Ménées de mars

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Monique
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Ménées de mars

Message par Monique »

MENEES DE MARS


1991
DIACONIE APOSTOLIQUE



1er MARS

Mémoire de la sainte moniale martyre Eudocie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par l'ascèse et la tempérance, tout d'abord, / ayant fait cesser les élans de la chair, / ensuite, par ton combat de martyre tu renversas, / bienheureuse Eudocie, / les pièges de l'ennemi / et remportas la victoire sur lui; / aussi, pour ton double exploit te couronna / l'Ami des hommes et le Sauveur de nos âmes, Jésus.

Dans les sillons de ton cœur / c'est le grain semé par Dieu / qu'en bonne terre, sous la divine inspiration, tu reçus / et tu lui fis produire en vérité / l'épi du témoignage au centuple fruit, / que tu déposas dans les mystiques greniers / par la force de l'Esprit qui t'avait transformée / et changée en mieux par sa grâce, vénérable Eudocie.

Tu as ressuscité des morts / par ta vivifiante invocation, / illustre Eudocie, toi qui avais mis à mort sagement / sous les peines de la tempérance les passions corporelles; / et maintenant tu habites les cieux avec les Martyrs, / ayant mené ta course d'athlète à bonne fin / grâce à la collaboration de l'Esprit; / désormais tu intercèdes pour tout fidèle t'exaltant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, qui as l'aspect du soleil / et du Soleil fus le char réservé, / d'où resplendit l'insaisissable Clarté, / réjouis-toi, dont l'esprit rayonne de divine splendeur, / éclat fulgurant dont s'illumine le monde entier, / colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, / qui fis briller pour les croyants / la lumière n'ayant pas de couchant.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix / et le côté transpercé par la lance du soldat, / la toute-pure Souveraine en pleurant s'écria: / Est-ce là, ô mon Fils, / la reconnaissance d'un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, Enfant bien-aimé, / je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Si ce jour tombe un samedi ou en dehors du Carême, on chante l'idiomèle suivant:
Gloire au Père, t. 6
Ayant délaissé les agréments / et les artifices de cette vie / et pris sur ses épaules la croix, / la vénérable Martyre s'avança / vers tes noces, Jésus Christ, / et gémissante, s'écriait en pleurant: / Ne rejette pas la courtisane que je suis, / toi qui rends purs les débauchés; / ne méprise pas les pleurs / que je verse pour mes effroyables péchés; / mais accueille-moi comme la Courtisane de jadis / qui répandit sur toi le parfum, / afin que j'entende, moi aussi: / Va en paix, ta foi t'a sauvée.

Maintenant ... Théotokion
Tu ne possèdes pas le repentir, / âme impénitente, que tardes-tu? / Voici que s'approche la césure de la mort, / et le terme survient comme un voleur: / vite, prosterne-toi devant la Mère de Dieu.

Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, / celle qui t'enfanta s'écria: / Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?


Tropaire, t. 8
Dans la droiture de ton âme ayant adhéré à l'amour du Christ, / en disciple du Verbe tu rejetas dans l'oubli / les beautés corruptibles qui ne durent qu'un temps: / ayant, par le jeûne, mortifié tout d'abord les passions, / en martyre, tu confondis ensuite l'ennemi. / C'est pourquoi le Seigneur t'accorda la double couronne, illustre Eudocie; / vénérable Martyre, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

En Carême, à la fin des Vêpres, on ne chante pas le tropaire du jour, mais Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, etc. Le tropaire du Saint est indiqué cependant chaque jour pour les cas suivants: 1) le Carême n'a pas encore commencé; 2) la fête du Saint tombe un samedi ou un dimanche, de sorte que son tropaire peut être utile à Vêpres, à Matines ou à la Liturgie; 3) le Saint est le titulaire de l'église.



MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, on chante les canons, dans l'ordre habituel. Le canon de la Sainte porte l'acrostiche: Je veux louer ici les combats d'Eudocie.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »

Grâce aux rayons de tes prières / dissipe les ténèbres dont ma négligence m'a couvert, / moi qui te chante, martyre Eudocie.

Le filet des paroles divinement inspirées / te captura, sainte Martyre, pour faire de toi / à sa table immortelle les délices de Dieu.

Ayant écarté celles de la terre, / tu méritas d'hériter, Eudocie, / la couronne immortelle et la jouissance sans fin.

Il m'a sauvé de la mort à laquelle j'étais condamné, / Toute-pure, le Verbe Dieu qui de toi / s'est incarné, dans la tendresse de son cœur.


Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »

Ayant délaissé, glorieuse Eudocie, / les multiples scories de ce monde corrompu, / tu as trouvé l'inviolable trésor.

Ayant vu l'allégresse que procurait dans les cieux, / comme un présage de ta gloire, ta conversion, / Vénérable, tu fus illuminée par le baptême.

Me délivrant de mes passions, / divine Génitrice, je t'en prie, / dirige tout mon désir vers le Fils né de toi.


Cathisme, t. 8
Illuminée par la divine splendeur, / tu délaissas les ténèbres de l'erreur / et menas en ton corps la vie immatérielle; / remplie des charismes divins de l'Esprit, / par ta seule parole tu ressuscitas les morts; / et, pour finir, tu fus ornée divinement / de la couronne des martyrs, / Eudocie égale-aux-Anges, et confondis le perfide Trompeur. / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.

Théotokion
Avec crainte je pense au jour du jugement, / considérant la perversité de mes actions: / comment plaiderai-je devant le Juge, malheureux que je suis? / Mais, tournant vers ton image mes regards, / Souveraine toute-digne de nos chants, / je trouve à mes peines un soulagement; / et, si je désespère, je me prosterne devant toi, / m'écriant: Fais-moi grâce et prends pitié de moi. / Toute-sainte, empresse-toi, au jour du jugement, / afin que ton Fils me soit favorable, par ton intercession, / car je n'ai d'autre espérance que toi.

Stavrothéotokion
Voyant l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur / injustement suspendu sur la croix, / la Brebis mère dans ses larmes s'écria: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, mon cher Enfant, / comment supporterai-je une telle vision? / J'ai le cœur en feu et les entrailles déchirées! / Accomplis tes paroles, dans ta suprême bonté, / hâte-toi de ressusciter, pour combler le monde de joie, / toi qui accordes la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant ta divine Passion.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Ayant excellé par ta beauté corporelle, / tu méritas d'y conformer également / la beauté florissante de ton âme, Eudocie, / que dans les peines tu fis resplendir.

Sous les saintes exhortations de Germain / tu pris ton heureuse décision, / vénérable Martyre, par amour, / en faisant fi de tes licences passées.

Tu fis sombrer les élans de l'erreur; / car pour guide vers la vérité lumineuse / tu avais l'Archange t'expliquant / les divines apparitions.

Dame tout-immaculée, / apaise les remous / de mon âme, en éloignant de moi / la tempête et la houle du péché.


Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »

Sous tes larmes ayant lavé / le bourbier de tes actions, / plus que soleil tu resplendis / grâce au bain du baptême, Eudocie.

Ni la richesse, les flatteries, / ni les coups ni les ongles de fer / ni le glaive ni la mort / ne te purent séparer de ton Dieu.

Brûle, ô Mère de Dieu, / comme bois sec les épines de mes passions / au feu qui se garda de consumer / sa demeure divine en ton sein.


Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »

Enduite soigneusement pour le feu du combat, / vénérable Eudocie, tu t'es montrée / inaccessible à l'épreuve des tourments.

Ayant préféré le saint Epoux / à l'affection des amants corrupteurs, / c'est à l'amour incorruptible que tu t'es soumise, Eudocie.

Dame toute-sainte ayant conçu / le Christ qui apaise les flots, / calme la tempête déchaînée de mes passions.

En Carême, on chante le Martyrikon du ton occurrent, le samedi ou en dehors du Carême, le kondakion et l'ikos suivants.


Kondakion, t. 4
Ayant mené ta lutte à bonne fin, / après ta mort, illustre Eudocie, / par l'effusion de tes miracles tu nous sanctifies, / nous les fidèles accourant vers ton temple sacré; / en cette fête, vénérable Martyre, nous te prions: / puissent nos âmes être délivrées de leurs maux / et puiser à ta source la grâce des miracles!

Ikos
Le temple de la sainte Martyre / est devenu le Paradis, / puisqu'il possède en son milieu / tel un arbre d'immortalité / son corps vénérable, dont ceux qui prennent les fruits / sont sanctifiés par ses rameaux; / ceux qui le contemplent sont émerveillés / de voir un corps inanimé / faire sourdre les guérisons / accessibles à tous; / venez donc, empressez-vous, / avec le pauvre que je suis, / en toute pureté puisons la grâce des miracles.

Synaxaire
Le 1er Mars, mémoire de la sainte moniale martyre Eudocie, d'origine samaritaine.
Ce n'est pas l'eau du puits que présente au Messie
cette samaritaine martyre, Eudocie,
mais, sous le fil du glaive, les flots de son sang
en mars, le premier jour, de son cou jaillissant.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Vivifiant par ta prière les morts, / en héritière de la vie / qui de la mort spirituelle étais sauvée, / Eudocie, tu chantais pour le Christ: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Toi qui fus d'abord un temple du péché, / tu purifias ton être pour Dieu, / faisant de toi-même un lieu de sainteté, / un temple des vertus, Martyre t'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tu parus comme un olivier chargé de fruits / sous le ruissellement de l'ascèse, Eudocie; / moissonnée par le glaive du martyre / et vendangée dans ton sang, tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Broyé que je suis par le malheur, / accablé sous le poids de mes péchés, / de leur empire garde-moi, / Souveraine ayant conçu / l'Agneau qui ôte le péché du monde.


Ode 8
«Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

La flamme immatérielle qui t'habitait, / la divine braise demeurant dans ton cœur, / consuma les tyrans, mais saine et sauve te garda.

En récompense de tes efforts, / en abondance tu reçus le pouvoir de guérir, / rendant la vie aux morts et mettant fin aux maladies.

Mon âme qu'ont mise à mort les plaisirs, / vivifie-la, Vierge Mère de Dieu, / toi qui sans connaître d'homme mis au monde la Vie.


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

De ce qui passe tu fus délivrée / et tu as atteint, martyre Eudocie, / le sommet de tes désirs, / t'en allant par le glaive vers Dieu.

Comme martyre au milieu des Témoins / et parmi les Moniales saintes, Eudocie, / comme sommet de l'ascèse, tu as resplendi / dans la gloire des miracles accomplis.

En toi, ô Mère de Dieu, / je possède la divine protection, / en toi seule, le sûr espoir / d'être délivré de toute faute et des périls.

En Carême, on chante le Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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2 mars

Message par Monique »

2 MARS

Mémoire du saint hiéromartyr Théodote,
évêque de Cyrénie en Chypre.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Pontife très-saint, / athlète ayant combattu loyalement, / pour l'Église inébranlable soutien, / véritable thaumaturge et don de Dieu, / illustre Théodote, hiéromartyr, / tu fus aussi en toute vérité / un flambeau resplendissant, un paradis / ayant en son milieu l'arbre de vie, Jésus Christ.

Frappé à coups de nerfs de bœuf, / tendu sur l'arbre et déchiré / cruellement par les ongles de fer, / puis enfermé en prison, / souffrant l'horreur des clous pénétrant tes pieds, / étendu sur un lit chauffé à blanc, / tu demeuras immuable, Théodote, hiéromartyr / glorifiant celui qui te donna la force de souffrir tout cela.

Par la vigueur de tes combats / tu étouffas l'ennemi / et sa puissance, tu la mis en échec; / l'ayant emporté brillamment, c'est au royaume d'en-haut / que, portant couronne, tu demeures, ayant mérité / la lumière et le charme des assemblées festives; / et tu intercèdes, Théodote, pour le salut / de ceux qui t'honorent, illustre gloire des martyrs.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Délivre ma pauvre âme, très-sainte Epouse de Dieu, / de la condamnation que lui valent ses péchés; / par tes prières éloigne-moi de la mort / et permets qu'au jour du jugement / comme la multitude de tous les Saints / j'obtienne ma propre justification, / me purifiant avant la fin / par mon repentir et le flot de mes pleurs.

Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?


Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.


MATINES

Le canon du Saint porte l'acrostiche: Don de Dieu, tu le fus justement, Bienheureux. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Dieu a dirigé, Bienheureux, / les mouvements de ton âme vers lui: / ayant gardé ses commandements, / tu devins un pontife et brillamment / resplendis par ton sang de martyr.

Tu vécus dans la piété envers Dieu, / mortifiant l'élan de la chair / par tes exploits ascétiques, / au point d'obtenir la vie, / splendeur des pontifes et sommet des martyrs.

L'Esprit saint, qui demeurait / dès l'enfance dans ton cœur sage, / vénérable Théodote, fit de toi / un homme droit, modeste et bienveillant, / puis un divin pontife, saint Martyr.

La nature humaine, par tromperie, / fut d'abord serve de l'erreur, / mais lorsque tu enfantas le Christ, / Vierge pure, elle en fut affranchie / et te glorifie à pleine voix.


Ode 3
«Ton Église, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »

Par le ruissellement de tes pleurs / et les flots de ton sang, / tu éteignis les brûlantes braises de l'erreur, / Théodote, pontife et martyr.

Ta pure et sainte vie / te mérita le sacerdoce divin / et fit de toi un vrai témoin / des souffrances du Christ.

Au milieu du stade supportant / le cruel supplice des fouets, / Théodote, Père saint, / tu n'as pas renié le nom du Christ.

Apporte la guérison, / Toute-pure, à mon âme affaiblie / par les attaques du funeste serpent / et l'esclavage du péché.


Cathisme, t. 4
Théodote, sous la pourpre de ton sang / tu as fait davantage resplendir / tes ornements de pontife; et tu habites les cieux, / contemplant d'un cœur pur l'objet de ton désir; / c'est pourquoi nous glorifions ta mémoire sacrée / et te crions: de nous tous souviens-toi / grâce au crédit que tu possèdes en présence de Dieu.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Église depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ton corps brisé par les tourments, / saint Martyr, en vérité / a renforcé tes convictions / et te donna plus d'assurance pour chanter: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Enflammé par l'amour du Seigneur, / sous les fouets tu supportas / la violence des tourments, / comme si un autre souffrait pour toi, / Théodote, suprême témoin.

Père saint, tu endurais / les supplices auxquels ton corps était soumis; / car, dans la pureté de ton esprit, / tu voyais les récompenses à venir, / qui allégeaient tes tourments.

Lumineux palais du Maître divin, / toute-sainte Dame, fais de nous / les demeures du saint Esprit, / nous qui dans ta sainte maison / présentons notre louange au Seigneur.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »

Théodote, élevé sur le bois, / tu supportas courageusement / les déchirements de ta chair, / suscitant une grande admiration.

Suspendu, tu enduras dans ton corps, / Théodote, les ongles de fer, / car le Seigneur te fortifiait / et t'affermissait dans la foi.

L'empourprant des flots de ton sang, / tu rendis plus lumineux, / Théodote, l'ornement / de ton sacerdoce, Bienheureux.

Notre Dame, tu conçus / le Dieu fait homme; c'est pourquoi / d'âge en âge nous ne cessons / de te dire bienheureuse.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »

Illustre Théodote, comme un malfaiteur / tu fus mis en prison, toi le gardien / des commandements divins / du Maître qui a glorifié / grandement ta sainte festivité.

Tu comparus devant le tribunal / pour être injustement jugé / et condamner ainsi les hommes sans loi / qui préférèrent l'iniquité / à ta justice, Pontife martyr.

Tu brisas les vagues des cruels tourments, / tel un rocher, Bienheureux, / appuyant la base de ton cœur / sur cette pierre d'angle / qu'est le l Christ notre Dieu. Ayant fait sa demeure de ton sein, / Vierge pure, le Christ notre Dieu / bannit le péché qui demeurait / parmi les hommes, dont il fit / par amour les gens de sa maison.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.


Kondakion, t. 3
Tu effaças l'océan de l'hérésie / et par la foi véritable fis disparaître l'erreur des faux-dieux; / puis, devenu toi-même holocauste divin, / tu répandis la rosée de tes miracles sur la terre et ses confins; / Père et pontife Théodote, prie le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Synaxaire
Le 2 Mars, mémoire du saint hiéromartyr Théodote, évêque de Cyrénie en Chypre.
Théodote au combat s'est couvert de blessures;
pourtant, c'est dans la paix que le Christ le reçoit.
Couronne de martyr, le deux mars, tu t'assures
par ta mort, Bienheureux, différée qu'elle soit.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »

Embrasé par l'amour divin du Créateur, / bien qu'on t'ait couché sur un lit incandescent, / tu n'y fus pas brûlé, mais t'écrias: / Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.

Tu te comportas comme si un autre souffrait pour toi, / puisque, ravi auprès du Christ, / des entailles et des brûlures tu n'avais souci, / comme insensible, par divine disposition.

Sur le stade tu confondis ouvertement, / Bienheureux, par la sagesse de tes discours / les insensés atteints par l'impiété / au point de préférer les idoles démoniaques au Créateur.

Avec les chœurs célestes, ô Mère de Dieu, / nous te crions: réjouis- toi, ciel vivant, / palais de gloire et trône flamboyant / où le Christ incarné trouva son repos.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »

Tu soutins les combats en t'opposant à l'ennemi, / Théodote, illustre martyr, / car avec tes pieds percés de clous / tu parcourus le chemin conduisant / au royaume des cieux, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Annonçant le Dieu sur terre descendu / et par ses divines souffrances ayant mis fin / aux funestes passions, / en ta chair, Théodote, tu accueillis / ta bienheureuse Passion, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Par les flots de ton sang / et les fleuves de tes enseignements sacrés, / dans la grâce tu abreuvas les cœurs des croyants / et leur fis produire les divines pensées / pour le Jardinier de tous les biens, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

De toute souillure tu purifias / la nature humaine, Vierge immaculée, / en enfantant la céleste pluie / devenue mortel, et tu renouvelas / notre vétusté, afin que nous chantions: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »

De la châsse du Pasteur sacré / jaillissent, pour qui s'en approche, toutes sortes de guérisons; / elle apaise les passions / et fait cesser les incurables maladies / par grâce divine du Sauveur.

Comme pontife et martyr / ayant le pouvoir de lier et délier, / brise les liens de mes malheurs, / rafraîchis mon âme brûlée par la fièvre du péché, / en implorant la tendresse du Seigneur.

En ce jour, l'Église célèbre fidèlement / une fête pour ta mémoire sacrée / et ton passage vers l'Ami des hommes, en tressant / pour toi, saint Pontife, dans la joie / une couronne de cantiques divins.

Héraut divin, te possédant / comme un astre du jour, / Théodote, nous sommes illuminés / par les brillants rayons de tes exploits / et par le pur éclat de tes miracles.


Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude
Monique
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3 mars

Message par Monique »

3 MARS

Mémoire des saints martyrs
Eutrope, Cléonique et Basilisque.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Saints Martyrs, tous les trois, / ayant fermement résisté / aux hommes cruels qui vous jugeaient / et supporté dans la foi l'épreuve des rudes tourments, / vous avez obtenu le royaume d'en-haut. / Intercédez à présent pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Par des cantiques spirituels / acclamons Eutrope, Cléonique et Basilisque, ces martyrs / qui dans la grâce ont consumé / au feu de leur piété le bois sec des sans-Dieu; / de leur divin flamboiement / ils illuminent à présent les confins de l'univers, / ayant fait pâlir toute erreur, comme des flambeaux resplendissants.

La tête retranchée, / vous avez broyé la tête de l'ennemi / sous vos pas annonciateurs de l'Évangile, saints Martyrs, / astres non errants et vivantes hosties, / trésors du temple des cieux, / Eutrope, Cléonique et Basilisque; à présent / demandez la paix pour nous tous.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-digne de nos chants, / guéris mon âme cruellement affligée / par la malignité de ses passions, / Vierge ayant enfanté le médecin de tous, le Christ, leur Sauveur, / qui guérit toute maladie, / car il a frappé notre ennemi le démon / et de la mort nous a tous délivrés.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s'écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t'en prie, / Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.


Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.


MATINES

Le canon des Saints, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Trois Martyrs unanimes, je chante vos peines.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Illuminés par le rayonnement / de la divine clarté, / étincelants sous vos couronnes de martyrs, / Saints au nombre égal à celui de la Trinité, / obtenez-nous ses faveurs.

Instruits selon l'Esprit / des paroles divines, saints Martyrs, / intimement unis, puisque vous possédiez / en vous-mêmes le lien de la paix, / vous avez mis en fuite l'erreur de l'ennemi.

Saints Martyrs ayant illustré / par votre nombre celui de la Trinité / et, par votre foi en elle, ayant eu les mêmes sentiments, / c'est une même couronne que vous avez trouvée, / Eutrope, Cléonique et Basilisque.

Le Verbe d'avant les siècles, le plus beau / des fils des hommes, en s'avançant, / notre Dame, hors de ton sein, / dissipa la tristesse de la mort / pour nous donner l'éternelle vie.


Ode 3
«Ton Église, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »

Puisant ta force dans le Christ, / sans trahir le nom que tu portais, / Eutrope, tu remportas le trophée / sur les ennemis, glorieux r Martyr.

Par ton combat tu as acquis / l'immortelle gloire des vainqueurs, / Cléonique, saint martyr / qui supportas d'être cloué sur la croix.

Sous l'armure de la Croix, / royalement tu repoussas / les multiples dieux des païens, / Basilisque, glorieux martyr.

Nous les fidèles, possédant, / divine Génitrice, en toi / le port serein et l'ancre bien fixée, / nous échappons aux périls de l'erreur.


Cathisme, t. 1
Ce trio de Martyrs a confessé / devant un peuple nombreux la sainte Trinité; / aux multitudes des Incorporels / il fut agrégé pour avoir combattu. / Acclamons-les, fidèles, célébrant en ce jour / leur sainte mémoire, dont le monde se réjouit.

