Ménées de décembre

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Monique
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27 décembre

Message par Monique »

27 DÉCEMBRE

Mémoire du saint protomartyr et archidiacre Etienne;
et de notre vénérable Père et confesseur Théodore le Marqué,
frère de Théophane l'Hymnographe.


VEPRES

Lucernaire, t. 4

Le cœur illuminé * par la grâce de l'Esprit, * Etienne, tu avais comme l'aspect d'un Ange * par l'éclat intérieur conféré à ton corps * et révélant la splendeur de ton âme à qui te voyait; * tu obtins par elle la lumineuse vision, * lorsque les cieux s'ouvrirent par miracle pour toi, * premier des Martyrs et leur fierté.
La grêle de pierres devint pour toi les degrés * de l'escalier qui mène à la route du ciel; * les gravissant, tu as vu le Seigneur, se tenant à la droite du Père, * de sa droite vivifiante tendre vers toi * la couronne conforme à ton nom; * tu te tiens près de lui en athlète victorieux, * toi le sommet des Martyrs.
Resplendissant par tes miracles, tes prodiges, ton enseignement, * tu as fait pâlir l'assemblée des impies; * entraîné par eux et frappé de pierres, * tu prias pour le pardon des meurtriers, * imitant la parole de ton Sauveur; * alors, tu remis ton esprit * entre ses mains, admirable Etienne.

*

A tes blessures d'expatrié * s'ajoutèrent celles de l'exil * par malveillance de celui qui usurpait le trône impérial, * bouleversait les coutumes de la foi * et renversait l'image sacrée du Sauveur; * mais tu l'as confondu, * par grâce de Dieu, serviteur vénérable du Christ.
Ni les angoisses ni la prison, * ni les ténèbres sans clarté, * ni les blessures ni les coups n'ont pu te séparer de l'amour du Christ, * ni la pénible et longue maladie, * ni la privation de nourriture, Théodore, chantre de Dieu; * imperturbable, tu souffris tant, * prévoyant pour tes peines la récompense d'en haut.
Le juste Arbitre des combats * pour tes peines, ton affliction, * te donna le repos et la joie, * pour ta mise à l'ombre, sa clarté * et pour ce qui fut écrit sur ton visage t'inscrivit au livre de vie; * et tu pris rang dans l'assemblée des premiers-nés * au plus haut des cieux * et tu as rejoint le chœur en fête des Anges, plein de joie.
Gloire au Père, t. 2
Vers le Roi de l'univers, * vers le Maître enfanté sur terre, * Etienne s'avance resplendissant, * orné, non de pierres au grand prix, * mais des vermeilles broderies * de son propre sang. * Amis des Martyrs, approchez, * formons un bouquet de cantiques sacrés * et, la tête couronnée de fleurs, * dans nos hymnes chantons: * Toi dont l'âme a resplendi * de sagesse et de grâce, Protomartyr du Christ notre Dieu, * demande-lui en notre faveur * la paix et la grâce du salut.
Maintenant ...
Etrange merveille, * celle qui s'accomplit en ce jour: * une Vierge met au monde sans dommage pour sa virginité; * le Verbe se fait chair et n'est point séparé de son Père, * les Anges avec les Bergers le glorifient * et nous-mêmes, nous chantons avec eux: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre.

Apostiches, t. 1
Celui dont le Père fait surgir la clarté avant les siècles, * celui qui est toujours dans le sein du Père comme Fils, * celui qui en ces temps, les derniers, * fait de sa Mère un trône en siégeant sur ses bras, * celui devant qui se prosternent maintenant * les Anges, les Mages et les Bergers, * venez, chantons-le.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Nous rassemblant à Bethléem, * fidèles, contemplons * le Créateur de l'univers * dans la crèche où le voici reposant; * voyons aussi les Mages de Chaldée * lui offrir leur triple don comme au Roi et au Dieu * qui passera pour nous trois jours dans la mort.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Quand la Vierge t'enfanta dans la grotte, * les armées des Anges étaient présentes et s'écriaient: * Gloire à toi au plus haut des cieux, * Dieu naissant dans la forme du serviteur * après avoir recréé * le monde dans le sein * de la Vierge inépousée.
Gloire au Père, t. 6
Toi, le premier des Témoins * et des Diacres, Etienne bienheureux, * le plus bel ornement des Martyrs, * la gloire des Justes, la fierté des croyants, * devant le trône du Christ, ce Roi de l'univers, * demande pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée * le pardon de leurs fautes et le royaume des cieux.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel * dansent et jubilent en ce jour, * tandis qu'exulte l'entière création * à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, * car le mensonge des idoles a pris fin, * pour que règne le Christ dans les siècles.

Tropaire, t. 4
Sur ton front tu reçus le diadème royal * à cause des souffrances supportées * pour le Christ notre Dieu, * premier à combattre parmi les Martyrs; * tu confondis l'assemblée des impies, * à la droite du Père tu vis le Sauveur. * Sans cesse prie-le pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * sage Père Théodore, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.


MATINES

Après la lecture du Psautier:

Cathisme I, t. 1
Toi qui sièges au plus haut des cieux * sur un trône flamboyant * avec ton Père sans commencement * et ton Esprit divin, * tu as voulu être enfanté dans la chair * de la Vierge inépousée, Jésus; * c'est pourquoi l'étoile t'a révélé * aux Mages venus de l'Orient. * Gloire à ton excellent dessein, * gloire à ta manifestation, * gloire à ton extrême condescendance envers nous.

Cathisme II, t. 4
Possédant en son cœur * la mystérieuse source de l'Esprit, * le premier Témoin du Christ * confondit en vérité l'arrogance du sanhédrin; * il lui montra le Fils de Dieu * né de la semence de David; * et l'illustre Martyr était rempli * de sagesse et de grâce, l'Ecriture le dit. * Par tes prières sauve ceux qui t'honorent, trois fois bienheureux.
Celui que nul espace ne contient, * comment peut-il être contenu dans le sein? * et celui qui repose dans le sein paternel, * comment une Mère le tient dans ses bras? * Lui seul le sait, il l'a voulu, * tel a été son bon plaisir. * Lui qui est l'Incorporel, * il s'est incarné librement; * et Celui qui est pour nous * est devenu ce qu'il n'était; * sans sortir de sa nature, il prend part * à notre condition humaine. * Dans son désir de compléter * par notre humanité le monde d'en-haut, * le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.

Psaume 50.
Premier canon de la fête, puis les canons des Saints: canon du Protomartyr (t. 5), œuvre de Jean 1e Moine, et canon de saint Théodore (t. 4), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Frère, j'ai composé pour toi ces beaux éloges.

Ode l, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël, * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Venez, formons une couronne de nos chants * en l'honneur d'Etienne le premier martyr * de l'Eglise du Christ, * et nous-mêmes, couronnés par sa grâce, * chantons l'hymne de victoire.
De son Maître portant les doux pensers * et l'humilité qui élève par amour, * Etienne mérita d'être choisi * parmi les Diacres comme le premier * et s'est montré le protecteur des veuves.
Pour seconder les Apôtres du Christ, * tu fus appelé, comme tu le méritais; * ayant servi en fidèle Diacre, * Etienne, couronné déjà de nom, * tu es allé rejoindre le Christ par ton sang.
Toi-même pour les hommes, ô Christ, * ayant assumé de la Vierge l'humanité, * tu fus couvert de langes comme enfant; * couvert de pierres, ton Protomartyr * se dépouilla de l'enveloppe de son corps.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Voyant sur ton visage l'inscription, * les Chérubins s'éloignèrent de l'arbre de vie * et leur flamboyante épée * a tourné le dos dignement, * très-sage Théodore!
Le titre du Christ notre Roi * fut gravé en chef de la Croix; * mais ton titre, Bienheureux, * fut marqué sur ton front * en caractères étincelants.
Le Seigneur fut élevé en croix, * une lance lui perça le côté; * toi, étendu sur le chevalet, * tu souffris les pointes de feu * comme un bélier marqué, toi qu'une onction avait scellé.
Orné d'une sagesse aux multiples dons, * Père Théodore, tu t'opposas brillamment * à celui qui promouvait la pire des hérésies * et par la patience de tes actions * tu foulas aux pieds sa pensée.
Très-sainte Génitrice de Dieu, tu as servi * de demeure à la Sagesse qui dépasse tout savoir, * salut de tout fidèle et seule digne de nos chants, * car tu enfantas pour nous * l'universelle et divine rédemption.

Ode 3, t. 5
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Selon les règles, soldat du Christ, * Etienne, ayant mené le combat * contre les meurtriers de Dieu, * revêtu de sa force invincible, * tu triomphas de l'erreur et du blasphème des impies.
Enflammé par le zèle de l'amour du Christ, * ayant quitté son vêtement pour le combat, * plein de foi, rempli de l'Esprit saint, * le Protomartyr a confirmé pour tous * l'enseignement divin des pêcheurs de Galilée.
Révélateur de la vie de Dieu soustraite à nos regards * et comme oublieux de la vie présente, * le premier Martyr a montré clairement en acte * la triomphante vérité * pour laquelle il a choisi de mourir.
Pour nous le Maître de la vie * par condescendance s'introduit dans la grotte; * quant à Etienne, ce prince des Martyrs, * il quitte l'argile de notre humanité, * poussé par l'amour du Seigneur.
t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
N'ayant rien à opposer, vénérable Père, à tes enseignements, * c'est vers les supplices que se tourna * celui qui était plein de cruauté barbare.
Tu supportas vaillamment * les fouets sur le dos et la poitrine * et sur ta tête les soufflets * en ton amour pour le Christ.
Dans la sagesse de ton esprit * et l'ardeur de tes pensées * tu as confondu l'impie Léon * par tes enseignements sacrés.
Par ta patience qu'on ne put briser * et ton endurance dans le malheur * tu tranchas la furieuse sangsue * avec le glaive de l'Esprit.
Comme l'arche à Bethléem * ô Mère de Dieu, * David t'a vue de ses yeux prophétiques * porteuse de l'enfant divin.
Etendu sur une planche, tu fus marqué, * Théodore, pour t'être prosterné * devant l'image du Christ * et de la Mère de Dieu, * par la cruauté du Thrace et sa barbare effronterie.
Dès ta jeunesse ayant servi le Seigneur * et dans l'ascèse, Bienheureux, * tendu vers lui d'un ferme désir, * c'est dans le sang des Martyrs * que tu reçus nouvelle splendeur.
Comme un soleil resplendissant, * Père théophore, tu t'élanças de l'Orient, * émettant les rayons de ta confession * dans la noblesse de tes sentiments * et ta courageuse opposition.
Béni soit le Verbe Dieu * qui vient à Bethléem en son amour, * Toute-sainte, de tes entrailles inépousées; * implore-le maintenant * de sauver ceux qui se réfugient vers toi.

