiques, en tout cas liées au rapport de la société avec l’Histoire, et à son refus d’accepter que Dieu, qui est pourtant le Maître du Temps, reste et soit reconnu pour le seul véritable Maître de l’Histoire.
Mais ce qui motive ma question « posée à l’Église » est qu’il ne semble pas que Dieu les eut imputées à péché ni à Samson ni à Moïse.
Je fais cette remarque pour bien souligner que ma question ne concerne en rien la Colère de YHWH, qu’il ne m’appartient nullement de chercher à percer : Sa Colère est aussi loin de ma propre colère que le Tout Puissant l’est de ma faiblesse, ou que la créature peut l’être de son Créateur. Loin de moi de vouloir confondre ma colère et celle du Seigneur que je ne puis qu’écouter, et adorer, sans être plus capable de Le comprendre pour autant – moi qui gémis… « …dans cet état, ardemment désireux de revêtir par-dessus l’autre[ l’habitation terrestre] notre habitation céleste, puisque l’ayant revêtue nous ne serons plus trouvés nus …. Car nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons accablés ; nous ne voudrions pas en effet nous dévêtir, mais nous revêtir par-dessus afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie ». ( II Cor. 5, 2-3).
J’aurai donc une grande reconnaissance à ceux d’entre vous qui pourront me montrer ce qu’en ont dit les Pères ; car ils m’aideront en effet ; à cette fin : « …que ce qui est mortel soit englouti par la vie. »