Théotokion
Ô Vierge toute-sainte, espérance des chrétiens, / sans cesse intercède avec les Puissances d'en-haut / auprès du Dieu qu'ineffablement tu enfantas, / pour qu'il nous accorde à tous la rémission de nos péchés / ainsi 'que l'amendement de leur vie / aux fidèles te glorifiant de tout cœur.

Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! / s'écria la Vierge sainte, immaculée, / voyant suspendu sur le bois / le Seigneur qui porte l'univers en sa main, / jugé par des juges sans loi / et condamné à la croix.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Église depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Fondés sur la pierre de la vérité, / vous n'avez pas branlé sous l'assaut des tourments, / Martyrs aux multiples combats, / mais vous avez démantelé / les forteresses de l'erreur.

De tout cœur tendus vers le Créateur, / au milieu des chaînes vous enserrant / et souffrant les ongles de fer, / vous vous êtes montrés irréductibles sur le chevalet, / Cléonique, Eutrope et Basilisque.

Eclairés par de splendides rayons / puisque vous contempliez le Christ, / victorieux Martyrs, vous avez supporté / plus facilement la brûlante effusion / dont vos adversaires furent consumés.

Le cours impétueux de la mort, / tu l'arrêtas en concevant / le Christ, ce flot de vie; / prie-le d'éteindre en mon âme la fournaise du péché, / Mère toute-pure de la miséricorde.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »

Par votre force d'âme, courageux Martyrs, / vous avez triomphé des insensés / en méprisant l'audace et la cruauté des bourreaux.

Plus que de la terre vous souciant du ciel, / vous avez renoncé à votre noble rang, / à l'armée, aux richesses, à la gloire d'ici-bas.

Sans craindre l'impitoyable fureur des tyrans, / noblement vous avez méprisé les tourments, / le feu, les fouets, les ongles de fer.

Portant mon humanité, ô Mère de Dieu, / en deux natures sortit de toi mon Créateur / qui s'est fait connaître en une seule personne, sans confusion.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »

Pleins de force, les deux frères martyrs, / Eutrope et le divin Cléonique, / supportèrent de nombreux tourments, / puis ils furent mis en croix / et ceignirent l'immortelle couronne.

L'illustre Basilisque, ayant suivi / la droite route des Témoins, / de ses pieds percés de clous / foula, au point de les broyer, / les têtes des démons.

Ayant taillé la roche de ton cœur / pour en faire un temple, tu renversas / et mis en flammes la statue de l'erreur; / puis, la tête retranchée par le glaive, tu reçus, / illustre martyr Basilisque, la couronne des cieux.

Au milieu des épines t'ayant trouvée / comme une rose, un lis très-pur, / comme une fleur en la vallée, / le Verbe, ô Mère de Dieu, / fit sa demeure dans ton sein.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 3 Mars, mémoire des saints martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque.
Eutrope, trop heureux d'imiter son trépas,
jusqu'à la mort en croix suit le Christ pas à pas.
Suspendu sur le bois, l'illustre Cléonique
remporte la victoire sur le juge inique.
Basilisque, captif qu'en vainqueur nous prisons,
brisant les liens du corps, échappe à deux prisons.
Le trois mars, par amour pour le Christ théanthrope,
finit sur une croix le saint martyr Eutrope.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »

Victorieux Athlètes, ayant reçu la vie éternelle, / comme le Créateur l'a promis aux lutteurs, / vous chantiez: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.

Ayant hérité l'ineffable initiation, / la gloire, la couronne, la beauté sans fin, la pure joie, / vous chantez: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.

Stoïques Martyrs ayant supporté la fournaise des tourments, / vous avez consumé les serviteurs de l'erreur, / tandis que vous chantiez: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.

Déchire, ô Vierge, la cédule de mes péchés, / sauve-moi de tout malheur et des attaques du Trompeur, / afin que je puisse te chanter: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »

Pleine d'allégresse et de joie brillante / est arrivée votre célébration annuelle; / en ce jour, vous acclamant avec amour / par des hymnes au donneur de couronnes, notre Dieu, / saints Martyrs, nous chantons: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.

Splendeur que vos blessures, saints Martyrs: / comme pierres précieuses et bijoux d'or / vous vous êtes montrés à notre Dieu; / et devant elles nous prosternant avec foi, / nous chantons pour celui qui vous donna la force: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.

Le Christ accorde à ses Martyrs / la source véritable des charismes; en effet / la terre déserte ruisselle et fructifie / et la nature des êtres sans raison / se met à chanter raisonnablement: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Le Verbe, en demeurant dans ton sein, / Souveraine immaculée, / s'est fait chair, divinisant / ma nature, en l'immensité de son amour, / lui le Dieu suprême pour qui nous chantons avec foi: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Vous, les trois Martyrs couronnés qui maintenant / contemplez clairement la gloire du Seigneur, / avec les chœurs des Anges incorporels, / des Martyrs et des Justes, ardemment / intercédez en notre faveur.

Ayant permis au Sauveur / d'habiter en vous totalement, / vous vous êtes montrés cité de Dieu / solidement assise sur les contreforts divins, / Eutrope, Cléonique et Basilisque.

Aux fidèles célébrant / votre mémoire de sainteté / en acclamant vos luttes sacrées, / illustres Martyrs, suppliez le Créateur / d'accorder le pardon de leurs péchés.

Toi seule, Toujours-vierge, tu es pour moi / le secours, l'espérance et le salut; / c'est toi mon rempart et mon abri, / pour mon âme la divine consolation; / aussi délivre-moi de tout châtiment.


Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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4 mars

Message par Monique »

4 MARS

Mémoire de notre vénérable Père Gérasime du Jourdain.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père Gérasime aux-divines-pensées, / ayant fait monter vers Dieu ton esprit sur les ailes de la foi, / pour l'instable confusion du monde tu n'éprouvas que dégoût; / ayant pris sur tes épaules ta croix, / tu suivis celui qui voit tout, / asservissant un corps difficile à maîtriser / à la raison par d'ascétiques procédés, / grâce à la force qui te venait de l'Esprit saint.

Vénérable Gérasime, Père saint, / c'est Dieu que tu cherchas en habitant / les montagnes, les cavernes et les déserts, plein de foi; / et tu l'as trouvé, selon le désir / de ton âme sans retour, / fortifié chaque jour par tes splendides progrès, / et vers le Christ tu conduisis / une foule de Moines ayant trouvé le salut.

Ta vie entière, Père saint, tu l'as passée / dans le calme parfait, la pénitence et les pleurs, / comme entraîneur des moines sur les pistes de la foi, / orné de tempérance et paré de pauvreté, / sur la terre passant, comme étranger, / bienheureux Père; c'est pourquoi tu as trouvé / la jouissance des biens supérieurs.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-pure, nous implorons ta protection; / ne méprise pas l'affliction / de tes serviteurs menacés de perdition; / hâte-toi de nous arracher à la détresse, aux périls, / bienheureuse et toute-sainte Mère de Dieu, / car tu es notre rempart, notre invincible secours.

Stavrothéotokion
Le soleil a voilé son éclat, / tristement la lune a changé / sa lumière en un sombre vêtement; / la terre tremble, le voile du temple est déchiré; / et moi, comment n'éprouverais-je, mon Enfant, / le déchirement de mes entrailles et de mes yeux, / comment ne pas m'écorcher le visage, en voyant / l'injuste mort que tu subis, mon Sauveur?


Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, Père Gérasime porteur-de-Dieu; / par le jeûne, les veilles et l'oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.



MATINES

Le canon du Saint est signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 4
«Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »

Ayant dans le jeûne un puissant moyen / contre les ruses de l'ennemi, / avec courage foulons aux pieds / les pièges qu'il forge contre nous.

Sous l'éclairage de l'Esprit, / tu élevas par la vertu, / Père théophore, les regards / de ton âme vers l'inaccessible clarté.

Par la pauvreté temporelle / te délestant du fardeau terrestre, / Père Gérasime, comme un incorporel / tu menas la course de l'ascèse.

De terre nous a hissés, / ô Vierge, vers la céleste vie / ton Fils immaculé, qui nous conduit / sur les ailes du jeûne vers les cieux.


Ode 3
«Dans le Seigneur mon Dieu / mon cœur est affermi, / car ma faiblesse est soutenue / par la ceinture de sa puissance. »

Comme fauves ayant mis à mort, / par le jeûne, les passions, / approchons-nous du Christ / dans l'impassible pureté.

Père vénérable, en élevant / sans cesse ton esprit / vers le désir immatériel de ton Seigneur, / tu méprisas ce qui ne dure qu'un temps.

Père Gérasime qui avais toujours / sur tes lèvres le Christ, / par tes miracles tu confirmas / la vérité de tes discours.

Dans les jeûnes et les efforts, / ô Vierge, affermissant / notre faible nature, donne-lui / la force de combattre les passions.


Cathisme, t. 1
Ayant gravi l'échelle des vertus divines, tu as atteint / le sommet de la contemplation spirituelle / et tu reçus les purs reflets / des divins mystères du Christ; / c'est pourquoi, Père théophore, nous te vénérons avec foi, nous écriant: / Gloire au Christ qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, la guérison.

Théotokion
Ô Vierge Mère de Dieu, tu as porté dans tes mains / le divin Créateur qui s'incarna par bonté; / ces divines mains, élève-les pour le supplier / d'écarter de nous les tentations et les dangers; / et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, / avec amour nous te chantons: / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Stavrothéotokion
Dieu qui nous sauves, lorsque les impies te mirent en croix / et que les soldats percèrent d'une lance ton côté, / la Toute-pure fut prise d'amers sanglots / et se frappait la poitrine, en sa douleur maternelle; / elle admira ta divine patience, en disant: / Gloire à ton amour pour les hommes, Seigneur, / gloire à ton extrême bonté, / gloire à celui dont la mort rend immortels les humains.


Ode 4
«Le Prophète annonçant d'avance ta parousie, / ta venue sur terre, ô Christ notre Dieu, / dans l'allégresse s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

En signe de ta miséricorde envers les mortels, / ô Christ, divin Sauveur, tu leur donnas / le temps de la tempérance, grâce auquel tu purifies / et sanctifies le corps et l'âme de tes serviteurs.

Ayant gravi l'échelle des vertus, / Père, tu méritas de contempler les mystères les plus secrets; / c'est pourquoi tu as reçu par surcroît / la grâce de prévoir l'avenir.

Par les sueurs de tes divins combats / tu arrosas le stérile désert / et lui fis produire son fruit / en gagnant les hommes au Christ.

Toi, le rempart accordé aux croyants / par le Christ qui te glorifia, / en ce temps d'abstinence, entoure-nous / de puissance, Vierge pure que nous chantons.


Ode 5
«Toi qui fais monter la lumière du matin / et nous montres le jour, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu. »

Nous arrachant à nos passions terrestres / par le jeûne, Dieu de tendresse, Jésus, / hisse-nous vers le sommet de ton amour.

Sous les flèches de tes prières tu as massacré / courageusement les phalanges des démons / et tu chantes, Gérasime, le Christ, Fils de Dieu.

Ayant franchi les ténèbres des passions, / Père théophore, tu palpas en esprit / la lumière de la pure chasteté.

Par la tempérance, ô Vierge, efface en nous / ce qui souille nos âmes et rends-nous purs, / afin de glorifier le Fils de Dieu.


Ode 6
«Toi qui délivras le prophète Jonas, / ô Christ notre Dieu, / fais-moi sortir du gouffre de mes péchés / et sauve-moi, dans ton amour pour les hommes. »

Par la tempérance nous illuminant de son éclat, / rends-nous dignes, Sauveur, / de voir la gloire et la splendeur / de ta divine Résurrection.

Comme une aurore ayant brillé, / Gérasime, dans les ténèbres de cette vie, / tu conduisis les hommes vers la clarté / de la vie des Anges incorporels.

Sous le bâton de tes prières tu brisas / la tête des fauves spirituels, / illustre Père, et tu empêchas / que les hommes ne devinssent leur proie.

Grâce à toi, divine Mère, ayant connu / le Maître de l'univers, nous voilà sauvés / de l'erreur des idoles et, pleins d'amour, / nous te glorifions comme la Mère de Dieu.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 4
Embrasé par l'amour suprême, tu préféras / à toutes les délices du monde l'âpre désert du Jourdain; / c'est là qu'un fauve te servit docilement jusqu'à ta mort / et de chagrin se laissa mourir sur ton sépulcre, Père saint, / Dieu te glorifiant d'une telle façon; / vénérable Père, intercédant auprès de lui, / de nous tous, Gérasime, souviens-toi.

Synaxaire
Le 4 Mars, mémoire de notre vénérable Père Gérasime du Jourdain.
Un fauve eut cet honneur de servir Gérasime,
qui dompta comme fauves toutes les passions.
Le quatre, il prit son vol, afin que nous puissions,
en ce jour, des Ascètes louanger la cime.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Toi qui sur la montagne avec Moïse conversas / et pour figure de la Vierge lui montras / le buisson qui brûlait sans être consumé, / Seigneur Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Par la tempérance gravissant / la montagne de la vie en Dieu et de la chasteté, / comme en un miroir spirituel / réfléchissons le Seigneur qui nous donne sa clarté.

Dans les purs jardins des vertus, / Père théophore, tu cueillis en chantant / les fleurs des miracles, pour accorder / à tous leur grâce abondamment.

Etant digne de ta ressemblance avec le Créateur, / tu inspirais le respect / aux bêtes sauvages, et tu chantais / en d'incessantes actions de grâces pour Dieu.

De force et de pouvoir contre l'Ennemi / entoure-nous par le jeûne et les combats, / nous qui te louons et te chantons, / pure Génitrice de Dieu.


Ode 8
«Les Jeunes Gens captifs / confessèrent le Christ comme Roi, / lorsque dans la fournaise ils disaient à pleine voix: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »

Seigneur et Maître, Roi de l'univers, / par le jeûne et les efforts / rends-nous dignes, en ta bonté, / de régner sur les plaisirs charnels et les passions, / afin qu'en tous les siècles nous te bénissions.

Dès l'enfance ayant accueilli / dans ton cœur le Christ notre Roi, / Père théophore, tu fus l'agréable séjour / de ses grâces et de son divin éclat, / toi qui le glorifiais chaque jour.

Père Gérasime, dans la fournaise des passions / où tu ne fus jamais brûlé, / la rosée des grâces du Christ / t'abreuva depuis le ciel, toi qui ne cessais / de le chanter avec amour comme Dieu de l'univers.

Celui qui de tes chastes entrailles s'incarna, / lui-même, notre Dame, nous purifie / des souillures charnelles par le jeûne et les efforts, / nous fortifiant, Vierge Mère de Dieu, / par tes continuelles intercessions.


Ode 9
«Le Christ notre Dieu que tu enfantas, / sainte Mère, de façon virginale, / par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »

La riche grâce du saint Esprit / est accordée à tous ceux / qui la recueillent dans les peines de la tempérance.

En un corps de chair, c'est la vie immatérielle, / Père vénérable, que tu menas, / glorifiant le Seigneur qui t'en donna le pouvoir.

Vers les seuls biens incorruptibles dirigeant / tout le désir de ton âme, tu méritas, / Gérasime, l'accomplissement de tes vœux.

En présence du Christ avec les saints Moines, / vénérable Père, intercède auprès de lui / pour qui célèbre ton souvenir divin.

Ta grâce, rayonnant depuis le ciel, / divine Mère, illumine tous ceux / qui sans cesse te magnifient.

Photagogikon du ton occurrent.
Apostiches du jour.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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5 mars

Message par Monique »

5 MARS

Mémoire du saint martyr Conon d'Isaurie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Illustre Martyr, / par tes afflictions multiples / et les intolérables châtiments que tu souffris, / tu mis en fuite l'habile serpent / et sous tes pieds porteurs de bonne nouvelle tu le soumis; / dans ta gloire, prie le Christ d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.

Illustre Martyr, / illuminé par l'Esprit saint, / tu dissipas les ténèbres des funestes démons / et tu passas vers la lumière sans déclin, / dans l'allégresse de Dieu; / prie-le donc d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce.

Admirable Martyr, / en toi fit sa demeure la Trinité / et ce temple sacré où ton corps fut déposé / est devenu un fleuve de miracles grâce à toi; / intercède, Bienheureux, / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, / merveilleuse nouvelle, arbre saint / planté par Dieu au jardin du Paradis, / réjouis-toi, qui mets en fuite les funestes démons; / réjouis-toi, glaive à double tranchant / qui décapites l'ennemi / par ton merveilleux enfantement, / pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, / Vierge toute-sainte, immaculée.

Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, / voyant sur la croix son Agneau / sans forme et sans grâce, s'écria / dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, / où est passée ta beauté, / où est ta belle apparence, doux Enfant, / et ton charme resplendissant, / ô mon Fils bien-aimé?


Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES

Le canon du Saint porte l'acrostiche (excepté dans les théotokia): Que soit chanté Conon, le victorieux martyr!

Ode 1, t. 5«Le Dieu sauveur qui a conduit à pied sec / sur la mer Rouge le peuple d'Israël, / submergeant le Pharaon et toute son armée, / chantons-le comme le seul digne de nos chants, / car il s'est couvert de gloire. »

Conon, le victorieux martyr / qui se montra vaillant au combat contre l'erreur, / chantons-le comme soldat du Christ, / ce Dieu de l'univers, dont il reçut / l'incorruptible couronne des cieux.

Ayant désiré une vie cachée / et la jouissance de l'éternité, / le glorieux Martyr les a reçues / en échange des voluptés temporelles; / honorons-le par des hymnes, car il s'est couvert de gloire.

Ayant revêtu l'incorruptible vêtement, / de la racine du sauvageon / tu fus greffé sur l'olivier franc / et comme fruits tu présentas au Christ, / glorieux Martyr, tes propres parents.

Délivré de l'ancestrale malédiction, / ce martyr si digne de nos chants / secoua le joug de la corruption / et de sa conjointe il fit / la compagne de sa vie chaste.

Le Dieu qui a pris chair de ton sein / sans quitter celui du Père dans les cieux, / divine Mère et Vierge immaculée, / sans cesse supplie-le / pour qu'il sauve de tout danger ceux qu'il forma de sa main.


Ode 3
«Ô Christ, par la puissance de ta Croix / affermis nos sentiments / pour nous permettre de chanter / et de glorifier ta crucifixion volontaire. »

Tu as choisi le culte du vrai Dieu / par amour de la clarté, / illustre Martyr, et dédaignas / la ténébreuse vanité des faux-dieux.

De grand cœur tu consacras au Christ / ton âme et ton corps / et, seul à seul, tu conversas / avec le Maître, qui t'agréa, Bienheureux.

Sagement tu délivras les peuples ignorants / des lois ancestrales, / illustre Saint, et triomphas / d'Apollyôn, cet éponyme de perdition.

Intercède pour que soit donnée / la délivrance des passions, / dans leur âme et dans leur corps, / aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Vierge pure, intercède constamment / devant celui que ton sein a mis au jour, / pour que soient délivrés de tout égarement / ceux qui te chantent comme la Mère de Dieu.


Cathisme, t. 1
Dès l'enfance indissolublement uni à Dieu, / Père théophore, tu devins / un pur séjour de l'Esprit saint / et tu soumis les esprits funestes; / ayant lutté, tu méritas d'être magnifié; / c'est pourquoi nous fêtons ta mémoire très-sainte avec foi.

Théotokion
Gouverne ma pauvre âme, ô Vierge immaculée, / et la prends en pitié, / regarde en quel abîme elle est tombée / sous le poids de mes péchés; / à l'heure terrible de la mort, / Vierge sainte, arrache-moi / aux démons accusateurs et sauve-moi, je t'en prie.

Stavrothéotokion
Ton cœur fut traversé d'un glaive réellement, / Vierge pure, immaculée, / lorsque tu vis ton Fils élevé sur la croix, / ô Marie toute- sainte et bénie, / Mère de Dieu, refuge des pécheurs / et forteresse des croyants.


Ode 4
«Seigneur, j'ai appris / ta résurrection du tombeau / et j'ai glorifié / ton invincible puissance. »

Tu fis cesser, Bienheureux, / le mensonge des païens / et tu as révélé / la divinité de Jésus.

Le dieu de pierre, tremblant / au grondement de ta voix, / tomba d'accord sur ce point / que Jésus seul est le vrai Dieu.

D'une bouche de pierre, les païens / accoururent pour recevoir / la rétractation surnaturelle / affirmant la plus pure vérité. : Mystère ineffable que celui / qui par toi fut prêché; / car les foules égarées, / tu les fis revenir vers le Seigneur.

Comme la Mère de Dieu, / Epouse inépousée, / nous les fidèles, nous te glorifions, / nous réfugiant vers ton havre de salut.


Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »

La grâce fit de toi vraiment / le séjour lumineux / de la plus pure des clartés, / gloire et fierté des Martyrs.

Ta richesse, inestimable Saint, / fut le divin savoir / des paroles ineffables, / et tu y fis accéder les païens.

Voyant de quels miracles tu étais doué, / les païens se sont écriés: / Le Dieu de Conon / a triomphé de l'erreur!

Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.


Ode 6
«L'abîme m'entourait de toutes parts, / le monstre me tenait comme au tombeau; / Ami des hommes, j'ai crié vers toi / et ta droite, Seigneur, m'a sauvé. »

La grâce fut pour les croyants / un accroissement de leur trésor / et pour les infidèles un funeste inconvénient, / par tes prières, Bienheureux.

En vérité, la clique des démons / te fut soumise, bienheureux Martyr / qui toi-même, de ton propre mouvement, / te soumis au Dieu créateur.

De toi les foules ont appris / à se laisser gagner par la pitié / et à prendre l'avarice en horreur, / suivant l'exemple dont tu prêchais.

A juste titre nous te glorifions, / Buisson ardant sans être consumé, / montagne, échelle vivante et porte du ciel, / Vierge Marie, la gloire des chrétiens.