Ode 5, t. 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »
Comme un Ange il a resplendi, * Christ ami des hommes, ton Protomartyr, * plus haut que les voûtes célestes, * et fut rempli d'ineffable gloire.
Invincible fut la fermeté * du premier Martyr en son zèle divin, * car il s'opposa vaillamment jusqu'au sang * aux meurtriers de notre Dieu.
De sa bouche annonçant Dieu, le Protomartyr * lança une grêle de paroles sur les meurtriers, * mais sous la grêle de pierres qu’ils lui jetaient, * il a reçu la couronne des vainqueurs.
Celui qui est venu de la Mère inépousée, * le premier Martyr a pu le contempler * se tenant avec gloire dans les cieux * près du Père en l'immuable divinité.
t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Demeurant à l'étranger, * en plus de tes souffrances d'expatrié * tu supportas encore celles de l'exil * et, plein de courage, les cruelles prisons.
A présent tu exultes en vérité, * ayant reçu couronne de vainqueur, * en ce jour de joie et de clarté, * la fête du divin Protomartyr.
La foi que tu suivais dès l'enfance, * tu en gardas les principes jusqu'à la fin, * demeurant immuable en cela, * invincible Théodore.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * nous possédons en toi, Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.

Ode 6, t. 5
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »
Etienne, l'illustre prince des Martyrs, * ayant franchi dans la grâce * les limites de l'ordre naturel, * se trouve éclairé par la gloire de Dieu.
Devenu un excellent imitateur, * ô Christ et Seigneur, de ta vénérable Passion, * c'est par des bénédictions * qu'Etienne répond aux meurtriers.
De toute œuvre criminelle garde-nous, * ô Christ, et rends dignes en ton amour * de l'héritage du Protomartyr * les fidèles qui chantent pour toi.
Ta naissance fut le premier fruit, * ô Christ et Seigneur, du salut de l'univers * et le fondement * de la divine confession des Martyrs.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Après la lutte encore couvert de sueur, * tu t'es présenté devant l'Arbitre des combats, * celui qui par son juste jugement * guide l'entière création, * bienheureux Théodore porteur-de-Dieu.
Rien ne put te séparer de l'amour du Christ, * ni les peines infligées à ton corps, * ni la menace de condamnation à mort, * ni tes dons inutilisés, * Théodore bienheureux.
Etant fils de la lumière et du jour, * plein de clarté tu es allé * vers la lumière de Dieu * dans la croissance du jour * et le déclin de la nuit.
Au milieu des épines t'ayant trouvée, * toi seule comme lis de toute pureté, * comme fleur en la vallée, * Génitrice de Dieu, le Verbe, ton Epoux, * s'avance au sortir de ton sein.

Kondakion, t. 3
Hier, le Maître est descendu chez nous à travers la chair, * aujourd'hui c'est de la chair que prend congé le serviteur; * hier en effet le Roi est né selon la chair; * mais aujourd'hui son familier * pour lui est lapidé jusqu'à la mort, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.

Ikos
Comme un astre resplendissant * le Protomartyr Etienne en ce jour a mêlé * sa lumière à celle de la Naissance du Christ, * illuminant de son éclat les confins de l'univers; * du sanhédrin il a flétri la sombre impiété, * réfutant les membres du Conseil par ses sages discours, * lorsque, parcourant les Ecritures sacrées, * il cherchait à leur faire admettre que Jésus, * né de la Vierge, est lui-même Fils de Dieu; * et il confondit leur sacrilège perversité, * Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.

Synaxaire
Le 27 Décembre, mémoire du saint apôtre, protomartyr et archidiacre Etienne, l'un des sept Diacres.
Je veux te ceindre, en guise de pierres précieuses,
d'une couronne de paroles élogieuses,
Etienne que la Mort de pierre a couronné.
Le vingt-septième jour le ciel lui fut donné.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.
Théodore, partant pour son dernier voyage,
put se vanter d'avoir le plus grand tatouage!
Par leurs saintes prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 5
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comme de fleurs belles et variées, * orné de pierres, Etienne, tu t'offris * au Christ qui donne la vie, * lui chantant: Seigneur, tu es béni.
Acharnée fut l'opposition de Saul * qui maltraita d'abord les serviteurs du Christ, * mais par la suite il conduisit les nations * au Christ pour les siècles.
Grinçant des dents, les impies * s'emparèrent cruellement, comme fauves ravisseurs, * d'Etienne qui chantait divinement: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Etienne, ravi par l'Esprit saint, * tu as contemplé ineffablement le Fils * en compagnie du Père et tu chantais * à la Trinité: Seigneur, tu es béni.
A toi qui te levas de la Vierge pure * comme divin Roi, Etienne offrit sa vie, * te chantant divinement: * Dieu de nos Pètes, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Brûlant de zèle pour la vraie foi * tu pourfendis courageusement * l'erreur de l'hérésie impure, ce fléau, * t'écriant: Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Dieu le Verbe t'a donné * la parole d'un sage, la parole d'un docteur, * pour enseigner les dogmes de la foi, * et la parole de connaissance, à toi qui t'écriais: * Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Surgi du Levant comme un soleil, * tu répandis sur terre la lumière de la foi, * éclairant la vénération de l'image du Christ, * Théodore, par tes enseignements.
Ornée de gloire et de splendeur * dans ton éclat virginal, étant la Mère de Dieu, * tu enfantas en un corps, * puis tu enveloppas de langes * celui qui entoure la terre de nuées.

Ode 8, t. 5
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exalte-le dans tous les siècles. »
Venez, illuminés * mystiquement par la gloire d'Etienne, * chantons au Dieu qui s'incarna pour nous: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ se montre à toi * dans la gloire de son Père et t'annonce clairement * la récompense du combat; et toi de chanter: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Pour toi qui triomphas * de l'erreur impie, Etienne, fut tressée * la couronne du martyre; aussi ru chantais: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
La naissance du Sauveur * et la mémoire du Protomartyr * forment un chœur pour nous; c'est pourquoi * nous louons sans cesse le Seigneur * et l'exaltons dans tous les siècles.
Toi qui enfantes ineffablement le Seigneur * à la parole de Dieu, * demeurant vierge après l'enfantement, * nous tous, les œuvres du Seigneur, nous te bénissons * et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Avec l'assurance d'un lion * ton âme inflexible n'a pas craint * le promoteur de l'hérésie, * Léon, cet éponyme de la fureur; * l'ayant terrifié, tu crias au peuple dans la joie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Doué d'un caractère courageux, * Bienheureux, tu parvins, * par la tempérance, à ton désir, en acquérant * un esprit comblé de sagesse, et tu réglas * tes pensées sur la justice, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le cours impétueux de l'hérésie, * vénérable Père, tu l'asséchas * par tes dispositions et sages déclarations, * faisant échouer les intrigues des impies * et t'écriant: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur.
Ce même Dieu qui au commencement * façonna la nature des humains * l'a revêtue en ce jour dans ton sein pur, * Toute-sainte, en naissant à Bethléem conformément aux prophéties; * aussi, Vierge Marie, divine Epouse, nous te bénissons.

Ode 9, t. 5
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom le Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Etienne, tu surpasses * toute louange codifiée; * à vrai dire, tout discours * est inférieur à ta victoire, * car nul esprit humain ne peut * te tresser de ses éloges * une couronne digne de toi.
Bienheureuse, Etienne, * la parole que tu prononças: * Christ mon Maître, disais-tu, * n'impute pas aux meurtriers leur ignorance, * mais comme Dieu et Créateur * accueille mon esprit * comme un sacrifice d'agréable odeur.
La récompense de tes peines, * tu t'en ceignis la tête en recevant * de la droite du Tout-puissant * la couronne de victoire; * maintenant que tu te tiens près du grand Roi * dans la gloire et la grâce, Bienheureux, * fais que tes chantres aient leur part de salut.
De l'existence temporelle * voici qu'il a reçu commencement, * naissant de la Vierge dans la chair, * le Fils intemporel issu du Père; * tandis qu'Etienne, imitateur du Christ, * hérite maintenant par sa mort * les prémices de la vie éternelle.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Pénétré d'amour divin, tu supportas * plus facilement la durée des persécutions * et, triomphant du cruel persécuteur, * tu as reçu, Père saint, * la couronne des combats.
Tu as trouvé le trésor des cieux * et la demeure qui ne change pas: * plus d'expatriation, d'exil ou de déplacements; * à présent tu goûtes les délices du Paradis, * ayant trouvé la joie éternelle.
Présentant cette hymne au Maître, Bienheureux, * implore-le sans cesse * pour ma faiblesse, notre vie commune, notre fraternité, * afin qu'ensemble ayant vécu * ensemble nous soyons divinisés.
Toi qui en ce jour as enfanté * d'une façon qui dépasse l'esprit et la raison, * ô Vierge, à Bethléem le Verbe Dieu * et l'entouras de langes, en vérité * comme servante de Dieu et divine Mère nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 3)
Etienne s'est offert en vivante offrande, * prenant congé de la chair, * à toi le Roi descendu chez nous par la chair * et le Dieu tout-puissant * pour lequel il a mené en toute gloire son combat.
(t. 2)
Celui qui, rempli de la grâce de Dieu * et de sa puissance, faisait des miracles en vérité * réfuta l'assemblée des meurtriers de notre Dieu * tramant de vains complots; * parlant de Dieu, à haute voix Etienne déclara: * A la droite du Père se tient Jésus, je le vois. * Lapidé, il monta vers lui, portant couronne dans les cieux.
Le Verbe partageant avec le Père et l'Esprit * l'éternité, la nature, la royauté, * est mis au monde à présent comme enfant * par la Vierge à Bethléem; * Etienne le Protomartyr, l'ayant clairement annoncé * comme Dieu et Sauveur, * exultant, se laisse lapider * de la main des criminels * et, portant couronne, monte vers lui dans la gloire des cieux.

Laudes, t. 1
Fidèles, tressons pour le premier combattant * avec des fleurs spirituelles sa couronne de vainqueur; * des Martyrs, en effet, il prépara le chemin * et s'écria dans l'allégresse: Voici, * je vois les cieux ouverts * et le Fils de Dieu se tenant * à la droite du Père invisible.
t. 2
Tu t'es revêtu de sainteté, * Etienne, bienheureux compagnon des Anges dans le ciel, * archidiacre et protomartyr; * implore et prie pour nous * le Seigneur et Sauveur, le seul sans péché.
Parmi les Diacres le premier, * tu fus aussi le premier des Martyrs, * Etienne bienheureux; * tu es la route que suivirent les Saints * et tu menas de nombreux Martyrs au Seigneur; * aussi, le ciel s'ouvrit devant toi * et Dieu lui-même t'apparut. * Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
Vénérons comme il se doit * le noble serviteur du Christ Jésus, * Etienne, l'archidiacre et le protomartyr; * car, se tenant au milieu des impies * à la droite du Père il a vu le Fils de Dieu.
t. 4
Glorieux Etienne, citoyen du ciel, * bienheureux serviteur du Christ, * intercède pour nos âmes.
Etienne, splendides prémices des Martyrs, * rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, * opérant parmi le peuple * des miracles et des prodiges étonnants, * fut lapidé par d'injustes mains; * mais comme un Ange il resplendit * et voit ta gloire, Christ incarné pour nous, * à la droite du Tout-puissant; * et par l'Esprit de grâce il est reçu dans les cieux; * c'est pourquoi, demeurant avec les chœurs des Anges, auprès de toi, * Seigneur, il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, * fierté des Apôtres, gloire des Justes et porte des Martyrs, * tu vis les cieux s'ouvrir devant toi sur le stade * et, se tenant à la droite du Père invisible, * tu contemplas le Fils de Dieu; * aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, * dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient et tu disais: * Seigneur, ne leur compte pas ce péché! * Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour * le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: * l'Invisible se laisse voir, * l'Incorporel s'incarne dans un corps; * le Verbe prend l'épaisseur de la chair, * Celui qui est devient ce qu'il n'était, * la Vierge enfante le Créateur du genre humain * dans la grotte comme enfant nouveau-né; * la crèche est l'image du trône des cieux, * les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. * Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, * les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, * et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée * la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.

