Distinguons (Esprit Saint, Grâce et hétérodoxie)
Publié : mer. 30 juil. 2003 13:38
Date : 02.05 00h03
auteur : Catherine
J'ai l'impression de rencontrer à tout bout de champ une
confusion
pernicieuse entre, d'une part, l'action générale de l'Esprit
saint (qui souffle
où Il veut) dans les hétérodoxies, les religoins non-
chrétiennes voire
dans le monde profane et, d'autre part, son action
particulière en tant que
souffle du Corps du Christ, souffle effectuant les sacrements
de l'Église,
qui est l'apanage de la seule Église orthodoxe.
Recevoir les hétérodoxes sans les baptiser (sauf
"économie") revient à
reconnaître la validité de leur baptême, donc leur
appartenance à l'Église
(alors pourquoi ne restent-ils pas là où ils sont ?) ou à ne
pas reconnaître
celle de l'assemblée qui les reçoit (quels biens obtiennent-ils
alors en y
allant ?).
Ces phrases émanant du Patriarcat de Moscou : "Le critère
[du mode de
réception des hétérodoxes] est la mesure dans laquelle ont
été
conservées la foi et les institutions ecclésiastiques, ainsi que
les normes
de la vie spirituelle chrétienne. Mais en établissant divers
modes de
réception, l'Église orthodoxe ne porte pas de jugement sur le
degré de
conservation ou d'altération de la vie de grâce dans
l'hétérodoxie,
estimant que c'est le secret de la Providence et du jugement
divin." —
sont pour moi, sous prétexte de piété chrétienne, de subtiles
insinuations
humanistes, que l'Église n'a jamais reçues.
Si je comprends bien la première phrase, le critère de la
réception
dépend de la proximité théorique de la foi, de la structure et
des règles de
morale d'une assemblée de celles de l'Église orthodoxe. Par
conséquent, un adepte de la singerie pure et simple de
l'orthodoxie dans
une assemblée protestante, par exemple, aura l'avantage
d'être reçu
sans baptême sur un catholique romain ignorant tout de
l'orthodoxie. Il
est évident que ce critère est purement humain,
philosophique, voire
humaniste.
Introduire la notion de "degré de conservation ou d'altération
de la vie de
grâce dans l'hétérodoxie" comme "un secret de la
Providence et du
Jugement divin" revient soit à ignorer la sainte Tradition en
déniant à
l'Église son droit de juger de ses propres limites, droit que
depuis sa
fondation, elle a toujours exercé, soit à noyer le poisson par
une
expression d'un flou artistique.
L'Église, remplie de l'Esprit saint, est parfaitement à même
de juger de la
non-validité des sacrements d'une assemblée séparée d'elle,
non-validité excluant la possibilité d'une vie de grâce
authentique et
déterminant la réception des hétérodoxes en son sein par le
baptême.
Pour l'Église orthodoxe véritable, les sacrements de toute
assemblée
séparée du Corps du Christ sont ipso facto dépourvus de
grâce (comme
une branche coupée de l'arbre, ou un bras coupé du corps
meurent, faute
d'être unis au tronc ou au corps), nonobstant la conservation
de la foi et
de la piété orthodoxes au sein de cette assemblée ou la
visite de l'Esprit
saint dans la vie personnelle de ses membres.
Exemple : L'Église papiste, s'étant coupée de l'orthodoxie a
perdu la
grâce des sacrements aussitôt, bien qu'elle ait conservé
pendant
quelque temps les caractéristiques extérieures de
l'orthodoxie. Avant la
coupure et l'anathème, l'Église d'Occident était l'Église,
malgré l'erreur du
"filioque", mais si par exemple 50 ans après la séparation
elle avait renié
le "filioque", elle ne serait pas redevenue l'Église pour
autant; sans être
regreffée sur le tronc de l'Orthodoxie par la pénitence et la
profession de
foi et ses membres nés et "baptisés" après la séparation
auraient dû être
"re"-baptisés etc.
auteur : Catherine
J'ai l'impression de rencontrer à tout bout de champ une
confusion
pernicieuse entre, d'une part, l'action générale de l'Esprit
saint (qui souffle
où Il veut) dans les hétérodoxies, les religoins non-
chrétiennes voire
dans le monde profane et, d'autre part, son action
particulière en tant que
souffle du Corps du Christ, souffle effectuant les sacrements
de l'Église,
qui est l'apanage de la seule Église orthodoxe.