Martyrikan du ton occurrent au bien, le samedi, le kondakion suivant.


Kondakion, t. 3
Purement comme un ange sur terre tu vécus, / aussi tu méritas la compagnie des Anges dans le ciel; / tu portas tes parents à la connaissance du Christ; / puis, ayant confessé le Dieu unique en la Trinité, / jusqu'au sang tu as lutté, saint Martyr: / sans cesse pour nous tous intercède auprès de Dieu.

Synaxaire
Le 5 Mars, mémoire du saint et vénérable martyr Conon d'Isaurie.
A la terre il remet sa poussière, Conon,
ce témoin flagellé combattant pour qu'au nom
du seul Seigneur revienne la gloire d'un culte.
Le cinq, auprès de Dieu le saint martyr exulte.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Sauveur qui dans la fournaise de feu / préservas les Jeunes Gens qui te chantaient, / béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères. »

Athlète qui as témoigné, / en ta lutte de martyr tu as chanté: / Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.

Athlète porteur de trophées, / tu t'es montré victorieux de l'ennemi / en t'écriant: Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Sur terre proclamé vainqueur, / au ciel tu méritas d'être couronné, / invincible Témoin du Christ.

En Dieu ayant opéré le salut / de ceux que retenait l'erreur, tu as chanté: / Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.

Toi que mit au monde une Vierge immaculée / dont tu fis la Mère de Dieu, / béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.


Ode 8
«Le Fils de Dieu, né du Père avant les siècles, / en ces derniers temps, / de la Vierge Mère s'est incarné: / vous les prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Voyant que le prince des ténèbres est dépouillé / de la superstition mensongère / par les prières du saint Martyr, / vous les prêtres, louez le Christ, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Bienheureux, la multitude des malfaisants / punis par le souffle destructeur / que de par Dieu tu leur envoyas, / s'écria: Vous les prêtres, louez le Christ, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Comme si sa mère le tenait dans ses bras, / tu sauvas de sa perte un nourrisson / entre les mâchoires d'un fauve cruel, / par un ordre efficace, en t'écriant: / Vous les prêtres, louez le Christ, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

En abondance tu fus éclairé, / saint Martyr, par la lumière au triple feu, / car en trois personnes tu chantais Dieu, / t'écriant: Vous les prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Tu t'es montrée plus glorieuse que les Chérubins, / sainte Mère de Dieu, car en ton sein tu as porté / celui qu'avec les Anges incorporels / nous les mortels, nous glorifions dans tous les siècles.


Ode 9
«Dépassant notre esprit et notre entendement, / tu mis au monde et dans le temps / le Seigneur incorporel: / Mère de Dieu, d'une même voix et d'un seul cœur / nous les fidèles, nous te magnifions. »

Entièrement épris du désir immatériel, / tu fus impatient / de boire le calice du Christ; / saint Martyr, à l'unisson / nous te disons bienheureux.

Obéissant, afin de plaire à Dieu, / à la loi divine / et non aux flatteries, / de toute ton âme tu puisas / au calice du Christ.

Tu resplendis de la beauté des saints Martyrs, / toi qui fus orné glorieusement / des saintes blessures du Christ; / aussi, à l'unisson / nous célébrons tes hauts faits.

Toi qui jouis de la céleste condition, / illustre Martyr, / athlète du Sauveur, / délivre-moi de tout malheur / qui m'afflige en cette vie.

Divine Mère, réjouis-toi, / qui mis au monde le Christ notre Dieu; / prie celui que tu as enfanté / d'accorder la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui chantent pour toi.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du jour.

Les jours de jeûne, métanies, Prime et Congé.
Monique
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6 mars

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6 MARS

Mémoire des quarante-deux Martyrs d'Amorium,
Théodore, Constantin, Calliste, Théophile, Bassoé
et leurs compagnons.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Victorieux Martyrs qui, ces derniers temps, / vous êtes levés comme astres sans déclin / au firmament de l'Église, vous avez éclairé / de la splendeur de vos combats / l'ensemble de l'univers / et dissipé les ténèbres de l'erreur; / maintenant, vous êtes passés vers la clarté éternelle; / c'est pourquoi nous les fidèles, nous célébrons / vos exploits lumineux et sacrés, / car nous sommes riches désormais / de votre bienveillante protection.

Emmenés de force, Témoins du Christ, / vous fûtes enchaînés et relégués / en prison, tous ensemble, de longues années, / vous les véritables gardiens de la foi; / et dans sa fureur sauvage un tyran maudit / vous fit mettre à mort par l'épée, / pour n'avoir point voulu vous incliner / devant ses funestes adjurations; / mais vous avez hérité, / vous les quarante-deux Martyrs au grand renom, / dans l'allégresse, le royaume d'en-haut.

Acclamons à haute voix, en compagnie de Constantin, / Calliste en même temps que Bassoé, / Théophile, Théodore et les autres Martyrs, / l'assemblée divine des combattants; / car, pour la Vie de l'univers, / ils préférèrent la joyeuse immolation / et trouvèrent, dans la cité du Dieu vivant, le repos éternel; / désormais ils l'implorent pour nous, / afin qu'au jour du jugement / nous obtenions le pardon de nos fautes et la parfaite rédemption.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Puisque dans le gouffre des nombreux péchés / je suis misérablement descendu / à cause de mon insouciance et de ma paresse, malheureux que je suis, / me voici en proie à l'angoisse, au désespoir; / sois mon aide, mon secours et propitiation, / Toute-pure, en m'accordant ta bienveillante consolation; / je te prie et supplie, me prosternant, et je m'écrie: / Ne fais pas de moi jusqu'à la fin la risée de l'ennemi.

Stavrothéotokion
Ne me pleure pas, ô Mère, / bien que voyant suspendu sur la croix / le Fils et le Dieu qui suspendit la terre sur les eaux / et fut l'auteur de toute création; / car je ressusciterai et serai glorifié / et dans ma force divine je briserai les royaumes de l'Enfer, / je ferai disparaître la puissance de l'Hadès / et de sa malice délivrerai tous les enchaînés / pour les mener vers mon Père, en ma tendresse pour eux.


Si ce jour tombe un samedi ou un dimanche, on chante l'idiomèle suivant, puis le Dogmatique du ton occurrent.

Gloire au Père, t. 2
L'Église en ce jour célèbre une festivité mystique, / pour avoir revêtu nouvellement, / comme pourpre et lin fin, le sang des nouveaux Martyrs; / car, les ayant élevés dans la foi, / elle t'a présenté, ô Christ, / leur sacrifice agréable et pur. / Toi qui leur donnas la victoire sur les impies, / toi qui les as couronnés et glorifiés, / envoie sur nous aussi, / par leurs prières, la grâce du salut.


Après les Apostiches du jour:
Gloire au Père, t. 6
Venez, les amis des Martyrs, / vénérons la phalange divinement couronnée / de ces astres nouveaux, les Témoins immolés / de grand cœur pour le Christ en sacrifice immaculé, / les quarante-deux compagnons d'armes choisis saintement; / et, célébrant en esprit leur mémoire sacrée, / demandons-leur d'abaisser / l'audace des infidèles fils d'Agar / et de sauver le peuple croyant, / par leurs prières, de toute adversité.

Maintenant ... Théotokion
De charismes divins tu es pourvue, / Vierge pure et Mère de Dieu, / car c'est l'Un de la sainte Trinité, / le Christ, la source de vie, / que dans la chair tu enfantas / pour le salut de nos âmes.

Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?


Tropaire, t. 5
Les célestes Puissances ont admiré / les exploits des saints Martyrs, / car dans un corps mortel ils ont triomphé noblement / de l'ennemi invisible / par la puissance de la Croix / et ils intercèdent auprès du Seigneur pour le salut de nos âmes.


MATINES

Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je chante les exploits des victorieux Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

Illustres Martyrs, vous les astres lumineux / qui vous êtes levés au firmament / de l'Église du Christ, / illuminez les âmes des croyants, / pour repousser les ténèbres de l'erreur.

Vous étant mesurés avec l'ennemi / dans la vaillance de votre cœur, / saints Martyrs, vous l'avez terrassé / et malgré votre mort avez trouvé, / Bienheureux, la vie sans fin.

Illuminés par l'éclat / de votre ferme et splendide combat, / vous vous êtes offerts en Témoins / au Christ immolé selon la chair / et vous avez pris rang dans les chœurs des Martyrs.

Vous les quarante-deux Martyrs / pleins d'illustre renom, / ayant défait les myriades impies, / vous avez mérité / les biens innombrables dans les cieux.

Ornement divin des Martyrs, / ô Vierge toute-sainte / qui enfantas le Christ, / la suprême beauté, / prie-le d'accorder à mon âme son éclat.


Ode 3
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »

Sur le stade, / sublime Martyr, / de ta noble voix, / courageux Théodore, tu prêchas virilement / le Verbe ayant pris chair / pour notre salut.

Combattant avec foi, / tu renias sagement / ton propre corps et, t'inclinant / sous le glaive tranchant, / comme agneau tu fus immolé, / admirable martyr Constantin.

Devant tous, le combat / te donna l'occasion / de te révéler / comme fidèle ami de Dieu, / excellent Théophile, en écartant / le funeste amour de la chair.

Les quarante-deux saints / réunis pour le combat / te proclamèrent publiquement / comme vraie Mère du Dieu très-haut, / toi dont la sainte médiation / les remplissait de vigueur.


Cathisme, t. 4
Avec courage résistant aux impies / et livrant aux sans-Dieu votre combat spirituel, / vous avez pris l'armure du Christ notre Dieu; / ayant en main, comme glaive, la foi, / sur l'épaule l'espérance en bouclier, / et comme cuirasse ayant revêtu la charité, / brillamment vous avez mis en fuite les ennemis.

t. 8
Emmenés en captifs par l'ennemi, / enfermés en prison de nombreuses années, / sans dommage vous fûtes gardés par votre foi; / puis déliés, par le glaive, de votre corps, / solidement vous vous êtes liés à l'amour divin; / vous avez éclairé le monde comme des flambeaux, / illuminant tous les hommes dans la grâce de l'Esprit; / bienheureux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.

Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein / ineffablement la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, l'Auteur de la création. / C'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je t'en supplie: / à l'heure où je paraîtrai, pour le jugement, devant mon Créateur, / Vierge sainte et notre Dame, accorde-moi ta protection, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant d'amères larmes, l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs / qui chantent les souffrances de ta divine Passion.


Ode 4
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Église proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »

Dans la force de l'Esprit divin / vous avez abaissé complètement / le pouvoir impuissant / de l'ennemi, saints Martyrs / qui, mis à mort, / avez hérité la vie éternelle.

Calliste, ayant splendidement fortifié ton âme / par de saintes méditations, / tu t'avanças vaillamment, / dans la joie, vers le glaive tranchant, / pour acquérir les biens célestes.

Sur le roc du savoir divin / tu posas splendidement, / bienheureux Bassoé, / les bases mystiques de ton esprit / et vaillamment tu repoussas / et fis tomber les ennemis.

Donnant tout votre sang, / vous avez remis, saints Martyrs, / en même temps votre esprit / à celui qui pour nous sur la croix / répandit son propre sang, / dans la richesse de sa bonté.

Ô Vierge, connaissant / ta maternité virginale, / les divins Martyrs, / invoquant ta gloire, ont trouvé / les dons immortels / en héritage dans les cieux.


Ode 5
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

Bienheureux, vous êtes devenus / les lampes mystiques éclairant / de la splendeur de la foi / les âmes des croyants / et dissipant les ténèbres de l'ignorance, / victorieux Athlètes du Seigneur.

Etant passés sans dommage / devant les gueules béantes des fauves spirituels, / Témoins du Seigneur, vous êtes devenus / l'exquise proie du Maître universel / et vous avez mérité / les délices sans fin.

Auprès de Dieu, vous tous, / les quarante-deux Martyrs, / intercédez pour nous, / afin que nous soyons délivrés / de l'immense détresse nous assaillant, / ainsi que de tout châtiment.

Vierge pure, je t'en prie, / dirige l'élan / de mon âme vers Dieu, / lui-même chemin de vie / qui des Martyrs aplanit les sentiers / conduisant vers les cieux.


Ode 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »

Sous la voile de la Croix / les Martyrs ont traversé, / sans en être éclaboussés, / l'océan de l'impiété, / pour aborder aux calmes ports, / en timoniers de la foi.

Acclamons avec foi / les Témoins du Seigneur, / Théodore et Constantin, / Calliste et Bassoé, / avec eux Théophile au grand renom / et leurs compagnons de combat.

Comme fleurs au doux parfum / ayant poussé mystiquement / dans la prairie des Martyrs, / vous avez rempli l'Église / de bonne odeur spirituelle, / en écartant les miasmes de l'erreur.

La Vierge Mère de Dieu / t'enfanta surnaturellement / hors des lois de la nature, en vérité, / ô Christ ayant couronné / pour leur foi les Martyrs / qui ont combattu loyalement.


Martyrikon du ton occurrent ou bien, le samedi, le kondakion et l'ikos suivants.

Kondakion, t. 2
De couronnes d'éloges couronnons comme il se doit / les nouveaux hoplites de la foi / qui de grand cœur ont combattu pour le Christ / et pour nous intercèdent auprès de lui, / comme enceinte et remparts protégeant les chrétiens.

Ikos
Martyrs d'Amorium, vous les Athlètes du Christ / qui êtes libres de voir, en compagnie de tous les Saints, / sa gloire ineffable et sa pure beauté, / que les chœurs des Anges désirent contempler, / par vos saintes prières illuminez les croyants / qui acclament votre mémoire sacrée, / en fils de lumière transformez-les / et repoussez les ténèbres du péché, / comme enceinte et remparts protégeant les chrétiens.

Synaxaire
Le 6 Mars, mémoire des saints Martyrs d'Amorium, Théodore, Constantin, Calliste, Théophile, Bassoé et leurs compagnons.
Six fois sept fut le nombre des vaillants athlètes.
Le six, furent coupées les quarante-deux têtes.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Après une longue captivité / les quarante-deux Témoins du Christ, / quittant la prison de leur corps, / pour avoir gardé les préceptes divins / habitent les cieux / et deviennent nos gardiens.

Ce sont les trois jeunes gens / jadis captifs à Babylone / que vous avez imités, victorieux Martyrs / emmenés en captivité / dans un pays lointain, où vous avez réduit / en servitude l’ennemi séditieux.

Sous les flots de votre sang vous avez asséché / les torrents des vaines croyances; / jetés dans le cours d'un fleuve, saints Martyrs, / vous êtes allés vers les eaux de la vie, / faisant affluer vers nous / les sources d'immortalité.

En toi, Vierge pure, tu portas, / comme un livre tout neuf, / l'écriture du Verbe, qui inscrit / au registre des vivants / les saints Martyrs ayant accompli / les lois écrites par Dieu.


Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Pénétrant sur le divin stade des Martyrs, / vous avez montré la fermeté de vos combats, / renversant l'ennemi par votre inébranlable opposition; / c'est pourquoi nous vous acclamons, divins hoplites du Christ.

Athlète Constantin, fermement tu résistas / aux esprits vains qui te forçaient / à te séparer de l'amour du Christ / et tu fus agrégé à la multitude des Martyrs.

Immolés ensemble comme agneaux sans défaut, / les quarante-deux Athlètes victorieux / allégrement se sont permis d'imiter / la sainte Passion de l'Agneau immolé.

T'apparaissant, l'Archange divin, / en messager de tes noces, s'écria: Réjouis-toi, / trône de feu, Vierge pure, le soutien / des Martyrs confessant le Dieu incarné.


Ode 9
«Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »

Vous fûtes vraiment dignes / de contempler le Seigneur / qui vous accorde pour toujours / la couronne de gloire, Constantin, / Théodore et Bassoé, / noble Calliste, bienheureux Théophile: / en compagnie des autres Martyrs / pour nous sans cesse intercédez.

Comme lumière matinale, / comme soleil éblouissant, / la mémoire des Martyrs, / en ce jour levée sur nous, / éclaire les âmes des croyants; / la célébrant, louez-les / qui dans leurs membres ont glorifié / le Rédempteur, Jésus Christ.

L'armée divine des Martyrs, / les quarante-deux inscrits / sur la liste des Athlètes, a rejoint / les myriades d'Anges, par grâce de Dieu, / et maintenant demande pour nous / le pardon de nos péchés / en raison des quarante jours / de ce carême où nous jeûnons.

La terre accueillit votre sang / et le fleuve réunit / vos corps, jetés en lui, / à vos têtes coupées, / tandis que du ciel descendait / la splendeur divine / pour vous précéder clairement, / dans la puissance de Dieu.

Tabernacle de la lumière, / Comblée de grâce par Dieu, / éclaire aussi mon cœur / de tes rayons lumineux, / repoussant les nuages / de ma paresse et dissipant / les ténèbres de mes fautes, / Génitrice du Dieu sans péché.


Photagogikon du ton occurrent ou bien, le samedi, l'exapostilaire suivant.

Exapostilaire (t. 3)
Quarante-deux Martyrs fermement / d'un chœur unanime ont combattu jusqu'à la mort / et renversé tous les pièges de l'ennemi / pour gagner les demeures des cieux / et recevoir la brillante couronne de victoire de la main du Dieu très-haut.

Théotokion
Toi qui possèdes miséricorde et compassion, / Vierge Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / vers ma misère abaisse tes regards, / dissipe le trouble des passions et les scandales de la vie / et du feu de la géhenne, par tes prières, sauve-moi.


Apostiches du Triode.

Le reste comme d'habitude, et le Congé
Monique
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7 mars

Message par Monique »

7 MARS

Mémoire des saints évêques de Chersonèse:
Ephrem, Basileus, Eugène, Agathadore, Capiton, Ethère et Elpidius.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Invincibles Martyrs / et Pontifes au grand renom, / flambeaux de l'univers, inébranlables colonnes de l'Église de Dieu, / bases de la doctrine et conducteurs des croyants, / vous avez aussi balayé l'erreur, / Pères aux célestes pensées / guidant nos âmes vers la clarté, / compagnons des Anges et défenseurs de la sainte Trinité.

Que nos éloges divins / disent bienheureux l'illustre Ephrem, / le sage Basileus, le sublime Capiton, / Agathodore, Elpidius, / Ethère ainsi qu'Eugène au fameux renom, / car vénérable fut leur vie / et saintement ils ont lutté / pour habiter le royaume des cieux.

Par ses luttes mortifiant / tout souci de la chair, / Basileus par divine invocation / ressuscite les morts; / et Capiton, le très-saint pasteur, / exulte au milieu des flammes sans être consumé. / Par leurs prières accorde-nous, / Ami des hommes, le pardon et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, qui as l'aspect du soleil / et du Soleil fus le char réservé, / d'où resplendit l'insaisissable Clarté, / réjouis-toi, dont l'esprit rayonne de divine splendeur, / éclat fulgurant dont s'illumine le monde entier, / colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, / qui fis briller pour les croyants / la lumière n'ayant pas de couchant.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix / et le côté transpercé par la lance du soldat, / la toute-pure Souveraine en pleurant s'écria: / Est-ce là, ô mon Fils, / la reconnaissance d'un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, Enfant bien-aimé, / je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.


Tropaire, t. 5
Seigneur, tu nous as donné comme invincible rempart / les miracles de tes saints Martyrs: / par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / ruine les complots des païens, / affermis le règne de la foi, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.



MATINES

Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je vénère le chœur des sept Pasteurs. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Martyrs auréolés / par l'effusion de la divine clarté, / délivrez du trouble des passions / les fidèles célébrant / votre lumineuse festivité.

Le Verbe de Dieu qui a pris chair / fit de vous d'illustres Pasteurs / pour annoncer sa divinité, / vénérables Pères, aux égarés / que l'ignorance mettait en danger.

Comblés des vivifiantes ondes de l'Esprit, / vous avez abreuvé / ceux qui étaient consumés / par la chaleur brûlante des sans-Dieu / et les avez conduits vers les eaux du salut.

La peine infligée aux premiers parents, / Vierge pure, fut effacée / par ton ineffable enfantement / et, te célébrant à pleine voix, / ils retrouvèrent l'accès du Paradis.


Ode 3
«Ton Église, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »

Grâce au feu divin / qui embrasait ton esprit, / Basileus, en excellent pasteur, / tu consumas le bois sec des sans-Dieu.

Sous l'éclairage de l'Esprit, / tu conduisis ceux qui gisaient / dans les ténèbres du malheur / vers l'illumination du baptême sacré.

Tes droits chemins menant vers Dieu / par grâce ont détourné / les multitudes de la voie errante / pour les guider vers la divine connaissance.

Vierge toute-pure, immaculée, / tu as conçu le puissant Seigneur / qui de l'empire de l'ennemi / a délivré les mortels.


Cathisme, t. 3
Consacrés par la myrrhe de l'onction, / vous êtes devenus les pasteurs du peuple de Dieu; / immolés comme de purs agneaux, / vous vous êtes offerts au Verbe, suprême Pasteur, / qui lui-même comme agneau fut immolé, / illustres Martyrs et flambeaux de l'univers; / aussi nous célébrons de tout cœur votre mémoire sacrée.

Théotokion
Ô Vierge, comme une vigne sans labours / tu as produit le raisin merveilleux / d'où jaillit pour nous le vin du salut / réjouissant nos âmes et nos corps; / et te disant bienheureuse comme la source de ces biens, / sans cesse nous t'adressons la salutation angélique, / ô Vierge pleine de grâce.

Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par ta crucifixion / souffrir l'ignominie de la mort; / à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée; / par ta miséricorde et par son intercession, / seul Seigneur ami des hommes, suprême bonté, / toi qui ôtes le péché du monde, / prends pitié de lui et sauve-le.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Église depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Célébrons le très-saint chœur des Martyrs / que fait resplendir / la grâce du sacerdoce et du témoignage / et qui chante allégrement: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ephrem, Eugène et Basileus, / Agathodore et Capiton, / Ethère et Elpidius, ces porteurs de Dieu, / sont devenus, par grâce de l'Esprit saint, / timoniers de l'Église.