Apostiches, t. 1
Voyant qu'elle portait dans ses mains * son propre Créateur, la Toute-sainte s'écria: * Fils bien-aimé, comment te vois-je tel un enfant * sans pouvoir saisir ta condescendance infinie? * Je célèbre ta majesté, * je me prosterne devant la tendresse de ton cœur, * puisque pour sauver le monde tu es venu parmi nous.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Réjouis-toi, ô Mère qui me vois * reposer comme un enfant dans tes bras: * je suis venu effacer toute peine qu'Adam * a soufferte en suivant le conseil du serpent perfide * lorsqu'il goûta au fruit de l'arbre défendu * et fut privé des délices du Paradis * et dès lors fut soumis à la poussière du tombeau.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Toi qui précèdes toute perfection, * je te vois comme enfant dans la crèche reposant * et ne puis saisir ce mystère de profondeur ineffable, * disait la jeune Vierge à l'adresse de son Fils; * comment, dépassant la nature et ses lois, * suis-je restée vierge même après l'enfantement? * Quelle louange t'offrir, et comment te glorifier?
Gloire au Père, t. 8
Réjouis-toi dans le Seigneur, Etienne couronné, * imitateur de ton Maître Jésus, * car tu fus aussi le premier des Témoins * du Christ notre Roi; * et l'erreur des impies, * par ton martyre tu en as triomphé; * auprès du Seigneur intercède pour nous.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: * les natures sont renouvelées * et Dieu se fait homme; * il demeure ce qu'il était, * et il assume ce qu'il n'était pas * sans subir ni mélange ni division.

Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.
Monique
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28 décembre

Message par Monique »

28 DÉCEMBRE

Mémoire des vingt mille Saints brûlés à Nicomédie.

VEPRES

Lucernaire, t. 5

Tu assumes la nature d'Adam, * toi qui es parfait dans la nature de Dieu, * et tu veux être tenu en main, toi dont la puissance empoigne l'univers, * disait la Vierge pure, immaculée, * ajoutant: Comment t'envelopper de langes tel un enfant, * comment t'allaiter, toi qui nourris tout l'univers? * Comment ne pas admirer ton incompréhensible pauvreté, * comment t'appeler mon Fils, si je suis ta servante à présent? * Je te chante, je te bénis, Seigneur * qui accordes au monde la grâce du salut.
Comme un enfant ayant pris corps en son sein * voyant le Dieu d'avant les siècles, l'Immaculée, * dans ses mains le tenant et le couvrant de baisers, * lui disait dans l'allégresse qui la comblait: * Dieu très-haut, Roi que nul ne peut voir, * comment puis-je te voir sans comprendre le mystère de ton immense pauvreté? * Car la grotte si étroite, malgré tout, * trouve une place pour te loger, * toi dont la naissance n'a pas brisé ma virginité, * me laissant telle qu'avant l'enfantement, * Seigneur qui donnes au monde la grâce du salut.
La Vierge, écoutant les paroles suppliantes et pleines de respect * des Mages qui se tenaient à l'entrée de la grotte, leur dit: * Que voulez- vous? Comme je vois, vous venez d'un autre pays; * des Perses vous avez non l'arrogance mais l'habit, * étrange est votre venue, votre voyage à l'étranger * en grande hâte vers celui qui s'est exilé du haut du ciel * et fit en moi sa demeure de l'étrange façon qu'il connaît, * pour vous prosterner devant celui * qui accorde au monde la grâce du salut.
t. 1
Martyrs du Christ, par grâce de Dieu * réunis au nombre de vingt mille dans l'Esprit, * peuple bienheureux, myriades d'astres lumineux * ayant fait disparaître la nuit de l'erreur, * maintenant que vous êtes passés * vers la lumière sans déclin, * priez pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
A peine brûlée au feu comme un sacrifice parfait, * la multitude au grand nombre remplit le ciel de bonne odeur, * d'allégresse fit exulter l'assemblée choisie des premiers-nés * et met à présent la terre au comble de la joie, * car elle intercède pour le salut * des fidèles célébrant leur illustre souvenir.
Des vierges dans leurs jeunes années * fleurant bon ton parfum * ont suivi la trace de tes pas, * imitant ta Passion vivifiante et salutaire; * en vue de la résurrection des morts, * elles demeurent en toi, Bienfaiteur, * dans l'allégresse et la jouissance de ta beauté.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Réjouis-toi, Jérusalem, * célébrez cette fête, tous les amants de Sion; * en ce jour est brisée la chaîne de l'antique condamnation, * le Paradis s'entr'ouvre pour nous * et le serpent est foulé aux pieds, * car celle qu’il trompa jadis, * il la voit maintenant * devenir la Mère du Créateur. * Abîme de richesse, * de sagesse et de science de Dieu: * celle qui amena la mort sur tous les vivants, * celle qui fut l'instrument du péché * devient prémices du salut, * par la Mère de Dieu, pour le monde entier, * car c'est d'elle que naît un enfant, * le Dieu de toute perfection, * et par sa propre nativité * il scelle son étonnante virginité, * déliant par ses langes les liens du péché, * et par son enfance il essuie les pleurs * qu'Eve versait en ses douleurs. * Exulte et danse l'entière création, * car le Christ est venu pour la rappeler * et sauver nos âmes.

Apostiches, t. 2
Ô Christ, tout entier * prenant divinement sur toi de la Vierge * le premier Adam, * c'est dans la grotte que tu es né * et dans la crèche tu reposas comme un enfant.
Le Seigneur dit A mon Seigneur: Siège à ma droite.
Sur la lyre, David, * psalmodie en prophète, * car de tes entrailles est sortie * la Mère de Dieu * dont le Christ vient au monde en ce jour.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Comme la louange agréable au Seigneur * qu'offrirent les Mages et les Bergers, * fidèles, chantons avec les Anges * la gloire du Dieu qui est né * de la Vierge à Bethléem.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
A Bethléem en ce jour * j'entends les Anges chanter: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * qui a voulu que sur terre fût la paix. * La Vierge maintenant * est plus vaste que les cieux; * la lumière s'est levée sur les chœurs enténébrés, * élevant les humbles qui s'unissent aux Anges pour chanter: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux.

Tropaire, t. 2
Bienheureuse est la terre arrosée de votre sang, * victorieux Athlètes du Seigneur, * et saintes sont les demeures qui abritent vos esprits, * puisque vous avez triomphé de l'Ennemi dans l'arène * en proclamant avec courage le Christ: * obtenez-nous de sa bonté * par vos prières le salut de nos âmes.
t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en-haut; * Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Merveille, fidèles, le mystère que voici: * Dieu est né de la Femme comme seul il le sait; * les chœurs des Anges frappés de sa condescendance le chantent et s'écrient: * Il est né, le Christ, le Seigneur notre Dieu * qui a bien voulu sauver lui-même le genre humain.

Cathisme II, t. 8
Le chœur des Anges entonne un chant tandis que résonnent les flûtes des Bergers; * il leur dit: Chantez la louange divine, vous qui menez les brebis; * célébrez tout haut l'enfantement du Christ notre Dieu, * car le Seigneur a bien voulu sauver le genre humain.
Canon de la fête; puis le canon des Saints, avec l'acrostiche: Sauve-moi, multitude des victorieux Martyrs. Joseph.

Ode l, t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire * pour les merveilles de notre Dieu * qui de son bras puissant a sauvé Israël * en se couvrant de gloire. »
Multitude au grand nombre des saints Martyrs, * efface la multitude de mes nombreux péchés * par ta médiation, et donne-moi * les paroles pour célébrer ta fête en chantant.
Flambeaux resplendissants de l'Eglise du Christ, * ayant rendu gloire à Dieu dans vos membres, * victorieux Martyrs, vous êtes glorifiés * en ce jour par votre souvenir qui nous apporte la clarté.
La foi divine des Martyrs * a détruit la tyrannie impie des incroyants * et dans la grâce a dissipé * les cruelles menaces des démons.
Saints Martyrs, ayant confessé * le Dieu tout-puissant qui a pris chair * et par sa mort a détruit la mort, * vous avez reçu par votre mort la vie éternelle.
Je te chante, Toute-digne de nos chants, * Vierge bénie qui enfantas dans la chair * le Dieu suprême qui a magnifié * les Martyrs luttant contre l'Ennemi.

Ode 3
« Puisse mon cœur s'affermir * en ta volonté, Christ notre Dieu, * comme toi-même tu as affermi * sur les eaux le second ciel * et sur ses bases l'univers, * ô Seigneur tout-puissant! »
Martyrs illustres, * enflammés splendidement par l'amour du Christ, * vous n'avez eu nulle peur * du brasier allumé, * mais y trouvant votre fin, * ensemble vous avez été glorifiés.
De vive voix annonçant Dieu, * ils ont bravé les menaces des impies, * ces illustres soldats du Christ * qui moururent en chantant * le cantique des Jeunes Gens * dans les mêmes sentiments.
Le feu te sert, nous ne le craignons pas, * crièrent ensemble les vaillants Martyrs; * mais d'une âme réjouie * nous mourons pour toi, Sauveur * qui toi-même par ta mort * as triomphé de la mort.
Pour que l'homme fût divinisé * Dieu s'est fait homme en s'incarnant * de toi, ô Vierge immaculée, * mystère qui dépasse la raison; * c'est pourquoi d'un même chœur * nous les fidèles, nous te magnifions.

Cathisme, t. 1
Cette armée de vingt mille Martyrs que nous vénérons * se lève pour éclairer dans la foi * le cœur et l'esprit des croyants, * car, brûlant d'amour divin pour le Seigneur, * c'est de tout cœur qu'ils ont accepté en vaillants soldats * de mourir saintement par le feu.
Dans la crèche des bestiaux * tu fus déposé pour nous; * longanime Sauveur descendu * dans l'enfance selon ta volonté; * les Bergers te chantèrent avec les Anges en s'écriant: * Gloire et louange au Christ notre Dieu * qui sur terre est enfanté * pour élever la nature des mortels.

Ode 4
« J'ai entendu ta voix, dit le Prophète, * et de crainte je suis rempli, * j'ai reconnu tes œuvres, Seigneur, * et glorifié ta puissance. »
A ton amour les victorieux Martyrs, * ô Verbe, ont attaché leur cœur; * et mourant pour toi tels des agneaux immaculés, * ils se sont montrés les imitateurs de ta Passion.
Saints Martyrs qui avez conduit * vers le havre du salut vos âmes sous le souffle de l'Esprit, * c'est à la tempête de l'idolâtrie * que vous avez échappé, bienheureux.
Dans votre lutte de martyrs vous avez paru * immuables, inébranlables, inaccessibles à la peur, * par votre foi divine surmontant * les menaces des persécuteurs.
Délivrés par ton enfantement * de l'antique malédiction, Vierge bénie, * nous avons trouvé bénédiction, vie et rédemption, * nous qui te glorifions comme la Mère de Dieu.