Recevoir les hétérodoxes sans les baptiser (sauf
"économie") revient à
reconnaître la validité de leur baptême, donc leur
appartenance à l'Église
(alors pourquoi ne restent-ils pas là où ils sont ?) ou à ne
pas reconnaître
celle de l'assemblée qui les reçoit (quels biens obtiennent-ils
alors en y
allant ?).
Ces phrases émanant du Patriarcat de Moscou : "Le critère
[du mode de
réception des hétérodoxes] est la mesure dans laquelle ont
été
conservées la foi et les institutions ecclésiastiques, ainsi que
les normes
de la vie spirituelle chrétienne. Mais en établissant divers
modes de
réception, l'Église orthodoxe ne porte pas de jugement sur le
degré de
conservation ou d'altération de la vie de grâce dans
l'hétérodoxie,
estimant que c'est le secret de la Providence et du jugement
divin." —
sont pour moi, sous prétexte de piété chrétienne, de subtiles
insinuations
humanistes, que l'Église n'a jamais reçues.
Si je comprends bien la première phrase, le critère de la
réception
dépend de la proximité théorique de la foi, de la structure et
des règles de
morale d'une assemblée de celles de l'Église orthodoxe. Par
conséquent, un adepte de la singerie pure et simple de
l'orthodoxie dans
une assemblée protestante, par exemple, aura l'avantage
d'être reçu
sans baptême sur un catholique romain ignorant tout de
l'orthodoxie. Il
est évident que ce critère est purement humain,
philosophique, voire
humaniste.
Introduire la notion de "degré de conservation ou d'altération
de la vie de
grâce dans l'hétérodoxie" comme "un secret de la
Providence et du
Jugement divin" revient soit à ignorer la sainte Tradition en
déniant à
l'Église son droit de juger de ses propres limites, droit que
depuis sa
fondation, elle a toujours exercé, soit à noyer le poisson par
une
expression d'un flou artistique.
L'Église, remplie de l'Esprit saint, est parfaitement à même
de juger de la
non-validité des sacrements d'une assemblée séparée d'elle,
non-validité excluant la possibilité d'une vie de grâce
authentique et
déterminant la réception des hétérodoxes en son sein par le
baptême.
Pour l'Église orthodoxe véritable, les sacrements de toute
assemblée
séparée du Corps du Christ sont ipso facto dépourvus de
grâce (comme
une branche coupée de l'arbre, ou un bras coupé du corps
meurent, faute
d'être unis au tronc ou au corps), nonobstant la conservation
de la foi et
de la piété orthodoxes au sein de cette assemblée ou la
visite de l'Esprit
saint dans la vie personnelle de ses membres.
Exemple : L'Église papiste, s'étant coupée de l'orthodoxie a
perdu la
grâce des sacrements aussitôt, bien qu'elle ait conservé
pendant
quelque temps les caractéristiques extérieures de
l'orthodoxie. Avant la
coupure et l'anathème, l'Église d'Occident était l'Église,
malgré l'erreur du
"filioque", mais si par exemple 50 ans après la séparation
elle avait renié
le "filioque", elle ne serait pas redevenue l'Église pour
autant; sans être
regreffée sur le tronc de l'Orthodoxie par la pénitence et la
profession de
foi et ses membres nés et "baptisés" après la séparation
auraient dû être
"re"-baptisés etc.