Initiés aux mystères divins, / sur les pâturages de justice et sainteté / vous avez conduit les peuples en vérité / et par votre martyre avez trouvé / la fin bienheureuse.

Ceux que leur incroyance condamnait à mort / ont trouvé la vie éternelle / à cause de la résurrection d'un mort / et grâce à toi, saint martyr Basileus, / ils crurent dans le Christ notre Dieu.

Les hommes voués à la mort, / ô Vierge, tu les vivifias / en enfantant la Vie personnifiée, / ineffablement, le Christ notre Dieu / qui se fit homme par amour.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »

Pères théophores, vous avez bu / votre calice de martyrs / en invoquant fidèlement / le nom du Seigneur.

Le seul qui puisse insuffler / aux morts la résurrection, / à ta prière, Basileus, éveilla le mort, / pour que resplendisse ta prédication.

Pères saints, vous avez fait cesser / la tyrannie des dieux multiples / et la folie des idoles, en prêchant / l'égalité du Père et du Fils.

Heureux le peuple reconnaissant, / Vierge toute-pure, que tu es / la Mère du Maître universel / et te disant bienheureuse de tout cœur.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »

De nos éloges couronnons / Agathodore et Elpidius, / Eugène et Basileus, / ces pontifes devenus / de généreux martyrs.

Nourris par les préceptes de l'Esprit, / à ceux qui en étaient privés / vous avez servi les lois salutaires / et les avez conduits / vers la lumière de la foi.

Bien qu'enfants de différentes cités, / c'est d'un seul peuple que vous fûtes les Pasteurs / et vous êtes devenus les héritiers / de la cité divine où demeurent / les serviteurs de Dieu, les Martyrs.

Les ombres de la Loi / et les énigmes des Prophètes ont figuré / d'avance ton ineffable enfantement / qui procure au monde le salut, / Vierge tout-immaculée.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 2
Voici venu le jour lumineux des Pasteurs / ayant éclairé la Chersonèse par leur épiscopat; / par des hymnes célébrons leur sainte festivité, / puisqu'ils ont souffert, pour les ouailles du Christ, leur passion. / Pontifes et Martyrs, priez le Pasteur suprême / de nous mettre à sa droite, parmi les brebis, / afin que nous puissions vous chanter: / Réjouissez-vous, qui pour le Christ avez versé votre sang.

Synaxaire
Le 7 Mars, mémoire des saints hiéromartyrs, évêque de Cherson: Ephrem, Basileus, Eugène, Agathodore, Capiton, Ethère et Elpidius.
N'ayant courbé le front devant nulle statue,
Ephrem a, sous le glaive, la tête abattue.
Basileus est traîné par les bras des païens,
mais il coupe à l'erreur ses bras et ses moyens.
Trois compagnons de lutte suivent le Prophète:
«J'ai présenté mon dos à celui qui me fouette.»
Capiton, vers le ciel en prière élevant
ses mains, passe vers Dieu, mais les pieds par-devant.
Par le fleuve tu vogues vers le Dieu qui t'aime,
Ethère, et fut baigné par les flots du baptême.
Le sept mars réunit pour un même festin
sept Pontifes victimes d'un même destin.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »

Allégrement tu pénétras dans la fournaise, Capiton, / mais, comme les Jeunes Gens, tu n'y fus pas brûlé, / tirant plutôt les infidèles du feu à venir, / car ils eurent foi en tes miracles divins.

Sans craindre ni redouter l'ordre insensé, / bienheureux Père Capiton, / tu revêtis la robe sacrée / et grâce à elle tu supportas les braises de feu.

Tu retins le flux de l'ignorance par tes divins discours, / en transmettant la connaissance de la foi, / saint pontife Capiton, à ceux qui périssaient / dans le gouffre des vaines adorations.

Le Verbe Dieu ayant créé la femme de sa main, / désireux de recréer l'entière humanité, / se laissa former, ô Vierge, dans ton sein / et reçut un début, lui qui règne avec le Père et l'Esprit.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »

Mortifiés par les peines de la chair, / vénérables Pères, vous avez procuré / la vie immortelle à tous ceux / qui servaient les mortes divinités; / sauvés avec vous, ils ne cessent de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Fidèles, célébrons d'une même voix / Eugène, Agathodore et Capiton, / Ephrem, Elpidius avec Ethère et Basileus, / car ils ont triomphé de l'ennemi, / comme pontifes du Christ, pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ayant réjoui les peuples par tes enseignements, / tu es passé vers la lumière sans couchant, / vénérable Ephrem, vers l'allégresse sans frein, / car tu as reçu, en échange des tourments, / la récompense qui te permet de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Bienheureux Pères, comme les raisins / de la Vigne de vie, / vous distillez le suc des guérisons / et réjouissez le cœur de tout croyant / qui vous célèbre et s'écrie: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

L'Etre suprême né de toi / selon l'humanité, ô Vierge immaculée, / en deux natures, deux énergies et volontés / s'est laissé voir de ceux auxquels il a voulu / ressembler en se montrant; chantons pour lui: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Célébrant la mémoire sacrée / des saints Pontifes martyrs, / venez, par des cantiques vénérons-les / à pleine voix, car ils intercèdent pour nous / auprès de notre Dieu compatissant.

Comme pierres précieuses vous avez paru: / traînés à terre par les sans-Dieu, / sous la divine force vous avez broyé / les forteresses de l'erreur; / aussi nous vous disons bienheureux.

En ce jour la ville de Cherson / célèbre en fête votre souvenir, / car vous en êtes les divins piliers, / les tours d'enceinte, les fortifications, / les pasteurs, les docteurs, les bienheureux intercesseurs.

Aux chœurs des Anges s'est adjoint / le chœur des saints Pères: / Eugène, Ephrem et Capiton, / Ethère et Elpidius, / Agathodore et l'illustre Basileus.

Dans ses bras portant le Christ / qui lui-même tient en main l'univers, / effrayée, la Vierge pleine de grâce s'est écriée: / Comment vais-je, Seigneur insaisissable, / te connaître comme Fils et Créateur?


Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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8 mars

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8 MARS

Mémoire de notre vénérable Père Théophylacte,
évêque de Nicomédie.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Théophylacte, Père saint, / protégé par la surveillance de Dieu, / tu fus gardé sain et sauf / et devins pour l'Église donjon inébranlable; / les épreuves et les intrigues des hérétiques ne t'ont pas troublé; / intercède à présent, pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Théophylacte, Père saint, / quittant la terre, tu courus / vers le ciel, et tu fus digne, Bienheureux, / d'habiter les tabernacles des cieux, / à cause de l'exil que pour le Christ tu supportas; / intercède à présent pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Théophylacte, Père saint, / comme accessible voyant Dieu / face à face et jouissant / de l'union suprême, divinisé par adoption, / avec joie tu as trouvé / la seule béatitude à laquelle tu aspirais, / bienheureux Pontife qui demeures avec les Anges désormais.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-digne de nos chants, / guéris mon âme cruellement affligée / par la malignité de ses passions, / Vierge ayant enfanté le médecin de tous, le Christ, leur Sauveur, / qui guérit toute maladie, / car il a frappé notre ennemi le Démon / et nous a tous délivrés de la mort.

Stavrothéotokion
La Vierge dit en voyant le Christ / suspendu sur la croix: / Un glaive a transpercé mon cœur, / comme l'avait prédit le vieillard Siméon; / mais ressuscite, Seigneur immortel, / et glorifie avec toi / ta Mère et ta servante, je t'en prie.


Tropaire, t. 6
Tu menas une vie cachée, Bienheureux, / mais à tous les hommes le Christ te montra / en te plaçant comme un flambeau / annonçant la divine clarté / et te remit les tables des enseignements spirituels: / par eux, Théophylacte, nous t'en prions, éclaire-nous.



MATINES

Le canon du Saint, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Je louerai par des odes saint Théophylacte.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »

Théophylacte, porteur de Dieu, / toi qui jouxtes le trône du Seigneur, / garde les fidèles célébrant ton souvenir.

Bienheureux Père, la grâce de l'Esprit / t'a consacré à juste titre pour ta sincérité / et l'excellence de ton genre de vie.

Afin d'obtenir les richesses des cieux, / tu foulas aux pieds toutes celles d'ici-bas / et marchas à la suite du Christ notre Dieu.

Celui qui a voulu naître de ton sein, / divine Epouse, est toute douceur, / objet de nos désirs et lumière sans déclin.


Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »

Pour obéir aux lois de ton Maître, / tu considéras comme non avenues, / illustre Pontife, les lois impies des empereurs.

La divine et pure image du Christ, / tu l'honoras d'un culte, rejetant / l'impiété de ceux qui le lui refusaient.

Tu accomplis le témoignage de ta conscience / d'abord en pratiquant l'ascèse; et dès lors / tu ceignis également la couronne des Témoins.

Maître, pour nous montrer le chemin / qui porte vers la sainteté, / saintement tu habitas le sein virginal.


Cathisme, t. 8
Sagement, vénérable Père, ayant pratiqué l'ascèse, / tu fus consacré pontife pour accomplir les divins mystères / afin de procurer aux âmes le salut; / ayant vénéré l'image du Christ, tu enduras / l'oppression, l'exil, une longue détention; / c'est pourquoi, répandant après ta mort les guérisons, / tu allèges les souffrances et tu illumines ceux qui chantent: / Intercède, pontife Théophylacte, auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, / nuée du mystique Soleil et lampe dorée de la clarté divine, / illumine, je t'en prie, de ton éclat impassible / mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; / purifie mon cœur souillé dans les flots de la componction / et les larmes du repentir, afin que je puisse m'écrier: / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés; / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant des larmes amères, l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs / qui chantent les souffrances de ta divine Passion.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Le feu des épreuves ne t'a pas effrayé, / bienheureux Père divinement inspiré, / pas plus que leur absence n'avait relâché, / Théophylacte, la vigueur de ton âme.

Sur ta bouche et tes lèvres le Christ / avait mis une garde, Père saint; / aussi tu évitas d'être ébranlé / par les impies rassemblés contre toi.

Patiemment tu attendis / celui qui affermit tes pieds sur le roc / et le Très-Haut se pencha vers toi / qui vénérais son image sacrée.

Délivrés de la dette du péché, / Toute-pure, par ton enfantement, / divine Epouse, nous t'adressons / notre hymne d'action de grâces.


Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »

Père divinement inspiré, / les mains que vers Dieu tu élevais / en toute pureté / firent prendre la fuite aux impies.

Le Seigneur, t'ayant pris, / vénérable Père, par la main, / fut ton guide pour te mener / vers la jouissance des biens célestes.

Théophylacte, passant / par la voie étroite et resserrée, / tu aboutis, Père divinement inspiré, / à la vaste plaine du Paradis.

Ceux qui ne reconnaissent pas, / Mère de Dieu, ta divine maternité, / Toute-pure, ne verront pas / la lumière née de toi.


Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »

Dans la tempérance ayant mortifié tes sens, / Théophylacte, tu régnas sur les passions / et maintenant tu jouis de l'impassible splendeur. Ayant excellé par ta doctrine et tes actions, / tu appris à tous à vénérer, / Théophylacte, l'image du Sauveur.

Comme un nuage apporte la pluie, / par toi le Christ fit sourdre la vie, / Théophylacte, pontife divin.

Ton Fils, Vierge pure, fut le plus beau / des mortels, par sa divine splendeur, / demeurant Dieu, bien que pour nous incarné.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion


Kondakion, t. 2
De ta lumière tu éclairas l'univers, / pontife Théophylacte, comme un flambeau; / proclamant le Verbe consubstantiel au Père et à l'Esprit, / tu fis resplendir l'assemblée des saints Pères / et te montras un serviteur de la divine Trinité; / en sa présence, intercède sans cesse pour nous.

Synaxaire
Le 8 Mars, mémoire de notre vénérable Père, le confesseur Théophylacte, évêque de Nicomédie.
Lui qui était déjà banni de sa patrie,
Théophylacte, en plus, s'exile de son corps.
Le huit, mêlant sa voix aux célestes accords,
le Saint gardé de Dieu rentre à la bergerie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »

Ayant accompli ta course, Père saint, / et gardé ta foi jusqu'à la fin, / tu fus couronné pour tes peines, / Bienheureux, t'écriant: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.

Sur le char divin de tes vertus / tu fus transporté vers la hauteur; / en présence du Christ tu chantes désormais: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Celui qui façonne séparément / le cœur de chaque homme, Père saint, / connaissait l'inspiration du tien / et l'établit sur le trône des docteurs, / Théophylacte, pontife trois fois heureux.

Vers toi je me réfugie, ô Mère de Dieu, / à l'abri, sous ta divine protection, / te priant de me délivrer / de toute faute, Vierge bénie / qui dans la chair enfantas notre Dieu.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeune gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Là où les saints demeurent dans la joie, / maintenant tu résides en confesseur, / en champion de la vérité; / et sur toi la lumière s'est levée, / lumière d'un juste ayant mené le combat des martyrs; / avec eux tu chantes désormais: / Vous, les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Tu as reçu la couronne des patients, / Père divinement inspiré, / car tu as connu l'amertume de l'exil, / dans l'attente de recevoir / la récompense de tes combats, / et tu ne fus pas déçu dans ton espérance, mais tu chantais: / Vous, les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
En ce jour ta mémoire est célébrée, / Père théophore, avec l'éclat / que lui confère ta confession, / car tu vénéras la sainte image du Christ, / de la Mère de Dieu et de tous les Saints, / avec lesquels tu chantes désormais: / Vous, les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Efface les blessures de mon âme, / divine Mère, et les cicatrices du péché, / toi qui sans connaître d'homme as enfanté / de ton sein virginal, / Vierge pure, le Dieu de l'univers, / que bénissent les jeunes gens, / que les prêtres célèbrent par des chants / et les peuples exaltent dans tous les siècles.


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Père théophore et bienheureux, / tu méritas de grandes grâces, en vérité, / à cause des périls que tu courus, / avec courage et fermeté, pour le Christ.

Sur nous qui te chantons / abaisse tes regards, Bienheureux, / nous délivrant des épreuves et des dangers / en détruisant les complots des hérésies.

Comme Pontife, ayant vécu / avec justice et modération, / en brillant Témoin, tu as tissé / ton ornement avec la pourpre de ton sang.

Ô Vierge, le Soleil de justice, / le Christ que tu portais dans tes bras, / telle l'aurore tu l'as fait lever / sur ceux qui se trouvaient dans les ténèbres de l'erreur.


Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
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9 mars

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9 MARS

Mémoire des Quarante Martyrs de Sébaste.


VÊPRES

Lucernaire

On chante 10 stichères: ceux du Triode, de façon à en former 6, puis les suivants, en répétant le second. Pour les cas particuliers, voir les rubriques à la fin de cet office.

t. 2
Avec courage supportant les maux présents, / dans l'allégresse des biens espérés, / l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: / En nous dépouillant de la tunique, n'avons-nous pas / déposé le vieil homme également? / Si rude que soit le froid, quelle douceur au Paradis! / Si douloureux que soit le gel, / de quelles voluptés nous jouirons! / Compagnons d'armes, ne fléchissons pas; / souffrons un peu de temps, pour recevoir / la couronne des vainqueurs / du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Abandonnant tout vêtement / et marchant, sans trembler, vers l'étang, / l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: / A cause du Paradis que nous avons perdu, / ne soyons pas attachés maintenant / au vêtement corruptible; / si, par œuvre du funeste serpent, / nous en fûmes jadis revêtus, / à présent, déposons-le pour l'universelle résurrection; / faisons fi du froid destructeur, au mépris de la chair, / pour recevoir la couronne des vainqueurs / du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Considérant comme délices les tourments / et courant vers l'étang gelé comme vers une source de chaleur, / les saints Martyrs se disaient: / Ne tremblons pas devant la froidure du temps, / afin d'éviter la terrible géhenne de feu; / que brûlent nos pieds, pour qu'ils dansent dans les chœurs éternels; / que tombent nos mains, pour s'élever vers le Seigneur; / n'épargnons pas la nature destinée à périr; / allons plutôt vers la mort / afin de recevoir / la couronne des vainqueurs / du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Gloire au Père ...
Avec courage supportant les maux présents, / dans l'allégresse des biens espérés, / l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: / En nous dépouillant de la tunique, n'avons-nous pas / déposé le vieil homme également? / Si rude que soit le froid, quelle douceur au Paradis! / Si douloureux que soit le gel, / de quelles voluptés nous jouirons! / Compagnons d'armes, ne fléchissons pas; / souffrons un peu de temps, pour recevoir / la couronne des vainqueurs / du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Maintenant ... Dogmatique
L'ombre de la Loi s'évanouit devant la grâce / et, comme brûlait le buisson ardent sans être consumé, / ô Vierge, tu as enfanté / et vierge tu es demeurée; / le Soleil de justice s'est levé / au lieu de la colonne de feu; / à la place de Moïse / voici le Christ, le Sauveur de nos âmes.

ou bien ce Théotokion:
Entraîné par mes actions ténébreuses, / j'ai terni tout à fait, de plein gré, / la beauté de mon baptême, malheureux que je suis; / j'ai revêtu le sombre équipement des condamnés; / c'est pourquoi, je t'en prie, / Vierge toute-digne de nos chants, / déchirant par ta puissance les haillons de mes passions, / recouvre ma nudité / de l'impassible tunique, et sauve-moi.


Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon du jour et lectures du Triode;

puis ces trois lectures, en l'honneur des Saints.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(43,9-12)
Ainsi parle le Seigneur: Que toutes les nations se rassemblent, que les peuples se réunissent! Qui d'entre eux a révélé cela et jadis l'a proclamé? Qu'ils produisent leurs témoins, pour être justifiés; qu'on les entende, pour pouvoir dire: c'est vrai! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, mes serviteurs que j'ai choisis, pour qu'on me connaisse et qu'on me croie; avant moi il n'y eut pas d'autre dieu, et il n'y en aura pas après moi. C'est moi qui suis le Seigneur, il n'y a point d'autre sauveur que moi. C'est moi qui ai révélé, sauvé et proclamé: point de dieu étranger parmi vous! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, et moi, je suis Dieu, de toute éternité je le suis. Nul ne pourrait délivrer de ma main; lorsque j'agis, c'est sans appel. Ainsi parle le Seigneur Dieu, votre rédempteur, le Saint d'Israël.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3,1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité; et pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset il les a éprouvés et comme un holocauste il les a agréés; au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume; ils jugeront les nations, domineront les peuples et sur eux le Seigneur régnera pour toujours; ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai et ceux qui sont fidèles demeureront en lui; sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(5,15 - 6, 3)
Les justes vivront à jamais, leur récompense est aux mains du Seigneur; c'est le Très-Haut qui en prend soin. Aussi recevront-ils de la main du Seigneur la couronne de gloire et le diadème de beauté; de sa droite il les couvrira, de son bras les protégera. Pour armure il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour châtier ses ennemis; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte, il prendra pour bouclier son invincible sainteté et comme un glaive aiguisera son courroux; avec lui l'univers combattra les impies, comme traits bien lancés jailliront les éclairs, comme d'un arc les nuées voleront vers le but, la fronde lancera des grêlons de colère, les flots de l'océan feront rage contre eux, et sur eux sans merci passeront les torrents, le souffle du Puissant s'élèvera contre eux et les dispersera comme fait l'ouragan; l'iniquité rendra toute terre déserte, le mal renversera le trône des puissants. Ecoutez donc, ô rois, et comprenez, instruisez-vous, souverains des terres lointaines, prêtez l'oreille, vous qui gouvernez les multitudes et vous glorifiez du nombre de vos peuples: c'est le Seigneur qui vous a donné le pouvoir, la souveraineté est dans les mains du Très-Haut.

Suite de la Liturgie des Présanctifiés.

Si l'on ne célèbre pas la Liturgie des Présanctifiés,
on chante, après les Apostiches du Triode:

Gloire au Père, t. 6
Par des cantiques célébrons, / fidèles, les Quarante Martyrs / et chantons-leur à pleine voix: / victorieux Athlètes du Christ, réjouissez-vous, / Hésychius, Méliton, Smaragde, Héraclius, / Domnus, Eunoique, Valens et Vivien; / réjouissez-vous, Claude et Priscus, / Jean, Théodule, Eutychius, / Hélian, Sisinius et Xanthias; / réjouissez-vous, Angias et Kyrion, / avec Aèce, Lysimaque et Flavius, / Acace, Ekdikios, Alexandre et Elie; / réjouissez-vous, Candide, Théophile, Cyrille et Sacerdon; / réjouissez-vous, Nicolas, Valère et Philoctémon, / Khude, Sévérien en même temps qu'Aglaius. / Par le crédit que vous avez auprès du Christ notre Dieu, / illustres Martyrs, sans cesse priez-le / pour qu'il sauve les fidèles célébrant / de tout cœur votre mémoire sacrée.

Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.


Tropaire, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi / laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; / guéris toutes nos douleurs, / Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.

Gloire au Père ... Maintenant ...
Ô Vierge, lorsque Gabriel te disait: Réjouis-toi, / à sa voix s'incarnait le Maître de l'univers / en toi, l'arche sainte, / selon la parole du juste David, / et tu as paru plus vaste que les cieux, / puisqu'en ton sein tu portas le Créateur. / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.


Litanie triple, et les trois grandes métanies (prière de saint Ephrem), puis le Congé.



MATINES

On chante Le Seigneur est Dieu, et le tropaire des Saints (2 fois) avec son théotokion. Lecture du Psautier. Cathismes l et II du Triode.


Cathisme I, t. 4
Vous les témoins du Christ, les Quarante Martyrs, / au firmament de l'Église, comme étoiles de première grandeur, / vous ne cessez de briller pour éclairer les croyants.