Ode 5
« Fais lever le jour de ta clarté sans fin * sur nous qui veillons, sans cesse méditant * tes préceptes et justes jugements, * Maître plein d'amour, ô Christ notre Dieu. »
Le souvenir de tes Martyrs, Christ notre Dieu, * a resplendi clairement, * illuminant la terre et ses confins * d'une profusion de miracles divins.
Ceux qui offraient le sacrifice divin * se sont offerts en victimes parfaites, * avec tous les nombreux autres Martyrs * brûlés entièrement et magnifiant le Christ.
Par le baptême étant les temples saints de Dieu, * ensemble dans la maison de Dieu * vous êtes parvenus à votre sainte fin * et montés vers le temple des cieux.
Pour réunir à ceux d'en-haut * ceux qui étaient tombés dans l'immense gouffre du péché, * Dieu prit demeure dans ton sein, * Vierge toute-pure, et s'incarna.

Ode 6
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: * A la fosse arrache ma vie; * Sauveur du monde, sauve-moi * quand je chante: Gloire à toi. »
Anthime, saint pontife et martyr, * vers le ciel et dans la joie * tu envoyas le peuple saint de lutteurs * dont tu étais le coryphée.
Athlètes de Jésus, votre piété, * fut éprouvée comme de l'or pur * au milieu des flammes et se montra * plus brillante que soleil.
Morts à la chair, vous avez hérité, * Martyrs illustres, la vraie vie * en compagnie du Christ qui vous rendit * plus forts que tous les châtiments.
Marie, après l'enfantement * tu restas vierge comme avant * en vertu de qui s'incarne en toi, Jésus; * merveille étonnante, en vérité!

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour enfante le Dieu suprême * et la terre offre asile en une grotte à l'Inaccessible. * Les Anges et les Bergers ensemble chantent sa gloire. * Vers Bethléem une étoile montre aux Mages leur chemin. * Car en ce monde vient pour nous * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Bethléem nous a ouvert l'Eden, * venez et voyons les délices que nous y trouvons en secret; * venez et cueillons à l'intérieur * de la grotte les fruits du Paradis. * C'est là qu'une racine est apparue * qui, sans être arrosée, fit fleurir le pardon; * c'est là que se trouve le puits non creusé * auquel David désira boire jadis; * c'est là que la Vierge, ayant mis au monde son enfant, * étancha aussitôt la soif d'Adam et de David; * aussi, hâtons-nous vers ce lieu où vient au monde pour nous * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Synaxaire
Le 28 Décembre, mémoire des vingt mille Saints brûlés à Nicomédie.
Au milieu de ton temple en victimes rôties,
Sauveur, te sont offertes les vingt mille hosties.
Par le feu consumant l'église, leur abri,
le vingt-huitième jour les vingt mille ont péri.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * ne furent touchés ni gênés par le feu; * et tous trois d'une seule voix * te bénissaient, Sauveur, en disant: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Regardant vers les seuls biens durables, ceux de l'au-delà, * par puissance divine, Bienheureux, * comme à Babylone les trois Jeunes Gens, * vous vous êtes montrés supérieurs au feu, * illuminés par la divine clarté.
Méprisant l'ordre insensé du tyran, * avec vos saintes épouses, sagement, * et bien sûr avec tous vos enfants, * en offrandes vous vous êtes offerts * entièrement au Roi de l'univers.
En votre âme, saints Martyrs, * illuminés par les clartés * de la connaissance du Christ, * vous avez franchi pieusement les sombres nues de l'impiété * pour aller vers la clarté éternelle.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux * en enfantant l'universel Seigneur et Dieu; * sans cesse supplie-le, * Vierge pure et toute-sainte, de sauver * ceux qui te glorifient dans la ferveur de leur foi.

Ode 8
« Celui qui sauva les Jeunes Gens * qui chantaient dans la fournaise * transformant en une fraîche rosée * l'ardente flamme qui les menaçait, * c'est le Christ notre Dieu: * chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Les reliques des Martyrs * répandent les guérisons, * comme parfum de bonne odeur * purifiant les miasmes des passions * pour les fidèles célébrant * le Christ dans les siècles.
Comme roses, saints Martyrs, * et des plus belles, vous avez paru * dans les flammes qui vous entouraient, * de tout cœur vous écriant: * Chantez le Christ, exaltez-le * dans tous les siècles.
Les vierges avec les jeunes gens, * les vieillards et les enfants, * les femmes avec leurs nourrissons, * en foule immense ont obtenu, * ayant ensemble combattu, * l'allégresse d'en-haut.
Ô Vierge, le prophète Ezéchiel * t'a vue comme porte close * par laquelle est passé Jésus * qui demeura dans ton sein * et de tes entrailles assuma * notre chair sans confusion.

Ode 9
« La nuée lumineuse en qui le Maître universel * descendit depuis le ciel * comme pluie sur la toison * et pour nous s'est incarné, * lui le Dieu infini, * pour se faire homme comme nous, * fidèles, nous la magnifions * comme la sainte Mère de Dieu. »
Comme des agneaux s'immolant eux-mêmes, * ensemble vous avez brûlé tout entiers, * comme victimes sans défaut * offertes au Maître qui s'immola * pour nous les mortels, * victorieux Martyrs, et vous avez reçu * ensemble, comme vous le méritiez, * la couronne des vainqueurs.
Avec les Anges dans le ciel * et les Prophètes divins, * les Apôtres du Seigneur * et les chœurs des élus, * multitude illustre des Martyrs, * intercédez auprès du Christ, * pour qu'il sauve des épreuves et des périls * les fidèles qui vous disent bienheureux.
Plus fort que les rayons du soleil, * Martyrs illustres, resplendit * votre mémoire sacrée * sans cesse repoussant * les ténèbres des démons * et répandant sa clarté * sur ceux qui dans la foi et l'amour, * comme il se doit, vous disent bienheureux.
Vierge toute-pure qui as enfanté * la divine Clarté * qui a resplendi du Père, * sur mon âme enténébrée * par les pièges de la vie * et devenue jouet des ennemis * répands ta compassion et donne-moi * la lumière d'une conversion salutaire.

Exapostilaire (t. 3)
Multitude vénérable des Martyrs, * phalange des vingt mille Saints choisie par Dieu, * priez le Dieu qu'une Vierge a enfanté, * pour qu'il sauve de toute affliction * ceux qui vous chantent à présent, * célébrant votre mémoire toute pleine de clarté.
L'image excellente que j'avais reçue par œuvre divine, * je m'en suis éloigné, malheureux que je suis, * par l'intempérance dont je fis preuve jadis; * mais toi, ô Christ, dans la tendresse de ton cœur * et par ta communion ineffable avec moi, * tu as pris ma piètre image sur toi, * renouvelant mon être, Sauveur, * dans les entrailles de la Vierge immaculée.

Laudes, t. 4
Maître ami des hommes, désirant * leur montrer la richesse de ta bonté, * tu assumas leur nature et naquis dans la chair; * tu habitas la grotte pour faire de nous les habitants des cieux, * exaltant ceux qui chantent pour glorifier * ton ineffable Nativité. (2 fois)
Solidement affermis et fortifiés, * soutenus par la puissance du Roi de l'univers, * en la faiblesse de votre nature, invincibles Martyrs, * vous avez puissamment triomphé de l'Ennemi, ce prince du mal, * et vous intercédez comme protecteurs * pour la paix du monde et le salut des croyants.
Par ses paroles Philothée, * par leurs œuvres Dorothée, * Gorgone et le divin Mardonius * avec Second et Pierre et Indès ont excellé * et joyeusement repoussé les assauts de notre Ennemi; * à présent ils intercèdent pour que soient délivrés de tout danger * les fidèles célébrant leur auguste solennité.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: * l'Invisible se laisse voir, * l'Incorporel s'incarne dans un corps; * le Verbe prend l'épaisseur de la chair, * Celui qui est devient ce qu'il n'était, * la Vierge enfante le Créateur du genre humain * dans la grotte comme enfant nouveau-né; * la crèche est l'image du trône des cieux, * les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. * Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, * les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, * et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée * la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.

Apostiches, t. 6
Toute la création célèbre cette fête dans la joie * et les cieux se réjouissent avec nous, * car le Créateur que la Vierge a enfanté * se laisse voir maintenant par miracle * comme un enfant dans la crèche à Bethléem de Judée; * disons-lui: Béni es-tu, * toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Le Seigneur dit a mon Seigneur: Siège à ma droite.
Pour nous, Jésus, tu te montres comme enfant nouveau-né, * toi que le Père avant les siècles a fait surgir, * car tu désires renouveler tous les hommes vieillis * par l'antique transgression; * c'est pourquoi dans l'action de grâces, nous tous, * sans cesse nous chantons: Béni es-tu, * toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Montagnes, collines, plaines et vallées * chantaient le Christ né de la Vierge à Bethléem; * l'étoile l'indiquait aux Mages du haut du ciel * couché dans la grotte comme un enfant, * revêtu de chair en serviteur; * disons-lui: Béni es-tu, * toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ...
Grande et sans pareille est ta pauvreté, * et par elle tu combles Adam des richesses de Dieu! * disait la Vierge tenant dans ses bras * l'Emmanuel, son Dieu, son Créateur * ayant pris en elle notre chair; * disons-lui: Béni es-tu, * toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Maintenant ...
Un Enfant est né, il l'a voulu: * c'est le Roi des siècles, celui qui précède les temps, * voici que le Fils nous est donné. * Nations, prêtez l'oreille, écoute, Israël, * sachez-le et soyez soumis, car avec nous * se trouve celui qui va faire disparaître et retrancher de terre * tout royaume ou pouvoir qui n'écoute pas sa voix.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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29 décembre

Message par Monique »

29 DÉCEMBRE

Mémoire des saints Enfants innocents massacrés par Hérode au nombre de quatorze mille; et de notre vénérable Père Marcel, higoumène du monastère des Acémètes.


VEPRES

Lucernaire, t. 4

Cherchant le trésor caché, * l'impie a sacrifié en ce jour les Enfants innocents * et Rachel est demeurée inconsolée, * voyant l'injuste immolation et la mort prématurée * de ceux qu'elle pleura, le cœur déchiré; * mais elle est heureuse à présent * de les voir dans le sein d'Abraham.
C'est le Roi intemporel * devenu lui-même sujet du temps * que cherchait le criminel souverain; * mais ne le trouvant pas pour le tuer, * il faucha la multitude des Innocents * dont il fit, sans y penser, des Martyrs, * des citoyens du royaume d'en-haut, * qui pour les siècles serviront de blâme à sa folie.
Né de la Vierge, Seigneur qui précèdes les temps, * et descendu dans l'enfance par bonté, * tu reçus en offrande le chœur des Enfants * dont les âmes limpides resplendissaient, * dans le sang des Martyrs, du plus juste éclat; * et pour flétrir à jamais * la méchanceté d'Hérode et sa folle cruauté, * tu les établis dans les demeures de la vie éternelle.

*

Pour les Moines tu t'es montré * un modèle de tempérance et d'ascèse, Père théophore Marcel, * l'exemple de la parfaite humilité, * la colonne élevée de terre vers le ciel, * le compagnon de la pureté, * le gardien de la paix intérieure en vérité, * la vivante colonne de fermeté, * la règle la plus juste pour atteindre la vertu.
Parvenu à la sublime contemplation, * bien que demeurant dans ton corps, * tu méprisas tout bien terrestre et périssable, Marcel; * immatérielle fut la vie * que tu menas sur terre, glorifiant le Christ; * intercède auprès de lui, * pour qu'il délivre des périls et de la mort * les fidèles célébrant ton auguste souvenir.
En ton âme et ton corps * tu t'élevas sur les ailes des vertus * pour devenir, Marcel, le compagnon des Anges incorporels, * brisant tout lien avec les voluptés charnelles * par amour de ton Créateur; * intercède auprès de lui, * pour qu'il délivre des périls et de la mort * les fidèles célébrant ton auguste souvenir.
Gloire au Père, t. 8
Hérode l'impie fut troublé, * voyant l'étoile et sa clarté * plus brillante que l'entière création; * aux bras de leurs mères il arracha * les enfants nouveau-nés * que les femmes nourrissaient de leur lait; * Elisabeth, prenant saint Jean, * supplia ainsi le rocher: * Reçois la mère en même temps que l'enfant! * La montagne accueillit le Précurseur; * la crèche garda le trésor * dont l'étoile révéla le secret * et devant qui se prosternèrent les Mages. Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: * les natures sont renouvelées * et Dieu se fait homme; * il demeure ce qu'il était, * et il assume ce qu'il n'était pas * sans subir ni mélange ni division.

Apostiches, t. 6
Je vois un mystère terrifiant: * Dieu qui tient dans sa main l'entière création, * lui-même est contenu * corporellement dans la crèche des bestiaux et est entouré de langes * celui qui enveloppe l'océan de nuages.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Dieu s'incarne, lui l'Incorporel, * voici que débute l'Intemporel, * la Plénitude s'anéantit maintenant * dans l'étroite grotte en naissant * de la Vierge dont il suce le lait comme enfant, * lui le nourricier de tout souffle de vie.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Pour la naissance du Christ * les Pâtres exultent de joie * et rendent gloire avec les Anges du ciel; * l'étoile escorte celui devant lequel * les Mages viennent se prosterner; * et les hommes sauvés magnifient la Mère de Dieu.
Gloire au Père, t. 8
Jésus étant né * à Bethléem de Judée, * le pouvoir échappa aux descendants de Juda. * Exultent les Enfants massacrés pour le Christ * et pleure la Judée, car une clameur se fait entendre dans Rama: * c'est Rachel qui gémit et pleure, dit l'Ecriture, ses enfants. * Hérode l'impie l'accomplissait en effet * lorsque, tuant les enfants, * il remplit la Judée de leur sang innocent; * la terre fut rougie de ses flots, * tandis que l'Eglise des nations, * mystiquement purifiée, se revêtit de splendeur. * La vérité est venue, * car Dieu est apparu * à ceux qui gisaient dans les ténèbres de la mort, * en naissant de la Vierge pour sauver le genre humain.
Maintenant ...
Seigneur, tu es venu à Bethléem, * la grotte fut ton logis; * et toi qui as le ciel pour trône, tu reposas dans la crèche; * toi qu'entourent les Anges par milliers, * tu descendis parmi les Pâtres, * afin de sauver le genre humain * dans ta miséricorde; Seigneur, gloire à toi.

Tropaire, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi * laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; * guéris toutes nos douleurs, * Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.
Gloire au Père, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * bienheureux Marcel, avec les Anges dans le ciel.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.


MATINES

Cathisme I, t. 8
Le ciel se réjouisse et la terre exulte de joie, * puisqu'est né sur terre l'Agneau de Dieu * accordant au monde la rédemption. * Car le Verbe, qui est dans le sein du Père, est issu * sans semence, de la Vierge immaculée; * les Mages s'extasièrent en le voyant à Bethléem * naître comme un enfant que glorifie l'univers.

Cathisme II, t. 8
Terre, tu m'apparais comme ciel en ce jour, * car sur toi notre Créateur prend sa naissance, * il repose dans la crèche à Bethléem de Judée; * les Bergers avec les Anges font entendre sans cesse ce chant: * Gloire au plus haut des cieux et paix pour le monde! * Les Mages ont vu l'étoile cheminant, * vite ils sont accourus pour offrir leurs présents, * de l'or, de la myrrhe et de l'encens * comme au Dieu de tous, au Roi des siècles, au Créateur de l'univers * qui se laisse voir par amour dans la grotte aux mortels.


Canon de la fête; puis le canon des saints Enfants uni à celui de saint Marcel, avec l'acrostiche: Je couronne de chants les nouveau-nés immolés pour le Christ, signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
La création se renouvelle, * la nature des mortels est recréée, * lorsque le Christ, le Créateur de l'univers * est enfanté dans la chair de façon merveilleuse * par la Mère pure et immaculée.
Sur ces rameaux nouvellement poussés * l'Eglise du Christ recueille en ce jour * les fraîches roses de leur sang * dont elle fait l'ornement * de sa gracieuse splendeur.
Sous les fleuves de leur sang * les saints Innocents * ont comme englouti * la fureur d'Hérode et sa folie * et fait sombrer son édit.
Vénérable Marcel, ayant reçu de Dieu * une connaissance infaillible et vraie, * tu t'es mis en quête de lui * et tu l'as servi de tout cœur * par tes divines vertus et ta sainte vie.
De la malédiction reçue jadis en l'Eden * la terre s'est trouvée rachetée * lorsqu'en elle est né le Rédempteur * issu de toi, l'Immaculée, * pour la renouveler et sanctifier.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Nuées, répandez * sur la terre la douceur et la joie; * de la Nuée lumineuse en effet * s'est levé le Christ * né dans la grotte selon la chair * de façon merveilleuse.
La nature humaine a dépouillé * sa confusion de jadis * et revêtu le charme, la beauté * de celui qui en fit l'harmonie * et dont la splendeur a surgi * de la Vierge en notre chair.
Le chœur divinement choisi des Enfants * est offert au Créateur * qui vient de naître dans la chair * immolé en sacrifice mystique * dans le témoignage du sang * et le martyre divin.
Ayant pour armure, Marcel, * ta force d'âme te parant * des ennemis invisibles * porteur-de-Dieu, tu as brisé * puissamment leurs armées * et reçu couronne de vainqueur.
De tes entrailles saintes, immaculées, * d'ineffable façon, * ô Vierge, s'incarnant, * le Verbe de Dieu fit de toi * la Souveraine ayant pouvoir * sur la création entière.

Cathisme, t. 4
A celui qui est né de la Vierge en ce jour * la multitude des Enfants * comme à son Créateur et son Roi * est offerte en victimes agréables, pour le Christ * d'avance immolées dans la foi.
Emondé en ton âme par les braises de la pureté, * tu fortifias ton corps pour le rendre inaccessible aux passions, * vénérable Père Marcel, * et tu devins une demeure de Dieu, * ayant pouvoir de chasser les maladies * et d’illuminer les fidèles qui * s'approchent toujours de toi pour te louer.
La création se réjouit divinement en ce jour, * car le Fils de Dieu, le Christ notre Seigneur, * naît d'une Vierge immaculée pour rendre immortel le genre humain * et supprimer la malédiction de la mère des vivants; * chantons-le comme notre unique Bienfaiteur.

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
L'armée des Anges, voyant * que tu descendais humblement * jusqu'en la grotte, Seigneur, * fut prise d'effroi * et chanta, ô Christ, * ton amour sans pareil.
Seigneur ayant créé * dans ta sagesse le monde entier, * toi-même tu voulus * par ton corps être compté * au nombre de tes créatures * et reposer parmi elles.
Dans sa furieuse folie * l'impie Hérode tira * contre lui-même son épée * lorsqu'il tenta de supprimer * le Bienfaiteur de l'univers, * l'indestructible Divinité.
Tes peines, ta sueur, * vénérable Père, tu les mêlas * aux flots de sang des nourrissons, * Marcel, pour les offrir * en présents de grand prix * à celui qui vient de naître en la chair.
Les porteurs d'offrandes des nations, * Vierge pure, te voyant * resplendissante de beauté * grâce au rayonnement de ton Fils, * chantèrent la nouveauté * de ce spectacle merveilleux.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi, le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Débordante est la coupe * de ta miséricorde, Seigneur, * envers l'ouvrage de tes mains * que tu combles de ton amour * à ta naissance, ô Christ, * en te montrant dans la chair.
En victimes sans défaut * ensemble sont offerts * au Christ en ce jour * et consumés par le glaive * comme holocauste les Enfants * que la divine récompense attendait.
Vénérable, ayant purifié * par tes labeurs ascétiques * ton âme de tout attachement charnel, * de tout charme terrestre et passager, * égal aux Anges tu te montras * dès ce monde, Marcel.
Celui qui est né de toi dans la grotte, * Vierge pure, selon la chair * a fait jaillir les flots spirituels * de l'immortalité * pour en abreuver richement * la nature humaine par amour.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
Sur terre s'est répandu * le plus suave parfum, * lorsque la myrrhe inépuisable a jailli * de la Vierge en la chair, * d'une façon qui dépasse notre esprit, * et combla de sa bonne odeur les mortels.
Le cruel Hérode a rougi * sous le sang des Enfants * la terre de Bethléem; * mais en criant vers le Seigneur, * ils appelèrent sur lui * juste sentence et perdition.
Saisissant clairement ce que la vie * a d'instable et de passager, * de ton âme tu élevas les désirs * vers ce qui demeure éternellement; * et tu l'as obtenu * par les peines de ton ascèse, Marcel.
Il vient au monde et dans le temps, * Vierge pure, de ton sein, * le Verbe intemporel et divin * pour donner aux mortels * hors des limites du temps * la vie, l'éternel bonheur et la gloire sans fin.

Kondakion, t. 4
L'étoile envoie les Mages vers l'Enfant, * Hérode mande en vain une expédition injuste, * pensant tuer celui qui repose dans la crèche en nouveau-né.

Ikos
Tandis que l'allégresse s'empare de tous ici-bas et là-haut * pour la manifestation du Souverain de l'univers, * Hérode seul partage la douleur * de ceux qui tuèrent jadis les Prophètes; * ils sont les seuls à qui conviennent les pleurs, * car ils ne régneront plus désormais; * mais le royaume du Seigneur va maintenant se fortifier, * repoussant l'audace des ennemis, * appelant la multitude des croyants * pour contempler avec les saints Innocents. celui qui repose dans la crèche en nouveau-né.