Recevant notre prière, ô Vierge immaculée, / lorsque nous cherchons refuge sous ta sainte protection, / ne cesse pas, nous t'en prions, / d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve tes fidèles serviteurs.

ou bien, même ton:
Admirables porteurs de trophées / qui vers le martyre vous êtes avancés virilement, / vous êtes passés par le feu et par l'eau / jusqu'à la vaste plaine du salut / pour recevoir en héritage le royaume des cieux, / où vous intercédez pour nous tous / auprès de Dieu, vous les Quarante Martyrs.

Pour qu'ils te chantent dans l'action de grâce et de tout cœur / et sans cesse te prient, ô Mère de Dieu, / prends en pitié tes serviteurs s'écriant: / Vierge toute-sainte, empresse-toi, délivre-nous / des ennemis visibles et invisibles/ et de toute menace pesant sur nous, / car tu es notre secours, notre protection.


Après le Polyéléos:

Mégalynaire
Nous vous magnifions, / vous les Quarante Martyrs, / vénérant les épreuves et les douleurs / que vous avez souffertes / patiemment pour le Christ notre Dieu.

Versets 1: Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse, toujours présent. 2: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. 3: Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre de tout mal. 4: Les saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblés de sa faveur. 5: Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban. 6: Le juste se réjouit dans le Seigneur et il espère en lui; ils s'en loueront, tous les cœurs droits.


Cathisme, t. 5
La parure des saints Martyrs, la multitude sacrée / des Quarante divinement rassemblés, / en nos hymnes acclamons-la maintenant; / car, éprouvés par le froid et le feu, / ils se sont montrés les soldats du Christ notre Roi, / auprès duquel ils intercèdent pour notre salut.

Hâte-toi de nous porter secours et protection, / montre ta miséricorde envers tes serviteurs, / Vierge sainte, apaise la houle de nos vaines pensées, / Mère de Dieu, relève mon âme déchue; / ô Vierge, je sais en effet / que tu peux faire tout ce que tu veux.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. Verset: Tu nous as éprouvés comme on épure l'argent.

Évangile et Psaume .50. Gloire au Père ... Par les prières des Martyrs ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 2
En prophète, David a psalmodié: / Nous sommes passés par le feu et par l'eau, / mais tu nous as menés vers le repos; / et vous, Témoins du Christ, accomplissant / cette parole par vos propres actions, / vous êtes passés par l'eau et par le feu / pour entrer dans le royaume des cieux. / Vous, les Quarante Martyrs, intercédez / pour que nous soit donnée la grâce du salut.


Canon des Saints et Triode. Le canon des Saints, œuvre du moine Jean, porte l'acrostiche (en dehors des hirmi et des théotokia): Je chante la phalange couronnée par Dieu.


Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »

Je chante la phalange couronnée par Dieu / et je fête avec solennité / par des cantiques inspirés, / en leur mémoire annuelle, les Quarante Martyrs, / car ils se sont couverts de gloire.

Sur terre ayant renoncé à tout renom, / les Quarante ont préféré / être appelés du nom chrétien / sous lequel ils vivent maintenant / comme citoyens dans le ciel.

Vous tous qui dans le Christ vous êtes dévêtus / à la fois du vieil homme / et d'un éphémère vêtement, / faisant fi du monde et de la chair, / vous avez revêtu l'incorruptible ornement.

Qui pourrait décrire justement / ta conception dépassant l'entendement? /. C'est Dieu qu'au monde tu as mis, / Toute-sainte, le Sauveur universel / qui nous est apparu dans la chair.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Sans faire cas de la vie et de leur corps, / de la richesse et de leur rang, / avec gloire les Martyrs / ont hérité le Christ en échange de tout bien.

Sans pitié, sur l'ordre du tyran / frappés de pierres, les Quarante ont repoussé / par le souffle de l'Esprit / contre les bourreaux eux-mêmes leurs coups.

Par les lèvres des tyrans, c'est contre toi, / Créateur, que le serpent a blasphémé, / mais par les pierres lancées aux Martyrs / fut broyée sa bouche hostile à Dieu.
Seule Mère toujours-vierge
, inépousée, / devenue l'encensoir d'or / de cette braise qu'est le Christ, / sur mon cœur impur répands ton parfum.


Cathisme, t. 8
En martyrs, ayant servi dans l'armée du Christ, / en athlètes, ayant fait toucher la terre à l'ennemi, / par vos œuvres, vous avez accompli la parole du Prophète, / car vous êtes vaillamment passés par le feu et par l'eau, / trouvant ainsi votre repos, la vie éternelle; / c'est pourquoi, ayant reçu votre couronne depuis le ciel, / Bienheureux, vous jubilez avec les chœurs des Anges incorporels. / Illustres Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.

Ayant chu dans l'abîme des multiples tentations / par le fait des ennemis visibles et invisibles, / encerclé par la tempête de mes innombrables péchés, / comme vers mon refuge et mon ardente protection, / Vierge pure, j'accours vers ton havre de bonté. / Auprès de celui qui sans semence prit chair en toi / intercède pour tous tes serviteurs qui sans cesse te prient: / Toute-sainte Mère de Dieu, implore-le / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent ta gloire comme il se doit.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »

Quelle folie, dirent les Athlètes aux ennemis de Dieu, / de nous offrir un don qui vous vaudra le châtiment!

Contre les Saints les persécuteurs du Christ ont soulevé / les glaives aiguisés, les fauves, le feu et la croix.

Le feu de la géhenne, dirent les Martyrs, nous le craignons, / et non point ce feu qui sert avec nous le Seigneur.

Que tombent nos mains, que brûlent aussi nos pieds, / nous les retrouverons sans corruption, disaient les Saints.

Vierge pure ayant mis au monde sans semence notre Dieu, / nous t'en supplions, prie-le sans cesse pour tes serviteurs.



Ode 5
«Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Condamnés par la rage insensée de leurs persécuteurs / à passer la nuit dans le froid, / les Athlètes radieux, / en plein air, se mirent à chanter / une hymne d'action de grâce à leur Dieu.

Les Quarante Martyrs allégrement, / debout sur l'étang, / supportèrent les douleurs du gel, / fortifiés qu'ils étaient par l'espérance / de la couronne promise par Dieu.

Le serpent qui se cache dans les eaux / fut tourné en dérision / par les Quarante Martyrs; / car, étouffé, il a perdu / son funeste pouvoir.

Vierge pure qui as enfanté le Christ, / le créateur de l'univers, / nous te crions: Réjouis-toi, / qui sur nous fis lever la divine clarté / et pus loger en toi le Dieu infini.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Ravi, le prince du mal s'est emparé / de celui qui fut déchu de la quarantaine, comme autrefois / Judas de la douzaine et Adam de l'Eden.

C'est en vain que l'impudent s'enorgueillit: / comme jadis par le Larron et par Matthias, / le Tyran est déchiré par la vocation du gardien.

Futile et digne de larmes fut celui / à qui manquèrent les deux vies, car la chaleur l'a fait périr / et il s'en alla vers le feu qui ne s'éteint.

Ô Vierge, sans connaître d'homme tu conçus / et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement / la divinité de ton Fils et ton Dieu.


Kondakion, t. 6
Ayant laissé à ce monde toute armée, / vous vous êtes attachés au Maître des cieux, / vous les Quarante Martyrs, / car étant passés par le feu et par l'eau, / vous avez reçu, Bienheureux, / la gloire céleste et les couronnes méritées.

Ikos
Devant celui qui est porté sur un trône de feu / et déploya le ciel comme une peau, / qui établit la terre solidement / et rassembla les eaux en un seul lieu, / qui fit sortir toute chose du néant / et procure à tous le souffle de vie, / qui permet aux Archanges de le chanter / et par les Anges se laisse glorifier, / et qui par tous est adoré, / le Christ tout-puissant, notre Créateur et notre Dieu, / je me prosterne et, tout indigne que je sois, / lui adresse ma prière, en demandant / l'éloquence qui me rende capable de chanter, moi aussi, / avec foi les saints Martyrs / dont il a fait des vainqueurs en leur donnant / la gloire céleste et les couronnes méritées.

Synaxaire
Le 9 Mars, mémoire des Quarante Martyrs de Sébaste.
Nous complétons, Seigneur, par nos jambes cassées
ce qui manqua jadis à ta crucifixion,
nous les Quarante ayant souffert notre passion
à Sébaste, le neuf, sur les ondes glacées.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »

Leur gardien fut stupéfait de voir / les couronnes des Quarante Martyrs / et, repoussant l'amour de sa propre vie, / il fut transporté d'amour pour ta gloire manifestée / et se mit à chanter avec les Martyrs: / Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

En accourant vers le pain funeste, / celui qui tenait à sa vie y trouva la mort; / quant à celui qui, par amour du Christ, / devint un excellent pillard des richesses contemplées, / avec les Martyrs il se mit à chanter, comme en un bain de vie immortelle: / Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Comme cierge fondant devant le feu, / sous la flamme allumée / dans le cœur des Quarante Martyrs / fut consumé l'orgueil industrieux des impies, / tandis qu'on te chantait, ô Christ: / Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Quelle splendeur, ô Christ, et quel éclat / dans la puissance de ta Croix / qui fit tresser par des mains hostiles / les couronnes des Quarante Martyrs; / passant par l'eau et par le feu, ils se mirent à chanter: / Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Moïse sur la montagne du Sinaï / d'avance, Vierge pure, t'a vue comme un buisson / portant sans brûlure l'irrésistible splendeur / de l'ineffable nature de Dieu / unie à l'épaisseur de notre chair / en l'Un de la sainte Trinité.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »

L'ennemi soulevant 1'entière création / furieusement contre les Athlètes du Seigneur / fut confondu par toutes les créatures, / puisque les Quarante Martyrs / ne cessèrent de leur chanter: Bénissez le Christ, / exaltez-le dans tous les siècles.

Pour le Christ impitoyablement meurtris / en vos membres corporels / et vous étant offerts à Dieu, / saints Martyrs, en holocauste divin, / avec les chœurs des Anges vous jubilez, / chantant le Christ dans les siècles.
Sur ses épaules ayant pris son fils, / dans la force de son âme / une mère amie de Dieu / porte l'un de ces Martyrs / comme un fruit de la foi, / en imitant le sacrifice d'Abraham.

Prépare en droite ligne, ô mon enfant, / mon voyage vers la vie sans fin, / disait la mère amie du Christ / à son fils, ami du même Dieu: / je ne te porterai pas une seconde fois / pour paraître devant l'Arbitre des combats.

Agrée les prières de tes serviteurs, / divine Génitrice, en ta bonté; / empresse-toi, notre Dame, d'arrêter / l'irruption du mal, l'assaut des tentations, / afin que nous puissions te vénérer, / Vierge toute-bénie.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »

Pour le Christ, mis à nu et lapidés, / vous avez supporté / la froidure du climat, / l'eau gelée, vos membres meurtris; / brûlés par les flammes, vous avez brillé / dans le cours du fleuve comme clairs flambeaux, / vous les Quarante Martyrs.

Comme sceptre de puissance ayant acquis / la divine Croix, / les Quarante Martyrs s'écriaient: / Christ notre Maître, puissions-nous / être couronnés de ta puissante et victorieuse main, / afin que par des hymnes, à l'unisson, / sans cesse nous te magnifiions.

Si douloureux que fut le gel / et si pénétrant, le froid / que vous avez souffert, / quelle douceur vous procura le Paradis, / car le sein du patriarche Abraham / vous réchauffe dans les tabernacles éternels, / vous les Quarante Martyrs.

Devenus vainqueurs dans les combats, / saints Athlètes, et vous tenant / devant la tripersonnelle Divinité, / auprès d'elle intercédez maintenant, / pour qu'au monde soit donnée la paix / et que nous obtenions le salut.

Réjouis-toi, fontaine d'immortalité, / réjouis-toi, charmant jardin de notre Dieu, / réjouis-toi, nuée légère, / pour nos âmes source de guérisons, / réjouis-toi, montagne sainte contemplée / par le prophète Daniel; réjouis-toi, / universelle Reine, Vierge Mère de Dieu. !


Exapostilaire (t. 3)
Le chœur des Quarante Martyrs, la quarantaine des Témoins / de la Trinité, suprême Dieu, / en des hymnes divines soit chantée / par le nombre quaternaire des vertus / et les quatre éléments, l'air et le feu, la terre et l'eau, / pour avoir honoré par leur combat le Maître universel, Jésus Christ.

Réjouis-toi, qui délivres Adam de la malédiction / et le rappelles au Paradis; / réjouis-toi, pure Mère de Dieu, / espérance du monde et son abri, / réjouis-toi, divine Mère, char divin; / réjouis-toi, l'échelle et la porte des cieux, / réjouis-toi, nuée légère et délivrance de la mère des vivants.


Laudes, t. 5
Venez, frères, chantons l'éloge / de la phalange des Martyrs brûlés par le froid / et consumant, par leur zèle enflammé, la froidure de l'erreur, / l'armée vaillante, la troupe sacrée, / l'invincible compagnie, les remparts et gardiens de la foi, / le divin chœur des Quarante Martyrs / qui intercèdent pour l'Église puissamment / et prient le Christ d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut. (2 fois).

Salut, puissante armée, victorieuse et sacrée, / remparts de la foi, soldats du Christ, / vaillants hoplites, invincibles au combat, / vu le courage vous animant et la vigueur de votre esprit, / héros divins que chérit notre Dieu, / chœur des Saints, divinement choisis, vous les Quarante Martyrs, / égaux par vos combats, votre foi et les couronnes reçues, / priez le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Salut, victorieuse multitude ayant excellé par le courage au combat, / astres passés par le feu et le froid / et faisant fondre les eaux figées par le gel, / rendant céleste la terre, illuminant l'univers, / réchauffés à présent dans le sein d'Abraham, / exultant avec l'armée des Anges, vous les Quarante Martyrs, / exhalant comme fleurs le parfum de la spirituelle communion avec Dieu, / priez le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Gloire au Père ...
Par la mémoire de votre illustre combat / vous avez rendu le saint Carême plus lumineux, / victorieux Athlètes du Christ, vous les Quarante Martyrs, / et sanctifiez par votre nombre les quarante journées, / vous qui, luttant pour le Christ, / en avez imité la salutaire Passion. / Par le crédit que vous avez auprès de lui, / intercédez pour qu'en paix nous parvenions / à la Résurrection, le troisième jour, / du Sauveur de nos âmes, notre Dieu.

Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.


Après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père, t. 2
Christ notre Dieu, pour tes Martyrs / l'étang signifia le Paradis / et le froid, une douce chaleur; / point de crainte en leur pensée / à la menace des tyrans, / point d'effroi sous l'assaut des tourments / pour les vaillants soldats qui possédaient / comme une arme divine ta Croix; / par elle, en effet, ils eurent le pouvoir / de mettre en fuite l'ennemi; / alors, ils ont reçu dans la grâce la couronne des vainqueurs.

Maintenant ...
Infranchissable Porte du Seigneur / mystiquement scellée, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / reçois nos prières pour les offrir / à ton Fils et ton Dieu, / afin qu'il sauve nos âmes grâce à toi.


Il est bon de rendre grâce au Seigneur ... Trisagion et Prière du Seigneur. Tropaire, t. 1: Par les souffrances ... Litanie triple, et les 3 grandes métanies. Prime et Congé.


VÊPRES

Ce même jour, à Vêpres, après la lecture du Psautier et la grande Litanie, on chante 10 stichères au Lucernaire: 6 du Triode et 4 des saints Martyrs. Quant aux stichères du Saint du jour (10 Mars), on les chante à Complies ou bien à Laudes.


Lucernaire, t. 1

Le chœur des Quarante passés par le feu, / l'armée divinement enrôlée, a brillé / de tout l'éclat de ses luttes sacrées / en ce temps de Carême où nous jeûnons, / pour sanctifier et illuminer nos âmes. (2 fois).

t. 2
Qui donc ne célébrerait par des chants / le chœur des Quarante Martyrs? / Avec courage ils pénétrèrent sur l'eau du lac / et, sous la morsure du froid, / ils entonnèrent ce cantique au Seigneur: / Est-ce sur les fleuves qu'est enflammée, / Seigneur ami des hommes, ta colère contre nous? / Allège l'intolérable gravité / et la rigueur pénétrante du climat; / car nos pieds ont la couleur de notre sang; / Seigneur, conduis-nous vers les tabernacles éternels, / afin que nous réchauffe le sein du patriarche Abraham.

De leur propre sang ils ont rempli / pour les fidèles la coupe de vérité / par le feu des tourments et l'eau gelée; / à quarante chantant pour le Sauveur / et ne formant qu'un esprit / en de multiples corps, ils s'offrirent au Christ; / et la pieuse mère ayant pris / sur ses épaules son fils ami du Christ / lui dit: Viens combattre avec les autres athlètes, mon enfant.

Gloire au Père ...
En prophète, David a psalmodié: / Nous sommes passés par le feu et par l'eau, / mais tu nous as menés vers le repos; / et vous, Témoins du Christ, accomplissant / cette parole par vos propres actions, / vous êtes passés par l'eau et par le feu / pour entrer dans le royaume des cieux. / Vous les Quarante Martyrs, intercédez / pour que nous soit donnée la grâce du salut.

Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.


Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse.

Prokimenon et lectures du Triode. Que ma prière s'élève ... Puis le prokimenon de l'Epître.

Prokimenon, t. 5: Seigneur, tu nous protèges et tu nous gardes, dès maintenant et pour les siècles. Verset: Sauve-moi, Seigneur, car il n'est plus de saint, la vérité a disparu parmi les fils des hommes.

Epître aux Hébreux (12,1-10).

Alleluia, t. 4. Versets 1: Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la gloire de son nom. 2: Tu nous as éprouvés comme on épure l'argent.

Évangile selon saint Matthieu (Evangéliaire, p. 49 no 80).
Suite de la Liturgie des Présanctifiés.

Chant de communion: Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur; aux cœurs droits convient la louange. Alleluia.


Si la fête des Quarante Martyrs tombe un des jours de la première semaine de Carême, elle est reportée au samedi et célébrée avec celle du saint martyr Théodore.
Le vendredi soir, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, 4 stichères des Martyrs et 4 de Théodore. Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon et lectures du Triode; puis les 3 lectures des Martyrs. Après Que ma prière s'élève, les 3 grandes métanies, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés. Après la prière de l'ambon, on chante l'office des Colybes.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, on chante au Lucernaire 6 stichères: 3 des Martyrs et 3 de Théodore. Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Dogmatique du ton, sans entrée. Prokimenon et lectures du jour, puis des Martyrs. Apostiches: le stichère du Triode (premier du Lucernaire, t. 5), 2 fois, puis le martyrikon (t. 5: Illustres Martyrs); verset: Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban; stichère de Théodore (4e du Lucernaire): Théodore trois fois heureux ... Gloire au Père des Martyrs, t. 6: Par des cantiques célébrons ... Maintenant: Théotokion. Après le Cantique de Siméon, tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion, t. 2: Tes mystères dépassent tous l'entendement. Litanie triple, les 3 grandes métanies, et l'on chante l'office des Colybes.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire des Martyrs, 2 fois, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Tes mystères. Cathisme 1: des Martyrs. Cathisme II: de Théodore. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme des Martyrs. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile des Martyrs. Aie pitié de moi, ô Dieu … Stichère des Martyrs. Canon des Martyrs (6 tropaires) et canons de Théodore (8). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs, Gloire au Père: cathisme de Théodore, Maintenant: Théotokion. Après la 6e ode, kondakion et ikos de Théodore. Synaxaire. Après la 9e ode, exapostilaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. A Laudes, 3 stichères des Martyrs (t. 5) et 3 de Théodore, verset: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. Stichère des Martyrs, t. 5: Par la mémoire de votre illustre combat ... Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. Grande Doxologie. Tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion des Heures. Kondakia alternés.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le premier dimanche de Carême.
On chante leur office comme il est indiqué au 3e dimanche de Carême, excepté la vénération de la Croix. A la Litie, Gloire au Père: des Martyrs (celui du Lucernaire), Maintenant: du Triode. Après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton occurrent, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Devant ta sainte Icône. Catavasies du Triode.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le lundi de la deuxième, troisième, quatrième, cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche soir, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 10 stichères: 4 du Triode (en répétant le premier) et 6 des Martyrs. Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du 2e ton. Entrée, grand prokimenon, 3 lectures des Martyrs. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion dominical du même ton. Après Notre Père, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Litanie triple, les 3 grandes métanies et le Congé.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire des Martyrs, 2 fois, Gloire ... Maintenant: Théotokion. Cathismes I et II: du Triode. Cathisme III: des Martyrs. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme des Martyrs. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile des Martyrs. Après le Psaume 50, stichère des Martyrs. Canon des Martyrs et Triode. Catavasies du Triode pour les odes 1, 8 et 9, de la Mère de Dieu pour les autres. Après la 3e ode, cathisme des Martyrs. Après la 6e ode, kondakion et ikos. Après la 9e ode, exapostilaire des Martyrs. A Laudes, 4 stichères des Martyrs (en répétant le premier), Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après Notre Père, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Litanie triple, les 3 grandes métanies et Prime.
Aux Heures, tropaire des Martyrs et, après le Trisagion, leur kondakion. A la fin, prière de saint Ephrem; après les métanies, on ne dit pas le Trisagion, mais la prière Ô Christ, lumière véritable, et le Congé. Tierce, Sexte et None sont dites en leur temps. A Sexte, on lit la Prophétie du jour. A la fin de None, on dit les Béatitudes (lues et non point chantées). Après Remets, pardonne, kondakion du titulaire de l'église, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Protectrice intrépide des chrétiens (ou bien le kondakion du mystère de la Mère de Dieu auquel est consacrée l'église). Kyrie eleison, 40 fois. Gloire ... Maintenant ... Plus vénérable que les Chérubins, etc., les grandes métanies, puis la prière Trinité toute-sainte, consubstantielle majesté. Et l'on commence les Vêpres.
Le Supérieur ou le Lecteur dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. Après le cathisme habituel, on chante au Lucernaire 10 stichères: ceux des Apostiches du jour, en répétant le premier, les 3 stichères du Lucernaire, puis les 3 stichères des secondes Vêpres des Martyrs, en répétant le premier; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du jour. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Prokimenon, Epitre, Alleluia, Évangile des Martyrs, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés. Chant de communion: des Martyrs. Au Congé, le Prêtre fait mémoire des Quarante Martyrs et du Saint du jour.
Si l'on ne peut célébrer la Liturgie des Présanctifiés, on dit les Heures comme indiqué plus haut. Après la prière finale de None Maître et Seigneur Jésus Christ, on dit le Psaume 102, Gloire au Père, le Psaume 145, Maintenant ... Fils unique et Verbe de Dieu, puis Dans ton royaume (lu et non point chanté). Entre les versets des Béatitudes on intercale les odes 3 et 6 du canon des Martyrs. Prokimenon, Epitre, Alleluia et Évangile des Martyrs. Puis Souviens-toi de nous, Seigneur. Après Remets, pardonne, et Notre Père, kondakion du titulaire de l'église, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Protectrice intrépide des chrétiens (ou bien le kondakion du mystère de la Mère de Dieu auquel est consacrée l'église). Kyrie eleison, 40 fois, et les 3 grandes métanies. Pendant ce temps, on sonne pour les Vêpres. Après les 3 grandes métanies, on dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. Au Lucernaire, 3 stichères du Triode et 3 du Saint du jour; Gloire ... Maintenant: Théotokion. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du Triode. Apostiches du Triode. Après le Cantique de Siméon et Notre Père, tropaire Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, et les autres tropaires de la fin des Vêpres en Carême. Après Plus vénérable et les métanies, on dit le Trisagion. Kyrie eleison, 12 fois. Trinité toute-sainte ... Que le nom du Seigneur ... Les 3 grandes métanies et le Psaume 33. Il est vraiment digne, et le Congé, où l'on mentionne seulement le Saint du jour (10 Mars).

Si la fête des Quarante Martyrs tombe un jour de semaine, du mardi au vendredi, pendant le Carême.
Aux Heures, après Remets, pardonne, et Notre Père, kondakia habituels.
Kyrie eleison, 40 fois. Gloire ... Maintenant, Plus vénérable que les Chérubins. Après les métanies, on dit le Trisagion. Kyrie eleison, 12 fois, et Trinité toute-sainte. Puis on commence les Vêpres. Cathisme habituel, avec petite litanie après chaque stance. Au Lucernaire, 10 stichères: ceux des Apostiches du jour, en répétant le premier, 3 du Lucernaire du Triode et 4 des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: L'ombre de la Loi s'évanouit devant la grâce. Entrée. Prokimenon et lectures du jour, puis les 3 lectures des Martyrs. On chante: Que ma prière s'élève. Après les 3 grandes métanies, suite de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, après Remets, pardonne, et les grandes métanies, le Lecteur dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. On célèbre les Vêpres sans métanies. Après le cathisme habituel, 6 stichères au Lucernaire: 3 du Triode et 3 des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: L'ombre de la Loi. Entrée, Lumière joyeuse. Prokimenon, lectures du jour et des Martyrs. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Cantique de Siméon. Après le Trisagion, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Ô Vierge, lorsque Gabriel. Litanie triple, les 3 gran- des métanies et la prière Trinité toute-sainte. Psaume 33, Il est vraiment digne et Congé.
On célèbre les Grandes Complies, sans métanies. Après le premier trisagion, tropaire des Martyrs et son théotokion. Après le 2e trisagion, tropaires habituels: Aie pitié de nous, Seigneur, etc. Après Il est vraiment digne et le Trisagion, kondakion des Martyrs. On ne chante pas Seigneur des Puissances. Après Plus vénérable, les 3 grandes métanies. On ne dit pas le Trisagion, mais la formule brève du Congé. Office de Minuit comme à l'ordinaire. De même les Matines et tout l'office des Martyrs.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le deuxième, troisième ou quatrième samedi de Carême.
Le vendredi à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, les 4 martyrika du ton occurrent (appendice du Triode) et 4 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon. Lectures du jour et des Martyrs. Que ma prière s'élève, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, le vendredi soir au Lucernaire on chante 6 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon. Lectures du jour et des Saints. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches: le stichère du Triode, 2 fois, un martyrikon du même ton (appendice du Triode); Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant ... Théotokion dominical, t. 6: Mon créateur et mon libérateur. Après le Cantique de Siméon, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du ton occurrent. Litanie triple et les 3 métanies. Trinité toute-sainte, Que le nom du Seigneur, Psaume 33, Il est vraiment digne, et le Congé.
Le soir à Complies, on chante le tétraode du samedi. A Matines et aux Heures, on célèbre l'office des seuls Martyrs; à la Liturgie, l'office du jour et des Martyrs.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le deuxième, quatrième ou cinquième dimanche de Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, les 4 premiers stichères de l'Octoèque (ton occurrent) et 6 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et lectures des Martyrs. A la Litie, stichères de l'église et apostiches des Martyrs, Gloire au Père: des Martyrs (voir à Matines, après le Psaume 50), Maintenant: Théotokion. Apostiches de l'Octoèque dominical, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 3 fois (si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: Théotokion du même ton).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Cathismes du dimanche. Polyéléos et cathismes des Martyrs, Gloire au Père: cathisme suivant le Polyéléos des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Psaume 50. Gloire au Père: Ouvre-moi les portes de la pénitence, etc. Canon de la Résurrection (4 tropaires), du Triode (4) et des Martyrs (6). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion du dimanche. A Laudes, 4 stichères dominicaux du ton, 4 des Martyrs (y compris le doxastikon) avec leurs versets (voir prokimenon de Matines), puis le verset: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du Triode (doxastikon des Laudes); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères dominicaux du ton, 4 de la Croix et 3 des Martyrs; Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: Dogmatique du ton. Prokimenon du jour et lectures des Martyrs. A la Litie, stichères de l'église, puis des Martyrs (ceux des Laudes); Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. Apostiches de l'Octoèque dominical, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. A la bénédiction des pains, Réjouis- toi, 2 fois, et tropaire de la Croix, 1 fois (si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du dimanche, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Crpix. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Polyéléos et cathismes des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Avant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50. Ouvre-moi les portes de la pénitence. Canon de la Résurrection (4), des Martyrs (4) et de la Croix (6). Catavasies de la Croix: Moïse jadis préfigura. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs, Gloire ... Maintenant: de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. A Laudes, 4 stichères dominicaux du ton et 4 de la Croix (en répétant le premier) avec leurs versets; puis le verset: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du Triode (doxastikon des Laudes); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie, avec chant plus solennel du Trisagion. Entrée. Tropaire de la Croix, 3 fois. Vénération de la Croix. Litanies et Congé.
A Prime, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: Théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion du dimanche. A Tierce, tropaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: Théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion des Martyrs. Et ainsi de suite, pour les autres Heures, en alternant.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le jeudi du Grand Canon:
Leur office est chanté le mardi précédent.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le samedi de l'Acathiste:
Leur office est chanté le cinquième dimanche de Carême.
Monique
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10 mars

Message par Monique »

10 MARS

Mémoire du saint martyr Codrat de Corinthe
et de ses compagnons.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Modèle des martyrs, / ayant désiré la vie en Dieu, / tu méprisas celle qui passe par la matière et se corrompt, / et lui préférant l'existence immatérielle, Codrat, tu obtins / la jouissance illimitée; / par ta mort, en effet, tu as rejoint / les délices immortelles et la gloire sans fin.

Par divine inspiration, / tu parcourus le chemin du témoignage sans pensée de retour; / en sa démarche ton âme fut dilatée / et le courage n'a pas manqué à tes pas; / sur eux tu fis marcher, / tel un guide, tes compagnons de combat / pour aboutir à la cité céleste.

Athlète victorieux, / ayant mené à l'assaut vaillamment / l'armée divine composée de ceux qui témoignèrent avec toi, / en excellent stratège, tu l'emportas sur les impies; / ayant pris sur «tes dix mille»1, Codrat, / des trophées de victoire, tu parus, / portant couronne, avec tes compagnons en présence du Christ.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, / merveilleuse nouvelle, arbre saint / planté par Dieu au jardin du Paradis, / réjouis-toi, qui mets en fuite les funestes démons; / réjouis-toi, glaive à double tranchant / qui décapites l'ennemi / par ton merveilleux enfantement, / pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, / Vierge toute-sainte, immaculée.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s'écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t'en prie, / Bienfaiteur du monde et tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.


Apostiches du Triode;

et la fin de l'office de Vêpres, comme d'habitude en carême.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Célébrons par des chants mélodieux / le chœur des six athlètes victorieux / Codrat, Paul, Anecte et Denys / avec Crescent et Cyprien, / car en présence de la sainte Trinité / sans cesse ils intercèdent pour nos âmes.


MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du jour, canon des Saints et du Triode. Le canon des Saints est signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin, / par la mortification de mon corps, / je te chante «l'hymne de victoire ».

Des saints Martyrs ayant mené / le combat sacré / voici venue l'admirable et sainte festivité / qui nous illumine tous / dans l'éclairage de l'Esprit; / amis de la fête, rassemblés, / disons-les bienheureux, comme il se doit. »

Comme un brillant soleil / tu t'es levé sur nous / dans l'éclat de tes vertus, / bienheureux martyr Codrat, / chassant les ténèbres des multiples dieux / sous la splendeur de tes rayons, / pour illuminer l'ensemble des croyants.

Ayant annoncé comme Dieu / le roc de notre vie, / le Sauveur Jésus, / fermement vous avez combattu / et de la roche ayant reçu les flots de votre sang / vous avez fait, saints Martyrs, / une brillante source de sanctification.

De la fange des passions, / de la houle des pensées, / des flèches du Mauvais / et de toute adversité, / divine Génitrice et Vierge immaculée, / sauve les âmes de tous ceux / qui célèbrent ton ineffable enfantement.


Ode 3
«Puisque l'Église des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »

Sous les coups de glaive, les Martyrs / ont résisté comme diamants; / ils supportèrent patiemment / les multiples douleurs en chantant / à celui qui fait des merveilles: Seigneur, / tu es saint, ô notre Dieu.

Avec la sagesse reçue de Dieu / Codrat put mettre fin / aux sophismes des païens / en menant le bon combat / sous la parure de son propre sang / dont l'orna l'Esprit divin.

En compagnie de Codrat / chantons Anecte et Paul, / Crescent et Cyprien / ainsi que Denys, / par nos hymnes célébrant / ceux qui luttèrent avec foi.

L'esprit le plus céleste ne peut expliquer, / Vierge pure, ton enfantement / qui dépasse l'entendement, / car en ton sein tu as conçu / la Parole du suprême Esprit, / qui par son verbe a créé l'univers.


Cathisme, t. 4
Par ta patience au milieu des tourments / ayant mis à mort l'orgueilleux ennemi, / tu souffris de mourir par le glaive, Codrat, / avec tes sages compagnons de combat; / c'est pourquoi nous fêtons votre mémoire sacrée / en nous écriant: invincibles Martyrs, / souvenez-vous de nous en présence du Seigneur.

Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.


Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »

Par la sagesse qui inspirait tes discours / tu confondis les insensés; / et par l'exhortation / de tes enseignements dociles à Dieu, / martyr Codrat, tu captivas / saint Anecte pour amener / à ton Maître un ferme Témoin.

Dès le berceau tu appartins / au Créateur de l'univers; / dès l'enfance tu as montré / la maturité de tes sentiments, / et la sagesse que tu chérissais / fit de toi pour le Christ / une pure demeure, saint Martyr.

Tes Martyrs, Seigneur, / comme une lampe aux six feux / mystiquement allumée, / ont fait cesser la nuit / des multiples dieux, pour éclairer / les fidèles s'écriant: / Gloire à ta puissance, ô Christ notre Dieu.

La sainte Mère de Dieu, / ce temple de bonne odeur / où se plut à demeurer / le Verbe du Père, le Fils consubstantiel, / n'eut à souffrir en son sein / ni combustion ni douleur, / car elle mit au monde le Dieu fait homme, l'Emmanuel.


Ode 5
«Sur nous, Seigneur, envoie / ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »

Par la lumière du savoir divin, / c'est la ténébreuse ignorance que tu chassas, / et tu menas vers le Seigneur / une troupe de Martyrs / avec lesquels tu fus couronné, saint Codrat.

Par l'ascèse, tout d'abord, / ayant vaincu le soulèvement des passions, / par la suite, saint Martyr, / tu triomphas de la puissance des impies / par la fermeté de ton combat.

Voici que s'ouvre le rocher / sous les flots sacrés de ton sang; / il produit le limpide jet / qui sanctifie les croyants / par divine volonté.

Celui qui d'une côte a formé, / Vierge pure, la mère des vivants / dans ton sein lui-même est façonné, / car il veut sauver Adam, / par miséricorde envers nous.


Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Le chœur des victorieux Martyrs / comme six étoiles a resplendi / au firmament de l'Église pour illuminer les croyants / et chasser la sombre nuit de l'erreur.

L'océan des supplices, vous l'avez franchi / avec calme, et vous avez trouvé / la suprême sérénité, au point de devenir / le havre des fidèles et leurs fervents intercesseurs.

Chantons l'illustre Codrat / avec Anecte, Paul, Denys, Crescent et Cyprien: / ils sont les beaux et fructifères sarments / de la vigne du Christ.

La nature terrestre des humains, / tu l'as rendue céleste, ô Vierge immaculée; / après sa chute tu l'as renouvelée; / aussi nous te chantons d'une incessante voix.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 4
Martyrs de Corinthe ayant lutté vaillamment, / comme lampe à six lumière vous avez lui / pour éclairer de vos miracles l'entière Église du Christ.

Synaxaire
Le 10 Mars, mémoire du saint martyr Codrat de Corinthe et de ses compagnons Anecte, Paul, Denys, Cyprien et Crescent.
Pour avoir fait sombrer la croyance païenne,
Codrat, tu fus plongé dans les flots de ton sang.
Anecte et deux amis subissent même peine:
ne pas mourir pour Dieu ne leur semble décent.
Voyant que sous le glaive meurt aussi Crescent,
à sa mort Cyprien court ajouter la sienne.
Il perd son chapiteau sous le double tranchant,
le dix mars, saint Codrat, colonne corinthienne.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Dans la fournaise des tourments / ayant reçu d'en haut l'endurance comme rosée, / les généreux Martyrs s'écriaient avec les Jeunes Gens: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Victorieux Athlètes, sous la pluie de votre sang / la roche, aride tout d'abord, / s'ouvre, laissant couler le flot / des guérisons pour ceux qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme une fiole de parfum, / la châsse de tes reliques fait jaillir, / saint Codrat, la myrrhe des guérisons / qui chasse les relents des passions / et, par divine providence, consume les intrigues des démons.

Béni soit le fruit de ton sein / que bénissent les Puissances des cieux / et l'ensemble des mortels / pour nous avoir délivrés / de l'antique malédiction, ô Vierge bénie.


Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »

Eclairé par la splendeur de tes combats, / en présence du Seigneur, illustre Codrat, / avec tes compagnons d'armes tu te tiens, / portant couronne et psalmodiant: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Splendidement paré de tes vertus, / pour finir, tu as hérité / l'éclat des saints Martyrs, / sage Codrat, et psalmodies: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Corinthe possède comme fortifications / les précieuses reliques des saints Martyrs; / en leur temple on est guéri gratuitement, / car tout fidèle y accourant / est affranchi de la douleur et des passions.

Délivrés de la malédiction / de notre prime aïeule grâce à toi, / pure Mère de Dieu et Souveraine bénie, / nous te bénissons avec foi et nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »

Par les blessures des Martyrs, / c'est le parfum de la grâce que nous avons reçu; / leur sang a fait couler les guérisons / répandues à flots par l'Esprit saint; / les âmes sont guéries de leurs passions; / à juste titre disons-les bienheureux.

L'éclat de tes blessures, saint Martyr, / à l'égal des Anges t'a fait resplendir; / le sang que tu versas fut comme un char / sur lequel tu es monté, Codrat, / pour voler vers le royaume d'en-haut / et recevoir le prix des peines endurées.

Distillant de ta bouche la divine douceur, / admirable martyr Codrat, / tu engageas pour un même combat / Anecte, Paul, Crescent, Denys et Cyprien, / ces athlètes victorieux / avec lesquels tu exultes maintenant.

Victorieux Martyrs, votre passion / est une fête pour nous tous, / puisqu'en ce jour vous avez ceint / d'une couronne incorruptible votre front, / vous les fils du jour, les fils de la clarté, / qui exultez devant le trône du grand Roi.

Lorsque, dépassant l'entendement, / tu mis au monde le Créateur de l'univers, / tu t'es montrée plus haute que les cieux, / la souveraine de l'entière création, / Vierge toute-digne de nos chants; / c'est pourquoi, divine Mère, nous te magnifions.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Métanies et Prime, comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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11 mars

Message par Monique »

11 MARS

Mémoire de notre Père dans les Saints
Sophrone, patriarche de Jérusalem.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Eponyme de la modération, / d'avance appelé Sophrone par la prescience de Dieu, / en tes œuvres tu fus sage et tempérant, / juste, raisonnable, courageux, / couronné de vertus et de qualités, / répartissant d'équitable façon / ce qui convient à l'âme et au corps, / tel un arbitre scrupuleux.

De ta bouche de théologien, / bienheureux Sophrone, tu fis retentir / le tonnerre des enseignements théologiques, / en toute clarté annonçant comme Dieu / le Père qui n'a pas de commencement, / le Fils et l'Esprit saint coéternels, / un seul Dieu par identité substantielle, / unique en la Trinité et trine en l'unité.

Sagement tu enseignas / le Verbe coéternel au Père, incorporel, / uni en sa personne à la chair / sans confusion ni changement, / en deux natures et deux énergies / dont il se trouve composé / et dans lesquelles il se laisse contempler / en l'une et l'autre indivisible, en vertu de sa réelle unité.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Délivre ma pauvre âme, très-sainte Epouse de Dieu, / de la condamnation que lui valent ses péchés; / par tes prières éloigne-moi de la mort / et permets qu'au jour du jugement / comme la multitude de tous les Saints / j'obtienne ma propre justification, / me purifiant avant la fin / par mon repentir et le flot de mes pleurs.

Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?


Apostiches du Triode. Et la fin de l'office de Vêpres, comme d'habitude en carême.

Le samedi et le dimanche:

Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Sophrone, pontife sacré, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

ou bien, même ton:
Selon la sagesse ayant dès l'enfance mené ta vie, / tu méritas, vénérable Sophrone, la grâce de l'Esprit; / rayonnant de splendeur épiscopale, / tu t'illustras comme interprète de la foi. / Intercède à présent pour les fidèles te vénérant.



MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du jour, canon du Saint et du Triode. Le canon du Saint, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: A sa juste mesure je chante l'éponyme de la modération.


Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

De la tempérance sagement / ayant traversé l'océan, / dirigeant ta barque sous la brise de l'Esprit, / dans la grâce, vénérable Père Sophrone, tu rassemblas / une abondante cargaison de sagesse.

Tu fus l'Ange de l'Anastasis, / l'évêque du Sépulcre divin, / ce trésor ayant possédé / comme source d'immortalité le Christ / qui releva de sa chute le genre humain.

Par la splendeur de tes discours / et la pénétration de ton esprit / tu rayonnas sur le monde et clairement, / Père Sophrone, tu annonças comme Dieu / l'unique et tripersonnelle divinité.

Le message de tes homélies, / la mélodieuse harpe de tes enseignements, / a traversé la terre et ses confins, / Père divinement inspiré, pour enseigner / le mystère du Verbe en son œuvre de salut.

Celui qui par nature est incréé, / coéternel au Père et transcende tous les temps, / sortant de toi, ô Vierge, est devenu / homme créé, soumis au temps, / afin de sauver l'humanité.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

S'appuyant sur ton bâton d'orateur sacré, / vénérable Père, l'Église du Christ / repousse les attaques des impies / et les hérésies hostiles à Dieu.

Champion de la divine prédication, / Père Sophrone, porteur de Dieu, / tu triomphas grâce au pouvoir / que te conféra l'alliance de l'Esprit.

Ayant mortifié toute inclination au plaisir / de la chair corrompue, / tu vivifias ton âme pure dans la foi, / pour en faire l'instrument de notre Dieu.

Ta langue charmante et melliflue / de théologien divinement inspiré / fait jaillir des fleuves de discours / répandant sur tous les divins enseignements.

Nous glorifions en toi la Mère de notre Dieu, / te donnant le nom, l'appellation, / conforme au Fils que tu conçus, / Souveraine immaculée.


Cathisme, t. 4
De tes paroles tu ornas l'Église du Christ, / par tes œuvres tu honoras ta ressemblance avec Dieu, / par ta sagesse, Sophrone, Père saint, / tu éclairas le monde entier / et les grâces de ton enseignement / ont resplendi sur l'univers; / c'est pourquoi nous célébrons fidèlement ton souvenir.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; / c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Te voyant exalté sur la croix, / ta sainte Mère, ô Verbe de Dieu, / pleurait maternellement et disait: / Quelle est cette étrange merveille, ô mon Fils? / Toi qui es la Vie de l'univers, / comment peux-tu descendre dans la mort? / Mais dans ta miséricorde tu veux rendre la vie aux défunts.


Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »

C'est un seul Etre sans commencement, / en trois personnes distinctes et parfaites, que sagement / tu enseignas, Père saint, / une substance que nous distinguons / sans lui faire subir de division, / puisqu'elle est unie sans confusion, / en un seul vouloir, une seule divinité.