Synaxaire
Le 29 Décembre, mémoire des saints Enfants massacrés par Hérode au nombre de quatorze mille.
Hérode en ennemi de cet Enfant divin
qui forme en Créateur les enfants dans le sein
supprime avant le temps ces anges par le glaive.
Le vingt-neuvième jour leur frêle vie s'achève.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Marcel, higoumène du monastère des Acémètes.
Sans sommeil tu passas tout le temps de ta vie:
Marcel, repose un peu, le tombeau t'y convie!
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Né de la Vierge Mère selon la chair, * le Soleil a fait décroître la nuit * et la durée du jour a augmenté * du double pour les croyants * qui lui chantent d'un cœur pur: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
L'entière création * jadis ébranlée par l'impiété, * celui qui naît dans la grotte l'affermit * sur sa propre connaissance à nouveau, * pour qu'elle puisse lui chanter sans cesse: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Hérode, de sa main criminelle, * faucha les Enfants innocents, * mais dans son vain projet * il échoua complètement * et signa sa propre condamnation * en méditant le meurtre de Dieu.
Au feu de l'ascèse tu brûlas * toute volupté charnelle * et sous l'absence des passions comme rosée * tu abreuvas les âmes en chantant * au Christ d'un cœur pur: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Divine Epouse, l'entière création * a vu les merveilles que Dieu fit pour toi, * lorsque le Maître de l'univers * naquit de toi selon la chair * dans la cité de Bethléem; * elle te chanta en compagnie des Mages et des Bergers.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
La création s'est couverte d'un habit lumineux * et déposa tout sombre chagrin, * lorsque sur terre naquit le Maître qui fait le monde nouveau * et que nous exaltons dans tous les siècles.
Comme l'encens, la myrrhe et l'or * reçois nos prières, ô Christ notre ami; * accueille-les comme le sang des saints Enfants, * Dieu de tendresse, nous faisant grâce en ton amour.
Sevrés de la vie présente, * par votre mort divine, Enfants innocents, * vous avez rejoint l'Arbitre des combats, * le Dieu qui nous accorde la vie éternelle.
Avec les armes de l'ascèse, vénérable Marcel, * tu combattis l'armée des ennemis; * sur eux tu remportas les trophées du vainqueur * et de Dieu tu reçus la grâce de miracles nombreux.
Celui qui dans la grotte est né de toi, * Toute-pure, a préparé les tabernacles éternels * pour ceux qui te chantent d'un cœur pur comme Mère de Dieu * et t'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes, il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, Ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »
Ô Christ, ta miséricorde * qui dépasse tout esprit * et ton amour du genre humain * sont maintenant connus des nations, * car tu assumes notre pauvre chair * pour nous faire participer * au trésor suprême, Seigneur, * dans ton amour et ta bonté.
Ô Vierge, ton ineffable enfantement, * accordant aux mortels, * merveille, de renaître en Dieu, * a renouvelé l'entière création * et réuni aux chœurs des Anges * ceux qui te chantent ici-bas, * rendent gloire à ton nom * et sans cesse te magnifient.
La force d'Hérode, * ce furieux guerroyeur, * se trouve affaiblie * par le massacre des Enfants; * ceints d'invincible puissance par Dieu, * dans la grâce de la foi * ils sont montés en courant * joyeusement vers l'Arbitre des combats.
Prenant sur tes épaules, * Bienheureux, la croix du Christ * et devenant l'imitateur de sa Passion, * tu fus crucifié au monde, * Vénérable, pour prendre part * à sa gloire qu'on ne peut exprimer; * souviens-toi sans cesse en elle * de nous aussi qui te chantons.
De nous il fit ses fils, * Vierge tout-immaculée, * le Dieu naissant de toi dans la chair; * il a rendu leur première dignité * à ceux qui l'ont accueilli * et qui glorifient d'un même cœur * en toi la Mère de Dieu * qu’ils magnifient sans cesse.

Exapostilaire (t. 2)
Ne pleure pas, Bethléem, réjouis-toi plutôt du massacre des Innocents: * comme victimes parfaites ils furent offerts au Maître, le Christ; * immolés pour lui, ils règnent avec lui dans les cieux.
Ayant calmé par la tempérance les élans de la chair, * en ta mémoire, Père théophore Marcel, * tu nous inspires d'accomplir par une veille de toute la nuit * un office à la gloire et louange du Christ.
Sur terre advint la paix, Génitrice de Dieu, * aux hommes fut donné celui en qui le Père se complaît, * quand les Anges s'écrièrent en chœur: * Gloire à toi au plus haut des cieux * qu'ineffablement la Vierge enfante à Bethléem.

Laudes, t. 8
Hérode, en l'opacité de son cœur * enflammé de fureur contre Dieu * qui devient petit enfant selon la chair, * tourne sa colère contre les enfants de Bethléem * et les livre tous au glaive des bourreaux, * pensant ainsi par leur sanglante immolation, * en cruel fléau de la nature et de son fruit, * priver de vie la Source même de la vie. (2 fois)
Hérode, troublé par la venue * des Mages de Perse à Jérusalem, * dans sa funeste folie fit égorger les Enfants; * offerts au Christ comme grappes de raisin, * bien qu'arrachés au sein maternel, * ils ont triomphé d'Hérode en martyrs nouveau-nés; * fidèlement ils intercèdent auprès du Christ pour notre salut.
Une grande clameur se fait entendre dans Rama: * c'est Rachel qui pleure les Enfants; * Hérode devient fou et blasphème contre Dieu; * le Précurseur se réfugie dans les montagnes, * un rocher accueillant sa mère avec l'enfant; * Zacharie est tué dans le Temple; * quant au Christ, il s'enfuit, laissant déserte la maison d'Israël.
Gloire au Père ...
Hérode l'impie fut troublé, * voyant l'étoile et sa clarté * plus brillante que l'entière création; * aux bras de leurs mères il arracha * les enfants nouveau-nés * que les femmes nourrissaient de leur lait; * Elisabeth, prenant saint Jean, * supplia ainsi le rocher: * Reçois la mère en même temps que l'enfant! * La montagne accueillit le Précurseur; * la crèche garda le trésor * dont l'étoile révéla le secret * et devant qui se prosternèrent les Mages. Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
A Bethléem accoururent les Bergers, .* indiquant le véritable Pasteur, * celui qui siège sur le trône des Chérubins * et repose dans la crèche des bestiaux, * ayant pris pour nous la forme d'un enfant. * Seigneur, gloire à toi.

Apostiches, t. 1
A ta naissance immaculée, * ô Christ notre Dieu, * le premier sacrifice offert * fut celui du massacre des Enfants. * Hérode en effet * désireux de s'emparer * de toi que nul ne peut saisir * mena à son insu un chœur de Martyrs vers toi. * Dieu fait homme, nous te prions de sauver nos âmes.
t. 2
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Aux oreilles du Seigneur Sabaoth, * précieux Enfants, est parvenue * la nouvelle de votre immolation; * vous avez en effet versé votre sang pour lui * et maintenant vous reposez dans le sein d'Abraham, * pour les siècles dénonçant * Hérode et son odieuse cruauté * par la puissance du Christ qui est né.
t.3
Les Saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblé de sa faveur.
Odieux fut le massacre des Enfants * commis par Hérode, ce criminel; * vénérable, le sacrifice de leur vie * contemporain du Christ, notre salut, * annonciateur de la nouvelle immolation * et de la salutaire Passion. * Rachel, ne pleure pas tes enfants, * te souvenant du sein d'Abraham; * c'est là le séjour de tout esprit comblé de joie.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, * par toute la terre a retenti * la renommée de tes justes actions: * par elles tu as trouvé dans les cieux * la récompense de tes efforts; * tu as détruit les phalanges des démons * et tu as rejoint les chœurs des Anges, * pour en avoir imité la pure vie. * Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu * demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel * dansent et jubilent en ce jour, * tandis qu'exulte l'entière création * à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, * car le mensonge des idoles a pris fin, * pour que règne le Christ dans les siècles.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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30 décembre

Message par Monique »

30 DÉCEMBRE

Mémoire de la sainte martyre Anysie.
Ce même jour on chante l'office de sainte Mélanie, à cause de la clôture de 1a fête de Noël le 31.



VEPRES

Lucernaire, t. 4

Illuminée par la splendeur de la virginité, * illustre Martyre, tu brillas * par les combats du témoignage, Anysie; * car, résolue à ne pas adorer le soleil, * c'est l'injuste immolation que tu supportas; * et dans la pourpre de ton sang, * tu te présentas devant le Soleil de gloire, le Christ, * portant couronne et rayonnante des splendeurs de l'au-delà.
Révélant ainsi la profondeur de ton amour, * tu versas des larmes de componction * au point d'en baigner la terre, glorieuse Anysie, * et de tes cheveux tu essuyais * le socle où se posèrent les pieds du Christ; * pensant à celui que tu aimais, * le voyant comme présent et suivant en esprit la trace de ses pas, * tu fis briller ton âme de la plus pure contemplation.
Ayant distribué tous tes biens * pour subvenir aux besoins des miséreux, * toute pure, tu te fianças au Créateur; * et comme dot tu lui portas, * Bienheureuse, ton sang versé * et l'imitation des souffrances qu'endura * celui qui te mena jusqu'aux noces éternelles, Anysie, * en tant que martyre chargée de trophées.

*

Toi qui as rejoint les chœurs des Anges dans le ciel, * lorsque l'amour divin t'embrasa * et t'inspira de voler au-dessus des choses que l'on voit * par une vie pure, exempte de passions, * par de saintes paroles tu invitas * ton mari à rejeter le trouble d'une vie qui passe et disparaît; * avec lui tu trouvas la vie éternelle et le bonheur où désormais * tu intercèdes, Mélanie, pour le salut de nos âmes.
Toi qui chérissais la vie angélique, * lorsque tu rejetas délices et voluptés * pour t'adonner à la tempérance, aux veilles prolongées, * au sommeil sur la dure et aux humbles sentiments, * alors tu devins une demeure très-pure du saint Esprit, * parée pour lui de charismes resplendissants, * et du fait de ton zèle pour Dieu, Mélanie, * tu entraînas les gens vers le Maître et Sauveur de nos âmes.
Toi que les vertus ont parée de leur beauté, * lorsque tu accomplis la parole de salut, * distribuant tes inestimables richesses aux pauvres, aux indigents, * alors tu reçus le trésor céleste, * riche de justice et de rédemption; * aussi nous vénérons ta dormition * et de tout cœur te supplions * d'intercéder auprès du Créateur pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Que se réjouissent les cieux, * que la terre exulte de joie, * puisqu'en ce jour les Anges et les hommes deviennent un seul troupeau! * Merveille, l'Invisible se laisse voir, * l'Infini trouve un espace où loger, * l'Eternel prend son début dans le temps; * fils de l'homme devient le Fils de Dieu, * la Vierge inépousée se montre Mère de Dieu, * et la Mère demeure vierge même après l'enfantement. * Dans la crèche repose le Verbe du Père, incarné; * participant au mystère, les Bergers s'en font les hérauts; * depuis l'Orient, les Mages apportent leurs dons; * guidés par une étoile, ils se sont prosternés, * à sa naissance, devant le Sauveur; * avec eux, amis de la fête, nous aussi, * ouvrant les trésors de nos cœurs, * empressons-nous de lui offrir * les présents de nos bonnes actions, * la foi, l'espérance et l'amour * en guise d'or, de myrrhe et d'encens, * lui redisant l'acclamation des Anges incorporels: * Aux hommes bienveillance et sur terre la paix, * au plus haut des cieux gloire à Dieu * qui vient au monde sauver le genre humain.

Apostiches, t. 5
Les Mages, ces rois de l'Orient, * porteurs de présents, vinrent se prosterner devant le Roi, * le Créateur, le Dieu de l'univers qui de la Vierge Reine s'est levé; * la Toute-pure leur déclare, étonnée: * Vous qui adorez le feu, le soleil, * et marchez dans les ténèbres, dites-moi, * comment avez-vous fait pour savoir * que l'ineffable illuminateur de l'univers * est né sur terre dans une grotte, ayant pris chair, * et que par amour il donne au monde la grâce du salut?
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Suivant les paroles de Balaam, * répondirent les Mages à la Vierge immaculée, * nous attendions le lever d'un astre naissant, très pur et lumineux; * quand, justement, nous l'avons vu * paraître dans un éclat surprenant, * sous sa conduite, nous n'avons pas hésité à nous mettre en chemin. * Ô Vierge toute-pure, quel est donc * celui que tu tiens dans tes bras comme un enfant * et comment as-tu mérité de servir un mystère si grand * par lequel est donné au monde la grâce du salut?
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
En réponse à vos questions je vous dirai * des choses ineffables qui dépassent l'entendement, * dit aux Mages la Vierge immaculée. * Je vois en effet que vous arrivez jusqu'ici * par volonté de mon enfant. * Nouvelles et merveilleuses sont les choses que vous voyez: * celui qui est conçu par le Père en dehors de tout temps * a voulu prendre sur lui ma pauvreté * pour enrichir les misérables ayant perdu la vie divine du Paradis. * C'est lui qui donne au monde la grâce du salut.
Gloire au Père ...
Comme un enfant ayant pris corps en son sein * voyant le Dieu d'avant les siècles, l'Immaculée, * le tenant dans ses mains et le couvrant de baisers, * lui disait dans l'allégresse qui la comblait: * Dieu très-haut, Roi que nul ne peut voir, * comment puis-je te voir sans comprendre le mystère de ton immense pauvreté? * Car la grotte si étroite, malgré tout, * trouve une place pour te loger, * toi dont la naissance n'a pas brisé ma virginité, * me laissant telle qu'avant l'enfantement, * Seigneur qui donnes au monde la grâce du salut.
Maintenant ...
Tu assumes la nature d'Adam, * toi qui es parfait dans la nature de Dieu, * et tu veux être tenu en main, toi dont la puissance empoigne l'univers, * disait la Vierge pure, immaculée, * ajoutant: Comment t'envelopper de langes tel un enfant, * comment t'allaiter, toi qui nourris tout l'univers? * Comment ne pas admirer ton incompréhensible pauvreté, * comment t'appeler mon Fils, si je suis ta servante à présent? * Je te chante, je te bénis, Seigneur, * toi qui donnes au monde la grâce du salut.

Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.


MATINES

Cathisme I, t. 4
Celui que nul espace ne contient, * comment peut-il être contenu dans le sein? * et celui qui repose dans le sein paternel, * comment une Mère le tient dans ses bras? * Lui seul je sais, il l'a voulu, * tel a été son bon plaisir. * Lui qui est l'Incorporel, * il s'est incarné librement; * et pour nous Celui qui est * est devenu ce qu'il n'était; * sans sortir de sa nature, il prend part * à notre condition humaine. * Dans son désir de compléter * par notre humanité le monde d'en-haut, * le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.

Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, ce qui se produit * au for de toi te frappe d'étonnement? * - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, * sans que la conception de l'enfant m'ait été enseignée. * Etant vierge, comment puis-je avoir un Fils? * Qui vit jamais virginale conception? * Mais lorsque Dieu le veut ainsi, * l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. * Pour effacer l'antique malédiction * qui pesait jadis sur Adam, * le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.

Canon de la fête ; puis les canons des Saintes, ; œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Comme au chantre de ton lumineux souvenir * envoie sur moi la clarté, * toi qui te tiens devant le Père des lumières dans la joie, * illustre Martyre, par tes prières repoussant * l'ouragan de mes passions
Par les labours de l'ascèse ayant renouvelé * le champ de ton âme, Sage en Dieu, * tu fis croître le froment du témoignage * mis en grange par le divin Jardinier * qui t'insuffla sa force, Vierge-martyre digne d'admiration.
De ta main généreuse distribuant * la richesse qui ne dure qu’un temps, * tu as gagné la vie qui enrichit * et qui ne passera jamais, * l'éternel trésor et la gloire des cieux.
En ce jour le Créateur de l'univers * naît de toi, Toute-sainte, en notre chair * et il est enveloppé de langes, * lui qui entoure de nuages l'océan, * Mère toujours-vierge.

*

« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Sur mon âme enténébrée * par la noirceur de mes passions, * Ami des hommes, envoie la pureté de tes rayons, * par les prières de sainte Mélanie, * et souffle-moi les mots pour la louer.
Avec ferveur tu as suivi * celui qui a voulu souffrir pour toi, * sur tes épaules, Bienheureuse, portant * avec ardeur ta propre croix, * et tu gardas les préceptes du Christ.
Tu renonças totalement * à l'amour des proches, aux voluptés de la chair, * pour chérir uniquement * l'aimable beauté de Jésus Christ * que désire tout être communiant à sa parole.
Rejetant le joug de la vie commune dans la chair, * tu persuadas ton mari * de porter avec toi le joug divin * et de prendre le chemin * qui conduit vers les demeures des cieux.
De riche qu'il était, * Dieu se fait pauvre et m'enrichit, * moi que l'intempérance avait appauvri; * voici que l'Intemporel prend un début * en naissant de la Vierge, la Servante de Dieu.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
De ton âme chérissant la beauté, * le Créateur, sainte Martyre, t'accueillit * en épouse de splendide pureté.
Amante des souffrances de l'impassible Dieu * et de la mort de qui mourut pour nous, * tu as subi en Témoin la mort des martyrs.
En sacrifice spirituel, * en parfaite et pure hostie, * te fut offerte, ô Dieu, l'amante de ta Croix.
Tu fus le lieu capable d'accueillir, * Pleine de grâce, le Créateur infini, * Toute-pure, lui donnant place dans la chair.

*

« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
T'éloignant de toute inclination pour les choses d'en-bas, * avec ferveur et fermeté * tu appliquas tout ton désir * vers celles qui demeurent éternellement.
Parlant ou silencieuse, tu exhortais * et te montras, glorieuse Mélanie, * un modèle pour les Moines, un soutien des sans-appui; * c'est pourquoi nous te chantons.
Par d'incessantes oraisons * tu ennoblis tes sentiments * et tout entière resplendis des feux de l'Esprit saint, * imitant la vie des Anges dans la chair.
Celui qui enveloppe de nuées le ciel * se laisse envelopper comme un enfant * par une main virginale, * pour m'arracher à la main de l'Ennemi.

Cathisme, t. 4
Ayant dominé les passions chamelles, * c'est par ta vivifiante Passion que tu obtins la royauté, * en teignant dans la pourpre de ton sang * ton incorruptible vêtement; * c'est pourquoi, sainte martyre Anysie, * tu devins la pure épouse de notre Roi; * délivre-nous de tout danger nous qui célébrons ta mémoire dans la foi.
Accomplissant le divin précepte, Mélanie, * tu fis largesse, donnant aux pauvres tes trésors inestimables; * prenant ta Croix sur tes épaules, * avec ton mari tu suivis dans la foi * le Christ crucifié dans sa chair, notre unique Dieu.
Venez, fidèles, et voyons * où est né le Christ, le Sauveur; * suivons la route que l'étoile parcourt * avec les Mages, ces rois de l'Orient. * Là-bas les Anges chantent sans répit, * les Bergers accompagnent le cantique divin: * Au plus haut des cieux, disent-ils, * gloire à Dieu qui est né en ce jour * de la Vierge Mère à Bethléem de Judée.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Suivant la trace vivifiante de tes pas, * ta servante en son côté * fut transpercée d'une lance, * mais saine et sauve dépassa le glaive flamboyant, * te chantant, ô Christ notre Dieu.
Resplendissante de l'éclat des martyrs * et ceignant la couronne d'immortalité, * tu te tiens dans l'allégresse * en présence du Christ ton Epoux, * illustre martyre Anysie.
Celui par qui la première Eve fut trompée, * tu l'as mis en fuite et renversé; * l'ayant réduit à l'impuissance, * tu chantais dans l'allégresse: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Celui qui a créé les êtres immatériels * ô Mère de Dieu, * naît en ce jour, comme un homme dans un corps; * chantons-lui: Au plus haut des cieux * gloire à ta puissance, Seigneur.

*

« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par la tempérance mortifiant * les désirs de la chair, * tu servis d'habitation * à la Vie de l'univers; * et tu passas de terre * vers elle pour y demeurer * dans la jouissance du royaume des cieux.
Tu distribuas aux pauvres * ton or à profusion; * tu le plaças ainsi * dans les trésors qui ne vieillissent pas; * pour les siècles désormais * ils t'assurent en vérité * l'éternelle stabilité.
Le trésor de ta compassion * fut comme un fleuve irriguant * tout besoin de l'indigent, * purifiant la pauvreté de ses souillures * et t'assurant l'inviolable félicité * d'un trésor qui dans les cieux * ne s'épuise jamais.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
En toi, Seigneur, reconnaissant la source du salut, * ta sainte Martyre, sans hésiter, * a bu au calice des Témoins.
Agnelle du Christ, victime agréée de Dieu, * pure hostie, victorieuse combattante du Seigneur, * intercède pour notre salut.
En t'approchant de la grande Clarté, * tu devins une lumière de plus d'éclat * et tu éclaires ceux qui fêtent ton lumineux souvenir.
Le flux de la corruption s'est arrêté, * car la Vierge enfante purement celui qui en affranchit * la nature humaine corrompue.

*

« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, * mais nous qui veillons la nuit devant toi, * Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, * Ami des hommes, nous te célébrons. »
Raclant toute image informe des passions, * en ton âme, sainte Mélanie, * tu peignis sous les couleurs de la tempérance * l'amour sans feinte délivré des passions.
Vénérable, telle un clair miroir, * tu reçus le rayonnement de l'Esprit divin * et tu illuminas les croyants * par la splendeur de ta vie.
Par la tempérance éteignant le feu des passions, * en ton âme tu allumas le flambeau * illuminant toute ta vie * et repoussant l'obscurité des démons.
La Vierge a mis au monde l'Emmanuel, * le Dieu qui dans la grotte de Bethléem * ouvre l'Eden jadis fermé pour moi * par ma gourmandise et la ruse du serpent.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * tu l'as purifiée dans ta compassion * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Dans un corps de femme nourrissant * de viriles dispositions * Martyre, tu sortis * pour combattre les ennemis incorporels * et sous le glaive de ta patience tu les as tués.
Sous la marée montante de ton sang * tu asséchas l'océan des fausses vénérations * et tu irriguas la sainte Eglise du Christ, * Anysie, toi la fierté * des Vierges victorieuses au combat.
A pied sec tu traversas * la tempête des combats, * guidée par la main du Verbe créateur, * pour atteindre, Anysie, * le calme port du salut.
Celui qui façonna le genre humain * à son image, Vierge Mère de Dieu, * sortant de toi, en sa miséricorde infinie, * le modèle à nouveau * en s'en revêtant complètement.

*

A pied sec tu traversas * la tempête de cette vie * et sans naufrage débarquas * au havre non battu par les flots * où tu jouis du vrai repos.
Grâce aux étincelles de ton amour * si ardent pour le Seigneur * tu consumas toute flèche enflammée du péché * et la malfaisance des démons * s'éloigna de toi complètement.
S'unissant au suprême bien, * ton esprit divinisé * se sépara de l'amour charnel * par volonté du Tout-puissant * pour se soumettre aux labeurs ascétiques.
Le Seigneur né de la Vierge me déifie, * entouré de langes, il me délie * des liens de mon péché * et dans une grotte il trouve abri, * celui que nul espace ne contient.