Bienheureux Père, toi qui possédais / la sagesse du cœur / et plus encore celle de l'esprit, / tu ne concevais ni changement / ni mélange ni confusion / dans les deux natures unies sans altération / en la personne du Fils unique, le Christ.

Eclairé divinement / par la lumière de l'Esprit, / tu réfutas la folie / du funeste Nestorius / qui, à propos des deux natures du Christ, / en expliquait l'union / par l'identité de vouloir et de pensée.

Au feu de tes enseignements, / vénérable Père, tu consumas / Pyrrhus, qui refusait / d'admettre qu'en la personne du Christ / il y a deux volontés, / correspondant à ses différentes natures, / ainsi que deux énergies.

De tous les Anges tu surpassas / la splendeur et la beauté, / Vierge sainte, en enfantant / leur Créateur et leur Seigneur, / qui de tes entrailles immaculées / prit un corps pour racheter / tous les hommes qui le glorifient.


Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »

Saint Pontife, contemplant avec amour / la sainte Résurrection et le sépulcre de la Vie, / tu y puisas la vision des secrets mystères de Dieu / et communiquas cette lumière aux croyants.

De toutes tes forces tu désiras l'unique Bien, / enflammé que tu étais par l'éclat divin, / et, tendu vers elle en ta contemplation, / tu chéris la source de notre immortelle condition.

Mort au monde et à ses biens, / tu fus un temple vivant de Dieu, / où tu fis prospérer la table du Verbe / ainsi que le chandelier de la foi. Divine Mère inépousée, tu enfantas, / lorsqu'il prit chair, ineffablement / en deux natures le Christ, / l'éternel Fils unique de Dieu.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »

La grâce de l'Esprit très-saint / en abondance fut répandue / sur tes lèvres, Porteur-de-Dieu; / aussi le message de tes discours / fut comme un fleuve aux grandes eaux.

Comme un palmier tu as fleuri / dans la maison du Seigneur, / car ta parole porta son fruit / et tu adoucis par la pureté de ta vie / les cœurs des fidèles te vénérant.

Telle un sabre vivant, / ta langue a mis à mort la troupe des hérésies / et l'arrogante phalange des ennemis de Dieu / a péri, égorgée, / sous le glaive de tes enseignements.

Nous chantons, Mère de Dieu, / ton enfantement immaculé; / par lui nous sommes tous sauvés, / délivrés des liens de la mort, / de l'empire du péché et des antres de l'Hadès.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 8
Toi qui as lutté avec un zèle divin / et dont la bouche a répandu les véritables enseignements, / toi qui as affermi l'Église par l'excellence de ton gouvernement / et l'as confiée à la communauté monastique des lieux saints, / vénérable Sophrone, patriarche de Jérusalem, / tu as publié de sages discours pour notre instruction, / et c'est à leur clarté que nous te chantons: / Réjouis-toi, brillante gloire de la vraie foi.

Synaxaire
Le 11 Mars, mémoire de notre vénérable Père Sophrone, archevêque de Jérusalem.
Ayant gardé la loi jusqu'au moindre iota,
Sophrone dans la gloire jusqu'au ciel monta.
Son esprit restant sauf, sous les ans il succombe
et Sophrone, le onze, descend vers la tombe.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères; béni sois-tu. »

Sous l'impulsion venue d'en haut / ayant résisté au bavardage des hérésies, / en ta victoire tu psalmodias: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tout entier voué à Dieu, / tu survolas les plantations ascétiques / et fis fleurir en ta prairie / l'exercice des vertus / pour le consacrer au Dieu très-haut.

A la loi du Christ te conformant, / tu partageas le trésor de ta science, Père saint, / avec les fidèles qui le désirent, et tu entonnas: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

En ton âme sanctifiée / et purifiée dans ton corps / par la venue sur toi de l'Esprit saint, / sans semence tu enfantes, ayant conçu / dans ton sein la puissance du Très-Haut.


Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »

Tu fus consacré du saint myron / de l'épiscopale fonction, / celui de la grâce, par lequel / se manifeste la Hiérarchie / qui sauve le monde; et tu chantais, / Père Sophrone: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Toi qui estimais la sagesse plus que tout, / illustre Père, tu as ceint / la couronne des grâces, en recevant / cette gloire immarcescible, cet imprenable trésor, / le don de la sagesse, et tu chantais: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Comme il convient aux prêtres, Pontife saint, / ayant revêtu la justice qui plaît à Dieu, / courageusement tu dirigeas / par tes paroles et tes actions / le troupeau du Maître, Père bienheureux, / en chantant: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

D'ineffable et magnifique façon / le Verbe coéternel au Père t'a donné / la parole, Père saint, / pour aller jusqu'au bout de tes discours / et mettre fin aux bavardages des hérésies, / en t'écriant: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Pour le Verbe qui sanctifie / l'entière création / tu t'es montrée un temple saint, / la montagne fertile, la cime élevée, / Souveraine bénie et seule digne de nos chants; / aussi, divine Mère, nous te chantons / et t'exaltons dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Les paroles provenant / de tes lèvres saintes, orateur divin, / par grâce répandent leur douceur / sur les esprits des croyants / et comme rayon de miel distillent la splendeur des pensées.

Dans le sanctuaire des cieux / te voici, Théologien, / en présence du Maître universel et Roi de tous, / là où les angéliques splendeurs / exultent avec l'armée de tous les Saints.

Sur terre ayant mené / la vie des Anges, Père saint, / tu as mérité dans le ciel / l'angélique béatitude; prie donc le Christ / de sauver tous les chantres de ton nom.

Tes joues ont ressemblé / à des coupes de parfum; / et toi-même, tu fus le flacon d'albâtre rempli / de la sagesse, ce nard très pur et de grand prix, / puisque tu embaumas de ta doctrine le vénérable Corps du Christ.

Comme nuée légère le prophète Isaïe, / ô Vierge, t'a contemplée, / car le Seigneur, venant sur toi, / a renversé toute image taillée / et révélé sa connaissance aux fidèles te chantant.


Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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12 mars

Message par Monique »

12 MARS

Mémoire de notre vénérable Père
Théophane le Confesseur, moine de Sigriane.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père Théophane aux-divines-pensées, / éponyme, par le nom que tu reçus, / de la théophanie du Christ, sur ses pas vivifiants / tu l'as suivi et délaissas / les charmes de cette vie, / élevant tes regards vers la splendeur aimée de toi / et, par l'inclination qui vers lui te portait, / ayant rejoint parfaitement l'assimilation avec Dieu.

Père Théophane aux-divines-pensées, / patiemment tu supportas, / malgré ta faiblesse, l'amertume de l'exil, / car la fureur léonine te fit bannir, / Père digne d'acclamations, / qui pour les saintes images n'eus souci de ton corps; / mais, les tournant en dérision, tu fis divaguer les projets de Léon, / son esprit funeste et ses vaines pensées.

Le Seigneur de qui nous viennent tous les biens / t'a récompensé de tes peines largement, / bienheureux Père, en t'accordant le pouvoir / de chasser les démons / et de guérir les maladies, / sans parler de l'ineffable joie que tu mérites de goûter / là où les Anges exultent en leurs chœurs, / car sans cesse tu contemples la face du Seigneur tout-puissant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout cœur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion, / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et terrible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de l'éternelle félicité.

Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur corruptible condition / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Le samedi et le dimanche:

Tropaire, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, / sage Théophane, pour les saintes images tu as combattu; / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit, / intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte, en dehors des théotokia, l'acrostiche: Théophane te chante une hymne, Théophane.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Dans l'ardeur de ta piété, / Père saint, tu as suivi les pas / du Dieu manifesté en notre chair, / toi que la Providence a prédisposé / à porter le nom de sa théophanie.

Tu fus séduit par le très-doux amour / de ton Maître et méprisas / l'amour selon le monde, Père bienheureux; / épris de tendresse pour Dieu, / tu comptas pour rien les charmes de cette vie.

Comme un fauve bondissant, / le tyran léonin met en fuite les élus, / ne supportant pas leur vénération pour l'image du Christ; / et toi, Théophane, avec eux / il te condamne à l'exil.

Selon la volonté du Père tu conçus / sans semence le Fils de Dieu / grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas / celui qui est sans mère dans les cieux / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

Théophane, Père bienheureux, / tu fus visiblement comblé de la divine clarté, / épris d'amour pour l'objet de ton désir; / aussi nous glorifions ton illustre souvenir.

Rejetant les décrets impies de Léon, / tu observas les lois de l'Église pieusement; / aussi le Christ t'a glorifié / par des miracles étonnants.

Fortifiée par l'espérance et par la foi, / ton âme a soutenu fermement, / vénérable Père, la faiblesse de ton corps, / dont elle fit un compagnon de service pour Dieu.

Vierge pure ayant conçu, / sans connaître d'homme, le Dieu incarné, / soutiens-moi contre l'assaut des passions / qui cherchent à m'ébranler: / je n'ai d'autre auxiliatrice que toi.


Cathisme, t. 3
Grâce au zèle divin que tu possédais, / tu rejetas le décret hostile à Dieu, / tu affrontas de multiples dangers, / fus envoyé en exil injustement / et tu mourus pour la foi, Bienheureux; / Père Théophane, prie le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s'incarnant dans ton sein, / mais se faisant homme demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Église depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Comme pour un glorieux Martyr, / le céleste royaume te fut préparé, / car du terrestre campement tu y passas, / chantant pour le Maître à pleine voix: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Tu portes couronne manifestement, / bienheureux Théophane, porteur-de-Dieu / qui n'as pas refusé de vénérer / l'icône du Christ; aussi as-tu chanté: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Exilé sur l'ordre du tyran impie, / ce vénérable Père n'eut souci / de la faiblesse de son corps, / mais au Créateur il a chanté: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Par des miracles tu fus magnifié, / Père théophane, car le Christ / a récompensé ta fermeté; / aussi, comme une source, tu fais jaillir / les guérisons pour ceux qui t'en prient.

Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »

C'est une doctrine conforme à la vraie foi / que le vénérable Théophane a soutenue, / dans l'éclairage de l'Esprit.

Pour suivre le précepte du Seigneur, / illustre Père, tu distribuas sagement / tes multiples richesses aux indigents.

Ton âme étant à l'image du Créateur, / tu baisais la sainte Icône du Seigneur / avec amour et devant elle te prosternais.

Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / en toi nous possédons, sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »

Dirige ma vie selon la vertu, / vénérable Père, en aplanissant / par tes prières, Bienheureux, / le chemin de l'ascèse, et donne-moi / de le poursuivre sans m'arrêter.

Avec sagesse tu passas ta vie, / car tu possédais tout à la fois / le courage, la justice et le bon sens, / orné que tu étais / de tout le cycle des vertus.

Tu as atteint la gloire des Martyrs, / Père Théophane, toi qui vénérais / les images les représentant / et celle de la virginale Mère de Dieu, / en t'opposant aux persécuteurs.

Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.


Kondakion, t. 2
Du ciel ayant reçu la divine révélation, / tu t'empressas de quitter le tumulte d'ici-bas; / en moine, vénérable Père, ayant vécu, / tu reçus le pouvoir des miracles et le don de prophétie, / toi qui te privas de ton épouse et de tes biens.

Ikos
Sur terre ne lui ayant rien préféré, / joyeusement tu suivis le Christ qui t'appela; / de tout cœur sur tes épaules tu pris son joug / et pour ton âme trouvas le repos; / puissé-je, moi aussi, l'obtenir grâce à toi, / misérable et nonchalant que je suis, / qui ne mets pas en pratique ce que je dis, / mais qui m'attarde encore aux affaires de cette vie / et considère avec admiration le total abandon / par lequel tu te privas de ton épouse et de tes biens.

Synaxaire
Le 12 Mars, mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, moine de Sigriane, qui repose à Grand-Champ.
Protecteur des fidèles qui rendent honneur
à sa paisible fin puisse être Théophane!
Le douze, parvenant au céleste bonheur,
il a donc pris congé d'une vie qui se fane.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »

Possédant l'image divine et de plus / ayant acquis la ressemblance par l'éclat de ta vie, / en l'une et l'autre, Père saint, tu excellas, / t'écriant: Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Tu resplendis sous la couronne des confesseurs, / par ton œuvre tu confondis les assertions des impies / et tu as affermi les fidèles en t'écriant: / Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Avec la ferme ardeur de ton esprit, / tu supportas patiemment les souffrances de ton corps, / rendant grâce à ton Maître et lui chantant: / Seigneur mon Dieu, tu es béni.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie, et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »

Voyant ta ferme opposition, / Léon, ce cruel tyran, te condamna / à l'amertume de l'exil; / mais tu le supportas allégrement, / t'écriant: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.

Sachant que la vénération de l'image est transférée / à son modèle, tu courus / vers le stade, en combattant loyal; / devenu vainqueur, tu as reçu / la couronne et t'écrias: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

En échange du campement terrestre, / c'est le ciel que t'a donné le Maître universel; / en échange de l'angoisse tu trouvas / la plénitude de la joie et les délices du Paradis; / et tu chantes avec les saints Martyrs: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Bienheureux Théophane, tu as resplendi / de la lumière mystique du saint Esprit; / aussi tu fais jaillir à présent les guérisons / sur les fidèles accourant auprès de toi / pour vénérer ta sainte châsse et s'écrier: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la Mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté, / Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi / d'âge en âge nous te bénissons.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Ayant largement distribué aux besogneux / tes ressources, Porteur- de-Dieu, / en échange, tu reçois la lumière des justes levée sur toi, / au lieu des biens corruptibles moissonnant / ceux qui demeurent éternellement.

Bienheureux, par la puissance du Paraclet / tu guéris les maladies / et par son pouvoir tu chasses les démons; / à cette vue, nous les croyants, / Père théophore, nous te disons bienheureux.

Le jour lumineux de ton passage vers le ciel / invite l'ensemble des croyants / à prendre aussi leur part / de ta sanctification; / dans l'allégresse nous le célébrons maintenant.

Accorde ta grâce abondamment / à celui qui de tout cœur a composé / cette hymne de louange en ton honneur; / et puisqu'il porte déjà le même nom, / fais qu'il imite également ta vie, / par tes prières agréables à Dieu.
Reçois, ô Mère de Dieu, / les prières que ton peuple adresse à ton Fils; / rends-le-nous favorable, pour que soient délivrés / des périls et du malheur les chantres de ton nom; / car tu es la protectrice de notre vie.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode. Métanies, Prime et Congé.
Monique
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13 mars

Message par Monique »

13 MARS

Translation des reliques de notre Père dans les Saints
Nicéphore, patriarche de Constantinople.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8

A la raison, bienheureux Père, ayant soumis les passions, / tu fis briller ton âme sous le prisme des vertus / et, dans la doctrine conforme à la vraie foi / ayant moissonné la sagesse, ce trésor, / tu en fis part aux fidèles t'approchant; / devenu dans la grâce une lampe aux mille feux, / tu fus la parure magnifique de l'Église du Christ.

Remportant la victoire sur l'ennemi, / te voici couronné de justice brillamment, / Nicéphore, sage docteur qui enseignas si purement; / inébranlable pilier de la foi, / pour l'Église imprenable donjon, / tu renversas les phalanges des hérétiques insensés, / vénérable Père aux divines pensées.

Tu gravis l'immensité jusqu'aux cieux, / emporté sur le char des vertus, / bienheureux Théologien, en céleste conducteur; / imitant le zèle d'Elie, / avec le glaive de l'Esprit / tu égorgeas parfaitement tous les prêtres de l'infamie; / et comme le Thesbite nous t'exaltons maintenant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, universelle fierté, / réjouis-toi, montagne ombragée, / notre refuge et le temple du Seigneur; / réjouis-toi, lampe d'or, / gloire des orthodoxes, réjouis-toi, / sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; / réjouis-toi, Paradis, / table sainte, réjouis-toi, / divin tabernacle et ciboire doré, / espérance de tous les chrétiens.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit / étendu sur la croix, ô Jésus, / la terre trembla et se fendirent les rochers, / les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, / les Puissances des cieux furent toutes saisies de terreur / et la Vierge, te voyant sur la croix, / s'écria, Seigneur: Hélas! quelle vision frappe mes yeux!


Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Nicéphore, pontife sacré, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.



MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint est l'œuvre d'Ignace.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »

Le péché m'enserrant comme au tombeau, / penche-toi vers moi, / Immortel, et relève-moi / de ta main compatissante, pour me vivifier / en l'immense tendresse de ton cœur.

Possédant à la perfection / les quatre nobles vertus / et les conduisant comme en char, / Père théophore, tu fus emporté / depuis l'action jusqu'au but de la divine contemplation.

Ayant goûté à la vie incorruptible, / tu as bu à sa coupe / le divin breuvage de la sobriété; / aussi, vénérable Père, tu devins / une demeure de la sagesse.

Toi que les bêtes féroces de l'hérésie / avaient éloigné violemment, / vénérable Père, de ton troupeau, / de ton trône et de ta gloire, / te voici ramené vers ton bercail.

Par ta parole tu as conçu / et mis au monde ineffablement / le Verbe du Père, tout en demeurant / vierge après comme avant l'enfantement, / d'une façon qui dépasse la nature et l'entendement.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Protégé par l'armure de la Croix, / tu te prosternais avec foi / devant l'image divine du Sauveur, / suivant ce que les Pères avaient prescrit.

Vers toi viennent les brebis de ton bercail / t'ayant chéri comme pasteur, toi qui appelais / chacune d'elles par son nom / et chassais les loups avec le bâton de la foi.

Comme Israël emporta jadis / les ossements du chaste Joseph, / ainsi l'Église du Christ / vénère la châsse de tes reliques à présent.

Temple du Verbe, sa demeure sacrée, / divine Epouse et Mère de Dieu / toute-sainte, sois pour moi / la propitiation de mes péchés.


Cathisme, t. 3
De victoires tu couronnas l'Église du Christ / et tu mis en fuite les doctrines erronées, / toi qui remportes la victoire, suivant ton nom; / et tu sanctifies les confins de l'univers / par la translation de tes reliques sacrées; / vénérable Père, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.

Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s'incarnant dans ton sein, / mais se faisant homme demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver l'humaine condition!


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, / seul Ami des hommes. »

Pour ceux qui te vénèrent, ta châsse est devenue, / vénérable Père, une arche de sainteté; / en elle nous puisons, comme à la source, les guérisons.

Au loin tu repoussas les hérésies / et tu mis à l'abri le troupeau de ton bercail / dans l'enclos de tes divins enseignements.

Bienheureux, nous vénérons comme il se doit / tes reliques, cette source de parfums / d'où jaillit sur les croyants la bonne odeur de la vie.

En toi nous glorifions le mystique Paradis, / puisqu'en ton sein, ô Vierge, tu reçus / le Christ, nouvel arbre de vie.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Maintenant, les ennemis sont confondus / et les hérésiarques trépignent de fureur, / voyant ta châsse, Père saint, / fidèlement vénérée par l'empereur / et par l'ensemble de ton troupeau.

Ta sainte châsse, comme un terrible fouet, / chasse les démons et les esprits mauvais / et nous procure sur eux, / Nicéphore, de par Dieu / glorieuse victoire.

Embrasé par le feu de l'Esprit saint, / le creuset de ta conscience, / vénérable Père, fit de toi / un or étincelant de foi, / qui l'emporta sur le mensonge de l'hérésie.

Ô Vierge, dans toute la splendeur / que te conféra la venue de l'Esprit saint, / tu nourris de ton lait notre Dieu / et dans tes bras tu as porté / celui qui embrasse l'entière création.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable / de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Nicéphore, pour la foi tu as souffert / et pour ce que les Pères saintement nous ont transmis / tu enduras l'exil, grâce auquel / tu héritas la gloire qui surpasse tout honneur.

Ta résistance et la solide assise de ta foi / ébranlèrent les extravagances des tyrans, / mais guidèrent l'Église, Bienheureux, / comme une colonne de feu.

Comme perles étincelantes et précieux brillants / possédant ta châsse et tes ossements, / l'Église est désormais parée / d'une couronne conforme à la vraie foi.

La voix des Anges et des mortels / célèbre ton ineffable enfantement, / te glorifiant, notre Dame, / comme le sommet de l'entière création.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
Le chœur des Patriarches célèbre par des chants / et des louanges ta mémoire sacrée, / illustre Nicéphore, car il a reçu / ton âme passée de terre vers le ciel. / En ce jour la sainte Église, magnifiant le Christ, / glorifie le seul Ami des hommes, notre Roi.

Synaxaire
Le 13 Mars, Translation des reliques de notre Père dans les saints Nicéphore, patriarche de Constantinople.
La cité dont jadis tu fus banni s'est fort
réjouie, Nicéphore, d'accueillir ta cendre.
Le treize, le Bosphore est passé, pour lui rendre
en triomphal cortège un vénérable corps.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »

Par puissance divine ton linceul / n'a pas connu la corruption / et par volonté divine / tes ossements, gardés intacts, / chassent la perversité des esprits impurs. / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Le patriarche et l'empereur sont accourus / avec la multitude des personnes haut placées / et, sous ton illustre châsse ayant penché le cou, / ils la portent comme l'arche sainte de jadis / et lui font escorte en psalmodiant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Le divin temple consacré / aux Disciples du Verbe / reçoive pieusement / le compagnon des Apôtres et des Martyrs, / le soutien des Pontifes, l'égal des Moines saints! / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Moïse, voyant au Sinaï / le buisson allumé sans pour autant se consumer, / Mère toute-pure, préfigura ton sein; / car, ayant reçu le feu divin, / tu n'as pas brûlé, mais enfantas / l'Homme-Dieu par qui la lumière fut créée.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »

A travers de multiples tempêtes, Père saint, / c'est au havre de la vie / que sous la brise de l'Esprit / tu es parvenu, ayant sauvé / sans éclaboussure ta belle cargaison, / et désormais tu jouis du calme en l'au-delà.