Kondakion, t. 4
L'âme éclairée par les rayons * de celui que la Vierge fit briller pour nous, * tu rayonnas par tes vertus, * car ayant distribué ton périssable trésor sur terre, * tu amassas les richesses des cieux * et dans l'ascèse resplendis brillamment; * c'est pourquoi, Mélanie, nous t'honorons de tout cœur.

Ikos
Fuyant les charmes d'ici-bas, * tu distribuas généreusement tes immenses trésors, * les déposant pieusement * dans les mains des indigents; * parcourant les lieux saints, * tu devins tout pour tous, * comme un Ange menant ta vie * et subvenant aux besoins d'un chacun; * avec l'huile des bonnes actions * ayant rempli ton âme comme lampe allumée, * tu entras avec le Christ au banquet céleste, * jouissant de son royaume divin; * c'est pourquoi, Mélanie, nous t'honorons de tout cœur.

Synaxaire
Le 30 Décembre, mémoire de la sainte martyre Anysie de Thessalonique.
La pique en son côté perce, funeste dam,
Anysie, ce produit d'une côte d'Adam.
Elle meurt en Décembre, victime choisie,
par la lance le trente, l'illustre Anysie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Martyre ayant fondé en esprit * la maison de ton âme sur la confession du Christ, * les fleuves des tourments, * survenant, ne l'ont pas ébranlée, * car tu chantais: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme Soleil de justice reconnaissant le Christ, * Martyre, tu n'as pas daigné * offrir un sacrifice impie au soleil * sur l'ordre du tyran, mais tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Empourprée de ton sang précieux, * Martyre, tu ceignis ton front * du diadème des vainqueurs * et désormais tu te tiens dans l'allégresse * devant Dieu, le Roi immortel.
Celui qui entoure terre et ciel de nuages, * Mère de Dieu immaculée, * à sa naissance de ton sein * entouré de langes et reposant dans la crèche, * me délie des tentations et du péché.

*

Porteuse-de-Dieu, portant le joug du Christ * en compagnie de ton conjoint, vous labouriez * votre âme avec l'araire de l'oraison; * puis, ayant cultivé le champ de vos vertus, * vous jouissez de la gloire d'en-haut pour les siècles.
Comme l'olivier du psaume, Mélanie, * plantée dans la maison de Dieu, * tu réjouis mystiquement de l'huile de tes labeurs * les visages et les cœurs * des fidèles célébrant tes combats.
Eteignant la fournaise des passions * sous la rosée de la tempérance, Mélanie, * tu fis jaillir par la pluie de tes prières * un océan de guérisons pour engloutir * les peines qui assaillent les fidèles t'honorant.
David te nomme, Vierge pure, la toison * recevant la pluie du ciel * qui assèche les torrents de l'impiété * et irrigue les cœurs des croyants * rendus stériles par le péché.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Tu donnas tes biens aux veuves, aux orphelins, * aux pauvres, à tous les intelligents, * en amante des commandements infaillibles * du Seigneur tout-puissant * et du martyre tu recherchas le calice sacré; * l'ayant bu, tu assouvis, ô Vierge, ton désir.
Comme dot tu apportas au Christ * jeûne, larmes, mortification de tes passions * et le sang que tu versas * quand ton côté fut transpercé; * aussi te donne-t-il la couronne qui ne se fanera jamais, * les pures noces et la renommée immortelle.
Tu demeures avec les Anges dans la clarté, * réunie au chœur des Vierges, à la foule des Martyrs, * face à face avec ton Epoux, * le contemplant et communiant * à sa rayonnante gloire et t'écriant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur.
Voici que le prince qui doit gouverner * est sorti de la tribu de Juda; * car tu as enfanté, ô Vierge immaculée, * la promesse de jadis, l'attente des nations, * le Christ pour qui nous chantons: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur.

*
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Ayant fait de ton cœur et de ton corps * un temple de la suprême Trinité, * tu édifias des maisons de Dieu * où tu rassemblas, Sainte digne d'admiration, * des communautés virginales * et des chœurs de Moines pour chanter * et glorifier le Christ dans les siècles.
Rayonnante de sagesse, de courage, de chasteté * et de sainteté, tu pratiquas * l'humilité qui t'éleva * jusqu'au sommet des cieux * et par laquelle tu renversas, * Vénérable, l'orgueilleux Serpent; * aussi, nous te vénérons comme victorieuse.
Par ta compassion tu attiras la compassion; * tu fis largesse, donnant aux miséreux; * ta justice demeure éternellement * et le profit que tu en retiras * ne vieillira jamais, * Mélanie, vénérable porteuse-de- Dieu, * gloire des fidèles te célébrant sans cesse.
Secoué par la tempête des passions, * j'enfonce dans le gouffre du désespoir; * Mère tout-immaculée, * sauve-moi, je serai sauf; * car tu as enfanté le Dieu Sauveur * et l'as déposé dans la crèche comme un Enfant * que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées; * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Ceux qui accordaient leurs adorations * aux statues de pierre et non au Créateur, * ne souffrant pas de te voir consacrée à Dieu, * te frappèrent de leur glaive, te procurant * par ta mort la vie immortelle.
La ville des Thessaloniciens, * Vierge martyre, se glorifie * de ta naissance et de tes combats, * tandis que l'Assemblée des premiers-nés * possède ton esprit divinement réjoui avec les Justes.
Les Mages ont apporté dans la foi * à l'Enfant de Bethléem la myrrhe, l'or et l'encens; * la victorieuse Martyre par son sang * offre son témoignage et sa Passion * et près de lui intercède pour nous.
Toute-sainte Génitrice de Dieu, * rameau fleuri sur la racine de Jessé, * tu fais surgir la fleur de la Divinité pour nous, * en ce jour, le Christ, Dieu infini * et maintenant comme enfant dans ses langes.

*

« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Bienheureuse, tu es montée * jusqu'au sommet de la plus pure perfection, * tu as rejoint le chœur des Anges dans le ciel, * tu as étreint l'objet de ton désir * et trouvé la source de tout bien; * tous ensemble nous te magnifions.
Avec les chœurs des Ascètes tu te réjouis, * toi qui par l'ascèse as mortifié tes passions; * à visage découvert * tu contemples la splendeur de Dieu * dont tu n'avais eu que les reflets, * Mélanie toute-digne de nos chants.
Ayant suivi l'étroit chemin, * tu as atteint l'étendue sans limites du Paradis, * là où les cœurs en fête exultent de joie, * là où se trouve l'arbre de vie, * te souvenant sans cesse de nous tous * qui célébrons ta dormition.
Celui qui est porté sur les épaules des chérubins * siège maintenant dans les bras de la Vierge pure; * voici qu'est entouré de langes * celui qui va défaire les liens de nos péchés, * et comme enfant il est nourri de lait, * celui qui donne à tout vivant de quoi manger.

Exapostilaire (t. 3)
La châsse de tes reliques sacrées, * répandant un parfum de bonne odeur * guérit les souffrances des mortels, * glorieuse Vierge-martyre Anysie; * aussi nous célébrons en ta mémoire * ta lumineuse festivité; * tu pries en elle le Christ pour tous les chantres de ton nom.
Moi qui suis aveugle des deux yeux * à cause de la noirceur de mes passions, * purifie mon regard, éclaire-moi, * illustre Mélanie, par tes prières auprès de Dieu, * afin que je te chante dans la lumière et la joie * et célèbre ta mémoire qui nous porte la clarté.
Celui qui est avec le Père, le Dieu de toute éternité, * ineffablement incarné de l'Esprit, * naît de toi, ô Vierge, à Bethléem * dans la grotte, divin logis; * et dans la crèche des bestiaux, * enveloppé de langes, il vient défaire le bandeau de mon péché.

Laudes, t. 6
Profond mystère dépassant notre esprit! * Comment l'Intangible, de langes entouré, * repose comme enfant dans la crèche des bestiaux, * alors qu'il nous délivre du manque de raison * et nous fait monter vers les cieux, * nous qui lui chantons à haute voix: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Né dans la grotte, l'Emmanuel * fut annoncé d'en haut * aux Mages par l'étoile comme étant * le Soleil de justice, l'Infini * qui dans la crèche se laisse limiter, * revêtu de chair matérielle et pour qui nous chantons: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Maintenant sur terre se révèle comme enfant * celui que le Père engendre avant les temps; * se réjouisse l'entière création * et que les cieux exultent à voir les égarés de jadis * réconciliés avec Dieu * et lui chanter à haute voix: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Inclinant les cieux, tu descendis, Seigneur, * ineffablement tu demeuras dans le sein virginal * et dans la grotte te révélas comme enfant nouveau-né; * avec les hommes tu conversas, * montrant le chemin le meilleur * à qui te chante à haute voix: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Voyant sa pure intégrité conservée * après l'ineffable et sublime enfantement, * la Vierge s'écria: * Inexplicable Seigneur, * je te tiens dans tes langes comme un enfant * et dans la foi te glorifie avec les Bergers en disant: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.

Apostiches, t. 6
Comme indocile et contraire aux Prophètes, Judée, * tu seras menée avec un sceptre de fer, * car au Fils qui est né * le Père donne en héritage les nations * et toute la terre en possession; * il te rejette, criminelle, car tu n'as pas accepté de chanter: * Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Prophète David, ancêtre de Dieu, * chante l'Astre lumineux * qui brille avant l'aurore, et quel est-il? * Celui que sans semence une Vierge a enfanté, * celui que nous les peuples, nous chantons, * lui disant pour la joie de la Mère de Dieu: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Prophète Isaïe, proclame clairement: * Voici, la Vierge concevra, * sans connaître d'homme et enfantera sans semence * le Roi de tous les siècles, le Créateur, * celui que nous les peuples, nous chantons, * lui disant pour la joie de la Mère de Dieu: * Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Voyant naître à Bethléem dans la chair * l'Auteur et Créateur de l'univers, * tout entière, la création connaît le renouveau; * le soleil a déployé sa clarté, * la terre exulte de joie; * de Perse les rois Mages portent leurs dons au Roi de tous. * Les Bergers chantant merveille, extasiés, * se prosternent avec sa Mère devant Dieu incarné. * Merveille! le nourricier est nourri par la Mère immaculée * pour le salut du monde et sa nouvelle création.

Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.
Monique
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31 décembre

Message par Monique »

31 DÉCEMBRE

Mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine.

Clôture de la fête de Noël: on chante l'office du 25 Décembre, à l'exception des Lectures, de la Litie et du Polyéléos.

Si ce jour tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 3 stichères dominicaux du ton, 4 de la fête, 3 des Saints (dimanche après Noël). Gloire au Père: des Saints. Maintenant: de la fête. Tropaire du ton, des Saints et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire des Saints).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis des Saints et de la fête. Cathisme du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Canons du ton, de la fête et de s. Joseph. Après la 3e ode, des Saints. Après la 6e ode, de la fête. Synaxaire du jour et du dimanche. Après la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaires du ton, des Saints et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: des Saints, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie.

Synaxaire
Le 31 Décembre, mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine.
Non d'une matérielle mais divine main
Mélanie est inscrite et même à l'encre noire
dans le livre de vie au terme du chemin
le trente et un, portant sa couronne de gloire.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
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