Nous les fidèles, voyant que le tombeau / où repose le thaumaturge saint / sert de nouvel autel / où les holocaustes divins / sont accomplis fidèlement, / nous exaltons notre Dieu.

D'allégresse exulte le troupeau / et le chœur des Moines célèbre festivement, / avec les empereurs fidèles / sous la pourpre de leur manteau / et toutes les autorités, / la translation de tes reliques sacrées.

En ton sein virginal ayant conçu / par ta parole le Verbe / dont la parole a mis ensemble l'univers, / divine Génitrice et Vierge immaculée, / ineffablement tu enfantas / celui que nous exaltons dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »

La multitude des Anges, Père saint, / exultant de joie / pour la célébration de tes efforts, / dans l'action de grâces glorifie / le Seigneur surpassant toute sainteté / et du ciel faisant descendre la paix / sur nous fidèles qui vénérons tes restes sacrés.

Que la grâce de tes reliques soit pour nous / en notre faiblesse / le moyen de nous guérir / et que tes prières soient propitiation, / guide et chemin vers Dieu / pour les fidèles te vénérant / de tout cœur, Bienheureux.

Toi qui protèges, Roi de l'univers, / d'armures victorieuses les croyants, / accorde à tes fidèles contre l'ennemi / la puissance de ta main / et comme sûre base de la foi / garde ton Église, Seigneur, / par les prières de Nicéphore.

Te possédant comme ferme protection, / comme espérance et rempart, / comme l'ancre de salut, / le sûr abri et l'invincible soutien, / le seul refuge, le havre non battu par les flots, / nous sommes tous sauvés, / Vierge pure et toute-digne de nos chants.


Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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14 mars

Message par Monique »

14 MARS

Mémoire de notre vénérable Père Benoît de Nursie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Avec foi et par amour véritable, Père saint, / dès l'enfance ayant renoncé au monde, tu suivis / allégrement le Christ crucifié; / ayant mortifié ta chair en la multitude des combats, / en abondance tu reçus / le pouvoir des guérisons / pour faire cesser toutes sortes d'infirmités / et chasser les esprits malfaisants: / ainsi tu devins l'objet d'une grande admiration.

Toi qui en fus l'ornement, / tu rassemblas une foule incomparable de Moines saints, / Père vénérable, pour chanter le Seigneur; / vers le ciel tu as frayé le chemin / à tous ceux qui suivent parfaitement / tes divins enseignements, / imitant, bienheureux Père Benoît, / ta vie si pleine de vertus / et qu'à nouveau tu réunis au jour de ton passage vers Dieu.

Comme Elie le fit jadis, / par ta divine prière, Père saint, / du ciel tu fis descendre la pluie; / la jarre produisit de l'huile pour t'obéir, / tu rendis un mort à la vie / et de bien d'autres miracles tu fus l'auteur / pour la plus grande gloire du Dieu Sauveur; / aussi, vénérable Père Benoît, / nous fêtons avec amour ta mémoire sacrée.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Mets un terme aux détours de mon esprit, / aux illusions de mes sens, / efface toute image des passions funestes, / apaise le trouble de mon âme, je t'en prie, / afin que je puisse magnifier, / ô Vierge, ta bonté; / en toi je possède, en effet, / la protectrice de ma vie / et dans ma faiblesse, notre Dame, le secours.

Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle sur la croix / vit son Agneau percé de clous, / elle gémit, frappée d'effroi, et versa des larmes en disant: / Quelle mort, ô mon Fils, / toi qui as voulu déchirer / la dette contractée par Adam / et racheter de la mort le genre humain! / Seigneur ami des hommes, je glorifie ton œuvre de salut.


Apostiches du Triode.

Le reste de l'office de Vêpres, et le Congé.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Tu as montré la vérité de ton nom / par tes combats d'ascète, Père théophore Benoît; / ayant fleuri comme un fils de bénédiction, / tu devins une règle, un modèle pour tous ceux / qui ont à cœur d'imiter ta sainte vie / et s'écrient à l'unisson de leurs voix: / Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.



MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes habituels, canon du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: Je veux offrir une hymne à saint Benoît. Joseph.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »

Me proposant, vénérable saint Benoît, / de célébrer ta mémoire digne d'éloge en vérité, / je te prie d'intercéder / pour que la grâce me soit donnée / avec la rémission de mes péchés.

Dès l'enfance ayant pris ta croix, / en solitaire tu suivis / les pas du Tout-puissant / et, mortifiant la chair, / bienheureux Père, tu fus digne de la vie.

Te soumettant à la loi divine, / bienheureux Père, tu mis fin / à la houle des passions / par tes efforts ascétiques / et tu acquis l'impassible condition.

Ayant trouvé l'incorruptible trésor / grâce à toi, divine Génitrice immaculée, / nous te chantons: Réjouis-toi, / Pleine de grâce, en qui les Moines saints / et les Justes possèdent leur splendeur.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Comblée des vivifiantes ondes de l'Esprit divin, / ton âme, saint Benoît, / fit jaillir les miracles dont les flots / asséchèrent le déluge des maladies.

Bienheureux Père, ayant suivi l'étroit chemin / et rétréci le trop libre défilé / portant les démons vers leurs méfaits, / tu as trouvé demeure en l'immensité du Paradis.
Arrosé par la source de t
es pleurs, / comme un arbre portant son fruit / par grâce divine tu as produit / nombre de miracles en l'abondance des vertus.

Toute-pure, s'incarnant, l'unique Bien / a pénétré dans ton sein / et se fit voir en la perfection de son humanité; / supplie-le d'accorder à nos âmes le salut.


Cathisme, t. 1
En moine, tu menas vertueuse vie, / de manière agréable au Seigneur / et tu reçus le pouvoir des guérisons, / accomplissant d'étonnantes merveilles, Benoît. / Ayant formé un monastère saint, / tu menas vers Dieu une multitude de sauvés. / Gloire à celui qui t'illumina, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui par toi opère en tous les guérisons.

Théotokion
Ô Vierge toute-sainte, tu as porté dans tes mains / le divin Créateur qui s'est fait chair pour nous sauver; / ces divines mains, élève-les pour le supplier / d'écarter de nous les tentations et les dangers; / et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, / avec amour nous te chantons: / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Stavrothéotokion
Dieu qui nous sauves, lorsque les impies te mirent en croix / et que les soldats percèrent d'une lance ton côté, / la Toute-pure fut prise d'amers sanglots / et se frappait la poitrine, en sa douleur maternelle; / elle admira ta divine patience, en disant: / Gloire à ton amour pour les mortels, / gloire à ton extrême bonté, / gloire à celui dont la mort rend immortels les humains.


Ode 4
«Je te chante, Seigneur, car j'ai oui ta voix / et suis rempli d'effroi, / car jusqu'à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c'est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi. »

Te crucifiant toi-même aux passions / et au monde, Père sage-en-Dieu, / tu servis le Christ qui a voulu / étendre sur la croix ses mains; / implore-le, Benoît, / pour le salut de nos âmes.

Père vénérable, ayant mortifié / dans les luttes ascétiques les membres de ta chair, / par ta prière tu éveillas les morts, / tu rendis la marche facile aux paralysés / et guéris toute maladie, / faisant l'admiration des croyants.

D'arides et sèches qu'elles étaient, / tu rendis les âmes fertiles par ta parole de vie / et par tes miracles signalés, / vénérable Père devenu / un Pasteur gardé de Dieu / et la splendide parure des Moines saints.

Toute-pure, comme pluie sur la toison / en ton sein est descendu / le Verbe s'incarnant: / il fit cesser les nombreuses pluies / et l'âpre hiver des multiples dieux / en toute évidence, ô Vierge immaculée.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Suppliant le Dieu compatissant, / comme Elie le fit jadis / pour une cruche d'huile, tu remplis / la grande jarre, en suscitant / l'admiration des fidèles spectateurs.

La pureté de ton âme te permettant / d'être ravi en extase, tu as vu / la terre entière illuminée / par un seul rayon du Dieu qui t'honorait / d'une telle vision, bienheureux Père Benoît.
Opérant un miracle au nom du Christ, / en ta prière tu supplies, / vénérable Père, la source de tout bien / de faire sourdre une eau, qui désormais / atteste ce miracle, Benoît.

Celui qui demeure dans les cieux / de ton sein très-pur fit son logis / afin de nous transformer / en demeure de la Trinité, / nous qui proclamons, ô Vierge, ta divine maternité.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable / de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Illuminé par les clartés de l'Esprit saint, / tu réduisis l'obscurité des noirs démons, / Père thaumaturge Benoît, / pour les moines splendide flambeau.

Quelle gloire en ton existence, Bienheureux, / quelle éminente sainteté en ton genre de vie: / par elle tu hissas les chœurs des moines / vers la connaissance du salut.

Toi qui habites le royaume des cieux, / Père Benoît aux divines pensées, / par ta prière fais que l'obtiennent aussi / les fidèles qui sans cesse te disent bienheureux.

De ton sein, Vierge sainte, s'est levé / le Soleil de justice sans couchant / pour illuminer les croyants, / divine Mère toute-digne de nos chants.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.


Kondakion, t. 6
La divine grâce fut ton riche trésor / et tu conformas tes œuvres à ton nom; / Benoît, tu t'es montré un serviteur du Christ notre Dieu / dans les jeûnes et l'oraison; / l'Esprit saint t'a comblé de ses dons, / et tu mis en fuite l'ennemi; / en toi les malades ont trouvé un médecin / et nos âmes, un défenseur toujours prompt.

Synaxaire
Le 14 Mars, mémoire de notre vénérable Père Benoît de Nursie.
Après avoir bridé haut et court les passions,
Benoît lâche ici-bas les brides de la vie.
Jusqu'au ciel humblement son échelle gravie,
le quatorze, il mérite les acclamations.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens se muèrent en rhéteurs, / car du fond de leur cœur / versé en la sagesse de Dieu / s'éleva jusqu'à leurs lèvres ce chant: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni. »

La vivifiante mortification, / tu l'as obtenue par l'abstinence des plaisirs; / aussi tu méritas de rendre vie aux morts, / bienheureux Benoît, comme le grand Elie, / faisant l'admiration de tous les croyants.

Par tes peines vénérables tu fondas / pour d'innombrables moines un enclos / qui toujours demeure fortifié / par le rempart de ton admirable protection / et fidèle au bon exemple laissé par toi.

Pensant te donner la mort par un violent poison, / bienheureux Père, toi que protégeait / la main divine du Créateur universel, / les insensés furent confondus, / trahis par la prescience que l'Esprit te donnait.

Guéris mon âme de ses passions, / Vierge ayant conçu la source; d'impassible condition; / accorde-moi les flots de componction, / pour que j'obtienne en l'au-delà / ma consolation, sainte Mère de Dieu.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »

En Christ ayant régné sur les passions funestes, / Père aux divines pensées, / tu méritas de demeurer / au royaume des cieux / avec tous ceux qui ont bien mené leur vie / et chéri le Dieu qui voit tout.

Agréant tes saintes oraisons, / le Seigneur procurait, / par ton intermédiaire, aux besogneux / les ressources pour leur vie, / en te glorifiant sur terre grandement / par tes miracles, Benoît trois fois heureux.

Embelli par les vertus divines, Père saint, / dans leur splendeur tu passas / vers les belles demeures de l'Epoux / afin de t'unir à Dieu / et de savourer sa divine beauté / dans les siècles sans fin.

Voici qu'est né de toi, ô Vierge immaculée, / cet enfant dont Isaïe , nous a parlé: / c'est le Fils du Très-Haut, / qui se montre aussi ton propre Fils, / pour que tes chantres, à leur tour, / deviennent fils du Père qui est aux cieux.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »

Tel un grand soleil, tu as illuminé / l'entière création / de tes miracles étonnants / et de l'éclat de tes vertus, / Père théophore; c'est pourquoi / nous célébrons ton souvenir lumineux / faisant briller les sentiments de notre cœur.

Les chœurs des moines réunis par toi / te célèbrent jour et nuit, / possédant au milieu d'eux / ton corps d'où jaillissent en abondance / des fleuves de miracles, Père saint, / et qui éclaire incessamment / de sa lumière leurs pas.

Plus que rayons de soleil tu as brillé, / vénérable Père, en accomplissant / les commandements divins / et vers la lumière sans couchant / tu es passé, intercédant / pour que soit accordée la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui t'honorent, illustre Benoît.

Virginale Génitrice de la Clarté, / dissipe les nuages dont mon âme s'est voilée, / donne-lui de contempler en toute pureté / la beauté salutaire de celui / qui de ton sein très-pur s'est levé / ineffablement pour éclairer les nations, / Souveraine toute-digne de nos chants.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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15 mars

Message par Monique »

15 MARS

Mémoire du saint martyr Agapios et de ses compagnons.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Martyrs ayant lutté pour le Christ, / vous n'avez tenu compte nullement / de l'assaut des persécuteurs vous infligeant mort violente, / mais dans un vif empressement / et votre courageuse conviction / vous avez marché, tous les sept, au combat; / ayant ceint la couronne des vainqueurs, / vous faites partie désormais / du nombre des justes, avec lesquels en tout temps / nous vous glorifions et vous disons bienheureux.

Athlétique martyr Agapios, / ayant chéri le sommet / de tes désirs et la source de tout bien, / tu t'empressas de boire le calice des martyrs / en invoquant le nom du Dieu vivant. / Quelle fermeté et quel courage furent tiens! / Par eux tu obtins la gloire et la splendeur méritées.

Martyrs suscitant l'admiration, / vous vous êtes vous-mêmes livrés / à l'immolation par votre propre volonté; / vous avez sanctifié la terre de votre sang, / par votre passage dans les airs vous les avez illuminés; / désormais vous habitez divinement dans les cieux, / sans cesse priant pour nous la Lumière sans couchant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, divin char de la Clarté, / réjouis-toi, demeure de sainteté, / temple du Seigneur, qui pour nous fis lever / de ton sein immaculé / la lumière éclairant les confins de l'univers / et nous sanctifiant, dans son extrême bonté; / réjouis-toi, principe du salut, / réjouis-toi, redoutable sujet / dont s'entretiennent les fidèles ayant mis / en toi leur confiance, ô Vierge immaculée.

Stavrothéotokion
Le soleil s'est obscurci, mon Enfant, / la lune a changé sa clarté / en ce vêtement noir dont les ténèbres l'ont cachée; / la terre tremble, en deux s'est déchiré / le voile du Temple: comment / n'éprouverai-je aussi le déchirement de mes entrailles et de mes yeux / à voir ton injuste mort, doux Sauveur? / disait en pleurant la Mère de Dieu.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Implorons, tous, les Martyrs du Christ / qui intercèdent pour notre salut, / et tous, allons à leur rencontre dans la foi / pour trouver grâce et guérison / auprès de ces gardiens de la foi qui repoussent les démons.



MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes habituels, canons des Saints et du Triode. Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je veux offrir une hymne aux sept Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »

Martyrs qui habitez les tabernacles des cieux, / permettez que sur terre soient illuminés / ceux qui chantent vos louanges.

Victorieux Athlètes du Christ, / avec courage vous avez renversé, / comme tours de l'Église, les murailles des faux-dieux.

Martyr Agapios, très-digne d'admiration, / tu fus blessé par l'amour du Maître universel / et pour lui tu décidas de mourir.

A la brillante clarté de celui / qui se leva de toi, illumine les yeux / de mon âme, ô Vierge, pour que je puisse te glorifier.


Ode 3
«Nul n'est saint comme le Seigneur, / nul n'est juste comme notre Dieu / que chante l'entière création / et nul n'est saint / comme toi, Seigneur ami des hommes. »

Enflammé par l'amour du Christ, / tu éteignis le brasier / du culte des faux-dieux / sous les flots de ton sang; / aussi nous te louons, saint martyr Agapios.

Dans la grâce, Bienheureux, / vous fûtes les glaives retranchant / des myriades de démons; / et dans l'allégresse vous êtes unis / aux myriades des Puissances spirituelles à présent.

Ayant parcouru vaillamment / la voie du témoignage, vous avez gagné / par la déposition de votre corps / le royaume céleste, dans lequel / vous avez acquis, saints Martyrs, votre droit de cité.

Nous avons connu le Créateur, / lorsqu'en une chair semblable à la nôtre il s'est montré, / en sortant de ton sein porteur de clarté, / dans la tendresse de son cœur / pour nous, tes chantres, virginale Mère de Dieu.


Cathisme, t. 1
Célébrons le septuple chœur des Martyrs, / car ils chassent loin de nous le malheur; / l'Église possède en eux son rempart / et notre foi, ses gardiens; / ils repoussent les phalanges des démons / et par leur intercession nous obtiennent du Maître la paix.

Théotokion
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l'enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car aux pécheurs tu offres ton secours; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.

Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur / suspendu sans vie sur le bois, / pleurait et maternellement gémissait en disant: / Comment souffrirai-je, ô mon Fils, / ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, / Seigneur de toute bonté?


Ode 4
«Ô Verbe, le Prophète inspiré / a reconnu ta future incarnation / de la montagne ombragée, / l'unique Mère de Dieu, / et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »

Chérissant le Christ plus que tout, / avec courage tu imitas / sa Passion, en t'immolant / de plein gré comme un agneau, / admirable martyr Agapios
.
De toute votre âme vous livrant / vous-mêmes au glaive, saints Martyrs, / dans les flots de votre sang / vous avez teint la pourpre que vous revêtez / en habitant le royaume des cieux.

Quelle ferveur envers Dieu! / par amour pour lui, saints Martyrs, / dans le plus total renoncement / vous avez supporté violente mort / pour mériter l'immortelle condition.

Vierge pure, immaculée, / en ton sein tu as reçu / le Verbe, ce parfum par qui le monde est purifié / de la mauvaise odeur du péché; / aussi nous les fidèles, nous te disons bienheureuse.


Ode 5
«Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers / sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes. »

Toi dont le nom veut dire: Aimé, / tu le fus aussi en réalité, / illustre Agapios, et tu combattis / par amour pour le Roi de tous, notre Dieu.

Vous avez dédaigné, saints Martyrs, / la parole du cruel tyran / et comme soldats du Christ, / vous avez détruit les phalanges des démons.

Ayant, par vos luttes sacrées, / renversé la superbe des impies, / Témoins du Christ, vous avez ceint / l'immortelle couronne des cieux.

Fidèles, par des cantiques divins / disons bienheureuse la Mère de Dieu; / chantons-lui: Réjouis-toi, / porte que seul a franchie le Seigneur.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Avec les deux Alexandre et les deux Denys / chantons l'illustre Agapios, / Timolaos et Romulus, / qui luttèrent avec ardeur / et renversèrent les myriades ennemies.

Vous qui faites jaillir des fleuves de guérisons, / vous purifiez divinement / les passions des hommes, saints Martyrs; / aussi dans l'allégresse nous célébrons / vos mérites supérieurs dans la foi.

Ayant mené loyalement votre lutte sacrée, / selon les règles vous fûtes couronnés / par la main du Tout-puissant, / vous les sept Martyrs devenus / citoyens du ciel et compagnons des Anges saints.

Toi qui fis dépérir les plantations des sans-Dieu / par le saint Rameau issu de toi, / extirpe la perversité de l'ennemi / qui chaque jour pousse en moi, / divine Epouse, Vierge tout-immaculée.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 15 Mars, mémoire du saint martyr Agapios et de ses compagnons Païsios, Romulus, Timolaos, les deux Alexandre et les deux Denys.
Vers le martyre Agapios brûle les étapes
pour savourer plus tôt les divines agapes.
Païsios et trois autres, de couronnes ceints,
deviennent les pays des Anges et des Saints.
Avec les deux Denys luttent deux Alexandre,
et c'est le même honneur que même peine engendre.
Par le glaive Agapios, le quinze, retranché
avec ses compagnons vers le ciel a marché.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Librement vous vous êtes livrés / à l'immolation vous-mêmes comme agneaux, / illustres hoplites, sans craindre les tourments, / mais chantant tout cœur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Martyr Agapios, illuminé / par l'amour du Maître universel, / sous glaive tu inclinas ton cou / et rejoignis l'armée nombreuse des martyrs en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme un chandelier à sept branches / dans la maison du Seigneur, illustres Martyrs, / sur terre vous illuminez / ceux qui s'approchent de vous en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Lié que je suis, ô Vierge toute-pure, / par les chaînes d'inavouables péchés, / délivre-moi en m'accordant / le flot des larmes, pour chanter au Soleil né de toi: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.


Ode 8
«Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »

Vous qui soignez toutes sortes de maladies, / en médecins, par l'opération de l'Esprit, / guérissez de même tous nos maux, / afin que nous puissions célébrer / et glorifier votre souvenir divin.

Ayant aimé le Seigneur, / de lui tu fus aimé, saint Martyr; / c'est pourquoi, au terme du combat divin, / Agapios, il te fit pénétrer / avec tes compagnons au céleste banquet.

Fortifiés par votre foi dans le Christ, / vous avez abattu la puissance de l'erreur, / Témoins du Seigneur, et désormais / avec l'illustre renom des vainqueurs / vous jouissez du céleste repos.

Guéris les passions de mon cœur, / toi qui enfantas la source d'où jaillit / l'impassible condition, / et guide-moi vers la vie divine, ô Mère du Sauveur, / afin qu'en tous les siècles je puisse te glorifier.


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Victorieux Athlètes, resplendissants / de la divine beauté des martyrs, / en présence du Seigneur / vous partagez son allégresse pour toujours.

Martyrs séparés de votre corps, / en cortège l'armée des Anges vous accompagne / vers la cité céleste, / vers la lumière qui n'a point de couchant.

Illustres Martyrs, auprès de Dieu / sans cesse souvenez-vous / de nous qui célébrons / en ce jour votre mémoire sacrée.

A la lumière du repentir, / moi qu'enténèbre l'insouciance, / Vierge pure, éclaire-moi, / afin que je chante et glorifie tes hauts-faits.


Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.
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